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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 leave me with my sadness (sawyer)

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MessageSujet: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptyVen 15 Sep - 18:53

leave me with my sadness
Sawyer

Voilà des semaines où les pensées, souvenirs et doutes se mêlaient ; ça s’appelle la mélancolie. Cette foutue mélancolie. Par malchance, celle-ci s’était emparé de moi depuis quelques temps. A chaque fois, c’était le même refrain, cette même sensation. Telle une mécanique, elle s’enclenchait dés lors du franchissement du seuil de ma porte, à la vue de chaque coin de mon appartement également : quand ce n’était pas la cuisine où je la voyais encore dans mon esprit entrain de cuisiner de bons petits plats c’était le salon où nous avions l’habitude de nous retrouver dans le canapé et échanger des gestes d’affection devant la télévision. Chaque soir, j’appréhendais ce moment pour tout dire. Alors que la majorité des personnes ne demandent qu’à rentrer chez eux après une dure journée de travail, je faisais en sorte de rester le plus tard possible au bureau pour retarder mon retour à l’appartement. Ce cercle vicieux me fatiguait, il fallait que je mette un terme à tout ceci, mais comment m’en sortir ? Là était la question. Je doutais que rester à l’appartement et faire face à ces souvenirs pour pouvoir les surmonter grâce au temps marcherait, peut-être les fuir en emménageant ailleurs, un endroit où tout serait à recommencer. Ces doutes m’obnubilaient et me paralysaient aussi, de peur de regretter mon choix. Je n’arrivais pas à me décider et personne ne pouvait m’éclairer, car, n’étant pas du genre à me confier sur mes soucis, je faisais tout pour cacher ma détresse à mes collègues et à mes proches, surtout mes proches. Personne ne pouvait s’en douter, à moins que quelqu’un fourre son nez dans le problème pour s’en rendre compte, par exemple, en voyant mon état à l’appartement. Ce soir-là, rien ne m’avait retenu au bureau. Je m’étais déjà avancé dans mes papiers à force de me focaliser dessus presque tous les soirs. J’étais donc parti en même temps que la plupart de mes collègues du commissariat sauf qu’à l’inverse, j’avançais à reculons plutôt que de me précipiter pour rentrer chez moi jusqu’à finir par me retrouver devant ma porte. Ni une ni deux, je faisais mon entrée. Il ne fallait pas tergiverser. Je me mettais tout de suite à l’aise en me délivrant de mon accoutrement avant de me servir un verre de whisky et m’avachir dans le canapé, le verre n’étant pas très loin, à ma portée. Allongé sur tout le long du canapé, la tête d’un côté et les pieds de l’autre, je ne bougeais plus d’un doigt à part pour prendre mon verre et en boire quelques gorgées. Je me laissais aller, c’était le cas de le dire. Je me retrouvais dans une pièce dans le noir presque complet, les volets n’avaient pas bougé d’un poil depuis le matin même. Cette ambiance ne pouvait que me donner le cafard. Alors, la sonnette de la porte d’entrée s’était mise à retentir. Je me demandais à cette heure-ci et en pleine semaine, qui pouvait me rendre visite ? Pour être honnête, j’aurais préféré rester seul avec ma mélancolie et mon verre de whisky. Je me décidais à me lever de mon canapé, difficilement, nonchalant de recevoir de la visite, et trainais des pieds jusqu’à ma porte d’entrée où par le judas j’entrevoyais une tête familière, celle de ma meilleure amie. Il n’était en aucun cas dans mon intention de la laisser au pied de la porte même si je n’aurais surement pas réfléchi à deux fois à laisser quelqu’un d’autre sans réponse de ma part. Par conséquent, j’allumais la lumière éclairant la grande pièce ouverte, mauvaise idée me concernant puisque mes yeux s’étaient habitués à la pénombre, et ouvrais ensuite la porte. Sawyer se tenait face à moi. « Qu’est ce que tu fais là ? » Me rendant compte du ton peu jouissif que je venais d’employer, je rétorquais aussitôt en arborant un léger sourire au coin de mes lèvres : « Salut Braxton ! Que me vaut ta visite, plutôt ? » Sincèrement, j’aurais préféré qu’elle me prévienne d'avance de sa visite par un appel ou un message. Je déteste les surprises, après tout. « J’étais entrain de m’endormir. Dure journée au boulot … » Menteur. En réalité, je cherchais un prétexte pour expliquer ma mine, sans nul doute, fatiguée avec mes insomnies, mais avant tout mon but était de la faire partir pour que je puisse me retrouver seul.
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MessageSujet: Re: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptySam 23 Sep - 2:00


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Sean Sawyers & Sawyer Braxton

C haque soir depuis son retour à la maison, Ryan ne manquait pas une opportunité de mettre les voiles. De lui fausser compagnie pour se rendre… Où ? Bonne question. C’était comme ça tous les soirs, Sawyer commençait à avoir l’habitude de ces soirées solitaires, même si cela ne rendait pas la chose plus plaisante. Elle qui pendant trois mois avait fuit cette maison pour éviter de s’y retrouver seule se retrouvait à y habiter avec un homme qui ne la connaissait plus, et qui n’attendait que le moment où il pourrait filer et passer sa soirée et une partie de sa nuit dehors. Pendant ce temps là Sawyer, elle, se contentait d’attendre avec pour seule compagnie son fidèle compagnon à quatre pattes, sa télévision ou encore un bouquin, et son meilleur ami des soirées en solitaire, j’ai nommé son pot de glace. Et puis finalement, elle allait se coucher, seule, et ne dormait à peu près paisiblement qu’une fois qu’elle avait entendu la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer, lui indiquant que Ryan était rentré.

