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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
si vous voulez rejoindre l'équipe, les portes vous sont grandes ouvertes !

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 There's not a cloud in sight [Anna & Brendon]

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MessageSujet: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyLun 11 Sep - 22:25


Palerme (Italie), août 2015

Le parfum de la Méditerranée est agréable, apaisant. Le son des vagues, venant mourir contre les rebords de sable et de roc à proximité m’offre une distraction bienvenue. Le soleil a beau ne plus être haut perché dans le ciel, sa chaleur est toujours présente. C’est un peu normal étant donné la période de l’année à laquelle j’ai choisis de faire ce voyage. Je ne peux pas non plus dire que cette humidité parfois étouffante me déplait. Juste que j’aurais espéré ne pas être aussi accablé par la température. J’ai en effet délaissé mon t-shirt et ma vieille paire de short pour un complet noir impeccablement ajusté à ma physionomie. Une chemise blanche complète l’assortiment, légèrement déboutonnée au niveau du collet pour me laisser respirer un peu. Je tiens à être parfaitement bien présenté pour mon rendez-vous de ce soir. Le souvenir de l’évènement imminent envahit à niveau mes pensées et par réflexe, mais surtout par nervosité, je baisse les yeux sur mon poignet, scrutant l’heure. N’ayant pas ajusté ma montre préférée au décalage horaire, je dois me laisser une seconde pour calculer l’heure locale. Me voilà à soupirer, sentant mon cœur battre un peu plus fort. Il est presque l’heure. N’étant jamais en retard, je suis déjà à proximité du restaurant dont j’ai réservé une table pour deux. Obtenir la dite réservation moins de vingt-quatre heures à l’avance n’a pas été aisée, surtout à cause de la réputation et donc de la popularité de l’endroit. Mais chanceux comme je peux l’être, j’ai réussi à jouer de mon influence et à l’aide d’une généreuse avance de paiement, le propriétaire a finalement accepté que je m’incruste avec Anna, me promettant évidemment un coin intime pour la soirée. Je n’en demandais pas autant, mais il n’est pas obligé de savoir ce détail. L’important, c’est de pouvoir épater la belle infirmière. Elle a besoin de me voir sous mon plus beau jour, alors que je ne suis pas assommé, à saigner à l’urgence à la suite d’une bête chute. Surtout qu’elle ne m’a pas vu lorsque je « fais un effort ». Elle a besoin de me voir ainsi, puisque cette personne en assurance et en contrôle, elle est beaucoup plus représentative de ma personnalité que tout ce qu’elle a pu voir jusqu’à présent. Mais je suis certain qu’au fond elle s’en doute. Ce qu’elle voit dans le cadre de son travail, ce n’est jamais vraiment les personnes à leur meilleur. Je pense même qu’elle a cédé à mes demandes justement pour découvrir qui Diable est ce type qui l’a harcèle presque. Au fond, je ne sais pas moi-même ce que je cherche à lui prouver, pourquoi j’ai tellement besoin qu’elle m’accorde cette première chance. Je sais seulement que ce que je ressens pour elle, après si peu de moments communs, est beaucoup trop puissant pour l’ignorer. C’est un peu pour cela que je suis autant nerveux. Que j’ai peur de tout gâcher et de rentrer à Wellington déçu. Mais ces scénarios catastrophes que je me fais, je n’en ai pas besoin ce soir. Ma confiance est à son maximum et c’est le plus important. Un énième coup d’œil à ma montre et je m’éloigne du bord de l’eau. Je m’avance tranquillement à travers les rues, admirant avec fascination l’architecture l’italienne. Je rejoins le restaurant en un rien de temps. Je suis toujours en avance, mais au moins de la sorte si elle aussi se pointe avant l’heure, je vais pouvoir l’accueillir comme il se doit. Le truc c’est que j’ai cette pensée tenace qu’elle ne se présentera peut-être pas au rendez-vous. Elle m’a dit qu’elle viendrait, mais je n’ai pas son numéro pour être tenu au courant si elle a un empêchement de dernière minute. Nerveusement, je porte ma main droite sur mon avant-bras opposé. Malgré l’épaisseur du tissu, j’y sens sans difficulté le pansement qu’elle m’a fait ce matin, après avoir retiré les points de suture. Une longue coupure pas très profonde, mais suffisamment large pour avoir nécessité un tel traitement. Sur mon front, on voit encore une légère ecchymose à la base de mon cuir chevelu. Un coup à la tête superficiel, heureusement. Ces deux blessures sont le résultat de ma chute d’il y a quinze jours. Des passants avaient appelé une ambulance et je me suis retrouvé à l’hôpital d’Anna, sous ses soins. Et dire que j’ai protesté durant plus de vingt minutes avec les ambulanciers pour ne pas me retrouver à l’urgence. Je remercie leur entêtement parce que s’ils m’avaient écouté, je n’aurais pas eu la chance de croiser la plus magnifique femme qui m’était donné de rencontrer. Juste au moment où le souvenir de sa vision me revient à l’esprit, je vois sa silhouette approcher dans ma direction. Instantanément, un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je la découvre elle aussi élégante. Je m’approche, toujours subjugué par sa beauté. « Tu es resplendissante. » Je la complimente, avant de lui prendre une main et de lui offrir un baisemain parfaitement galant. La voir me rempli d’une joie encore jamais expérimentée. Même avec mes compagnes précédentes, je ne me souviens pas avoir été aussi heureux d’un simple rendez-vous. Avec cette belle Italienne, tout semble être décuplé par dix. Nous n’avons même pas commencé le rendez-vous que je suis déjà conquis, incapable de retirer mon regard du sien. Suis-je un livre ouvert en ce moment ? A-t-elle seulement conscience de l’effet qu’elle me fait ?


Dernière édition par Brendon Elder le Mar 19 Sep - 2:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMar 12 Sep - 3:49


Vous allez avoir comme un sentiment de déjà vu mais, debout devant mon miroir, il se trouve que je me prépare encore pour un dîner. Hé oui. Deux ans après celui avec Antonio – qui a disparu aussi vite de ma vie qu’il n’y est arrivé, je m’apprête à nouveau à accorder une soirée à un homme que j’ai soignée. Que dis-je ? Un homme que je ne connais pas delà d’un dossier médical que j’ai consulté pour ses soins, et auquel je souhaitais faire plaisir. Enfin. Faire plaisir est peut-être exagéré je dois l’avouer. Je n’accorde pas un rendez-vous à un inconnu comme je donnerais une petite pièce à un clochard dans la rue non plus. J’ai aussi essentiellement acceptée parce que – à force de le voir s’acharner à me séduire lors de nos rendez-vous pour le suivit de sa plaie que j’ai recousu, je l’ai trouvée suffisamment adorable pour me laisser tenter. Après tout, c’est un très bel homme – qui n’est pas italien, c’est important – alors je me suis dis que je serais bien bête de refuser de tomber amoureuse parce que je m’en sens incapable. Non. Rectification. Parce que je m’y interdis. Ce qui n’a rien à voir. Car oui, aussi aberrant que cela puisse paraître, depuis mon divorce je m’interdis de tomber amoureuse d’un autre homme, comme si c’était une sorte de punition éternelle pour avoir trahit mon époux. Or, cela ne sert à rien. Les choses ne changeront pas parce que je ferais vœux de chasteté, ou parce que j’irais m’enfermer au fin fond d’un couvent italien. Par conséquent, j’ai décidée de m’accorder une chance comme – par la même occasion, d’en accorder une à ce Brendon qui ne manque pas de détermination. Toutefois, contrairement à mon rendez-vous avec Antonio, j’ai décidée d’opter pour une robe moins sexy. Une robe toute en dentelle – joliment travaillée, qui possède autant l’avantage d’être classe que passe-partout. Car oui, il est hors de question que je donne à cet homme le sentiment d’être une femme en jachère forcée, qui n’attend que sa bonne grâce de me combler. J’ai bien retenu la leçon deux ans auparavant. D’ailleurs, je me fais la promesse solennel que si cet homme doit éprouvé une quelconque forme de désir pour moi, cela ne sera que pour mon esprit. Et uniquement pour cela. Enfin. A la réflexion je me demande si cette robe n’est pas plus sexy que la blanche que je portais l’autre fois. Peut-être bien. Pour casser cette impression, je me décide à me coiffer comme je me coiffe souvent au travail, avant de me maquiller très légèrement. Tant de mal pour être banal. C’est effectivement plus de travail de paraître naturelle que sophistiqué, j’en conviens. Ou de paraître semblable à ce qui l’a séduit à l’hôpital. Sans chichi, sans fioriture, sans… Oui je pense avoir saisie l’idée, merci. Je pense même tellement l’avoir bien saisie que je prends – une fois encore, conscience de toute la complexité de mon raisonnement. Je me mets sur mon 31 pour qu’on me trouve jolie, et je ne fais aucun effort pour qu’on m’aime. C’est très… contradictoire. Mais bref. Ce n’est pas le moment de philosopher, surtout lorsque je vois que l’heure du rendez-vous approche. Par soucier de ne pas reproduire mon dernier rendez-vous galant – qui n’en n’était pas un, je n’ai pas donnée mon adresse à Brendon. Je lui demandée simplement l’heure, le lieu, avant de lui assurer que j’y serais. Ce qui fait que j’ai plutôt intérêt à me mettre en route si je ne désire pas qu’il s’imagine, par mon retard, que je lui ai posée un lapin. Enfilant mes chaussures, je me munie de ma pochette, avant de rejoindre l’étage inférieure. « Zia Silvia ! Sto andanto ! » Dis-je fortement pour signaler à ma tante que je pars, de sorte qu’elle ne s’inquiète pas de mon éventuel silence dans les minutes à venir, avant de lui souhaiter. « Buona serata ! » « Buona sera cara ! Divertiti ! » A ces mots qui me parviennent de sa cuisine, je quitte la maison pour prendre la direction du centre ville de Parlerme. Brendon a choisit l’un des restaurants les plus réputés de la ville. Je n’ose pas imaginée le prix des menus dans cet endroit. D’ailleurs, je me demande s’il ne serait pas judicieux que je lui propose de partager la note, avant de me raviser. Les hommes n’aiment pas généralement qu’une femme propose de genre de chose, non ? Ah moins que cela ne soit que les italiens. J’avoue ne pas connaître les hommes venant d’autres pays. Je parle très bien la langue de plupart d’entre eux, dont l’anglais qui m’a été très utile pour le comprendre, mais j’ignore totalement leur mentalité en général vis-à-vis des femmes qu’ils convoitent. L’apercevant au loin, je m’approche souriante en sa direction, avant de lui déclarer charmante à sa hauteur. « Bonsoir. » Sitôt, Brendon me complimente sur ma tenue tout en me prenant la main pour m’offrir un baisemain. Un geste qui ne manque pas de me charmer totalement alors que je lui déclare, avec sincérité. « Merci. Quelle élégance. » Cela me change considérablement des tenues de vacanciers auxquels il m’a habitué, et je trouve que cela lui va beaucoup mieux. Il me semble encore plus sûr de lui, moins maladroit, plus charmeur. « Comment te sens-tu depuis ce matin ? » Au vu du reste d’ecchymose qu’il a sur le front, j’avoue, je ne peux pas faire autrement que m’inquiéter de son état. Pure déformation professionnelle ? Je ne crois pas. Je ne me suis jamais inquiétée pour mes autres patients en dehors du système hospitalier. Excepté Sasha, autrefois.

Tenue de Anna.
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMar 19 Sep - 3:22


