contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
vous voulez vivre à center bay ? sans trop payer ? cette colocation devrait vous ravir !
jouer de la musique est votre passion, venez rejoindre ce groupe de musique.
Lovers always drift apart.J’hésitais longuement à répondre favorablement à l’invitation de Casey. Cela pouvait paraître étrange, pas commun à une relation de couple. Et pourtant, il y avait tant de choses qui ne fonctionnaient pas entre nous. Je lui reprochais son implication dans notre vie de famille tandis qu’elle me reprochait tant de choses. J’avais cette impression que nous étions déconnectés, que notre amour, le véritable amour que l’on a pu connaître l’un envers l’autre s’en était allé avec l’inspiration que j’avais pour mon livre. C’était un lourd parallèle à faire, je l’aimais, ça il n’y avait aucun doute là dessus. Mais inexorablement, nous nous déchirions pour un rien tandis que notre famille croulait sous le poids de cette situation. Je m’inquiétais pour Emily, pour Jake aussi qui étaient au milieu de tout ça. Mais j’avais tout de même foi. Je voulais de tout mon cœur, de tout mon être que nous revenions à nos première fois où nous étions fougueux l’uns envers l’autre. Je craignais que cette vie de famille pour laquelle Casey avait fait tant de sacrifices ne se transforme en tombeau de notre amour. Il n’y avait pas un seul instant où j’envisageais une séparation, c’était tout bonnement inconcevable. Mais encore et encore, on se détachait, on ne se parlait pas ou peu. Son absence à notre anniversaire de mariage m’avait fait du mal. Non pas pour le fait qu’elle ne soit pas présente, je pouvais en faire mon deuil, après tout ce n’était qu’une date parmi tant d’autres. C’était l’image que nous donnions à nos enfants, alors que nous avions toujours cherché à leur servir de modèle, nous devenions tout l’opposé d’un couple heureux.
Je regardais ma montre tandis que je me préparais, nœud papillon obligé, après tout elle m’avait glissé qu’il fallait être joliment apprêté pour l’occasion. Je portais du soin dans les tenues que je mettais pour ce genre d’occasion et surtout je voulais qu’elle me voie. Une sorte de jeu de séduction que je voulais installer entre nous, comme aux premiers jours de notre relation, de notre mariage. Ce mot mariage, il avait fonctionné tant de temps et j’avais peur qu’il ne nous ait usés, tous les deux. Ce train-train, cette habitude de se voir chaque jour, elle était là, la crainte que j’exprimais ces temps-ci. Mais après quinze ans, pourquoi nous retrouver ainsi ? N’était-ce pas là, l’un de ces clichés sur le mariage, où au bout de quelques années on se lasse de l’autre ? Je continuais dans mes idées noires sur l’union sacrée entre deux personne quand j’aperçu de la fenêtre ma chère et tendre épouse en bas de la maison … Elle était ravissante. Tandis que les années passait, elle me paraissait pourtant de plus en plus belle, mais aussi de plus en plus inaccessible. Mais je n’arrivais pas à lui dire tout cela, je ne faisais que rabâcher les mêmes reproches et à chaque fois je sentais cette pointe d’exaspération en elle. Chose étrange, je ne savais plus ce qu’elle pensait, un comble dans notre couple. Je ne me souviens plus de la dernière fois que nous avons partagés des moments intimes, à nous deux. Depuis quand n’avions nous pas passés un après-midi à pique-niquer avec nos enfants ? Tandis que je voyais sa silhouette se rapprocher de la maison, je ne pouvais m’empêcher d’analyser notre situation. Je me sentais coupable, mais aussi tellement abandonné et en colère. Elle ne pouvait pas me laisser comme ça, à fuir nos problèmes de couple dans le travail, solution de facilité qu’elle avait trouvé pour échapper à nos disputes. Je sentais, comprenais qu’elle veuille mettre en avant sa carrière professionnelle, mais je m’en voulais qu’elle le fasse au détriment de sa famille et sans réellement m’en parler. J’avais l’impression d’être face à une étrangère avec qui il m’arrivait de discuter vaguement des bulletins scolaires de nos enfants. Etait-ce là un mariage saint et viable ? Je voulais profiter de cette soirée pour que l’on se reconnecte, que l’on se reparle. Mais je craignais aussi que cette soirée se transforme en conflit armé, avec les couteaux et les fourchettes d’argent comme armes de prédilection.
Lovers always drift apart.Cette tension entre nous, je la rejetais de tout mon être. Mais il fallait bien me faire à cette situation qui n’était plus nouvelle pour nous deux : on avait perdu quelque chose dans ce mariage. Casey était pourtant celle qui m’avait permis de revivre, d’être ce que je suis aujourd’hui. Elle avait été un moteur essentiel pour moi, une source d’inspiration, notamment pour mon deuxième livre. Mais malgré tout, malgré la proximité de nos deux corps, de nos lèvres, rien ne se passait, pas même un baiser volé, geste qui semblait pourtant simple, preuve d’une complicité que nous avions perdu. « - Merci … Pour tout. » Je venais de lâcher ça tandis qu’elle finissait de nouer ce nœud papillon. Je pouvais voir dans son regard, dans sa façon de me parler qu’elle prenait sur elle pour ce soir. Et au fond de moi-même, je me sentais quelque peu coupable de lui infliger ça. Mais je trouvais aussi normal qu’elle fasse quelques sacrifices, car n’est-ce pas là la définition d’une famille ? Tandis que je me retenais de lui répondre, par crainte d’envenimer une situation qui était assez peu confortable sur le moment, je descendais l’escalier, prenant la direction des enfants et comme d’habitude je sentais l’air dédaigneux de cette fille qui nous causait tant de maux ces temps-ci : « - Tu sais ce qu’il te reste à faire, hésites pas à appeler au moindre soucis … J’ai l’impression que ça fait des années qu’on ne vous a pas laissés tous les deux ! » Je laissais un rire nerveux s’échapper. Mais notre fille ne semblait pas trouver la situation cocasse, loin de là. « - Je suis sûr que vous allez encore vous disputer … Et ce sera sa faute à elle. » « - Tu ne parles pas de ta mère comme ça jeune fille. Je veux bien comprendre ta petite période rebelle, mais elle est encore ta mère. Alors tu vas me faire le plaisir quand elle descendra de lui faire le plus magnifique des sourires et de déguerpir vite fait de là. » L’adolescente qui se tenait devant moi commençait à devenir une femme, mais il fallait encore que je remplisse ce rôle ingrat du parent autoritaire. C’est à ce moment là que Casey se montra. Une beauté, il n’y avait pas d’autre mot pour la décrire. J’en rougissais presque, tandis qu’elle s’adressait aux enfants, les saluant au passage, lâchant un regard plein de reproche à cette fille qui était la nôtre. Je fermais la porte de la maison, et je suivais mon épouse qui prenait décidément les devant ce soir, ce ne me déplaisait absolument pas. Je lui reconnaissais le fait d’essayer de se rattraper et je ne pouvais pas être celui qui freinait une réconciliation.
Malheureusement, dans la voiture, nous étions silencieux, je regardais par le rétroviseur mon propre reflet, pas un mot ne sortait de ma bouche. C’était un silence pesant, auquel je voulais mettre fin, mais c’était comme si je n’avais rien à dire. Peut-être las de nos discussions, je n’avais pour le moment aucun sujet de discussion. Pourtant, nous étions de vraies pipelettes par le passé. Notre première rencontre, à cette fameuse soirée de dédicace, nous avions discuté jusqu’à l’aube. On avait trouvé uns de ces cafés qui restaient ouverts toute la nuit, et on a parlé encore et encore. Je pense bien que c’était là où je m’étais dit qu’elle était faîte pour moi, que l’on serait inséparables, que l’on n’aurait aucun problème. Tout coulait de source entre nous, l’impression que nous étions le couple parfait. Un couple parfait, j’étais intimement convaincu que nous l’étions. J’étais moins sûr à propos du bonheur de notre mariage. J’étais facilement en proie au doute, c’était dans ma nature. Et tandis que nous nous dirigions vers le restaurant, je ne pouvais m’empêcher de songer à ce que nous étions devenus. Je me décidais finalement à briser la glace, même si je ne prenais pas de la bonne manière, ce silence m’agaçait : « - Je peux pas m’empêcher de penser que tu aurais dû faire l’effort de venir le soir de notre anniversaire … » Jeter un pavé dans la mare, allumer la mèche, toutes mes métaphores étaient là pour décrire ce que je venais de faire. Mais j’avais besoin d’en parler. Malgré toute la volonté qui m’animait de ne pas gâcher le moment que nous aurions eu, je ne me sentais pas d’ignorer ce moment, ces efforts que j’avais dû faire. « - Je suis désolé mais j’ai l’impression que ta famille ne t’intéresse plus, que je ne t’intéresse plus … Il n’y en a que pour ton travail et je comprend que ça t’occupe mais … Cela fait combien de temps qu’on a pas pris de vacances ? Combien de soirs tu arrives à des heures impossibles pour filer le matin, limite en nous esquivant ? Tu ne peux pas juste effacer ça avec une soirée dans un restaurant. » Je sentais qu’elle était furieuse, mais j’avais aussi mes raisons. C’était l’uns des seuls moments où nous étions loin des enfants et c’était quelque chose dont j’avais besoin de parler, d’extérioriser. « - J’en suis venu à me poser des questions sur ce que tu fais aussi tard ! Avec qui tu es ou je sais pas quoi ! » C’était dit, lâché, d’une traite.
Lovers always drift apart.Pour le coup, je n’avais pas volé cette bonne claque. Je lui avais manqué de respect et j’en étais conscient. Mais j’avais mal, mal dans ma chair et dans mes entrailles. Elle était tout et bien plus pour moi, mais j’étais prisonnier de cette fichue rancœur, vis à vis de ce que nous étions devenus, de ce que l’avenir nous réservait. Je lui en voulais autant à elle qu’à moi, je tentais vainement de me voiler la face. J’imaginais que c’était difficile pour moi, mais j’avais aussi l’impression de ne pas être entendu, supporté. Nous étions dans une impasse et quand je me tournais vers elle, je ne voyais tout simplement personne car elle était soit trop occupée par son travail soit trop obnubilée par un soi-disant rejet de ma part. Je ne la rejetais pas, mais l’impression qu’elle ne répondait jamais à mes attentes, où plutôt la déception que je produisait chez elle me dégoutait plus que tout. Il n’était pas chose aisée de mettre des mots sur ce que je ressentais dans l’instant présent, je n’avais plus la parole aussi libre que je le désirais. Avec les enfants, je faisais toujours attention à ce qu’ils n’entendent rien de ce qui nous séparait. Mais malgré moi, malgré ces efforts de ma part de les tenir écartés des difficultés de notre couple, je voyais qu’eux même se rendaient compte de la distance qui s’était installée entre leur mère et moi. Tandis qu’elle était sortie l’air furibond de la voiture, faisant les cents pas en talons hauts sur la chaussée, je ne pouvais m’empêcher de me demander si au final, il n’y avait aucun effort à faire, que la situation était si désespérée que l’on ne faisait à terme que du mal à l’autre en restant ensemble. Mais très vite cette idée s’effaça pour laisser place à de la détermination, ajoutée à un once de colère : « - Donc maintenant tu veux parler ? Formidable ! » Je disais cela en sortant de la voiture et claquant la porte, geste de dépit et de colère « - Tu n’arrêtes pas de dire que tu n’es pas la seule fautive, mais qui a décidé de travailler d’arrache-pied en mettant de côté sa famille ? On était très bien avant ça ! Dès qu’on s’est rencontré, je t’ai dit à quel point la famille était quelque chose d’important pour moi ! Comment j’ai souffert de ne pas avoir un père qui soit présent. Mais tu l’infliges à nos enfants ! Est-ce qu’au moins tu sais que j’ai trouvé ta fille à fumer dans sa chambre sous notre propre toit ? Comment tu le saurais, tu n’es jamais là ! J’ai l’impression que tu t’en fiche de ce qui se passe autour de toi, tu ne prends même pas la peine de savoir comment vont tes enfants ! » J’étais lancé, je voulais vider mon sac, dire ce que j’avais sur la conscience. Je n’en pouvais plus, de cette mascarade que nous avions créée.
La colère parlait, mais les mots de Casey m’avaient blessés. C’était mon amour propre, ma virilité qui était touché. Je ne me rappelais même plus de la dernière fois où nous avions étés intimes, complices. Tout ce dont je me souvenais, c’est à quel point le soir, elle me manquait. Et c’était toute cette frustration que je rejetais sur elle, chaque soir où elle était absente. Ces soirs-là, au départ étaient rares, mais au fur et à mesure que l’on s’éloignait, ils se multipliaient. Et je lui en voulais de sacrifier ainsi le temps que nous avions ensemble. Et je m’en voulais de ne pas évoluer moi-même. « - Je t’aime et ça je ne le répèterai jamais assez Casey. » Cela venait du fond de mon cœur, je le pensais sincèrement. « - Tu es une femme magnifique et c’est une raison parmi les milliards d’autres qui m’ont poussées à t’épouser. » Mon ton se voulait tout de même calme, même si une distance de sécurité se dressait entre nous, la joue encore rouge et chaude du coup qu’elle venait de me porter « - Tu as des responsabilités et je ne peux pas te remplacer. Que ce soit pour les enfants ou pour moi, tu es toujours ma femme, alors agis comme tel ! Je n’ai pas besoin que tu te rattrapes, d’un dîner au chandelle ou que sais-je encore … J’ai besoin que tu sois là, présente et pas que physiquement ! Je ne sais même pas combien de temps je vais tenir, car ça, ce qu’on vit en ce moment, je n’en veux plus. » Une forme d’ultimatum, de rupture complète avec notre situation actuelle. Je voulais frapper fort, tenter de la raisonner, lui faire prendre conscience qu’elle ratait des moments qu’elle ne pourrait cette fois-ci pas rattraper.
@Miles FraserEn espérant que cette réponse convienne mieux à tes attentes, n'hésite pas à me dire
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: #148 Lovers always drift apart || Casey || (#) Dim 1 Oct - 19:10
Lovers always drift apart.Les mots de Casey étaient cruels, mais une grande partie reflétait exactement la situation dans laquelle on était. Alors que j’écoutais ma femme, l’entendre se débattre entre ses mots et ses sanglots, une part de moi-même s’en voulait, de faire subir ça à la femme que j’aimais. Quand exactement avait-je abandonné l’idée de la chérir chaque soir, d’être l’épaule sur laquelle elle pouvait s’appuyer quand elle même vacillait ? Ma vie était réduite à reprocher à ma femme, ma moitié, mes propres fautes. Criant de désespoir au fond de moi-même, je souffrais tout autant qu’elle à l’écoute de chaque mot prononcé par Casey. Je sentais le désarroi de cette dernière, la souffrance qu’elle éprouvait chaque soir où je lui tournais le dos, où je ne remplissais pas mon devoir, que je ne respectais pas la promesse que je lui avais faite lorsque nous avions prononcé nos vœux. Mes yeux s’injectaient de sang, tandis que je mettais ma main sur mes tempes, tentant de retenir ces larmes qui montraient à quel point je n’en pouvais plus. Réduit à des ultimatums, à lui reprocher mes propres erreurs, la voir ainsi, se battre pour sauver ce qu’elle pouvait, c’était comme un électrochoc pour moi. Certes elle s’y prenait mal sur certains points, mais je la laissais seule dans l’arène. J’utilisais nos propres enfants, dans une bataille que j’avais créé de toute pièce. J’avais moi-même imaginé, cette pièce dramatique où tout s’acharnait contre moi alors qu’au final, c’était elle qui souffrait le plus. Je m’en voulais, terriblement. A chaque mot, chaque parole, je la regardais, recrachant tout ce qu’elle avait avalé, par amour pour moi. J’avais la preuve, devant mes yeux, que les torts que je lui reprochais, m’étaient enfaite adressés. Mon propre subconscient, à travers elle, s’exprimait. Et tandis qu’elle criait son désir de me voir enfin lui montrer tout l’amour que j’éprouvais pour elle, je la serrais dans mes bras, comme pour la récupérer, ou plutôt pour ne pas la perdre. Elle était la seule. L’unique personne qui ne m’avait jamais jugé, qui avait toujours souhaité être présente. « - Je suis désolé Casey, je … » Les mots ne sortaient plus. Je ne faisais que m’en vouloir, de la faire souffrir de la sorte, de la rendre dans un état pareil. Mais je doutais aussi. Pouvait-on réellement dépasser tout ça ? Etais-je capable de me battre comme elle semblait vouloir le faire ?
