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| | We choose our destiny [Anna & Liam] | |
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Invité Invité
| Sujet: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Mer 15 Nov - 15:16 | |
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Los Angeles, Californie (USA), année 2010
Je suis épuisé. À chaque fois que je vais la voir c’est la même chose. Je ressors de là complètement vidé, démoralisé. Il faut que ça cesse. Je n’en peux plus. Je suis donc heureux de voir se dessiner devant moi les quatre marches me permettant de rejoindre l’entrée de mon bloc appartements. Je vais pouvoir me reposer quelques heures avant de rejoindre Jeffrey pour la soirée. Mon plan est inébranlable dans mon esprit. Jusqu’à ce qu’au moment de passer la porte j’entends des cries. Je me fige. Je me retourne pour constater de l’agitation à environ quarante mètres de l’autre côté de la rue où je me trouve. Une femme crie. Suivi d’un homme qui semble enragé. Je ne vois pas complètement ce qui se passe car ils se trouvent entre deux bâtiments. Sauf que je reconnais les signes d’une bagarre quand j’en entends une. Je m’élance vers l’avant pour rejoindre le couple en quelques secondes. Au moment où j’arrive, l’homme projette la femme avec violence contre le mur derrière elle où elle vient y atterrir pour tomber inconsciente. Aussitôt, j’interviens. Je viens frapper le poignet de la main toujours levée de cet homme, étant prêt à l’attaquer de nouveau. Il y a un bruit de clés résonnant contre le sol que j’ignore. Je le frappe ensuite à la mâchoire, lui faisant mordre sa langue. Il grogne de douleur alors que je frappe une dernière fois à sa tempe gauche. Son corps glisse contre le mur avant de s’écrouler en une lourde masse contre l’asphalte. Je ne lui porte plus aucune attention, je me dirige vers la femme. Avec précaution, je passe une main derrière son crâne pour vérifier s’il y a un saignement. Je suis soulagé de ne pas en trouver. Je constate toutefois la présence de sang sur ses vêtements. J’inspecte ses bras pour remarquer de drôles de coupures sur le dessus de ses avant-bras et de ses mains. Elle a cherché à se défendre. Je tourne la tête. Il y a un porte-clés qui est effectivement tombé des doigts de cet homme. Je soupire. Il a cherché à faire mal à cette femme. Comme ce n’était pas planifié, d’où l’hypothèse de la dispute, il n’avait aucune autre arme sur lui que ses clés. Il faut être sacrément tordu pour penser à en user comme arme. Je me fiche de ce qu’il a pu penser. Je me saisis de la femme, soulevant son cou avec soin au cas où elle aurait eu une commotion. Je la ramène à mon appartement, me battant quelques secondes avec la porte d’entrée pour parvenir à l’ouvrir sans la lâcher. Une fois à mon domicile, je dépose la femme sur le divan et je vais chercher mon sac de sport. J’ai à l’intérieur le nécessaire pour soigner des coupures à la suite de mes matchs ou de mes entraînements intensifs. Je commence par nettoyer le sang qui s’est accumulé sur sa peau. Je désinfecte ensuite les quatre coupures les plus nettes sur ses deux bras. En appuyant gentiment sur chacune, je finis par en contrôler le saignement. J’applique dans les coupures une épaisse couche de crème antibiotique que Sophie m’a donné et qui favorise la cicatrisation. Je procède ensuite avec soin à couvrir chaque blessure d’un pansement autocollant. J’en ai heureusement de plusieurs formats. Alors que j’arrive pour coller le dernier, la femme commence à se réveiller. Je fais mon possible pour terminer avant qu’elle ne s’affole en constatant qu’elle ne me connait pas. Sauf que les coups qu’il lui a donnés en plus de tout le reste doivent commencer à la faire vraiment souffrir. C’est probablement ça qui l’a réveillé, d’ailleurs. Pour ça, j’ai une solution. Mais cela implique des sacs de glace très inconfortables. Je m’arrête lorsqu’elle ouvre les yeux, ayant réussis à poser le pansement comme je le voulais.
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Mer 15 Nov - 20:16 | |
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La lourde porte en bois se referme violemment sur nous. Je suis dévasté. Il ne manquait plus que ça pour que mon malheur soit complet, que ma mère me jette de sa vie pour la seconde fois depuis ma naissance. Je pourrais me démener à plaider ma cause mais, elle a raison. Je suis une salope. Je fais honte à mon patronyme, à mon père où qu’il soit. Je tourne donc les talons, en larmes, pour marcher en direction de je ne sais trop où. Dans mon dos, j’entends le rire de Fabio. La situation l’amuse. Il traite même ma mère de mégère enragée. C’est insupportable. Ça l’est d’autant plus qu’il est autant responsable que moi de ce qui nous est arrivé. S’il ne m’avait pas tourné autour alors que je n’avais plus l’esprit à songer à ce qui était bon ou non de faire, jamais nous n’aurions couchés ensemble. Nous ne devions d’ailleurs jamais couchés ensemble. Nous sommes liés tout les deux au même homme, Sasha. Mio Dio, comment je vais lui dire tout ça ? Comment je vais lui annoncer que je l’ai trompé ? Avec son meilleur ami, qui plus est. Je n’en ai aucune idée. Mes idées se bousculent dans ma tête. Le choc d’être foutu à la porte de chez ma mère passée, je sens très distinctement les prémices d’une colère m’étant tout particulièrement destinés, se former en mon sein. Je serre les poings au fur et à mesure qu’elle prend de l’ampleur. Je respire de façon plus forte, plus désordonnée aussi. Si je croise mon reflet dans le reflet d’une voiture, je sais que je serais tenter de le frapper de toutes mes forces. Stupide Anna. Je te hais pour ta faiblesse. Je te hais pour le déshonneur que tu as provoqué. Je te hais pour tout ce que tu es. « Anna. Allez ne te mets pas dans des états pareils. » M’interpelle Fabio en me rattrapant. « On ne vit pas pour satisfaire nos parents. On vit pour satisfaire nos envies. » « Pauvre con. » Je grommelle entre mes dents, tandis qu’il dépose son bras sur mes épaules. Immédiatement, je me défais de lui brusquement. « Lâche-moi. » Je grogne, répugné par son contact sur mon corps. « Ce n’est pas ce que tu disais cette nuit. » Me lance t’il en retour, narquois. Je laisse un rire mauvais s’échapper, avant de lui rétorquer froidement. « C’est bien dommage. J’aurais aimé t’envoyer chier toi et ta libido de lapin en rut. » Il m’attrape par le bras, m’immobilise pour me faire face. Je tente de m’échapper de sa poigne, sans succès. Il serre la prise, me faisant mal. « Lâche moi, Fabio. » Je lui ordonne avec virulence. « Non. Tu vas me répéter en face que tu viens de me dire. » « Va au diable ! » « Alors comme ça t’aurais aimé m’envoyer chier moi et ma libido de lapin en rut ? » Il éclate de rire, à son tour. Ma remarque l’a vexé, blessé dans sa fierté de macho. Je vois dans son regard le feu de la même colère qui m’habite se propager dans ses prunelles olive. Il devrait me faire peur, présentement. Seulement, ma propre hargne m’en empêche. M’encourage même à l’énerver d’avantage. « T’as bien entendu, connard. » Il m’administre une gifle. Ma tête tourne sur le côté avec la violence de l’impact. Je dépose ma main directement sur la joue maltraitée alors que, choquée, j’ouvre la bouche toute grande. Je sens la douleur se diffusait dans cette dernière alors qu’elle chauffe. Il ne m’en faut pas plus pour lui en rendre une, que j’espère aussi douloureuse. « Sasha va te tuer pour ça, Fabio. » S’il ne le tue pas juste pour avoir eu l’ambition de coucher avec moi. Cette parole accroit sa colère. Je me protège le visage par réflexe avec mon seul bras disponible. Il l’immobilise aussitôt avec la même violence que l’autre. Je crache à son visage avant de lui administrer un coup de genou aux parties. Je profite qu’il soit déstabilisé par la douleur provoquée pour m’enfuir, tandis qu’il hurle mon prénom avec une voix presque démoniaque. En jetant un coup d’œil dans mon dos, je constate qu’il est déjà sur mes talons. Je pousse un crie quand il me rattrape. Il est complètement fou. Il se serre de ces clefs contre moi comme d’une arme. Je protège mon visage de mes avant-bras qui réceptionnent tout les coups qu’il me destine. C’est douloureux. Je lui implore d’arrêter. Son rire démentiel m’effraie au plus haut point. Je tente de fuir à nouveau alors que j’ai du sang un peu partout aux zones agressés. J’appelle à l’aide pour encourager un riverain de sortir de chez lui pour m’aider, mais Fabio me rattrape déjà. « Ta gueule, connasse. » Me crache t’il, en me tournant face à lui, pour ensuite me projeter violemment contre un mur. Immédiatement, c’est le trou noir. Je perds connaissance. […] J’ai mal. Voilà la première penser qui me traverse l’esprit alors que je reprends doucement conscience. Je sens que je suis allongée sur quelque chose de mou. Un canapé, peut-être ? Cette idée suffit à me faire ouvrir les yeux sur un homme que je ne connais pas. Promptement, je me redresse. Mauvaise idée. La douleur à l’arrière de mon crâne devient plus vive. Les autres aussi, d’ailleurs. Je gémis de souffrance en y apportant une main. La rencontre avec le mur, je suppose. « Où suis-je ? » Je demande à l’inconnu alors que je constate non seulement que je n’ai aucune blessure grave à l’arrière du crâne, mais également qu’il a soigné mes diverses coupures aux bras.
* Dialogues en italien@Liam Drake |
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Mer 15 Nov - 21:26 | |
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J’observe la femme alors qu’elle reprend connaissance. Je n’ai pas l’intention de lui cacher la vérité. Ou même de lui épargner les détails. Ce qui vient d’arriver est très grave et j’ai fais preuve d’énormément de retenue pour ne pas appeler la police directement pour qu’on arrête l’agresseur. Il y a une très bonne raison derrière cet acte. Mais d’abord, je réponds à la question qu’elle me pose en se réveillant. Où est-elle en ce moment. « Dans mon appartement. J’habite à quelques mètres de l’endroit où il t’a attaqué. » Je dis avec un ton neutre, le regard la transperçant. « À ton alliance que tu portes au doigt, j’ai assumé que cet homme est ton mari. Voilà pourquoi je l’ai simplement abandonné sur place après l’avoir cloué au plancher. Je veux te laisser porter plainte contre lui toi-même à la police. Je serais un témoin pour appuyer ta version des faits. Il ne battra plus aucune autre femme. » Ma voix est un peu plus dure. Les gens lâchent, qui usent de la violence sur des personnes sans défense, cela me rend particulièrement hargneux. Encore plus lorsqu’il s’agit de la violence fait à un proche, à sa propre femme qu’on a promis de protéger et de chérir lors des vœux du mariage. « Reste couché. » Je lui conseille avant de me lever. Je me dirige vers la cuisine. Cela ne prend que quelques secondes car la pièce en question est a à peine deux mètres du divan. Je prends un verre d’eau dans une main et deux sacs de glace dans l’autre. Je lui tends le verre pour qu’elle boive un peu. Je la surveille, au cas où elle aurait besoin de mon assistance. Puis, dès qu’elle a terminé, je lui retire le verre des mains et le déposer sur la table basse du salon. Je soulève son oreiller et je viens mettre le premier sac de glace avec précaution sous sa tête. Je dépose le second carrément sur son ventre qui a reçu beaucoup de coups et dont j’ai remarqué la formation graduelle d’une contusion. « Dépose tes bras dessus, si ça peut te soulager. » Je lui dis en faisant une démonstration en prenant l’un de ses bras pour le déposer sur le sac qui est sur son ventre. Je me retourne ensuite pour prendre une grande couverture que je dépose sur elle, des pieds à son cou. Je tire une chaise de la table de cuisine et je viens m’assoir à côté d’elle. Je ne dis rien de plus, je me contente de la surveiller. Je me rappelle toutefois d’un détail qui me pousse à rompre le propre silence que j’ai instauré. « Si tu cherches ton sac à main, je l’ai déposé à l’entrée. Je peux te le ramener si tu veux appeler quelqu’un. J’ai aussi un téléphone ici de disponible si jamais tu as besoin. » Je pointe même l’endroit où est paisiblement posé le téléphone en question. Je ne reçois plus vraiment d’appels parce que les gens qui me connaissent m’évitent. Lorsque la mort est proche de quelqu’un, étrangement cela fait fuir naturellement son entourage. La personne qui est condamnée à mort n’est pas moi, évidemment. Mais je porte tout de même son poids un peu plus à chaque fois que je vais lui rendre visite. La mort qui tente de s’emparer d’elle m’alourdit, me vide de ma forces et de ma joie. Je suis simple spectateur dans l’attente de la grande finale. Ce dernier acte, je compte ne pas y assister. D’ailleurs, je ne veux plus retourner la voir. Plus jamais.
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Jeu 16 Nov - 0:43 | |
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L’homme me répond sans faire de détour. Je suis dans son appartement, situé à quelques mètres de l’endroit où Fabio m’a porté l’ultime coup. Je suppose qu’il a entendu mes cries… ou mes appels. Je souffle de soulagement à cette pensée. Je sais que je serais probablement morte s’il n’était pas intervenu alors, rien de pour ça, je lui suis déjà reconnaissante d’avoir eu le courage de faire face à ce cinglé. Il m’informe qu’il n’a pas alerté la police à cause de l’alliance que je porte à l’annulaire gauche. Il présume que mon agresseur se trouve être mon mari et que donc, par conséquent, il est de mon devoir de le faire. Il se propose même pour être mon témoin, de sorte que mes faits soient pris aux sérieux. J’apprécie vraiment cette attention. Je suis même d’accord avec lui. Il faut impérativement que j’ôte toutes possibilités à Fabio de s’en prendre à l’avenir à une autre femme. Ce type est dangereux. Seulement, il y a un hic. Dans quelques heures, Fabio sera dans un avion le ramenant en Europe. Ce qu’il s’est produit n’aura aucune valeur aux yeux de la police italienne. Je soupire donc à cette conclusion, découragée, avant de lui déclarer très sérieusement. « Cet homme n’est pas mon mari. C’est… » Je le fuis du regard, honteuse. « Son meilleur ami. » Je fais évidemment allusion à Sasha, en disant cela. « Et... malheureusement on ne pourra rien contre lui. » Autant être honnête tout de suite. « Dés qu’il se réveillera, Fabio ira à l’aéroport prendre l’avion pour retourner d’où nous sommes venus tout les deux pour assister aux funérailles de mon père, en Italie. » Il n’est pas un citoyen américain. Il ne parle même pas un mot d’anglais, en dehors des plus communs qui sont utile à la politesse. A son conseil, je m’allonge à nouveau tout en grimaçant. Je songe au fait que je ne peux pas rentré dans cet état là chez moi, à Palerme. Si Sasha me voit aussi amochée, il pourrait tué Fabio. Ah moins qu’il n’estime que je mérite ce qui m’arrive. Après tout, je l’ai bien cherché. J’ai couchée avec cet homme, pour trouver une forme de réconfort à toutes ces choses qui me rongent de l’intérieur, avant de le jeter presque comme un malpropre. Sa réaction est totalement justifiée. Oui. Totalement. Mio Dio, pourquoi ai-je fait ça ? Je recommence à pleurer en repensant à la nuit qui vient de se passer. J’imagine la déception de Sasha lorsqu’il le saura. Et s’il prenait l’envie à Fabio de lui avouer la vérité, pour nous ? Non. Fabio n’aura jamais le cran de faire ça. Le fait de s’en prendre à une femme est une preuve de lâcheté. Il sait ce qu’il l’attend s’il a le malheur d’être honnête avec son meilleur ami. Ça me ferait presque rire, cette appellation. Fabio n’a rien d’un meilleur ami. Ni pour Sasha, ni pour moi. Il a toujours pensé qu’à son unique intérêt et je le maudis pour m’avoir poussée à commettre la faute impardonnable. Je me maudis également d’y avoir cédée. Je sors de mes pensées pour m’emparer du verre d’eau que me tend l’inconnu. Je le remercie d’un regard, puis bois quelques gorgées. Lorsque je ne désire plus boire, je lui rends pour qu’il puisse le déposer sur sa table de salon. Avant de reposer ma tête sur l’oreiller, je laisse mon dévoué sauveur glisser en dessous un sac de glace. Le froid qui se propage dans le tissu ravive la douleur. Je grimace autant pour cela que la sensation de froid que provoque l’autre sac de glace sur mon ventre. Au vu du mal que j’éprouve à cette zone, je suppose que Fabio m’a frappé à cet endroit. Vraiment, quel pourriture celui là. Il a de la chance que je ne puisse rien contre lui car, le cas échéant, j’irais porter plainte pour violences. S’emparant de l’un de mes bras, qu’il dépose à même le sac, l’inconnu me conseille d’y mettre également le second. Je suis ce conseil avisé. D’ailleurs, sa manière de s’occuper de moi me laisse croire qu’il travaille dans le domaine médical, comme moi. Infirmier peut-être ? Hum. Pourquoi pas. Il semble avoir le tempérament pour. Enfin, de ce que j’en vois. Il prend grand soin de me couvrir, de me surveiller en prenant place à côté de moi, c’est une preuve d’attention. C’est une qualité, dans le métier. J’ancre mon regard au plafond. Je songe à mon père tout là-haut. Il doit être tellement déçue de moi, de l’incartade que j’ai commise. Il ne m’a pas éduqué de cette manière. Il m’a apprise à être loyale. Je ne saisie toujours pas comment j’ai pu bafouée une telle valeur pour une vulgaire partie de jambes en l’air. Je me dégoûte à un point. L’inconnu reprend la parole pour m’indiquer qu’il a déposé mon sac à main à l’entrée. J’avais totalement oubliée son existence. Il m’informe également qu’il peut me l’amener si je souhaite appeler quelqu’un, ou même me passer son propre téléphone qu’il me montre de l’index. Je rejette cette proposition, poliment. « Non merci. Je n’ai personne à appeler. » Enfin, il y a bien mon mari mais… ce n’est pas le moment. Le seul qui aurait pu me réconforter ce trouve désormais six pieds sous terre, et cela fait tellement de mal de l’admettre, que je laisse quelques larmes coulait sur mes joues. « Je m’appelle Anna. » Dis-je la voix tremblotante de chagrin. Vu que je suis amenée à rester un petit moment chez lui, autant faire connaissance. @Liam Drake |
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Jeu 16 Nov - 1:35 | |
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Elle fuit mon regard d’une drôle de façon. Comme si elle craignait que je la juge. Comment puis-je la juger sans la connaître, c’est absurde. Elle m’apprend que l’homme qui l’a attaqué n’est pas son mari. Ça change tout. J’ai peut-être laissé filer un dangereux malfaiteur qui va s’en prendre à d’autres femmes dans les rues de Los Angeles. Je dois donc impérativement faire son signalement à la police. Lorsqu’elle dit qu’on ne peut rien faire contre lui, je fronce les sourcils. Qu’est-ce qui peut lui faire croire qu’il peut s’échapper si facilement ? Ce Fabio a l’intension de rentrer en Italie. Oui et alors ? « Une personne ayant commis un crime dans un pays ne peut pas passer les douanes si un avis d’arrestation est émis contre lui. Il a beau s’enfuir, si on appelle dès maintenant il n’aura pas le temps de faire les heures d’avion pour atteindre l’Europe et de s’en tirer. Tout crime ne peut rester impuni. Et une agression armée est un crime. Si je n’étais pas intervenu, il aurait pu causer des blessures encore plus graves. » Cet homme ne s’en sortira pas si facilement. Je serais tenté de carrément sortir pour voir s’il est toujours inconscient dans la rue à quelques mètres, mais je ne veux pas le revoir sinon je vais le frapper à nouveau et il pourra m’accuser à son tour. Mon casier doit rester impeccable si je veux voyager dans quelques années. Je ne peux pas me permettre une revanche bien mériter contre ce Fabio. Je me contente de rester avec cette femme à qui j’offre à boire puis à qui j’applique de mes sacs de glace post-entraînement. Le meilleur moyen de combattre l’œdème est le froid. Je tiens donc à lui offrir même si c’est très désagréable sur le coup. Ça va lui faire du bien plus tard, au moment de la guérison. Une fois que s’est installée aux endroits les plus traumatisés, je viens placer une couverture sur elle. Afin de veiller sur la jeune femme, je m’installe à côté avec l’une de mes chaises de table de cuisine. Je lui propose de lui ramener son sac à main si elle veut prendre son téléphone pour appeler quelqu’un ou je lui offre de prendre le mien à défaut. Elle refuse, justifiant cela en m’affirmant qu’elle n’a personne à appeler. Sauf qu’elle a un mari. Peut-être des enfants. Elle a parlé des funérailles de son père hors du pays, donc probablement que le reste de sa famille s’y trouve. L’homme qui l’a agressé est le meilleur ami de son mari. Voilà un bien drôle d’ami. Je ne pose aucune question sur sa vie personnelle. Je ne suis pas là pour ça. Cela la regarde. Je ne vais pas discuter son choix de cacher ce qui vient d’arriver avec ce Fabio, même si je n’approuve pas du tout. Elle recommence à pleurer et je l’observe sans même réagir. Ce n’est pas la première fois que je vois une personne pleurer et que je décide de ne rien faire. J’ai même développé le réflexe de ne plus intervenir lorsque ça arrive. Mon empathie n’a fait que déclencher des crises de colère. Je reste donc impassible devant cette femme qui se dénomme apparemment Anna. Elle souhaite faire connaissance. Je ne juge pas cela nécessaire, mais à défaut de savoir faire plus pour l’aider, je lui réponds. « Liam. » Je dis simplement. Avant qu’elle le fasse, je m’empresse d’ajouter. « Ne me remercie pas. Je n’aime pas qu’on me remercie. » Je reste vague sur le pourquoi. Elle ne comprendrait pas de toute façon. Je fixe l’heure en tournant la tête. « Dans quinze minutes je vais pouvoir retirer la glace à ton abdomen. Je vais laisser celui sous ta tête encore un peu après. Disons un autre quart d’heure. » Je l’informe avant de reprendre ma surveillance de son état. En silence.
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Jeu 16 Nov - 20:17 | |
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Cet homme a raison. Je n’avais pas vu les choses sous cet angle mais, effectivement, si je le signale dés à présent à la police américaine, il sera arrêté à l’aéroport pour être ensuite jugé pour ce qu’il a fait. Qui n’est pas anodin, d’ailleurs. Il m’a tout de même frappé. Seulement, je ne sais pas si j’ai véritablement envie de m’aventurer sur ce terrain là avec Fabio. J’ai peur que si je le mette face aux conséquences de ces actes, j’obtienne bien plus de représailles de lui-même. Ou de Sasha, peut-être. *Soupire* Je n’en sais rien. Je me doute bien que ma déduction est complètement conne, d’un certain point de vue mais... comme une grande majorité de femme se prenant des coups par un abruti de première, je préfère le silence à tout autre chose. Probablement pour que l’affaire se tasse. S’efface. Et que faisons-nous des potentielles autres victimes qui subiront ce genre de comportement au contact de Fabio ? … Quelle lâcheté. Je ne me suis jamais prétendue courageuse. Ajoute donc cela à la liste des choses que tu as à te reprocher, alors. C’est cruel, dis ainsi. Mais totalement vrai. Tu préfères porter tous les torts en lieu et place d’aider les prochaines victimes de ce fumier. Tu me fais honte. La honte est un euphémisme. Le mot n’est plus suffisamment fort pour expliquer ce sentiment de profond dégoût que je porte à ma propre personne. Je suis une femme abjecte, méprisable. Je ne mérite pas plus qu’on me pardonne, ou qu’on me plaigne. Je suis contente d’ailleurs que cet homme ne le fasse pas. Je n’aurais pas appréciée que l’on me pose en rôle de victime car, indubitablement, je n’en suis pas une. Au contraire. Une victime n’est pas consentante. Une victime ne provoque pas. Une victime est juste fragile, face aux éléments. Moi je les sème pour les récolter. Je n’ai jamais exprimé à Fabio, depuis le temps qu’il me tournait autour durant les absences répétées de mon fantomatique époux, que ce qu’il faisait été déplacées. Au contraire. J’ai profitée de sa dévotion à flatter mon égo, à me faire sentir désirable. J’ai provoquée cette infidélité, tout autant qu’il ne la rendu réelle. Je refuse donc d’appeler qui que se soit pour qu’on m’aide, aussi surprenant ça puisse paraître pour cet homme au vu de mon état. Enfin, j’imagine. Il n’est pas très expressif. De plus, l’homme qui aurait pu m’aider en cet instant est mort. Cela m’encourage à pleurer, encore. Je n’arrive pas à accepter que son deuxième arrêt cardiaque ait pu lui être fatale. Une partie de moi tient responsable ma mère de cela, même si l’autre sait que c’est faux. Pourquoi ? Parce que mon absence au moment des faits me laisse à penser qu’elle n’a peut-être pas eu de bons réflexes pour l’aider, comme j’en avais eu lors de sa première attaque. Enfin. Je ne le saurais jamais réellement. D’ailleurs, je n’ai pas envie de penser à ça. Je n’ai pas envie de passer mon temps à pleurer devant cet inconnu, non plus. Je fais donc le pas de me présenter en essuyant mes larmes. Il en fait de même, sans que j’aie à lui formuler la question. Liam. C’est joli. Il me demande rapidement de ne pas le remercier parce qu’il n’aime pas ça. Pas de soucie. Je lui offre un sourire qui exprime mon intention de respecter cette demande. Il sait que je lui suis reconnaissante, c’est tout ce qui compte. Ensuite, il m’informe qu’il va pouvoir retirer la glace de mon abdomen dans quinze minutes, mais qu’il laissera celle sous mon crâne un quart d’heure supplémentaire. Ça me convient. Je ne discute donc pas cette décision. Ça me fait du bien d’être la « patiente », pour une fois. Après un moment de silence, je me décide à lui demander. « Tu vas certainement me trouver curieuse mais, tu travailles dans le domaine médical ? » Je marque une pause. « Je me demande ça parce que l’idée m’a effleuré l’esprit, tout à l’heure. Notamment lorsque j’ai vu que tu avais les mêmes réflexes que moi. » Je précise, au cas où. « Je suis infirmière, si jamais tu te poses la question sur le pourquoi de cette réflexion sortie tout droit de nulle part. » Il peut ne pas se la poser. Je ne m’en vexerais pas. @Liam Drake |
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Jeu 16 Nov - 21:05 | |
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Le silence me fait du bien. Veiller sur quelqu’un n’est pas différent de ce que j’ai pris l’habitude de faire au cours des dernières années avec elle. Depuis que mon père l’a placé surtout. Il ne vient plus la voir. Il n’a plus le temps. Moi, j’en ai du temps, apparemment. Personne d’autre ne veut faire ce boulot ingrat alors on désigne le fils unique pour accomplir ce service rendu à la femme qui l’a mise au monde. Surveiller est désagréable. Long. Répétitif. On compte le temps. On se met à penser. Les seuls moments de silence sont lorsqu’elle parvient à s’endormir dans sa cohue intérieure. C’était des siestes disons. Cinq, voir vingt minutes parfois. Un silence retrouvé. Pour être ensuite gâchée à nouveau dès qu’elle se réveille. Je suis en train de devenir fou. Ma tête veut exploser. Mon corps exprime trop de colère refoulée. Roy me le répète en criant à présent. Il sait que je l’entends, pourtant. La haine ne rend pas un boxeur victorieux. Elle le fait couler au contraire. Je ne peux pas espérer rester pro et conservé ce poste de gardien de prison. Je dois choisir entre les deux. Aujourd’hui. Maintenant. Je lève les yeux vers l’horloge murale. Il reste encore cinq minutes à la glace. Je retourne à ma position initiale, mon dos bien droit contre le dossier de la chaise. Des paroles. Je lève mes prunelles vers Anna qui me parle dans la semi-pénombre de la pièce. Si je travaille dans le domaine médical ? Non. Je pourrais. On me l’a déjà proposé. Mon instructeur dans l’armée voulait que je fasse partie de l’ambulance militaire. Voir que je suive carrément une formation de médecin. Il a remarqué que lorsqu’on me parlait, je n’oubliais jamais rien, même les paroles les plus futiles. Il a dut assumer que j’avais un cerveau de génie, quelque chose du genre. J’ai dis non. J’ai choisis l’infanterie parce que je voulais être de la chair à canon. Je voulais que si il y avait une guerre dans le futur, que je sois le premier sur le terrain à confronter la violence et la mort. Je voulais être brave, pas dévoué. Je ne suis donc pas surpris que cette femme est assumée que j’aie des réflexes de soignant. Non seulement parce que je passe beaucoup de temps avec Sophie, la femme de mon entraîneur et la mère de Jeffrey. Mais aussi parce que j’ai l’habitude de remplacer l’infirmière engagée par mon père pour elle. Depuis que je suis gamin d’ailleurs. Sans trop avoir le choix. Je la regarde donc un moment. J’attends que les cinq minutes passent. Je me lève, je soulève le coin de la couverture et je retire le sac de son ventre avant de le ramener au congélateur. Une fois de retour à ma chaise de veilleur, je lui réponds. « Je ne suis pas infirmier. Je ne travaille pas dans le domaine médical. J’ai les mêmes réflexes par habitude. » J’explique en venant courber mon dos vers l’avant et en joignant mes mains. Elle semble aller mieux. Elle n’a définitivement pas de commotion car il y a une absence de symptômes, car elle a un bon raisonnement et parce qu’elle demeure bien éveillé en face de moi. Comme elle semble vouloir parler, je ne vois pas pourquoi je ferais la sourde oreille. D’accord alors, parlons. « Arrête de te sentir coupable pour ce qui est arrivé. Nous sommes tous responsables de nos actes. Tu as beau lui avoir crié les pires horreurs, la violence physique vient d’une frustration qui dépasse les actes présents. Il aurait frappé un jour ou l’autre, toi ou une autre personne, c’était inévitable. Peu importe ce que tu te reproches, ça ne changera rien aux faits qui ont eu lieu. Le seul moyen d’avancer est de trouver une façon de vivre avec soi-même. Ce type, tu ne le reverras peut-être plus jamais. Les autres personnes que tu penses qui vont te juger pour ce qui est arrivé ne comprendront jamais la souffrance que tu as vécut. Ils ne le peuvent pas. Donc, leur opinion n’est pas valide. Il n’y a que toi qui sache comment tu es, comment tu te sens. Même si tu as mal à en crever, tu dois te relever et faire face. La vie comprend plus de peines que de joies. Et on vit pour découvrir qu’elle sera la prochaine joie qui nous est destinée. » Je la regarde toujours. Je ne l’ai pas quitté un seul instant des yeux.
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Ven 17 Nov - 4:54 | |
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Aucune réponse. Je présume qu’il n’a pas envie de me répondre. Ou que cela ne me regarde pas, peut-être. Il est vrai qu’être mon sauveur ne l’oblige pas à me parler de lui de manière générale. Je n’insiste donc pas. Je ferme les yeux pour essayer de faire le vide intérieur, me détendre. Or, c’est assez difficile dans ma situation. Mon cerveau est constamment en ébullition. Dés que je chasse une pensée, une autre surgit immédiatement. C’est une chaine sans fin. Chaque souvenir, chaque inquiétude, cherche à m’accaparer totalement. Elles sont coriaces. Je suis certaine qu’elles finiront par avoir raison de moi. Pourquoi ? Parce que je ne fais pas partie de ces gens forts qui savent passer outre les soucies. Moi, je les laisse me submerger, me contrôler. Depuis que je suis en âge de réfléchir, d’ailleurs. Je pense que c’est l’une des choses que ma mère a particulièrement tenue à m’enseigner. Enfin, peut-être pas. J’avoue être particulièrement confuse à son sujet. Je ne sais plus dans quelle catégorie je dois la ranger. L’ennemie qui regrette de m’avoir mise au monde ? Ah moins que cela ne soit l’amie dévouée à se faire pardonner ? Je sais. C’est bizarre. On ne considère pas sa génitrice de cette façon. Mais à mes yeux il y a bien longtemps qu’elle a perdu son statut de maman. Depuis mes quinze ans, pour être exacte. En décidant de me renier, suite à la perte de ma garde au moment du divorce, elle a officiellement coupée le cordon ombilical invisible qui unit un enfant à sa mère toute sa vie. Alors certes, ces dernières années, la relation était au beau fixe entre nous mais… je me rends compte aujourd’hui que c’était de la poudre aux yeux. Elle n’a agit en se sens que parce qu’elle voulait récupérer papa. Et lui, encouragé par ma trop grande volonté que de voir du bon en chaque être humain, il a reprit sa place dans vie en Amérique. (Soupire) J’en ai marre. Je veux que tout ceci s’arrête. Je ne veux plus penser, analyser. Ma tête pourrait bien en exploser, à force. Par chance, Liam m’offre une issue de secours en ôtant la poche de glace sur mon abdomen. J’ouvre les yeux pour le suivre du regard jusque dans sa cuisine où il le range dans son congélateur. Bientôt, il va reprendre sa place à côté de moi. C’est incroyable d’être autant impassible. Il pourrait être autant un gardien de prison qu’un soldat américain. […] Attendez. C’est peut-être ça son métier, finalement ? Il me parle de même réflexe, tandis qu’il ne travaille pas dans le domaine médical. Quel métier serait susceptible d’exiger cela ? Je tente d’y réfléchir lorsque le son de sa voix parvient à nouveau à mes oreilles. Immédiatement, je lui porte toute mon attention. Enfin, je le fais aussi essentiellement parce qu’il me parle de moi. Il me dit que je n’ai pas à me sentir coupable puisque nous sommes tous responsable de nos actes. Je suis d’accord sur ce point. Cependant, je sais également que nous sommes héritiers de nos actions, de nos décisions. Si j’avais été une épouse plus sérieuse, mettant rapidement les choses aux clairs, tout ceci ne se serait jamais produit. Alors oui, certes, Fabio aurait pu tout de même finir par s’en prendre à une autre femme ayant mon comportement vis-à-vis de sa personne, c’est un fait indiscutable. Mais ça n’aurait pas été moi. C’est tellement égoïste comme raisonnement. J’en ai conscience, oui. Mais c’est également un raisonnement que j’estime sensé. Ma culpabilité n’est plus à disculper ni même à prouver. Elle est réelle. Quant au passage sur le fait de se relever pour découvrir le lot que joie que me réserve l’avenir, je doute que ce soit pour tout de suite. J’ai d’autres choses à affronter, bien plus importantes que le seul jugement de mes proches. J’ai une vérité à annoncer, déplaisante. J’ai les répercussions qu’elle provoquera à assumer, éprouvante. Je ne suis pas à l’aube de goûter de nouveau au bonheur indicible. « J’ai couché avec cet homme. » Dis-je soudainement, le ton grave. « Il m’a fait des avances et j’ai accepté. » Je laisse échappée un petit rire amer. « Je pourrais plaider que j’ai trompée mon mari parce qu’il me délaisse, parce qu’il n’a pas cherché à m’accompagner à l’enterrement de mon père, mais je ne le ferais pas. Pourquoi ? » Question rhétorique. « Parce que je reconnais que les torts sont plus que partagés dans cette histoire. Je suis bien la trainée que ma mère a pointé du doigt avec mépris, avant de me jeter à la rue de chez elle. » Je marque une pause. « Néanmoins, tu as raison sur une chose, Liam. Je ne suis pas responsable de la nature violente de Fabio. Tôt où tard il aurait frappé quelqu’un. C’est tombé sur moi, bien fait pour ma pomme. Cependant, le cœur du problème n’est pas là. Avec ou sans lui dans ma vie, les conséquences sur mon mariage resteront les mêmes. Mon mari m’en voudra à mort, nous divorcerons, et je vivrais avec ce regret sur la conscience. Que je me relève ou non, d’ailleurs. C’est gravé dans mon esprit, à tout jamais. » Sauf si je perds la mémoire dans des dizaines d’années mais, je ne compte pas sur cette potentielle rédemption tardive. @Liam Drake |
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Ven 17 Nov - 18:29 | |
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Je lui parle trop. Elle à beau posséder son raisonnement intact après ce qu’elle a vécut, son état émotionnel va se mettre dans le chemin. Je peux facilement déjà qualifier son expérience de traumatique. Juste à sa réaction naturelle face à cet homme qui lui a pourtant fait du mal. Les traumatismes existent pour donner une leçon à l’esprit. Pour ne plus jamais que nous en reproduisions l’erreur. Pour engendrer le meilleur mécanisme de défense de l’être humain : la peur. Son corps est sous le choc présentement, effrayé. Il n’est pas étonnant que mes arguments la traverse comme si je ne lui avais jamais parlé. Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à discuter avec elle dans son état actuel. Je me tais donc, demeurant droit et impassible sur ma chaise. Je la fixe avec indifférence, un air beaucoup plus froid sur le visage. Le truc c’est que j’ai ouvert la porte à la discussion et qu’elle a visiblement besoin de passer au travers. À défaut d’avoir mieux, elle veut se confier à moi. Pas parce que ça m’intéresse, mais parce que je suis là. Parce que j’ai démontré un soin envers elle qui la pousse à avoir du respect pour moi. Peut-être même de la confiance. Anna m’accorde une valeur suffisamment grande pour exposer sa version des faits. Elle veut que se sache. Elle cherche peut-être même à me faire comprendre son mal. Sa vision de son mal, du moins. À créer chez moi de l’empathie, de la pitié. Elle a beau être une victime, je ne compte pas la traiter de la sorte. Je sais qu’elle n’est pas responsable des coups qu’elle a reçu. Je pense juste qu’elle n’a pas du tout la bonne attitude pour ne pas se laisser submerger par les évènements. Au contraire, elle laisse la panique, la culpabilité, la sympathie même pour son agresseur la mener. Je ne dis rien. Je ne suis pas là pour la guider par la main vers la bonne voie. Je n’ai pas ce rôle dans sa vie. Elle s’apprête à tomber dans l’erreur et c’est ainsi que doivent se dérouler les choses apparemment. Les actes ne s’effacent pas, mais ils sont catégorisables. On peut leur accorder plus ou moins d’importance. On doit le faire pour voir qui nous sommes et qu’elles sont nos priorités. J’écoute tout de même ce qu’elle a à dire, sans témoigner la moindre émotion. Sa vision des choses est fausse. Elle centre le problème sur elle d’abord, puis sur son mari et ensuite elle retourne à elle. Son incapacité à déterminer un coupable est parce qu’il n’y en a pas. Je serais prêt à parier qu’elle est avec son mari depuis un certain temps, de nombreuses années même. Et que leur vie en duo n’avait rien de palpitante. Que l’amour n’était qu’une habitude et pas un sentiment brûlant. Le responsable de ce qui lui arrive est nul autre que le temps. L’humain est changeant. Il désire des choses pour en souhaiter d’autres des années plus tard. C’est le problème avec les générations actuelles qui ont l’habitude d’avoir tous ce qu’elles veulent instantanément sans effort. Ils appliquent cette réalité à leur couple et change de partenaire à la moindre difficulté car ils savent qu’ils y a autre chose de potentiellement mieux pour eux quelque part à la place de confronter leurs problèmes. Parce que faire cette dernière action demande d’analyser ce qui ne va pas non seulement chez le partenaire mais aussi chez soi. Les gens ont peur de ce qu’ils peuvent trouver en eux-mêmes. Peur d’au fond ne pas être aussi blanc. Et Anna vient simplement de découvrir sa part d’ombre et elle est incapable de l’accepter. Jusqu’où ce déni va la conduire ? Seul l’avenir le dira. Elle me regarde, elle veut mon opinion. Sauf qu’elle n’a aucune idée de comment mon opinion sera mauvaise pour elle actuellement. Ses yeux sont insistants. Je cligne des miens. « Tu as agis exactement comme tu voulais agir. Pour une raison que j’ignore, tu souhaitais mettre fin à ton mariage. À t’en libérer. Il y avait des moyens moins « culpabilisants » mais je pense au contraire que tu as choisis le pire des scénarios volontairement. Tu n’avais juste pas anticipé que Fabio serait aussi susceptible dès que tu le jetterais. » La terrible vérité. Elle va faire mal. Très mal. Je sais qu’elle va la nier. Je me lève, je m’approche d’elle sans aucune crainte de représailles. Je lui retire le sac de glace sous sa tête comme si de rien n’était et je retourne m’assoir près d’elle toujours sans rien exprimer. Je suis capable de prendre ses cries, ses coups, son amertume, ses insultes, sa vengeance. Tout ce qu’elle voudra m’envoyer pour éviter d’accepter ce que j’ai dit. Rien de ce qu’elle pourra me dire ne va me faire changer d’attitude ou d’opinion à son égard. Anna a choisit son destin, tout comme je compte choisir le mien.
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Ven 17 Nov - 19:23 | |
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Liam m’écoute, sans sourciller. Aucune émotion n’est lisible sur son visage que je ne quitte que brièvement du regard. Cela pourrait être perturbant, gênant. Or, je trouve ça favorable à mes confidences spontanées. Certains dirons que ces aveux que je lui fournis, sans aucune invitation de sa part, ne le regarde absolument. Et ils auront raison. Cependant, ce n’est pas dans ce but que je m’exprime. Ce n’est pas pour le mettre dans la confidence, ni même soutirer une quelconque empathie à mon égard. Je me montre honnête sur le propos parce que j’ai besoin, réellement, de mettre une explication sur mes actions passées au sujet de Fabio, au sujet de Sasha. Qu’importe que la bombe que j’ai posée dans ma vie ait entamée son compte à rebours mortel. Qu’importe qu’elle explose demain ou dans une semaine. Je veux comprendre quel rôle, exactement, j’ai tenue dans sa fabrication. Quel résultat, inconscient, j’ai souhaité obtenir en me rendant complice de Fabio. Bien entendu, à aucun moment je n’ai anticipé tout ce qui m’arrive aujourd’hui, tout ce qui m’arrivera demain. Toutefois, je commence à saisir qu’une partie silencieuse de ma personnalité détenait déjà un mot pour qualifier la finalité de mes actes : catastrophe. Liam confirme ce que mon discours dessinait petit à petit dans mon esprit. J’ai volontairement conduit mon couple à cette issue qui se profile à l’horizon. Quant au pourquoi j’ai agis ainsi, toujours inconsciemment, hé bien la réponse sonne comme une évidence à mon esprit. Puisque je n’ai jamais eu le cran de discuter ouvertement avec mon mari sur l’éloignement que nous nous sommes imposés sous de fausses excuses, j’ai opté pour le geste en le trompant avec son meilleur ami. Cela n’en retire rien que je suis un monstre. Que j’ai provoqué la colère de Fabio qui s’est, finalement, sentie manipulé. Je rie quelque peu, amer, tandis que Liam retire la glace de sous mon crâne. Je lève se dernier pour lui faciliter le geste, sans un mot. Quand il reprend place à côté de moi, je prends la décision de lui répondre ceci, calmement. « Tu as raison. Je ne me positionne pas en simple victime parce que, finalement, ton raisonnement est juste. J’ai amenée cette situation, volontairement. » Preuve en est : ma passivité alors que Fabio me faisait assez clairement du rentre-dedans durant les absences à répétitions de Sasha. « J’ai décidée de mettre un terme à cette vie que je mène avec mon époux, en optant pour ce scénario. La culpabilité n’est que le prix à payer, et je le payerais. » Je n’ai aucun soucie là-dessus. Je ne m’accorderais d’ailleurs pas de sitôt un pardon que je ne mérite pas. Sur ces bonnes paroles, je pense qu’il est temps que je parte. Je ne vais pas abuser d’avantage du temps de cet homme qui doit avoir autre chose à faire que me soigner. Je me redresse doucement, prenant soin de ne pas brusquer mon corps encore endoloris des chocs encaissés, en lui déclarant. « Je crois qu’il est temps que je m’en aille. J’ai suffisamment profité de ta gentillesse. » Je n’ai aucune idée d’où je vais aller dans l’immédiat mais, je vais bien trouver. Je dois avoir quelques dollars sur moi. Une chance que mon billet retour ne soit pas daté. Je vais pouvoir attendre que les marques aient disparues en grande partie pour rentrer affronter chez moi mon destin. Je dépose mes pieds au sol. « Je ne te dirais pas ce que tu m’as demandé de ne surtout pas dire. Tu sais ce qu’il en est. » Je fais référence à ma reconnaissance pour son intervention, ses soins. Elle est toujours d’actualité. Elle le sera éternellement, d’ailleurs. Je m’appuie sur mes paumes pour me lever. Le froid à anesthésier la douleur au crâne, au ventre. Cependant, il va falloir que je me fournisse en antidouleurs, au cas où. Je devrais trouver facilement en chemin. Je m’avance vers mon sac, bien décidé à commander un taxi. @Liam Drake |
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Ven 17 Nov - 20:53 | |
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De l’acceptation. Voilà une réponse que l’on n’entend pas souvent en retour de la vérité si douloureuse. Son cas est donc sérieux. Elle accepte sa part de responsabilité mais elle ne saisit toujours pas que si elle a manigancé un tel scénario c’est pour une raison. Le cerveau est assez idiot pour se provoquer lui-même de la souffrance, sauf que le cœur non. Je l’observe donc toujours sans bouger alors qu’elle refuse de se battre et accepte tout comme une fatalité. Puis, elle décide de partir. Pourquoi ? Je la gêne ? Elle cherche à fuir ? Probablement. Toujours une excellente idée de faire ça quand on vient d’être blessé et assommé de façon importante. Je demeure pourtant assis alors qu’elle se lève. « Tu n’as pas besoin de te cacher pour pleurer. Ça ne va pas m’empêcher de dormir. » Elle a beau me remercier en silence, si elle souhaitait vraiment demeurer ici elle ne serait pas en train de chercher à récupérer son sac près de la porte d’entrée. J’interviens donc verbalement une seconde fois. « Je croyais que tu n’avais personne à appeler. Je ne vois pas pourquoi ça aurait changé en trente minutes. » Je cherche à la retenir, c’est certain. Mais pas pour les raisons qu’elle croit. Parce que si je la laisse partir ainsi elle va s’écrouler quelque part, se retrouver à l’hôpital et devoir faire un témoignage bidon à la police pour ne pas risquer de nuire à Fabio ou son mari. On va lui demander une personne à contacter. Comme elle n’a personne, Anna sera obligée de me désigner moi et dans environ six heures je vais recevoir un téléphone de l’hôpital après qu’on m’ait identifié avec mon nom et mon adresse. Je suis le seul Liam du quartier. Alors qu’elle prend appuie sur la porte, je me lève enfin. Je vais la rejoindre. Ma présence physique s’impose à la jeune femme alors que je suis debout à côté d’elle. Ma main est sur la poignée de la porte. Au lieu de lui bloquer l’accès à la sortie, j’ouvre la porte qui glisse lentement afin de s’éloigner de nous et de lui offrir un passage. Je baisse les yeux sur Anna. « Tourne à gauche en sortant. Marche durant quarante mètres. Traverse la rue à droite. C’est à côté du gros container rouge qu’il t’a frappé. » Je l’informe. Si elle veut sortir, elle assume le fait d’être seule. Le fait que Fabio soit en liberté et peut-être toujours endormis là où je l’ai assommé. Qu’il est peut-être sur le point de se réveiller et qu’en l’a voyant il va vouloir la rejoindre. Aller dehors n’est pas synonyme de liberté mais de danger. Si elle est vraiment prête à courir plus de risques, je ne la retiens pas. Sauf que je n’ai jamais exprimé d’une quelconque façon qu’elle ne pouvait pas rester ici le temps d’au moins être capable de marcher droit. Je suis toujours debout à la regarder, sans la toucher. Pourquoi la forcer. On ne retient pas quelqu’un avec la force. Surtout pas une personne qui vient d’expérimenter un traumatisme par la violence. Elle a beau le prendre excessivement bien, elle demeure réactive. Une simple main sur l’épaule peut devenir rapidement une menace. Les gens confus réagissent toujours comme ça. On le les sort pas du noir en les poussant simplement vers la lumière.
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| Sujet: Re: We choose our destiny [Anna & Liam] (#) Ven 17 Nov - 22:20 | |
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Mon désir de partir est interprété comme une volonté d’aller me cacher pour pleurer. Je suis abasourdie par l’idée seule. Tellement que je me fige brièvement, pour marquer mon étonnement, avant de me diriger vers mon sac. « Je n’ai pas besoin de me cacher pour pleurer, Liam. » Je dis très sérieusement en m’en emparant pour sortir mon téléphone portable. Ce geste est aussi pointé du doigt par mon sauveur. Il me renvoi mes propres mots au visage, me soulignant qu’en trente minutes je n’ai toujours personne à appeler. « C’est un fait. » Je réponds, presque agacée. « Toutefois, je n’envisage pas de marcher dans mon état actuel. J’ai besoin d’un taxi. » Je pourrais tout aussi bien lui demander de me déposer devant l’hôtel le plus proche, cela dit. Toutefois, je n’aime pas vraiment dépendre des gens, comme c’est le cas actuellement. Liam m’a aidé, je l’en remercie indirectement puisqu’il a horreur des marques orales de reconnaissance, mais j’estime qu’il n’a pas à faire d’avantage. Que pourrait t’il faire de plus, d’ailleurs ? Me proposer le gîte et le couvert pour le temps qu’il me reste au sol américain ? En quel honneur ferait t’il ça ? Nous deux, nous ne nous connaissons ni d’Eve ni d’Adam. Nos routes sont amenées à se séparer définitivement dans un temps relativement courts. Quelle importance cela peut avoir ce qu’il adviendra de moi dans une heure ou dix heures ? Je suis une grande fille. Je sais encore me débrouiller toute seule. D’ailleurs, j’opte de chercher le numéro d’une compagnie de taxi dés que je serais toute seule. C’est dans ce but que je rejoins la porte où je m’appuie contre le bois de la paume. Sitôt, Liam me rejoins. Néanmoins, ce n’est pas dans l’optique de me bloquer l’accès comme j’aurais pu le croire. Au contraire. Il tourne la poignée pour l’ouvrir. La porte m’offre l’accès au palier. Je l’observe brièvement, tandis que la voix de Liam résonne à nouveau à mes oreilles. Il m’indique une direction à prendre. Je fronce les sourcils en relevant mon regard vers le sien. Pourquoi me signale t’il l’endroit où se trouve encore probablement Fabio ? Je n’ai pas l’intention d’aller à sa rencontre, au contraire. Nous deux, nous ne sommes plus jamais amenés à nous revoir. Je m’en assurerais en protégeant son comportement ignoble, mais justifié, qu’il a eut vis-à-vis de ma personne. Je tairais même son excès de violence à celui qui deviendra son ex-meilleur ami. Ainsi, aucune représailles à craindre. Je soupire, fortement. Je m’apprête à faire un pas en direction du couloir lorsque je m’arrête pour lui faire face. « Tu sais, je crois que je commence à voir clair dans ton comportement. » Je lui déclare, sérieusement. « Tu es en colère, intérieurement. J’en ignore la cause puisque je n’ai pas le même sens de l’observation que toi, et que je suis affreusement nombriliste aujourd’hui mais, ce que je sais c’est que tu l’as transpose sur moi. » Je marque une pause. « Que les choses soient claires, Liam. J’apprécie vraiment ce que tu as fais pour moi, ainsi que ce que tu fais encore en essayant de me dissuader de partir indirectement. Seulement, je ne suis pas toi. Je ne peux pas adopter une réaction que tu aimerais voir en moi, comme je ne peux pas prendre une décision que tu voudrais que je prenne. » Je soupire. « Ecoute, t’as l’air d’être un type bien. Et… je reconnais que je me sens en sécurité avec toi même si je ne te connais pas. Toutefois, je ne suis pas ici pour une séance de psychanalyse. Par contre, je sais être une oreille attentive au besoin alors… » Je fouille dans mon sac à main pour chercher un bout de papier ou, à l’aide d’un stylo, j’inscris mon numéro. « Je suis à Los Angeles encore pour quelques jours. » Je lui glisse le papier dans la main. « Si tu cherches quelqu’un à qui te confier, appelle-moi. Sinon, je te souhaite une excellente continuation. » Je dépose un baiser sur sa joue, puis sort de l’appartement. Immédiatement je m’appuie au mur le plus proche pour chercher sur l’annuaire virtuel le numéro d’une compagnie de taxi.
Fin @Liam Drake |
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