butterflies rip apart my stomach | siezraël #1

je dois te parler. tu peux venir ? il est tard. beaucoup trop tard pour envoyer ce genre de message. mais tu ne tiens plus en place depuis ce matin. depuis que le test de grossesse s'est révélé être positif. depuis que t'es allée ensuite au planning familial. putain t'es enceinte. t'as été imprudente. et toi et Azraël n'avez pas réfléchi à toutes ces conséquences. t'as une boule dans ton ventre. un noeud dans la gorge. et tu te rends compte que t'as carrément tout fait foirer. parce que t'as pas assurée. parce que tu te sens coupable de cet accident. t'es complètement paumée. complètement perdue. et t'as besoin de lui en parler, à Azra. t'as besoin de lui dire ce qui te pèse tant. t'es pas allée en cours aujourd'hui. t'as menti sur un rhume qui t'a bien trop fatigué. t'as évité tout contact avec Hélios. et même avec Azra. ne répondant pas à ses messages. jusqu'à ce que tu te décides enfin. jusqu'à ce que tu prennes ta décision. tu ne peux pas lui cacher plus longtemps. parce que tu lui dois la vérité. parce que tu lui dois au moins ça. et, tu n'attends pas spécialement de réponse de sa part. parce que tu sais qu'il viendra. et en l'attendant, tu ne peux t'empêcher de faire les cent pas dans ta chambre. un t-shirt et un short qui t'habillent. et puis, tu entends enfin frapper à ta fenêtre. ton coeur qui manque soudainement un battement tandis que tu te précipites vers celle-ci pour ouvrir à Azraël. Hey. tu souffles doucement. tu l'aides à se hisser jusqu'à toi. et tu l'attires doucement sur le lit pour qu'il s'assied. Je suis désolée de te demander de venir aussi tard. Mais je ne pouvais pas attendre. Et je ne pouvais pas avoir cette discussion entre deux baisers volés au bahut.

Le téléphone qui vibre. Enfin. Il se dépêche de le récupérer. Il sait qu'ils sont à table, mais c'est bien plus fort que lui. Il est obligé. De toute manière, les parents d'Azraël sont au courant de la relation qu'il partage avec Sierra. Bien qu'ils sont au courant qu'ils ne doivent pas en parler en présence d'Héli. Azra ne fait jamais ça, en temps normal. Il laisse son téléphone sur le plan de travail, c'est tout, ça s'arrête là. Mais il n'a pas vu Sierra de la journée, a attendu une réponse à ses nombreuses messages, et hormis Hélios qui lui a brièvement annoncé que sa soeur était malade, il n'a pas eu de ses nouvelles. Bon sang. « J'suis désolé, je dois y aller. » Il embrasse sa mère au passage, récupère son manteau et son sac à dos, et il s'met à courir. Vite. Parce qu'il ne le sent pas, Azraël. Déjà que c'est une horreur, de ne pas avoir des nouvelles de sa petite-amie, mais en plus de ça, sentir qu'il y a quelque chose qui ne va pas, ça fait pas un bon mélange. Alors, comme à chaque fois, ça se résume à des petits coups sur sa fenêtre. Et c'est dingue, qu'ils ne se soient pas fait prendre. Parce qu'ils ont refait l'amour à plusieurs reprises, ont eu des fous rires, des disputes. Ils sont loin d'être discret quand il le faut. Mais faut croire que les murs doivent bien être épais. Il passe la fenêtre, il en a l'habitude, à force. Il dépose ses affaires, mais Azra n'a même pas le temps de l'embrasser qu'elle l'emmène déjà s'asseoir sur son lit. « Bébé, tu m'fais peur là... » Il souffle, essaye d'attraper sa main, mais il sent la brune terriblement distante, et ça lui fout une boule dans le ventre. « Qu'est-ce qu'il se passe ... ? Parce que tu réponds pas à mes messages, et que là... Tu n'as même pas une tête malade. » Ouais, il est inquiet, putain. « Alors dis-moi... »

