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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 you stress me out, you kill me (caby)

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MessageSujet: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyJeu 28 Sep - 22:42

you stress me out, you kill me
Caby #3

Rien. Obscurité qui parcourt ton système à ce moment précis. Tu n'as envie de rien et surtout pas de ressentir tout ce qui se passe en ce moment dans ton être. Maintenant la pression du mieux que tu peux. Tu t'étais promis de ne pas craquer, de ne pas flancher .. surtout pas devant lui. Tu as maintenu le cap, sortant la tête haute mais … l'âme en vrac. C'est le bordel dans ta tête, dans ton corps. Te refermant sur toi même, ironie quand on sait que tu commençais à voir la lumière au bout du tunnel. Il a suffit de trois mots. Trois petits mots. Juste trois mots que tu attendais depuis le début. Ces mots qu'impatiemment tu attendais, maintenant qu'il sont là. Qu'ils sont réels, tu ne sais pas. Tu ne sais pas comment réagir. La peur, elle est toujours là. Elle t'habite, te hante, te rend visite encore plus qu'avant. Elle n'est pas décidée à te laisser vivre ta vie. Oh que non. Ton corps lui plaît, faisant de toi un simple pantin entre ses mains. Tu te laisses faire depuis son retour. Depuis que tu la sens au fond de tes tripes. T'as pas la force de lutter, alors tu rejettes. Appuyant sur le bouton rejet de ton téléphone lorsque l'on t'appelle. Ou plutôt lorsqu'il t'appelle. Pourtant il n'est pas n'importe qui, mais non. Là tu ne peux pas. Tu sens que tu étouffes, que la connerie est sur le point d'éclore. Tu lui as promis d'être là, de te battre pour vous deux, mais surtout pour lui. Tu en es capable, mais là … Là tu fixes à nouveau cette bouteille. Tu t'étais dit 'juste un' … belle paroles. Foutaises. La bouteille s'est vite descendue, tu n'as pas eu besoin d'aide. Oh que non, pour ça tu es devenu un spéciale. T’abîmer, t'écorcher un peu plus, ça tu sais faire à présent, sans aide. Tu es devenu maître en la matière. Tes yeux se perdant sur cette bouteille, ces inscriptions dont t'en as rien faire. Cet alcool qui se consume en toi. Que tu sens dans chaque partie de ton corps. Tu n'aurais pas dû, mais à quoi bon ? À quoi bon lutter contre ses propres démons ? Toi aussi tu as besoin d'expulser et la seule façon que tu as trouvé : boire. Boire pour oublier, le temps d'un instant. Juste un micro instant où tu ne ressens rien. Ou tu es libre de voguer au grès de ton humeur. Laquelle ? T'en sais rien puisque actuellement tu es incapable de bouger. Cela fait plus deux heures que tu es assis sur ce fichu tabouret, face à cette bouteille. Celle-ci qui se vide un peu plus. Pas un bruit. Juste toi. Toi et ta douleur. Toi et ta souffrance… rien de plus, rien de moins.

Le liquide qui perle sur tes lèvres. Reposant assez durement le verre. Ce dernier se brisant sous le choc.. laissant un impact sur ta main, mais tu ne sens rien. Une fois de plus, ce mot qui revient. Regardant les brisures de verre sur le comptoir, les quelques gouttes de Whisky qui se mélange aux brisures. Ton regard se perds dans cette contemplation et d'un coup tu te lèves. Pris d'un excès de rage, tu envois valser la bouteille qui vient se fracasser contre un de tes murs. Brisant le silence par la même occasion. C'est à ce moment que ton téléphone se remet à sonner. Tu l'ignores toujours autant. T'appuyant sur le marbre du comptoir. Soufflant. Expulsant. Tu perds petit à petit tes moyens, mais tu t'en moques. Tu sens quelque chose sur ta joue, mais ça aussi tu tentes de la maintenir. Ce n'est pas le moment de craquer. Tout se mélange dans ta tête. Ta main qui saigne, sang qui goutte sur ton plancher, mais qu'importe. Gardant cette posture un instant, tentant de faire le vide en toi, mais rien. Ce mot que tu as en horreur. Puis ces mots à lui qui reviennent, martelant ton crâne. T'as envie que tout redevienne à la réalité. Sauf que c'est impossible. Tu as tout foutu en l'air. Toi. Toujours toi le fautif dans l'histoire. T'as pas pu l'appeler par son prénom. Résolu à lui faire comprendre que tu savais … Tu sais sa situation, mais ça n'enlève en rien la douleur que tu ressens… ne pas pouvoir lire dans son regard … comme tu faisais avant. T'en as rien à faire de savoir s'il te pardonne ou pas. Tu veux juste … t'en sais rien. Soufflant de plus belle, t'apprêtant à quitter ton perchoir. Un pas. Puis un second. Tu tangues. Un peu. Beaucoup. Et là …

T'as rien compris à ce qui s'était passé. Ton corps qui a vacillé sur la gauche. Une voix en fond, mais rien. Juste un écho. Perdant peu à peu connaissance avec la réalité. T'enivrant dans un flot de noirceur. Rien n'apparaît. Tes yeux sont fermés. Obscurité qui vient de t'enrober. Tu ne vois rien de ce qui se passe .. pourtant lui il est là. Bel et bien là. Il en avait marre que tu l'ignores et à croire qu'il a compris. Compris que tu allais mal, que tu perdais pieds à nouveau. Ses mains sur ton visage, tu les sens pas… sa voix. Rien. Pourtant il est bien là, il s'occupe de toi. Tente de te ramener à la réalité. Ouvrant un yeux, tu vois flou. L'impression que tu rêves. Un doux rêve que tu te dis… il t'aide à te relever. Ton corps digne d'un pantin. Te mettant au lit. S'occupant de toi. Si tu pouvais voir la façon qu'il a de te regarder, de s'occuper de toi. Un pas en avant, trois pas en arrière .. voilà où vous en êtes. La faute à qui ? À toi bien sûr. Ça non plus t'en as pas conscience. Murmurant son prénom, puis te laissant attraper par Morphée. N'ayant plus la force de lutter. Tu t'abandonnes pour de bon cette fois.