Mais pas ce soir. Sawyer se présenta à la porte du bureau de Ryan et toqua doucement à la porte, n’ouvrant qu’une fois qu’il lui avait répondu. Je vais passer la soirée chez un ami. annonça-t-elle, ne pouvant malgré tout pas se résoudre à filer à l’anglaise comme lui en avait pris l’habitude et ce même si elle doutait franchement qu’il en ait quelque chose à faire, qu’elle soit là ou non. Si t’as faim, il y a des restes dans le frigo. Et puis au besoin, j’ai mon téléphone. Et c’est ainsi que, sac à dos sur l’épaule, clés de voiture en main, elle avait quitté la maison, tout en espérant que Sean serait bien chez lui… Encore que si ce n’était pas le cas, elle trouverait bien quelqu’un d’autres avec qui passer sa soirée. Mais elle n’avait pas vu Sean depuis un petit moment, chacun d’eux étant occupé par ses propres soucis, alors elle avait décidé que quitte à passer la soirée à déprimer… Eh bien ils pourraient tout aussi bien le faire à deux ! Avec, en prime, les meilleurs burgers qu’ils puissent trouver à Island Bay – avec du bacon, bien entendu. C’est donc après ce petit détour qu’elle avait fait route vers le centre ville. Par chance, elle trouva une place non loin de l’immeuble où vivait son meilleur ami. Sawyer récupéra donc son sac à main et surtout, le sac en papier du fast-food, et traversa la rue à pas pressés, ravie de laisser derrière elle le froid nocturne pour se réfugier dans le hall d’entrée.

Un voyage en ascenseur plus tard, elle toqua à la porte et attendit patiemment que l’on vienne lui ouvrir. Il lui sembla entendre des bruits de pas, qui lui confirmèrent que Sean était bien chez lui. Et puis finalement, la porte s’ouvrit sur le visage familier, mais surtout peu aimable de son meilleur ami. Qu’est ce que tu fais là ? Sawyer arqua un sourcil. Décidément, tous les hommes de son entourage semblaient bien peu ravis de la voir ces temps-ci… Hormis Max, mais Max… Eh bien, c’est Max, quoi. Un léger sourire fini par naître sur les lèvres de Sean, lui indiquant qu’elle était, malgré tout, la bienvenue. Salut Braxton ! Que me vaut ta visite, plutôt ? Sawyer lui rendit un sourire en coin. C’est mieux, approuva-t-elle. Certes, elle aurait pu prévenir, mais quelque chose lui disait qu’il aurait trouvé un moyen de se défiler. Au moins en se présentant directement sur le pas de sa porte, il n’avait pas le choix. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il n’aimait pas les surprises… Et lui, en retour, la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle s’en moquait. J’étais entrain de m’endormir. Dure journée au boulot… ajouta-t-il, sans doute pour justifier sa tête de déterré. Dure journée ? T’as plutôt l’air de quelqu’un qui n’a pas fermé l’œil depuis trois semaines... Minimum, lui fit-elle remarquer. Il faut dire qu’elle était une experte en la matière, faisant elle aussi face à des nuits compliquées depuis un peu plus de trois mois maintenant alors s’il avait une tête de déterré, elle n’était, de son côté, pas beaucoup mieux. J’ai amené le dîner, annonça-t-elle, brandissant le sac en papier sous son nez, le logo du fast-food bien en évidence. Ton préféré… Extra-bacon. Mais si t’en veux pas, je suis sûre qu’Echo se ferait une joie de le manger à ta place. Elle haussa les épaules, un air innocent sur le visage. Vous connaissez beaucoup de chiens qui refuseraient un burger, vous ?

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MessageSujet: Re: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptyDim 1 Oct - 17:26