Il est difficile de perdre ses vieilles habitudes. Des réflexes devenus des instincts, une seconde nature totalement défavorable à celle qui prédomine. Ayant eu une enfance douloureuse, dépourvue dans sa majorité d’amour de mon entourage, j’en vois à chaque jour les conséquences. Une insécurité cachée, la sensation de ne pas en valoir la peine. Que les gens avec lesquels je tente de nouer des liens me blesseront, m’abandonneront eux aussi. C’est une peur si profondément ancrée en moi qu’elle fait à présent partie intégrante de ce que je suis, à mon plus grand déplaisir. Je ne souhaite pas être ainsi. Constamment m’en faire pour ce genre de chose. Rencontrer quelqu’un est un moment tellement excitant, je déteste qu’il soit gâché par mon habitude à avoir toujours cette petite pensée négative. À me dire qu’au fond, cette personne n’a aucune raison de rester. Et voilà qu’après la vague de bonheur ressentie à la vue d’Anna, me vient cette idée stupide qu’elle pourrait être celle qui me fasse le plus souffrir si je la laisse prendre encore plus d’importance dans mon cœur. Je l’apprécie déjà beaucoup trop. Si elle me repousse, la douleur sera sans nom. Mes jambes deviennent soudainement molles, comme électrocutées par la réalisation. Un nœud se forme dans mon estomac. Mon corps réagit comme si j’étais fasse à un danger, que je devais m’enfuir au plus vite. Cette déstabilisation tombe exactement au moment où elle me demande si je vais mieux depuis ce matin. Je peux ainsi faire passer ma confusion émotionnelle pour une sérieuse hésitation face à sa question. Parle, dépêche-toi ! « Ça va, je vais beaucoup mieux depuis que je n’ai plus ces sutures encombrantes. » Je lui fais un clin d’œil, comme j’en fais souvent et j’agrémente le geste d’un sourire sincère et illuminé par toujours plus de charme. En silence, je tente de me discipliner et de surtout retirer tous mes doutes. Je ne peux pas les laisser grandir davantage. Ils n’ont pas lieu d’être. Je suis sur de ne pas me tromper cette fois. Je suis convaincu qu’Anna est différente, une exception à la règle. Elle me procure ce sentiment de bien-être si puissant, ça ne peut pas être une coïncidence. Je sais toutefois que le combat n’est pas gagné. Calmer mes insécurités n’est jamais facile. Il faut du temps, de la patience et beaucoup trop de preuves à mon goût. Un seul doute peu réussir à gâcher des semaines de succès et de positivité. Avec cette femme, je suis prêt à sauter dans le vide. Je le suis dès le premier instant. Je veux prendre les risques en espérant que le parachute ouvre. La seconde suivante, je reprends donc complètement sur moi, repoussant dans un coin l’enfant terrifié. Je souris un peu plus grand à la femme devant moi et lui tend mon bras pour qu’elle s’en saisisse et m’accompagne vers l’entrée du restaurant. En sentant le pansement se raidir sous mes mouvements, je me mets à rire. « Oups, mauvais bras. » Je viens effectivement de lui tendre par habitude le gauche, alors que c’est celui qui est blessé. Je la contourne donc et lui offre à la place mon bras droit. J’espère qu’elle ne tiendra pas rigueur de cette tendance que j’ai à oublier que j’ai des blessures et à me retrouver à maladroitement les aggraver. Mon bras gauche est presque guéri, il ne fait même plus mal. Ça n’aurait donc pas été grave qu’elle le prenne. Mais tout de même, elle sait très bien où j’ai absorbé l’impact de la chute. Ce n’est pas une chose que je peux lui cacher. Cela me plait d’ailleurs qu’elle soit la seule de cette ville ou presque à savoir que je me suis cassé la gueule en prenant une photo. Cela me fait sourire à chaque fois que j’y repense. Je la conduis donc vers le restaurant, aimant le contact de plus en plus familier de ses mains. Je sais qu’elle peut m’apaiser avec elles, prendre soin de moi si nécessaire. Cela a quelque chose de très rassurant. Je lui ferais aveuglément confiance si jamais les circonstances le demandaient. L’homme à l’entrée nous accueille avec politesse. Je le salue en italien, bien que mon accent ne soit pas le meilleur pour la délicatesse de la langue. Je me nomme et après vérification, il sourit très vaguement. Il nous demande de le suivre et je le remercie avec le même italien cassant. J’ose un regard vers Anna, espérant qu’elle ne me juge pas trop fort. Dans mes yeux, il y a une sorte de malice, presque enfantine, qui pourrait excuser n’importe quoi. Je ne me force pas pour bien parler. Je pourrais, juste pour tenter de l’impressionner. À la place, je fais comme je le peux et je pense qu’elle est capable de le sentir. Bien que cela reste un désastre. Mais un désastre assumé. Alors que nous approchons de notre table, traversant la splendeur des lieux, je me penche vers Anna. « Promis, je ne vais plus traumatiser personne avec mon italien. » Je ris doucement. « À moins que tu insistes, bien sûr. » Je lui glisse ultimement dans le dos de l’homme de l’entrée qui nous montre justement notre table. Je lui dis merci en anglais et l’expression sur son visage ne change même pas. Tellement de sérieux. Je le suis du regard, me laissant volontairement distraire par son stoïcisme. Je ramène mon attention vers Anna, avec des yeux pétillants de malice à nouveau. Nous nous installons à la table et je prends enfin le temps d’admirer les lieux. C’est vraiment sublime, il n’y a pas d’autre mot. Cela explique aussi en partie les prix, mais qu’importe. Je ne sais pas trop comment me positionner face à Anna pour dissimuler le mélange d’excitation et de nervosité qui était facile à contenir à la verticale. À présent que je suis assis, presque immobile, j’ai soudainement les mains un peu plus moites. Je les poses donc sur mes genoux, dissimulés par la table et la nappe immaculée. Note à moi-même : ne surtout pas renverser de vin sur cette nappe. En parlant de cela, voilà notre serveur qui s’approche, me permettant de relever la tête de ma contemplation du mobilier. Fixer le serveur me permet surtout d’éviter ces regards un peu trop intenses que je porte malgré moi à Anna. Il faut que je me reprenne, j’étais sur la bonne voie et je tiens à ce que cela reste ainsi.


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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMar 19 Sep - 4:46


Brendon me semble… nerveux. C’est étrange. Ce n’est qu’un diner, pourtant. Galant. Tu as oublié le galant. Oui. Galant peut-être, mais cela ne change rien au fait que je ne saisie pas trop pourquoi Brendon se met dans un tel état… d’anxiété ? Je ne vais pas le manger ni même le laisser en plan pour le moindre petit faux pas qu’il puisse faire. Loin de là. En réalité, c’est même plutôt moi qui devrait me sentir stressée puisque je suis – je suppose, la moins habituée à ce genre de rendez-vous de nous deux. Hé oui. N’oublions pas que mon dernier rendez-vous remonte à deux ans, C’est pitoyable, et que je n’ai eu qu’un seul homme dans ma vie. Oh mio Dio. Je ne lui ai encore jamais parlé du fait que j’ai été mariée ! Ni même que j’ai trompée mon ex-mari ! Ou encore que j’ai voulu me suicider ! C’est important ? Cela pourrait le devenir, oui. Après tout, cela fait partie des choses que l’on aborde naturellement au cours de ce genre de diner. On commence par parler de l’activité professionnelle, qu’il connaît déjà, avant d’aborder l’aspect plus personnel de la vie de l’autre. Comment va t’il réagir en apprenant que je n’ai pas été foutu d’être fidèle à mon mari en seulement sept années de vie commune ? Relax, Anna. Cela remonte à sept ans et tu as appris de cette erreur. Tu sais que pour rien au monde tu ne trahirais à nouveau l’homme qui partagera ta vie, donc, détends-toi. Très juste. S’il y a bien une promesse que je me suis faite, c’est que – si à l’avenir j’arrive à aimer un homme de nouveau, je ne commettrais plus l’erreur de céder à de simples pulsions sexuelles avec un autre. Non. Si nous avons un problème, je prendrais le taureau par les cornes, et en parlerait calmement avec le concerné. Tu devrais le noter dans ton carnet, au cas où. Oui. Mon carnet. Là aussi c’est une drôle de manie qui risque de bien l’étonner mais, bon, si je continue à lister tout ce qui risque de lui déplaire chez moi, je crois que je pourrais être amenée à lui dire qu’il vaut mieux en rester là. Donc, souriante, je déclare à sa réponse. « J’imagine, oui. » Avant de préciser en touchant du bois. Superstitieuse, qui plus est. Tout pour plaire. « Je ne me suis jamais vraiment blessée plus que des écorchures alors, j’ignore totalement ce que cela fait. » Dio que je regrette déjà d’avoir dis-ça. Je vais m’attirer une guigne pas possible. « Enfin bref. Je suis vraiment contente de pouvoir te voir ailleurs que dans l’hôpital où je travaille. » C’est signe de bonne santé et – vous allez rire – ou pas – mais je préfère de loin savoir mes patients tout ailleurs que dans une salle de soin. Me tendant le bras, avec un immense sourire que je lui rends, Brendon m’invite à le saisir pour m’emmener vers notre restaurant or – à la grimace que je vois brièvement sur son visage, je comprends qu’il m’a tendu celui que j’ai soignée ce matin même. Chose qu’il me confirme d’ailleurs, en riant, avant de me contourner pour me proposer l’autre. Gloussant quelque peu à mon tour, je m’atèle à enrouler le mien à ce dernier, puis lui confie avec humour. « Je suis une piètre infirmière. J’avais déjà oubliée que c’était le bras gauche. Tu me pardonnes ? » Il pouvait ne pas me pardonner, cela ne serait pas grave. Me laissant entrainer par mon rendez-vous, nous nous dirigeons jusqu’au maitre d’hôtel – à l’air austère, où Brendon annonce son nom. Moi qui croyait qu’il fallait réservé plus d’une semaine à l’avance pour diner dans cet endroit – c’est du moins ce que mes collègues m’ont racontés, je suis étonnée que mon cavalier ait eu une table en si peu de temps. Tu es flattée aussi. Avoue. J’avoue. Voir un homme se démener – où sortir des billets dans le cas présent, pour obtenir une table dans l’un des meilleurs restaurants de Parlerme, c’est vraiment plaisant. Il ne manquerait plus que le maitre d’hôtel fasse un sourire et… Non. Décidément il n’a pas décidé de se montrer agréable. Brendon, par contre, il fait des efforts pour parler en italien. Ce n’est pas parfait, certes, et je ne lui reprocherais pas, mais il a le mérite d’essayer. D’ailleurs, alors que nous suivons l’homme jusqu’à notre table, je me fais la remarque qu’il aurait put être italien. Il possède la même classe que les hommes de ce pays, et la même couleur de cheveux. Peut-être a t’il des origines latines ? C’est la question que je me pose lorsque ce dernier me promet, à l’oreille, de ne plus traumatiser personne avec son italien, à moins que j’insiste. Riant à l’unisson avec lui je lui confie, tout aussi discrètement, en ancrant brièvement mes prunelles aux siennes. « Ton italien ne traumatise pas mes oreilles, au contraire, je le trouve même charmant. Alors, parle le autant qu’il te plaira. » Je suis sûre que cela l’aidera à faire de grands progrès, si c’est ce qu’il souhaite. Remerciant en italien le maître d’hôtel, je prends place à table, alors que je ne peux m’empêcher de sourire à Brendon. Il y a quelque chose chez lui qui fait que je me sens bien. Apaisée, même. Je ne saurais pas l’expliquer mais, oui, je sens que cette soirée va être formidable. Et ce qu’importe sa finalité. Le serveur nous apportant les cartes, je jette un regard sur celle-ci rapidement avant de m’apercevoir qu’il n’y a aucun prix. Autant dire que si je comptais choisir le moins cher, je suis roulé. Il va donc falloir faire dans la déduction. Enfin. Dans un premier temps je cherche déjà les plats les moins caloriques en me maudissant de ne pouvoir me soustraire à cette vilaine manie. Dans l’optique de faire la conversation, je lui demande soudainement : « Ton séjour en Italie se termine bientôt ? » Puis, en analysant vite fait cette question, qui pourrait être très mal interprétée, je rie nerveusement en bredouillant. « Euh… je ne dis pas ça parce que j’ai hâte que tu partes, attention. Je demande juste ça par curiosité. » Anna. Anna. Anna… Existe t’il plus empoté que toi en matière de dîner galant ? J’en doute.

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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMer 20 Sep - 4:58


Plus j’écoute parler Anna et plus je réalise qu’elle est peut-être aussi nerveuse que moi après tout. Étrange, j’ai un souvenir tellement fort d’elle, de sa confiance alors qu’elle me soignait et s’occupait de moi à l’hôpital. Peut-être que cette impression qu’elle m’a donné est volontaire, que cela fait partie de son métier. Que cela aide à garder calme ses patients. On pourrait en dire tout autant de moi en fait, étant un peu hypocrite moi-même relativement à mes relations professionnelles. Découvrir cela m’apaise presque complètement. Je commence ce soir à voir en Anna une humaine tout à fait normale, avec ses qualités et ses défauts aussi. On peut donc dire qu’avant maintenant je l’avais un peu mise sur un piédestal. Involontairement, on s’entend. J’avais alors raison de souhaiter autant apprendre à la découvrir hors des murs de l’hôpital. La Anna qui m’est présenté ce soir est encore plus attirante, si cela peut être possible. J’en suis le premier surpris. Qui aurait cru que trouver des petites imperfections à ce que l’on considère comme la femme parfaite serait autant agréable ? Sa nervosité n’est pas aussi forte que la mienne, on s’entend. Je suis encore le gagnant à ce niveau là. Je l’imagine mal arriver à me rejoindre d’ailleurs. Je suis l’as à ce petit jeu, ayant des années de pratique après tout. Entendre sa voix parler davantage réussi donc à me captiver comme personne d’autre ne le pourrait. Je ne peux que sourire lorsqu’elle m’avoue ne jamais s’être blessée de façon importante. Je ne peux me retenir d’alimenter le sujet, trouvant cela beaucoup trop mignon pour l’ignorer. « Tu ne manques rien, crois-moi. Je me suis déjà cassé le poignet une fois. Oh et tordu la cheville durant un mauvais atterrissage. » Je liste en parlant de tout cela à la légère, bien que je me souviens de la douleur de chaque blessure. Surtout que pour la majorité, j’étais gamin quand les accidents se sont produits. Et encore, je ne lui ai pas tout dit, comme ce n’est pas un concours de qui fait le plus pitié. De toute façon, j’ai parlé de certains de ces antécédents médicaux au médecin de l’urgence lors de mon séjour à l’hôpital d’Anna. Donc si elle a été un tout petit peu curieuse elle a pu en apprendre sur moi à ce niveau là. À sa réplique suivante, je ne peux contenir un rire. Je ne me moque pas, attention. C’est seulement un parfait écho à mes pensées. « Effectivement ! Surtout que cela me donne l’occasion de sortir de ma valise ce complet qui commençait à s’ennuyer, je dois dire. » Je fais mine de m’intéresser à mon apparence et je lisse un peu mes vêtements, les yeux brillants de malice. J’aime bien ce petit jeu qui s’installe entre nous. Ces répliques un peu moqueuses au fond que nous arrivons à nous lancer, comme si l’opinion de l’autre n’avait pas d’importance. Et c’est vrai. J’ai le sentiment que je pourrais lui dire n’importe quoi ce soir et qu’elle m’offrirait inévitablement en échange ce magnifique sourire. Cette dynamique qui s’installe pousse ma confiance à demeurer stable. Même si par moment je recommence à douter, elle semble m’offrir le moyen de me libérer de ma négativité avec aisance. C’est bien la première personne que je rencontre qui est capable de faire ça. Elle est véritablement spéciale. L’incident du mauvais bras passe extraordinairement bien. J’arrive même à obtenir une réplique adorable d’Anna. « Allons, tu es une formidable infirmière ! On sent immédiatement ta passion et ton véritable souci pour tes patients. Et crois-moi, ce n’est pas toutes les infirmières qui sont comme ça. Donc, évidemment, que je te pardonne ! » Nous entrons par la suite dans le restaurant et je me rends rapidement compte que mes tentatives pour parler italien n’offense absolument pas la jeune femme. Je dois dire que cela m’apaise un peu plus. Elle me qualifie même de charmant et à cela j’hausse un sourcil surpris, avant de lui sourire de plus belle. « Molto bene, cara mia. » Je lui dis donc, presque dans un chuchotement comme nous passons très près d’un autre couple. Du coup, elle est la seule à avoir entendu ce que j’imagine être encore plus une insulte à sa langue, sans l’être véritablement évidemment. N’étant encore qu’un néophyte dans les langues étrangères, je ne peux donc que m’exprimer comme tel, ce qui heureusement, ne l’insupporte apparemment pas. Ayant atteint notre table, je dois avouer être satisfait de l’emplacement. Si le service est aussi agréable que la vue, le propriétaire peu s’attendre à un généreux pourboire de ma part. Je n’ai pas peur de payer un peu plus pour quelque chose que j’ai vraiment apprécié. Le serveur nous apporte le menu et je le remercie d’un sourire. Je commence par le plus important, c'est-à-dire les choix de vins disponibles. Évidemment, étant en Italie, je ne suis pas déçu par les propositions. Je pense avoir fait mon choix à ce niveau lorsqu’Anna me demande si mon voyage se termine sous peu. Je lui offre mon plus beau sourire lorsqu’elle se sent obligée de justifier ses mots. J’avais compris ce qu’elle voulait dire la première fois, mais la voir ainsi m’affirmer qu’elle n’a pas hâte que je parte me fait chaud au cœur. Pour réponse, je penche pour l’honnêteté, puisque je n’ai aucune raison de lui mentir. « En fait, j’aurais du prendre mon vol de retour pour Wellington il y a trois jours. Mais j’aime vraiment trop cette ville pour la quitter aussi tôt. Surtout que je n’avais pas encore eu de réponse positive de ta part. » Je dis en réalisant alors soudainement à mon tour que je devrais fort probablement me justifier pour cette dernière révélation. « Hum, ça me fait passer pour le type désespéré mais en fait c’est que je … » Le serveur reviens vers moi et je vois son retour comme l’opportunité de me sauver du désastre, une fois de plus. Je lui pointe un vin sur la carte. « Nous allons commencer par une bouteille de cette merveille, s’il vous plaît. » Le serveur hoche la tête et je le remercie, me remettant à étudier le menu d’un œil distrait, puisque je vois bien que je n’arrive plus à retirer mon regard de la direction de l’infirmière. Allez, tant pis ! « Ce que je veux dire, c’est que j’avais vraiment envi de ce rendez-vous afin de pouvoir en découvrir un peu plus sur toi. Sans parler que j’ai passé bien près de mourir il y a quinze jours, ça m’a fait réaliser que la vie était courte et qu’il ne fallait pas avoir peur de foncer. » Je dis d’abord très sérieusement avant d’être incapable de garder mon air sérieux et de pouffer de rire face à cette nouvelle tentative d’humour maladroite.
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMer 20 Sep - 20:09


