AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous voulez vivre à center bay ? sans trop payer ?
cette colocation devrait vous ravir !

jouer de la musique est votre passion, venez rejoindre ce groupe de musique.
Le deal à ne pas rater :
Display One Piece Card Game Japon OP-08 – Two Legends : où la ...
Voir le deal

 

 i will take care of you (phoelie #1)

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) EmptyMer 11 Oct - 0:14

Je glisse doucement les clés de ma voiture dans le moteur, et frissonne en entendant le bruit de démarrage. Il est dix-neuf heures trente, et la journée de boulot a été plus épuisante que la précédente. Notre dernier dossier a été éprouvant, et l’ambiance qui règne au travail est pire chaque jour. Notre incapacité à avoir réussi à sauver l’enfant hante mes nuits, et depuis quelques jours c’est encore pire. Nous étions sur le dossier Mia Swan depuis quelques mois et pourtant, nous n’avons pas réussi à réagir à temps. Il faut dire que les preuves n’étaient pas assez nombreuses, il est toujours difficile pour nous d’aller au delà de ça. Le pédiatre de l’enfant ne semblait pas inquiet, et le dossier a rapidement été bouclé. Jusqu’à cet appel, au début du mois d’une voisine affolée par des cris chez ses voisines. Nous n’avons pas tardé à faire le rapprochement, et quand nous sommes arrivés sur les lieux, c’était déjà trop tard. Le bambin était déjà dans un autre monde, et la mère biologique dans un état lamentable. Je me suis promis à ce moment là de ne plus jamais laisser de dossier mis de côté faute de preuve, car voilà notre erreur, celle d’avoir abandonné alors qu’on nous appelait à l’aide. La jeune femme a dû être hospitalisé, la maison a été perquisitionné pour des fouilles plus poussées. Je me suis rendue à l’hôpital à de nombreuses reprises, lui apportant mon soutien, au vue de l’absence de famille. Elle est seule, et dans une situation pareille, c’est délicat et je ne pouvais la laisser sombrer. Sa femme est en prison, sa raison de vivre n’est plus. Quand elle a eu la permission de sortir de l’hôpital, c’est naturellement que je l’ai invité à vivre à la maison, le temps qu’elle voudra. La maison est assez grande, j’ai cinq chambres, et nous ne sommes que deux avec Tawny qui n’est même pas là la semaine. Clélie me fait de la compagnie, et depuis le décès de Maggie, ce n’est pas plus mal de savoir que quelqu’un est à la maison quand je rentre le soir. Le trajet de Wellington à Island Bay se fait tranquillement, il n’y a pas grand monde sur la route régionale alors c’est toujours plus plaisant. La musique de l’ancien groupe de Tawny qui résonne dans la voiture, le trajet ne peut être plus agréable. Je gare ma voiture dans l’allée de ma propriété, et me dirige vers la maison. Quand j’ouvre, Greezly, mon golden retriever me saute dessus et je ris doucement. J’entend du bruit au salon, et j’imagine que c’est la jeune femme. Je laisse mon sac sur le banc de l’entrée, glisse ma veste sur le porte manteau et me dirige vers le salon où je retrouve la blonde, assise dans le canapé, un verre à la main. Merde, je m’y attendais pas. « Clélie ? » Je fronce les sourcils en m’approchant d’elle, sa détresse est compréhensible, et vu les circonstances, je ne peux pas vraiment l’empêcher de vouloir oublier et se vider la tête. Je m’assied à ses côtés et fais signe de mon menton à Greezly afin qu’il nous laisse tranquille, et il s’éloigne. « Comment tu te sens ? » Question idiote, sa femme vient de tuer sa fille, elle ne va pas bien, et ce n’est pas demain la veille qu’elle ira mieux. Volontairement, je laisse la question en suspend et pointe son verre d’un geste de mon menton. « Tu sais, ce n’est pas la solution. J’ai des cigarettes si tu veux, ça détend tout autant mais c’est moins nocif pour toi. » Je lui souris tendrement, afin de lui montrer que je suis là pour elle. Et je le serais un maximum.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) EmptyMer 11 Oct - 17:58

