but still i find you there next to me; judan #7

ça t'as intrigué, de recevoir un message de judith. un message qui te demande si tu es libre pour la voir. c'est ... c'est étrange, tout simplement. parce que judith est censée être fiancée, judith devrait sans doute se trouver à la maison aux côtés d'oscar et de félix. bon sang, tu as raté tellement de choses ... ça t'as foutu un coup au moral, d'avoir loupé toutes ces années, celles que tu ne pourras jamais retrouver même si trois ans ce n'est rien, au fond, mais tu as raté beaucoup. de la naissance de ton fils à ses premiers pas en passant par ses premiers mots. tu soupires doucement en sortant de ton appartement. tu te diriges vers la plage, les mains enfoncées dans les poches de la veste légère que tu portes. tu marches en silence, une paire de lunettes de soleil sur le nez et l'air un peu maussade. t'es pas dans ton assiette ces derniers temps, et tu n'es pas certain que revoir judith une nouvelle fois (et pourtant, dieu sait que tu en as envie) soit une bonne idée pour que tu ailles mieux. tu arrives à la plage avec quelques minutes d'avance, tu t'enfonces légèrement dans le sable et tu restes immobiles un instant, observant le soleil au loin qui ne va pas tarder à commencer à se coucher. tu secoues faiblement la tête et tes doigts glissent dans tes cheveux. tu retiens un léger soupir, tu te souviens de toutes ces soirées que vous passiez à la plage, à haïti. quand il n'y avait plus personne et que vous terminiez nu dans l'eau. tu te mords violemment l'intérieur de la joue. beaucoup trop de choses te rappellent cette période de ta vie que pourtant, tu chéris tant. tu as été idiot et tu le regrettes amèrement. tu termines par marcher un peu le long de l'eau, prenant garde à ne pas mouiller tes chaussures en toile. tu te pinces les lèvres quand, au loin, tu aperçois une silhouette qui ne peut être que celle de judith. tu t'approches doucement et jettes un regard à l'heure sur ton téléphone. dix-neuf heures. elle a toujours été ponctuelle. hey jude. tu souffles en esquissant un petit sourire, te rapprochant d'elle pour venir la prendre brièvement dans tes bras en signe de salut. tu n'oses pas tellement l'embrasser. pourtant t'en crèves d'envie.

tu ne sais même pas si, au fond, tu as envie de rejoindre jude ou non. évidemment que oui, tu as envie, mais tu ne sais pas comment t'y prendre. ce n'est pas aussi facile qu'à l'époque. pas aussi facile qu'à haïti, de l'approcher. tu manques un léger soupir et termines par te diriger vers elle quand tu l'aperçois à l'horizon. c'est sans doute une très mauvaise idée, en fait, parce que ça ne fait qu'accentuer le pincement que tu ressens au cœur, ça ne fait qu'accentuer la peine que tu ressens, l'envie de repartir loin d'ici comme un voleur. tu ne peux pas. tu ne veux pas repartir, même si ici, tout le monde semble contre toi. tu manques un nouveau soupire et, finalement, tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres et tu l'enlaces avec douceur. hey. tu te pinces les lèvres et la laisses quitter ton étreinte. tes doigts glissent dans ta nuque avec une petite nervosité et tu secoues la tête de gauche à droite. jude sort une couverture et tu en attrapes deux bouts pour pouvoir la déplier correctement sur le sable. tes gestes sont presque automatiques, parce que vous avez déjà mangé sur la plage des nombres incalculables de fois. tes doigts glissent dans tes cheveux et tu termines par rejoindre judith sur la couverture, légèrement tourné en sa direction. tu observes sa main quand elle attrape la sienne. t'es complètement paumé, tu ne sais plus comment réagir avec elle. plus du tout. encore moins quand sa main se glisse contre ta joue. evan, je ... tu te mords l'intérieur de la joue et instinctivement, tu serres ses doigts dans les tiens. je. j'attend un enfant. tu fronces légèrement les sourcils et tu as un petit geste de recul en entendant ses mots. tu te pinces les lèvres et tournes la tête vers l'océan. c'est donc ça. c'est pour ça qu'elle voulait te parler. tu soupires doucement. je suppose que ton fiancé doit être ravi de la nouvelle. tu lâches. et sans doute que ça sort un peu plus froid et un peu plus sec que tu ne l'aurais bien voulu. tu fermes les yeux quelques instants. alors elle voulait juste te le dire ? ouai, sans doute. sans doute que c'était bel et bien un au revoir, cette soirée le quatorze février. un adieu, même. parce qu'elle va sans doute retourner définitivement avec oscar, maintenant qu'ils construisent leur propre famille à deux.