En vrai je suis très superstitieuse. Parler de la maladie, ou même de la mort, ça m’effraie parce que je suis intimement persuadé que cela va me porter une poisse pas possible. Du coup, je n’en mène vraiment pas large depuis que j’ai confiée à Brendon que je ne me suis jamais véritablement blessée. D’ailleurs, même si je rie de bon cœur à sa liste plus qu’exhaustive de ces anciennes blessures – car oui j’ai lu son dossier médical, je ne peux pas m’empêcher de croiser discrètement les doigts pour conserver ma chance de ne rien manquer sur le sujet. C’est que je ne tiens pas particulièrement à découvrir ce qu’est la souffrance physique, voyez-vous. La lire sur le visage de mes patients suffit à me convaincre que les écorchures sont déjà pas mal dans leur genre, et je n’ai rien contre l’idée de me contenter à vie de cela. Loin de là, même. Taquine, je lui déclare alors en retour. « Tu es – au choix, un véritable casse coup ou d’une maladresse légendaire. » Pour lui, le mieux serait d’être un casse coup mais, vu la raison de notre rencontre, je mise pour la maladresse à toute épreuve. Riant quelque peu, je lui avoue soudainement. « En faite, tu vas me prendre pour une cinglée mais tant pis, je t’ai dis ça spontanément et maintenant je le regrette amèrement puisque que je suis de nature très superstitieuse. » Je me moque gentiment de moi-même tant je sais bien que je suis ridicule, avant de poursuivre toujours avec cette légèreté qu’il a instauré naturellement entre nous. « Pour dire à quel point je suis persuadée de m’être portée la guigne, je croise mes doigts depuis un petit moment pour dissuader la poisse de venir me blesser incessamment sous peu. » Je lui prouve, d’ailleurs, Je me retourne légèrement pour montrer mes mains aux doigts croisés, bien cachés dans mon dos. Comme si c’était nécessaire de te ridiculiser d’avantage. Pas vraiment, non. Toutefois, aussi bizarre que cela puisse paraître, je n’ai pas ce sentiment d’être grotesque avec Brendon. Au contraire. J’ai l’impression qu’il trouve ça mignon – voir adorable, alors ça m’encourage toujours plus a admettre mes défauts comme s’ils étaient des arguments de poids pour le séduire. Ce qui m’étonne moi-même, bien que je ne n’en montre absolument rien. Bien-sûr, je tente tout de même d’éviter au maximum le sujet de mes actuels angoisses, à savoir d’avoir la malchance de me blesser dans les heures ou les jours à venir, en précisant que je suis heureuse de le voir ailleurs que dans l’hôpital où je travaille. Une phrase qui ne manque pas de le faire rire, alors qu’il me confit que c’était l’occasion de sortir ce complet qui commençait à s’ennuyer. Éclatant de rire alors qu’il fait mine de lisser ces vêtements, je lui déclare avec humour. « Il est vrai que cela aurait été dommage qu’il ne goûte pas à l’air iodé de l’Italie donc, ravie de l’avoir aidé à s’échapper le temps d’une soirée de ta valise. » Puis précise. « D’ailleurs, pendant que nous sommes sur le sujet, ma robe te remercie également de cette invitation car – sans mentir, je crois n’avoir jamais eu l’occasion de la sortir de la penderie depuis son achat. » Ce qui est vrai, hélas. Par conséquent, je ne pense pas exagérer d’imaginer qu’elle puisse lui être reconnaissante de lui montrer autre chose que quatre planches de bois. Enfin. Si on suppose que les vêtements ont une conscience. Mais ça, c’est un autre débat. Pour l’instant, je préfère me focaliser sur le sujet de son bras gauche, qu’il allait me proposer avec galanterie, alors qu’il est celui porteur d’une cicatrice en bonne voie de guérison totale. Je plaisante même sur le fait que je suis une piètre infirmière, puisque j’avais oubliée que c’était ce dernier, avant de lui demander s’il accepte de me pardonner. Ce qui n’est pas utile en soi. J’imagine Brendon suffisamment intelligent pour savoir que je vois trop de patients en une journée, pour me rappeler avec exactitude de chaque cas. D’ailleurs, je suis touchée qu’il me complimente sur mes qualités d’infirmière comme mon professionnalisme. Ce n’est pas souvent qu’une personne me juge comme formidable dans mon domaine, alors, avec sincérité, je lui réponds sourire charmant aux lèvres. « Je te remercie. Autant pour le pardon que le reste. C’est plaisant d’entendre quelqu’un apprécier autant mon travail. » Qui plus est un patient. Entrant dans le restaurant en compagnie de Brendon, nous prenons la direction de notre table – indiqué par le maitre d’hôtel, alors que s’élance une conversation concernant son accent italien. Si lui le trouve horrible au point d’écorcher les oreilles de mes snobes compatriotes, moi je le trouve charmant. De ce fait, je l’encourage vivement à parler ma langue autant qu’il lui plaira. Une invitation qui semble lui plaire puisqu’il me glisse à l’oreille, dans un italien presque parfait malgré tout, son accord. Lui souriant en retour, je ressens un étrange frisson dans tout mon corps. Comme si le fait qu’il m’ait murmuré quelques mots dans ce dialecte, dans le creux de mon oreille, avait suffit à… m’exciter ? Hum. Non. Je suppose que ce n’est dû qu’à la climatisation du restaurant. Ah oui ? Alors pourquoi tu imagines le plaisir que tu éprouverais à l’idée qu’il fasse cela durant un coït ? Je… Je ne sais pas. Et pour être honnête je ne préfère pas le savoir même si j’imagine que l’absence de toute activité sexuelle depuis ses deux dernières années doit y être pour beaucoup. Je préfère plutôt me recentrer sur la situation actuelle, en prenant place à table, sans ajouter un mot de plus sur le sujet. D’ailleurs, l’arrivée de la carte des menus m’aide à noyer le poisson dans l’eau puisque j’y jette aussitôt un coup d’œil pour me faire une idée des prix. Or, il n’y a aucun prix. J’ai beau cherchée tout partout, même en tout petit caractère au chaque coin des pages, je ne trouve rien de plus que les propositions de plats. Une situation qui m’embarrasse puisque je comptais choisir mon plat en fonction du tarif proposé. Je vais donc faire par déduction logique. Je suis assez maligne pour savoir quels aliments coûtent le plus à l’achat. Ce n’est qu’une question de bon sens. En parlant de bon sens, d’ailleurs, je me décide à lancer la conversation en lui demandant la date de son départ. Toutefois, je me rends vite compte qu’il pourrait y voir un désir caché de m’assurer d’être vite allégé de sa présence en ville alors, nerveuse, je lui confis en riant que ce n’était pas le but de mon interrogation. C’était juste de la curiosité. Pour une fois que tu en fais preuve. C’est un désastre. Heureusement, Brendon le prends bien. Il m’offre un immense sourire qui le rend vraiment adorable, avant de m’avouer qu’il aurait du partir il y a déjà trois jours. Je ne cache pas mon étonnement. Surtout lorsque je découvre que la raison qui l’a retenu à Palerme ce trouve à être moi. C’est… mignon ? Non. Touchant. C’est la première fois depuis sept ans qu’un homme me montre un tel intérêt, dénué de toutes pensées obscènes – du moins j’imagine, alors ça me va droit au cœur. Je rie même en hochant négativement de la tête lorsqu’il prétend que cela fait de lui un être désespéré. Je ne trouve pas. D’ailleurs, je suis sincèrement curieuse de découvrir le véritable motif à ce besoin d’avoir un rendez-vous avec moi mais, le sommelier vient l’interrompre pour connaître notre choix de vin. Choix de vin que je lui laisse volontiers, bien évidemment, vu mon manque de connaissance sur le sujet. Remerciant le sommelier qui repart, je me plonge dans la lecture de ma carte avec l’envie de lui demander ce qu’il n’a pas eu le temps de me dire, lorsqu’il se lance spontanément à l’eau. Grazie a Dio. Je ne voulais pas me résoudre à l’y contraindre. Attentive à sa réponse, j’acquiesce à ces propos, avant de rire à l’unisson avec lui. Quelque part, il a raison. La vie est courte et il faut savoir en profiter pleinement. Voilà pourquoi, charmante, je lui confie à mon tour. « Je ne trouve pas que ta démarche fasse de toi un type désespéré, Brendon. Loin de là. Je trouve plutôt que c’est une preuve d’une grande détermination et c’est – je dois l’avouer, en grande partie ce qui m’a convaincue d’accepter de diner avec toi se soir. » Je marque une pause pour peser rapidement les pours et les contres à aller plus loin dans les confidences puis, me disant que nous sommes là pour nous découvrir en premier lieu, je poursuis. « Et tu as raison. La vie est courte. Il faut savoir en profiter pleinement et saisir les opportunités qui s’offrent à nous. » Je rie quelque peu. « Même si personnellement je ne suis jamais cette philosophie. Non. Moi si je m’écoutais, je passerais le restant de ma vie entourée de félins. » Le cliché de la vieille fille. Un classique. « Alors je te remercie de m’avoir convaincue car – pour la première fois depuis sept ans… (J’omet volontairement Antonio pour qu’il ne pense pas que je suis une fille friande des relations purement sexuels) … je redécouvre ce qu’est le plaisir de passer une soirée en une si agréable compagnie. » Avec humour je conclu. « Je crois bien que tu vas me manquer, finalement. » Je rie mais quelque part au fond de moi je sais que c’est vrai. Quand il repartira en Nouvelle-Zélande, je me sentirais bien seule sans sa présence.

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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyVen 22 Sep - 4:07


