contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay. si vous voulez rejoindre l'équipe, les portes vous sont grandes ouvertes !
une fratrie de trois enfants attend d'être complétée. alors si vous désirez jouer l'un d'eux, venez voir ce pré-lien !
Sujet: Jellyfish attack (romeo - loterie) (#) Dim 7 Jan - 23:43
jellyfish attack
Bobby Carmichael & Romeo Morningstar
B obby n’était pas peu satisfaite d’avoir enfin quitté son hôtel. Habituée à sa vie de baroudeuse, elle était capable de s’adapter à à peu près toutes les situations mais tout de même, vivre dans un hôtel, ça n’était pas fait pour elle. Pas sur le moyen ou long terme, en tout cas. Alors elle avait pris la décision de louer une maison sur Island Bay. Elle avait fait tranquillement ses recherches et finalement, jeté son dévolu sur une charmante demeure déjà meublée, au sud de la ville. Située à deux pas de la plage, son loyer aurait ralenti plus d’une famille aux revenus modestes mais c’était loin d’être la demeure la plus impressionnante du quartier. Ca lui suffisait. Elle n’avait pas besoin d’investir dans une villa avec treize chambres et dix salles de bain pour elle toute seule, ça aurait été parfaitement ridicule.
Ce qui avait poussé Bobby vers de quartier, c’était sa proximité avec l’océan. Un bout de nature à deux pas du tumulte de la ville. Rien à voir avec la savane avec laquelle elle était si familière, mais cette vaste étendue d’eau avait au moins le mérite de la détendre, de la ressourcer. Qui a besoin de payer se payer un spa avec une vue pareille, honnêtement ? Bien décidée à profiter de son congé pour mettre à profit cette proximité avec le Pacifique, Bobby avait passé son maillot de bain et s’était simplement couverte d’une robe de plage le temps de parcourir les quelques mètres qui la mèneraient à la plage. Une fois sur place, elle avait abandonné sa robe sur la plage, et avait rejoint les vagues qui s’échouaient sur le sable, bien décidée à piquer une tête.
Elle barbotait depuis quelques temps déjà, appréciant le mouvement des courants et le contact de l’eau fraîche en comparaison avec la chaleur de la plage, lorsqu’elle sentis soudain une vive brulure, comme une décharge électrique sur sa jambe. Bobby était loin d’être douillette et pourtant, un cri de douleur lui échappa alors qu’elle s’éloignait de la source de sa brulure. Malgré la douleur vive qui traversait sa jambe, Bobby s’efforça de garder son calme et de rejoindre au plus vite la plage, d’abord à la nage, puis en marchant tant bien que mal. Elle avait à peine atteint le rivage qu’elle se laissa quasi-littéralement tomber les fesses dans le sable, jurant copieusement. Sa mère en serait certainement tombée dans les pommes, ce qui aurait fait des vacances à tout le monde. De toute façon, elle s’en moquait. Sa mère n’était pas là et ce n’était pas comme si elle avait ne serait-ce qu’une fois prêté attention à ses leçons de morale. Sur sa jambe, de longues traces rouges apparaissaient déjà là où les tentacules étaient entrés en contact avec sa peau, zébrant sa jambe de marques carmin. Et ça faisait un mal de chien !
Sujet: Re: Jellyfish attack (romeo - loterie) (#) Jeu 11 Jan - 20:21
Jellyfish attack
Romeo découvrait les bienfaits de ce pays. Même si le jeune garçon affectionnait tout particulièrement les froids russes et la neige. Il savait appréciait tout autant la chaleur d’un pays plus tempéré. C’est bien la première fois en trois mois qu’il n’envisageait aucun départ, il n’avait cesse de découvrir cette ville, elle lui réservait des surprises incroyables. Son attachement à Axl d’autant plus, généralement il rencontrait les gens, il sympathisait, leur compagnie était agréable mais il passait à autre chose. Avec certaines il avait su garder leur adresse et leur relation était devenue épistolaire. Un morceau de papier et un timbre, pas besoin de ces maudits téléphones portatifs qui raisonnent et qui fonctionnent avec de l’électricité. Il était incapable de rester les yeux fixés sur un écran. Cet après midi, il avait très envie de se lancer dans l’aventure de la plage. Il avait soustrait une serviette éponge à ce brave Axl, l’avait mit dans son sac à dos et se dirigeait vers la plage la plus proche, avec un peu de chance il arriverait à colorer quelque peu cette peau aux teintes de porcelaines. D’un pas tranquille il suivit le chemin. Le ciel était aussi clair que l’eau qui mouvait paresseusement. Il n’y avait quasiment personne. Se mettant alors en short de bain et en t-shirt, Romeo étala sa serviette sur le sable pour commencer à lire une BD, il irait dans l’eau plus tard. Il était heureux de s’être trouver un travail.