tu aurais dû te douter que ça n'allait pas être un moment rien qu'à vous. rien n'est plus comme avant de toute manière. vous êtes à island bay, pas à haïti. tu te pinces les lèvres et fronces les sourcils quand elle t'apprend être enceinte. alors c'était ça ? pourquoi est-ce qu'elle vient te balancer ça comme ça ? parce que c'est déjà bien assez compliquer à gérer pour le moment. tu tournes la tête, ton regard se fixe sur l'océan face à vous. tu n'arrives pas à mettre un mot sur ce que tu ressens réellement en apprenant cette nouvelle. tu te contentes d'un léger soupir, de quelques mots qui sont bien plus froid que ce à quoi tu t'attendais. tant pis, c'est dit. à vrai dire, il n'en sait encore rien. tu te pinces les lèvres, ton regard ne se détourne pas de l'horizon et tu te contentes de venir glisser tes doigts dans tes cheveux quand elle relâche ta main. et je ne suis pas certaine qu'il soit s ravi que ça lorsqu'il l'apprendra. un rire nerveux s'échappe de tes lèvres. tu secoues faiblement la tête, un léger vent se lève et tu fermes les yeux quelques secondes. il ne le sera pas, c'est sûr. tu tournes la tête vers judith, cette fois. par pitié judith. ça fait plus de trois ans qu'il élève le gamin d'un autre, il a l'air de très bien s'en sortir, vous allez vous marier, putain. me dis pas qu'il sera pas heureux de savoir qu'il va avoir un gamin. tu siffles, les sourcils légèrement froncés. tu te redresses un peu. pourquoi tu lui as pas dit ? tu veux que j'te réconforte parce que t'es flippée de lui annoncer ? j'suis pas le bon mec pour ça, jude. tu ajoutes en tournant une nouvelle fois le regard vers l'océan. tu plies les genoux et viens croiser tes bras contre, légèrement penché en avant. tu soupires doucement. elle s'attendait à quoi ? que tu sautes de joie pour elle et oscar ? certainement pas. d'une certaine manière, c'était sans doute une mauvaise idée de venir. ça fait trop mal. tu viens glisser tes deux mains dans tes cheveux, soupirant longuement. tu ne sais pas pourquoi elle est venue le dire à toi en premier. t'as rien à voir avec tout ça, t'as rien à voir avec sa parfaite petite vie de famille. t'es même pas capable d'être présent pour ton fils, alors bon ...

t'es complètement paumé, t'as l'impression que tes réactions sont totalement disproportionnées par rapport à ce que tu viens d'apprendre. judith enceinte. tu devrais sans doute être heureux pour elle, elle a toujours aimé les enfants, après tout. un peu plus que toi, sans doute. tu soupires doucement, tu peux pas t'empêcher d'être froid. ça te blesse. t'avais pas envie de le savoir, ça. tu fermes les yeux quelques instants. ton pied tapote nerveusement le sol et tu ne sais pas quoi dire ou quoi rajoute. tu te mords l'intérieur de la joue avec nervosité et tu termines par secouer légèrement la tête de gauche à droite, laissant un soupir s'échapper de tes lèvres. ça te tue, au fond. tu n'as pas compris ? tu restes silencieux, le regard toujours fixé sur l'horizon, les lèvres légèrement entrouvertes pour respirer doucement. il ne peut pas être ravi de la nouvelle parce que lorsqu'il apprendra que je suis enceinte, il apprendra aussi que je l'ai trompé. tu te mords l'intérieur de la joue. sans doute qu'une partie de toi s'en veut un peu d'avoir fait d'elle une femme infidèle. tu sais qu'elle a beaucoup - trop - de principes, jude. personne ne l'a obligée à le faire après tout ... personne à part toi ? inconsciemment, sans doute. cet enfant, il est peut-être de toi, evan. sûrement de toi, même. tes épaules se tendent légèrement et tu prends une longue inspiration, les yeux fermés, les lèvres finalement pincées. tu viens glisser une main contre ton visage. déconne pas jude. tu souffles finalement, la voix lasse, les épaules tombantes, soudainement. tu termines par te tourner vers elle. t'es vraiment paumé. il a rien besoin de savoir. il t'offre la vie que t'as toujours voulue. stable. j'ai jamais pu faire ça, j'suis juste le connard de l'histoire. non, ne dit rien. tu siffles en haussant les épaules. j'agis comme un connard avec tout le monde. tu ajoutes comme si c'était banal. t'es ... putain, t'es pas obligée de lui dire, tout ça. tu murmures. ouai, tu préfères encore qu'elle sot heureuse avec lui plutôt que de risquer de la blesser une nouvelle fois, une énième fois. bordel que tu t'en veux pour tout ce que t'as pu faire. tu passes tes doigts contre ta joue. je ... j'veux pas que tu penses que ... que j'm'en fou. tu ajoutes après quelques instants. tu soupires longuement. dieu seul sait que j'ai envie de m'en réjouir, que j'ai vraiment envie d'être heureux. j'le suis, sans doute, quelque part. mais c'est pas la bonne solution. j'aurais aimé être la avec félix. j'ai des putains de remords depuis des semaines maintenant et j'sais pas si un jour, je serais capable d'être un père digne de ce nom ou pas. tu secoues la tête, las. j'ai jamais réussi à te montrer à quel point je tiens à toi et c'est sans doute trop tard maintenant. mais ... mais j'en sais rien, c'est tout. j'suis juste l'amant dans l'placard et j'sais pas si j'vais supporter ça encore longtemps, judith. tu termines par avouer, fermant les yeux quelques instants pour ne pas te retrouver comme un gamin face à jude. tu secoues la tête et tu termines par te lever pour t'avancer de quelques pas vers l'océan, t'arrêtant la ou le sable commence à s'humidifier. tu enfonces tes mains au fond de tes poches.