Casse-cou ou maladroit. Pourquoi tout doit être si noir ou blanc ? Je ne tarde d’ailleurs pas à répondre à sa suggestion expliquant mon passé de grands blessés. « Et bien, un peu des deux, je dirais. Disons simplement que j’étais un gamin téméraire et que je suis un adulte gaffeur apparemment. » Je conclue, grimaçant devant ce résumé grossier. Un jour, peut-être que je lui listerai chaque circonstance ayant mené à chaque blessure en mémoire. Puisque forcément, je ne me rappelle pas de tout et c’est normal. Je suis beaucoup plus intéressé par la suite de la conversation qui prend une direction à laquelle je ne m’attendais pas. Alors comme ça, Anna est superstitieuse. La révélation me fait à nouveau sourire. Cette femme est purement magnifique, surtout alors qu’elle me montre ses doigts croisés, me faisant relever aussitôt les sourcils. Faisant mon possible pour ne pas rire, je lève les deux mains, comme si je m’apprêtais à clamer mon innocence devant elle. Ou plutôt, dans l’espoir de la rassurer en lui prouvant que je ne suis pas une bombe, que je ne vais pas lui exploser au visage et surtout que je ne suis pas un fou qui s’apprête à la pousser d’un pont. La situation est marrante, mais je demeure très sérieux dans mes prunelles, que je conserve ancrées dans les siennes alors que je parle à nouveau. « Je te promets que rien ne va t’arriver ce soir. Je ne vais pas te porter la poisse. Si un truc doit arriver, s’est plutôt moi qui vais être blessé. Statistiquement parlant. » Je ne peux plus faire autrement que de rire, mais avec une telle douceur que personne ne peut se sentir offenser par cela. Les choses se calment bien assez tôt, ne me faisant pas oublier pour autant ce moment adorable qu’elle m’a offert. Elle me met en évidence que sa robe n’a encore jamais été porté pour une occasion particulière et je ne peux que me sentir flatter par cela. D’un autre sens, cela m’apprend qu’elle est probablement célibataire depuis plus longtemps que je le suis. Ce qui n’est pas un défaut. Les gens ne sont pas tous aussi dépendants que moi à l’affection, à la chaleur humaine. Sans être un véritable coureur de jupon, je dois avouer que j’ai très peu vécu la vie de célibataire depuis les débuts de mon indépendance d’adulte. Souvent par hasard, je croisais une femme intéressée elle aussi par moi et je me mettais à sortir avec elle dès le lendemain, pour partager par la suite son quotidien durant quelques années. Et ainsi de suite jusqu’à mon épisode de célibat présent, qui dure depuis bientôt trois mois. Cela semble peu mais pour moi, c’est beaucoup trop. Comme si souvent par le passé, Anna a croisé mon chemin juste au moment où je commençais à tourner en rond. Le truc qui change cette fois c’est que je suis véritablement accro à cette femme. Elle ne quitte plus mes pensées et elle m’habite plus fortement qu’aucune autre avant elle. Et dire que je la connais à peine, c’est presque effrayant de réaliser que je suis déjà à ce point attiré par l’Italienne. Mais c’est également enivrant, motivant. Cela me pousse à faire des trucs inusités, comme de carrément l’inviter alors que je suis toujours son patient à l’hôpital. Je ne pensais pas vraiment qu’elle allait me dire oui ce matin. Ma réaction a d’ailleurs été très sage, m’ayant retenu de crier ma victoire. Non, je me suis contenté d’un sourire commun chez moi, presque enfantin mais surtout malicieux. Et la savoir à côté de moi à cet instant, à deux doigts d’entrer dans un restaurant avec moi, me pousse à reproduire ce même petit sourire. « Heureux d’avoir contribué à la libération de cette robe, alors. Elle mérite vraiment d’être vue par le monde. » Un autre compliment volontaire afin de souligner son élégance de ce soir, me permettant de me perdre un instant dans les détails qu’offre le vêtement. J’initie ensuite le mouvement, afin de la conduire à l’intérieur. C’est là que je me sens obligé de la rassurer une seconde fois, lui assurant qu’elle est excellente à son travail. Ce qui reflète évidemment à cent pour cent ma pensée, ne disant pas cela juste pour la séduire. Mon honnêteté transparaît dans mes mots, dans mon regard sur elle. Anna me remercie ensuite et je sens une chaleur naître doucement derrière mon sternum. Savoir qu’elle apprécie autant ce que je lui ai dis me procure beaucoup de bien. Et pour réponse, je lui fais un autre clin d’œil complice. « C’est tout naturel. » Je suis immensément reconnaissant pour ce qu’elle a fait pour moi. À présent qu’elle connait mon ressentie à propos de cela, je me sens plus confiant de l’avoir à mon bras. Le restaurant nous accueille donc et nous n’avons pas à poiroter dans l’entrée bien longtemps, ce qui est tant mieux. Mes modestes talents en langue étrangère semblent plaire vraiment beaucoup à Anna. Plus que ce que je croyais. Et dire que je pensais même qu’elle pourrait me haïr pour oser parler en italien alors que je ne suis pas suffisamment familier pour en user avec autant de légèrement et de confiance. Voir comment elle me sourit et me regarde alors que j’exprime un peu plus de mots dans sa langue est presque intrigant. Je me demande à quoi elle pense. Je n’ai pas vraiment le temps de m’y attarder car notre table nous est enfin attribuée. Je prends place et tente de me calmer alors que le rendez-vous vient officiellement de commencer. C’est maintenant que les choses deviennent importantes, la première impression étant derrière nous. J’éprouve certaines difficultés à résister à l’envie de la fixer. Je ne veux pas qu’elle me prenne pour un fou. Sauf qu’il faut croire que je n’ai pas besoin de personne pour y arriver. À sa première question, me voilà en train de clamer haut et fort ma tendance désespérée. Je suis après tout demeuré à Palerme au-delà de ma date de départ juste pour avoir la chance d’un rendez-vous. Cela me gêne suffisamment pour me faire affirmer des trucs maladroits, même après le départ du serveur ayant prit en note ma commande de vin. Je me retrouve face à cette femme que j’apprécie beaucoup trop à justement lui affirmer ce fait indirectement. Qu’elle autre raison pourrais-je avoir de rester sinon ? C’est là que la réaction de la jeune femme vient me désarçonner. Au lieu de se sentir mal à l’aise par mes dires, elle les approuve plutôt complètement. Je me retiens d’écarquiller les yeux en apprenant que c’est justement mon insistance qui l’a poussé à me donner une chance. À la place, je baisse plutôt les yeux pour fixer la nappe, comme si son aspect immaculé pouvait venir me sauver d’une quelconque manière. Je ne peux retenir un petit rire à sa mention d’une vie entourée de félins. Une image me vient en tête et c’est plus fort que moi, je ne peux qu’en sourire. Je ne relève la tête que lorsqu’elle me remercie. On peut cette fois facilement lire mon étonnement que je n’arrive malheureusement plus à contenir. Le fait qu’elle m’avoue ne pas avoir eu ce genre de rendez-vous depuis sept ans devient secondaire, puisque je suis intensément accroché à ses lèvres, attendant la suite. Puis, elle s’arrête, concluant à l’aide d’une phrase qui me coupe le souffle. Je vais lui manquer ? Moi ? « C’est vrai ? » Je demande, profondément en doute par rapport sa dernière révélation. Comment s’est possible que je manque à quelqu’un ? Par expérience, j’ai appris que je ne comptais pas vraiment aux yeux de ma propre famille pour espérer ce genre de comportement. Le découvrir donc chez Anna me fait un drôle d’effet. Je finis par accepter l’idée et même sourire, toujours plus grand. C’est agréable, en fait. Je lui offre des prunelles lumineuses, animées par un véritable bonheur. « Et bien, tu connais déjà mon ressentie pour ma part. Tu vas vraiment me manquer aussi. » Je réalise que soudainement le serveur est juste à côté de moi et nous verse le vin rouge avec maîtrise. Je ne lui prête aucune attention cette fois, me focalisant sur Anna. « Mais ne gâchons pas cette soirée à penser à l’avenir. Vivons plutôt le présent. Pleinement. Je pense qu’on le mérite. » Je prends ma coupe dès qu’elle est terminée d’être remplie et je la tente dans sa direction. « Trinquons à cela. » J’aime bien trinquer, un peu trop souvent même. Sauf que je pense que d’user de ce geste pour guider notre soirée est une excellente idée. Le serveur nous ayant laissé la bouteille, je compte bien savourer chaque goûte de ce vin avec ma charmante infirmière. Après avoir bu une grande gorgée de vin, je repose ma coupe sur la table. L’alcool à peine engloutie me fait déjà beaucoup de bien. La seule chose qui me semble importante à présent est de poursuivre ma conversation avec Anna. « Du coup, on pourrait commencer par se découvrir un peu. Je ne pense pas t’avoir dit ce que je fais dans la vie. Hum, mais je crois qu’en voyant comment élégant je peux être dans un complet, tu peux facilement deviner, non ? » Je la mets au défi, avec un sourire un peu plus grand.
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyVen 22 Sep - 6:42


Un peu des deux. J’aime bien cette réponse. Ça démontre que Brendon est un être nuancé, n’entrant pas systématiquement dans des catégories, et ça me plaît bien. Moi-même je ne pense pas toujours entrer dans des cases prédéfinies mais, peut-être me trompe-je totalement ? En vérité, seuls mes proches pourraient répondre à cette intéressante question et – pour l’heure, ils ne sont pas là. Enfin. J’exagère surement en utilisant le pluriel. Ma famille se compose essentiellement de deux personnes – depuis le décès de mon père en deux mille dix, et l’une des deux personnes se trouve aux Etats-Unis. Alors, on va dire que seule tante Silvia pourrait me renseigner mais… qu’importe. Je digresse complètement et j’en oublie le principal. L’information qui dit qu’il est devenu un adulte gaffeur. En me basant sur la raison de notre rencontre, sa maladresse pourrait le tuer alors, charmante, je lui demande en retour, avec un regard rempli de toute ma sincérité. « Fait très attention à toi dans ce cas, d’accord ? Cela m’embêterait que l’une de tes gaffes puissent te tuer. » Tu as l’art de plomber l’ambiance, toi. Je ne trouve pas, non. Je ne fais que lui confier que s’il lui arrivait malheur, ce que je lui souhaite encore moins qu’à moi la reine des superstitieuses, j’en serais navrée. Pour ne pas dire triste ? Effectivement. Je trouvais le terme un peu fort mais, maintenant que tu le mets en évidence, je le trouve parfaitement adaptée à la réalité. S’il lui arrivait quelque chose de grave, je serais triste. Très triste, même. Ne me demande pas pourquoi, par contre, hein. J’ignore totalement ce qui m’encourage à réagir ainsi comme à lui confier que je suis superstitieuse. Tout ce que je sais c’est que ça ne me gêne pas, au contraire, puisque je m’en amuse presque toute seule. C’est bien d’avoir de l’autodérision. Je confirme. Ce qui est bien également, c’est d’être en face d’un homme qui ne manque pas d’humour. Les mains en l’air, Brendon me promet qu’il ne me portera pas la poisse. Pire, que si un truc devait se produire, statistiquement il serait le blessé. Bien que cela me fasse rire, je m’y oppose formellement en  déclarant – faussement outrée. « Ah non hein ! Je sais que je suis très jolie en blouse blanche, mais ce soir j’aimerais te garder en un seul morceau alors, croise tes doigts pour que cette foutu guigne nous fiche la paix. » Décroisant mes doigts, je lui intime par le geste, non sans rire, de croiser les siens à son tour. Je fais tout cela sans brusquerie, bien sûr. Mon but n’est pas de lui faire mal. Une fois que j’ai obtenu le résultat souhaité, je conclue satisfaite, en plongeant mon regard dans le sien. « Voilà. Ainsi nous sommes assurés de vraiment passés la soirée en tête-à-tête, sans aucune poisse. » Enfin j'espère. Anna. Tu tiens toujours ses mains. Ah oui. Les relâchant en gloussant brièvement, je le remercie d’un hochement de tête pour le compliment qu’il fait au sujet de ma robe, comme quoi elle mérite vraiment d’être vue par le monde. Je me contiens de préciser qu’elle mérite surtout d’être vu par lui puisque, il ne faut pas se leurrer, je l’ai choisie tout spécifiquement en ce sens. Je m’en fiche que les hommes du restaurant, ou encore de cette rue puissent la trouver magnifique. Seul son avis compte. Et j’ai fais le bon choix. Je peux être totalement fière de moi sur le fait d’avoir misée sur une tenue simple autant que classe. Pour quelqu’un qui voulait lui accorder un dîner juste pour lui faire plaisir, tu mises beaucoup sur la séduction. Je voulais lui accorder une chance de me charmer comme m’accorder la chance de me laisser charmer. C’est ce que je fais. D’ailleurs, m’accrochant à son bras droit, je regagne en sa compagnie notre restaurant avec un sourire ravi au visage. Je suis contente d’être là, autant que ravie d’apprendre qu’il apprécie mes talents d’infirmière. Ce n’est pas évident dans ce métier d’être toujours agréable avec les patients, de conserver un calme que l’on veut communicatif, alors qu’il l’est remarqué me va droit au cœur. A son clin d’œil, je détourne mon regard en souriant, presque intimidé. Il n’y a pas dire, Brendon sait s’y prendre avec les femmes. Avec toi. C’est fort probable. Et ce n’est certainement pas la tête d’enterrement du maitre d’hôtel, nous conduisant à notre table, qui parviendra à briser cette complicité – quasi-naturelle, qui s’instaure entre nous. Loin de là. Je me sens d’ailleurs tellement en harmonie avec lui que mon esprit divague sur des pensées charnelles suite à quelques mots italiens prononcés dans mon oreille. A cette allure là, nous savons toutes les deux comment la soirée risque de s’achever. Ne dis pas de sottise. La femme esseulée en moi rêve beaucoup trop, et le frisson qui m’a parcouru l’échine est certainement dû à la climatisation du lieu. Si tu le dis. Prenant place à table, je profite que le serveur nous amène les cartes, pour observer les plats proposés. L’occasion non négligeable de me recentrer sur le rendez-vous, avant d’enclencher un début de conversation. Après tout, ce n’est pas toujours a lui de lancer les sujets. Je le peux aussi. Ce que je fais en parlant de son prochain départ qui – en réalité, aurait dû avoir lieu il y a déjà trois jours. C’est étonnant. A plus forte raison lorsque je découvre qu’il a prolongé son séjour à cause de moi. C’est touchant. Jamais personne auparavant n’avait fait cela à mon intention alors, je confirme, je ne trouve pas sa démarche désespérée. Loin de là. Je trouve que cela dénote chez lui une grande détermination et – une fois que le sommelier nous laisse de nouveau tranquillement abordé le sujet, ainsi que l’importance de profiter de la vie en saisissant les opportunités qu’elle nous offre, je lui en fais part. Nous sommes là pour nous découvrir, n’est-ce pas ? Hé bien cela commence par des confessions que je n’aurais cru possible de lui faire. Tel que l’aveu d’avoir accepter de diner avec lui pour ça – justement, sa détermination, ainsi que ma reconnaissance de m’avoir convaincue puisque sa philosophie est mille fois meilleure que la mienne. Quelle philosophie ne bâterait pas à plate couture celle de la vieille fille par excellente. Aucune, je crois. Lancée dans mon élan, je vais même jusqu’à dire – sur le ton de la plaisanterie, que je crois qu’il va me manquer. Ce que je pense réellement, dans le fond, alors qu’il s’en étonne. Riant quelque peu je confirme. « Oui, c’est vrai. » Je chasse toute forme d’humour pour lui préciser, sincère. « Je ne pensais pas cela possible moi non plus mais, force est de constater que j’apprécie de plus en plus ta présence et, que je me sentirais bien seule lorsque tu seras de nouveau chez toi en Nouvelle-Zélande. » Dossier médical, encore. Cela gâche vraiment tout le plaisir de découvrir les gens, à force. Enfin. Qu’importe. Le principal pour le moment est cette petite boule de tristesse que je sens prendre forme dans le fond de ma gorge à l’idée de ne plus le revoir. C’est étrange comme il ne semblait pas m’intéresser plus que cela, alors que maintenant il m’apparaît limite vitale. Serais-je en train de tomber amoureuse ? Premier symptôme validé. C’est bien ma veine. Je m’attache à un homme qui – dans quelques jours, sera à l’autre bout du monde. C’est désespérant. Et cela l’est d’autant plus lorsqu’il m’affirme que le sentiment de manque sera partagé. La vie est une pute. N’exagérons rien. Elle m’offre tout de même cette soirée en sa compagnie et – comme le dit si bien Brendon alors que le sommelier nous sert notre vin, nous ne devons pas la gâcher avec de telles pensées. Non. Nous devons vivre le présent pleinement, comme nous le méritons. Alors, m’emparant de ma coupe de vins, j’accepte de trinquer. « A notre soirée alors. Puisse t’elle être autant agréable, si ce n'est plus, qu’elle ne l’est déjà. » Dis-je charmante, en entrechoquant mon verre à celui de mon rencard. Buvant une gorgée du vin, je découvre sa saveur fruitée avec délice, avant de redéposer la coupe sur la table. « Excellente idée. » Fais-je enthousiasme à son idée de faire plus amples connaissances, avant de réfléchir quelque peu au métier qu’il pourrait exercé. Il a fait mention de son élégance dans son costard, et nous sommes dans l’un des plus chics restaurants de Palerme, j’en déduis donc qu’il doit exercer un métier important. Oui. Mais dans quel domaine ? Excellente question. Il pourrait tout aussi bien être dans les affaires que commerciale. Il a cette aisance à s’exprimer, il a une détermination à toute épreuve, se sont des qualités nécessaires à ces métiers je pense. Me jetant à l’eau, je suppose. « De ce que je vois de toi, de ta personnalité, j’imagine que tu as un poste de leader. Toutefois, j’hésite entre directeur d’une multinationale ou commercial. » Je marque une pause, pour me décider, puis déclare. « Allez je vais dire directeur. » Si j’ai raison, j’imagine sans mal que ces secrétaires doivent être heureuse d’être à son service. Hm… je perçois une pointe de jalousie dans cette remarque. Je ne suis pas jalouse. Te mens tellement mal. C’est grotesque. Je ne peux pas déjà être jalouse pour un homme que je ne connais pas. Mais tu peux l’être pour un qui te plait déjà énormément. C’est absurde. « J’ai raison ? » Je lui demande avec un immense sourire, impatiente qu’il me confirme si j’ai un excellent sens de déduction - ou non, tandis qu’une fois encore un serveur vient nous importuner. C’est agaçant, à la longue. « Hai fatto la tua scelta ? » J’échange un regard avec Brendon, avant de lui traduire, au cas où il n'aurait pas compris. « Il désire connaître notre choix. » Avant de suggérer. « Commandons. Nous serons bien plus tranquille ensuite pour discuter. » Je me fiche que le serveur s’en sente offensé ou non. Je plonge déjà mon regard dans la carte des menus pour commander directement. Optant pour ce qui me semble le plus léger, je déclare au serveur. « Vorrei prendere un tortino di zucchinette con gamberi e ortaggi croccanti su vellutata di patate allo zenzero. » Il note ma commande avant d’en faire de même avec celle de Brendon. Le remerciant lorsqu’il s’éclipse, je déclare amusée à mon rendez-vous. « Enfin. Il ne nous importunera plus jusqu’à ce que nos plats soient prêts. » Ce qui doit être le temps d’une dizaine de minutes, grand maximum. Du moins je suppose ? « Tiens, cela me fait penser, où as tu appris à parler italien ? C’est dans le cadre de ton activité professionnelle ? » Du peu que j’ai entendu, il n’est pas si mauvais qu’il le pense. Je suis curieuse de découvrir quelle motivation l’a encouragé à apprendre cette langue qui m’est devenue quasiment maternelle.