T'as hésité longtemps avant de lui envoyer ce message. T'as hésité à faire comme si de rien n'était. A continuer cette comédie au sujet de la fausse maladie. T'as presque voulu ne rien dire, ne rien faire savoir. Mais ignorer Azra pendant plusieurs heures, tu n'en as pas la force. Et elle doit cesser, cette mascarade. Tu dois lui dire la vérité. Alors tu lui demandes de venir. Et quand Azraël franchit la fenêtre de ta chambre, t'as l'impression que tu n'arriveras jamais à cracher le morceau. T'es distante. T'es juste beaucoup trop angoissée. T'as que seize ans. Vous n'êtes que deux gamins. Et, surtout, tu ne peux imaginer à quel point votre relation choquera votre entourage. Parce que vous vous cachez depuis des mois. Amis aux yeux de tous, amants et amoureux dans l'intimité. Et elle est belle votre histoire. Parce que ça a ce côté excitant d'être deux amants maudits. Parce que c'est toujours plus beau, toujours plus fort, quand tu retrouves Azraël dans cette chambre. C'est votre endroit. Votre bulle. Votre cocon. Et tu n'as plus le choix, maintenant. Tu ne peux plus reculer. Pas maintenant qu'il est là devant toi. Pas alors que tu lis son inquiétude dans son regard. Et sa main te cherche. Alors, tu viens lier tes doigts aux siens. Non, j'suis pas malade, c'est vrai ... Que tu soupires doucement. Ton autre main qui vient doucement caresser sa joue. J'suis enceinte, Azra. Et t'as balancé la bombe. Son surnom qui franchit tes lippes alors que tu ne l'appelles plus ainsi depuis longtemps lorsque vous êtes dans votre bulle. T'as avoué dans un murmure ce qui te rend si froide et distante. T'as enfin réussi à le dire à voix haute. Et tu ne sais même pas comment il va le prendre, Azra. T'en as aucune idée. Parce qu'à votre âge, jamais vous n'avez évoqué ce sujet. Parce que ce n'est pas dans vos projets, un enfant. J'suis réglée comme une horloge normalement. Et là, j'me suis rendue compte que j'avais quinze jours de retard. Alors j'ai fais un test ce matin. Positif, bien sûr. Et je suis partie au planning familial. Et ma prise de sang s'est révélée positive, elle aussi. Il paraît que selon le taux, j'serai enceinte de six semaines déjà. Tu lui avoues. Tu lui expliques. Parce que maintenant que t'as ouvert la bouche, tu n'arrives plus à t'arrêter. Et y'a des larmes qui commencent à perler sur tes joues. T'as honte de devoir lui faire subir ça.

Elle l'inquiète. Il ne l'a jamais vu comme ça, même avant leur relation. Il sent que quelque chose cloche, mais il est incapable de trouver la cause du problème. Mais elle ne le rejette pas, et alors que leurs doigts se lient, il hoche la tête. Déjà, elle lui avoue qu'elle n'est pas malade, c'est déjà une bonne chose. Mais il n'a pas le temps de répondre, de réagir, que la bombe éclate. Et putain, ça, il n'y était pas préparé. Et elle , mais il se perd dans ses pensées, il essaye de savoir à quel moment ils ont merdé et pourtant, il met sa main à couper qu'ils se sont toujours protégés. Sauf la première fois, mais ça date de plusieurs mois. Alors, comme est-ce que ça peut être possible ? Et au fond, ce qui l'inquiète le plus, c'est certainement l'âge qu'ils ont. Parce qu'ils sont trop jeunes, qu'ils vont à peine avoir dix sept ans, qu'ils sont simplement pas préparés à tout ça d'un coup. Alors, il prend sur lui, sent la caresse de la brune sur sa joue. Il fini par se relever, par prendre la jeune femme dans les bras, parce qu'il ne supporte pas de voir les larmes sur son visage. « Hey, pleure pas. » Il caresse ses cheveux, dépose un baiser sur son front. Faut qu'il s'reprenne. « Tu sais, j'suis content de savoir qu'on va avoir un bébé. On est trop jeune, mais ça m'fait pas forcément peur de mon côté. » Mais ça reste son avis, ils sont tous les deux sur le coup, et faut qu'ils en parlent sérieusement, parce que la décision qu'ils vont finir par prendre peut provoquer un cataclysme. « La question est ; est-ce que tu veux avorter ? Est-ce que tu veux le garder ? Parce que moi je te suis, qu'importe ta décision. » Azra serre sa main, décide de s'asseoir sur le lit, l'attirant contre lui. « Mais si tu le gardes, c'est en acceptant et en affrontant les conséquences. Et j'te lâcherais pas. » Donc, l'dire à Hélios, à leurs parents, à accepter les jugements au lycée. Ouais, la décision n'est pas simple, pour le coup.