leave me with my sadness
Sawyer

Broyer du noir seul n’était en aucun cas une solution pour me sortir de ce cercle vicieux. J’en étais conscient. Pourtant, je me sentais bien dans cette situation, seul dans mon appartement, nul besoin d’arborer une façade qui ne reflétait pas mon réel ressenti ou encore d’hocher la tête pour faire comprendre que tout va bien alors que ce n’était pas le cas. Malgré ma capacité à jouer très bien la comédie et dans n'importe quelle situation, particulièrement quand j’étais petit, je me lassais à force de paraitre faux pour éviter de m’expliquer sur mes tracas. Pour tout dire, me confier, que ce soit à mes amis ou ma famille, n’est pas dans ma nature. Tel un homme, je suis bien trop fier pour partager mes soucis, car il est dans mon caractère aussi d’être indépendant. Je demande rarement de l’aide à mes proches et quand j’entreprends quelque chose je préfère m’en occuper seul du début à la fin. Cela a toujours été comme ça et ça ne risque pas de changer, à moins que quelqu’un ou quelque chose m’en dissuade. Autant donc rester à l’appartement où je ne voyais personne et pouvais me comporter comme bon me semble. Néanmoins, faut-il encore que personne ne vienne me rendre visite, ce n’était pas le cas ce soir-là puisque Sawyer s’était pointée à l’appartement. J’aurais espéré que Sawyer m’en touche un mot avant de débarquer à l’improviste à l’appartement pour pouvoir ranger rapidement le désordre et aérer les pièces, de quoi rendre plus vivables les pièces au moins, puisque je ne me préoccupais plus tellement de l’état dans lequel pouvait se trouver mon habitation, plus obnubilé par autre chose en tête. Peut-être aussi que j’aurais prétexté une excuse bidon pour ne pas devoir me confronter à ma meilleure amie. Ceci était plus probable. Plus qu’étonné de voir Sawyer à ma porte donc, j’en oubliais de la saluer. Pour être sincère, si l’un de mes amis m’avait accueilli comme je venais de le faire avec Sawyer, je n’aurais pas hésité à le charrier voir même faire demi-tour. Cependant, me rendant compte de ma bêtise, je me reprenais très vite. « C’est mieux » Par chance, je m’étais rattrapé sans difficulté. Sawyer aurait très bien pu me sermonner. Je m’expliquais ensuite sur ma mine sans attendre que Sawyer me pose la question. « Dure journée ? T’as plutôt l’air de quelqu’un qui n’a pas fermé l’œil depuis trois semaines... Minimum » Bien vu. Bon, en même temps, les cernes commençaient sans nul doute à se dessiner sous mes yeux avec mes nuits où mes yeux ne se fermaient que quelques heures. A ce rythme, je ressemblerais à un mort vivant, les yeux sortant de mes orbites et la mine pâlotte. J’essayais de ne rien laisser paraitre, juste un petit mensonge pour ne pas lui mettre la puce à l’oreille sur mon moral. « Ah oui ? Je ressemble quand même à quelque chose ?! » Au final, une touche d’humour faisait l’affaire plutôt que de devoir lui mentir. Je déteste les mensonges, surtout avec mes proches. « J’ai amené le dîner » Sawyer ne tardait pas à me brandir un sachet où une odeur s’en dégageait, l’odeur du burger au bacon, mon préféré ! « Il est quelle heure au juste ?! » me demandais-je tout bas. A croire que je n’avais plus aucune notion du temps, tellement je vivais dans une routine quotidienne. Malgré l’heure du dîner, l’appétit n’y était pas vraiment, mais encore une fois, je ne laissais rien paraitre. « Ton préféré… Extra-bacon. Mais si t’en veux pas, je suis sûre qu’Echo se ferait une joie de le manger à ta place. » Aussitôt, je m’emparais du sachet au risque de regretter de ne pas avoir englouti cet hamburger et de jalouser le chien aussi. « Hors de question ! » répondais-je en pensant au chien en question. Je rétorquais à la suite avec un large sourire : « Merci, tu sais me faire plaisir. » Un remerciement à ma meilleure amie connaissant mes goûts était la moindre des choses. Je ne me voyais pas trouver un moyen pour la faire décamper avec cette attention, j’ouvrais donc en grand la portée d’entrée et me retirais du seuil de la porte de façon à la laisser entrer. « Entre ! Ne fais pas attention au bordel ... Tu sais comment sont les mecs avec le ménage. » Autant la mettre au courant plutôt que de la surprendre avec mon remue-ménage. Je refermais la porte derrière elle avant de déposer le sachet sur la table basse du salon et lui proposer une bière pour se mettre à l’aise avec notre malbouffe et la télévision devant nos yeux. « Je t’offre une bière ? » Subitement, Ryan m’avait traversé l’esprit, n’ayant pas eu d’autres nouvelles depuis son réveil. « Ryan est chez vous ? Il se porte bien ? »
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MessageSujet: Re: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptyVen 6 Oct - 1:27


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Sean Sawyers & Sawyer Braxton

A une époque, Sawyer était tombée dans une spirale infernale. Ce même cercle vicieux dans lequel semblait s’être enfermé Sean, et dans lequel elle-même s’était efforcée de ne pas retomber suite à l’accident de Ryan. Sa relation désastreuse avec son ex, l’emprisonnement de son frère l’avaient rendue solitaire. Elle ne sortait plus, ne voyait plus grand monde en dehors du ranch et de ses cours de photographie. C’était Sean qui l’avait aidée à remonter la pente. Qui l’avait incitée – ou forcée – à arrêter de s’isoler et à sortir un peu. C’était même lui qui avait fini par lui présenter Ryan. Aujourd’hui, leurs mariages respectifs traversaient tous les deux une passe difficile, et Sawyer n’avait pas été très présente et même si elle se doutait que Sean ne lui en tenait pas rigueur, elle comptait bien y remédier. Et puis, quitte à déprimer, autant déprimer tous en chœur plutôt que chacun de son côté, non ?