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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptySam 23 Sep - 4:58


Faire attention pour ne pas décéder des suites de l’une de mes gaffes. Sa soudaine inquiétude me touche beaucoup et même si je sais qu’au fond elle est sérieuse, je garde le ton de la conversation en ne répondant simplement que ceci : « Oui, c’est dans mes intentions. » Je ponctue le tout d’un rire, toujours joyeusement animé par la réalisation qu’Anna se souci vraiment de moi. Oui, j’ai eu la preuve de ce fait par le passé, mais c’était dans le cadre de son travail. Là nous sommes hors de l’hôpital, seuls l’un en face de l’autre. Je sais qu’elle est honnête avec moi et c’est véritablement ce qui me fait autant de bien. Le jeu entre nous se poursuit, toujours de plus en plus agréable et naturel. Voilà que l’une de mes mains, étant levé dans les airs afin de lui prouver que je ne compte pas lui porter la poisse, se retrouve emprisonné avec douceur dans les siennes. Elle cherche à me faire croiser les doigts. Même si son initiative me surprend, je la laisse exhausser son souhait, libérant mes doigts de toute potentielle tension. Son contact est agréable, chaud et lisse à la fois. Je baisse les yeux sur ce qu’elle fait, gardant ensuite mes doigts croisés pour lui faire plaisir. Je remonte lentement mes prunelles pour les glisser dans les siennes. Cette soudaine proximité, presque intime, me donne envie d’avancer pour lui offrir une baiser. Mais je me ravise, ne souhaitant pas gâcher la candeur du moment. Je l’observe plutôt rire doucement, content de toute cette joie qui se dégage d’elle. J’ose croire que je suis celui qui lui procure autant de bonheur ce soir. Cela me fait plaisir de me l’imaginer. Puis, je continue notre échange en enchaînant sur le sujet de nos tenus. Et juste comme ça, j’arrive à faire perdurer ce climat agréable entre nous. Nous ne tardons pas à entrer, à interagir avec le maître d’hôtel qui nous conduit ensuite vers notre table pour la soirée. Un coin agréable, assez intime également, tel qu’on me l’avait promis. Je ne suis donc pas déçu, surtout pas en aussi bonne compagnie. Intimidante comme compagnie aussi. Je me mets tellement de pression que durant un moment j’ai l’impression qu’elle le ressent. Elle pousse donc en quelque sorte la conversation vers l’avant et voilà que j’apprends plusieurs choses qui me désarçonnent. Non seulement elle ne me trouve pas désespérant d’être resté en Italie pour elle, mais voilà que le fait que je vais lui manqué une fois partie me semble tellement improbable lorsqu’elle me l’apprend. Ma réaction en dit long, je pense. Elle a clairement pu voir mon doute, avant de constater que je la croyais. Effectivement, si au fond de moi j’ai toujours cette voix qui me murmure que je n’en vaux pas la peine, je ne peux pas faire autrement que de me donner enfin de la valeur en présence d’Anna. Elle se soucie de moi, elle tient à moi suffisamment pour remarquer mon absence aussi. Tout cela est tellement nouveau pour moi. J’ai déjà été amoureux avant. J’ai reçu de l’affection de plusieurs femmes et leur « je t’aime » me semblait également sincère à l’époque. Mais c’est la première fois que je ressens que tous ces mots sont véridiques, qu’ils ont une réelle valeur. Les paroles d’Anna sont pour moi si sincère qu’elles m’ont frappé avec force. Et à présent que le choc est passé, je me sens renaître. Plus confiant, plus vivant. Plus elle s’exprime, soulignant qu’elle se sentira seule une fois mon départ, plus elle me donne de la force. Une force capable de soulever des montagnes. De traverser n’importe quoi, y compris mes doutes d’ordinaire si tenace. Sans le savoir, elle vient de les envoyer valser très loin de mon esprit. Je me sens porté par l’importance qu’elle me donne. Et la sensation est juste extraordinaire. Ainsi en confiance, je me saisis de ma coupe de vin nouvellement à disposition et je propose un toast, à lequel Anna répond immédiatement. Le souhait qu’elle prononce alors que nous trinquons me fait sourire de plus belle. À cela, j’ajoute seulement deux petits mots. « À nous. » Je porte la coupe à mes lèvres et je bois avec bonheur le liquide alcoolisé. Définitivement l’un de mes vins préférés de ce pays. Un choix approprié pour commencer notre repas, également. Je repose mon verre et propose ensuite que nous commencions à nous découvrir grâce à un peu plus de discussion. Mais d’abord, je lui lance le défi de découvrir ce que je fais dans la vie. Je suis curieux d’entendre sa réponse, de connaître l’image qu’elle se fait de moi. J’ai été gentil, je lui ai donné un gros indice en soulignant mon style vestimentaire essentiel pour avoir le profil de l’emploi. Je me penche un peu plus vers l’avant, très attentif au fil de ses réflexions. Lorsqu’elle commence à m’expliquer son raisonnement, je ne peux cacher mon amusement. Elle n’est pas très loin de la vérité. Je demeure silencieux durant sa petite pause, souriant très grand lorsqu’elle tranche pour un choix. Je ne dis d’abord rien, me contentant d’un visage souriant, ce qui la rend un peu impatiente, à mon plus grand plaisir. Je ne compte pas la faire languir très longtemps, je voulais surtout profiter de son expression absolument adorable. Je vais chercher ma coupe à l’aide de ma main droit avec l’intention de lui révéler la vérité sur mon métier. J’ouvre la bouche au moment exact où notre serveur revient. Je remarque alors l’agacement sur le visage d’Anna et je comprends que c’est parce qu’elle n’a pas eu le droit à sa réponse. Je me tourne vers le serveur qui s’adresse à nous. Je fronce les sourcils. L’infirmière doit comprendre que je n’ai pas tout saisis car elle me traduit. Je la remercie du regard. Elle me propose de commander immédiatement et je hoche la tête à l’affirmative, trouvant son impatience vraiment mignonne. Je reprends le menu, réalisant soudainement que je n’ai même pas encore lu les choix, m’étant initialement concentré que sur le vin. Je me retrouve donc dans l’embarras. Je tente de me dépêcher de faire un choix alors que j’entends Anna donner le sien au serveur. Tout est en italien et je me retrouve complètement perdu dans le texte. Je sens d’un seul coup le regard du serveur sur moi, un peu irrité. Je baisse le menu pour dévoiler à tous ma confusion. Vite, je dois faire un choix ! Je pointe un truc dans le menu, n’ayant aucune idée de ce que c’est. « Je vais prendre cela, s’il vous plaît. » Le serveur hoche la tête, ne m’offrant aucune expression négative pour souligner que j’ai choisis un truc qui sort du commun. Je prends donc cela pour un bon signe. Il reprend nos menus et repars au loin. Le soulagement d’Anna de voir cet homme partir termine de me faire éclater de rire. « Effectivement, tu vas enfin pouvoir savoir. » Je marque une très légère pause, ne voulant pas la faire patienter plus encore. « Tu as raison pour le poste de directeur. Je ne pensais pas dégager une impression aussi sévère. Qu’est-ce qui m’a trahit ? » Je fais une grimace, avant d’ajouter plus d’information sur mon métier. « Sinon, je suis à la direction d’une société financière de Wellington. Cela va faire six ans en septembre. » La question suivante d’Anna me prend un peu par surprise. Je me mets à réfléchir à la réponse et inévitablement je retombe dans des souvenirs un peu douloureux. Je fais mon possible pour ne pas le montrer, mais l’espace de quelques secondes je ne suis plus en Italie avec elle mais dans cette ruelle d’Auckland. Je reviens de moi-même, lui offrant un sourire doux. « Ça remonte à plus loin que ça en fait. J’ai appris d’une voisine qui s’occupait de moi quand j’étais gamin. Elle est originaire de Florence, il me semble. » Je soupire. « Elle serait tellement fière de voir son petit maigrichon être le patron de beaucoup trop d’employés. » Je ris quelques coups avant de me perdre dans les yeux de l’Italienne. « Je l’ai perdu de vue lorsqu’on m’a attribué une famille d’accueil. Je la voyais de temps à autre. Du moins, jusqu’à ce que mes parents adoptifs décident de déménager à l’autre bout du pays. » Réalisant que je suis en train de carrément lui balancer tout sans filtre et que le sujet demeure assez délicat tout de même, je me reprends sur le champ. Je me racle la gorge et me redresse sur ma chaise. « Mais sinon, comme tu le constates, ça remonte à loin. Du coup, je suis vraiment rouillé. Il va me falloir un peu de remise à niveau pour m’améliorer. » Je lui annonce avec un sourire malicieux, étant parfaitement conscient que je sous-entends que j’ai besoin d’apprendre d’elle en particulier. Et je suis même sur que ça ne l’embêterait aucunement, à mon plus grand plaisir.
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptySam 23 Sep - 7:03