Il allait bientôt débuter sa sieste matinale, son esprit sombrait lorsqu’un cri l’arracha totalement de son esprit endormis. Il chercha l’origine du mal, il se redressa, il n’y avait que quelques surfeurs un peu plus loin. Le vagabond entendit des gros mots venir de la bouche de cette si jolie femme, il haussa les épaules, elle devait vraiment être en colère. D’un pas assuré, il s’approcha de la source de ces sonnets impurs et quelque peu chaotique. Une fois à hauteur raisonnable, large sourire sur les lèvres, il s’adressa à cette grande femme blonde. On aurait pu la confondre avec une sirène, il faudrait qu’elle fasse attention. « Faut pas dire des mots comme ça ! C’est pas très bien ! » En toute naïveté il faisait ce petit sermon ne faisant que renforcer sa candeur naturelle. Sans oublier ce petit accent russe qui adoucissait sa prononciation. Elle semblait se tenir la jambe, il se mit à genoux, fixant du regard cette grande marque rouge sur sa jambe. On pouvait y voir quelques filaments de tentacule de méduse. Son nez remua, réaction immédiate lorsqu’il réfléchissait. « Tu sais, elle ne voulait pas te faire mal, c’est une réaction normale pour elle ! …. » Romeo plongea les mains dans le sable chaud et humide proche des vagues pour l’étaler sur la jambe de cette femme sans même lui demander son avis. En clair dans le monde Roméo, ne tenir rancune envers personne, sentiment inutile et ne servait qu’à desservir la paix intérieure.
« En fait, le sable chaud détruit le venin thermolabile des méduses » Il avait dit ce terme un peu savamment. Lorsqu’il avait été se faire recoudre la main, il avait lu un article dans un magasin sur comment agir lors des piqures de méduse. Une fois la zone embrasée recouverte, il ne fit plus rien. « T’as pas une carte bleue ? » Non, il n’avait aucune intention de lui facturer son intervention. « C’est juste pour gratter le sable, ça permet de retirer les fragments de tentacules ! » Ca aussi il l’avait lu dans son manuel, comme quoi les magasines santé dans les salles d’attente pouvaient se révéler pratique dans les salles d’attente. Il planta son grand regard sombre sur ses iris attendant une réponse de sa part. D'ailleurs il trouvait le terme "tentacule" très amusant.
B obby n’était pas connue pour être douillette. Avec VSF, elle n’était pas une habituée des hôtels de luxe, et depuis son engagement auprès de cette association, elle avait sûrement passé plus de temps sous une tente, à vivre à la dure, que dans un véritable lit. Ca lui était égal, vraiment. Mais elle était humaine, malgré tout, et une piqure de méduse, ça n’a jamais fait de bien à personne. Alors elle avait juré, copieusement. Ca aidait à gérer la douleur, paraît-il. Comme on dit, ça soulage. En attendant, elle avait beau jurer comme elle voulait, la douleur, elle était toujours là. Mais pas de panique. Retrouver la terre ferme, c’était fait. Maintenant, elle devait réfléchir. Que fait-on en cas de piqure de méduse, déjà ? Réfléchir rapidement et sous la pression, elle savait faire, mais c’était plus facile lorsque ce n’était pas elle, qui était blessée. Et puis les piqures de méduse, ça n’était pas le genre d’affections dont souffraient généralement ses patients à quatre pattes, peu importe la latitude sous laquelle elle se trouvait.
Première étape, elle devait se débarrasser des tentacules qui étaient sans doute collées à sa peau, afin qu’elles ne poursuivent pas leurs dégâts. Mais elle ne devait, bien évidemment, pas y mettre les mains, ça serait stupide et Bobby était beaucoup de choses, mais elle n’était pas stupide. Elle était en train d’y songer lorsqu’un jeune homme débarqua, comme sorti de nulle part. Une vingtaine d’années, peut être un peu plus. A en croire sa remarque un peu naïve sur les jurons prononcés un peu plus tôt, c’est ce qui devait avoir attiré son attention. Il faut dire qu’elle n’avait pas été très discrète, non plus. Elle n’avait pas cherché à l’être, à quoi bon sur une plage quasi déserte ? Bobby s’abstint de tous commentaires sur cette leçon de morale, ainsi que sur celle qui suivit. Certes, la méduse n’avait pas voulu lui faire mal. Une méduse, ça ne veut pas grand-chose dans le fond. Ca existe. Au-delà de ça, ça ne faisait pas grand-chose et si Bobby s’y connaissait plutôt bien dans une grande variété d’animaux, ces bestioles aquatiques étaient loin d’entrer dans son domaine d’expertise. Elle les trouvait, pour être honnête, inintéressantes au possible.