Ah oui ? Je ressemble quand même à quelque chose ?! lui demanda-t-il, lorsqu’elle lui fit remarquer qu’il avait, effectivement, une sale tête. Un zombie, répondit-elle après quelques secondes de feinte réflexion. A eux deux, ils auraient pu faire un remake de The Walking Dead. Sean n’aimait pas les surprises et elle le savait. Il les aimait sûrement encore moins en ce moment et elle n’avait pas été surprise par son accueil ni enthousiaste, ni chaleureux. Ce n’était pas un hasard si elle avait débarquée armée de ses burgers préférés. L’heure du dîner était peut être un peu passée mais quelque part, Sawyer se doutait que Sean ne devait pas être très pointilleux sur le sujet, ces temps-ci. Et puis, ça suffirait peut être à lui faire passer ne serait-ce qu’un peu de sa mauvaise humeur. Du moins, elle l’espérait. Son mari passait déjà son temps à la fuir, elle n’avait pas envie, en plus, de se faire mettre dehors par son meilleur ami. Sawyer avait été soulagée de le voir se reprendre de lui-même.

Sean sembla hésiter un instant face au sachet qu’elle lui présentait, mais la perspective de voir ses burgers préférés dévorés par le chien – qui lui n’hésiterait pas une seule seconde – devait lui déplaire puisqu’il s’empara finalement de ce qui serait leur dîner. Hors de question. Merci, tu sais me faire plaisir. répondit-il avec un large sourire. Sawyer ne se fit pas prier pour lui en rendre un identique. Sean ouvrit la porte en grand. Elle avait gagné : elle ne se ferait pas mettre dehors comme une malpropre, et n’aurait pas à passer sa soirée toute seule, comme une pauvre triste. Entre ! Ne fais pas attention au bordel ... Tu sais comment sont les mecs avec le ménage. A ces mots Sawyer, qui lui avait emboité le pas, laissa échapper un léger rire. Oh que oui, je sais ! Sans lui demander son avis, elle avait frappé de bon matin chez Cade avec pour intention de faire un brin de ménage chez lui. Son appartement était devenu un véritable dépotoir et au final, avant d’y mettre un peu d’ordre, ils avaient réussi à empirer les choses en s’improvisant une bataille d’eau, de savon, et de tout ce qui leur tombait sous la main. Alors oui, elle savait comment étaient les mecs avec le ménage. Elle, c’était plutôt l’inverse. Pas qu’elle soit maniaque, non. Mais quand elle avait des soucis ou le moral en berne, il fallait qu’elle s’occupe. Sa maison n’avait jamais été aussi bien rangée, aussi propre qu’en ce moment.

Sawyer acquiesça d’un signe de la tête lorsqu’il lui proposa une bière, ne prêtant pas attention au désordre. Il l’avait avertie, après tout, et elle n’était pas venue pour lui faire des reproches sur la manière dont il tenait ou non son appartement. Ryan est chez vous ? Il se porte bien ? lui demanda Sean. A sa question, Sawyer se laissa tomber sur le canapé. Oui, il est à la maison… Ou il y était quand je suis partie, en tout cas. Elle soupira. Apparemment, l’idée d’être marié avec moi est tellement insupportable qu’il préfère passer ses soirées et ses nuits dehors. C’est un peu pour ça que je suis là. J’avais pas envie de passer ma soirée toute seule noyée dans un pot de crème glacée, alors je me suis dit que plutôt que de déprimer chacun de notre côté, on pourrait le faire ensemble. Si elle avait terminé sa phrase sur le ton de la plaisanterie, le cœur n’y était qu’à moitié. Elle se redressa et ouvrit le sachet contenant leur diner et réparti le tout sur la table avant de piocher dans ses frites. Et toi ? Vu ta tronche, je suppose que les choses s’arrangent pas non plus de ton côté. Décidément, ils formaient une sacré paire tous les deux.

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MessageSujet: Re: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptyLun 16 Oct - 18:36