Je sais qu’il est encore tôt pour juger mais, je trouve cette soirée déjà tellement magique. La complicité que je partage avec Brendon, totalement naturelle, rend le tout absolument parfait et – je dois l’avouer, je crois que je commence à tomber amoureuse. Alors, certes, aussi vite cela paraît bizarre lorsque l’on sait combien je me suis interdis d’ouvrir mon cœur à quelqu’un d’autre que Sasha. D’ailleurs, Il serait logique de penser que je suis juste victime d’une attirance physique, où du charme qui envahit l’instant, or il n’en est rien. Non. En réalité, je n’en crois rien. Je n’en crois rien car, je me connais suffisamment assez pour distinguer une vulgaire attirance physique, à de véritables sentiments amoureux. D’ailleurs, je peux affirmer dés à présent que si je ne désirais que du sexe avec Brendon, j’aurais en premier lieu misée sur une robe beaucoup plus sexy. Et ensuite, j’aurais jouée davantage un jeu de séduction en choisissant bien mes paroles, mes regards, autant que mes sourires. Tandis que là, ce n’est pas du tout ce que je fais. Je suis on ne peut plus naturelle. Tout ce que je dis, fait, vient d’un élan spontané complètement irréfléchi et… c’est merveilleux. Oui. C’est merveilleux de pouvoir faire cela, à nouveau. De pouvoir me sentir bien en compagnie d’un homme, qui me rend mes sourires aux centuples, sans me sentir coupable de quoique se soit. Sans en avoir conscience, Brendon me libère de sept années passés en enfer et – rien que pour ça, je crois qu’il mérite bien de connaître dans le moindre détail la femme que je suis. Et tant pis si nous deux ce n’est qu’un dîner dans un restaurant chic au milieu d’une foule de gens snobe. Le simple fait qu’il m’ait démontré que mon cœur peut encore battre autrement que pour me faire vivre, lui fera gardé éternellement une place de choix dans mon organe palpitant. Mais avant que je n’en arrive à ce point, je me prête au jeu de découvrir son activité professionnelle. Brendon me met sur la voie en mettant en avant sa classe naturelle en costume. Déjà, cela élimine énormément de possibilité et – au vu du restaurant où il m’a invité, je vise directement dans un poste de responsabilité ou payant généreusement. En d’autres mots : PDG ou commerciale. Alors que je lui fais part de mon raisonnement, j’observe attentivement ses réactions pour quérir de nouveaux indices, ce qui n’est – hélas, pas très concluant. Brendon demeure toujours autant amusé par la situation et – après un silence, je décide de trancher en fonction de mon instinct. Je mise pour directeur. En guise de réponse, je n’ai le droit qu’à un sourire. Ce n’est pas du jeu. Impatiente de découvrir si j’ai visé juste, ou non, je l’invite à me fournir sa réponse. Or, l’arrivée d’un nouveau serveur vient l’empêcher de s’exprimer. Je ne peux pas dissimuler mon agacement d’être autant interrompu. Vont t’ils à un moment nous laisser tranquille ? C’est ce que j’espère lorsque j’invite Brendon à passer commande tout de suite. Ce que nous faisons, avant que nous soyons de nouveau – enfin, en tête à tête. Ma remarque quant au fait que nous allons pouvoir être en paix jusqu’à l’arrivée de nos plats ne manque pas de faire rire mon rendez-vous. Un rire communicatif qui m’accapare également bien vite, tandis qu’il m’affirme la venue incessamment sous peu de sa réponse. Verdict ? J’ai raison. Ravie, je ne cache pas ma fierté d’avoir trouvée du premier coup en lui offrant un immense sourire enchanté. Puis, sur le ton de l’humour, lui déclare. « Mes collègues avaient raisons alors, tu es une sorte de Christian Grey. » J’éclate de rire aussitôt en songeant au ridicule de mon propos. Certes, Brendon est un homme aisé qui – comme ce personnage littéraire, a une détermination à toutes épreuves mais, cela ne fait pas de lui un dominateur pour autant. D’ailleurs, je ne le trouve pas sévère. Reprenant mon calme, je lui confie, toujours taquine. « Je tiens à te préciser – au cas où, que les femmes italiennes ne sont pas du genre soumises. » Au contraire. Nous sommes réputés pour savoir être l’égale de nos hommes et – au titre de mères, imposer naturellement une forme de respect. « Non. Blague à part. » Dis-je en retrouvant mon sérieux. «  Ce qui t’as trahit c’est justement ta détermination. J’imaginais que c’était l’une des qualités principales d’un directeur, et cela c’est confirmé. » Je comprends mieux également comment il peut se permettre de perdre un billet d’avion. Il a amplement les moyens d’investir dans un nouveau dés qu’il aura décidé de repartir. Sentant une forme de mélancolie m’accaparait à cette pensée, je la chasse en lui demandant où est-ce qu’il a apprit l’italien. Je suppose dans le cadre de son travail mais, hélas, j’ai tout faux. Je le sais dés lors que je vois son regard s’assombrir brièvement. Aïe. Tu as pointé un sujet sensible on dirait. Il me semble, oui. Cela m’attriste pour lui car, en aucune façon, je ne voulais lui rappeler des souvenirs douloureux. Du coup, silencieuse, je lui laisse le temps de me répondre en buvant une gorgée de mon vin. Touchée par les aveux qu’il me fait, au sujet de cette voisine originaire de Florence, ainsi que la fierté qu’elle éprouverait de le voir désormais patron, je dépose avec tendresse ma main sur la sienne. Je lis aisément dans ses yeux que son adoption, au même titre que son déménagement, n’a pas était facile pour lui. Alors j’espère parvenir à le réconforter quelque peu par le biais de ce geste, ainsi que le sourire aimant que je lui offre. Se ressaisissant, Brendon m’avoue que son italien est rouillé depuis le temps, ce que j’ai remarqué, avant de me déclarer qu’il aurait bien besoin d’une remise à niveau. Je devine aisément au sourire malicieux qu’il m’offre, qu’il sous-entend qu’il attend cela de moi, ce qui ne manque pas de me faire rire à mon tour. Faussement détaché, je lui annonce aussitôt – espiègle. « J’ai ma journée de libre demain. Si ça te tente ? » Le regard que je lui lance est – me semble t’il, aguicheur. Je me demande moi-même si ce que je lui propose est bien une leçon d’italien renforcé. Tu as toujours ta main sur la sienne, Anna. Très juste. L’observant brièvement, je ne la bouge pas plus, alors que je reprends la parole le ton grave. « Je vais sûrement te décevoir mais… » J’ancre mes prunelles aux siennes. « Il se trouve que je ne suis pas italienne de naissance. » C’est la première fois que je l’admets. J’ai toujours préférée laisser entendre aux gens que je suis née à Palerme mais, avec lui, j’ai envie d’être totalement honnête. Voilà pourquoi, le regard dans le vague, je poursuis. « Non. En réalité j’ai emménagée ici avec mon père l’année de mes treize ans, suite à son divorce avec ma mère. » Je rie quelque peu pour dédramatiser l’histoire mais, au fond de moi, je sens toujours mon cœur se briser comme le jour où les faits se sont produits. « Elle ne souhaitait plus aucun contact avec moi alors, il a pensé que notre vie serait bien mieux ici, auprès de sa famille. » Il a eu raison. Je n’ai jamais été autant heureuse qu’auprès de ma famille italienne. Mon sourire nostalgique à cette pensée le confirme. « Enfin bref. Excuse moi je… je ne sais pas ce qui m’a prit de te raconter tout ça. » Je lui offre un sourire doux, en échangeant un regard, avant de conclure. « Je pense que cela vient du fait que je me sens déjà très proche de toi. Ce qui est totalement insensé, tu ne trouves pas ? » Cela l’est au même titre que cette envie soudaine qu’il m’embrasse, n’est-ce pas ? Je crois que le vin commence à me tourner la tête. Ah moins que cela ne soit l’amour.

@Brendon Elder
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyDim 24 Sep - 21:08


Elle a le don de m’offrir des réactions à lesquelles je ne peux tout simplement pas m’attendre. Lui révéler mon métier me semble mérité après qu’elle l’ait si aisément deviné. Je lui donne donc enfin les détails nécessaires, voyant la joie qui envahit son visage en constatant qu’elle a visé juste. Je suis impressionné, je dois dire. Je ne pensais pas non plus dégager cette impression de leader. Je n’ai après tout pas étudié pour devenir un patron, loin de là. C’est plutôt le hasard et aussi la chance qui m’a conduit à ma place actuelle, aussi confortable soit elle. Puisque effectivement, je suis heureux dans ce que je fais et je pense que c’est peut-être aussi ça qui m’a trahit. C’est alors qu’elle me compare à Christian Grey. Je manque m’étouffer avec mon vin, m’ayant fait la révélation alors que je prenais une gorgée de ma coupe. Je la regarde avec d’abord des yeux surpris, puis lorsqu’elle continue sur sa lancée en ajoutant que les femmes italiennes ne sont pas du genre soumise, j’accepte d’entrer dans son jeu. Je hoche la tête, signe que j’ai enregistré ce fait nouvellement appris. Mais dans mes yeux, il y a toute la malice dont je suis capable. Moi aussi je peux être taquin. « Ah vraiment ? C’est intéressant. Merci de l’avertissement. » Je ris, juste avant de retrouver mon sérieux avec elle. Anna me révèle enfin ce qui m’a trahit, ce qui l’a conduit à comprendre qui je suis d’une certaine manière. C’est donc la détermination que je dégage qui lui a permis de deviner mon métier. Effectivement, de la détermination, j’en ai beaucoup. C’est grâce à elle que je suis où je suis aujourd’hui et qui va me pousser encore plus haut dans les années à venir. Là où les gens acceptent de suivre les ordres, je suis celui qui détonne. Je vise constamment mieux, comme si le sommet était véritablement ce qui m’attirait plus que tout. Il est difficile de grimper aussi haut et surtout d’y demeurer sans se brûler les ailes près du soleil. Là encore, je sais comment m’y prendre pour éviter d’être briser par la concurrence ou de me laisser abattre par les responsabilités toujours plus nombreuses. Les gens qui dirigent sont réputés pour être seuls, c’est bien connu. Seuls au sommet. Ils exercent leur autorité, impose leurs idées, font des choix qui souvent irritent leurs employés. Un leader n’a pas d’amis, du moins, pas parmi ceux qu’il dirige. Il le faut s’ils veulent assurer le bon fonctionnement de leur entreprise. J’ai toujours trouvé que cela avait quelque chose de triste. Je comprends qu’il faut avoir une ligne tracée entre l’employeur et l’employé, afin de clairement distinguer les deux. Et surtout que le premier soit celui qui influence l’autre et pas le contraire. Ce fonctionnement, je l’applique au quotidien maintenant et sans me montrer abusif, j’obtiens le rendement nécessaire de mes employés. Ça prend effectivement de la détermination, non seulement pour se rendre au poste de directeur mais aussi pour se maintenir en place et ne pas craquer sous la pression. Il est assez aisé de pointer les gens qui ont cette force. Encore plus facile de trouver les gens qui ne l’ont pas. Il faut croire que je fais partie de la première catégorie et que cela se sent, même alors que je ne suis pas en train de travailler. Je suis donc ravi par la déduction juste d’Anna. « Déterminé, ça me décrit bien. Mais je ne suis pas comme ce… comme Grey. Enfin, j’espère. » Je secoue la tête, vraiment répugné par l’idée d’être aussi intense que ce personnage populaire. Nous entrons ensuite dans un sujet un peu plus sérieux, qui réveille en moi certains souvenirs lointains. Je ne suis pas contre de révéler le tout à Anna, c’est d’ailleurs sans même y réfléchir que je le fais. Elle devait penser que ma réponse allait être totalement autre chose. Je regrette un peu de lui avoir offert un nuage plus sombre pour gâcher sa soirée. Je suis donc vraiment surpris lorsqu’elle pose sa main sur la mienne, pour me rassurer, j’imagine. Encore une fois, elle prend soin de moi lorsque j’en ai besoin. Je n’ai pas à lui faire de dessin, elle semble comprendre d’elle-même. C’est encore nouveau, mais tout aussi agréable que ce qu’elle m’a offert jusqu’à présent. Je me sens en confiance avec elle, une fois de plus. Je ne tiens toutefois pas à la démoraliser trop alors je m’arrête là pour les souvenirs d’enfance, lui proposant plutôt en sous-texte de m’aider à perfectionner mon italien. Je vois son regard joueur qui revient, me faisant sourire moi aussi. Donc, elle souhaite me revoir dès demain ? Comment dire non à une telle offre. J’ouvre la bouche pour ajouter que j’en serais plus que ravis lorsqu’elle m’avoue qu’elle n’est pas Italienne de naissance. Je suis certes surpris, mais je ne suis pas déçu comme elle l’affirme. Je décide de la jouer humour pour ne pas qu’elle croit que cette révélation me fait moins l’apprécier pour autant. « Ne t’inquiète pas avec ça, je ne suis pas Italien non plus. » Je vois bien qu’elle a envie de s’exprimer à nouveau, alors je la laisse parler librement sans l’interrompre. Elle me parle du divorce de ses parents, du souhait de sa mère de ne plus avoir de contact avec elle. Je ne peux m’empêcher que de serrer sa main qui est toujours sur la mienne. J’aimerais l’aider, l’empêcher de souffrir de son passé. Je sais mieux que quiconque ce que cela fait d’avoir été abandonné, de croire qu’on ne compte pas aux yeux de quelqu’un qui nous est pourtant si proche. Dans son cas comme dans le mien, nos mères. J’arrive donc aisément à me mettre à sa place, sans prétendre que je sais ce qu’elle a vécut car nos situations sont différentes. Mais tout de même, le fait qu’elle s’excuse pour sa confession me pousse à enfin m’exprimer. « Écoute, j’ai beau être le patron d’entreprise, le gars à qui les gens ne veulent rien dire au risque de se faire virer, mais s’il y a une chose que j’arrive à bien faire s’est d’écouter ceux qui ont besoins de l’être. Alors, ne t’excuse surtout pas de me dire ce genre de choses. Ton passé est ce que tu es et cela m’intéresse autant que ton présent, je t’assure. » Elle m’avoue ensuite dans un magnifique sourire qu’elle pense me dire ce genre de choses parce qu’elle se sent proche de moi alors qu’on se connait à peine. À cela, je me mets à caresser doucement sa main à l’aide de mon pouce. « C’est particulier en effet. Et je pense qu’on est deux dans la même situation. » Je dis, me faisant rassurant à mon tour. Je ne sais pas si pour elle le fait de se sentir ainsi avec moi est positif ou négatif. Elle me donne l’impression d’apprécier la connexion qui nous unis déjà, mais au fond d’elle-même, est-ce que ça ne lui fait pas un peu peur d’être déjà dangereusement proche d’un touriste ? D’une personne qui comme chaque touriste va devoir prendre ses valises et rentrer là d’où elle vient. C’est presque inévitable de revenir sur la question, même si nous avons pourtant trinquer pour ne pas y penser. Peut-être est-ce un peu égoïste, mais au fond de moi je suis heureux qu’au final l’attirance soit réciproque. Qu’est-ce qu’on ait supposé faire à présent que nous l’avons mutuellement réalisé ? En profiter, je suppose. « Et tu sais quoi, pour moi tu es une Italienne, peu importe ce que les autres peuvent en dire. On fait de notre maison l’endroit où l’on se sent bien, tu sais. » Je lui dis avec un clin d’œil. Ma main est toujours liée à la sienne et je n’ai pas l’intention de la bouger de là. Ce contact est autant rassurant pour moi que pour elle. Alors, pourquoi l’arrêter ? Dans l’objectif de la faire rire à nouveau, je décide de mettre de l’avant un fait particulier sur moi. « Rassure-toi, parce que je vais t’avouer un truc. Avant de faire ce que je fais présentement et d’être un homme important… » Je dis les deux derniers mots en prenant un accent différent avant de retrouver ma voix habituelle. « … j’avais le métier le plus ennuyeux du monde et ne cherche même pas à comprendre pourquoi j’ai pu me diriger vers cela à l’université. J’étais un actuaire. Même le nom est endormant alors imagine le métier ! » Dis-je en riant, la regardant avec des yeux affectueux.
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMar 26 Sep - 8:09


