contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
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Finlay était assis au bar. Il venait de raccrocher. Il avait tout raconté à sa mère qui s’était proposé de prendre le premier vol pour la Nouvelle-Zélande. Il n’avait dit non. Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas vu sa mère et il clairement il n’allait pas refuser un peu (beaucoup) d’amour maternel. Elle prendrait soin de lui, lui ferait des bons repas et pourrait s’occuper de Mairead de temps en temps. A la simple pensée des bonnes tartes de sa mère, il sourit. Pendant quelques minutes il ne pensa plus à tous les problèmes qu’il allait devoir affronter.
Il avait invité Aoline à déjeuner afin de lui exposer sa nouvelle situation. Après tout, elle avait travaillé à la librairie bien avant lui et ils avaient vécu beaucoup de choses tous les deux. La jeune arriva, plus belle que jamais. Elle l’embrassa sur la joue et s’assit en face de lui. Il alla droit au but.
« J’ai un problème avec la librairie. »
Il prit une grande inspiration et poursuivit. « Le petit-fils de l’ancien propriétaire remet en question le fait que je sois devenu propriétaire. Et Mr Tran, le propriétaire donc, est décédé il y a peu. Nous n’avions signé aucun papier. Après son malaise, je suis parti le voir à l’hôpital et il m’a clairement légué les rênes de son entreprise. Nous en avon longuement parlé. Je suis resté quasiment 3 heures à son chevet. Mais voilà, rien ne le prouve. Je ne peux pas me battre. Je vais perdre la librairie. Tout est perdu.»
Quand il eut fini, il souffla. Il ne regardait pas Aoline. Il avait trop honte.
Tu regardes ta montre. Il te reste dix minutes avant de filer, pile le temps nécessaire pour terminer ton compte-rendu. Kenny, quant à lui, est parti sur le terrain. Tu n'es pas encore autorisée à le suivre, problèmes de paperasse. Mais tu sais que ce n'est qu'une question de temps. L'heure du déjeuner est enfin arrivée, alors tu attrapes tes affaires et files. Finlay, ton ancien patron et ami, t'a invité et tu n'as pas pu refuser. Cela faisait un moment que vous ne vous étiez pas vus tous les deux, alors c'était l'occasion parfaite. Tu te rends à l'adresse qu'il t'a indiqué et pénètre dans le bar. Aujourd'hui c'est naturel pour toi et tu ne ressens plus cette angoisse qui te submergeait autrefois. Il t'attend tranquillement installé. Tu souris, l'embrasses rapidement sur la joue et prends place en face de lui. Quelque chose cloche. Tu le sens et le couperet ne tarde pas à tomber. Tu accuses le coup tant bien que mal, tandis que ton ami te déballe tout ce qu'il a sur le cœur. Et visiblement, il en a gros. Le petit-fils de l'ancien propriétaire de la librairie souhaite récupérer la boutique. Tu secoues la tête. Quelque part tu n'es pas surprise. Tu n'as eu que peu d'occasion de rencontre l'homme en question, mais tu n'as jamais accroché avec lui. Question de caractère, physique, personnalité, peu importe mais tu as toujours eu du mal à rester dans le coin quand il était là. Fin était désemparé et ça se lisait sur son visage, même si actuellement il fuyait ton regard. C'est ridicule. Tu prends sa main et la serres « Écoute, on va essayer de démêler tout ça d'accord ? Ca va bien se passer » Vraiment ? Tu n'en es pas certaine puisque d'un point de vue légal, Fin n'a rien signé. Tu te mets à réfléchir à toute vitesse, il a besoin d'être rassuré. Tu ne peux qu'imaginer dans quel état il se trouve actuellement. Et tu sais qu'il pense à Mairead et que c'est pour ça qu'il panique. Il avait trouvé un équilibre pour elle avec ce boulot et tout fonctionnait parfaitement. A présent, rien n'était moins sûr « Je n'étais pas là lorqu'il a légué la librairie mais je suis allée le voir à plusieurs reprises à l'hôpital. Il n'a cessé de me répéter de t'aider parce que c'est à toi qu'il avait confié les rênes. Alors ça peut peut-être aider. On va se renseigner auprès de professionnels, ils seront en mesure de trouver une solution. » Ca t'ennuie de voir ton ami ainsi, il ne mérite pas ce qui lui arrive.
« Je n’ai pas les moyens de faire appels à un professionnel. Ca va coûter une fortune. Fortune que je n’ai pas. Il faut que je me fasse à l’évidence… »
Bien que Finlay gagne bien sa vie, il mettait de l’argent de côté pour l’avenir de sa fille. Il devait s’occuper de la maison qu’il louait et avoir un enfant ça coutait quand même cher. D’autant plus que Fin ne refusait rien à son petit bébé. Il savait que s’il devait faire appel à un avocat, il devrait clairement se serrer la ceinture et que d’une façon ou d’un autre cela allait affecter le bien-être de son enfant. Mais en même temps… Perdre sa seule source de revenu ne les mettrait-ils pas dans une situation encore plus compliqué ?
