je l'ai connue trop tôt mais c'est pas de ma faute. | judan #6

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tu n'arrives pas à imaginer ce qui a pu se passer dans son esprit. dans sa vie. elle est courageuse judith, d'avoir affrontée ça seule. elle n'a pas eu le choix, en réalité. c'est entièrement ta faute si elle a dû endurer ces épreuves sans toi. sans le père de son enfant à ses côtés. et c'est sans doute pour ça qu'elle est revenue à island bay peu de temps après ton départ. tu y repenses seulement maintenant, en réalité. mais c'est logique qu'elle soit partie aussi rapidement. tu retiens un petit soupir et secoues la tête. tu aurais dû être la, c'est tout. il n'y a pas plus de questions à poser, pas plus d'excuses à trouver. tu aurais dû être présent. je suis désolée. tu secoues faiblement la tête. c'est moi qui le suis. tu murmures simplement. mais tu sais que repartir sur cette discussion de vous mènera à rien. rien du tout. alors tu préfères contourner le bar pour inviter judith à danser. encore une fois. une dernière fois sans doute. c'est ce que tu lui as demandé à l'hôpital après tout. juste une dernière danse. rien de plus. parce que c'est ce qu'il vous a rapproché. ce qui terminera de vous séparer, sans doute. ça te tue, mais tu dois t'y résoudre. oscar a su être la pour elle. il a été un père pour félix. il est un futur mari aimant. toi, t'es tout l'inverse de ce portrait rêvé. t'es juste un con, un vagabond, un mec qui est la sans trop savoir pourquoi ni comment, bien incapable d'assumer ses actes. vos doigts liés, sa tête qui repose doucement contre ton torse. ta main libre se poche au niveau de sa taille, dans son dos, la gardant contre toi. tu ne sais pas si on jour, tu seras réellement capable de la laisser s'éloigner. tu ne peux pas. tout simplement. tu en es incapable, au fond. et tu le sais bien, mais tu n'as d'autre choix. tu te pinces les lèvres. c'est presque reposant, de danser avec judith. presque trop calme et trop banal, comme situation. tes doigts qui glissent doucement dans le creux de ses reins. tu te rappelles de ce bar à ambiance ou on allait toujours pour danser ? tu demandes finalement, parlant doucement pour ne pas briser ce moment entre vous. tu retiens un petit soupire et tu as envie que ce moment ne se termine jamais.

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je l'ai connue trop tôt mais c'est pas de ma faute.

C'est moi qui le suis. Tu n'as pas envie d'entrer dans cette discussion. Tu n'as pas envie d'évaluer les tords de chacun. Peut-être qu'en réalité, vous êtes tout les deux fautifs. Lui d'être partie de Haïti sous prétexte qu'il avait des sentiments pour toi. Et toi, de n'avoir jamais essayé de le contacter sachant que tu allais donner naissance à son enfant. Son fils. Mais tu as voulu lui laisser sa liberté, à Evan. Tu as souhaité qu'il puisse vivre sa vie comme il l'entendait, à l'époque. Tel un vagabond. Un voyageur. Un type paumé qui avait besoin d'air. C'était trop tôt, à l'époque. Trop tôt pour qu'il accepte ce genre de vie. Trop tôt pour fonder une famille. Et aujourd'hui, il est simplement trop tard. Trop tard parce que tu es fiancée. Trop tard parce que tu es promise à un autre. Et il est temps de tourner la page. Il est temps de vous séparer, définitivement. Par cette dernière danse. Il est temps de vous dire au revoir. De clore ce chapitre définitivement, d'en ouvrir un autre. Un chapitre où vous êtes deux simples amis. Un chapitre où vous êtes deux parents. Si Evan le souhaite. S'il veut se reprocher de Félix. Il le pourra. Parce que tu ne comptes pas l'en empêcher. Parce que tu espères que votre fils apprenne à connaître son père biologique. Qu'il puisse s'épanouir dans cette nouvelle famille. Une famille atypique. Mais tu chasses rapidement ces pensées lorsque vos corps viennent se rencontrer. Lorsque le mouvement de vos silhouette suit la mélodie donnée par la radio. Tu viens poser ta tête contre son torse. Et tu ne peux empêcher un frisson de parcourir ton échine lorsque sa main vient s'échouer au creux de tes reins. Les yeux clos. Tu le laisses mener. Tu te rappelles de ce bar à ambiance ou on allait toujours pour danser ? Tu hoches doucement la tête. Tu as l'impression que c'était hier. Tu as l'impression que rien n'a changé depuis. Tu aurais voulu que le temps s'arrête là. J'aimerai y retourner. Tu murmures à ton tour. Ouais, tu aimerais pouvoir à nouveau sentir l'odeur du bâtiment. De ce vieux bois qui donnait tout son charme au lieu. Tu voudrais pouvoir revenir en arrière. Tu voudrais que l'instant s'arrête. Finalement, tu viens plonger tes yeux dans les siens. J'me souviens de la première fois où on y est allés, aussi. Tu souffles en souriant légèrement. Cette première fois où tu t'es donnée à lui, aussi.