La suite se prépare sans toi. Bien trop échoué sur ton lit, rêvant pour une fois à quelque chose de bien. Lui, toi. Lui qui a fini par partir, laissant dernière lui sa veste ou quelque chose d'autre. Toi t'en sais rien. Tu verras ça bien plus tard. Sauf qu'à ce moment précis, toi t'es à des années lumière de savoir que ta nuit ne fait juste que commencer. Bougeant dans ton lit, tel un bébé tu savoures ce sommeil. L'alcool t'a bien mis la tête à l'envers, ne ressentant pas encore les effets sur ta main. Qui a présent a un beau pansement … Du bruit se fait entendre dans ton appartement, mais pour être honnête tu n'entends rien. À dix milles lieux de bouger, réagir, on pourrait t'attaquer que tu ne ferais rien. T'es bien trop loin dans tes songes pour revenir à la réalité. Des bruits de pas se ramène vers la chambre. Une fois de plus tu es absent. Loin d'imaginer qu'une blonde pénètre dans ton lieu, dans ton sanctuaire. Oh que non, ça tu captes pas. Tout comme le fait qu'elle prend place à côté de toi, comme ci rien n'avait changé … Alors que tout a changé.. surtout entre vous. Ton corps réagit en sentant une présence à côté de toi. Machinalement tu t'avances, murmurant un simple « Reid ... » entre tes lèvres. Assez fort pour faire réagir la personne à côté de toi. Et c'est dans un fracas d'incohérence que tu entends un bruit à côté de toi. Ton crâne qui te fait mal, plus ta main. Tu ne comprends rien, cherchant le bouton de la lumière de ta main. Tu tâtes et tu souffres, mais t'es loin d'imaginé la situation de ta main. Lorsque la lumière fut .. le drame se produit. « ABBY ? » que tu dis à moitié en gueulant en voyant la blonde dans … ton lit.


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MessageSujet: Re: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyMar 3 Oct - 1:07


you stress me out, you kill me

Abby Llewellyn & Cade Braxton #3



A bby aurait dû être de bon poil. Elle venait fêter une victoire, après tout. Encore une. Elle avait déjà un palmarès bien rempli, et pourtant une chose était certaine : elle ne s’en lasserait jamais. Se donner à fond, jusqu’au bout. Regarder les concurrentes défiler, suivre l’évolution du classement jusqu’au moment fatidique. La victoire ! L’explosion de joie, la fierté d’avoir surpassé toutes ses autres. Avec le temps, elle en était même arrivée à apprécier les courbature qui suivaient une compétition particulièrement rude, les inévitables égratignures avec lesquelles elle rentrait chez elle, et la fatigue qui lui tombait dessus dès que l’excitation de la victoire retombait. Elle concourrait à haut niveau depuis des années et pourtant, elle ne s’en était pas lassée, elle qui se lassait pourtant si facilement.

Pourtant, ce soir-là, Abby grognait. La soirée avait pourtant bien commencé. Elle et une bande d’amies étaient sorties fêter sa victoire. Elles avaient dansé, elles avaient chanté à s’en casser la voix et elles avaient bu plus que de raison. Et puis il avait fallu que celui qui devait sans le moindre doute être le mec le plus lourd d’Island Bay la prenne pour cible. Elle l’avait éconduit une première fois, gentiment, sans pour autant se justifier. Elle n’en avait pas besoin. Pourtant, il avait insisté, cherché à savoir pourquoi elle ne voulait pas voir sa tronche, pourquoi elle ne voulait pas danser avec lui. Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Sérieux, qu’est-ce qu’il ne saisissait pas dans le concept d’une soirée entre filles ? C’était à devenir dingue. Plusieurs fois elle l’avait laissé en plan, tentant de reprendre sa soirée là où elle l’avait laissée, et chaque fois il était revenu à la charge, enfonçant Abby un peu plus profondément dans sa mauvaise humeur à chaque nouvelle apparition. Alors Abby grognait, ronchonnait, buvait un verre, puis un autre, et surtout, essayait de se retenir de ne pas lui rentrer dans le lard. Finalement, elle avait prévenu ses amies qu’elle avait besoin d’air et avait filé discrètement dehors, histoire d’échapper à cette espèce de pot de colle ambulant avant qu’il ne lui fasse péter un plomb.

Adossée au mur, Abby essayait donc de calmer ses nerfs. L’alcool n’aidait pas son humeur. Il ne la rendait ni joyeuse, ni déprimée, ni collante ou quoi que ce soit du genre. Non, l’alcool, ça la rendait lunatique. Plus encore que d’ordinaire. Une minute elle aimait tout le monde et vivait dans le monde des bisounours, la suivante elle avait des envies de meurtre et menaçait le premier clampin avait le malheur de l’approcher d’un peu trop près de lui rentrer dedans. Un peu d’air suffirait peut être à la calmer… Si tant est qu’on lui fichait la paix. Apparemment, c’était trop demandé puisque son boulet était de retour s’il avait été lourd en début de soirée, l’alcool ne l’avait pas arrangé. Il lui fit la totale, de la phrase complètement clichée à l’attitude trop collant, jusqu’aux mains baladeuses. C’en fut trop pour Abby, qui lui envoya sans le moindre ménagement sa main en plein visage dans une gifle qui résonna si fort qu’elle attira l’attention des fêtards sortis prendre l’air. S’il n’en avait tenu qu’à elle, elle y sera allée au poing, mais elle allait avoir des problèmes si elle lui pétait le nez… La claque suffirait. Touche-moi encore une fois et c’est ton service trois pièces qui prend. Crois-moi, t’es pas près de t’en resservir ! s’exclama-t-elle avec colère. Plutôt que de le contourner, elle le bouscula aussi brutalement qu’elle le pouvait avant de s’éloigner à grand pas, non pas vers ses amies qui l’attendaient à l’intérieur mais vers la route et les taxi qui attendaient patiemment que des clients éméchés s’approchent. Elle s’introduit dans un véhicule, son téléphone portable à la main, et lui indiqua distraitement son adresse tout en envoyant un message d’excuses à ses amies. Son boulet avait eu raison de sa patience déjà très limitée, la soirée était finie pour elle. Tout ce qu’elle voulait, c’était rentrer chez elle.

Une fois arrivée à destination, elle glissa un billet au chauffeur et descendit du taxi, s’engouffrant machinalement dans le hall, l’ascenseur, puis l’appartement. Elle se débarrassa de ses chaussures avec difficulté, son équilibre rendu précaire par l’alcool, et fit subir le même sort à sa veste et son jean sur le chemin qui la menait jusqu’à la chambre si bien que lorsqu’elle y entra pour se glisser sous la couette, elle ne portait plus que son t-shirt et ses sous vêtements.

Reid... entendit-elle, alors qu’elle s’installait tranquillement sous la couette. Ce ne fut pas d’entendre la voix de Cade qui la perturba et pour cause. Inconsciemment, elle s’était rendue chez elle. Pas dans ce nouvel appart’, avec ce nouveau colocataire, l’endroit où elle recevait son courrier et dont elle payait le loyer, non. L’alcool, la fatigue, les nerfs avaient chassé tout ça de son esprit et sans vraiment s’en rendre compte, elle était rentrée auprès de lui. Auprès de cet abruti qui la rendait dingue autant qu’il lui manquait. Entendre la voix de Cade alors qu’elle se glissait au lit, le sentir se rapprocher, c’était normal. Entendre ce nom, par contre, ça ne l’était pas. Reid ? répéta-t-elle bêtement en se redressant, les sourcils froncés. Non, décidément, elle n’avait toujours pas retenu son prénom. Déjà sobre, elle peinait à s’en souvenir alors là qu’elle avait bu. Ne lui en demandez pas trop. C’est qui celle là ? Elle tâtonna bruyamment dans le noir jusqu’à trouver l’interrupteur de la lampe de chevet. ABBY ? s’exclama Cade dès que la lumière se fut allumée, visiblement surpris, voire choqué de la trouver dans leur lit.

Leur lit… Non. Son lit.

Oh… Oh merde… jura-t-elle, réalisant soudain son erreur, son regard passant de Cade au reste de la pièce. Brusquement, trop sûrement, Abby se releva dans une tentative de s’extirper du lit. La précipitation et l’alcool ne faisant pas mon ménage, elle se prit les pieds dans la couette et se ramassa comme une débutante, s’étalant sur le sol de la chambre, le tout en continuant de jurer généreusement. Quelle idiote. Mais qu’elle idiote !

© POUPI
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MessageSujet: Re: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyMar 3 Oct - 23:29

you stress me out, you kill me
Caby #3

Un visage. Son visage. Tu sens tes lèvres s'étirer, assez pour former un sourire. Du moins tu penses que s'en est un. Sauf que t'es à deux milles lieux de la vérité. Le flou s'infiltre un peu partout, dans ton regard, dans ton esprit. Ne distinguant pas la réalité du rêve. Et s'il n'était pas là ? Et si tu étais en train d'imaginer tout cela … tu le revois s'approcher de toi, plonger son regard dans le sien. Cette sensation qui t'a envahi … puis ses lèvres. Sentant les tiennes bouger, formant un infime sourire. Ce visage qui passe au dessus de toi, ses mots. Mots que tu entends à peine. Bien trop perdu entre ton abysse et la réalité. L'alcool qui s'est infiltré en toi fait un sacré bordel dans ta tête et pas que là. Toi qui remontait la pente, tu t'écroules à nouveau. Gardant la face devant lui, parce que tu t'es promis ça. Tu t'es promis que tu tiendrais le coup pour lui, pour toi, pour vous. Sauf qu'une fois les rideaux baissés … une fois qu'il n'y a plus que toi. Juste toi. Tu craques. Tu t'abîmes, comme ta main quelques minutes plus tôt. Tu t'écorches un peu plus de l'intérieur. Parce que les mots, les regards, les sensations … plus rien n'est là. Tu savais que ça allait être dur, tu encaisses en silence. Puis tu te brises. Parce qu'il n'a pas l'air de comprendre que tu souffres tout autant. Et ça te rassures. T'as pas envie qu'il te voit ainsi. Brisé, anéanti, éteint, t'es vide à l'intérieur Cade. T'as beau en avoir conscience .. tu ne fais rien pour stopper cette descente au enfer. Toi qui remontais la pente .. elle est loin cette ascension quand on te regarde à présent… Plongé dans ton subconscient, ce dernier qui te ramène à lui. Celui dont tu étais proche y a encore quelques jours, semaines. Tu ne sais plus. Celui que tu rejettes à présent, parce que tu ne sais pas. Tu ne peux pas. Tu ne veux pas. T'en sais rien. La confusion qui gagne ton esprit, tu ne veux pas qu'il te voit ainsi. Surtout pas. Pourtant il est là, présent, t'as l'impression qu'il est près de toi.. si près. Une chaleur est pourtant là .. alors tu murmures son prénom .. parce que t'as envie qu'il soit là. T'as besoin qu'il soit là. Tu veux qu'il soit là .. Pourtant ce bruit, cette voix .. ce corps chaud. Rien de familier, du moins pas familier de ces jours-ci …

Clignant des yeux, la silhouette se dessine mieux avec la lumière. Et un truc se brise en toi. Ce n'est pas ce que tu espérais, ce n'est qu'Abby .. prénom que tu dis tout haut. Réel ou pas ? Apparemment oui, vu le son qu'elle émet. Plissant des yeux, ta tête qui va exploser au son de ses mots. Ton corps endolori. Tu ne comprends rien. Absolument rien. Ramenant ta main vers ta tête, ton visage qui se crispe et ce bandage. Bandage que tu regardes. Bandage qui n'était pas là y a quelques heures. Soufflant. Tournant la tête, voyant une paire de jambes qui s'agitent dans le vide et des mots… Abby et ses mots, Abby et sa voix de marchande poisson. Il fut un temps où tu adorais ça, tu en raffolais même de l'entendre gueuler. Là t'as juste envie de … « ptn mais tais-toi … » dire ce que tu penses. T'es mauvais. Très mauvais. Le crâne qui va exploser, le réveil qui est des plus brutal et puis cette confusion. Cherchant ton téléphone sur la table de nuit, rien. Juste une boîte et cette .. Tu n'as pas rêvé, voilà ce que tu te dis. Tu fixes cette disposition, oubliant la gueularde juste derrière toi. Tu n'as pas rêvé, il était là. Que tu continues à te répéter dans ta tête. Et elle continue de se plaindre. « Bon sang mais fermes là .. » Tu n'as jamais été du matin, encore moins quand on te sort d'un sommeil bien faisant … Là tu ne sais pas s'il était bon, mais la sensation l'était. La désillusion du réveil en revanche .. Tu t'en serais passé. Oh que oui. Dire qu'à un moment t'aurais rigolé. Amusé de la voir se plaindre, de rentrer bourré en pleine nuit. Oui parce que tu n'es pas idiot, tu vois bien qu'elle est ivre … un peu comme toi. Tu n'as pas complètement décuvé et là on peut clairement dire que tu as l'alcool mauvais. Très mauvais. Tu tentes de te calmer, mais rien ne se passe. Repassant ton regard sur elle. « J'peux savoir c'que tu fous ici ? » C'était là une bonne question. Aux dernières nouvelles, vous ne viviez plus ensembles. Elle ne vivait plus ici. C'était ton appart, comme ça l'avait toujours été. Ton lit, ton sanctuaire et là … elle n'y a plus sa place. Elle n'est plus invitée en ces lieux et t'aimerais savoir pourquoi elle est là.