leave me with my sadness
Sawyer

Au fond, sa présence me faisait chaud au cœur. Malgré mon silence, avec n’importe quel de mes proches, elle ne m’oubliait pas pour autant. Ceci me remémorait une période où Sawyer avait besoin elle aussi de son meilleur ami pour remonter son moral. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Sawyer n’arrivait pas à imaginer son frère en prison, elle était dévastée alors qu’il ne cherchait qu’à la protéger de son ancien petit-ami violent, ce qui était compréhensible. A propos de moi, ce n’était autre que ma femme que je venais de perdre, enfin, certains peuvent penser que je l’avais mérité suite à ma demande de divorce, mais c’état bien avant ça que j’avais senti Avery me filer doucement entre les doigts. Cette fois-ci, les rôles étaient inversés. Je m’isolais du monde avec mon mal-être pour seule compagnie. J’en étais conscient, mais je ne faisais rien pour en sortir. Cette visite me donnait l’impression d’une bouffée d’air frais en fin de compte. Je ne voulais que rien ne me fasse penser à mes soucis, juste profiter du moment présent avec ma meilleure amie. Alors que je me dirigeais vers la cuisine pour aller chercher nos bières, je décidais donc d’aborder un sujet qu’elle connaissait bien puisqu’il s’agissait de son mari plutôt que de ma mine affreuse et de mon moral en piteux état aussi. Sawyer devait sans nul doute être enthousiaste de retrouver son mari. « Oui, il est à la maison… Ou il y était quand je suis partie, en tout cas. » Après ces quelques mots, je l’entendais alors soupirer. Je connaissais un tant soit peu ma meilleure amie pour savoir que quelque chose la chagrinait. « Apparemment, l’idée d’être marié avec moi est tellement insupportable qu’il préfère passer ses soirées et ses nuits dehors. C’est un peu pour ça que je suis là. J’avais pas envie de passer ma soirée toute seule noyée dans un pot de crème glacée, alors je me suis dit que plutôt que de déprimer chacun de notre côté, on pourrait le faire ensemble. » Cela m’étonnait que Ryan ne supportait plus d’être avec sa femme, d’autant que je les ai toujours connu heureux ensemble avec des hauts et des bas, bien sûr, comme dans tous les couples. D’ailleurs, je n’hésitais pas à lui montrer mon étonnement. « Comment ça c’est insupportable pour lui d’être avec toi ? Tu vas loin là. » Je me faisais une raison en mettant la cause sur son amnésie. Peut-être avait-il besoin de temps pour retrouver ses marques. Je ne tardais pas à rassurer Sawyer. « Je crois juste que c’est la faute de son amnésie et qu’il a besoin de temps pour s’en remettre et retrouver des repères. Il a perdu des souvenirs de vous deux, tu penses ? » Je ne savais pas à quel point son amnésie l’avait atteint, mais j’espérais tout de même qu’il n’avait pas oublié sa relation avec Sawyer. « Tiens, prends ça. » lui disais-je en lui tendant une cannette de bière après m’être laissé tombé dans le canapé à ses côtés. Je piquais ensuite quelques frites. « Et toi ? Vu ta tronche, je suppose que les choses s’arrangent pas non plus de ton côté. » Voilà le sujet que je cherchais à éviter. Sawyer était sincère avec moi à propos de son couple, je me devais d’être honnête avec elle aussi. Je prenais quelques gorgées de ma bière avant de me jeter à l’eau. « Je pense que tu t’en doutes quand même, donc ça sert à rien que je fasse semblant plus longtemps, surtout à toi. » lui répondais-je en lui jetant un regard avec un sourire au coin des lèvres. « Çà fait un moment que la procédure de divorce est lancée, mais je ne sais pas … Je crois que j’ai du mal à tirer un trait sur notre relation, les papiers trainent encore d’ailleurs. D'ailleurs, je fais en sorte de m'en éloigner et de lui dire que je n’éprouve plus rien pour elle, mais je n’arrive pas à croire qu’on en soit arrivé là après plus de dix années ensemble et un mariage. Avery, c’était la fille qui a chamboulé ma vie. » A ce moment, je me sentais un brin nostalgique, me rappelant des moments à deux d’où pourquoi je ne souhaitais pas venir à ce sujet, mais il était trop tard, la nostalgie s’était emparée de moi. J’étais comme pris en otage. « Tu te rappelles quand je t’ai raconté notre rencontre ? C’était un défi lancé par mes collègues de travail, si ce défi n’avait pas été donné ou que je ne l’avais pas accepté, je pense que j’aurais continué à me réveiller sous des couettes d’inconnues, peut-être même que je n’aurais pas trouvé un équilibre. » Certes, peut-être que les circonstances aurait été différentes, peut-être que je n’aurais jamais pensé à devenir commissaire de police, peut-être que j’aurais aimé continuer à partager mes nuits avec de belles inconnues, peut-être qu'elle aurait été une inconnue, tellement de peut-être.
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MessageSujet: Re: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptyMar 24 Oct - 0:37


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Sean Sawyers & Sawyer Braxton

S ean avait une place si importante dans la vie de Sawyer qu’elle avait bien du mal à imaginer où elle en serait sans lui. Il avait été là pour elle à une époque où elle s’était isolée du monde et si Sawyer savait qu’au départ, il avait agi à la demande de son frère,  il était bien vite devenu un soutien indéfectible. Son meilleur ami, celui vers qui elle pouvait se tourner les yeux fermé, quel que soit son problème. La réciproque était vraie également. Elle aurait voulu être plus présente pour lui ces derniers mois, sachant pertinemment que cette histoire de divorce le rongeait plus qu’il n’était prêt à l’admettre, mais ils avaient été tous les deux accaparés par leurs propres problèmes. Passant le plus clair de son temps au chevet de Ryan, elle avait pas mal disparu de la circulation mais elle connaissait suffisamment son meilleur ami pour savoir qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur… Et qu’il ne la mettrait pas non plus à la porte en la voyant débarquer à l’improviste avec ses burgers favoris. Ils étaient tous les deux des adultes, et assez matures pour savoir que parfois, la vie prend une tournure telle qu’il devient difficile d’être là pour les autres. Peu importe combien Sawyer refusait de délaisser ses amis, elle était bien incapable de se dédoubler et, pendant trois mois, elle n’avait pas vu grand monde. Maintenant que Ryan était de retour à la maison, toutefois, elle n’avait de cesse de rechercher la compagnie de ses proches. C’était un bon moyen de fuir l’ambiance qui s’était installée chez elle, et cette sensation de devoir marcher sur des œufs dès lors qu’elle et Ryan y étaient présents au même moment.