c'est compliqué. parce que t'es déjà père d'un gamin de plus de trois et il ne te connaît même pas. et voilà que tu apprends que tu vas peut-être l'être une seconde fois. tu ne t'attendais pas à ça. ce n'est pas que tu n'as jamais voulu de vie de famille. bon, peut-être bien qu'avant judith tu ne voulais pas en entendre parler, mais ... mais c'est fait. et tu aurais voulu que ce soit fait autrement. tu manques un soupir. tu te rends compte de ce que tu dis ? tu voudrais que je mentes pendant toute ma vie à mon ... futur mari ? et ça sous prétexte que lui peut m'offrir un avenir stable ? tu te mords l'intérieur de la joue. elle n'est pas comme ça judith, tu le sais bien. elle ne supporte pas le mensonge et tu ne sais même pas comment elle fait pour gérer la situation actuelle. tu termines par te lever et par t'éloigner un peu, en direction de l'océan. et, finalement, c'était peut-être une bonne idée, la plage. tu soupires doucement et observes le soleil à l'horizon, sans savoir quoi faire ni quoi dire. parce que, merde, t'as l'impression de tout faire à l'envers. l'amant dans le placard ? sérieusement, evan ? c'est comme ça que tu te vois ? bordel evan, tu crois quoi ? que cette situation m'amuse ? que j'aime être infidèle ? tu te mords l'intérieur de la joue et te tournes vers judith en soupirant un peu. et toi, tu crois que j'aime te voir filer au petit matin ?! te pavaner dans les rues d'island bay à son bras ? tu demandes d'un ton las. tu n'as même pas la force - ni l'envie - de t'énerver. ton corps de nouveau tourné vers l'océan. si j'ai accepté de coucher avec toi à haïti, ce n'était pas par amusement comparé à toi. c'est parce que je t'aimais déjà. et si j'ai encore couché avec toi ici, à island bay, c'est sûrement parce que je t'aime encore. alors, que tu le veuilles ou non ; cette enfant est probablement de toi. et que tu le veuilles ou non, oscar le saura. parce que ça a assez duré. tu te mords l'intérieur de la joue et tu secoues faiblement la tête, manquant un petit soupir, ne sachant réellement comme réagir à tout ça. alors, ne t'en fais pas. tu ne seras bientôt plus l'amant du placard. tu seras ... ce que tu voudras. tu hausses vaguement les épaules et tu finis tout de même par te rapprocher de judith. merde, t'as l'impression que toute la ville peut vous entendre et ça ne te plaît pas, comme impression. tu te mords l'intérieur de la joue. réfléchis bien jude. tu murmures doucement en arrivant à sa hauteur. tu viens doucement glisser tes mains contre ses joues pour encadrer son visage. parce qu'on sait, tout les deux comme ça va se passer. c'est loin d'être un reproche. sans doute qu'on va terminer par se battre, lui et moi. et j'retiendrais pas mes coups parce qu'il ne le fera sans doute pas. ta famille ne m'acceptera sans doute pas et c'est normal de leur part. tu hausses les épaules. toi tu t'en fiches bien, mais tu penses à elle en premier. et ... moi, j'demande qu'à être présent cette fois. tu souffles finalement. j'veux pas refaire les mêmes erreurs qu'avec félix putain je ... j'veux vraiment être la pour toi, jude. tu murmures et te pinçant les lèvres. tu viens lui voler un tendre baiser, parce que ouai, t'as vraiment envie d'être la. et que ce soit bien. vous deux, vous trois. vous quatre, bientôt.