Attrapant un médicament, tu le gobes en deux deux. Passant ta main sur ton visage. « Shit » que tu sors en voyant la douleur s'agrandit. T'aimerais savoir ce que tu as encore foutu pour être blessé … Sauf que rien ne te revient. La bouche pâteuse et des courbatures partout. Elle s'agite à tes côtés, à t'en donner le tournis. Tu tournes la tête vers elle … « Enlèves ça … c'est pas à toi ... » Oui tu es mauvais, mais la voir avec son sweat, ça te plaît pas.. Pas du tout même. T'as l'impression d'être dans une caméra caché. Assis au bout du lit, juste vêtu de ton caleçon. Apparemment il a pris soin de toi avant de coucher. Donnant un coup de pied dans tes affaires au sol. Tâche de sang sur ton jean .. tu souffles à nouveau. La nuit va être longue … voilà ce que tu penses à nouveau.


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MessageSujet: Re: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyDim 8 Oct - 22:37


you stress me out, you kill me

Abby Llewellyn & Cade Braxton #3



A bby avait l’habitude de se sentir stupide. La plupart du temps, elle s’en moquait. Royalement, et encore plus quand elle avait quelques verres dans le nez. Elle assumait. Elle buvait, faisait une boulette, en riait, et c’était reparti un tour. Il en fallait plus que ça pour l’empêcher de dormir. Là… Et bien là, n’ayant pas peur des mots, elle se sentait franchement conne. C’aurait été une chose si elle s’était consciemment rendue jusque chez Cade pour se glisser dans son lit à son insu. L’alcool aidant, elle en aurait été capable. C’en était une autre de réaliser sa connerie seulement après l’avoir faite. Car elle n’avait pas prévu de se retrouver là. Tout ce qu’elle voulait, c’était mettre un terme à cette soirée qui avait mal tourné, mettre autant de distance que possible entre elle et son boulet attitré, et rentrer chez elle, se mettre sous la couette et cuver son vin comme une bienheureuse pour se réveiller le lendemain avec une gueule de bois. C’était son seul plan pour les heures à venir. Mais son esprit était confus, embrumé par l’alcool qu’elle avait ingurgité toute la soirée…

Et voilà comment elle se retrouva le nez par terre juste à côté du lit d’un ex qui n’avait, visiblement, aucune envie de la voir. Ou de l’entendre. Non, franchement, pour le coup l’alcool n’avait pas résolu ses problèmes, et il ne les lui avait pas fait oublier. Non, au lieu de ça, il lui en avait rajouté. Et Abby ne se gêna pas pour jurer copieusement, maudissant ce foutu pot de colle qui l’avait mise de mauvaise humeur. Maudissant sa tête de linotte, qui ne semblait pas être en accord avec elle-même sur sa propre adresse. Maudissant Cade, aussi, parce que sa vie serait tellement plus simple s’il n’était pas là pour la rendre totalement dingue. Ce crétin. Un crétin et une idiote, ils formaient un sacré couple. Ex-couple. Parce qu’ils n’étaient plus ensemble, par sa faute, et qu’elle n’avait plus rien à faire là, peu importe combien elle avait envie d’oublier tout ce bordel qu’était devenue leur vie et de retrouver sa place auprès de lui. Tandis qu’elle se relevait avec plus ou moins d’adresse et d’agilité – plutôt moins, pour être honnête – elle l’entendait ronchonner derrière elle alors qu’elle continuait de ronchonner dans ses moustaches. J'peux savoir c'que tu fous ici ? Vu le ton de sa voix, elle-même se posait la question. Qu’est-ce qu’elle foutait ici ? Elle devait être masochiste. Plus encore que ce qu’elle croyait. Bon sang qu’il était loin, ce petit moment d’intimité partagé dans l’obscurité de l’ascenseur. Il y a des siècles, ou en tout cas c’est l’impression qu’elle avait. Abby ne répondit pas à sa question, retournant la chambre à la recherche de ses vêtements. Elle devait se barrer d’ici. Elle n’était pas pudique, mais même l’alcool et la hâte de partir ne suffisaient pas à lui faire oublier que se balader t-shirt et sous vêtements dans la rue, c’était assez mal vu. Si des flics la choppaient le cul à l’air et alcoolisée dans un coin d’Island Bay, elle était bonne pour finir sa nuit au trou et peu importe combien elle avait envie de fuir l’amabilité de Cade, elle n’avait pas pour ambition de dessaouler en cellule.