La réaction de Brendon à ma blague n’est pas du tout celle que j’attendais. Loin de là. Il manque de s’étouffer avec son vin, me donnant aussitôt un sentiment de culpabilité, avant que ne m’étreigne une envie soudaine de me fondre sous la table lorsque son regard surpris se pose sur moi. Non mais quelle idiote, je vous jure. Pourquoi suis-je allée lui confier cette boutade que me font mes collègues féminines à la salle de pause ?! Tu peux me le dire ?! Un surplus de confiance en toi, je présume. Possible. Anna. Oui ? Sois mignonne. Si à l’avenir il te prend de nouveau l’envie de faire une blague, de quelque sorte qu’il soit, prend le temps d’y réfléchir à deux fois. Heum… Au vu du joli bide que je viens de faire avec la plaisanterie sur sa ressemblance avec Christian Grey, je crois que je n’ai pas d’autres choix que d’accepter. Toutefois, pour ma défense, je signale – au passage, que je ne pouvais pas prévoir qu’il n’éclaterait pas de rire à cette boutade. Comment pouvais-je le deviner ? Je ne le connais pas tant que ça, finalement. En faisant preuve de bon sens, peut-être, Anastasia Steele. D’accord. D’accord je l’ai amplement mérité celle-là. Après tout, si je le vois comme un homme d’affaire dominant, je peux tout autant avoir le rôle de la journaliste naïve de l’histoire. Quoique… Non. Non ça ne colle pas avec mon tempérament d’italienne comme Christian Grey ne colle pas d’avantage au tempérament de Brendon. Loin de là. Certes il est un homme déterminé, à la tête d’une société, mais il ne donne pas le sentiment d’aimer le fouet dans l’intimité d’une chambre. C’est évident. Bien sûr. Ça l’est tellement que c’est pour ça que tu lui précises – toujours avec humour, que tu n’es pas une soumise. Parce que tu sais qu’il n’est pas Christian Gray. Bon je fais deux faux pas en moins d’une minute, c’est un fait indiscutable, mais cela pourrait être pire ! Oui. Il pourrait être mort. Ou tout simplement m’avoir craché son vin en plein visage. Inutile de dramatiser la situation. Surtout lorsque je vois que ça ne l’empêche pas de retrouver son merveilleux sourire, ainsi que cette malice qui commence à m’être familière. T’as de la chance, toi. Beaucoup. D’ailleurs, je me décide à surfer sur cette vague de chance pour lui offrir un sourire malicieux alors qu’il me remercie pour l’avertissement. Je suis bien tenté de lui dire que lorsque j’évoquais la soumission, je parlais de celle digne du roman ‘Fifty Shades of Grey’, puis à la réflexion je m’en dissuade aussitôt. Je ne tiens pas à m’empêtrer dans des explications sur le fait que j’aime qu’un homme me domine sexuellement, mais pas comme le fait le personnage principal de ce film à succès. Par conséquent, je préfère me centrer sur ce qui m’a permis de découvrir son domaine professionnel qui est – sa détermination. Comment ne pas la remarquer ? On ne voit presque que cela, chez lui. Dés sa première visite à l’hôpital, il m’a démontré qu’il n’était pas du genre à se contenter d’un refus. Non. Rectification. D’un silence. Car oui, tout le long où il m’a parlé de ce voir hors de l’hôpital, soit je ne répondais rien, soit je déviais la conversation sur la raison de sa présence. Jusqu’à ce matin. Oui. Ce matin je lui ai fais un grand sourire avant de lui dire – charmante, qu’il n’avait qu’à me donner l’heure et je serais présente au rendez-vous. Une chose que je ne regrette pas maintenant que je constate à quel point c’est un homme formidable auprès duquel je me sens mieux que bien. Lui souriant, alors qu’il évoque à nouveau ma mauvaise blague, je lui déclare en réponse – sincère. « Je n’ai jamais pensé un seul instant que tu étais comme ce personnage de littérature érotique, Brendon. Je n’ai fais que te répéter ce que mes collègues disaient de toi avec humour et – au fur et à mesure que le temps avance, je me rends bien compte par moi-même qu’elles avaient totalement tort. » J’ai le sentiment que je l’ai quelque peu blesser en l’assimilant à ce type, que je ne trouve pas aussi génial que la plupart des lectrices de ce livre, et je n’améliore pas la situation en faisant preuve de curiosité quant au fait qu’il parle italien. Au contraire. Je l’encourage involontairement à faire un périple dans les souvenirs les plus sombres de son enfance, j’imagine, et cela me peine véritablement. C’est à tel point que je pose naturellement ma main sur la sienne en guise de réconfort. Je suis là. Oui. Même si ce n’est que pour quelques heures, quelques jours, je suis là pour lui. Je ne veux qu’en ma présence il se sente bien, heureux, et je suis ravie de retrouver sa malice alors que nous abordons des leçons approfondies d’italien. Je lui propose même – presque aguicheuse, de les effectuer demain puisque je ne travaille pas. Ce qui ne me ressemble pas. Je ne suis pas du genre à me précipiter – quand les sentiments entrent en jeu, j’entends – alors je ne saisie vraiment pas ce qu’il m’arrive. Je vois d’ailleurs bien ma main posée sur la sienne, le fait que cela est plus affectueux que réconfortant, mais je ne l’enlève pas. Non. J’aime le contact de nos peaux et – bouleversée bien malgré moi, je lui fais la surprenante révélation sur ma véritable nationalité. Cela fait longtemps maintenant que l’Italie m’a adoptée, grâce à mon père, mais je n’oublis pas qu’avant tout je suis une américaine. Une américaine orpheline qui – dans toute sa vie, à rêver d’être aimée pour finalement être tellement seule. Alors oui, il y a bien tante Silvia qui m’apporte toute l’affection dont je manque mais… cela ne remplace jamais une mère, un père, et un amour. Jamais. Riant quelque peu à la remarque de Brendon, je le remercie d’un regard de ne pas montrer un soupçon de déception, avant de me lancer à lui révéler les circonstances de ma présence à Palerme. Le sujet reste délicat, même vingt deux ans plus tard, mais je tiens bon. Je ne cède pas à la tentation de pleurer sur mon sort, surtout devant un homme qui a du traversé bien pire que moi. Non. Je conserve mon calme avant de m’apercevoir que c’est sa main, fermer sur la mienne, qui me permet de ne pas craquer. Bon sang. Je l’aime. Cela m’apparaît de plus en plus évident alors que – après m’être excusé pour avoir ainsi vider mon sac, Brendon m’assure qu’il n’a rien contre le fait de m’écouter, comme qu’il apprécie de m’entendre parler autant de mon passé que mon présent. Je le remercie à demi-mot, en souriant. J’ai besoin de lui dire ce qui m’encourage à être autant dans la confidence. J’ai besoin qu’il sache que je me sens proche de lui même si c’est pour – juste après, qu’il me signifie que je suis ridicule. Je dois l’être, indubitablement. J’ai tellement envie qu’il m’embrasse là. Je dois totalement perdre la boule.  C’est vrai, quoi ? On ne se connaît pas vraiment tout les deux. Me caressant la main de son pouce, Brendon me fait part de la particularité de notre situation. Il m’avoue être dans le même cas et – tout d’un coup, je me sens presque euphorique. Je dis presque parce qu’une petite partie moi, la raison, me rappelle qu’il va partir prochainement. Comment vais-je surmonter son départ ? Comment vais-je pouvoir reprendre ma vie sans lui ? Tu ne te posais pas ce genre de question il y a une heure. Oui. Mais il y a une heure je n’étais pas amoureuse. Où peut-être ne me l’avouais-je tout simplement pas. Je n’en sais rien. Je suis totalement perdue et j’ai le sentiment que le temps joue contre nous. Lui souriant alors qu’il m’affirme me considérer toujours comme une italienne à ces yeux, parce que l’on fait sa maison là où on se sent bien, je lui déclare avec tendresse. « Merci. J’ai toujours considéré l’Italie comme mon véritable berceau alors, je suis touchée que tu me dises ça. Sincèrement. » Un autre aurait pu me dire la même chose, je m’en serais fichu totalement, mais pas avec lui. Avec lui c’est important et je suis heureuse qu’il me voit toujours comme avant. Que ce qu’il a découvert de ma vie – qui n’est rien a coté de toute mon histoire, ne change pas son regard sur ma personne. Ne lâchant pas sa main, appréciant plus que de raison la caresse de son pouce sur la mienne, je l’écoute me faire part d’un changement de métier. J’éclate de rire lorsque je découvre qu’il était actuaire. C’est vrai que cela n’a rien à voir avec son métier actuel. « C’est vrai que cela à l’air ennuyant. » Marquant une pause pour boire une gorgée de mon verre, sans lâcher ces prunelles des miennes, je lui fais part à mon tour de ce que j’aurais dû être. « Moi, j’étais destinée à être sous les flashs des plus grands photographes de mode. Ma mère voulait absolument que je devienne mannequin et – pour être certaine que je puisse m’exprimer partout où je voyagerais, elle m’a fait apprendre huit langues différentes. Autant te dire que je pourrais – si tu le désirais, te dire je t’aime aussi bien en français, qu’en russe, ou en portugais. » Je repose mon verre en riant à ces mots. Anna. Tu viens de lui dire je t’aime ? Non. Si ! Le réalisant, je me racle la gorge, avant d’essayer de noyer le poisson. « Du coup, j’imagine que tu t’épanouis beaucoup plus dans ton travail actuel ? » Pitoyable. Je fais du mieux que je peux, d’accord ?  

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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMer 27 Sep - 3:22


Alors comme ça, ses collègues de travail me prennent pour un masochiste… Je ne sais pas trop si je dois rire ou m’en inquiéter. Je n’ai absolument aucune idée de comment les autres infirmières se sont mis cela en tête en me voyant habillé comme un touriste, mais je décide de laisser couler, me sentant comme gêné par la réponse qu’elle pourrait me donner. Je me rappelle que mon ex appréciait ce roman et je ne crois pas qu’elle se figurait ma tête lorsqu’elle fantasmait sur Christian Grey, comme beaucoup trop de femmes. Non, en général, les femmes s’imaginent un autre mec que leur compagnon pour leur faire ce genre de choses. Je finis donc par me dire que peut-être que les autres infirmières me trouvaient attirant. C’est la seule conclusion que je trouve plausible, puisque mes préférences sexuelles ne sont pas écrites dans mon front. Donc voilà. Je n’en veux pas à Anna de m’en avoir fait la remarque, je suis juste vraiment surpris. Car, c’est la première fois qu’on me la fait celle-là. « J’ai fais une sacrée impression à tes collègues, on dirait. » Je dis en me moquant, afin de la rassurer. Je ne considère pas cette révélation inusitée comme un faux pas. Je pense même que peu importe ce qui pourrait arriver ce soir, que je ne lui en voudrais pas. C’est même une certitude. Voilà pourquoi je suis tellement enchanté d’en apprendre plus sur elle, même si le sujet qu’elle aborde est peut-être déplaisant pour elle. Je rassure Anna immédiatement. Elle peut tout me dire. De un parce que j’ai envie de tout savoir et de deux parce que plus elle me parle et plus je craque pour elle. Nous sommes tellement similaires au final, ce qui me surprend, je dois dire. Qui aurait pu le prédire lorsque je lui réclamais ce rendez-vous. Pas moi. Je sentais juste qu’il y avait un truc chez elle qui me poussait à persister. Parce qu’elle en valait la peine. Il faut croire que mon instinct ne s’est pas trompé. Que peu importe l’émotion que je ressentais alors, qu’elle n’est rien comparée à ce que je vis présentement. Je sens très clairement que mes paroles et gestes destinés à la rassurer fonctionne. Que mon énergie apaisante passe dans son corps via nos mains liées. Cela me pousse à persister dans mon contact, à serrer légèrement plus fort nos paumes, comme pour l’empêcher de quitter la chaleur de mes doigts. Je veux la garder jalousement pour moi aussi longtemps que possible. Puis vient son remerciement. Celui que j’accueille d’un sourire particulièrement doux, chaleureux. Le moment est agréable et pourtant presque incroyable. Comment pouvons-nous nous sentir ainsi l’un avec l’autre aussi rapidement ? Ni Anna, ni moi, n’arrivons vraisemblablement à le croire et surtout le comprendre. Je me dis alors qu’il nous faut simplement plus de temps. Que tout est tellement nouveau, tellement enivrant que c’est trop tôt pour bien le définir. L’idée me plaît. Sauf que le seul problème avec cela, c’est que nous ne disposons pas de semaines ou de mois pour laisser nos sentiments s’éclaircir. Nous avons des jours, tout au plus. C’est tellement injuste ! Plutôt que de laisser cette frustration prendre le dessus, je relance la conversation. Je lui avoue mon ancien métier, dans l’espoir de réentendre son rire mélodieux. Je suis fière de moi lorsqu’elle me l’offre si généreusement. Elle est d’accord que cela semble ennuyant et à cela je hoche la tête avec insistance. Ok, je mets peut-être un peu trop d’emphase sur cela, mais ça l’amuse, donc je m’en fiche ! Elle me parle du métier que sa mère désirait pour elle. Cela réussi à me captiver comme chaque fois qu’elle m’en révèle un peu plus sur sa vie. Impressionné, je siffle en apprenant qu’elle parle autant de langues, en oubliant que je suis dans un restaurant. Je ne regarde même pas autour de moi pour voir si j’ai dérangé des gens avec mon geste, puisque ce qui se passe devant moi est plus surprenant encore que tout le reste réuni. J’entre-ouvre la bouche sous la surprise, mais je laisse un sourire s’y dessiner bien assez tôt. Imaginer qu’elle me dise « je t’aime » est si doux que je me laisse aller à une telle rêverie. Si seulement Anna était ma compagne et qu’elle me chuchotait à l’oreille qu’elle m’aimait. Peu importe en quelle langue, cela n’aurait pas moins de signification. L’idée est si agréable que durant un instant je ne suis plus avec elle, me laissant distraire par ses propos plaisants. Elle parle à nouveau et mon cerveau enregistre la question, mais ne me donne aucune indication d’y répondre. C’est au bout de longues secondes de la sorte que je finis par réaliser le silence et que je reviens presque d’en un sursaut à la réalité. Je me sens gêné par mon absence, penchant alors la tête et faisant des gros yeux à ma stupidité. Je retrouve le regard d’Anna dans un sourire, vraiment désolé de ce qui vient d’arriver. « Hum, pardon ! Donc oui, effectivement ! » Je ravale ma salive pour ne pas m’étouffer, me laissant ainsi quelques secondes supplémentaires pour me remettre de mes émotions. « C’est gratifiant et beaucoup plus motivant que mon ancien métier. Je ne m’ennuie absolument pas. Même si je dois avouer que la période de transition n’a pas été facile, parce que je jouais un peu avec le feu. J’étais un genre de lobbyiste, si l’on veut. J’achetais des actions et j’investissais, ou plutôt je m’endettais, dans un tas d’entreprises. C’est un peu comme sauter en parachute. On ne sait jamais s’il va ouvrir. Mais c’est cette influence que je gagnais qui m’a permis d’être remarqué dans la Société financière où je suis actuellement. Donc tout s’est arrangé vers le mieux, mais le vent aurait pu tourner. » Je parle beaucoup et je ne peux étrangement pas m’arrêter. « Et avoir ce que j’ai aujourd’hui c’est tellement… je veux dire, je n’ai jamais connu ça avant. Gamin, on n’avait pas grand-chose. Tu aurais du voir ma tête quand j’ai eu mon premier chèque de paye en tant que directeur. Seigneur, je le fixais comme s’il allait disparaître si je clignais des yeux. » Je souris au souvenir. « Et toi, je suis sur que c’est pareille. Ton métier actuel est vraiment ce qui t’épanouis, non ? J’ai choisis actuaire pour faire plaisir à quelqu’un. Donc le métier qu’avait choisit ta mère n’aurait pas été celui pour toi. Pas que tu n’as pas le physique, tu es tellement magnifique, juste que… » Mais pourquoi je parle encore ? Arrêtez-moi, par pitié ! « … juste que, hum. Qui m’aurait soigné, sinon ! » Je tente dans une grimace. Je suis lamentable.
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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyMer 27 Sep - 22:10