Et il faut avouer que tu ne t'attendais pas forcément à cette réaction là. A cette tendresse qu'il te fait sentir. A cet amour qu'il te fait parvenir. Parce que toi, t'es totalement paumée. Et tu n'arrives pas à te ressaisir. Tu n'arrives pas à démêler tes pensées. A faire taire ton esprit pour que tu puisses réfléchir juste quelques secondes. Et le calme d'Azraël t'apaise. Tu viens te lover contre lui. Tes larmes qui se calment peu à peu sur tes joues. Mais tu ne sais pas comment ça a pu arriver, tout ça. Parce que même si tu ne prends pas la pilule, Azraël a toujours mis un préservatif. Hormis lors de votre première fois. Mais ça date. Et tu n'arrives pas à croire que t'as pu être aussi inconsciente. Que t'as pu laisser passer ça. En réalité, t'aurais peut-être du prendre cette foutue pilule. Même si tout le monde pense que tu n'en as pas besoin. Je sais pas ce que je veux, Azraël. Tu murmures finalement. Ta tête qui vient se lover dans son cou. Tu couines presque. Et t'es totalement perdue. Parce que tu te rends compte de toutes les conséquences que ça peut engendrer. Avoir un enfant à dix-sept ans. Elever un gosse alors que tu es, toi-même, encore une enfant. Et tu imagines déjà la réaction d'Hélios. Celle de tes parents, aussi. Et de ceux d'Azraël. Et les jugements à votre égards au lycée. Ceux qui ne comprendront pas comment tu peux tomber enceinte du meilleur pote de ton frère. Ceux qui ne comprendront pas à quel point tu l'aimes depuis tout ces mois. Ces mois à vivre votre amour cachés de tous. Je t'aime, c'est indéniable. Tu murmures en relevant ton regard vers le brun. Et c'est con à dire mais j'imaginais bien que notre couple aurait cette finalité un jour. Qu'on dise tout haut nos sentiments aux autres. Qu'on emmerde ceux qui ne comprennent pas. Et qu'on ait une famille ensembles. Et ça te coûte de lui dire ça. De lui avouer que t'avais ces projets en tête. Qu'en réalité, tu n'imagines plus une seule seconde de ta vie passée sans lui. Parce que cet amour est bien trop fort. Parce qu'il a pris une énorme ampleur en quelques mois. Mais je ne pensais que pas que ça arriverait si vite. Et surtout pas alors qu'on est bien trop jeunes pour se poser ces questions là. Tu soupires finalement. Parce que t'es même pas certaine qu'il ressente la même chose pour toi. T'es même pas sûre qu'il t'aime au point d'avoir imaginé sa vie, un jour, à tes côtés.

