l'histoire de ma vie
Oh croyez moi, les hommes sont pétris d’arrogance ou de stupidité et quand ils sont aimable ils sont si influençable qu’ils ne pensent plus par eux-même.
douze juillet 2002.La porte est entre-ouverte. Liza a l'obligation de la fermer, parce qu'avec le boulot, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber. Je suis pris d'un sentiment de panique, c'est anormal, ça n'a rien d'ordinaire. Il se passe quelque chose, j'en suis certain. J'entre doucement dans la pièce, le silence me glace le sang, la lumière clignote, et j’aperçois la lampe sur le sol, brisé. Elle gît sur le sol, Liza, le sang s'étale sur le tapis tandis que j'accours près d'elle sortant mon portable.
- J'ai besoin d'une ambulance, c'est une urgence, hurle-je.
Mon amour.- Bébé, qui t'a fait ça ? demande-je précipitamment.
Sa respiration se fait lente et saccadé, presque à bout. Les larmes coulent sur ses joues et je l'imite presque instantanément.
- Bébé, ne me laisse pas, murmure-je, à bout de souffle.
Parce que je ressens sa souffrance, on ne fait qu'un. Elle est mon pilier, ma lumière dans l'obscurité, la seule personne sur laquelle je peux me reposer.
- Izy, mon amour... Elle éclate en sanglots, sa voix résonne dans ma tête, sa douceur. Elle ne peut pas m'abandonner comme ça, pas maintenant, jamais. Plusieurs émotions me submergent, la peur, la souffrance, la colère, et tout cet épuisement.
Elle va te laissé, mec.Je chasse cette pensée de mon esprit, parce que je n'ai jamais songé à cette situation. Je n'ai jamais imaginé qu'elle me quitte, qu'elle parte avant moi, je ne peux pas l'imaginer, non je ne peux pas.
- Kauffman, lâche-t-elle à bout de force,
il... il était là... Alors c'est donc ça, mon travail a prit une trop grande importance dans notre vie, et voilà où j'en suis, ce petit enfoiré vient de tirer sur ma femme.
- Je... Je t'en prie, ne fais... ne fais rien de stupide... Izy, s'il... s'il te plait.Son visage est pâle, elle peine à parler, je caresse sa joue du bout des doigts, je la serre contre moi, aussi fort qu'il m'est autorisé de le faire. Ma vision est trouble, je renifle bruyamment, et j'aperçois un vague sourire sur ses lèvres. Je les effleure délicatement avec mon pouce, je ne la quitte pas des yeux, mon regard est planté dans le sien. Elle est si jolie.
- Bats toi... Bats toi pour... la justice, chuchote-t-elle dans un dernier soupir.
C'en est trop, beaucoup trop. Mon cœur s'emballe, ma vie n'a plus aucun sens désormais. Je la serre très fort contre moi, j'entends les sirènes d'ambulance mais le bruit me semble bien lointain, je suis coupé du monde.
C'est fini, mec.Je lui glisse un je t'aime à l'oreille tandis que j'embrasse sa tempe avec délicatesse. Des derniers mots, un dernier adieu. Mais ce n'est pas suffisant, elle me manque, terriblement, même si son corps est contre le mien, son âme n'est plus là.
Il va payer.Inutile de frapper, je ne vois pas la nécessité de m'annoncer, parce qu'il savait que j'allais venir. Il est assis sur un fauteuil, Kauffman, un journal à la main. Il lève les yeux vers moi, faussement surpris.
Tu vas me le payer.Je sors instantanément mon arme de service et la pointe droit sur lui. Il ne bouge pas, il reste immobile, un sourire pleinement satisfait sur ses lèvres.
- Donne moi une raison, lâche-je en vociférant.
Donne moi une raison ne pas exploser ta cervelle.J'attends, qu'il parle, qu'il avoue, qu'il se justifie d'avoir osé pénétrer dans ma maison, d'avoir ne serait-ce que poser les yeux sur ma femme. Je me fais pressant, agitant l'arme sous son nez. Mais il reste silencieux et son silence me nargue. Les larmes me montent aux yeux, mais je ne lui ferais pas ce plaisir. Je vais très certainement le tuer ce soir.
Ce n'est pas la justice, mec.Les paroles de Liza me reviennent en tête, mais l'adrénaline me pousse à faire le contraire. Je me fous de la justice. Qu'est ce qu'elle fera la justice ?
- C'était une jolie femme, dit-il en riant doucement.
Ça ne me fait pas rire. Absolument pas. Mon poing vient à la rencontre de sa joue, si fort qu'il se met à saigner. Il tombe de son fauteuil et reste allongé sur le sol.
Pars, mec, maintenant.Mon instinct me dit de partir, et je sais que c'est la meilleure chose à faire. Je me dirige vers la porte de sortie, mais son rire m'interpelle, comme s'il voulait que je finisse le travail que je viens de commencer. Ça sera bien mérité, c'est certain.
Je fais volte face et sans même lui laisser le temps de se relever, je tire. Les coups retentissent, un, deux, trois... Sept. Sept balles, six dans la poitrine, une dans la tête. Pour être sur qu'il ne se relèvera pas, qu'il ne fera plus de mal à personne.
Mon corps ne tient plus le coup, ma main lâche instinctivement le pistolet et je m'écroule à genoux sur le sol. C'est fini. J'enfouis mon visage dans mes mains, les larmes coulent sur mes joues.
C'est terminé, mec.vingt six janvier 2018.- Tu m'offres un verre ?Sa voix me sort de mes pensées. Grande, blonde, élancée, un sourire ravissant et tout l'opposée de ce que j'aurais aimé qu'elle soit. Cependant, je ne la repousse pas, un peu de compagnie ne me fera pas de mal. Je fais signe au barman de lui servir ce qu'elle désire, et dans le même temps de me remettre un verre. J'en ai besoin.
Conneries, Eddie.Elle sirote son cocktail sans dire un mot, les yeux braqués sur moi, comme si j'allais dire quoi que ce soit. Je ne l'ai pas approché, c'est une raison suffisante, il me semble. Elle sourit, enroulant une mèche de ses cheveux à son doigt, ses lèvres s'entrouvrent et mon regard se pose sur sa bouche, alléchante, attirante.
- Qu'est ce que tu fous dans ce bar, dis moi ? Demande-je, histoire d'engager la conversation.
Je vide mon verre, le septième, ou le huitième, je ne sais plus. Le barman me sert instantanément le suivant, il a comprit ce que j'attendais. La bouteille reste près de moi, brave idée.
- J'attendais une copine, mais je pense qu'elle ne viendra pas...
Foutaises, allumeuse.Je hoche la tête, elle ne me retourne pas la question. Tant mieux. J'affiche un faux sourire, petit, mais suffisant. Sa main se pose sur mon épaule, un frisson parcourt mon corps tout entier. Je me gratte l'arrière de la tête, inquiet peut être, satisfait sûrement. Mes doigts s'agitent sur mon verre et son autre main vient rencontrer la mienne. Je la repousse gentiment et porte mon verre à mes lèvres, avalant le liquide qui brûle ma gorge. Mais ça n'est pas suffisant, je me ressers un autre verre, ça ne suffira pas pour rallumer le feu en moi. Pas le même feu que je ressens à cet instant.
Le brasier est éteint Eddie.- On sort ? Propose-je, vidant un autre verre.
Je dépose un gros billet sur le comptoir, et me lève avec difficultés. Elle suit derrière moi sans sourciller. Je ne me retourne pas pour la regarder mais je sens sa main s'accrocher à mon bras. Un mince sourire s'affiche sur mes lèvres et je l'attire hors de la salle, bravant la foule pour sortir de cet endroit étouffant. L'air frais entre dans mes poumons, je me sens bien plus libre désormais et cette demoiselle est prête à me suivre n'importe.
Tu ne connais même pas son prénom, Eddie.Rien à faire, son prénom m'importe peu, et de toute façon elle n'avait aucune envie de connaitre le mien, alors quelle importance. Je m'engouffre dans la ruelle la plus proche, elle tire soudainement mon bras et me plaque contre le mur du bâtiment. Ses lèvres viennent à la rencontre des miennes, sa langue caresse fougueusement la mienne, et je la fais tourner pour qu'elle se retrouve dans la position inverse. Mes mains se perdent sur son corps, mes doigts courent sur sa cuisse, de plus en plus haut, elle presse mon épaule, haletante. Je serre mon corps contre elle pour qu'elle sente mon excitation, elle gémit dans ma bouche et ma main attrape ses fesses pour la soulever tandis que ses jambes s'enroulent autour de mes hanches. Elle bascule sa tête en arrière et je couvre sa mâchoire de baisers, puis ma main attrape son cou pour le serrer, je ne connais pas la douceur.
Elle ne va pas aimer, mec.Elle se débat doucement, me demandant d'arrêter, me repoussant. Je l'embrasse de plus bel, mais elle me gifle et ma main serre de plus en plus fort son joli cou. Elle crie mais j'étouffe le bruit de mon autre main. Elle s'agite sous moi, et d'un coup de genoux bien posé, elle me fait lâcher prise.
- T'es qu'un malade ! Crie-t-elle.
Je recule spontanément, incapable de réfléchir, incapable de réagir, je m'adosse au mur et je la vois partir en courant, comme si j'avais la peste ou le choléra. Je ne tiens plus, mes jambes ne soutiennent plus mon corps et je m'effondre, les mains tremblantes, le corps complètement vidé de toute énergie.
Ca t'apprendre à boire Eddie, tu n'es qu'un salaud.