Sans lui demander son avis, le jeune homme attrapa une poignée de sable chaud et l’étala sur les grandes marques rouges qui zébraient sa jambe, tout en lui expliquait qu’il avait lu ça dans une revue, usant de mots qui n’avaient généralement pas leur place dans le vocabulaire d’un jeune lambda. Si le premier réflexe de Bobby aurait été d’établir une certaine distance en lui demandant plus ou moins aimablement de lui ficher la paix, ce petit détail l’intrigua assez pour qu’elle s’en abstienne. Thermolabile, hein ? releva-t-elle, arquant un sourcil. La plupart des jeunes de ton âge n’ont sûrement pas la moindre idée de ce qu’il veut dire, celui-là. Pas vraiment du langage courant, il faut dire. T’as pas une carte bleue ? C’est juste pour gratter le sable, ça permet de retirer les fragments de tentacules ! lui demanda-t-il, sans se départir de cette candeur dont il faisait preuve depuis qu’il était sorti de nulle part. Une carte bleue ? Sous la main ? Pas vraiment non. Pas de poche à son bikini, et puis à quoi aurait bien pu lui servir sa carte de crédit sur la plage ? A part à se débarrasser de tentacules de méduse, ce qu’elle n’avait pas vraiment prévu au programme de sa baignade. On va improviser, décida-t-elle. C’était ce qu’elle faisait de mieux. Elle devait seulement mettre de côté la douleur lancinante de sa jambe deux minutes, et réfléchir. Se retenant de frotter par reflexe sa jambe douloureuse afin d’éviter de faire subir le même sort à ses mains, elle parcouru la plage de ses yeux bleus, cherchant une idée, rassemblant ses pensées, essayant de se rappeler de ce qu’il fallait faire ou au contraire, éviter dans ce genre de cas. En priorité, retirer les tentacules, mais ne pas y aller trop brutalement afin de ne pas libérer davantage de venin. Pas d’eau douce, surtout pas, ça ne ferait qu’empirer les choses en libérant davantage de venin. De l’eau de mer, de la chaleur, une carte de crédit. Ok, je sais. Le glacier là-bas, ils font des cartes de fidélité, gratuites, elles ont le même format que des cartes de crédit. Si tu pouvais aller leur en demander une… Je t’accompagnerais bien, mais on est pas prêts d’arriver… Dans l’idéal, elle se serait même débrouillée toute seule, parce que c’est comme ça qu’elle avait l’habitude de fonctionner, mais en l’état ce n’était pas une bonne idée. C’était un coup à finir le nez dans le sable plus vite que prévu, et elle préférait honnêtement éviter. Pas trop de mésaventures d’un seul coup.
Sujet: Re: Jellyfish attack (romeo - loterie) (#) Ven 19 Jan - 21:49
Jellyfish attack
A la fois le plus incroyable et intéressant dans cette histoire, c’est qu’à aucun moment Romeo n’avait souhaité être moralisateur avec la jeune femme. Loin lui l’idée d’être un philosophe en quête d’une vertu quelconque. N’était-il pas distrayant de dire de la vulgarité uniquement pour le plaisir d’en dire. Or Romeo appréciait moyennement ce vocabulaire, étant beaucoup trop spontané de nature, il n’avait pu retenir son indignation tout en gardant ce sourire juvénile sur les lèvres. Voyant la trace rouge sur la jambe de la jeune femme, il se doutait tout de suite de l’attaque qu’elle avait subit. La frontière dans le règne animal était grande, gardant son propre fonctionnement. Cette méduse ne c’était certainement pas douté que c’était une jambe, elle n’avait vu qu’une proie ou un ennemi. « Oui c’est une substance qui perds ses propriétés dans une température élevée, en soit là on parle du venin de la méduse, en la recouvrant de sable chaud, on tue le venin ! J’ai été voir dans le dictionnaire, c’est amusant comme terme Thermolabile non ? » Aux yeux de Romeo tout ce qui était amusant, peu ordinaire, beau ou moche, biscornu, petit ou grand, des termes étranges trouvaient tout de suite un intérêt à son regard. Ainsi il n’avait pas pu s’empêcher d’aller voir tout de suite la définition de ce mot hors du commun. « Ah bon ? Tant pis pour eux alors ! » Si les jeunes de son âge ne connaissaient pas ce terme, ça lui faisait une belle jambe, tant que lui savait ce que ça voulait dire. Après avoir fait son cataplasme exotique aux grains de sable, il la question si elle possédait ou non une carte bleue ?
Le jeune homme se mit à réfléchir aussi, lui n’avait jamais eut de cartes, à part des cartes de fidélité qu’il avait perdu. Romeo pivota la tête la dirigeant vers le glacier qu’elle indiquait. Une glace ça lui parlait grandement. Sans même hésiter il s’élança vers le stand de fortune sur la plage. Et c’est donc cinq minutes plus tard, qu’il revint armé non seulement d’une carte de fidélité, déjà crédité avec une glace dans la main, double mangue passion et chantilly qu’il dégustait. La jeune femme aurait le droit de lui en vouloir, aucun client ne faisait la queue et qui plus est ça ne prenait pas beaucoup de temps de faire une glace mangue passion avec supplément chantilly double ration. « C’est bon j’ai ce qu’il faut. T’imagines, il n’avait pas de morceau de saucisson pour aller avec la glace ? » Toute cette aventure lui avait donné faim.
En se postant prêt de la jeune femme, il se mit avec une infinie douceur à retirer le sable sur la jambe de cette inconnue. Un bout de langue sortait et dans une concentration prononcée, il faisait très attention. « Je te préviens je ne suis pas médecin, je connais juste les gestes des premiers secours ! » Ca aurait été amusant de faire médecin, l’humain était fascinant. Comment on en est venu à cette combinaison de chaire et d’os avec un esprit, des sentiments, une multitude de nuances. Romeo adorait les gens, les méchants comme les gentils, chaque caractère étant unique et façonnant ce monde qui le berçait. Tout en continuant son opération sauvetage de jambe de la jeune fille blonde aux yeux bleus il décida de se présenter. Il aurait pu le faire en Russe mais elle n’aurait pas compris un traitre mot de ses paroles. « Je me nomme Romeo ! Et toi c’est comment ? » Il avait presque terminé sa tâche, il lui conseillerait bien de se présenter à une pharmacie ou à un médecin. Bien qu’elle saurait tout de suite si une quelconque trace de venin était restée.
Romeo avait déjà vu dans un aquarium des méduses fluorescentes, le spectacle était tellement beau. Il trouvait cette créature très majestueuses, sa façon de se déplacer dans l’eau, certes c’est urticaire, mais depuis quand le beau doit être inoffensif. « Ca va je te fais pas mal ? » Au passage il se reprit une bouchée de sa glace, étant tout à fait capable de se concentrer sur deux actions à la fois.
LULEABY
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Jellyfish attack (romeo - loterie) (#) Jeu 25 Jan - 0:55
jellyfish attack
Bobby Carmichael & Romeo Morningstar
P our être honnête, les soins aux piqures de méduse n’étaient pas la première chose qu’on enseignait à l’école vétérinaire. Mais Bobby était une femme intelligente. Elle aimait apprendre, s’enrichir toujours un peu plus. Et puis vu son boulot, qui les amenait elle et son équipe à crapahuter au milieu de nulle part, elle avait toujours utile de se former aux premiers secours. Régulièrement, elle faisait même des remises à niveau, juste au cas-où. Alors bien entendu, elle savait ce qu’il fallait faire pour traiter ce genre de blessure. Seulement, c’était toujours plus facile de réfléchir lorsqu’on était le soignant et non le patient. Pas qu’elle panique. La panique, ce n’était pas son genre. Une chance, d’ailleurs, parce qu’en milieu aquatique, elle aurait pu être bien plus dangereuse que la piqure en elle-même. Mais la douleur et le venin qui se répandait dans ses veines n’aidaient pas à garder l’esprit très clair.
Par chance, elle n’était pas seule. Aussi débrouillarde et attachée à son indépendance soit-elle, elle n’était pas certaine qu’elle aurait été en mesure de se traîner jusqu’à chez elle si ça n’avait pas été le cas. Elle était venue sans rien. Pas même un téléphone sous la main. Au final le jeune homme, aussi naïf qu’il puisse paraître, tombait à pic. Lorsqu’elle lui proposa d’aller demander une carte de fidélité au glacier à quelques dizaines de mètres de là, il n’hésite pas un instant à s’élancer vers la boutique. Pendant ce temps-là eh bien… Bobby attendit. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire d’autre ? Plus le temps passait et plus la douleur se renforçait, malgré le sable chaud. Pas assez chaud pour neutraliser le venin, même s’il avait soulagé un peu. C’était normal. La douleur augmenterait avant de diminuer. Pas de raison de paniquer. Retirer les tentacules serait déjà un bon début. Au moins, elle ne risquerait plus de laisser entrer encore un peu plus de venin dans son organisme.
Il lui fallu attendre cinq bonne minutes avant que le jeune homme ne revienne, la carte de fidélité dans la main et… Une glace dans l’autre. Heureusement qu’elle n’était pas allergique à ce genre de piqures parce qu’avec un sauveur pareil, elle n’aurait pas été sortie de l’auberge. Cependant elle n’en dit rien. Faire des reproches à la seule personne disposée à l’aider serait assez ingrat. Aussi peu à l’aise dans les relations humaines soit-elle, elle le savait parfaitement. C’est bon j’ai ce qu’il faut. T’imagines, il n’avait pas de morceau de saucisson pour aller avec la glace ? Bobby arqua un sourcil. Du saucisson avec de la glace ? Cette association ne lui semblait pas des plus appétissantes. T’es un drôle de gamin, on te l’a déjà dit ? demanda-t-elle. Il n’y avait rien de méchant dans le ton de sa voix. C’était un simple constat.
Etrange ou pas, en tout cas, il ne tarda pas à se mettre au travail et à chasser le sable à l’aide de la carte de crédit. Bobby pouvait voir dans ses gestes qu’il tentait d’être aussi doux que possible. Elle remarqua aussi que dans sa concentration, il tirait la langue. Détail insignifiant mais mieux valait se concentrer sur ça que sur la vive douleur qui traversait sa jambe. Je te préviens je ne suis pas médecin, je connais juste les gestes des premiers secours ! l’averti-t-il tout en continuant minutieusement ses soins. Techniquement, je suis médecin. Mes patients sont juste légèrement plus poilus que je ne le suis. Et vu comme elle était douée dans ses relations avec les autres humains, elle avait bien fait de choisir de devenir vétérinaire et non médecin. L’aspect médecine était là, mais ses patients étaient bien moins casse-pieds. Et puis avec VSF, elle n’avait généralement pas à se préoccuper de quelconques propriétaires. Elle avait trouvé le job idéal. Je me nomme Romeo ! Et toi c’est comment ? se présenta-t-il tout en continuant de la débarrasser du sable et, par la même occasion, des tentacules encore accrochées à sa peau. Bobby, répondit-elle. Elle aurait pu craindre qu’il ne perde sa concentration à discuter ainsi mais si avoir côtoyé Max aussi longtemps lui avait appris une chose, c’est qu’on pouvait avoir l’air totalement à côté de ses pompes et faire preuve d’une efficacité redoutable. Et puis au moins, ça lui donnait une distraction. T’es pas du coin, je me trompe ? T’as un accent… Russe, je dirais. Ou Europe de l’Est, quelque part par là. C’était là encore un des avantages de son boulot. Elle avait été amenée à côtoyer des gens de tous horizons, des passionnés de nombreux pays ayant décidé de dévouer un peu de leur temps pour l’association dans laquelle elle travaillait depuis de longues années. Des accents, elle en avait donc entendu bons nombres et elle était devenue assez douée dans l’art de les reconnaître. Elle-même en s’était d’ailleurs jamais débarrassée de son accent sud-africain, au grand dam de ses parents qui auraient toujours voulu la voir rentrer dans le moule de la parfaite petite famille américaine. Mais jamais elle ne s’était sentie américaine, peu importe les origines de son père.
Ca va je te fais pas mal ? demanda-t-il tout en continuant de manger sa glace. Bobby hocha la tête en signe de dénégation. Ca va. Pas que ça fasse du bien, mais j’en ai vu d’autres. Et ce n’était pas une façon de parler. Certes, elle avait grandit dans une famille riche, dans une grande maison tout confort avec des employés pour satisfaire leurs moindres besoins. Mais cette vie tout confort, elle l’avait fuie il y a bien longtemps, préférant de loin sa vie d’aventurière. Alors oui, ça faisait mal. Mais comme toujours, elle serrerait les dents et ferait avec. Depuis le temps qu’elle la pratiquait, elle maîtrisait cette technique à la perfection.
Sujet: Re: Jellyfish attack (romeo - loterie) (#) Dim 28 Jan - 16:27
Jellyfish attack
Romeo appréciait aussi le goût d’indépendance, il avait cette fierté et l’orgueil de se débrouiller par lui-même. Or dans certaines situations il fallait avoir saisir les mains tendues. De plus, il avait cette facilité sociale d’aller vers le monde. Même si tous ne saisissait pas forcément le comportement d’un Romeo, une créature un peu sauvage, vivant dans l’esprit d’un monde telle qu’il le visualisait. Un monde auquel il laissait une chance, pas comme tout le monde. Le jeune homme c’était hâté vers le marchand de glace pour se saisir d’une carte de fidélité, en profitant de se prendre une glace au passage. La notion d’urgence étant toujours présente, mais travailler le ventre vide il en était hors de question. Il s’exclama sur le parfum de sa glace, étant choqué, aucun marchand de glace n’avait jamais ni saucissons, ni lardons fumés. Aux yeux du jeune homme, les goûts s’allient à merveille. Il haussa un sourcil et eut un large sourire. « Assez souvent ! Et j’apprécie énormément ce compliment ! » Encore une personne l’admets, ça lui réchauffa le cœur. Méticuleux sur sa tâche, il se mit à chasser le sable en le raclant sur l’épiderme de sa patiente de fortune. Jamais il ne se serait vu médecin, non que ce soit trop compliqué, les blouses sont beaucoup trop blanches à son goût et les hôpitaux manquent cruellement de couleur.
Les grains tombaient en fine cascade, toujours avec la pointe de la langue ressortie. Elle lui parla de patient et de poils, il se mit à réfléchir. Les médecins spécialisés pour des gens qui n’ont que de la barbe ? Non, ça n’existe pas. A moins que les barbus aient une constitution différente des autres personnes par leur pilosité prononcée. Le cerveau de Romeo carburait, à moins qu’il ait mal compris ses mots. Ca serait discriminatoire que les hommes qui aient des poils ou même des femmes aient leur propre médecin. C’est à ce moment qu’il comprit. « Aaaah ! OOOoh » Plusieurs expressions faciales, aucune dissimulation de ses émotions, la sincérité était naturelle, le mensonge lui étant une notion totalement exogène. « Tu es docteur pour les animaux ! Trop génial ! Ca doit-être tellement passionnant ! » Bien que certaines personnes étaient des drôles d’oiseau. Il se présenta et elle en fit autant. Bobby, il releva un court instant, relevant la mèche collée sur son front. « Enchanté Bobby ! » Il en était à la moitié du boulot. C’est à cet instant qu’elle l’interrogea sur ses origines. Ca n’est pas la première fois qu’on lui pose la question. Difficile avec cet accent. « Je suis né en Russie, prêt de Moscou ! Bien joué en tout cas pour avoir deviné ! J’y aie vécu mes premières années ! » Si le cirque n’était pas passé en Russie serait-il mort ? C’est rare qu’un cirque aille jusque là, mais ils ont voulus tentés l’aventure et ça avait pas mal marché, la logistique avait été compliquée de transporter des animaux dans le froid. Et de récupérer au passage ce bébé.
Pas de douleur ? Il voyait son visage se crisper par moment et parfois se détendre, sa mâchoire se contractait entre chacune de ses répliques. Encore quelques passages et il eut terminé de retirer l’ensemble du sable et l’ensemble des tentacules. C’était écarlate, elle en aurait pour quelques jours douloureux. « Je ne pense pas que tu auras de cicatrice ça n’était pas trop profond ! » Il approcha son visage du mollet, inspectant la zone touchée pour vérifier que rien ne soit oublié. Ca serait terrible si ça s’infectait par sa faute. Il se redressa et se laissa tomber assis sur le sable pour continuer à manger sa glace. « Mission accomplie capitaine ! » Il porta sa main à son front, faisant le militaire qui salue son supérieur.
« Tu veux que j’aille te chercher une glace aussi ? Ca fait du bien un petit remontant après une mésaventure ! Et ça te permettra de reprendre des forces ! C’est important ! » Ce n’est pas pour rien qu’on donnait des sandwichs aux gens qui donnaient leur sang. Lui quand il pouvait, il allait donner le siens, il l’avait même fait dans différents pays. AB- c’était son groupe, même s’il ne savait pas à quoi ça faisait référence.
C ’était à croire que Bobby avait un don pour se retrouver entourée de drôles d’énergumènes, qu’elle le veuille ou non. Depuis des années déjà, elle travaillait avec Max. Et puis il y avait cette histoire de mariage qui, s’il acceptait, les enchaînerait l’un à l’autre pour une durée indéterminée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Max était… Eh bien, c’était Max. Il était dans son monde, il n’y avait bien que lorsqu’il travaillait qu’il redescendait du nuage sur lequel il était constamment perché. Il était particulier. Ce n’était ni un compliment, ni une critique. C’était un fait. Et puis il y avait ce jeune homme qui avait volé à son secours. Bobby, naturellement méfiante, était forcée d’admettre que sa candeur n’était pas feinte. Comme Max, il était dans son monde. Il était lui-même, et se moquait bien de ce que les autres pourraient penser. C’était assez rafraîchissant pour Bobby, d’une certaine manière. Elle qui avait entourée de gens dont l’hypocrisie n’avait d’égal que leur égo surdimensionné. Ils étaient riches, avaient de belles carrières, et pensaient que ces simples caractéristiques les rendaient supérieurs. Bobby n’avait jamais vu le monde de cette façon, elle. Dans ce monde où elle avait grandit, c’était elle l’ovni. Elle n’allait donc pas reprocher à ce jeune homme d’être différent. Si sa vie lui plaisait ainsi et qu’il était heureux, tant mieux pour lui. Et puis comme on dit, ne mord pas la main qui te nourri…. Ou, en l’occurrence, la main qui te soigne. Seule en tête à tête avec ses piqures de méduse, elle aurait été bien embêtée. Elle aimait à croire qu’elle aurait trouvé un moyen de se débrouiller, parce qu’elle avait de la ressource, mine de rien, mais pourquoi refuser une aide si gentiment proposée ?
C’est donc en mangeant tranquillement sa glace, sans saucisson, que le jeune homme entrepris de la débarrasser du sable et des restes de tentacule qui maculaient sa jambe douloureuse. Parce que oui, aussi peu douillette soit-elle, ça faisait mal et il aurait été stupide de le nier. Lorsque Bobby avait évoqué, de façon plus ou moins claire, son métier, le jeune homme sembla mettre un petit moment à comprendre de quoi elle parler. Elle le vit réfléchir, et puis son visage changea. Il avait compris. Ca l’est, confirma-t-elle lorsqu’il fit remarquer, presque émerveillé, combien son métier devait être intéressant. Pour être tout à fait honnête, ce métier la passionnait. C’était plus qu’un emploi. C’était une passion, une véritable vocation.
Je suis né en Russie, prêt de Moscou ! Bien joué en tout cas pour avoir deviné ! J’y aie vécu mes premières années ! lui annonça-t-il en réponse à sa remarque sur son accent. Il en était environ à la moitié du boulot. La conversation était lancée, et Bobby en profita pour se distraire. La douleur n’était pas insupportable, elle en avait vu d’autres. Mais dire que c’était agréable serait mentir. Il faudrait encore un petit moment avant que la douleur ne s’apaise. Tu es loin de chez toi. Moi aussi, tu me diras. Je suis née à Pretoria, en Afrique du Sud. Elle y avait passé quatorze ans et contrairement au reste de sa famille, son accent n’avait jamais disparu après qu’ils aient emménagé à New York. Cet accent, elle en était fière. Il faisait partie d’elle, de son passé, de qui elle était. A mesure que progressait leur conversation, Romeo avançait dans ses soins et bientôt, il en eut terminé. Du sable demeurait collé à sa jambe mais on pouvait clairement voir les marques rouges laissées par les tentacules. Je ne pense pas que tu auras de cicatrice ça n’était pas trop profond ! Cette idée ne lui avait même pas traversé l’esprit. Ca lui était parfaitement égal. Ca ne serait pas sa première. Ce qui la tracassait, c’était cette envie presque irrépressible de se gratter. De frotter sa peau irritée par le venin. Mauvaise idée, bien sûr. Ca ne ferait qu’enflammer un peu plus son épiderme. Mission accomplie capitaine ! Lança-t-il, fier de lui, ponctuant ses paroles d’un salut militaire. Bobby sourit en le voyant faire. Merci beaucoup. Si t’étais pas par là, je serais sûrement encore en train de galérer à me traîner jusqu’à chez moi. Parce qu’elle ne serait pas allée trouver quelqu’un pour lui demander de l’aide, non. Pas Bobby. Demander de l’aide, c’était au dessus de ses capacités.
Tu veux que j’aille te chercher une glace aussi ? Ca fait du bien un petit remontant après une mésaventure ! Et ça te permettra de reprendre des forces ! C’est important ! Bobby considéra sa proposition quelques secondes, portant son regard sur la boutique du glacier. Allez, pourquoi pas ! La gourmandise l’avait emporté. Disons, vanille amande et cookie. Et pas de saucisson. Un peu de gourmandise, ça n’avait jamais fait de mal à personne. Bobby n’était de toute façon pas du genre à surveiller sa ligne, et puis elle se dépensait bien assez pour ne pas avoir à s’inquiéter d’un peu de gourmandise. Je vais aller rincer tout ça, pendant ce temps là. Rincer à l’eau de mer, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire après une piqure de méduse. Têtue, elel s’entêta à essayer de se relever seule, chancelant légèrement sur sa jambe douloureuse. Sa tête tourna légèrement l’espace d’une seconde, et puis tout se stabilisa. Elle devrait réussir à atteindre l’eau sans ifnir le nez dans la poussière. Ou dans le sable, en l’occurrence. Un pas, puis deux, c’est en boitant qu’elle se dirigea vers le rivage. Lorsqu’elle jugea la profondeur de l’eau suffisant, elle s’assit sur le sable, étendant ses jambes devant elle, sous l’eau, et poussa un soupir de contentement. Le contact de l’eau, fraiche comparé à l’air du dehors, lui faisait un bien fou.
C’était bien la première fois que Romeo sauvait quelqu’un d’une piqure de méduse, ce qui lui donnait l’envie d’immortaliser ce moment par un dessin, or il n’avait pas son matériel avec lui. Il gardait l’image gravée dans l’esprit. Il aimait figer ses rencontres sur un morceau de papier, qui lui permettait par la suite de se souvenir, de réveiller les émotions des instants premiers. Quand elle énonça son métier, il fut un peu perdu, ne sachant pas trop comment interpréter les mots. Et il avait compris, totalement enchanté par l’idée de soigner des animaux. Ses origines furent évoqués dans leur conversation devenue presque banale alors que quelques instants auparavant il raclait le sable sur sa jambe avec une carte de fidélité qui avait pour emblème un esquimau. D’ailleurs il était toujours son sauvetage. « L’Afrique du Sud, je n’ai pas été par là bas c’est bien ? » Romeo avait fait essentiellement une partie de l’Europe, et une bonne partie de l’Asie. Romeo était très fier de son accent aussi et pour rien au monde il souhaitait le perdre, il faisait partie de son identité. « Tu sais quand tu grandis dans un cirque tu voyages puis après quand le cirque il ferme, tu continues ta route et tu voyages encore ! » Romeo était un vagabond, ne cherchant qu’à découvrir, comprendre les merveilles du monde, connaitre de nouveaux décors, de nouveaux pays, leur richesse culturelle. Il avait bien aimé l’Inde, la simplicité. Quand il avait quitté le pays, il eut une petite prière pour que la pauvreté disparaisse de ce pays. Même si on peut tirer de l’optimisme de beaucoup de situation, croire à l’impossible, même à la magie, le réalisme de certains faits sont trop marquant pour l’effacer par un coup de baguette et se dire que tout va bien.
Ce fut terminé, le sable avait disparu de la jambe de la jeune femme, ne laissant que cette tâche rouge, qui allait s’estomper de jour en jour. Conclusion du jeune médecin amateur qu’il était, aucune cicatrice à l’horizon. Le jeune acrobate restait dans l’idée qu’elle devait consulter un médecin pour avoir la certitude que tout va bien. Il haussa un sourcil en écoutant ses remerciements. « Je reste sûr que quelqu’un se serait porté à ton secours ! » L’espoir en l’humanité devait être une ligne de conduite dans sa personnalité. Il lui proposa une glace comme remontant, tout en la laissant se diriger vers l’eau. Elle semblait quelque peu claudiquer sur le sable, rapidement elle retrouverait l’usage de sa jambe. Il se hâta vers le glacier encore ouvert. Il commanda la glace de la jeune femme et une seconde pour lui, autant en profiter un peu. L’appelle de la glace était le chant des sirènes pour le garçon. Le glacier fit une tête bizarre, car après le saucisson, il évoqua une possibilité de cheddar râpé sur la glace.
L’homme lui demanda s’il se moquait, il rétorque que non, il avait juste envie de fromage et devant une telle sincérité, il resta stupéfait. Repartant avec ses deux glaces, lui il avait pris chocolat et noisette cette fois. Il arriva vers la jeune femme qui avait la jambe dans l’eau. « Fais attention que la méduse de tout à l’heure ne soit pas tombé amoureuse de toi ! » Romeo rigola de sa petite blague de mauvais goût. Il avait une montagne de chantilly sur sa glace qui tenait par on ne sait quel miracle. Dans la seconde main il avait celle qui ferait office de médicament pour Bobby.
Il se laissa choir sur le sable, tout en plaçant ses pieds dans l’eau azur. Tout en aspirant un peu de chantilly, ne voulant pas en perdre une miette. « Ca va tu t’en sors ? » Il était heureux de s’être fait encore une nouvelle amie sur cette île.
A partir de maintenant, quand Bobby irait se baigner, elle penserait à une chose : les méduses. Elle garderait l’œil ouvert. Et encore, elle avait eu de la chance il n’y en avait eu qu’une ! Et elle n’était pas encore tombée dans les pommes, ce qui voulait dire que l’espèce qui traînait dans le coin n’était pas des plus dangereuses. Il faudrait qu’elle se renseigne sur le sujet, d’ailleurs. Vétérinaire passionnée des animaux qu’elle était, elle devait se tenir informée, non ? Même si bon, ce n’était pas demain qu’elle allait voler au secours de méduses en détresses. Aussi peu développés que soient ces animaux, ils ne semblaient avoir besoin de l’aide de personne. Pas comme elle, qui s’était retrouvée échouée sur la plage avec une jambe en feu, telle une baleine en détresse. Aussi étrange que soit Romeo, elle était bien contente que ce garçon ait pris un peu de son temps pour lui porter secours. Elle aurait bien trouvé le moyen de se débrouiller. Elle en avait l’habitude. Garder la tête froide, et trouver une solution, c’était dans ses cordes. Mais elle n’avait pas eu à le faire. C’est loin d’être parfait. Y a pas mal de problèmes à régler, là-bas. Mais j’adorais vivre là-bas. répondit-elle lorsqu’il la questionna au sujet de l’Afrique du Sud. Entre Pretoria et New York, le choix était vite fait. Lorsque le jeune homme l’informa qu’il avait grandit dans un cirque, Bobby s’abstint de tout commentaire. Pourtant, elle en aurait eu pas mal à faire sur le sujet. Les cirques ça n’était pas son truc. Ceux où il y avait des animaux, en tout cas. Pour elle, tigres et lions n’y avaient pas leur place. Elle avait une opinion assez tranchée sur le sujet mais n’avait pas envie de se lancer dans un débat. J’ai pas mal voyagé aussi. Je bosse pour une association, Vétérinaires sans Frontières. Ca fait voir du pays. Elle avait posé le pied sur tous les continents pour porter secours à toutes sortes d’espèces, visité des lieux que la plupart des gens n’avaient pu voir qu’en photo. Elle aimait son métier, elle aimait cette association. Elle y avait passé une bonne décennie, et n’aurait changé ça pour rien au monde. Et malgré tout ça, aujourd’hui, elle en était à sa première piqure de méduse. Comme quoi, il est toujours possible de découvrir de nouvelles choses… Même si en l’occurrence, elle s’en serait bien passée !
Au moins, elle allait gagner une glace. Après qu’elle lui eu communiqué son choix, Romeo s’était éclipsé à nouveau vers la boutique, tandis qu’elle allait poser ses fesses, et surtout sa jambe, dans l’eau de mer. Ca faisait un bien fou. La douleur était toujours là, mais c’était apaisant. Fais attention que la méduse de tout à l’heure ne soit pas tombé amoureuse de toi ! lança Romeo en riant alors qu’il s’approchait d’elle, une glace dans chaque main. Ca va tu t’en sors ? lui demanda-t-il en s’installant près d’elle. Je gère, t’en fais pas. Quant à la méduse, si elle s'approche, je lui botte les fesses. De loin, répondit-elle en prenant la glace qu’il lui tendait, le remerciant au passage. Pour botter les fesses de la méduse, il aurait fallu la toucher et ça... C'était hors de question. Une fois, pas deux. Je te rembourserai, au fait. J’ai rien sur moi là, mais j’habite juste à côté, ajouta-t-elle. Loin d’elle l’idée de vouloir abuser de sa générosité. D’autant qu’à voir sa dégaine, de l’argent, elle en avait bien plus que lui. Si elle avait eu de quoi payer sur elle, le problème ne se serait pas posé, mais elle n’avait pas vraiment prévu ses mésaventures à l’avance… Elle n’était pas totalement masochiste.