Il était loin de s'imaginer une grossesse. Pas à l'âge qu'ils ont. Mais c'est trop tard pour faire marche arrière, et Azra sait très bien dans quoi ils s'engagent s'ils prennent la décision de le garder. Et s'il était égoïste, il ferait tout pour qu'elle le garde. Parce que malgré le fait qu'ils ont seize ans, ça reste un bébé. Un gosse qui n'a absolument rien demandé. Eux aussi, ils n'ont pas grand chose à se reprocher. La capote a dû péter, et ils s'en sont simplement pas rendus compte. « Tu as encore combien de temps pour réfléchir ? » Si jamais elle souhaite l'option avortement. Il ne s'y connaît absolument pas, mais comme elle est allée au planning familiale, ils ont dû lui en parler. « Moi aussi mon ange. Je t'aime tellement. » C'est la vérité, putain. Azraël est complètement fou amoureux de cette fille. Alors que leur relation a plusieurs mois, que malgré le fait qu'ils se cachent, ils ont quand même installer un quotidien. Ils ont leurs repères. Et, à leur âge, ils ne sont pas censés vivre une relation d'adulte. Parce qu'ils ont mûri en se combinant. Elle lui parle de ce qu'elle a toujours pensé de leur nous. Et putain, c'est fort. Azra a la sensation que son coeur va s'échapper de sa cage thoracique à tout moment tellement c'est fort ce qu'il ressent. Azra dépose ses doigts sur la nuque de sa petite amie, dépose un tendre baiser sur ses lèvres. « Tu sais, on nous a toujours répété que l'âme soeur, on l'trouve pas quand on est gosse. Mais... Mais j'ai la sensation de l'avoir trouver. J'pense qu'à toi, ça devient de plus en plus insupportable de pas pouvoir te tenir la main, de ne pas t'embrasser. C'est de plus en plus difficile d'avoir une place vide à côté de mon lit. » Il le pense, tout ça. Ouais, il est vraiment trop amoureux, Azra. « Je t'aime tellement, et en ce qui concerne le bébé... Je pense que mes parents vont nous faire la morale, mais j'suis certain qu'ils vont accepter la chose, et qu'à la naissance, ils vont dévaliser les magasins pour notre enfant. » Il d'vrait pas avoir à penser comme ça. D'ailleurs, Azra est certain qu'il accepte aussi bien la chose parce que c'est Sierra. La brune a fait changé le gosse, de la meilleure des façons. « J'suis prêt à être papa parce que je suis bien trop amoureux de toi. C'est tout. »

Tu n'étais pas préparée à ça, toi. A tomber enceinte aussi facilement. A devenir mère alors que tu n'es même pas majeure. Tu ne t'attendais pas à cette réaction là non plus. A ce que Azraël accepte la nouvelle aussi facilement. Et ça te rassure carrément. ça t'aide à avoir l'esprit plus clair. A ranger les idées bordéliques de ta boîte crânienne plus facilement. Deux semaines pour pouvoir le faire par voie médicamenteuse. Six pour l'intervention. Parce que tu t'es forcément posée ces questions. Et qu'ils t'ont répondu sans te juger, au planning familial. Et t'as besoin de lui balancer tout ça. De laisser ton coeur parler. De dire ce que représente votre couple, à tes yeux. Bien sûr que tu imagines un avenir à ses côtés. Bien sûr que tu as toujours souhaité que votre couple perdure dans le temps. Que tu as toujours rêvé d'un mieux. Bons nombres de fois tu as voulu te montrer au grand jour aux côtés d'Azraël. Te laissant aller lors d'une soirée à l'embrasser. Et tant pis ce qu'en aurait pensé Hélios et les autres. Tant pis, ouais. Parce que t'as envie de vivre ton amour. T'as envie de profiter de chacun des instants partagés avec Azraël. Et tu ne peux t'empêcher de retenir quelques larmes alors qu'il balance ces mots. Parce que ça te va droit au coeur. Parce que t'as l'impression qu'il va exploser dans ta cage thoracique, ton myocarde. Hélios va nous tuer, tu le sais ça ? Bien sûr qu'il le sait. Aussi bien que toi. Parce que si ses parents sont capables d'accepter la situation, tu n'es pas certaine que ce soit le cas de ton jumeau. Il ne supportera pas. Il ne supportera pas l'idée que son meilleur ami ait pu te toucher. Et encore moins que tu sois folle amoureuse de lui. Mais tu secoues doucement la tête. Venant te saisir de son visage entre tes doigts, l'incitant à s'allonger sur le lit. A califourchon sur le garçon. Alors, je suis prête à être maman. Tu murmures en venant déposer un baiser tendre sur ses lippes. Si t'es prêt. Si tu veux de cet enfant. Alors, je le veux aussi. Je le veux parce que je t'aime à en crever mon coeur. Et tu viens encore déposer tes lèvres contre les siennes. Plus longuement, cette fois. Sans aucune gêne. Sans aucune retenue. Et, putain, ça fait des mois que je n'imagine plus une seconde de ma vie sans toi. ça fait des mois que je te veux à mes côtés à chaque instant. Alors, ouais, je suis prête à ça. Parce que tu seras là. Et c'est tout ce qui compte.