Comment ça c’est insupportable pour lui d’être avec toi ? Tu vas loin là. Sawyer, occupée à grignoter ses frites, fronça légèrement les sourcils. N’était-il pas au courant de l’amnésie de Ryan ? Je crois juste que c’est la faute de son amnésie et qu’il a besoin de temps pour s’en remettre et retrouver des repères. Il a perdu des souvenirs de vous deux, tu penses ? demanda Sean avant de lui tendre une bière, dont Sawyer s’empara tout en réalisant que son meilleur ami n’avait pas la moindre idée de l’ampleur de la perte de mémoire de Ryan. Elle porta la canette à ses lèvres et en bu une gorgée, comme pour se donner du courage avant de se lancer dans ce sujet épineux - même s’il lui faudrait sûrement bien plus qu’une bière pour apaiser ses tracas. Je pensais que tu étais au courant. Il… Il ne se souvient de rien. Il ne sait pas qui je suis, qui il est, il a oublié sa famille… Les médecins pensent que ses souvenirs finiront par refaire surface, mais ils sont incapable de dire quand. Nouveau soupir. Sawyer ignorait combien de temps elle serait capable de gérer cette situation.  Quelques semaines seulement s’étaient écoulées et elle était moralement épuisée.

Mais elle n’avait pas le monopole des histoires de couple compliquées. Malheureusement, car si elle avait pu, elle aurait épargné cela à son meilleur ami, mais aussi à Avery. Si la jalousie de la jeune femme envers Sawyer avait compliqué les choses au début, elles avaient fini par devenir de bonnes amies toutes les deux. Sawyer avait vu leur couple se détériorer des mois durant jusqu’à l’annonce d’une demande de divorce… Cependant, les démarches traînaient en longueur. Sawyer voyait cela comme un signe. S’ils avaient vraiment voulu se séparer de manière définitive, ils auraient signé les papiers et seraient partis chacun de leur côté. Or, rien n’avançait de ce côté-là et le moral en berne de Sean ne faisait que confirmer combien la situation était éprouvante pour lui. Il pouvait faire semblant tant qu’il le voulait, Sawyer n’était pas dupe. Elle le connaissait assez pour voir au-delà du masque et du sourire de façade qu’il affichait devant tout le monde. Il ne prit même pas la peine de lui mentir et se lança dans un résumé de leur situation actuelle, de la procédure de divorce qui n’avançait pas à ses doutes, en passant par ses sentiments et sa vie avant Avery. Grignotant distraitement ses frites, Sawyer l’écouta en silence, remarqua la nostalgie qui marquait ses traits alors qu’il évoquait les dix années qu’il avait passées aux côté d’Avery et leur mariage.

Oh que oui, je m’en rappelle. Ca m’a marqué, c’était bien la première fois que je te voyais comme ça quand tu parlais d’une fille. C’était un sacré changement après tes années de coureur de jupons. J’en étais arrivée à me demander s’il y avait un cœur, quelque part, sous tous ces muscles. L’idée d’un Sean amoureux était presque inconcevable à l’époque, même si Sawyer avait bon espoir de le voir se poser un jour. Il le méritait et il avait tant à offrir que c’aurait été un terrible gâchis s’il avait continué avec ses mauvaises habitudes. Honnêtement, Sean, commença-t-elle, pivotant légèrement sur le canapé pour lui faire face. Ce divorce… T’en as vraiment envie ? Parce que tu n’as pas l’air de quelqu’un prêt à tourner la page. Si c’était le cas, ces papiers, tu les aurais déjà signés. Ils s’étaient perdus, lui et Avery… Mais peut être n’était il pas trop tard pour recoller les morceaux. Avec un soupir – et une nouvelle frite – Sawyer se laissa tomber contre le dossier du canapé. Comment on en est arrivés là, hein ? demanda-t-elle, tournant la tête vers Sean. Ils étaient heureux, tous autant qu’ils étaient, et aujourd’hui tout prenait l’eau.

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MessageSujet: Re: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptyDim 12 Nov - 20:22

leave me with my sadness
Sawyer

Chacun rencontre des soucis. Quelles que soient nos différences, nous sommes tous touchés à un moment ou un autre. Personne n’y échappe. Ils surviennent sans crier gare, le plus souvent. D’une personne à une autre, les comportements sont différents. Alors que certains contournent sans difficulté leurs problèmes, d’autres prennent plus de temps pour y remédier. Même s’ils peuvent nous abattre, nous finissons par nous relever, apprendre de nos erreurs et reprendre le cours de notre vie avec une séquelle ou non, toutefois. Pour tout dire, je ne me doutais pas que mon divorce me donnerait du fil à retordre, au point même de me faire cauchemarder. Je pensais que le pire était derrière moi, à savoir le décès de ma mère. Ces deux événements ne se ressemblent pas, pourtant mon divorce me touchait presque autant que le décès de ma mère. Je ne souhaitais pas avouer être affecté par cette histoire à mes proches, même à ma meilleure amie. Alors, j’essayais de ne pas aborder ce sujet en demandant des nouvelles de Ryan depuis sa sortie de l’hôpital. D’autant plus que je voyais que Sawyer n’était pas dans son assiette, elle aussi. « Je pensais que tu étais au courant. » A ce moment, mes yeux s’étaient levés inconsciemment et brièvement vers le ciel. Ce geste laissait voir mon agacement de moi-même, car je savais pertinemment que je préférais m’isoler et broyer du noir plutôt que de me soucier de mes proches lors de cette période. J’étais conscient que quelque chose clochait chez moi, au point de passer mon temps au travail que d’être entouré de mes amis. Je n’hésitais pas à être sincère avec elle. « Disons que j’avais autre chose en tête, si tu vois ce que je veux dire et Cade est incapable de m’en parler sauf s’il a un coup dans le nez. » Après mes propos, j’écoutais avec toute mon attention pour connaitre la réponse à ma question. « Il… Il ne se souvient de rien. Il ne sait pas qui je suis, qui il est, il a oublié sa famille… Les médecins pensent que ses souvenirs finiront par refaire surface, mais ils sont incapable de dire quand. » me confiait-elle avant de lâcher un soupir. Ce soupir en disait long. « J’imaginais pas que ça pouvait aller jusqu’à t’oublier ... » Ainsi, je pouvais comprendre que Sawyer commençait à faire preuve d’impatience avec son mari ne la reconnaissant pas. « Puis ces foutus médecins en carton … » soupirais-je sachant très bien qu’ils n’avaient rien pu faire pour le sortir de son coma, le laissant se débrouiller pour se réveiller par ses propres moyens. Voyant la détresse de ma meilleure amie, une idée me venait à l’esprit. « Écoute, peut-être que si je lui rends visite il serait capable de faire le lien entre moi et vous deux, non ? Après tout, c’est en grande partie grâce à moi que vous êtes ensemble ! » Je n’étais pas peu fier d’avoir été le responsable de leur rencontre tel un cupidon même si je ne possédais pas son accoutrement. Ainsi, Sawyer faisait le rapprochement de sa relation avec ma relation avec Avery ou plutôt de mon divorce où elle se doutait bien que celui-ci me tracassait. Parlant de ce sujet, je me mettais alors à me remémorer de ma rencontre avec Avery notamment le jour où j’avais partagé ce moment marquant à ma meilleure amie. « Oh que oui, je m’en rappelle. Ca m’a marqué, c’était bien la première fois que je te voyais comme ça quand tu parlais d’une fille. C’était un sacré changement après tes années de coureur de jupons. J’en étais arrivée à me demander s’il y avait un cœur, quelque part, sous tous ces muscles. » Alors que je déballais mon hamburger de sa boîte et comptais le manger, Sawyer m'arrêtait. Par cette réflexion, je lui donnais un léger coup de coude avec un sourire affiché sur mon visage. « Dis aussi que j’étais un monstre pour avoir cru que je n’avais pas de cœur ! » Je pouvais ensuite m’occuper de mon hamburger au bacon n’attendant plus que je l’engloutisse. « Honnêtement, Sean » Je sentais alors sur le canapé Sawyer se tournait légèrement dans ma direction de façon à pouvoir me regarder. « Ce divorce… T’en as vraiment envie ? Parce que tu n’as pas l’air de quelqu’un prêt à tourner la page. Si c’était le cas, ces papiers, tu les aurais déjà signés. » Sawyer avait raison. Voilà un temps que les papiers du divorce trainaient sur l’un des meubles du salon. Pour être honnête, je ne les avais pas touché depuis la dernière fois où mon avocate me les avait remis en main propre. D’ailleurs, elle m’avait déjà relancé à plusieurs reprises pour les compléter. Je ne savais plus ce que je voulais. « Je … J’en sais rien. Je sais plus. » lui confiais-je, même si cela ne répondait pas vraiment à sa question. « Tout ce que je sais c’est que cette fille a bouleversé ma vie. » Il m’arrivait entre autre de me demander si c’était réellement ce que je voulais en sentant ce vide à côté de moi dans ce qui était notre lit ou encore lorsque personne ne m’attendait à l’appartement à mon retour du travail. Par moment, Avery me manquait autant moralement que physiquement. « Comment on en est arrivés là, hein ? » Cette question, il n’y avait qu’une personne pour y répondre alors que nous étions dans l’incompréhension. « Alors là, faudrait demander au mec qui est au dessus de nos têtes. J’aimerais bien lui toucher quelques mots à celui-là. » Bien entendu, je pensais à ma relation avec Avery, mais aussi du décès de ma mère. Je finissais par lâcher mon hamburger et le déposer dans sa boîte pour pouvoir prendre ma bière et la lever pour boire à notre santé. « A nos galères ! »
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MessageSujet: Re: leave me with my sadness (sawyer) (#)   leave me with my sadness (sawyer) EmptyJeu 23 Nov - 0:34


leave me with my sadness

Sean Sawyers & Sawyer Braxton

R yan était vivant. Sawyer essayait de se persuader que c’était le principal, et que le reste viendrait après. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir comme on dit. Mais plus le temps passait et plus ça devenait compliqué de se raccrocher à cette idée. Et puis même si Sawyer était capable d’encaisser pas mal de choses, comme tout le monde il arrivait un moment où elle en avait assez. Où elle avait besoin d’une pause. Comme ce soir, et c’était justement ce qui l’avait poussée à se présenter à l’improviste sur le pas de la porte de son meilleur ami. Sean jouait un peu les ermites dernièrement et elle ne l’avait pas beaucoup vu ces dernières semaines, mais elle savait qu’il ne la mettrait pas dehors. Et puis dans le fond, ils avaient autant besoin de souffler l’un que l’autre alors cette petite visite improvisée n’était pas une mauvaise idée, même si Sean n’était pas friand de surprises.

