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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
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le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
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 The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson

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MessageSujet: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyMar 6 Mar - 7:41

The only thing standing between me and total happiness is reality × ft. Aline Berenson & Caleb Hope
Quand tout cela allait-il enfin se terminer ? Voilà sans doute la question que je me posais chaque matin lorsque je tentais tant bien que mal de sortir de ma torpeur habituelle. Parfois, j'avais l'esprit tellement embrouillé que je ne savais même plus si j'étais plongé dans mes songes ou si ce que je percevais était en fait le reflet de la réalité. Très souvent, je buvais tellement que je cuvais alors durant de longues heures avant de dessoûler et maintenant que j'étais plongé dans la drogue, la situation n'avait de cesse d'empirer. Voilà ce que je vivais perpétuellement depuis déjà de longues semaines : la disparition de ma jumelle m'avait conduit droit à ma perte et je crois que d'une certaine manière, je mettais tout en œuvre pour précipiter ma propre mort.

Affalé sur le canapé du salon, j'éprouvais une fois de plus toutes les peines du monde à émerger de la brume qui m'enserrait le crâne comme une couronne d'épines. Parfois, je craignais aussi de me réveiller car ce que j'endurais au quotidien me donnait l'impression d'être plongé dans un cauchemar qui me paraissait interminable. Alors que je me trouvais dans un état léthargique, je sentis soudainement qu'on me léchait la main. Tout en poussant un petit grognement qui témoignait de mon agacement, je croisai mes bras sur ma poitrine pour que ma chienne me foute la paix. Malheureusement, j'avais visiblement oublié à quel point elle pouvait être envahissante et surtout combien elle savait se montrer persuasive pour obtenir ce qu'elle désirait. Ainsi donc, elle se mit à pleurer avec insistance et lorsque je tournai ma tête dans sa direction afin de la contempler, sa petite bouille d'ange me fit totalement craquer. Pour une raison que j'ignore, je sentais que Hope n'en menait pas large ces derniers temps et j'avais tendance à croire qu'en réalité, elle s'inquiétait pour moi. Les chiens avaient un sixième sens à ce niveau : elle devait donc ressentir le mal être que j'éprouvais.

Après l'avoir caressée afin de lui accorder un peu d'attention, je me levai pour lui donner à manger. Etant totalement à côté de la plaque, je décidai pour ma part d'aller prendre une douche afin de sortir du brouillard dans lequel je me trouvais. Tout en profitant de l'eau chaude qui coulait sur mon corps, je fermai les yeux tout en tapant doucement ma tête contre la paroi du mur dans l'espoir de me débarrasser de ce mal de crâne qui me donnait la sensation d'avoir un marteau piqueur dans ma tête. Puis soudainement, quelqu'un frappa à la porte de mon studio : qui pouvait bien venir me rendre visite en ce début de matinée ? Après avoir mis un peignoir autour de ma taille, je quittai ma salle de bain tout en affichant la tête des mauvais jours : à cet instant précis, je n'avais pas spécialement envie d'avoir de la compagnie. Finalement, j'ouvris la porte et aperçut alors Aline : une jeune femme qui était rentrée dans ma vie il y a environ deux mois et avec qui je partageais une relation assez fusionnelle.

- Que viens-tu faire chez moi de si bon matin ?
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyMar 6 Mar - 21:37

Alertée par des cris venant de l'étage d'en dessous, je me réveille en sursaut. Les cheveux en l'air, la vision encore trouble, et des cernes d'un kilomètre sous les yeux. C'est certainement pas mon meilleur jour, et je grogne frustrée d'être encore une fois réveillée par les cris de mes parents. Tous les prétextes sont bons en ce moment pour fuir la maison, mais d'habitude ça ne commence pas à cette heure ci, je suis presque sûre que le jour n'est pas levé depuis longtemps. Je laisse ma tête reposer sur l'oreiller encore un moment, dans l'espoir de pouvoir me rendormir mais malheureusement ça ne sera pour ce matin. Je frotte mon visage, résignée, et mes quelques heures de sommeil ne m'aident pas bien non plus à me réveiller, ça m'apprendra à réfléchir toute la nuit, tout ça pour trouver des réponses à des questions qui n'en ont pas. Ces derniers temps ma vie n'est plus qu'un enfer, un tourbillon de connerie. Je sors, encore plus que d'habitude, je bois, beaucoup plus que raison, et je finis la nuit chez des inconnus, chose jusque là qui m'était impensable. Et pourtant. Je mens de plus en plus à mes parents, me servant de mes frères comme couverture, ou alors de l'école, cette stupide école où je n'ai pas mis les pieds depuis la rentrée, et alors que l'année scolaire se termine bientôt, je n'ai toujours pas trouvé le courage de leur dire que moi, j'veux être une artiste, et pas un pantin derrière un bureau toute la journée. Mais avec les tensions présentes à la maison en ce moment, je ne pense pas que le dire serait judicieux, papa risquerait de m'étriper au début de ma phrase.