Elle était toujours dans mes bras, je cherchais tant bien que mal à la réconforter, à la rassurer, mais je me demandais aussi si j’étais l’homme qu’elle méritait. En proie au doute, je ne me sentais pas capable de répondre à ses exigences, d’être à nouveau celui qu’elle avait épousé. J’avais changé, elle aussi. Mais je sentais aussi qu’elle m’en voulait, de pouvoir vivre de ma propre passion quand elle devait répondre aux exigences de son paternel. Je desserrai mon étreinte, tandis que je la fixais, ses deux joues dans le creux de mes mains. Délicatement, je tentais de sécher ses larmes, armé de mes pouces et je tentais tant bien que mal de lui faire comprendre ce que moi aussi j’endurais et ressentais. J’étais dans une situation où les mots ne suffisaient pas, où j’avais besoin du contact de sa peau, de son regard qui me scrutait. Je décidais alors, de poser délicatement mes lèvres sur les siennes, comme pour lui transmettre tout l’amour que j’avais pour elle. Ce moment était totalement hors du temps, il se voulait spécial, un baiser comme nous n’en avions jamais partagé jusqu’à présent. Je l’enlaçais dans mes bras, tout en continuant à l’embrasser, cherchant par dessus tout à travers ce baiser à lui montrer l’amour que j’éprouvais pour elle. Ces quelques secondes partagées paraissaient longues, comme des minutes qui s’écoulaient. Je finissais par me détacher d’elle, tout en la fixant, me plongeant dans son regard d’où je voyais la détresse qu’elle éprouvait. Les mots me venaient enfin : « - T’aimer est la meilleure chose qui me soit arrivé, et je veux que tu le comprennes … Je sais que c’est difficile, pour nous deux, mais quoiqu’il arrive, ne doute jamais de mes sentiments, de ce que j’éprouve pour toi ! » Je me retournais alors vers la voiture, tentant désespérément de sécher mes yeux, humidifiés par ce qu’il venait de se passer. On avait mis les mots sur ce qui nous posait problème, il était donc peut-être temps de passer aux actes. « - Mais tu ne peux pas continuer à te noyer dans le travail … Je sais maintenant ce que tu ressens, mais nos enfants ne doivent pas payer pour nos erreurs à nous ! Ils ont besoin de leur mère … Et j’ai besoin de ma femme ! » Toujours le dos tourné, je ne pouvais pas non plus nier que je me sentais quand même abandonné par elle. Tout n’était pas réglé. Mais je ne pouvais pas croire qu’elle doutait de mes sentiments à son égard. « - Et pour ce qui est de … Je veux dire, je pensais que tu étais trop fatiguée en rentrant et … » Oui, je parlais bien de faire l’amour. L’envie était là. Après tout, c’était ma femme et surtout, une créature magnifique. Mais ces temps-ci, mes idées étaient brouillées, je n’étais même plus certain des envies de cette dernière.