(Anna) Hit me with your best shot

Anna Thompson

keep your head high and your middle finger higher

les informations en vrac

la partie anecdotes ○
◊ Cadette de la famille, petite princesse de ses parents. Enfin, elle aurait pu l’être si elle n’avait pas développé ce besoin vital de prouver à la galaxie qu’elle est une dure à cuire. Admettre ses faiblesses? Sous la torture sûrement. Elle reste humaine, au bout d’une semaine elle finirait sûrement par craquer. Certains prennent cette attitude pour de l’orgueil mal placé. Elle leur rétorque qu’au moins elle est autonome contrairement à d'autres qui pleureraient presque devant un pot de confiture fermé.
◊ La demoiselle n’a pas froid aux yeux. Au contraire, elle est une véritable tornade qui ne connaît nullement le sens de la mesure. Anna vit pleinement, et ceux qui n’aiment pas peuvent se perdre dans le Mordor. Est-ce que parfois cela se retourne contre elle? Oui, plus d’une fois, elle est la première à dire que toutes ses idées sont loin d’être censées. Sagesse? Rire de sorcière pour toute réponse, la vie est trop courte pour se contenter de jouer les enfants modèles.
◊ Sous ses airs de dragon peu commode, elle est plutôt douce en fait. Bon, elle reste une créature des Enfers réincarnée mais elle a un coeur en or quand elle prend la peine de le montrer. Ce sera toujours subtil et elle est plus apte à la raillerie affectueuse qu’aux compliments mais c’est quelqu’un de bien.
◊ Sa culture cinématographique est assez imposante pour quelqu’un qui n’en a pas grand chose à faire du grand écran. Avantage d’avoir une famille cinéphile, on passe très facilement pour quelqu’un de culturellement évolué simplement parce qu’on a été forcé de voir les incontournables tout au long de son enfance et adolescence.
◊ Le café et elle, une dépendance qui dure depuis ce jour où elle devait absolument trouver un moyen de rester éveillée pendant le cours de géographie. Quatre fois qu’elle s’était fait surprendre à rattraper sa nuit devant le désintérêt profond que lui inspirait la matière. La prochaine fois c’était la colle jusqu’à la fin du semestre et personne veut ça. Café salvateur, boisson à laquelle elle voue depuis un amour frôlant le culte. Comment elle l’aime? Aussi noir que son âme, quelle question.
◊ Ses yeux ont une fâcheuse tendance à fatiguer et elle est obligé de porter une paire de lunettes en fin de journée depuis ses seize ans. Techniquement, cela devrait être le cas dès qu’elle est devant un écran ou qu’elle lit mais les trois quarts du temps, elle les oublie à la maison. Il fallait bien trouver un compromis.
◊ Le chant est une de ses passions. Mettez-la dans une soirée karaoké et ses yeux seront aussi brillants que ceux d’un enfant le matin de Noël. Heureusement pour son entourage elle se débrouille plutôt bien, autrement la surdité aurait fait un bond dans les statiques de la ville.
◊ Style très décontracté, elle n’est pas de celles qui s’habillent pour un gala dès qu’elles doivent mettre le nez dehors. Elle pourrait, elle sait le faire mais elle a une flemme olympique de subir la torture des talons hauts plus que nécessaire. Puis se démaquiller doit être l’activité la plus casse-pieds sur Terre donc autant la limiter et éviter les oeuvres picturales qui prennent dix heures à être correctement effacées.
◊ Anna est un animal d’extérieur. Elle a bien évidemment ses moments d’ours qui ne veut quitter sa grotte mais en règle général, c’est plutôt dehors qu’elle passe son temps. Lapin de pub, elle a toujours de l’énergie à revendre et connaît tous les bons coins des environs impliquant un minimum de deux heures de marche pour les atteindre. Et peut-être une ou deux parois rocheuses à franchir mais promis, tout le monde peut le faire. Ou pas, mais elle insistera quand même.
◊ Sa vie sentimentale est un champ de ruines. Un petit champ. Mais bien ravagé. Incapable de prendre de bonnes décisions dans ce département, elle semble avoir une attirance irrémédiable pour les connards et les quelques fois où elle s’est décidée à sortir son coeur de son coffre-fort, ils l’ont piétiné sans vergogne. Quand ils ne l’ont pas poignardé à plusieurs reprises avant qu’elle les fasse déguerpir à coups de pied dans le cul. Oui, il ne fait pas bon de se la mettre à dos et ses ruptures sont toujours houleuses.
◊ Voyager, elle n’a jamais vraiment eu l’occasion de le faire. Et malgré tout ce que ses parents s’évertuent à dire, les visites chez grande-tante Angelica à Akaroa ne sont pas semblables à un voyage en France. Influence ou pas, cela reste la Nouvelle-Zélande. Elle compte économiser maintenant qu’elle a enfin un salaire et calcule que dans deux étés, elle devrait avoir de quoi faire une première escapade quelque part.
◊ La jeune dame est peu impressionnable. Mettez-la devant n’importe quel film, série ou livre d’épouvante et elle vous expliquera calmement comment rendre la chose encore plus affreuse. Son imagination est effrayante et beaucoup trop graphique pour certains esprits fragiles et elle aime cette aura de peur qui se lit dans leurs yeux, cela lui fait rire. Un roc pour tout, sauf une chose. Laquelle? Mystère. Mais elle affirme que cela existe donc la devinette n’est pas impossible à résoudre. Personne n’y est parvenu jusqu’à maintenant ceci dit.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ zendaya coleman</pris> anna thompson

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l'histoire de ma vie

Be you. Let the world adjust

Famille très ancienne dans les registres de la bourgade, Thompson est un nom connu pour toute personne intéressée par l’histoire de Island Bay. Ou toute personne ayant mis les pieds dans le seul cinéma du coin. Vous pouvez imaginer quel pourcentage est le plus élevé. Propriétaires de la bâtisse depuis des lustres, il y a toujours eu un Thompson derrière l’administration du grand écran de la ville. Oh ne vous attendez pas à du glamour, gérer une salle de cinéma ne donne le droit qu’à quelques privatisations de l’endroit à des heures étranges et le devoir de connaître un minimum les classiques du septième art si on ne veut pas se faire renier. Il y a même un quota minimum à respecter sur la quantité de références cinématographiques comprise au cours d’une conversation. Oui, une telle chose existe, on remercie l’obsession parental.

Car les Thompson sont des gens passionnés. L’obsession est monnaie courante chez eux et toute passion réveille des réactions quelque peu extrêmes. Souvent artistiques, divers hobbies rythment les vies des membres du clan, comme le cinéma, la photographie, le street art ou même la sculpture sur bois. Anna a toujours dit que les cousins de Queenstown sont les plus ennuyeux de la clique mais passons. Certains préfèrent encore emprunter une route plus globale, comme sa grande-tante Angelica qui consacre son existence à emmerder le monde et que tout le monde déteste. Sauf sa mère qui la trouve très drôle pour une obscure raison. Cela vexe d’ailleurs terriblement l’harpie auto-proclamé de la famille, ego touché douloureusement. Parfois le karma se manifeste d’une drôle de manière n’est-ce pas?

Quotidien coloré donc, où le salon n’est jamais libre de bruit, la cuisine souvent laboratoire d’une quelconque mixture prétendant être comestible, les couloirs encombrés et les murs décorés par des tâches de peinture dépassant allègrement les cadres accrochés. Un foyer résume sa mère, sourire emplit de douceur, éclat un peu brillant reflété dans le regard paternel s’il est dans la pièce. Une histoire se dissimule derrière, Anna le sait, mais personne n’en parle jamais. Tout le monde semble connaître l’histoire de la rencontre de ses parents, ou du moins avoir un vague synopsis. Pas eux. Personne dans la fratrie ne sait comment leurs routes se sont croisées, à part que cela s’est déroulé dans le cinéma familial. Rien de plus. Un silence qui additionné à l’absence d’autre famille que les Thompson, lignée maternelle purement inexistante, et la présence de marques un peu étranges sur le dos de leur mère fait craindre la pire des histoires d’horreur. Majorité largement dépassé pour certains, un peu moins pour d’autres, aujourd’hui les enfants Thompson pourraient sûrement demander des explications. Mais il ne fait pas bon de réveiller des vieux démons paraît-il.

Comme si cela allait arrêter Anna. Anna - Annabelle, rappelle quotidiennement la voix maternelle - c’est la tornade, l’élément sauvage et un poil trop imprévisible de la famille. Evidemment qu’elle va à contre-courant, ignorant allègrement l’accord tacite qui semble régner dans le clan. Sa devise: tant que ce n’est pas explicitement interdit, on ne fait rien de mal. Elle n’est pas idiote bien sûr, elle fait profil bas et garde sa petite enquête pour elle. Pas vu, pas pris, n’est-ce pas? Bon, ce n’est pas demain la veille qu’elle pourra prétendre au titre d’héritière spirituelle de Sherlock Holmes mais elle est décidée à ouvrir la boîte de Pandore. Les conséquences? Si elle réfléchissait à cela, elle n’aurait pas eu autant de soucis au lycée. Mais elle est loin d’avoir trouvé quoi que ce soit donc la paix familiale ne craint rien. Pour l’instant.

Période compliquée le lycée. Elle s’était mise en tête de jouer la rebelle et elle a fini par avoir plus de colles que d’heures de cours. Sans être la bad girl ultime (c’est une fille bien malgré son caractère quelque peu impossible), elle n’était clairement pas l’élément favori du corps professoral. Faire des expériences étranges dans le laboratoire de chimie, se faufiler en salle de gym pour organiser un paint-ball, accrocher des photos peu flatteuses du dernier crétin à se prendre pour le caïd des couloirs, la liste est longue, hétéroclite et impliquant systématiquement un appel agacé à des parents tout aussi exaspérés. Ironique qu’elle soit devenue prof à son tour. La vie à un curieux sens de l’humour.

Un choix de carrière peu compris dans la famille. Ils se doutaient bien que la jeune femme n’allait pas faire dans l’artistique, butée comme elle est à tout faire différemment, mais ils ne s’attendaient pas à un métier aussi…banal? Cette force de la nature semblait destinée à faire des choses exceptionnelles, un métier qui sorte de l’ordinaire. Une vision qui la fait rire parce que, sincèrement, vous avez déjà essayé de gérer une classe remplie d’enfants de six ans? C’est déjà digne d’une médaille de terminer la journée avec cette horde intacte et sans blessure notoire, mais ce n’était pas assez, il fallait rajouter la contrainte de leur enseigner des choses. Anna ne comprend pas comment on ne fait pas un temple à la gloire de la profession mais bien sûr, personne ne la prend au sérieux. Certains se moquent même, suggérant qu’elle trouve autre chose si c’est si dur. Elle ne daigne même pas répondre à ce genre de remarques, se contentant d’un regard qui pourrait congeler l’enfer. Parce qu’elle aime son métier. Ce n’est pas un coup de tête ou une carrière choisie au hasard. Elle aime ses petits démons, elle aime être utile en s’assurant à son échelle qu’il y ait moins d’idiots sur Terre. N’oubliez pas, c’est une Thompson, elle ne va pas consacrer sa vie à quelque chose qui ne la passionne pas.

Elle reste tout de même un minimum impliquée dans l’entreprise familiale, si on peut qualifier le cinéma ainsi. Plus pour aider qu’autre chose, elle n’a pas hérité de l’amour de la pellicule et laisse grand soin à ses autres frères de se disputer pour savoir qui prendra la relève. Disputes aux airs de pièce de théâtre car il n’y a pas de discussion sur qui sera le prochain gérant et tous le savent. Mais ils ont visiblement besoin d’une excuse pour justifier leurs chamailleries, grands gamins qu’ils sont. Anna se contente de ricaner devant leur attitude et elle n’est pas la seule, ses parents souvent secoués de tremblements suspects. Chose qu’ils nient bien sûr mais elle reconnaît le regard un peu brillant de son père. Elle a le même quand elle se retient d’éclater de rire devant les bêtises quotidiennes de ses élèves. Il faudra qu’elle leur dise qu’ils provoquent les mêmes réactions qu’un groupe d’enfants, les regards outrés risquent d’être savoureux.

Anna reste donc un visage familier pour les amoureux du grand écran, souvent chargée de la partie confiserie lors des grands événements que ses parents aiment tant organiser. Promotion de la culture qu’ils disent, alors qu’en réalité ils veulent simplement une excuse pour diffuser des films connus d’eux deux. C’est dans ce cadre que les folies ont repris. Il faut savoir qu’une fois le lycée terminé, Anna s’est un peu calmé question rébellion et ses parents avait l’espoir de la voir s’assagir avec le temps et arrêter ses aventures loufoques. Espoirs balayés en une soirée, lors d’une des séances estivales organisées dans le parc. Une tradition instaurée depuis quelques années et qui a un franc succès auprès des habitants. Le hasard a voulu qu’une bande d’idiots viennent perturber le calme de la séance et qu’Anna soit celle chargée de les dégager fissa avant que les spectateurs décident de planter leurs fourchettes de picnic dans leurs dos. Autant vous dire qu’à la fin de la soirée, elle les avait adoptés et sont depuis des constantes dans la vie de la jeune femme.

Où en est Anna Thompson aujourd’hui? Elle commence à voler par elle-même. Etudes terminées (ce qui a été copieusement célébré, on se doit de fêter sa liberté retrouvée), enseignante à l’école locale, elle gère cette première année dans la vie active plutôt bien. Un salaire, un loyer à son nom, des responsabilités, elle peut dire qu’elle fait désormais partie de la catégorie adulte. Mais dans le fond, malgré ses airs de conquérante, elle reste une gamine de vingt-trois ans qui a encore tout à prouver.