Je soupire une énième fois avant de faire l'effort incommensurable de me lever, et de rapidement m'habiller d'un legging et d'un gros pull, vu l'endroit où je me rends, je doute d'avoir besoin de plus. Je passe rapidement par la salle de bain pour m'asperger d'eau, me laver les dents et toutes ces petites choses indispensables du matin, avant de retourner dans ma chambre attraper mon sac où je fourre en vitesse un cahier à dessin et quelques crayons, en gros mon nécessaire pour survivre. Je me fais toute petite en descendant les escaliers, passant à côté de l'ouragan de la cuisine sans me faire remarquer, et lorsque je sors enfin, je prends la destination d'un appartement que je commence à plutôt bien connaître ces derniers temps.

Caleb, je souffle avant d'appuyer sur la sonnette de l'appartement. Franchement, j'sais même pas ce que je fou là, j'ai pas vraiment réfléchis avant de venir, et je ne peux plus faire marche arrière, la seule chose que je sais, c'est que j'avais envie de le voir. C'est le seul qui me laisse tranquille avec tout ce qui se passe, et j'apprécie de pouvoir compter sur lui. Il m'ouvre rapidement, avec simplement une serviette sur les hanches et je ne peux m'empêcher de penser que peut-être je le dérange. « Que viens-tu faire chez moi de si bon matin ? » Je grimace, avant de m'approcher et de lui embrasser doucement la joue. « Je te dérange ? » Je jette un oeil discret derrière lui, et n'aperçoit personne, la voie est libre. Alors un peu comme si j'étais chez moi je passe entre lui et la porte, faisant exprès de le frôler en lui lançant un clin d'oeil aguicheur, plus pour m’amuser que pour réellement l’aguicher. « Sympas ta tenue » Puis je le dépasse pour aller m’affaler dans son canapé, sans aucune grâce, et sans aucune gêne non plus, nous avons clairement dépassé ce stade là. Et je sais qu’il ne m’en tiendra pas rigueur.
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyMer 7 Mar - 2:35

The only thing standing between me and total happiness is reality × ft. Aline Berenson & Caleb Hope
Je ne cache pas mon étonnement de voir Aline : il est vrai que depuis que l'on se connaît, nous avons l'habitude de nous cotoyer assez fréquemment mais c'est la première fois qu'elle débarque chez moi à une heure aussi matinale. Au regard de la relation qui nous partageons, je devrais me réjouir qu'elle passe me rendre visite à l'improviste mais le moins que l'on puisse dire, c'est que je cache ma joie. En réalité, au travers de la question que je lui pose, je dissimule à peine la contrariété que j'éprouve au plus profond de mon cœur et le visage que j'affiche montre clairement que je ne suis pas spécialement ravi qu'elle se trouve devant la porte de mon studio. D'ailleurs, mon manque d'enthousiasme pourrait presque paraître surprenant : à en juger de plus près, je devrais en effet me sentir pleinement comblé d'entretenir un lien fusionnel avec jeune fille aussi charmante qu'Aline. Il faut reconnaître que n'importe quel homme censé s'estimerait chanceux de pouvoir coucher avec une telle déesse. Pourtant, sa présence est loin de me réjouir et l'accueil que je lui ai réservé laisse clairement entendre qu'elle n'a pas choisi le meilleur moment pour venir m'importuner.