Réveil éteint, je tends la main vers mon téléphone en grognant. Pourquoi il vibre celui là, il n’a aucun intérêt à le faire. Je soupire en ouvrant un oeil ou plutôt en tentant d’ouvrir un oeil. L’écran est noir. Je m’y reprends à deux fois en cliquant sur le bouton pour voir ce qui cloche. Mais rien il est éteint. " Putain ! " Je peste en réalisant que si mon portable a vibré, c’est simplement parce que je ne l’ai pas mis à charger hier soir. Je le balance sur mon lit, me foutant qu’il se perde dans les méandres des draps. Dans un long soupir, je finis par me redresser et quitter mon lit. Enfin mon lit… Pas vraiment. A chaque fois que je pose les pieds au sol, je me souviens d’où je suis. Une semaine que je suis ici et que la nausée me prend au moment où je réalise pourquoi. Je remonte mon bas de pantalon de pyjama qui s’échappe de mes hanches. En même temps je ne mange quasiment plus alors ce n’est pas étonnant. A peine j’ouvre la porte pour rejoindre le salon, Greezly, arrive vers moi en remuant la queue. Je ne comprends pas comment ce chien arrive à toujours être de bonne humeur. Enfin, du moment qu’il ait à manger et quelqu’un qui puisse le caresser, il ne semble pas se plaindre. Je ne sais pas quelle heure il est mais surement très tard. J’ai du dormir toute la journée après avoir passé la nuit à picoler. Un léger mal de tête pointe le bout de son nez et je ne connais qu’une seule solution pour faire passer ça. Reprendre un verre. J’attrape un paquet de crackers, un verre et sors une bouteille de vodka de sous le canapé. Je ne vais pas m’amuser à la ramener dans ma chambre à chaque fois alors je la planque ici. J’allume la télé juste parce que je ne supporte pas le silence ambiant et me sers un verre. Je soupire en buvant la première gorgée. Soupir agréable ou douloureux, je ne sais plus trop. En tout cas soupir il y a. Je commence à zapper sans trop savoir ce que je voulais regarder. Au fond, je n’ai rien envie de voir. Juste, pas de dessins animés, je ne peux pas. Je me retrouve avec un documentaire sur les baleines. Parfait. Ca passera le temps. Je n’attends rien du tout mais il faut que le temps passe. J’en suis à siroter mon deuxième verre lorsque Greezly bouge de sous mes pieds où il a pris place pour se diriger vers la porte d’entrée. Ca doit être sa maitresse qui rentre. J’entends la clé dans la serrure, un éclat de rire puis mon prénom prononcé. Je laisse échapper un son entre le grognement et le gémissement pour lui indiquer que je l’avais entendu. A moitié assise, à moitié allongée sur le canapé, je replie mes jambes contre moi. Comme pour me protéger. Elle prend place à mes côtés mais je reste fixée sur la télévision. La migration des baleines devient tout à coup passionnante. Je hausse les épaules lorsqu’elle me demande comment je me sens. Je n’ai pas de réponse à ça. Je ne sais pas comment je me sens, tout simplement. Je tourne ma tête vers elle, croise rapidement son regard avant qu’elle ne s’attarder sur le verre que j’ai dans la main. Je laisse échapper un rictus. " T’as raison, c’est vrai que toutes les merdes qu’il y a dans les clopes c’est moins toxiques. A bas le cancer du foie, vive le cancer du poumon. " Je finis mon verre et le pose sur la table basse. " Je suppose que je ne t’en propose pas ? " Je rempli le verre de moitié mais ne le prends pas tout de suite. " J’ai plus de clopes de toute façon… " Et non, je ne sortirai pas pour en acheter, je ne sortirai plus jamais d’ici. Elle a bien dit qu’elle en avait de toute façon. " Comment c’était ta journée ? " Si moi je bouge pas, elle si. Elle m’accueille chez elle, autant être polie quand même. Alors qu’au fond, entendre parler d’enquête, de crimes, de flics, ça me file des frissons. Comme ceux qui parcourt mes bras actuellement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) EmptyLun 23 Oct - 16:04

