Aftermath [Lexie & Brendon]

Comment ne puis-je pas être attendrie par cette déclaration d’amour que fais Bren’ à ma fille ? C’est impossible ! Je ne peux donc me contenir de lui offrir un immense sourire en réponse. Car oui, je sais qu’il aime Lana. Je sais qu’il l’aime depuis le premier jour de sa naissance. Non. Je sais qu’il l’aime depuis l’instant où nous avons commencés à parler d’elle alors qu’elle ne mesurait que tout au plus quelques centimètres dans mon ventre. Le nommer parrain m’a paru tellement évident, qu’aujourd’hui je suis fière d’avoir eu un excellent instinct. Je dirais même que je suis fière d’avoir menti pour obtenir le titre de son assistante car sans ça, aujourd’hui, je n’aurais pas cette jolie famille que nous formons tout les trois. Certes, depuis le décès de mon père de sa tumeur au cerveau, j’ai repris contact avec l’officielle de manière plus régulière. Néanmoins, à mon cœur, la principale est celle-ci.

_ Elle t’aime tout autant, si ce n’est plus.

Lui réponds-je dans un murmure en ne les quittant pas de mon regard bienveillant. Car elle aussi, mine de rien, du haut de ces presque cinq ans, elle aime de tout son cœur Bren’. Il ne se passe d’ailleurs pas un jour où elle ne me parle pas de lui. Si je l’écoutais, je tapisserais le bureau de mon meilleur ami des nombreux dessins qu’elle lui fait. C’est un véritable amour à double sens. Je ne pouvais donc pas un instant douté que la présence de Lana suffirait à consolider cette promesse que j’ai faite à Bren’ a la boite de nuit. Son docteur Jekyll, il ne sera bientôt plus qu’un très lointain souvenir. Nous ferons tous ce qu’il est de notre possible, toutes les trois, pour qu’il ne resurgisse plus jamais pour le terrifier. Mais pour l’heure, ce qui l’effraie le plus est de rentrer chez lui. C’est du moins ce que je ressens dans sa demande de rester dormir avec nous deux pour cette nuit. Je ne lui donne pas tort au fait que c’est une mauvaise idée mais, je n’ai pas le cœur de briser tout ce que j’ai péniblement accomplie pour le renvoyer auprès d’Anna. Voilà pourquoi, me levant du canapé, je lui déclare toujours dans un murmure.

_ C’est entendu. Tu peux rester. Il ne m’aurait pas fallut beaucoup plus d’argument pour céder, j’avoue.  _ Suis-moi. Vous allez dormir tout les deux avec moi à l’étage. Cela sera plus confortable.

A ces mots, je regagne en sa compagnie ma chambre à l’étage ou je tiens Lana, endormie profondément, le temps qu’il se mette à son aise. Une fois qu’il est bien installé dans le lit, je lui rends la miss avant de les couvrir de la couverture pour qu’il n’ait pas froid.

_ Bonne nuit.

Est la dernière parole que je lui adresse en lui offrant un baiser sur le front ainsi qu’un à ma princesse. Ensuite, discrètement, je regagne ma salle d’eau personnelle pour me brosser les dents et enfiler le pyjama que je portais le soir où il m’a démasqué. Quand je reviens dans la chambre, il dort tout aussi paisiblement que sa filleule qui n’a pas bougé d’un pouce. Je les admire attendrie, avant de me décider à me coucher à côté d’eux. Avec l’alcool ingéré, il ne me faut pas longtemps pour moi-même regagner les bras de Morphée.