Malgré tout, je ne la repousse pas et à aucun moment je ne cherche à lui claquer la porte au nez. Pourtant, je pourrais lui expliquer que je ne suis pas d'humeur et que je désire demeurer seul mais je me garde bien de le faire comme si inconsciemment, j'avais finalement envie d'être avec elle. Je n'en suis pas persuadé mais je pense qu'en vérité, je suis totalement sous le charme d'Aline. A diverses occasions, j'ai déjà réalisé que j'étais tout bonnement incapable de lui résister comme si d'une certaine manière, j'étais totalement à sa merci. D'un autre côté, je n'ai jamais caché que je craquais sur ses courbes parfaitement dessinées et qu'il me suffisait parfois de contempler son doux visage pour qu'un désir incommensurable envahisse chaque parcelle de mon corps. A dire vrai, je pense que si elle le voulait réellement, Aline pourrait me mener à la baguette et obtenir de moi tout ce qu'elle veut. Cependant, je ne crois pas que cette idée lui ait déjà traversé l'esprit pour la simple et bonne raison que même si notre relation demeure particulière, l'affection que l'on se porte a toujours été des plus sincères.

Suite à ma question, Aline arbore une mimique dont elle a le secret et qui témoigne de son espièglerie puis elle ne manque pas de me faire tressaillir quand elle dépose un bisou sur l'une de mes joues. Dans la foulée, elle prend alors les devants et frôle mon corps tout en affichant un air aguicheur avant de pénétrer dans mon studio : elle me démontre par la même occasion qu'elle sait parfaitement jouer de ses charmes. Réalisant qu'elle m'a pris au dépourvu et qu'il m'est désormais impossible de faire machine arrière, je pousse un léger soupir qui en dit long sur ma façon de penser avant de refermer la porte de mon studio. Je rejoins alors Aline dans la salon et constate qu'elle ne m'a pas attendu pour se mettre à l'aise.

- Fais comme chez toi.

Bien évidemment, je venais de lui dire cela sur un ton pour le moins ironique mais il est vrai que d'une certaine manière, j'avais parfois la sensation que ce studio était aussi le sien.

- Si tu as faim ou soif, tu peux toujours fouiller dans le frigo. De mon côté, je vais finir ce que j'avais commencé et peut être que par la suite, tu m'expliqueras ce que tu fais ici.

Par la suite, je décide donc de l'abandonner pour retourner sous la douche tandis que pas mal de questions se bousculent dans mon esprit.
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyJeu 8 Mar - 12:54

Consciente que mon arrivée fracassante chez Caleb pourrait ne pas lui plaire, je tente dans un premier temps de me faire toute petite, mais c'est peine perdue. Comme on dit, chassez le naturel et il revient au galop, alors après m'être assurée que personne d'autre ne se trouve dans son appartement, je me glisse dans celui ci sans me gêner pour le coller au passage, j'aime bien jouer avec lui. Le frôler innocemment, alors que c'est pas du tout innocent. Lui lancer des petites piques dans le but d'attirer son attention, ou bien de m'asseoir un peu trop près de lui, laissant trainer mes mains un peu partout, sans que ça ne le gêne plus que ça, au contraire. Je me laisse tomber sur son canapé en lui faisant un grand sourire dans le but de me faire pardonner « Fais comme chez toi » Son petit ton ironique m'arrache un léger rire, et pour ponctuer ses paroles j'enlève mes chaussures et je m'assoie en tailleur sur son canapé, bien décidée à être à l'aise, malgré l'air un peu contrarié de Caleb, qui finalement n'a pas l'air d'être si heureux que ça de me voir. Je l'observe à la dérobé, il ne semble pas vraiment dans son état, même si depuis que je le connais, les seules fois où il était bien, libéré de ses démons, c'était sous l'emprise de quelque chose, et malheureusement pas de mon charme, il lui en faut plus. J'aime être près de lui, et malgré notre différence d'âge Caleb est devenu quelqu'un d'important dans ma vie, en très peu de temps il a réussi à se faufiler entre les barrières dressées devant moi, et même lorsqu'il tire la tête comme en ce moment je n'arrive pas à lui en vouloir. « Si tu as faim ou soif, tu peux toujours fouiller dans le frigo. De mon côté, je vais finir ce que j'avais commencé et peut être que par la suite, tu m'expliqueras ce que tu fais ici » Il repart en direction de la seule et unique porte du studio, la salle de bain, et pendant que je mate sans vergogne son dos -clairement la partie du corps que je préfère chez un homme- je ne peux m'empêcher de le taquiner encore une fois à propos de son hospitalité. « Tu me proposes ton frigo mais pas ta douche, je suis vexée » Je me mords la lèvre pour ne pas rigoler, j'aimerai éviter qu'il le prenne mal et j'attends qu'il ferme la porte derrière lui pour attraper mon sac et en sortir de quoi m'occuper pendant qu'il termine sa douche. Je sors mon cahier et un crayon avant de me caler contre les coussins et de me plonger dans ma reproduction. Complètement perdue dans mes pensées et dans ce que je fais, je ne prête pas vraiment attention aux bruits aux alentours.
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyVen 9 Mar - 6:27

The only thing standing between me and total happiness is reality × ft. Aline Berenson & Caleb Hope
Dans d'autres circonstances, la dernière réflexion qu'Aline venait de me lancer n'aurait sûrement pas manqué de m'amuser. D'ailleurs, quand j'étais dans mon état normal et que je parvenais plus ou moins à faire abstraction de la souffrance que j'éprouvais, on avait l'habitude de se taquiner à tour de rôle : on aimait se chercher mutuellement et à dire vrai, Aline n'était jamais la dernière pour me provoquer. En réalité, chacun de nous deux voulait toujours avoir le dernier mot ce qui avait souvent tendance à pimenter nos échanges : on voyait cela comme un jeu puéril qui nous amusait au plus haut point. Ainsi donc, c'était assez fréquent que l'on se charrie et comme généralement, aucun de nous deux n'était décidé à lâcher prise, il n'était pas rare qu'à force de nous aguicher, on éprouve l'envie de signer l'armistice en nous envoyant en l'air : cela avait au moins le mérite de calmer nos ardeurs.

Nous avions très vite compris que nous partagions les mêmes envies sur un plan sexuel et comme on s'éclatait au lit tous les deux, nous avions toujours pensé que nous aurions eu tort de ne pas en profiter surtout qu'il n'y avait rien de mal à vouloir nous faire plaisir mutuellement. Il n'en demeurait pas moins que l'on ne se sautait pas forcément dessus dès lors que l'on se voyait : assez souvent, il arrivait que l'on partage quelques moments intimes où l'on se contentait de rester dans les bras l'un de l'autre juste parce que l'on éprouvait le besoin de nous câliner. Cela démontrait d'ailleurs que l'on ressentait beaucoup d'affection l'un pour l'autre et que le lien qui nous unissait était bien plus fort que ce que les apparences pouvaient parfois laisser paraître.

Il est vrai que j'aurais pu proposer à Aline de me rejoindre sous la douche mais si je salivais toujours à l'idée d'avoir une partie de jambes en l'air endiablée en sa compagnie, je ne désirais pas lui accorder ce plaisir pour le moment. Dans l'absolu, je réalisai pourtant qu'elle n'avait rien fait de mal mais quand j'avais le moral dans les chaussettes ainsi que la tête dans le cul, j'avais tendance à en vouloir à la terre entière surtout depuis que ma jumelle avait disparu de la circulation.

Au bout d'une dizaine de minutes, je quittai à nouveau la salle de bain et rejoignis le salon qui se trouvait aussi être ma chambre par la même occasion. Je vis alors que Hope était couchée aux pieds d'Aline qui semblait être particulièrement concentrée dans la mesure où elle n'avait pas remarqué ma présence : il faut dire que dès qu'elle avait un crayon à la main, elle paraissait être dans un autre monde. Je ne tardai pas à m'habiller et décidai de rejoindre la jeune femme afin de savoir sur quoi elle était en train de plancher. Pour ne pas la déranger, je me glissai derrière le canapé et me contentait de la regarder à l'oeuvre.  
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyVen 9 Mar - 12:43

Caleb ne répond pas à ma taquinerie, et ça annonce clairement la couleur, il n'est pas vraiment de bonne humeur, et je ne pense pas que ma visite arrange quoi que ce soit, surtout vu la manière dont je me suis incrustée chez lui, alors qu'il n'avait rien demandé. Je décide de me faire toute petite pendant qu'il prend sa douche, et j'attrape de quoi m'occuper, le temps qu'il termine de se préparer. J'aurais peut-être du en faire de même ce matin, avec mon legging et mon gros pull je donne plutôt l'impression que je vais passer la journée sous la couette devant netflix. Bon programme en soi, mais pas pour aujourd'hui. Le chien de Caleb arrive vers moi en secouant la queue, au moins il y a quelqu'un heureux de me voir ici ! Je caresse doucement le chien, ne pouvant pas m'empêcher de me pencher et de lui déposer un bisous sur la truffe, j'adore cette bestiole. Puis, je récupère mon crayon et je continue le paysage que j'ai commencé il y a quelques temps, dotée d'une mémoire visuelle, la plupart de mes dessins représentent des paysages que j'ai pu observer, ou bien des portraits. Je ne suis pas difficile, et j'aime diversifier ce que je fais, que ça soit mes modèles ou bien les techniques que j'utilise. Même si ma préférée reste le crayon gris, et jouer sur les nuances de gris. Et parfois lorsque c'est nécessaire, lorsque je n'arrive pas à saisir tous les éléments d'un moment, je le capture grâce à mon appareil photo, sans lequel je ne sors jamais. Chacun ses tics, certains ne partent jamais sans un parfum dans leur sac, moi c'est une feuille, un papier et mon appareil photo. Bon ça pèse plus lourd qu'un flacon, mais on s'habitue.

J'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir, mais je ne réagis pas, pas plus lorsque Caleb part s'habiller et se place derrière moi, je sens son parfum, il sent bon le gel douche, et j'entends sa respiration près de mon oreille. Mais je continue ce que je suis en train de faire pour ne pas me perdre, et je termine d'esquisser la vague qui continue de ne pas me satisfaire. Un peu perfectionniste, j'ai du mal à être satisfaite de ce que je fais, et je veux toujours m'améliorer, que ça soit dans le dessin ou dans la vie de tous les jours, je suis une tête de mule et j'assume sans problème.
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyVen 9 Mar - 17:24

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Très rapidement, j'avais eu l'occasion de remarquer qu'Aline avait l'âme d'une artiste et en un sens, c'est peut être aussi pour cela que l'on s'entendait à merveille. De mon côté, je ne savais absolument pas dessiner mais j'étais sensible au talent que la jeune femme possédait pour la simple et bonne raison que l'une de mes passions était la photographie. Parfois, quand j'avais du temps libre et que je ne savais pas comment occuper ma journée, j'aimais prendre la route pour partir à la découverte des environs et dès que j'avais l'opportunité de contempler un paysage qui faisait vibrer chaque parcelle de mon corps, je le prenais en photo pour immortaliser la beauté des lieux en quelque sorte. J'avais coutume de croire que les artistes possédaient une sensibilité particulière qui leur permettaient de percevoir le monde sous un autre angle. Je crois que c'est ce que j'avais décelé chez Aline à force de la fréquenter et c'est d'ailleurs pour cela que j'étais tombé sous le charme de sa personnalité : j'admirais ses qualités autant que ses défauts qui la rendaient d'autant plus craquante à mes yeux.

Ainsi donc, je prenais plaisir à la regarder dessiner : je savais qu'elle était une perfectionniste dans l'âme et qu'elle aimait rarement ses créations mais pour ma part, je trouvais qu'elle était extrêmement douée. Étrangement, j'en avais presque oublié mon mal de crane comme si contempler l'oeuvre d'Aline avait le don de m'apaiser. En tout cas, à défaut d'être encore de bonne humeur, je me sentais déjà plus détendu qu'il y a quelques minutes. Finalement, au bout d'un quart d'heure, la jeune femme déposa son crayon sur la table basse et dans la mesure où elle semblait avoir achevé son dessin, je me permis de rompre le silence ambiant.

- Je vois que tu n'as rien perdu de ton talent mais le contraire m'aurait surpris. 

Enfin, j'étais disposé à offrir un sourire à Aline mais en un sens, je ne me voyais pas non plus lui faire la gueule toute la journée. Par la suite, je décidai de la rejoindre sur le canapé et l'observai avec un regard empli d'une certaine douceur.

- Tu as fait d'autres dessins récemment ?
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptySam 10 Mar - 12:01

Le dessin fait partie de ma vie depuis que je sais tenir un crayon, au début c'était seulement des bonhommes en bâton que je savais faire, puis au fil des années j'ai développé mes compétences. Caleb se tient silencieusement derrière moi et me laisse continuer. Ca aussi, c'est quelque chose que j'apprécie chez lui, il ne force jamais à quoi que ce soit, il est patient. Et lorsque je décide que j'ai terminé la courbe que j'étais en train d'esquisser, je dépose mon crayon et mon cahier sur la table basse puis je me tourne vers Caleb en lui souriant doucement « Je vois que tu n'as rien perdu de ton talent mais le contraire m'aurait surpris. » Mes joues prennent une teinte rosée contre mon gré, je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille en le regardant faire le tour du canapé pour s'asseoir à côté de moi. « Merci… » Son humeur à l'air d'avoir radicalement changé, il me sourit et je ne peux m'empêcher de lui rendre. « Tu as fait d'autres dessins récemment ? » Il s'intéresse à moi, ce que peu de personnes font en ce moment, chez moi j'ai l'impression d'être le vilain petit canard, celui qui n'est pas à la hauteur des espérances. J'ai l'impression d'être plus chez moi, lorsque je suis chez Caleb, que lorsque je suis dans la maison familiale. Je m'enfonce dans le canapé et je tourne la tête vers lui. « Pas vraiment, j'ai pas eu beaucoup de temps pour dessiner » Je hausse un sourcil à son intention, il faut dire que ces dernières semaines nous avons passé notre temps ensemble, j'avais donc d'autres chats à fouetter que dessiner, et lorsque je n’étais pas chez lui j’étais trop occupée à fuir la maison. Bon j'ai eu le temps de faire quelques portraits, notamment le sien, mais je préfère me faire brûler que de lui dire. J'ai du mal avec les compliments, et les siens n'échapperont pas à la règle. Je dépose ma main sur sa cuisse, et je change radicalement de sujet, peu certaine de ma tentative pour mieux le comprendre « Pourquoi t’étais de mauvaise humeur ?» Je grimace, peut-être une mauvaise nuit, ou quelque chose comme ça.
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptySam 10 Mar - 18:13

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il est vrai que je ne semblais plus être le même homme soudainement mais cela m'arrivait très souvent ces derniers temps. On aurait presque pu croire que j'étais bipolaire dans la mesure où je changeais d'humeur comme de chemise mais en vérité, c'est surtout la drogue qui m'avait condut à devenir ainsi. Le problème, c'est que cela avait tendance à me rendre très instable et que cette situation risquait sûrement de s'empirer dans un avenir proche. Il m'était déjà arrive d'être exécrable avec Aline sans raison apparente même si à aucun moment, je ne m'étais montré violent à son égard et j'espérais au plus profond de mon cœur que je n'en viendrais jamais à lever la main sur elle. Je reconnaissais volontiers que de temps à autre, je redoutais mes propres réactions et parfois, j'en venais même à croire que la jeune fille serait plus en sécurité si elle arrêtait de me fréquenter. Malgré tout, je me gardais bien d'envisager cette éventualité sans doute parce qu’égoïstement, je n'avais aucune envie de la perdre.

Ainsi donc, je paraissais soudainement montrer mon vrai visage : celui d'un homme tendre et protecteur. Tout en m'installant auprès d'Aline, je ne pus alors m'empêcher de constater qu'elle avait rougi suite au compliment que je venais de lui adresser. Un sourire se dessina instantanément sur mes lèvres : je savais pertinemment que la jeune femme n'aimait pas vraiment qu'on la flatte car cela l’embarrassait au plus haut point mais en ma compagnie, elle était plutôt mal tombée dans la mesure où j'aimais beaucoup faire l'éloge des gens qui comptaient beaucoup à mes yeux. Tandis que j'observais Aline avec attention, cette dernière essaya alors de comprendre pourquoi je m'étais montré si glacial en sa compagnie. Aussitôt, j’arborai un air plus sérieux tout en semblant presque désolé de m'être comporté de la sorte alors qu'elle occupait pourtant une place si importante dans mon cœur. Tout en poussant un léger soupir, je pris tendrement sa main dans la mienne avant de rebondir sur ses propos.

- Tu sais, je vis vraiment une période difficile en ce moment et parfois, je suis juste à bout. J'avais la tête en vrac quand tu es arrivée et je m'en suis pris à toi sans raison : je suis vraiment désolé.
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyDim 11 Mar - 21:09

J'étais clairement peu certaine de comment ma phrase allait se répercuter sur lui. Il pouvait aussi bien s'énerver, tout envoyer balader et moi avec, tout comme bien le prendre. Et heureusement pour moi il ne prend pas trop mal ma nouvelle intrusion dans sa vie. Il prend délicatement ma main que j'avais posé dans la sienne et la serre tendrement, une petite moue m'échappe et je ne peux m'empêcher de me glisser contre lui et de déposer ma tête sur son épaule. De loin on ressemble à un couple, et je ressens sans arrêt le besoin de le toucher, d'avoir une partie de mon corps en contact avec le sien, je suis beaucoup trop tactile. Jusque là il ne m'a jamais vraiment repoussé, et ces petits gestes sont ceux qui me font le plus gonfler le coeur de sentiments. « Tu sais, je vis vraiment une période difficile en ce moment et parfois, je suis juste à bout. J'avais la tête en vrac quand tu es arrivée et je m'en suis pris à toi sans raison : je suis vraiment désolé. » Cette fois ci c'est à mon tour de lui serrer la main pour le rassurer, pour lui dire que je ne suis pas en colère contre lui, pas du tout. J'essaye seulement de le comprendre, de comprendre ce qui ne va pas. Même si j'ai du mal, et que lui se confie difficilement, j'aimerais tellement qu'il comprenne que je suis là pour lui, peut importe les démons qu'il est en train de combattre. Je sais que la disparition de sa soeur jumelle le bousille, et j'aimerais tant faire quelque chose pour soulager sa peine, autre chose que mon corps sous le sien pour lui faire oublier la douleur. « Je t'en veux pas Caleb, faut dire que je me suis un peu incrustée aussi... » Je lui fais une petite désolée, et je me mords la lèvre avant de continuer. « Je suis là pour toi tu le sais, peu importe la difficulté que tu traverses, je veux être là pour toi » Je presse un peu plus mon corps contre le sien, je recueille toute la chaleur qu'il diffuse. Si le moment n'était pas si délicat, je crois qu'en fermant les yeux je pourrais m'endormir avec la tête logée sur son épaule. Dans ses bras je ne ressens que de la sécurité, d'autres petits trucs aussi, mais j'arrive pas à l'expliquer, alors je cherche plus à comprendre, et je laisse vivre le moment, je laisse notre impulsivité prendre les rênes de nos actes.
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyLun 26 Mar - 6:23

The only thing standing between me and total happiness is reality × ft. Aline Berenson & Caleb Hope
Même si j'apporte un peu de gaieté dans la vie d'Aline, j'en suis arrivé à un point où je finis par penser que le meilleur service que je pourrais lui rendre serait de faire tout ce qui est en mon pouvoir afin de la chasser de mon existence. Sans doute que cela m'obligerait à me comporter comme le dernier des enfoirés en sa compagnie et que par ma faute, elle serait totalement dévastée mais il n'en demeurerait pas moins que cela serait un mal pour un bien. Jusqu'à présent, j'ai voulu ignorer le problème ou me convaincre qu'il n'y avait pas de quoi s'affoler mais à quoi bon reculer pour mieux sauter ? En réalité, j'aurais dû comprendre dès le départ que dans ma situation, je n'avais pas le droit de m'attacher à une jeune fille comme Aline et encore moins de partager une relation fusionnelle en sa compagnie car je prenais alors le risque de la mettre dans une position inconfortable et dangereuse. Dans ma position, j'aurais dû me montrer ferme à son égard et lui dire que pour sa sécurité, il valait mieux qu'on en reste là et qu'on ne se revoit plus jamais.

Malheureusement, je m'étais bien gardé de penser à son propre bien être sur le moment en faisant preuve d'un égoïsme exacerbé et le problème, c'est que j'étais comme une bombe à retardement qui pouvait exploser à chaque instant. Aline était majeure et vaccinée mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle possédait la maturité nécessaire pour prendre les bonnes décisions. A son âge, on manquait encore d'expérience pour appréhender certaines situations et dans le cas présent, j'avais en quelque sorte abusé de son innocence. Bien évidemment, je n'étais aucunement pavé de mauvaise intentions puisque je ne voulais que son bonheur mais avec la vie que je menais actuellement, la relation qui nous unissait pouvait très vite devenir nocive pour la jeune femme car j'étais aussi instable que de la nitroglycérine.

Le problème, c'est que j'étais extrêmement attaché à Aline désormais et que je ne me voyais pas poursuivre ma route sans elle. Déjà que je me sentais tout bonnement incapable de la rejeter, cette hypothèse devint inconcevable à mes yeux quand elle me fit une confidence qui m'alla droit au cœur : encore un peu et elle aurait presque réussi à m'arracher une larme. J'étais peut-être devenu plus dur que par le passé mais avec Aline, je devenais facilement un océan de douceur et de tendresse. Ainsi, quand elle se blottit contre mon corps, je ne pus résister à la tentation de l'entourer de mes bras pour lui accorder un câlin des plus affectueux.

- Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi surtout en ce moment mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur.

Je me mis à contempler son regard de braise que je trouvais tellement irrésistible et tout en caressant ses cheveux, je vins m'emparer de sa bouche pour y déposer un baiser passionné quittant presque ses lèvres avec regret pour me fendre d'une phrase lourde de sens.

- Je ne veux pas que tu souffres par ma faute.    
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MessageSujet: Re: The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson (#)   The only thing standing between me and total happiness is reality ▲ Aline Berenson EmptyMer 11 Avr - 22:40

C'est tellement étrange, cette sensation d'être proche de quelqu'un sans le connaître réellement. Je connais Caleb, je sais des choses sur lui bien sur. Je sais comment il aime être embrassé, je sais comment son corps va réagir à mes caresses, je connais d'autres choses plus basiques sur lui. Et pourtant j'ai toujours pas l'impression de cerner le personnage. Ça me bloque, ça me frustre de ne pas pouvoir l'aider autant qu'il le mérite, et lorsque mes prunelles croisent ses yeux torturés et emplis de tristesse, mon coeur se brise. Car peu importe combien de fois je lui dis que je veux être là pour lui et que je n'ai pas peur de ses démons, qu'au contraire je sais que je peux l'aider, il a tendance à s'enfoncer dans sa peine et me repousser, pas physiquement non, au contraire, mais il se réfugie dans sa carapace mentale et me ferme toutes les portes.

Je niche ma tête dans son cou pour respirer son odeur lorsque ses bras viennent enfin m'emprisonner contre lui. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux. Puis on dirait qu'à son tour, il se met à me consoler, alors qu'à la base c'était pour lui que je m'inquiétais. « Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi surtout en ce moment mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur. » Ses mots ne font que renforcer ma crainte, lorsqu'il est triste Caleb à la mauvaise habitude de se plonger dans la drogue ou le sexe, ou bien les deux à la fois et pas forcément dans cet ordre. Je relève la tête vers lui et ouvre les yeux au même moment ou ses lèvres se posent sur les miennes. Le simple bisou devient de plus en plus avide jusqu'à ce qu'il décide que c'est assez et qu'il se détache de moi, un soupir traverse la barrière de mes lèvres pour montrer mon mécontentement. « Je ne veux pas que tu souffres par ma faute. » Je secoue la tête et dépose une main sur sa joue que je caresse doucement sans le lâcher des yeux. « Arrête de dire n'importe quoi, si je ne voulais pas être là, je sais où se trouve la porte, et crois moi j'ai pas envie de la prendre. » Je renforce mes paroles en ramenant sa tête vers la mienne pour l'embrasser, pour lui montrer tout mon soutien avec mes lèvres. Je mords doucement sa lèvre inférieure, puis ma langue vient taquiner l'entrée de sa bouche pour qu'il me cède le passage, sans arrêter de caresser sa joue, piquante à cause de sa petite barbe de trois jours.
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