i don't wanna stay ⌘ antonio

i don't wanna stay

Mia adorait Ian. Un peu moins quand ce dernier appelait sa soeur pour lui demander de jouer les chauffeurs. Ca, c'était pas drôle. C'était pas drôle du tout. Donc, il l'avait appelée. Elle était au travail quand son téléphone avait sonné. Et elle avait décroché parce qu'elle était en train de rédiger un rapport. Elle aurait été sur le terrain ou en train de faire autre chose, elle aurait sans doute laissé sonner. Mais là, elle pouvait décrocher sans que ça engendre la mort d'un homme ou quoi que ce soit dans le genre. Elle avait répondu à son frère. Et il lui avait demandé de passer le chercher. Il avait loupé le bus. Et il avait franchement pas envie de rentrer au manoir à pied. "Tu sais, je ne suis pas ton chauffeur personnel." avait-elle dit en le regardant. Il s'était contenté d'un haussement des épaules avant de grimper dans la voiture de sa soeur. Il lui avait fait son regard de chien battu, ce petit regard auquel elle craquait assez souvent à dire vrai. Elle lui cogna l'épaule et il fit semblant d'être blessé. "Arrête tes bêtises. Tu devrais te bouger les fesses et passer ton permis rapidement." Ouais. "Parce que j'pourrais pas toujours répondre présente." Elle avait un boulot. Un boulot important à dire vrai. Ouais. Elle ne pourrait pas toujours décrocher. Et puis, ça pourrait la mettre en danger aussi également. Enfin. Elle essayait de faire comprendre à son petit frère qu'il devait arrêter de la prendre pour son taxi. Enfin. Après une dizaine de minutes, elle avait garé sa voiture devant l'allée et elle attendait patiemment que son frangin sorte du véhicule. "Tu rentres deux minutes ? J'ai un truc à toi qu'il faut que je te rende." Mia secoua la tête. "Non, j'pense pas." A nouveau son regard de chien battu. "Oh, allez, on va pas te manger." Ce que Mia ne savait pas, c'est que leur père était à la maison. Qu'il avait préparé le dîner et qu'il comptait bien que ses enfants mangent avec lui ce soir. Et Ian avait été envoyé pour jouer ... comment dire ... Et bien ... pour faire le tampon entre les deux, si on pouvait dire ça ainsi. "J't'accorde cinq minutes." Elle s'était levée et elle avait retiré les clés du contact. Elle fourra la clé dans la poche de son jean et elle s'avança, rentrant à la maison et se mettant au chaud. Y'avait pas à dire. Il faisait quand même meilleur à l'intérieur qu'à l'extérieur. Mais bon. Plus qu'à attendre que son frangin se pointe avec ce qu'il avait à lui rendre.

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Sa journée fut rude. Très rude. Antonio sentait sa tête lui faire quelque peu mal. Qu'est-ce que les gens croyaient ? Ce n'était parce que sa profession était illégale, que c'était un métier tranquille. En réalité, c'était un des pires métiers au monde. Les avantages, c'était qu'il gagnait beaucoup d'argent en même pas une heure, ce n'était pas vraiment physique pour lui. Cependant les inconvénients étaient nombreux en rapport. Il se faisait beaucoup d'ennemis, dont ceux qui travaillent pour la justice et les lois. Voir même de d'autres mafias. Il pouvait aller prison, se faire blesser par balle voir pire mourir sous la main d'un allié ou d'un ennemi. Dans ce genre de métier, il fallait avoir des yeux derrière le dos. En cette journée, tout avait été mal pour lui. Giada avait réussi en insistant énormément un dîner en famille. Ian avait accepté cette idée avec enthousiasme, et avait même pensé à invité Mia. Sous l'insistance de ses enfants, il avait accepté de faire un dîner ce soir en famille avec Mia. Il avait un peu peur que Mia n'accepte pas. Si, sa relation avec Giada était au beau fixe, il ne pouvait pas dire autant avec Mia. Il avait tout essayé, il avait fait ce qu'il semblait le mieux pour elle et son fils. Elle semblait l'éviter et quelque part cela le touchait. Suite à cela, il était partit dans son bureau et dû avoir des démêlés toute la journées. Il en avait à présent mal à la tête tant cela l'énervait. Il avait enchaîné les problèmes, maintenant tout était réglé. Il allait prendre une douche et un bon paracétamol pour soulager sa douleur avant de se rhabiller d'un T-shirt avec un chaton, une veste costard et un jean quelque peu moulant sans trop l'être. Il était vêtu d'une manière chic et décontracté. Il était fin prêt. Le paracétamol allait soulager sa douleur à la tête avant d'aller s'occuper de Giada, de faire ses devoirs. Cela faisait étrangement plaisir à la petite. Pourtant, ses deux aînés n'avaient jamais vraiment aimé être très proches de lui. Peut-être était-ce en rapport de leur mère ? Il ne le savait. Mia avait été trop longtemps avec sa mère pour être aussi crédule à son égard. Tus les deux avaient hérité de la générosité de leur mère. Tous les deux nourrissaient de choses simples. Ils ne seraient jamais proches de lui comme Giada l'était. Soudain, il entendit Ian rentrer, en retard, et une voix féminine. Rassurant Giada, il allait voir la dame et découvrit sa fille aînée. Il ne lui avait toujours pas pardonné qu'elle soit rentrée dans la police et depuis leur relation déjà précaire était partie en lambeau. Néanmoins, il était heureux de la voir ici. Cela faisait si longtemps. Il s'approchait d'elle, mettant une main sur son épaule, malgré qu'il ne l'avait pas pardonné. Antonio aimait toujours sa fille.

-Mia ! Cela fait si longtemps, ne reste pas planté là, nous t'attendons pour manger, déclara-t-il avec un petit sourire.

Il était quelque peu surpris de voir qu'elle avait accepté de dîner avec eux, enfin avec lui.   

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Mia avait passé une mains dans ses cheveux. Elle n'en était pas certaine mais elle était quasiment sûre que son frère était en train de lui faire un coup de pute. Est-ce qu'elle en mettrait sa main à couper ? Non. Quand même pas. Mais bon. C'était bizarre qu'il ait un truc à lui transmettre. D'autant plus que Mia ne se souvenait pas lui avait prêté quelque chose. Non. Alors oui, il était en train de lui faire à l'envers. Elle ne savait pas ce qu'il lui voulait vraiment mais ça sentait pas bon cette affaire. "Ian, bouge-toi. J'ai pas que ça à faire !" Elle était un peu comme un lion dans une cage. Elle avait l'impression de se sentir piégée alors que ... Alors qu'il n'y avait peut-être rien. Elle n'en savait rien. Mais il était clair que ... Et bien, que c'était ... pas bon. Du tout. Elle ne savait pas quoi. Elle ne savait pas comment. Mais elle était pratiquement sûre qu'il y avait quelque chose qui puait dans tout ça. Ouais. C'est là que Antonio avait débarqué. Mia se pinça les lèvres. Merde pensa-t-elle. Elle ne s'attendait pas vraiment à voir débarquer son père. Bon, après, oui, il était chez lui. Donc, c'était normal qu'elle le croise chez lui. Mais elle aurait préféré que ... elle aurait préféré qu'il ne soit pas là. "Salut 'pa." C'était pas parce que ... parce que le courant ne passait pas entre eux qu'elle n'était pas polie pour autant. Il s'était rapproché d'elle, en profita pour poser une main sur l'épaule de la jeune femme. Et lui dire que ça faisait longtemps. La faute à qui ? Sans doute que c'était autant sa faute que celle d'Antonio. Puisqu'après tout, elle ne faisait pas d'efforts. Non. Lui non plus d'ailleurs. Et elle jugeait que c'était pas à elle de faire des efforts. Il lui avait comprendre qu'il n'appréciait pas le choix de carrière qu'elle empruntait. Il devait composer avec. "Quoi ? Manger ?" Elle était étonnée. Très étonnant. "J'attendais juste Ian parce qu'il avait apparemment quelque chose à me donner." Elle avait vu qu'il était apparu dans l'ouverture de la porte, les deux pouces levés vers le ciel comme pour lui dire que c'était ok. "Mais je présume qu'il s'est un peu foutu de ma gueule." Et même carrément. Elle avait envie de se la jouer à la Homer Simpson. Attraper son frère par son cou et l'étrangler. Fichu gamin. Sale mioche. Elle lui botterait les fesses. Elle ne manquerait pas de le faire, c'était certain.