A défaut de trouver ses vêtements, Abby attrapa le premier sweat qui lui tomba sous la main et commença à l’enfiler. Un sweat et un jogging, voilà tout ce dont elle avait besoin. Elle se passerait même de chaussures, s’il le fallait. Mieux valait être pieds nus que cul nu, non ? Enlèves ça… c'est pas à toi... lança Cade d’un air mauvais. Pendant qu’elle retournait toute la chambre, il avait atterri au pied du lit. Sa voix ramena Abby à la réalité et elle observa le sweat qu’elle s’apprêtait à enfiler. Non, ce n’était pas à elle, ça elle le savait. Mais ce n’était pas non plus à Cade. Trop petit. Son regard passa du sweat à Cade, puis revint sur le vêtement, tandis que le raisonnement se faisait dans sa tête. Sans crier gare, elle le lui balança au visage, aussi fort qu’elle le pouvait – et manqua elle-même de vaciller. Tiens, ton putain de sweat ! Une fois son équilibre retrouvé, elle recommença à fouiller la chambre, mais se ravisa au bout de deux secondes et fit face à Cade. Et arrête de me gueuler dessus ! Je suis pas ton chien ! Bon, certes. Elle venait de le réveiller au beau milieu de la nuit. Elle avait débarqué sans y être invitée. Mais pour le coup, c’était indépendant de sa volonté. Son subconscient lui avait joué des tours, et elle en était aussi peu ravie que lui. Reprenant ses recherches, Abby quitta la chambre,
tout ça pour y revenir un instant plus tard sans même avoir cherché quoi que ce soit. Je sais pas ce que je fous là, ça te va ?! J’ai dû… donner la mauvaise adresse au chauffeur, j’en sais rien. Je voulais juste rentrer chez moi, et j’ai atterri ici !

Pourquoi lui gueulait-elle dessus en lui disant ça ? Aucune idée. Elle était énervée. Contre lui, contre elle-même, contre son boulet, contre le chauffeur de taxi, contre ce maudit sweat et son propriétaire dont le nom lui échappait une fois de plus. Contre ses propres vêtements, sur lesquels elle semblait incapable de mettre la main. Bref, elle était sur les nerfs et elle avait bu, ce qui ne l’aidait pas non plus à rester calme. Elle était partie loin, l’euphorie de la victoire !

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MessageSujet: Re: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyVen 13 Oct - 0:49

you stress me out, you kill me
Caby #3

Fatigué, énervé, brisé… et tellement d'autres adjectifs pour te décrire à l'exception d'heureux. Non tu es tout sauf heureux de retrouver ton 'ex' dans ton lit. Cette blonde qui jadis partageait ce même lit avec toi, qui venait se blottir contre toi en rentrant de soirée. Tel que ce soir, mais tu n'es pas réticent. Non tu es blessant, tu te rends pas compte que tes mots pèsent lourd pour la jeune femme. Tu ne sais rien de sa soirée, tout comme elle ne sait rien de la tienne. Tu es juste extrêmement énervé, parce que tu ne pensais pas à ça. Tu ne t'attendais pas à ça. Tu ne voulais pas ça. Pris par surprise, l'agacement étant au rendez-vous. Ceux sont ces mots qui sortent de ta bouche en premier. Parce qu'elle t'agace à se plaindre, à geindre dans le vent. Oui pour toi c'est le vent, elle brasse de l'air pour rien. Tu voudrais juste qu'elle l'a ferme, ce qu'elle n'est pas prête à faire apparemment. En même temps, c'est prévisible, il s'agit d'Abby. Tu devrais le savoir que plus on lui dit un truc, plus elle continue … mais toi t'en peux juste plus. Toi aussi tu décuves, à ta façon et puis t'as mal de partout. Soupirant de plus belle, tout ceci est à tes yeux un cauchemar. Un pur cauchemar qui n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. Parce que pour couronner le tout, elle s'agite dans tous les sens. Te donnant bien sûr le tournis, t'as envie de la claquer. Là maintenant, mais tu te retiens. Ta douleur te rappelle aussi que ce n'est pas le moment. Douleur que tu aimerais bien comprendre, comprendre comment tu te l'ais fait … Sûrement avant ton trou noir. Pourtant tu as des souvenirs, son visage surtout. T'es en train de te demander si tu ne deviens pas fou… Tu as bien su son visage, sa voix… ou alors tu le voulais juste. Tu ne sais plus rien. T'es complètement perdu, défoncé, déchiré. Tu veux que tout cela s'arrête.. cette nuit est un pur carnage qui n'a pas l'air de vouloir se finir.. reposant tes yeux sur elle. Voyant ce qu'elle porte, ça t'agace encore plus. Le ton monte encore d'un cran, mais pas que de ton côté. Puisqu'elle te renvoie à la figure ce sweat, que tu n'as même pas le temps de réceptionner. Il t'arrive à la figure, un mélange d'odeurs, tu n'arrives plus à savoir exactement ce qu'il dégage. Reposant ce dernier à tes côtés. Si son sweat est là… c'est qu'il était là, ou alors il l'a oublié la dernière fois. Tu ne sais pas et ça, ça t'agace le plus. De ne pas savoir si tu commences à devenir fou ou pas. Trop d'alcool. Seulement ça, t'es à dix pieds de t'en soucier. La solution est sous ton nez, mais t'as pas envie d'arrêter. Passant ta tête dans tes mains. L'entend se plaindre ou plutôt t'engueuler … « non mais j'hallucine c'est l'monde à l'envers ... » que tu dis entre tes dents. Elle quitte la chambre, t'as envie de gueuler bon vent, mais … la revoilà. Tu t'apprêtes à ouvrir la bouche, mais elle rétorque. Je sais pas ce que je fous là, ça te va ?! J’ai dû… donner la mauvaise adresse au chauffeur, j’en sais rien. Je voulais juste rentrer chez moi, et j’ai atterri ici ! Tu te relèves, t'approchant d'elle. Serrant les poings la regardant un instant et passant à côté d'elle. « mauvaise adresse, ptn .. jt'en foutrais d'la mauvaise adresse ... » toujours mauvais, tu n'arrives pas à te calmer. Tes pas te mènent vers la cuisine. Tu marches un instant sur un éclat de verre. « ptn ! » que tu gueules. La douleur tu la ressens, preuve que tu es encore parmi les vivants. Sauf qu'au lieu de t'asseoir pour soigner ça, tu avances. Enfonçant le verre un peu plus profond, à ce stade, tu n'en as plus rien à faire. Farfouillant dans tes placards. Tu peux sentir son regard dans ton dos, tu attrapes une bouteille. Retires le bouchon et retournes là d'où tu viens, soit ta chambre. Entre temps, tu prends le temps de la contempler. « T'as plus ta place ici » impression de déjà vu .. mais tu ne sais pas pourquoi tu es méchant, hargneux comme cela avec elle. Tu t'apprêtes à passer, mais tu ne bouges pas. « J'me demande vraiment c'que j'ai pu ... » tu te stoppes un instant, la contemplant de tout son être. Buvant une gorgée, cette nuit l'alcool te rend plus que mauvais. « c'est toi qui a causé cet état, t'es fière de toi ? Tu viens quoi ? Contempler le déchet que je deviens ? Histoire de te donner bonne conscience le soir ? Mais vas y regardes… » tu recules un peu, la laissant admirer ce que tu es devenu .. « c'est pas toi que j'voulais voir … t'as plus rien à faire ici .. arrêtes » tu te stoppes un instant, son regard dans le tien. Tes mots. Est-ce que tu les penses ? Ou alors t'es juste en train de faire une projection … et si c'était à toi que tu en voulais dans le fond. « toi et moi c'est fini Abby. Tu peux plus rien pour moi et j'serais jamais plus celui que tu as connu. » buvant à nouveau, tu viens passer à côté d'elle. La bousculant légèrement, titubant à ton tour. Tu finis par reprendre ta place sur le lit, buvant de plus belle. Tu ne sais pas ce qui ne tourne pas rond chez toi. Tout ? C'est peut-être ça le problème.
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MessageSujet: Re: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyDim 5 Nov - 21:43