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il y a des moments comme ça, tu aimerais qu'ils ne se terminent jamais, que le temps se suspende, parce que c'est bien trop agréable que de te retrouver face à judith, presque comme si rien n'avait changer, comme si ces quatre dernières années n'avaient jamais existé. mais ce n'est pas possible. ce n'est pas réel. tu le sais bien. ces années ont passé, et toute la douleur qui va avec. et rien ne sera plus jamais comme avant. ce n'est pas possible, c'est tout. tu soupires doucement, votre conversation tourne en rond, ne mène à rien. vous avez tous les deux vôtres part de fautes et c'est comme ça, mais tu as sans doute un peu trop de mal à l'accepter, alors tu préfères tout prendre pour toi, tu préfères être le fautif, celui qu'on pointe du doigt pour avoir abandonné judith alors qu'elle était enceinte. c'est plus facile pour tout le monde, c'est plus facile pour toi d'avoir une raison de t'en vouloir totalement. tu manques un soupir, tu termines par inviter judith à danser. parce que tu en as envie. parce que tu en as besoin, aussi, sans doute, d'une certaine manière. tu te pinces les lèvres et tu la laisses poser sa tête contre ton torse. tes mains se glissent contre sa taille, pas plus bas. parce qu'elle est mariée, parce que tu n'as plus ce droit-là, celui que tu t'es retiré il y a quatre ans maintenant en partant. j'aimerai y retourner. toi aussi, tu aimerais y retourner, dans ce bar que vous fréquentiez assez souvent, dans lequel vous dansiez jusqu'à pas d'heure, avant de rentrer à la maison, en ayant bien souvent bu. enfin, dans ton cas. de beaux souvenirs, quand on y pense. j'me souviens de la première fois où on y est allés, aussi. tu ris doucement comment oublier cette nuit ? tu ne pourras jamais le faire tes doigts caressent doucement son dos et tu la serres un peu plus contre toi, inconsciemment sans doute. tu retiens un petit soupir. c'était une belle soirée. tu souffles doucement. et une belle nuit. tu ajoutes, malicieux, un petit sourire au bord des lèvres. tu retiens un léger souffle. j'aimerais que tout soit aussi simple qu'à l'époque. tu murmures. et pourtant, ça ne l'était pas, simple. mais ce n'était pas aussi compliqué que maintenant. tu penches un peu la tête, tes lèvres venant se poser dans son cou, tandis que tu fermes les yeux. bordel, tu l'aimes, judith. tu l'aimes et ça te tue de la voir avec un autre. parce que c'est ton enfant qu'elle a porté, pas le sien. ça te bouffe un peu plus chaque jour.

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je l'ai connue trop tôt mais c'est pas de ma faute.