Disons que j’avais autre chose en tête, si tu vois ce que je veux dire et Cade est incapable de m’en parler sauf s’il a un coup dans le nez. Cade… Encore un autre souci qu’elle ne savait comment gérer. Ce n’était plus la guerre entre eux, ce qui était déjà un progrès, mais son beau-frère touchait le fond et elle ne savait pas vraiment comment l’aider. Elle avait espéré que le réveil de Ryan l’aiderait à remonter la pente, mais son amnésie était venue tout compliquer. J’imaginais pas que ça pouvait aller jusqu’à t’oublier... A croire qu’elle n’était pas aussi inoubliable que le pensait Sean. Aucune photo, aucune évocation d’un souvenir commun n’avait pour le moment réussi à raviver un quelconque souvenir dans l’esprit de son mari. Puis ces foutus médecins en carton… A ces mots, Sawyer leva les yeux au ciel. M’en parle même pas… Les médecins… Depuis l’accident, ils étaient incapables d’affirmer quoi que ce soit. Des peut être, toujours des peut être, aucun n’était capable de lui donner une réponse définitive sur quoi que ce soit. Ca l’avait rendue dingue quand Ryan était dans le coma, et ça la rendait encore totalement folle aujourd’hui. Une réponse simple, sans équivoque, c’était apparemment trop demander. Écoute, peut-être que si je lui rends visite il serait capable de faire le lien entre moi et vous deux, non ? Après tout, c’est en grande partie grâce à moi que vous êtes ensemble ! Sawyer sourit légèrement. C’était vrai, elle et Ryan se connaissaient grâce à Sean. C’était lui qui avait fait les entremetteurs et il n’en était pas peu fier d’autant qu’à cette époque, Sawyer n’était pas des plus réceptive à de quelconques tentatives d’approche. Je sais pas… répondit-elle d’un ton peu convaincu. J’ai tellement peur de dire ou de faire ce qu’il ne faut pas que je n’ose plus rien faire, avoua-t-elle. De peur de faire quelque chose de travers… Elle ne faisait rien. C’était frustrant, d’autant que tout ce qu’elle aurait voulu faire, c’était aider Ryan à se souvenir, ou même à aller mieux, à s’adapter à cette nouvelle situation.

Le mariage, c’était censé être pour la vie. Jusqu’à ce que la mort nous sépare Pas un mot sur l’amnésie du mari ou de la femme. Pas un mot sur le divorce, non plus. Personne ne se mariait en pensant qu’un jour, l’être aimé l’oublierait. Ou que ça finirait en divorce. Mais ça, c’était de la théorie. Sawyer et Sean étaient la preuve vivante qu’on ne pouvait rien prévoir. L’amnésie du côté de Sawyer, et le divorce du côté de Sean. Lorsque Sawyer avait connu Sean, il était un véritable coureur de jupons. Et puis il y avait eu Avery. Sawyer ne s’était pas gênée pour lui faire remarquer combien cette rencontre l’avait changé. Dis aussi que j’étais un monstre pour avoir cru que je n’avais pas de cœur ! Sawyer rit légèrement tout en croquant à pleines dents dans son burger puis rétorqua J’ai jamais pensé que tu étais un monstre. Mais tu ne m’as jamais brisé le cœur. Je suis sûre que dans ta liste de conquêtes, elles ne doivent pas toutes partager mon avis. S’il avait réussi à courir les jupons sans briser un seul cœur, sans qu’une seule fille ne s’attache un peu trop à lui, alors il avait vraiment mené sa barque avec brio.

Mais trêve de plaisanteries. Sawyer avait décidé d’en venir aux choses sérieuses. Parce qu’à le voir, à l’écouter, Sean ne semblait pas avoir envie de divorcer. Et si vraiment c’était le cas, il devait réagir avant qu’il ne soit trop tard pour sauver les meubles. Je … J’en sais rien. Je sais plus. Tout ce que je sais c’est que cette fille a bouleversé ma vie. Sawyer l’observa quelques secondes en silence avant de répondre Si tu l’aimes toujours, faut que tu te battes pour elle Sean. C’est pas en restant enfermé ici à déprimer que les choses vont s’arranger. En résumé, il fallait qu’il se bouge les fesses. Son mariage n’allait pas se sauver tout seul et si vraiment il voulait éviter le naufrage, alors il était temps de faire quelque chose. Et s’il ne voulait pas sauver son mariage, il fallait aussi qu’il se bouge les fesses parce que de l’autre côté de sa porte, la vie continuait et il ne pouvait se contenter de se plonger à corps perdu dans le travail pour terminer la journée enfermé dans un appartement désert. S’il le fallait, elle lui bougerait les fesses elle-même. A défaut de savoir comment venir en aide à son mari, elle pourrait au moins avoir l’impression de servir à quelque chose.

Alors là, faudrait demander au mec qui est au dessus de nos têtes. J’aimerais bien lui toucher quelques mots à celui-là. Sawyer ignorait s’il y avait qui que ce soit là-haut. Mais si c’était le cas, elle se demandait bien pourquoi il s’acharnait autant à leur pourrir la vie, tous autant qu’ils étaient. De l’ennui, peut être ? Allez savoir. A nos galères ! dit alors Sean en levant sa cannette. Sawyer délaissa un instant son burger pour l’imiter. En espérant qu’elles ne durent pas trop longtemps ! renchérit-elle. Parce que certes, ma vie n’est pas un long fleuve tranquille… Mais elle ne dirait pas non à un peu de paix, une fois de temps en temps.

© POUPI
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