« Je vais devoir retourner à Lewis, vivre chez mes parents. Je vais redevenir un petit con et tout ce que j’aurai accompli jusque là n’aura servi à rien. Tout ça à cause d’un petit con qui n’a aucune bonne foi. Tout ça à cause d’un petit con qui sort de nulle part et qui veut m’emmerder. Je lui casserai bien la tronche à celui-là. Je vais tout perdre à cause de lui. Je suis bon à rien à part vendre des bouquins et m’infiltrer dans les ordinateurs de autres Aoline. Je ne sais rien faire d’autre. Si je perds la librairie, je ne vais jamais retrouver de job, si ça se trouve… Putain. J’ai donné toute mon énergie à cet endroit et voilà qu’il va m’échapper. Après ma fille, travailler à la librairie était ma plus grande fierté. Mais je suis démuni et je suis désolé. Je sais que tu tiens aussi à cet endroit. Mais il n'y a rien que je puisse faire si ce n'est gagner au loto et acheter l'endroit. Je peux toujours rêver. »
Cette librairie signifiait tellement pour toi. Tu avais grandi là-bas, appris et après quelques temps et par le plus grand des hasards, tu avais pu transmettre ton savoir à quelqu’un d’autre. Une chose dont tu ne te pensais pas capable. Mais Finlay avait tout ingurgité, les moindres détails. Il avait travaillé d’arrache-pied si bien que lorsque tu avais démissionné pour te consacrer pleinement à ton métier de psychologue, tu savais que cet endroit serait entre d’excellentes mains. Mais aujourd’hui, tout semblait s’écrouler et ton ami perdait pied. Il s’inquiétait pour sa fille, lui qui avait travaillé si dur pour lui offrir une belle vie. Non, c’est injuste. Ce mec ne pouvait pas revenir du jour au lendemain et réclamer la librairie. Certainement pour la transformer par la suite. C’est tout bonnement hors de question ! Tu réfléchis à toute vitesse et essaies tant bien que mal de rassurer le jeune homme. Il est effrayé à l’idée de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de Mairead. Il t’annonce qu’il n’a pas les moyens de payer un avocat et avant même que tu ne puisses lui répondre, il s’engage dans un monologue effrayant. Pourtant, dans toute cette négativité, sa dernière phrase te prend au dépourvu. Et la réponse s’impose peu à peu dans ton esprit. Tu saisis Fin par les épaules, espérant interrompre son discours funeste « Stop, attends, donne-moi deux minutes » Il te regarde, perdu. Ca ne peut pas être aussi simple, si ? Tu secoues la tête, perturbée. Prends le temps de te poser Line, et ne fais pas n’importe quoi penses-tu. Tu poses de nouveau ton regard sur Finlay en souriant « Tu n’as pas besoin de jouer au loto, tu m’as moi . » Tu comprends qu’il est encore plus perplexe qu’il y a cinq minutes « Je pense que juridiquement parlant, ce ne sera pas aussi simple mais l’autre idiot va trouver un adversaire de taille. Je vais racheter la librairie. Enfin on … non moi … bref, je vais la racheter et tu en seras le gérant. » A présent, tu as la banane jusqu’aux oreilles. « Et nous allons bien consulter un professionnel, je me charge des frais, alors cesse de t’en faire d’accord. Tout n’est pas perdu » Tu n'as pas nécessairement l'étoffe d'une cheffe d'entreprise mais tu sais que si vous parvenez au bout de cette histoire, tu ne seras pas seule, ton ami sera présent pour t'aider. Et puis techniquement, c'est lui qui gèrerait à 100% la librairie.
Quand son amie avait prononcé ces mots, Finlay avait eu l’impression de tomber du troisième étage. Cela n’avait pas de sens. Il ne pouvait pas laisser Aoline faire ça. Pas pour lui. Il ouvrit la bouche mais aucun son n’en sorti tellement il était sous le choc. Il cligna des yeux pour bien comprendre la situation. Aoline proposait de racheter la libraire et qu’il en soit le propriétaire officiel. Mais cela allait lui coûter la peau des fesses quand bien même elle avait les moyens. Cela voudrait-il dire que Finlay devrait rembourser Aoline au fil du temps ? Il lui devrait une grande dette. Toute sa vie, il devrait se remémorer de son acte.
« Tu ne peux pas faire ça. Je ne peux pas te laisser faire ça. Ce demande trop d’argent. C’est hors de question. Tu réalises quel investissement ça représente ? Où est-ce que tu vas trouver tout cet argent ? Tu…Tu… Non. »
Quand bien même Finlay faisait non de la tête, Aoline avait planté une petite graine dans le cerveau de Finlay. L’idée poussait mais l’écossais se refuser à la laisser complètement germer.
« Je n’aurais jamais l’argent pour te rembourser. T’imagines la dette que j’aurai envers toi ? Toute ma vie ? Et puis l’autre con ne va jamais te laisser faire ça. Ca voudrait signifier qu’on s’engage dans une guerre juridique avec ce débile mentale. Est-ce qu’on sera assez solide mentalement pour faire face? » lui dit-il en la regardant droit dans les yeux. « Aoline, ce serait prendre un engagement trop important juste pour… pour ma gueule. » Ce n’était pas tout à fait vrai. Fin le savait. Aoline le faisait pour elle, pour Mairead aussi. Il fallait pense à la petite, à la nourrir à faire en sorte que sa vie soit sans obstacles. Et pour cela, Finlay avait besoin de la librairie. « Je ne sais pas quoi te dire… »
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Sujet: Tout est perdu. (
Finlay était assis au bar. Il venait de raccrocher. Il avait tout raconté à sa mère qui s’était proposé de prendre le premier vol pour la Nouvelle-Zélande. Il n’avait dit non. Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas vu sa mère et il clairement il n’allait pas refuser un peu (beaucoup) d’amour maternel. Elle prendrait soin de lui, lui ferait des bons repas et pourrait s’occuper de Mairead de temps en temps. A la simple pensée des bonnes tartes de sa mère, il sourit. Pendant quelques minutes il ne pensa plus à tous les problèmes qu’il allait devoir affronter. 