Et puis, ça n'a aucun sens, tout ça. Chercher un coupable. Savoir qui de vous deux a fait le plus d'erreurs. Le mal est fait. Et ni toi, ni Evan ne pouvez y changer quelque chose. Félix est né sans son père biologique. Il est là, aujourd'hui. Il a grandi entouré d'une famille aimante. Mais il n'est pas trop tard. Parce que Evan est présent. Parce qu'ils peuvent rattraper le temps perdu. Et en réalité, c'est tout ce qui t'importe, à toi. Que ton fils soit heureux. Mais tu as envie d'oublier tout ça. Juste pour ce soir. Tu as envie de revenir à cette époque pas si lointaine. Tu voudrais retrouver la chaleur d'Haïti. Ces instants heureux partagés avec Evan. C'était atypique. C'était loin de ce que tu aurais voulu. Mais tu étais heureuse, avec lui. Alors tu te perds à nouveau dans ses bras. Pour cette dernière danse. Tu repenses à ces instants partagés. Oubliant ce qui a pu être un désastre à votre histoire. Tu te perds dans ces beaux souvenirs. Ceux de votre première rencontre sur le seuil de la maison d'Haïti. Ceux de votre première nuit partagée. Vos soirées interminables à danser, ensembles. Tu en oublies toutes ces disputes qui ont parfois bercé votre quotidien. Cette jalousie qui te parcourait constamment. Tu en oublies la violence de vos propos, de vos actes ; parfois. C'était une belle soirée. Et une belle nuit. Le sang te monte aux joues. Oui, tu t'en souviens. Tu te rappelles de vos deux corps qui se découvraient pour la première fois. Tu te souviens de ce bonheur ressenti malgré les inquiétudes qui t'ont bercées ensuite. Ce n'était qu'un jeu, pour lui. Tandis que, toi, tu t'étais déjà amourachée de son âme. Tu acquiesces doucement. Vos deux corps qui se rapprochent encore un peu plus. Une belle nuit, vraiment ? Tu demandes en souriant doucement. Pourtant, tu n'en es pas tellement convaincue. J'ai beaucoup moins d'expérience que toutes tes autres prétendantes. Tu souffles en riant légèrement. Tu ne te dénigres pas vraiment. Ce n'est qu'une réalité. Une réalité que tu as toi-même choisi. Et puis, tu ne peux t'empêcher d'utiliser le présent. Evan est un vagabond. Un homme mystérieux qui plait aux femmes. Tu ne le sais que trop bien. Et toi ? Et bien il n'y a qu'eux. Oz et Evan. Rien n'a changé en quatre ans. J'aimerais que tout soit aussi simple qu'à l'époque. Tu ne peux retenir un soupir qui s'échappe d'entre tes lippes. Si seulement c'était possible. Si seulement vos choix avaient été différents. Ça ne l'a pas toujours été. Tu murmures simplement. Et puis, ça te fait quelque chose, à toi. Quand Evan vient poser ses lèvres dans ton cou. Un frisson parcourt ton corps tandis que tu viens serrer sa chemise entre tes doigts. Tu me rends folle, Evan. Tu murmures à nouveau. Ton corps s'immobilise tandis que tes pupilles viennent se perdre dans les siennes. Ta main lâche sa chemise, venant se saisir de quelques mèches de ses cheveux avec lesquelles tu joues nerveusement. Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi je n'ai jamais réussi à me contrôler en ta présence ? Envolée la femme parfaite. La fiancée qui sait se tenir. L'amoureuse des traditions. Tu fais tout à l'envers quand il est dans le coin, Evan. Tu fais n'importe quoi. Et comme pour appuyer tes pensées, ton visage s'approche un peu plus du sien. Ton rythme cardiaque qui s'accélère plus que de raison quand tes lippes viennent rencontrer les siennes. Tu le détestes, Evan. Ou peut-être qu'en réalité, tu te détestes de l'aimer autant. Tout simplement.

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une belle nuit. votre première nuit. c'était vraiment une belle et une bonne nuit. peut-importe combien étrange ça à l'air, combien ça a pu être déplacé à l'époque, tu n'en sais trop rien, mais cette nuit est toujours ancrée dans ta mémoire, ancrée au plus profond de ton cœur sans que tu ne t'en rendes réellement compte. une belle nuit, vraiment ? j'ai beaucoup moins d'expérience que toutes tes autres prétendantes. tu hoches doucement la tête. évidemment qu'elle avait - et a toujours - moins d'expérience que la plupart de tes conquêtes, mais ... c'est judith. c'est elle, et c'est tout ce dont tu as besoin dans ta vie. la plus belle. tu chuchotes faiblement, ta voix à peine plus haute que la musique qui résonne en fond sonore, qui vous permet de danser doucement et paisiblement. et tu remercies silencieusement la radio pour passer des musques douces et calmes. comme si elle savait exactement que c'est ce dont vous avez besoin. tu fermes les yeux quelques instants. c'était tellement facile, à l'époque. tout semblait tellement simple ... tellement ... normal. tu te mords l'intérieur. ça ne l'a pas toujours été. tu hausses les épaules. tu t'en fiches bien, ça l'a été à un moment ou à un autre et c'est ce qu'il y a de plus important pour toi. tu te pinces légèrement les lèvres et tu penches un peu la tête pour venir déposer tes lippes dans son cou, tandis que tu la sens frissonner contre toi. tu me rends folle, evan. tu te mords l'intérieur de la joue et te redresses un peu, tandis que vos prunelles se rencontrent et s'accrochent l'unes à l'autres. pourquoi tu me fais ça ? pourquoi je n'ai jamais réussi à me contrôler en ta présence ? tu secoues faiblement la tête de gauche à droite, soupirant un peu, te mordant l'intérieur de la joue, tandis qu'un léger sourire se dessine au bord de tes lèvres. toi aussi, tu me rends fou. tu murmures après quelques instants. j'y arrive pas non plus. tu ajoutes après une seconde ou deux. tu viens attraper sa main, tu la poses au niveau de ton cœur, tandis que tu combles les quelques centimètres qui vous séparent pour poser tes lèvres contre les siennes, délicatement, tendrement.

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je l'ai connue trop tôt mais c'est pas de ma faute.

La plus belle. Tu souris timidement. Le sang qui te monte encore une fois aux joues. Tu ne sais pas si tu dois vraiment y croire. Elle était belle, cette nuit là. Mais de là à dire qu'elle avait été la plus belle. tu n'en sais trop rien. Parce que tu n'as aucune confiance en toi à ce sujet là. Même si Evan t'a débridée. Même si le brun a fait de toi une personne que tu n'étais pas, à l'époque. Tu n'étais pas comme toutes les autres ; tu ne l'es toujours pas. Et sûrement que tu ne le seras jamais. C'est ta particularité, à toi. Et puis, il y a cette danse qui vous rapproche un peu plus. Les mots qui franchissent tes lippes sans que tu ne puisses les contrôler. Il te rend folle, Evan. Ça a toujours été le cas. Il a cette particularité. Ce petit truc qui te rend imprévisible lorsque tu es à ses côtés. Tu n'es plus la même. Tu n'es plus cette fille de bonne famille. Cette catholique un peu stricte et coincée. A ce moment précis, tu n'es plus mère de famille. Tu n'es plus une femme promise à un autre. Non, tu es sienne. Tu lui appartiens toute entière, à Evan. Toi aussi, tu me rends fou. J'y arrive pas non plus. Tu lui laisses la liberté de guider ta main vers son coeur. Le rythme de son myocarde que tu sens battre sous tes doigts. Et ça a l'air totalement naturel quand vos lippes viennent se rencontrer. C'est comme si deux âmes se retrouvaient enfin. C'est comme si vos deux entités ne formaient plus qu'une. Et c'est les yeux clos que tu tâtonnes pour l'attirer jusqu'à sa chambre. Le baiser qui se fait plus passionné au fil de vos pas. Tu heurtes quelques objets, quelques murs aussi. Et vous arrivez enfin à destination. Alors, ce soir, tu t'offres encore à lui. Ce soir, tu oublies tes principes. Et en tout état de conscience, cette fois. Tu te laisses aller dans ses bras, à Evan. Tu profites de ce moment, de cet instant privilégié. Et puis, tu t'endors dans ses bras. Vos deux corps nus. Vos deux corps enlacés. Tu es paisible.

C'est les rayons du soleil qui viennent te réveiller. Tu te retournes, Evan toujours endormi. Tu jettes un rapide coup d'oeil vers le réveil, sept heures. Une grimace étire ton visage. Tu as bien dormi. Même trop bien, à vrai dire. Tu t'étires doucement et reportes ton attention sur Evan. Il est beau, lorsqu'il dort. Il paraît dénué de tout ces tracas qui le tourmentent. Un sourire vient étirer ton visage. Bonjour. Tu murmures alors que tu le vois ouvrir les yeux. Bien dormi ? Tu souffles, ta main qui vient caresser sa joue. C'est étonnant, ce que tu ressens. Tu n'as aucun regret, à vrai dire. Non, aucun.

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tu ne peux pas rester de marbre, pas quand vous vous vous retrouvez si proche, que tout semble si bien, si calme, si paisible. tout semble redevenir comme avant et ça, c'est bien. tu fermes les yeux quelques instants. et tu ne peux pas réellement t'empêcher de venir l'embrasser, même si elle te repousse, même si elle te frappe, te gifle, s'éloigner de toi : tu ne le regretteras pas. jamais. tes doigts glissent doucement contre son corps et tu sens ton cœur battre bien plus vite, encore plus qu'il ne l'était déjà. tu ne réfléchis plus. c'est trop tard, alors que son corps se presse contre toi, qu'elle t'attires en direction de ta chambre. tu ne peux pas résister à ça. tu es bien faible.

