crying lightning.

Eliott (Eli) Samuels

blinded by the lights

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ (01). Eli est né dans une famille conservatrice, celles où l'on peut voir maman s'affairer en cuisine alors que papa s'écroule dans le fauteuil après une dure journée. La famille de magazine qui cachait des ronces et des orties. (02). Son père est directeur d'une chaîne de pharmacie, costume tiré a quatre épingles, sourire glaciale qu'il n'affiche que rarement. Maman n'a jamais vraiment travailler, mais elle aimait bien faire des tartes pour les gamins, pour oublier qu'elle n'était rien. (03). Eliott, cuillère en argent dans la bouche, que l'on gave de mensonges et de belles paroles, a été un gamin turbulent, insatisfait, que l'on faisait taire en tirant ses oreilles pour ne pas qu'il embarrasse ses parents. (04). Il a suivi un cursus scolaire prodigieux, dans une école où les professeurs gagnent plus que les chirurgiens, mais il n'a jamais écouté le gamin, trop occupé ) détester tout et tout le monde. (05). Eli tombe amoureux, l'année de ses seize ans. Elle est tellement belle qu'il se demande si c'est un rêve. Dans ses cheveux dorés il trouvera la passion des premiers émois, sur sa peau il tracera des étoiles du bout des doigts. (06). Elle tombe enceinte, elle, la fille du politicien que tout le monde pensait pure, innocente, intouchable. (07). Eli, acculé par le regard de son père, par les ragots qui bouleversent son quotidien, prend ses jambes à son cou pour la retrouver. Il ne trouvera qu'une porte fermée, un regard triste et une gamine dont il doit s'occupé. (08). Elle s'appelle Ariane, sa gamine. Dans ses yeux d'un bleu océan il retrouve l'amour qu'on lui a jamais vraiment donné. Il se dit qu'il voudrait être plus pour elle que son père n'a jamais été pour lui. Il s'ouvrirai les veines Eli, juste pour un sourire de sa gamine. (09). Il loue un appartement grossier, poussiéreux et insalubre dans un quartier froid. C'est tout ce qu'il a trouvé pour les maigres économies dont il dispose. Et quand il se rend au boulot c'est sa voisine, Mme Ramirez, qui s'occupe d'Ariane. (10). Il ne l'a jamais revu, la fille aux cheveux dorés, et il la déteste pour tout ce qu'elle lui a fait. (11). Après l'arrivée d'Ariane il a commencé à boire énormément de café, si bien que - maintenant - il tourne autours de six tasses par jours. (12). Eli a coupé les ponts avec ses parents, mais ça le rend triste de savoir sa mère si seule, dans sa cuisine avec ses tartes. (13). Il fait toutes les heures supplémentaires que l'on lui propose, même si ça le coupe de sa fille. Ce besoin d'argent constant et cette envie d'offrir à Ariane plus qu'une vie de misère le pousse à enchaîner inlassablement les heures.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ kj apa</pris> Eli Samuels

l'histoire de ma vie

one for the road

Je sais pas comment tu fais.
Pour que tout se passe bien, pour te regarder en face alors que tu sait. Je voudrais t'écrire que tout va bien, que plus le temps passe et plus je t'oublie. Mais quand je vois les yeux de cette gamine, qui sont les mêmes que les tiens, j'arrive pas à te sortir de mon esprit. Comment t'as fait dit moi ? Pour nous abandonner comme ça. Et moi, comment je vais lui dire quand elle pourra comprendre ? Comment t'expliques à une gamine que sa mère n'est plus là, qu'elle voulait pas ?

Elle est magnifique. Elle tient ça de toi. Et elle apprend vite, elle sait déjà me regarder dans les yeux. Je voulais te l'écrire, pour que tu ressentes cette culpabilité, pour que ça t'envahisses et que tu ne puisses plus dormir. Je voudrais que ça te bouffe, autant que ça me bouffe moi. Mais je fais des efforts pour pas qu'elle le voit. Dans les magazines ils parlent de ça, du fait que tout ce que je ressens, tout ce que j'exprime, elle le ressent aussi. Alors j'évite de me mettre en colère, de lui montrer que je ne contrôle rien.

Tu diras ça à ton père. Que c'est lui qui est la cause de tous nos malheurs. Il voulait pas la connaître, il voulait pas que tu es un vie en dehors de celle que tu lui avait promis. Je te déteste pour ça. Pour ne pas avoir été capable de le regarder dans les yeux et de lui dire, "c'est eux que je veux". Je l'aurait fait pour toi.

Je fais la plonge dans un resto, pour payer les factures qui me tombent dessus comme des dominos. Mais j'y arrive plus, j'ai trop de poids sur les épaules, trop d'idées noires dans la tête. Mais qui je serais si je la laissait seule? Je veux pas qu'elle subisse ça. J'veux qu'elle grandisse en étant fière de moi. Alors j'enchaîne, je me tue à la tâche pour lui offrir de la bouffe sur la table. Y'a des jours où je mange pas, des nuits où j'dors pas.

Un type est venu vers moi l'autre fois. J'étais tout seul, le regard noir sur le quai d'une gare. Il savait rien de moi, de mon histoire, et pourtant il s'est arrêté pour me demander "ça va toi ?". C'est comme le père que j'aurai aimé avoir, une présence rassurante dans les nuits noires. Peut-être que ça ira, en fait. Peut-être que tout les malheurs c'est que dans ma tête.

Mais j'aurai voulu que tu sois là. Pour m'embrasser, me dire que tu partira pas. Encore une fois j'écris ses lignes tout en sachant que jamais cette lettre ne te parviendra. J'écris pour moi, pour me libérer, pour être libre de te détester.

Tu me manques c'est fou, si tu rentrais chez moi maintenant j'dirais "j'te pardonne tout".

Eli.