La journée a été difficile. Depuis le décès de la femme que j’aimais, toutes les journées me semblent interminables. Je dirai même que le travail ne m’aide pas à aller mieux, j’ai l’impression de voir Maggie dans chaque coin de pièce, et je suis encore incapable de retirer sa photo de mon bureau. A la maison, être seule au début ne m’a pas facilité la tâche, mais depuis que Clélie est à la maison, c’est plus simple pour moi de rentrer. Bien sûr, vu la raison de notre cohabitation, j’aurai préféré qu’elle ne vienne jamais habiter chez moi mais j’imagine que c’est ainsi. Quand je rentre ce soir, c’est l’alcool que je sens en premier en passant le palier. Je fronce légèrement les sourcils, et m’approche du salon où se trouve la jeune femme. Elle a bu. Ce n’est pas une solution j’imagine, alors je lui propose une cigarette si elle le souhaite. Ça reste mauvais, mais ça soulage. « T’as raison, c’est vrai que toutes les merdes qu’il y a dans les clopes c’est moins toxiques. A bas le cancer du foie, vive le cancer du poumon. » Je soupire légèrement en baissant les yeux, dans le fond, elle n’a pas tord. Je décide de m’asseoir à ses côtés, et sors une cigarette de mon paquet, non pas pour elle mais pour moi. Je fume depuis mon accident de voiture, mais depuis que Maggie est partie, c’est encore pire. J’essaye de me calmer le week-end quand Tawny est à la maison, mais elle s’en rendra bien compte un jour. « Je suppose que je ne t’en propose pas ? » Je secoue vivement la tête. J’ai presque envie de lui dire oui afin de voir sa réaction. J’allume ma cigarette, et soupire de soulagement quand la fumée m’arrache enfin la gorge. « J’ai plus de clopes de toute façon… » Je soupire et lui tend mon paquet. « Tu peux en prendre. J’en ai plusieurs paquets ici, garde celui-ci si tu veux. » Je lui souris tendrement avant de m’enfoncer davantage dans le canapé. « Comment c’était ta journée ? » Je manque presque de m’étouffer avec la fumée en entendant la question. Je ne m’attendais pas vraiment à ça. Il faut dire que je la loge, mais je ne lui demande rien en échange. Pas même de l’argent, ou de me faire de bons petits plats quand je rentre. Après tout, elle n’a aucune raison de faire ça, si sa fille est morte, c’est de ma faute en un sens. J’hausse les épaules en soupirant. « Comme d’habitude. » Elle semble en attendre plus, forcément, elle ne sait pas ce qu’est l’habitude, elle ne me connait pas. « Rien de bien important, on a eu des coups de fil qu’on a traité, puis on est allée dans une école primaire faire de la prévention. » Car c’est aussi ça notre boulot. Faire de la prévention contre la maltraitance infantile. Parfois en prison, ça nous arrive, mais le plus souvent dans les écoles primaires ou les universités. J’aime ça, ça peut créer des vocations. C’est d’ailleurs ainsi qu’est née la mienne. « J’ai pensé à elle toute la journée, encore. C’est difficile. » Elle ne sait pas qui est elle, et je ne sais même pas pourquoi je lui parle ainsi. C’est idiot. « Non oublie. Comment tu te sens toi ? Tu as fait quoi aujourd’hui ? » Je souris.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) EmptySam 4 Nov - 1:27