tu n'as pas aussi bien dormis depuis bien longtemps. tu te sens reposé, calme, ton corps immobiles et chaud, celui de judith pas très loin de toi. t'as pas envie de bouger, d'ouvrir les yeux, de briser ce moment qui te semble bien trop agréable. tu sens la jeune femme bouger contre toi et tu termines par ouvrir doucement les yeux, étouffant un bâillement contre le matelas. bonjour. bien dormi ? tu soufies doucement quand tu sens ses doigts contre ta joue. salut. tu souffles d'une voix encore rauque de sommeil. tu t'étires lentement, tournant un peu pour te retrouver totalement sur le dos, le draps tombant au niveau de ton ventre, une main posée contre ton torse. tu souris bêtement et tu viens attraper une des mains de judith pour l'attirer contre toi. t'as pas envie de bouger ou de te lever. tu ne peux pas t'empêcher de venir déposer un baiser contre sa tempe. j'ai très bien dormi. tu souffles finalement, fermant les yeux quelques instants, encore noyé par la chaleur de la nuit, la douceur aussi. et toi ? tu demandes, tes doigts glissant le long de son bras, dans son dos, avec douceur et tendresse. sans doute trop, en réalité. tu sais très bien, que ce moment ne va pas durer. toi tu veux en profiter, parce que tu ne veux pas la quitter, judith. et pourtant, tu vas le devoir, d'une façon ou d'une autre, tu vas devoir la laisser partir, repartir. un p'tit dej au lit, ça te tente ? tu demandes soudainement. tu te redresses un peu, t'appuyant sur un coude. ce n'est pas réellement dans tes habitudes, mais une part de toi veux réellement plaire à judith. t'aurais sans doute du t'en rendre compte plus tôt. t'es vraiment con. tu manques un léger soupir et tu te contentes de venir coincer une des mèches blondes de jude derrière son oreille.

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evan&judith.

je l'ai connue trop tôt mais c'est pas de ma faute.

Ça te fait quand même bizarre d'être là. De te réveiller dans ses bras. De sentir son odeur à chaque inspiration. Ça te fait bizarre de pouvoir te blottir contre lui. Qu'il soit encore à tes côtés lors de ton réveil. Il y a ce pincement dans ton coeur. Ces souvenirs qui te hantent. Des cauchemars. Mais ça ne retire en rien ce sentiment de bonheur qui t'enivre. Tu ne regrettes rien. Tu ne regrettes pas cette nuit passée à ses côtés. Ces mots murmurés au creux de son oreille tandis que vos deux corps se redécouvraient enfin. Sans obstacle. Sans l'alcool qui vous enivre et vous fait regretter. Cette fois, tu es pleinement consciente de tes actes. Des conséquences qu'aura cette nuit sur toi, sur vous. Sur ton couple avec Oz aussi. Et il est bizarre ce sentiment, cette réaction que tu as. Le fait que tu n'ais aucun regret. Salut. Tu ne peux empêcher un sourire d'étirer ton visage. Lorsque tu le vois ainsi. Les cheveux désordonnés, les yeux encore lourds de fatigue. J'ai très bien dormi. Et toi ? Tu viens te blottir un peu plus contre lui. Ta main qui passe dans ses cheveux pour jouer avec eux quelques secondes. Je n'ai pas aussi bien dormi depuis longtemps. Sûrement grâce à ton matelas. Tu souffles en riant doucement. Ou sûrement parce que tu as enfin eu l'impression d'être à nouveau toi-même. D'être à nouveau cette femme qui aime par passion. Cet instant que vous partagez, c'est un moment privilégié. Tu ne le sais que trop bien. Parce que ce ne sera qu'éphémère. Parce que d'ici quelques minutes -ou quelques heures- tu devras retourner à la réalité. Retrouver ta vie bien rangée ; cette perfection qui n'est qu'un leurre. Tu sais que tu devras retourner chez toi. Auprès de Félix, auprès d'Oscar. Mais tu veux profiter encore de cette bulle qui vous maintient dans un rêve éveillé. Tu veux rester encore quelques temps auprès d'Evan. Tant pis si le retour à la réalité sera plus compliqué. Un p'tit dej au lit, ça te tente ? Tu hoches doucement la tête. Carrément. Tu souffles en te redressant un peu. Mais avant ... Tu murmures en t'approchant un peu de lui. Tes lippes qui viennent rencontrer les siennes. Tu as besoin de ça, ouais. Tu as besoin de sentir sa présence. Tu as besoin de préserver cette bulle. Au bout de quelques secondes, tu t'éloignes légèrement. Le laissant aller jusqu'à la cuisine pour ramener le petit déjeuner. Ce n'est que quelques heures plus tard que tu es repartie. La tête remplie de souvenirs. Le coeur léger. Après avoir parlé de Félix, de ses habitudes, de ce qu'il aime. Après vous être remémorés d'autres souvenirs. Après avoir passé quelques heures en plus tout les deux.

fin.

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