Je regrette de plus en plus d’avoir fait part à Brendon de cette boutade sur Christian Grey. Je sens bien que la comparaison nullement flatteuse le contrarie, et je me flagellerais presque moi-même sur place pour cette grossière erreur. Toutefois, c’est ça aussi d’être autant dans la spontanéité, de ne pas réfléchir aux mots comme aux gestes que l’on pose. On court le risque de faire un pas de travers comme de tout foutre en l’air. Et tout foutre en l’air – justement, c’est bien là ce qui m’effraie. Brendon continue de se montrer souriant – certes, malicieux – même, mais peut-être ne le fait t’il plus que par simple politesse ? Comment pourrais-je rétablir la situation comme elle était auparavant, si effectivement c’est le cas ? Hé bien ce n’est certainement pas en t’attardant d’avantage sur le sujet. Très juste. Poursuivre cette conversation ne nous mènera à rien de bon. Au contraire. On risque de creuser d’avantage le fossé qui me semble nous éloigner, et je n’y tiens absolument pas. Je désire plutôt que la magie de cette soirée, qui ne fait que nous rapprocher d’avantage – si on fait l’impasse sur ma maladresse précédente bien évidemment – perdure. Du coup, j’opte de ne pas relever sa remarque moqueuse sur mes collègues féminines pour m’intéresser à lui. Or, malchance quand tu nous tiens, je choisis très exactement le sujet qui ouvre les portes aux souvenirs désagréables. De part et d’autre, d’ailleurs. Rapidement, nous sommes les proies de nos douleurs passés, celles qui ont fait de nous ce que nous sommes présentement, et nous les laissons s’exprimer par le biais de confessions spontanés. Néanmoins, il y a un aspect positif à cela. C’est qu’elles nous rapprochent à nouveau, au point que l’on ne se lâche plus la main, mais également qu’on prenne réellement conscience de cette évidence. Celle que nous sommes déjà bien trop proches pour n’être qu’un homme et une femme partageant un simple dîner. Que dis-je ? Celle que nous sommes bien trop proches pour ne pas regretter déjà la séparation à venir. Car oui, il ne faut pas se leurrer. La distance entre nous va venir mettre un terme à ce qui aurait put être une très belle histoire, et nous aurons beau vouloir profiter pleinement du temps qui nous est alloué, nous ne pourrons pas faire abstraction de la réalité qui nous attends au tournant. Cela ne vous empêche pas d’essayer. Très juste. Brendon aborde son précédent métier, qu’il juge ennuyeux, pour chasser cette mélancolie qui menace de nous envahir, et c’est une franche réussite. J ‘éclate de rire  – me rendant compte que je suis de plus en plus éprise de lui, avant de me laisser aller à aborder les grandes ambitions de ma mère concernant une carrière de mannequin. J’ajoute même, dans la foulée, que je sais parler huit langues différentes – grâce à elle, avant de lui mentionner que je pourrais lui dire je t’aime dans celle qu’il souhaiterait. Je ne comprends pas ce qu’il m’a prit d’aborder aussi directement mes récents sentiments, aussi impudiquement. Je m’en sens terriblement gênée aussitôt. Du moins, jusqu’à ce que le sourire de Brendon vienne m’apaiser. Il semble heureux à l’idée que je puisse… que je l’aime déjà et, rêveur, il ne percute pas tout de suite ma question visant à noyer le poisson. Quand je dis que tu as le chance. Je confirme. J’avoue d’ailleurs ne pas pouvoir m’empêcher de sourire, à mon tour, heureuse qu’il réagisse aussi favorablement à cette presque déclaration. Riant quelque peu lorsqu’il revient à la réalité, je lui assure charmante. « Ce n’est rien. » Avant de me concentrer sur la réponse qu’il me fournit. Il me confirme s’épanouir dans son nouveau métier, ce qui se voit très distinctement, avant de me narrer sa transition. J’apprends qu’il a misé gros, qu’il a prit le risque de s’endetter, mais que la société où il travaille lui a permit d’avoir la chance de vivre cette vie qu’il mène aujourd’hui. Je rie quelque peu à son anecdote sur son premier chèque, le trouvant parfaitement adorable, avant de lui répondre charmante. « J’imagine, oui. Je n’ai pas connue une enfance malheureuse – sur le plan financier, puisque ma mère était la directrice de l’agence de model où je passais mes journées à travailler enfant mais, je comprends que lorsque l’on a connu une vie de galère, cela doit être impressionnant d’obtenir un aussi gros chèque. » Je trouve ça même formidable pour lui. Il a réussit à faire quelque chose qu’il aime, à améliorer son train de vie, alors je suis véritablement heureuse pour lui. C’est désormais à mon tour de confirmer que le métier que je fais me plaît, et je constate que Brendon n’est également pas plus doué que moi pour se sortir de réflexions spontanées. Gloussant quelque peu, amusé par la situation, je le rassure immédiatement avec tendresse. « Ne t’inquiète pas. J’ai parfaitement compris où tu voulez en venir en me disant ça, et tu as entièrement raison. Je n’ai pas la passion nécessaire pour exercer le métier de mannequin. » Je lui offre un large sourire. « J’ai eu une enfance très solitaire. Je ne voyais pratiquement personne en dehors de mes parents, mon cousin, et ce garçon présent lors des soirées mondaines. Du coup, à mon arrivée ici, j’ai voulu faire un métier en contact avec les gens. Je voulais faire des tas de rencontres. Me sociabiliser avec ce monde que je n’avais pas le droit de côtoyer auparavant juste pour satisfaire ces rêves. Infirmière est ce qui m’a semblé le plus indiqué lorsque j’ai pris conscience que j’étais naturellement inquiète au bien être des autres. » Cela ce confirme encore ce soir. Ave humour je rebondis sur sa dernière parole. « Je pense qu’une autre magnifique infirmière se serait occupée de toi mais… » Malicieuse. « Cela aurait été véritablement dommage pour nous deux. » Je le pense sincèrement. Nous aurions perdus cette belle soirée. […] A la réflexion, je me dis qu’il serait peut-être temps que l’on arrête de tourner du pot en se cachant derrière l’humour. Toutefois, hésitante quant à être celle qui sera l’inquisitrice d’une discussion plus sérieuse, je bois une gorgée de mon verre de vin pour m’en donner le courage, après quoi je me jette à l’eau. « Je me cache beaucoup derrière l’humour ce soir (j’évite soigneusement de généraliser), tu as dû le remarquer, mais je le pense vraiment. Non. Je suis même intimement convaincu que cela aurait été particulièrement dommage que nos routes ne se croisent jamais parce que, ce que tu ignores encore, c’est que tu es le premier homme depuis mon divorce qui parvienne à faire battre mon cœur autrement que pour ses fonctions vitales. » Je rie un peu pour masquer ma soudaine timidité. « Je... je me sens tellement attirée par toi, proche de toi – même, que j’ai envie que tu m’embrasses depuis bien dix bonnes minutes.  Ce qui n’est pas du tout dans mon tempérament. » Je ne suis pas une femme facile. Va donc dire cela à Antonio. J’étais la proie d’un manque sexuel, c’est différent. Parce que là ce n’est pas le cas, Anna ? Non. Là je suis une femme qui redécouvre ce que c’est d’aimer, comme d’être aimé. Cela n’a rien de similaire. La finalité sera la même. La finalité n’aura aucune ressemblance avec ce que j’ai vécue par le passé avec Antonio. Nos mains ne se lâchant pas en sont une preuve irréfutable. Ce qu’il se passera entre nous, dans quelques heures, ou dans quelques jours, n’aura en aucune façon la même saveur qu’une basique relation sexuelle. J’en suis convaincue. Tiens, en parlant de saveurs, voici vos plats les amoureux. Remarquant à peine la présence du serveur, qui dépose pourtant nos assiettes devant nous, je remercie ce dernier à demi-mot, avant de souhaiter à mon partenaire. « Buon appetito. » Anna. Lâche lui la main maintenant. A regret, je m’y exécute, pour m’emparer de mes couverts. C’est fou comme le contact de sa peau me manque déjà terriblement.  

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MessageSujet: Re: There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] (#)   There's not a cloud in sight [Anna & Brendon] EmptyJeu 28 Sep - 5:47


Comme je suis content qu’elle arrive à passer outre ma maladresse et à même savoir reprendre de là pour parler d’elle comme je le souhaitais. Un vrai travail d’équipe, il faut croire. C’est bizarre, puisque normalement je ne perds pas mes moyens aussi facilement. Je suis quelqu’un qui sait communiquer, trouver les bons mots pour convaincre, diriger et plaire, également. Je ne fais pas ici référence à un quelconque talent de dragueur, mais bien à celui d’un négociateur, disons. J’arrive de la sorte à gagner bon nombre d’arguments ou à faire signer des contacts à n’importe qui. Mais ce soir, je suis réduis à… à l’ombre de moi-même. J’ai de la difficulté à me reconnaître. Je suis assurant, mais totalement gaffeur. Est-ce que c’est ça être amoureux ? Véritablement amoureux, je veux dire. Car c’est la première fois que ça me fait ça. Je n’ai pas le temps de m’attarder sur la question car Anna parvient à me captiver comme à chaque fois qu’elle ouvre la bouche. Je souhaitais comprendre ce qui l’a poussé à être infirmière et la réponse me sidère. Comment s’est possible d’y trouver une autre similitude avec ma propre existence ? Je ne suis même pas sur de comment réagir cette fois-ci. J’attends la fin de son intervention avant d’ajouter mon point de vue, qui va à coup sur la surprendre. « Je commence à croire à un complot puisque lorsque j’étais enfant j’étais très renfermé, je ne me mêlais pas aux gens ou presque. Puis à l’adolescence, peu de temps après mon arrivée à Wellington, je me suis moi aussi mis à vouloir rencontrer un tas de gens, à enfin sociabiliser. Aujourd’hui s’est resté. » Je fais une pause, souriant. « Mais sinon, je confirme que tu es dans ton élément à présent. Et pour ce qui est de cette autre infirmière hypothétique, je suis certain qu’elle m’aurait détesté en fait. Je peux me montrer désagréable lorsque j’ai mal. Une grippe d’homme, tu connais ? » Voilà que j’éclate de rire, absolument pas sérieux par rapport à ce que je viens de dire. En fait, je cherche à lui faire comprendre qu’elle est irremplaçable, mais je ne parviens pas à lui dire sans risquer de me ridiculiser à nouveau. Personne n’est irremplaçable, je sais bien. Sauf qu’à mes yeux, elle est la seule qui aurait pu s’occuper de moi ce jour-là. C’est aussi simple que cela. Me calmant un peu, je croise un regard plus sérieux chez elle, me poussant à le soutenir de la même manière, soudain nerveux. Est-ce que je viens de dire un truc qu’il ne fallait pas ? Elle se confesse plutôt sur la profondeur de ses sentiments et le moins que l’on puisse dire c’est que mon cœur manque de s’arrêter. Tout ce qu’elle dit, je sais qu’elle le pense et cela ne peut faire autrement que de me terrifier encore plus parce que merde, je ressens la même chose ! J’ai envie de hurler tellement ce moment est émotionnel pour moi. Que quelqu’un qui compte tellement pour moi, même si tôt dans notre « relation », m’affirme de telles choses est impensables. Pour première réponse, je serre plus fort ses doigts dans les miens. Mon regard devient brillant, mais pas par la malice, par des larmes. Je ne pleure pas, je vous rassure. Juste que l’émotion réussit à me saisir suffisamment pour réveiller toutes sortes de sensations contradictoires. Certaines personnes pleurent lorsqu’elles sont heureuses, j’imagine que ce qui m’arrive vient de là. Quelques battements de paupières suffisent pour faire disparaître ma vulnérabilité gênante. Je fixe Anna, prêt à lui donner mon cœur. « Tu n’as aucune idée de l’effet que tu me fais, Anna Castelli. Je me sens tellement bien avec toi. Et découvrir que tu es si bien avec moi c’est juste… je n’ai pas de mots. Je rêvais de ce moment, à chaque fois que je t’invitais en fait, mais le vivre là maintenant… c’est juste parfait. Tu es parfaite. » Je me fiche qu’elle ait été mariée, je me fiche bien de tout ce qui pourrait faire hésiter un cœur d’aimer. Parce que le mien, il est déjà terriblement épris de cette femme. Puis, apparaît le serveur. Je tourne la tête vers lui, vraiment surpris de le voir là. Il dépose devant moi un plat que je ne connais pas. Il me semble qu’il y ait du poulet dedans, ce qui fera l’affaire. Anna fixe nos mains, toujours jointes. Puis, elles se libèrent. Je sens la chaleur que nous partagions disparaître bien trop rapidement et cette main solitaire vient se poser sur mes cuisses, à présent sage. Je prends mon autre main pour commencer à manger, ayant fait écho en italien aux paroles d’Anna. Décidément, il ne fallait pas m’encourager, car je ne suis pas digne de la suivre à ce niveau. La nourriture est excellente, bien que je n’aie toujours aucune idée de ce que je déguste. Je songe à demander à Anna de m’éclairer, puis je me ravise. Nous mangeons en silence, agrémenté seulement d’agréable regards occasionnels. Je termine avant elle mon plat, souriant avec satisfaction alors que je prends ma coupe de vin pour également la finir. Je commence à me verser d’autre vin tout en décidant qu’il est temps de ranimer la conversation. « Du coup, quel est ton pays d’origine ? Tu me donnes l’impression d’être américaine, sans savoir pourquoi. » Je ne sais pas ce qui me pousse à relancer la conversation comme si sa déclaration n’avait jamais eu lieu. Peut-être parce que ses sentiments, je les sentais déjà et que je les crois. Nous pourrions certes revenir sur le sujet et en débattre, mais pour moi tout ne peux pas être plus clair que ce qui a été dit. Du coup, la main sur mes cuisses reprend vie et vient se déposer sur la table, réclamant à nouveau le contact des doigts d’Anna. Je sais qu’elle veut que je l’embrasse, mais pourquoi se presser ? Le baiser ne sera que plus enivrant si on fait durer le moment plus longtemps. Finalement, je suis peut-être vraiment comme Christian Grey, capable de la torturer afin d’obtenir le plus puissant désir.
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