Je comprends pas pourquoi elle est si gentille avec moi. On ne peut pas dire que je suis l'invité la plus douce et gentille qui soit. Bon, je ne suis pas chiante à foutre le bordel, laisser traîner mes vêtements sales partout, mais c'est parce que j'ai une bonne éducation. Ou presque. En tout cas je sais me tenir. C'est peut être la seule chose que je fais encore en ayant conscience de mes actes. Ne pas être un trop gros poids pour la flic. Du moins j'essaye. Et puis y'a des jours où j'ai moins envie de faire d'efforts. Dans ces cas là je suis lunatique et agressive. Contre la brune. Ce n'est pas de sa faute pourtant. Ce n'est pas de sa faute si elle ressemble autant à Paloma. Parfois cette ressemblance me saute plus aux yeux que la jour précédent. Et quand ça m'arrive, je ne m'excuse pas bien sur. A quoi bon ? C'est elle qui a pris ce risque, ce risque de m'accueillir chez elle alors que je n'ai rien demandé. Elle a peut être peur que je me flingue. Ce ne serait peut être pas une mauvaise idée. Mais je n'ai pas assez de force pour ça. On peut penser que le suicide c'est un geste facile, mais non. J'y ai pensé, je l'avoue. Comment puis-je vivre sans ma fille ? Comment puis-je me lever chaque matin sans courir vers son lit pour la prendre dans mes bras ? Elle était petite, on n'a pas vécu grand chose toutes les deux et pourtant. C'est, enfin c'était, ma fille, ma chair, mon sang. Léger moment d'absence et je reviens à la brune qui se pose dans son salon. Elle refuse l'alcool, sans grand étonnement de ma part. Elle préfère fumer. Et moi je me plains de ne pas pouvoir le faire. Comme une gamine. Une demande détournée. Mais ça fonctionne et elle me tend son paquet. " Merci. " Elle est vraiment trop gentille avec moi. Et je pourrais presque trouver sa louche. Mais j'ai pas l'esprit à penser à ça. Alors je lui demande de me parler d'elle, de sa journée. C'est rare, je ne m'intéresse pas vraiment à ce qu'elle fait en général. Je ne m'intéresse plus aux autres tout simplement. Elle comprend bien que c'est pas habituel, je peux le voir sur son visage. Comme d'habitude, ça ne me parle pas vraiment alors je hausse un sourcil. Je profite du fait qu'elle reprend son récit pour allumer cette cigarette. Échanger un poison contre un autre. De la prévention dans les écoles, je ne sais pas vraiment ce que ça peut être mais ce genre de choses ne peut être que bien. Même si dit comme ça, ça ne parait pas super folichon. Ca ne doit pas être facile non plus. Je tire sur ma clope en hochant la tête, signe que j'ai bien encaissé ce qu'elle m'a dit. Et elle continue, chose que je ne pensais pas qu'elle ferait. Pour me dire qu'elle lui manque. Je ne comprend pas. Mais elle ne semble pas vouloir m'en dire plus. Oublier, quelle drôle d'idée. J'oublie pas moi. Je prends, j'emmagasine et ça me tourne en tête. " Ca va. Je crois. Enfin je ne sais pas si ça peut réellement aller mais voilà. " Ca veut rien dire andouille. " Et quedal. Je me suis levée, j'ai bu, j'ai grignoté, je regarde des conneries à la télé, et on ne peut pas dire que ça me cultive réellement. Alors non, je n'ai rien fait. " Je rigole. Il est pas sincère ce rire. Il est triste, gêné, sarcastique. C'est un beau panel d'émotions qui se heurtent. Léger silence. Pas franchement gênant parce qu'habituel dans ce logement. " C'est qui elle ? " Bah oui, faut bien que je la pose ma question. Faut bien que je me renseigne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) EmptyDim 19 Nov - 16:22

Je n’aime pas voir Clélie dans un état pareil quand je rentre du travail. Elle est là depuis peu et c’est sans arrêt la même chose. Elle boit quand je rentre, et je sais que je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Simplement la conforter, la préserver. C’est mon rôle après tout, c’est de ma faute en quelque sorte si sa fille est décédée. Elle se perd dans l’alcool tandis que je me perd dans la nicotine suite à la perte de Maggie, nous avons chacune une manière différente de réagir aux drames. Malgré tout, je lui propose une cigarette, et je lui offre même mon paquet. Au point où j’en suis. « Merci. » Je lui souris affectueusement, et elle me demande comment s’est passé ma journée. J’hausse un peu les épaules, je ne m’attendais pas à une telle question et je ne sais pas vraiment quoi répondre. Je décide de faire simple, c’était comme d’habitude, nous avons gérer des coups de fil puis nous sommes allés faire de la prévention car c’est important. Mon métier me plait plus que tout et ça se ressent dans mes paroles. Je poursuis, et lui indique que j’ai encore penser à elle et que c’est difficile. Je ne sais pas pourquoi je parle de ça maintenant, et je soupire légèrement avant de changer de discussion en lui demandant comment elle se sent, ce qu’elle a fait. « Ca va. Je crois. Enfin je ne sais pas si ça peut réellement aller mais voilà. » Il est vrai que ma question est idiote. Comment pourrait-elle aller bien après tout ? « Et quedal. Je me suis levée, j'ai bu, j'ai grignoté, je regarde des conneries à la télé, et on ne peut pas dire que ça me cultive réellement. Alors non, je n'ai rien fait. » Je baisse les yeux en l’entendant rire. Je n’aime pas ce rire, il est étrange, presque manipulateur, inconnu. Il ne sonne pas comme un rire mais plutôt comme un hurlement de souffrance. Comme si c’était la vie qui riait de sa mélancolie, de sa détresse. « D’accord. Tu sais, regarder des conneries c’est pas mal. T’as déjà regarder l’émission sur la chaine 32 ? Quand j’étais en arrêt, je passais mes journées à la regarder. C’est complètement idiot mais ça permet de penser à autre chose. » Je souris légèrement en y pensant, c’est vrai que cette émission m’a aidé. Une sorte de téléréalité gênante, mais ça occupe les journées et ça m’évitait de m’ennuyer ou de pleurer entre deux siestes après mon accident. « C'est qui elle ? » Je déglutis un peu, et m’enfonce davantage dans le canapé, n’osant plus la regarder dans les yeux. La question allait bien arriver un jour. « Je… » Je me retiens de pleurer, je ne dois pas, pas devant elle. « J’ai perdu ma petite-amie quelques jours avant que… enfin avant que. » Avant qu’elle perde sa fille. Avant qu’elle perde la femme de sa vie elle aussi. La personne qu’elle aimait sans doute le plus. « Ce n’est pas facile, nous avons une histoire compliquée, nous nous sommes perdues pendant onze ans et elle était revenue il y a quelques mois… et voilà. » Comme si la vie avait fait exprès. L’espoir, puis le désespoir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) EmptyVen 1 Déc - 15:53