tu aurais vraiment aimé que tout se passe autrement. tu te mords l'intérieur de la joue. tu aimerais être heureux, vraiment. au fond, tu l'es, parce que tu l'aimes judith et t'as réellement envie que ce gamin soit le tient. tu te pinces les lèvres, tu n'oses pas de suite te rapprocher d'elle, venir l'embrasser ou même la toucher. tu savais, evan. tu l'as su dès le début que j'étais déjà engagée. que ... tu attendais quoi de moi, hein ?! tu as disparu, evan. tu m'as quitté. tu as vraiment espéré que tout allait redevenir comme avant juste parce que tu es réapparu la bouche en cœur ? on est plus à haïti. tout a changé. tu te mords l'intérieur de la joue. elle a raison, dans un sens. tu te pinces les lèvres et tu secoues faiblement la tête. tes doigts glissent dans tes cheveux et, finalement, tu te rapproches de jude. t'arrives à rester loin, merde. tu sais bien que tout à changer, mais toi, tu ne le veux pas. tu secoues faiblement la tête et tes mains viennent glisser de part et d'autre de ses joues, avec douceur. tu veux qu'elle réfléchisse, tu sais ce que ça va engendrer, quand elle va tout révéler, et tu ne veux pas qu'elle en souffre, de ça. je sais ... tu hoches doucement la tête. tu te pinces les lèvres et tu ne sais plus du tout comment réagir. je ... je dois assumer tout ça. que ce soit avec oscar ou avec ma famille. j'ai fais une erreur ... enfin, plusieurs erreurs. et je dois en assumer les conséquences. tu hoches la tête une nouvelle fois. tu comprends ce qu'elle veut dire. t'as toujours essayer de la comprendre, elle et ses croyances, elle et ses convictions. et sans doute que c'est ce qui te fais craquer un peu plus à chaque fois. elle semble si douce, si fragile. tu as envie de la protéger de tout, du monde, de toi, aussi. je serais la, si tu veux ... tu souffles avec douceur. au moins pour le moment ou elle l'annoncera à oscar. même si tu doutes qu'elle te laisse totalement faire. tu caresses doucement sa joue et tu éloignes une mèche de son visage. j'veux juste que tu sois bien. tu murmures finalement. tu te pinces les lèvres et tu embrasses doucement son front avant de t'éloigner à peine, tes bras retombant le long de ton corps. tu te pinces les lèvres. tu ne sais pas vraiment comment réagir, ce que tu peux dire ou non, en réalité.

tu ne sais pas ce qui va se passer, maintenant. tu ne sais pas si tu dois t'attendre à voir oscar débarquer à chaque coin de rue pour essayer de t'en foutre une. et t'as été bien clair avec judith; tu ne comptes pas retenir tes coups si jamais la situation arrive. tu manques un léger soupir. t'es parfaitement sérieux, t'en as rien à foutre de le laisser par terre et en sang s'il le faut. tu te mords l'intérieur de la joue. tu sais que ses frères vont mal réagir, ses parents aussi, sans doute. après tout, ils doivent te voir comme un pauvre type, pas grand chose de plus, pas vraiment quelqu'un de responsable quand on y pense. t'es pas fais pour elle, c'est certain. et pourtant t'as envie que ça marche. ce sont mes erreurs, pas les tiennes. tu hoches doucement la tête. tu n'insistes pas. ça ne sert à rien avec judith, de toute manière. et puis t'es bien incapable de t'élever vraiment contre elle. et elle te change tellement, en si peu de temps. ça va aller. encore une fois, tu hoches la tête. tu viens déposer un baiser contre son front avant de t'éloigner à peine. et si on mangeait ? ouai. tu souffles. tu la laisses s'éloigner en direction de la couverture et tu restes encore la, quelques instants, à observer l'océan face à toi. tu termines par rejoindre jude sur la couverture, t'appuyant sur une main pour te tourner un peu en sa direction. et tu ne sais pas ce que l'avenir vous réserve, mais t'es près à l'affronter.

fin.