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Abby Llewellyn & Cade Braxton #3



A Pour Abby et Cade, les engueulades, c’était monnaie courante. Au même titre que les insultes, plus stupides et ridicules les unes que les autres. Il ne fallait pas voir là un manque de respect envers qui que ce soit. C’était seulement leur moyen de communication, un peu bizarre, certes mais qui avait plutôt bien fonctionné jusque là. Le ton, ce soir-là, était différent. Plus mauvais. Plus sérieux. Il n’était pas question de déconner, de se chercher pour le plaisir comme deux crétins qu’ils étaient pour se rabibocher quelques heures plus tard. Auparavant, jamais Abby n’avait connu une telle méchanceté de la part de Cade. Il avait son petit caractère, bien sûr, elle le savait et c’était très bien comme ça. Qu’aurait-elle bien pu faire avec le parfait équivalent d’un paillasson, tout juste bon à se faire marcher dessus sans jamais rétorquer ? Imaginez l’ennui. Mais jamais il ne s’était montré méchant. Jamais il ne s’était montré blessant. Et elle aurait préféré que jamais ce jour n’arrive.

Pour une fois, elle n’avait rien fait. Ou en tout cas, rien fait volontairement. C’était bien sa veine, décidément. Il n’y avait qu’elle pour se tromper d’adresse et se retrouver involontairement dans le lit de son ex au beau milieu de la nuit. Que la situation déplaise à Cade, elle pouvait le comprendre. Ou en tout cas cette toute petite zone douée de raison et pas endormie par l’alcool pouvait le comprendre. Mais de là à la traiter comme ça, il allait loin. Il ronchonnait, pestait, ne croyant visiblement pas un mot de ses explications aussi farfelues que véridiques. Trop alcoolisée pour réaliser ce qu’elle était en train de faire, elle s’était trompée d’adresse. C’était digne d’une mauvaise comédie romantique et elle s’en serait honnêtement bien passée. Alors qu’elle cherchait toujours ses vêtements et mettait finalement la main sur son jeans, Cade se rendant à la cuisine pour en revenir avec une bouteille à la main. Elle cru un instant qu’il allait l’ignorer et vu ce qui suivi, elle aurait préféré.

T'as plus ta place ici. J'me demande vraiment c'que j'ai pu... S’apprêtant à renfiler son jean, Abby arrêta son geste pour le dévisager, bouche bée. Outrée. TU te demandes… commença-t-elle, délaissant le vêtement qu’elle était sur le point de passer. Il ne lui laissa pas le temps d’aller plus loin. C'est toi qui a causé cet état, t'es fière de toi ? Tu viens quoi ? Contempler le déchet que je deviens ? Histoire de te donner bonne conscience le soir ? Mais vas y regardes… Bouche bée toujours. Cade fit quelques pas en arrière comme pour lui faire contempler l’ampleur des dégâts. Comme si elle ne l’avait pas vu dépérir sous ses yeux un peu plus chaque jour après l’accident.  Abby referma la bouche, serra les mâchoires, comme pour contenir l’explosion à venir, même si en l’état, elle ignorait de quelle nature serait l’explosion. Colère ? Larmes ? Les deux à la fois ? C'est pas toi que j'voulais voir … t'as plus rien à faire ici .. arrêtes Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Ses mains tremblaient et elle serra les poings. Toi et moi c'est fini Abby. Tu peux plus rien pour moi et j'serais jamais plus celui que tu as connu. Sur ces derniers mots il passa près d’elle, la bousculant légèrement au passage pour rejoindre sa chambre, sa bouteille à la main. Abby resta figée quelques secondes. Minutes. Elle n’en savait rien, vraiment. Il aurait même pu se passer des heures qu’elle aurait bien été incapable de le dire. Les mots de Cade résonnaient dans sa tête, faisant monter la pression petit à petit. Lentement, elle pivota vers la porte de la chambre. De là où elle était elle pouvait le voir, assis au pied du lit. Bouteille à la main.