Elle me parle d’une chaine que je ne connais même pas. Je n’ai jamais réellement pris le temps de regarder la télé il faut dire. Peut être que je suis déjà tombée dessus en zappant mais ça ne m’a pas laissé un souvenir ému. Mais elle a raison sur une chose, la télévision permet de penser à autre chose. ” Je ne pense pas. Faudrait que j’essaye. “ Oui voilà, demain certainement. Ce n’est pas comme ci j’ai prévu une journée de folies. Non, je resterai sans doute ici, comme aujourd’hui. A ne rien faire. A boire et à tenter d’oublier ma triste vie en observant celle de gens décérébrés. Franchement, comment peut on faire une émission entière sur une famille qui passe son temps à se tirer dans les pattes. Le monde va mal et c’est pas nouveau. Pourtant là, il y a une vie qui m’intéresse. Ou plutôt une partie d’une vie. Elle a laissé échapper un mot sur lequel j’ai tiqué. Je ne vais pas l’ignorer. Encore une fois si ça me permet de penser à autre chose, je ne vais pas m’en priver. Mais visiblement, ma question la dérange. Je le vois. Elle change de comportement et se renferme. Je ne l’ai encore jamais vu comme ça. C’est bizarre et troublant. Je laisse quand même mon regard sur elle, ma question est posée après tout. Et oui, je voudrais savoir ce qu’il se passe. Peut être que ma curiosité se réveille après avoir hiberné pendant quelques semaines. Un premier mot qui sort. Je sens qu’il a du mal comme si sa gorge était serrée. Comme quand je dois parler ce qu’il m’est arrivé. Ce n’est peut être pas une bonne question en fait. Je m’apprête à lui dire de laisser tomber après un léger combat intérieur, mais elle reprend. Bien, je n’ai pas le choix n’est ce pas ? Mais je ne m’attendais pas à une telle réponse. Quelques jours avant que. Je n’ai pas besoin d’un schéma ni d’une frise chronologique pour savoir de quel événement elle parle. ” Ah. “ Superbe réponse, pleine de bon sens. Très utile d’ailleurs. Au moins ça prouve que j’ai entendu ce qu’elle a dit. Mais c’est bien la seule chose que ce simple son peut faire comprendre. ” Je suis désolée. “ Comme si ça allait changer quelque chose. Mais peut être que je peux comprendre son comportement avec moi. Je ne suis pas qu’une simple petite oeuvre de charité ou un dossier comme un autre. Non, c’est différent visiblement. Je ne sais pas ce que je suis, si elle me considère comme une sorte d’échappatoire ou autre. Mais en tout cas, il y a quelque chose d’autre. Je ne sais pas si ça me met mal à l’aise ou non. C’est juste bizarre. ” T’es sure que tu veux pas un verre ? C’est bien pour noyer ses pensées. Elles sont moins fortes et on peut même s’entendre respirer. Comme si c’était essentiel de savoir qu’on était encore en vie. Que ce n’est pas qu’une illusion, qu’un mauvais rêve duquel on va se réveiller. ” C’est quoi ta chaîne encore ? La 35 ? Non 32 c’est ça ? “ J’attrape la télécommande et tape le numéro. Si ça lui a permit de se changer les idées une fois, pourquoi pas ce soir. ” Pourquoi tu étais en arrêt ? “ Je sais, je suis curieuse. Mais au final, je ne sais rien d’elle. On ne peut pas dire qu’on ait beaucoup parlé ces derniers temps. Ma faute oui. Parler c’est compliqué quand on pleure tellement que notre gorge nous brûle. Qu’on passe trop de temps à hurler dans son oreiller que nos cordes vocales vibrent trop et se fatiguent. Oui, avoir une discussion dans ces moments là, ce n’est jamais facile.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) EmptySam 16 Déc - 8:52