Bon sang. C'est déstabilisant parce qu'ils ne sont que des enfants. Ils ont toujours pris leurs précautions, ont toujours fait attention pour ne pas qu'un événement comme celui-là se produise. Maintenant c'est trop tard, et même s'ils ne sont que des adolescents ça va bientôt faire plus d'un an qu'ils sont ensembles ; ils s'aiment à en crever c'est indéniable. C'est un accident, mais en même temps, c'est tellement beau comme événement qu'Azra n'arrive pas à prendre du recul. « Ouais, par contre ça je sais ... » Une grimace se dessine sur son visage, parce que même s'ils ont été capable e cacher leur relation au frère de Sierra, et par défaut le meilleur ami d'Azra, là c'est désormais tout autre chose. Ils ne peuvent plus se cacher, parce que dans quelques mois son ventre sera visible, et il est hors de question qu'elle cherche une excuse pour un père absent. Azra s'ra là, c'est tout, ça s'arrête là. « Mais je pense qu'on a assez montré qu'on s'aimait, on a réussi à esquiver toutes les rumeurs alors maintenant, c'est juste qu'on va assumer c'qu'il se passe entre nous. » C'est aussi simple que ça, puis ça va leur faire du bien de se montrer aux yeux de tous, de pouvoir s'embrasser sans avoir à regarder toutes les secondes pour être certain que personne ne soit là. Leurs lèvres se découvrent à nouveau, il enlace son corps pour la serrer contre elle. « Oui je serais là et... Je t'aime aussi. » C'est la stricte vérité, il l'aime et de toute manière soit ils reculent, soient ils avancent. Visiblement, ils parleront de tout ça à leurs familles quand ils seront prêts à ça, mais pour le moment, ça ne regarde qu'eux. Et le pire dans tout ça, c'est que ça ne lui fait même pas peur.

Avouer à tout le monde que vous êtes en couple depuis tant de temps, ça risque de faire des explosions. Et, surtout, tu as peur de la réaction d'Hélios. Tu as peur parce que ça risque de ne pas tellement lui plaire. Et au fond, tu regrettes presque de ne pas lui avoir dis avant ; pour vous deux. Parce qu'il va avoir du mal à digérer la pilule. Apprendre l'existence de votre couple et le fait que vous allez être parents dans les prochains mois. Mais aujourd'hui, tu te dois d'assumer tout ça. J'ai hâte. Tu murmures finalement. Ouais, tu as hâte de pouvoir montrer votre amour au grand jour. Tu as hâte que tout se concrétise enfin entre vous. Le regard des autres ne te fait pas peur. Alors, finalement, tu veux de cet enfant. Tu le souhaites au plus profond de toi parce que son père tu l'aimes  à en crever. Parce qu'à l'heure actuelle, tu ne vois plus ta vie sans lui. C'est fou ce qu'il peut te faire ressentir, Azra. Et, toi, tu es persuadée que ce n'est pas qu'une histoire de premier amour. Ce n'est pas juste parce que tu découvres toutes ces sensations auprès de lui. C'est bien plus fort que ça. Alors, la question de l'avortement ne se pose plus. Vous aurez cet enfant, la décision est prise. Azra ... Épouse-moi. Tu murmures contre ses lippes. C'est peut-être précipité. Vous n'êtes que deux adolescents. Mais quand tu prononces ces mots là, tu es certaine que votre amour ne se brisera jamais. Toi et lui, c'est pour la vie. Pour toujours. Tu auras dix-sept ans dans quelques semaines. La loi vous autorise à vous unir pour la vie. Et tu en as envie. Alors, reste à savoir si c'est son cas aussi. Ce n'est pas un coup de tête, j'veux vraiment terminer ma vie avec toi. Tu ajoutes alors que ton regard s'est plongé dans le sien.