Lentement, elle avança vers la chambre. Entra dans la pièce. Regarde-toi. T’es pitoyable. Elle ne gueulait plus. Une Abby qui gueulait, c’était normal. C’est quand elle commençait à faire redescendre le niveau sonore qu’il fallait commencer à s’inquiéter. Tu te demandes ce que tu as pu me trouver ? Comment tu as pu me supporter pendant un an et demi ? Qu’est-ce que je devrais dire, hein ? Tu t’es regardé un peu ? Elle désigna d’un geste de la main le désastre qui se trouvait devant elle. Déjà ivre, et pourtant encore perdu au fond de sa bouteille. Tu crois que je sais pas ce que tu traverses ? Que quand mon frère est mort, je me suis pas dit que j’aurais pu le retenir, l’empêcher de repartir en mission. Que si j’avais trouvé les bons mots, il ne serait pas mort ? Sauf que contrairement à toi, j’ai pas eu de deuxième chance. Il est mort. Pas de coma, aucun espoir. Dès l’instant où son putain d’hélicoptère s’est écrasé, c’était fini pour lui. Et contrairement à toi, je suis pas devenue une épave. Une chance que Ryan soit amnésique. Au moins, il ne peut pas avoir honte de ce que tu es devenu, parce qu’il ne se rappelle pas de celui que tu étais avant tout ce merdier. Jamais Abby ne parlait de son frère. Jamais. Même avec Finn, la mort de William restait un sujet sensible qu’elle préférait éviter d’aborder. Pour le coup, elle n’avait même pas prévu d’aborder le sujet mais peut être cherchait-elle a le faire réagir. Et puis, l’alcool avait cette réputation de délier les langues. Elle ne réalisait même pas qu’à mesure qu’elle parlait, des larmes étaient venues baigner ses joues. Encore une chose qu’elle ne faisait jamais : pleurer. Encore moins pour un mec.

En quelques pas, Abby rejoignit Cade au pied du lit et d’un geste vif, lui arracha sa bouteille des mains. Tout le monde a été patient avec toi Cade. Mais je suis pas ton punching ball et je te laisserais pas me parler comme ça. Et arrête de t’apitoyer sur ton sort, t’as pas le monopole des emmerdes. Sans lui laisser le temps de réagir elle fila à la salle de bain et renversa la bouteille dans le lavabo. Ce serait une de moins qu’il pourrait avaler.

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MessageSujet: Re: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyDim 12 Nov - 16:26

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Cette douleur qui s'accroche, qui te martèle. Elle éclate, elle se brise un peu partout dans ton être. Elle a éclaté sur ton plancher. Douleur qui se fait ressentir dans chaque partie de ton être. T'as envie de crier, mais tu n'y arrives pas. C'est bloqué en toi, elle demande à sortir, mais rien. Rien ne se passe, juste de la colère, de la haine. Tes traits sont différents, c'est la première fois que tu la regardes ainsi. Que tu es aussi … haineux envers elle. Première fois que tu déverses ta rage de cette façon. Perdu, égaré, tu ne sais à qui t'en prendre. Triste reflet de ta réalité, car au lieu de t'en prendre à elle, tu sais que tu devrais t'en prendre à toi. Rien qu'à toi. Sauf que tu n'y arrives pas. Elle est là … et tout ce que tu vois c'est ta souffrance et .. lui qui n'est pas là. Tu perds les pédales, rêve, réalité, t'en sais rien. Cette folie que tu refuses, folie que tu ne comprends pas. Tu deviens fou ? Sûrement. Faut croire puisque tu rêves de lui, tu sens même sa présence dans l'appartement, mais il n'est pas là. En revanche, elle est là, bien présente, bien réel. Alors tu déverses tes paroles, comme tu déverses l'alcool dans ton sang. Ne prenant pas conscience des effets que tu causes, des mots que tu balances, pire de son visage qui change. Du regard qu'elle te jette … première fois que vous agissez ainsi l'un envers l'autre… Il faut des première fois à tout, mais là .. vous avez franchi une ligne. Vous ne le savez juste pas encore. Tu ne sais pas à quel point tu es un monstre à ce moment précis, lui dire que tu regrettes de l'avoir connu, d'avoir partagé sa vie … des mots que tu ne penses pas. Bien sûr que tu ne les penses pas, parce que c'est Abby. La première qui a su changer ton cœur. Qui a su le consumer et s'y faire une place. La première et sûrement la dernière qui t'aura rendu accroc … non tu ne penses pas ce que tu dis, mais tu as besoin que ça sorte. Besoin que les gens comprennent que tu ne reviendras pas. Que le Cade qu'ils ont connu est mort, qu'il n'est plus là, pal reflet que tu es. Tu n'as pas envie d'aller le chercher, t'as pas envie qu'il revienne. Tu préfères t'écorcher un peu plus. Parce que tu mérites ce qu'il t'arrive. Tu mérites ta peine. Tu mérites … deux mots qui ne cessent de fracasser ton crâne. Deux mots qui sont marqués au fer rouge dans ton cerveau. Oui tu mérites ce qu'il t'arrive et tellement plus encore … Regarde-toi. T’es pitoyable. L'écoutant à peine … elle a raison, sûrement, t'en sais rien. Tu t'en moques. Tu portes la bouteille à tes lèvres. Tu te demandes ce que tu as pu me trouver ? Comment tu as pu me supporter pendant deux ans et demi ? Qu’est-ce que je devrais dire, hein ? Tu t’es regardé un peu ? Elle n'arrive pas à attirer ton regard. Tu hausses les épaules. Ne remarquant même pas qu'elle n'est pas énervée, qu'elle est .. calme, trop calme. Si tu étais conscient de la situation, tu verrais que tu as été trop loin. Sauf que tu es à dix milles lieu de-là. Trop loin pour voir que tu as fait du mal à une personne que .. t'aimes ? Peut-être t'en sais rien. Après tout, elle a été dans ta vie durant deux ans et demi, les sentiments ne peuvent s'évaporer du jour au lendemain. Tu as juste … changé ? T'en sais rien. Lorsqu'elle est partie, tu as tout enfoui au fond de toi, décidant de ne plus y songer. Parce que c'était plus facile ainsi. Parce que t'avais assez à te préoccuper.Tu crois que je sais pas ce que tu traverses ? Que quand mon frère est mort, je me suis pas dit que j’aurais pu le retenir, l’empêcher de repartir en mission. Que si j’avais trouvé les bons mots, il ne serait pas mort ? Sauf que contrairement à toi, j’ai pas eu de deuxième chance. Il est mort. Pas de coma, aucun espoir. Dès l’instant où son putain d’hélicoptère s’est écrasé, c’était fini pour lui. Et contrairement à toi, je suis pas devenue une épave. Une chance que Ryan soit amnésique. Au moins, il ne peut pas avoir honte de ce que tu es devenu, parce qu’il ne se rappelle pas de celui que tu étais avant tout ce merdier. Elle a dit le mot qui a retenu ton intention .. tu as relevé ton regard vers elle. Un regard froid.. dur. Osant te demander comment elle se permet de parler de lui. Tu serres les poings. Calme ? Un mot que tu as oublié depuis un moment, surtout depuis qu'elle a pénétré dans tes lieux. À peine tu as le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'elle attrape ta bouteille. Ton précieux. Tu regardes le spectacle de loin. T'en as rien à faire de ce qu'elle t'a dit plus haut. Tu te lèves d'un coup et viens la bloquer. «Non mais t'es sérieuse ? » ton regard dans le sien, ton corps près du sien. « D'où tu ... » tu perds tes mots. Passant tes mains sur ton visage. Elle ne gueule pas. « Tu sais rien de moi, tu ne sais rien ... » tu tournes en rond comme un vieux vinyles rouillés. Tu ne comprends rien. Parce que c'est ça au final, toi qui ne comprends pas. Normal qu'elle ne puisse pas comprendre, puisque tu ne te comprends pas toi même … son visage, ses lèvres, ses mots.. puis Abby. Tu ne comprends rien. Absolument rien. Et c'est pour ça qu'à ce moment précis, tu ne comprends pas ton geste. Tes lèvres posés sur les siennes. Ta main sur sa nuque, son corps près du tien. Le calme grâce à ses lèvres. Vieux sentiments qui refont surface … tes yeux qui s'ouvrent .. le silence qui règne … tu recules. « Je .. j'suis … désolé …  tu .. » tu ne comprends pas ce qu'il vient de se passer. « Tu ferais mieux d'partir ... » avant que tu perdes ton sang froid ? Peut-être, mais surtout parce que c'est mieux pour vous deux que vous en restiez là. Que vous arrêtiez de vous torturez de la sorte. Parce que pour la première fois, vous vous êtes confrontés l'un à l'autre. Qu'elle t'a dit des mots, qu'elle avait jamais dit… et toi ? Toi tu n'as pas su écouté.. toi t'es bien trop brisé pour comprendre tout le bordel qu'est ta vie en ce moment. Bordel que tu as causé .. il serait peut être temps que tu te réveilles, penses-tu en te laissant tomber sur le sol .. la porte qui claque en fond …
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MessageSujet: Re: you stress me out, you kill me (caby) (#)   you stress me out, you kill me (caby) EmptyVen 17 Nov - 0:50