« Je ne pense pas. Faudrait que j’essaye. » Je ne suis pas certaine qu’en ce moment ce soit une très bonne idée de penser, parce que j’ai peur que ses pensées ne l’amènent plus loin encore dans la dépression, et j’aimerai autant éviter ça. Peut-être est-ce inévitable quand on a vécu ce qu’elle a vécu, je l’ai vécu aussi, d’une façon sûrement différente, mais je ne le souhaite à personne. Après tout, j’ai perdu ma petite amie, c’est un fait, je l’aimais plus que je n’avais jamais aimé auparavant, mais elle, elle a perdu sa meilleure amie et son bébé, la chair de sa chair, alors je n’ose même pas imaginer ce qu’elle peut bien ressentir au plus profond d’elle même. Je réponds presque comme un automate à sa question, un automate dont la voix se brise régulièrement parce qu’en parler est encore douloureux. La première onomatopée de la blonde est assez étrange, mais elle finit par prononcer quelques mots un peu plus tard. « Je suis désolée. » C’est bête cette phrase, comment les gens peuvent être désolés pour toi alors qu’ils n’y sont pour rien ? Je n’ai jamais trop compris, mais j’imagine que ça doit être de circonstance. Je souris, à peine, un sourire triste mais un sourire quand même, peut-être pour lui dire merci. « T’es sure que tu veux pas un verre ? C’est bien pour noyer ses pensées. Elles sont moins fortes et on peut même s’entendre respirer. » Je la regarde un peu, puis la bouteille, avant de secouer la tête. « Non merci, vraiment. Je suis pas sûre que se réfugier dans l’alcool soit une bonne chose… » Je ne veux surtout pas lui donner de leçon, après tout, chacun vit son deuil comme il l’entend, mais j’ai bien assez vu ma meilleure amie se détruire la santé en buvant à outrance et en se droguant même aussi, que j’ai un peu de mal à supporter les gens qui se réfugient dans l’alcool, ça me fait trop mal au coeur. « Mais je peux te faire un super thé du tonnerre si tu veux, ce sera toujours meilleur que ça ! » je désigne la bouteille d’alcool d’un geste du menton avant qu’elle ne reprenne la parole pour me demander la chaîne dont je lui parlais un peu plus tôt. 32, c’est ça. Ils passent un tas de reportages certains plus débiles que d’autres, mais notre vie parait toujours un peu moins pourrie quand on voit à quoi ressemble celle des autres. « Pourquoi tu étais en arrêt ? » Je la regarde un peu. Ses questions ressemblent à celles des enfants qui cherchent à communiquer mais qui ne savent pas vraiment comment faire. Mais ça me fait plaisir, je préfère ça plutôt qu’elle s’enferme dans une sorte de mutisme qui la détruit plus encore. Parler c’est ce qu’il y a de mieux, je crois, c’est ce que j’essaie d’apprendre à Tawny même si avec elle non plus c’est pas facile. « Deux périodes d’affilée, la première j’ai eu un accident de voiture, j’ai fait un burn out à cause du boulot et ma boss m’a obligée à m’arrêter. Je sais pas trop faire ce genre de truc. Et puis la deuxième c’est quand… quand Maggie est partie. » Je détourne cette fois le regard, sentant une boule dans ma gorge. Je regarde la télé et esquisse un surire en voyant l’intitulé du sujet ‘mes trois chiens passeront toujours avant mon mari.’ N’importe quoi. Je repose mon regard sur Clélie et lui demande finalement. « Alors ce Thé, ça te dit ? On troque cette bouteille pour ce soir ? » J’aimerai vraiment qu’elle arrête de boire, pour sa propre santé, et pour mon inquiétude aussi.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: i will take care of you (phoelie #1) (#)   i will take care of you (phoelie #1) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
i will take care of you (phoelie #1)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
island bay ::    :: trash :: rps-
Sauter vers: