A la recherche de la vérité perdue (+) Capucine

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A la recherche de la vérité perdue

Leanne & Capucine

Avoir l’opportunité de travailler sur deux enquêtes en parallèle avait quelques avantages. Du moins si on oubliait le fait que ma vie privée en était réduite à néant. Mais de toute manière, même si j’aimais passer du temps avec mon meilleur ami, j’étais particulièrement incapable de lui avouer mes sentiments. Et pourtant bon nombre de personnes avaient déjà tenté de m’ouvrir les yeux et de me montrer qu’il était le seul homme de ma vie. Ils avaient raison mais si ce n’était pas réciproque, si lui m’en voulait encore d’avoir participé à la fuite de son ex fiancée, j’allais tout perdre. J’étais incapable de perdre mon meilleur ami et l’homme que j’aime. J’avais déjà perdu ma mère il y a deux ans et ma meilleure amie il y a maintenant presque vingt ans, je ne pourrais surmonter une nouvelle perte. Voilà pourquoi le travail était un peu comme mon échappatoire, le seul refuge où je pouvais oublier tout ce dont je ne voulais pas penser ne serait ce que pour une nuit. D’ailleurs, j’avais prévu de retrouver mon analyste préférée pour passer une petite soirée entre filles. Seulement il n’allait pas être question de papoter chiffons devant une bonne série télévisée. Non, on préférait de loin travailler sur les enquêtes en cours. Et j’avais une enquête où j’avais besoin des talents de Capucine, cette enquête concernait peut être ma famille mais je n’avais que mon intuition et j’avais besoin de preuves pour prouver ce que je pensais. Cette enquête concernait le meurtre d’une femme qui avait laissé une orpheline derrière elle et si mon intuition était la bonne, mon père serait mêlé à tout cela, ce qui ferait que cette enfant qui a grandi aujourd’hui serait ma demie sœur. J’aurais donc un nouveau moyen de pression, une nouvelle carte à abattre pour que mon père abandonne son projet de me marier à cet homme que je n’aime pas et en prime j’y gagnerais une petite sœur, moi qui ait toujours grandi en fille unique. Je venais donc d’arriver au bureau de Capucine et vint la saluer. "Hey Capu’, prête à passer la soirée en compagnie de la plus jolie fille de la brigade criminelle ?", lui disais je en la taquinant un peu car elle savait parfaitement qu’elle aussi était une femme douée et charmante. Je tenais dans mes mains et dans une boite les indices qui allaient parler pour moi sur la culpabilité et l’implication de mon père dans cette vieille affaire qu’on m’avait confiée lorsque cette fille, Heaven était venue au bureau comme si on était le bureau des affaires classées. Seulement je préférais attendre de voir si la curiosité de ma collègue adorée allait être piquée au vif en voyant les indices que je tenais en main.

Emi Burton

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Les bureaux du poste de police s'étaient peu à peu vidés, il ne restait plus grand monde, hormis l'équipe de nuit. Capucine aussi avait fini son service, et elle aurait du être parti, mais ce soir, elle avait prévu de passer une partie de la soirée dans sa « cave » avec Leanne. La jeune femme bossait sur une vieille affaire, et même si elle n'en avait pas donné tout les détails à Capucine, l'Analyste n'avait pas eut besoin de beaucoup de temps pour comprendre que cette affaire avait un caractère assez personnel pour la jeune femme. Elle se demandait d'ailleurs si elles étaient vraiment légitime pour travailler dessus. Elle devinait que Leanne y était bien trop impliqué pour que l'enquête lui soit confiée, mais d'un autre coté, de ce que Leanne lui avait confié, il s'agissait d'une vieille affaire, donc, bon.

Capucine avait commandé à diner dans un des restau du coin, les plats attendaient sagement dans leur boites isothermes qui les conserveraient au chaud jusqu'à ce qu'elles « passent à table ».

A l'heure prévue, son ami entra dans son bureau sur une boutade. Capucine se retourna avec un sourire

« J'aurais préféré le mec le plus séduisant du poste, mais que veux tu, on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie, donc, je me contenterai de toi. » répondit-elle du tac au tac en lui lançant un clin d’œil.

Son regard fut attiré par quelques feuillets et petits sachets scellés que la jeune femme tenait dans sa main.

« Alors, si tu m'en disais plus sur cette affaire et sur ce que tu cherches pendant qu'on mange ? J'ai une faim de loup ! »

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A la recherche de la vérité perdue

Leanne & Capucine

Le travail était bien trop souvent un échappatoire dans ma vie. A vrai dire, c’était surtout l’unique moyen que j’avais trouvé pour oublier toutes les personnes qui comptait à mes yeux et que j’avais perdu, récemment ou non. Je n’étais pas du genre à parler de ce qui n’allait pas, des personnes qui me manquait, même si je pouvais être facilement un véritable livre ouvert. Mais lorsque j’étais au poste de police ou du moins sur une enquête, je tentais le plus possible de laisser mon vécu personnel de côté. Après tout, chaque enquête était unique et ne correspondait que trop peu de fois à notre propre vécu. Pourtant on ne pouvait pas dire que les deux enquêtes sur lesquelles je travaillais en ce moment même, étaient des plus éloignées de ma vie personnelle. Dans un sens, avoir pour suspect dans une affaire de meurtre vieille de plusieurs années son propre père pouvait en refroidir plus d’un. Sauf que pour ma part, je ne comptais pas renoncer à cette enquête qui me permettait de trouver en la fille de la victime une potentielle demie sœur. Mais pourquoi donc potentielle ? Tout simplement parce que j’étais encore dans l’attente des résultats d’ADN qui me prouverait que la jeune femme était bel et bien ma demie sœur. J’avais toujours rêvé avoir une petite sœur ou un petit frère, sauf que ma mère ne voulait plus d’enfants après moi. Elle était toujours catégorique sur le sujet et je m’étais faite une raison qu’être fille unique n’était pas si mal que cela au final. Pourtant lorsque j’avais trouvé des indices reliant mon père à la mère de cette Heaven, j’étais partagée entre la joie d’avoir enfin une sœur et le fait que j’allais devoir arrêter mon propre père. J’avais beau le détester suite à son idée de fiançailles totalement forcés, il restait toutefois celui qui avait permis que je vienne au monde. Évidemment il y avait bien des années que je ne le considérais plus comme un père mais seulement comme un géniteur. Sauf que je refusais que cette demie sœur le voit comme un monstre, même si je comptais lui dire la vérité sur qui il était réellement.

C’était donc pour cela que j’avais décidé de passer la soirée avec ma collègue et amie Capucine. Elle était la meilleure dans son domaine et la seule au poste à pouvoir glaner quelques informations qui pouvaient m’être très utiles pour la suite de mon enquête. Bien entendu je lui avais rapporté de quoi travailler correctement et elle décidait de venir me taquiner en venant me comparer à un des beaux mâles de la brigade alors je vins lui répondre. "Haha je doute que les mecs de la brigade aiment faire des heures supplémentaires si tu vois ce que je veux dire", lui disais je, esquissant un sourire et imaginant parfaitement mes collègues masculins en train de se boire une bonne bière devant un match de rugby. Puis me voyant mon carton en main, sa curiosité semblait piquée au vif alors je vins me rapprocher d’elle, postant le carton à un endroit disponible du bureau de ma collègue. Non pas que c’était le fouillis absolu mais il fallait reconnaître que Capucine n’était pas la plus organisée du poste. Alors je vins à nouveau lui répondre. "Et bien en fait, on a rouvert une vieille enquête à la demande de la fille de la victime", commençais je par lui expliquer par le commencement avant de reprendre. "C’est une affaire de meurtre, une femme a été retrouvée morte par sa fille âgée de trois ans à l’époque et au vu des indices, tout porte à croire qu’il s’agit du compagnon de la mère", lui confiais je, tout en reprenant presque aussitôt. "Sauf que ce possible suspect n’est autre que mon père et j’aimerais confirmer que la fille de la victime est bien ma demie sœur avant de l’annoncer à cette dernière. Tu crois que tu pourrais trouver des concordances entre la vie de mon père et celle de cette fille ?", lui demandais je, presque en venant la supplier, même si je savais parfaitement qu’elle était capable de faire quelques miracles. Après tout, on avait souvent résolu de multiples enquêtes grâce à son flair infaillible pour trouver le moindre indice qui n’était pas matériel. J’attendais donc sa réponse avant de lui annoncer qu’un test ADN était en cours car je me doutais qu’elle allait me poser la question.

Emi Burton

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Capucine ricana lorsque sa jeune amie lui fit remarquer les mecs de la brigades n'étaient pas du genre à faire des heures sup pour le plaisir.

« ça dépend lesquels... et avec qui ! » lui répondit-elle d'un ton goguenard.

Elle pivota sur son siège de bureau pour suivre les déplacement de Leanne dans son antre. Elle la regarda poser son carton tout en commençant en lui expliquait de quoi il s'agissait. Même si il était déjà arrivé que d'anciennes enquêtes irrésolues soient ressorties de leurs cartons des années plus tard, ce n'était pas non plus très courants. Et c'était souvent des enquêtes difficiles. Bon, si les preuves avaient été collectés correctement à l'époque, elles pouvaient être réexaminées à l'aulne des évolutions technologiques récentes, et ça donnait parfois des résultats inespérés. Mais la plupart du temps, c'était plus compliqué. Les preuves s'étaient dégradées, la mémoire des témoins s'étaient embrumée, quand ce n'était pas les protagonistes eux mêmes qui avaient rejoint un monde meilleur.

Elle écouta attentivement les explications de son amie sur les circonstances du meurtre, et sentit ses yeux s'écarquiller lorsque cette dernière précisa qu'elle soupçonnait son propre père d'être tout à la fois le coupable et le père de la jeune Heaven.

Cette fois Capucine se rembrunit. C'était une situation quelque peu inédite, et elle voyait déjà plusieurs problèmes pointer le bout de leur nez avant même d'avoir commencé à chercher. La moindre n'étant pas que déontologiquement il n'était jamais très bon que l'enquêteur chargé d'une enquête soit liée d'une façon ou d'une autre à la victime ou au suspect. Dans ce cas précis, elle se doutait que Leanne ne profiterait pas de son statut pour détourner les soupçon si son père était réellement coupable... par contre, connaissant la haine farouche qu'elle vouait à son géniteur, Capucine se demandait si elle serait capable de ne pas chercher à toute force à ce qu'il soit coupable. Et même si elle montait un dossier impeccable, il était probable que l'avocat chargé de sa défense mettrait en doute son travail.

Et puis, sans parler de procédure légales, elle s'inquiétait des répercussions que les éventuelles découvertes qu'elles feraient pourraient avoir sur la vie des deux jeunes femmes. Elle savait que Leanne serait à même d'y faire face, après tout, elle y était déjà préparée, mais qu'en serait-il de la fille de la victime ? Ne risquait-elle pas de faire un violent rejet de cette « sœur » sortie de nulle part et qui lui annoncerait que leur père était un assassin ?

Capucine posa le crayon à fanfreluche avec lequel elle jouait en écoutant la jeune policière, et posa sur son visage un regard sérieux.

« Tu es sure de vouloir t'engager sur cette voie ? Tu pourrais découvrir des choses que tu aurais préféré ignorer. Seras-tu suffisamment objective pour accepter les éventuelles preuves qui irait à l'encontre de ce que tu penses ? Je ne doute pas que tu as déjà lancé quelques investigations qui t'on confortée dans tes certitudes, mais tu es conscientes toute de même que même si on prouve que ton père est également le père de la jeune Heaven, tout ce que ça prouvera c'est qu'il avait une aventure avec sa mère, et en aucun cas qu'il est de fait son assassin ? »

Elle laissa passer quelques secondes pour que Leanne réfléchisse avant de reprendre.

« Et si effectivement tu as raison, qu'on arrive à prouver qu'il est coupable, et malgré le ressentiments que tu ressens, es-tu sure qu'avoir vraiment envie de découvrir que ton père est un assassin ? Et Heaven ? Tu réalises que tu risques de sérieusement bouleverser toute son existence ? Je ne suis pas en train de te dire qu'il ne faut pas enquêter sur ce meurtre. Juste qu'il faudrait peut être que tu envisages de confier l'enquête à un autre enquêteur. Tu es très impliquée, ça va être dur. Es-tu sure de vouloir t'infliger ça ? »

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A la recherche de la vérité perdue

Leanne & Capucine

Je pouvais apercevoir un petit sourire narquois et presque moqueur sur le visage de ma collègue lorsque je venais à lui parler des hommes de la brigade qui n’aimaient pas faire des heures supplémentaires. Il était vrai que cela dépendait véritablement du caractère de la personne mais il fallait tout de même reconnaître qu’ils étaient bien souvent les premiers à avoir quitter l’enceinte du poste de police à la fin de la journée. Pourtant je ne doutais pas de leur implication dans les enquêtes puisque travaillant moi même avec des collègues masculins, je ne pouvais que constater les résultats à la fin. Quoiqu’il en soit, ce soir ce n’était pas vraiment le sujet puisque j’avais prévu un autre programme avec Capucine. Je devais sans doute faire une obsession sur ces deux enquêtes qu’on avait et certains de mes collègues ne cessaient de me le rabâcher. Sauf que j’avais une telle rancœur et une telle haine à l’égard de mon paternel que la moindre enquête où il était suspecté, je voulais être dessus. Pourtant je savais pertinemment que le jour où le commissaire apprendrait mon degré d’implication, il me mettrait sur la touche sur le champ, pour ma propre sécurité. Or, ce ne sont que des foutaises ce genre de choses car je sais parfaitement me défendre, je l’avais toujours su. Je venais donc de parler de ma demande à Capucine et je pouvais déjà voir sur son visage comme si elle désapprouvait totalement ma démarche. D’ailleurs, elle se demandait quel serait l’impact de toutes ses révélations sur la fille de la victime ou même sur ma propre personne. J’avais depuis longtemps découvert bien des choses sur mon paternel pour ne plus être étonné d’apprendre qu’il était mêlé à un meurtre. Et puis cette jeune fille devait savoir ce qu’elle faisait aussi puisque c’était elle qui était venu au poste pour nous demander de rouvrir le dossier de l’affaire du meurtre de sa mère. Alors je vins lui répondre. "Je comprends ton inquiétude Capu’ mais crois moi, mon père a fait beaucoup trop de choses horribles dans sa vie pour qu’il n’en paie pas le prix aujourd’hui", commençais je à venir lui confier avant de reprendre. "Quant à la jeune femme, c’est elle même qui est venue au poste, nous demandant explicitement de rouvrir le dossier, je pense qu’elle doit savoir à quoi s’attendre, tu ne crois pas ?", lui fis je, espérant qu’elle comprenne qu’elle ne devait pas s’inquiéter pour moi comme pour cette jeune femme. J’étais assez grande pour savoir ce que je faisais, même si je comprenais moi même ce que Capucine voulait dire. D’autant plus qu’elle avait raison sur un point, le commissaire allait me retirer l’enquête s’il apprenait mon degré d’implication. Alors je vins lui répondre à nouveau. "Probablement qu’on risque de me retirer l’enquête mais je veux aller le plus loin possible dans l’enquête, je n’arrêterais que le jour où mon père dormira dans une cellule", lui dis je, me retenant de lui parler de ses fiançailles que mon paternel avait arrangé pour pouvoir mettre la main sur l’héritage de ma mère. Je n’aimais pas parler de ma vie privée et ce même si je faisais confiance à Capucine, c’était comme un moyen de me protéger et la protéger aussi en quelque sorte. Alors je repris. "J’ai toujours connu mon père comme un monstre donc l’imaginer en parfait meurtrier ne me dérange pas le moins du monde. Capucine, si tu ne veux pas m’aider, je comprendrais. Je ne veux pas t’amener des ennuis, tu sais", lui demandais je, me doutant qu’elle était sceptique au sujet de ma requête et je pouvais comprendre qu’elle ne veuille pas risquer sa carrière. Si je devais perdre mon boulot à cause de mon acharnement à avoir mis mon père au trou, je pense que je saurais m’en remettre car j’aurais atteint mon objectif au final.

Emi Burton

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Capucine écouta attentivement la réponse de son amie à toutes ses questions, qu'elles soient personnelles ou professionnelles, en hochant la tête de temps à autre. Elle connaissait la jeune femme depuis suffisament longtemps maintenant pour savoir que malgré la haine sauvage qu'elle vouait à son géniteur, elle était capable de garder la tête froide et une certaine objectivité. Ceci étant dit, elle semblait tellement sure de son fait que Capucine se demandait toutefois si elle serait capable d'accepter la déception si jamais l'enquête venait à prouver que malgré les apparences il n'était pas coupable de cet acte.

Quoi qu'il en soit, et presque malgré elle, l'analyste commençait déjà à organiser ses recherches. L'affaire datait déjà de quelques années. Il n'était pas dit que toutes les pièces de la procédure de l'époque aient été numériser. Les traces numériques des protagonistes seraient peut être moins évidente à retrouver. Elle listait déjà dans sa tête les endroit où elle pourrait trouver des pistes, des preuves de lien entre les personnes impliquées, la victime bien sur, mais également, sa fille, même si elle n'était qu'un bébé à l'époque, un certificat de naissance pouvait être intéressant, de même que la liste des visiteurs qui avait vu la mère à cette occasion, surtout les hommes.

Dans sa tête, même si elle envisageait que le père de Leanne puisse être coupable, elle n'oubliait pas de regarder à coté. Même s'il s'avairait qu'il était le père de la petite Heaven, ça ne prouverait pas qu'il était l'assassin, il faudrait également vérifier s'il n'y avait pas un ancien amant qui aurait pu se monter jaloux d'avoir été supplanté, voir, la possibilité que ce soit la propre mère de Leanne qui aurait pu commettre cet acte.

Capucine fini tranquillement de manger son rouleau de printemps avant de s'essuyer soigneusement les doigts avec sa serviette en papier avant de prendre la parole.

« Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète. C'est une affaire officiellement rouverte, ce ne sont pas des recherches clandestines. Je voulais être sure que toi, tu était bien consciente de ce à quoi tu risquais de t'exposer. Je gratterais autant que je le pourrais pour retrouver les personnes qui gravitaient autour de cette pauvre femme à l'époque de son assassina, et même avant, mais tu dois être consciente que même si Heaven s'avère être ta demi-sœur, ça ne prouvera pas que ton père a tué sa mère, ça prouvera juste qu'il avait une liaison avec elle. Et je veux que tu sois aussi bien consciente que je chercherais dans toutes les directions. En restant objective, sans tenir compte de ton désir que prouver que ton père est un monstre. Ce que je découvrirais risque de ne pas correspondre à ce que tu devine. »

Elle se tut un instant, histoire de laisser à Leanne le temps de bien intégrer ses arguments avant de reprendre.

« Si nous sommes d'accord, je te demanderai de me donner tous les éléments dont tu dispose. Les noms de touts les protagonistes et tout ce que tu sais sur eux, tu me laissera aussi le dossier d'origine pour que je puisse faire des recherches sur toutes les personnes qui ont été concernées à l'époque. Tu dois savoir aussi, que dans cette recherche, je serai obligé de fouiller dans la vie privée de ta famille. Pas uniquement celle de ton père, mais également celle de ta mère... et la tienne.

Selon ce qui ressortira de ces recherches, le dossiers risque d'être explosif. Il faudra qu'il soit inattaquable, aussi complet que possible pour que personne, pas même l'avocat de la défense le plus retords ne puisse t'accuser d'avoir mené l'enquête à charge. Pour être sure, s'il le faut, je remonterait aussi la biographie du canaris de la famille s'il le faut. »

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