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Abby Llewellyn & Cade Braxton #3



A près une tempête particulièrement violente, une tornade, un ouragan, il y a toujours ce moment de calme. Ce silence quasi assourdissant. Le tumulte du vent se calme, l’orage se tait, la pluie cesse de marteler le sol et chacun est alors libre de contempler les dégâts. Le calme après la tempête, comme on dit. Elle en avait assez de se battre avec lui. Contre lui. Pour lui. De se battre seule pour un couple où ils étaient censés être deux. Lassée, épuisée, elle rendait les armes. Alors elle ne criait plus. A quoi bon ? Elle pourrait hurler aussi fort qu’elle le voudrait, il ne l’écouterait pas davantage pour autant. Tout ce temps elle s’était obstinée à voir Reid comme un obstacle sur sa route mais dans le fond, l’obstacle, il était juste devant elle. C’était lui. Cade. Ou en tout cas, cette version de Cade qui n’avait plus grand-chose à voir avec celui qu’elle avait aimé. Qu’elle aimait toujours, même si prononcer ces mots qui risquaient de lui arracher la gorge. Ce Cade noyé dans le fond d’une bouteille, trop enfoui sous sa culpabilité pour voir quoi que ce soit d’autre. Mauvais, égoïste, désagréable. Oui, elle l’aimait cet abruti. Mais elle n’était pas le genre de femme à se laisser marcher dessus indéfiniment.

Elle avait tout essayé et elle en avait assez.

Peu importe combien elle essayait de s’ouvrir à lui, Cade demeurait fermé comme une huitre. Il avait fallu qu’elle lui arrache sa précieuse bouteille pour qu’il réagisse. Mais ce fut seulement pour lui barrer la route. Non mais t'es sérieuse ? Loin de se laisser impressionner, Abby resta plantée là face à lui. Pas un mouvement de recul. Pas un geste vers lui, non plus. Elle restait plantée là, la tête haute malgré les larmes qui étaient venues baigner ses joues. D'où tu... Tu sais rien de moi, tu ne sais rien... Elle ne savait rien ? D’eux deux, ce n’était pas elle qui s’était perdue en chemin.

Elle aurait du partir. Lâcher cette stupide bouteille, le laisser à sa beuverie solitaire, et partir. Mais elle restait plantée là, le défiant silencieusement du regard sans dire un mot. Elle avait déjà abattu ses dernières cartes. Elle avait tout essayé, essuyé échec après échec. Mais sa fierté l’empêchait de battre en retraite. Et quelque part, elle avait peur de quitter l’appartement. Peur du point final que cela pourrait représenter. Aussi eu conventionnel qu’ait pu être leur couple,  elle tenait à lui. A eux, à ce qu’ils avaient pu avoir, et elle n’était pas prête à laisser ça derrière elle. A quoi bon s’attarder cependant ? Ce n’était que retarder l’inévitable. Elle en arrivait à cette réalisation lorsque, contre toute attente, les lèvres de Cade vinrent trouver les siennes. Toutes ses bonnes résolutions s’envolèrent brusquement et son corps réagit de lui-même à ce contact inattendu. Son cœur s’emballa et l’espace d’un instant, elle oublia tout ce merdier qu’était devenu leurs vies. Les cris, les larmes, les vacheries qu’ils avaient pu se balancer.

Trop court. C’était trop court. Cade interrompit ce baiser aussi brusquement qu’il avait commencé. Lorsqu’il recula, les mains de la blondes, qui étaient allées chercher le contact de sa peau, se refermèrent sur le vide. Elle resta là, les yeux baissés. Je... j'suis… désolé…  tu...  Tu ferais mieux d'partir...

Abby n’insista pas et tourna les talons sans un mot. Sans un regard, elle quitta la chambre d’un pas précipité et, après avoir renfilé maladroitement son jean et ses chaussures, quitta l’appartement. Elle courrait presque, n’avait même pas pris le temps de récupérer sa veste avant de claquer la porte derrière elle et de dévaler les escaliers, des larmes silencieuses continuant de couler paresseusement sur ses joues.

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