Curiosity • Bart & Hope

Bart & Hope.

Curiosity

« J’arrive. » La voix de Bart venant de la salle de vain résonna dans l’appartement, alors que je déposais les dossiers sur la table de la salle à manger. Vendredi, fin de semaine, fin de journée. Le week-end me tendait les bras, plus que quelques petites choses à régler. Une heure plus tôt, j’avais reçu un message de mon patron me demandant de venir lui déposer des documents urgents, et me voilà. Je me mis à regarder autour de moi. J’étais déjà venue ici plusieurs fois, mais je n’avais jamais été seule dans cet immense appartement. Faisant doucement claquer les talons de mes bottines sur le parquet, je m’approchais d’une étagère sur laquelle se trouvait une photo de Bart et ses anciens collègues pompiers. Avant de travailler pour lui, je m’étais renseigné sur l’homme que j’allais devoir assister. Anglais. Deux petites sœurs. Ancien Pompier. Passé sulfureux. Quand on est une personnalité publique comme Danvers, il faut savoir qu’on peut savoir beaucoup de choses sur soi sans poser la moindre question. Google est ton ami dans ce genre de situation. Je connaissais déjà sa renommée et une grande partie de son palmarès avant même de travailler pour son écurie. Mais on apprend vraiment d’une personne en étant à son contact et l’homme que je connaissais aujourd’hui était bien plus complexe que le pilote anglais coureur de jupons que les journaux s’amusaient à critiquer. Cette idée me fit de nouveau sourire. L’idée de connaître vraiment Bart était réellement agréable. J’étais la femme de l’ombre. Je soupirai, amusée par mes propres réflexions. J’entendais d’ici ma meilleure amie me sermonner, son passe-temps favoris. Je continuai à parcourir l’appartement des yeux, détaillant les cadres, la décoration, les photos quand mon regard fut attiré vers une porte entrouverte. Sur une étagère, des médailles, des trophées, des photos, et des souvenirs liés à la carrière de Bart. Sa chambre. Des étoiles dans les yeux je m’approchais doucement, et entrai dans sa tanière. Je savais qu’il avait un long palmarès, et même qu’il adorait ces marques de victoires mais je n’avais jamais vu sa « collection ». J’étais totalement absorbé, mes doigts frôlant ses trophées sans jamais les toucher. Je connaissais leur valeurs et ne voulais surtout pas les abimer. La voix de mon patron derrière moi me fit sursauter, je laissai échapper un petit cri de surprise et me retournai pour lui faire face. Je rougis, et me mit à lisser le bas de ma robe de manière clairement gênée, prise la main dans le sac. C’était un peu ce qu’il venait de se passer non ? Merde. Il n’allait pas aimer ça. Je fronçais le nez et plutôt que de rester là, je me dirigeais à grand pas vers la table où j’avais laissé les papiers, prenant la parole comme si de rien n’étais. « Bart. J’ai les documents des sponsors. Il faudrait que je puisse les envoyer Lundi matin au plus tard, ce sera faisable ? » C'était typiquement ma technique de fuite quand je ne savais pas comment gérer une situation. Je relevai les yeux sur lui, cherchant à savoir si il était en colère contre moi pour avoir été indiscrète. Je restai en standby quelques longues secondes, sans trop savoir sur quel pied danser.

Bart & Hope.

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Il n'avait pas tellement envie de se rendre à l'écurie, pour être honnête, il avait commencé à s'en défaire. Son projet d'avoir sa propre écurie prenait forme tout doucement, une idée qu'il gardait en tête, bien qu'il ait commencé à prendre contact avec certains investisseurs. Il avait fait appel à Hope pour les sponsors, pour l'écurie actuelle, mais pour lui-même, sans pour autant lui en dévoiler les raisons véritables de ce plan. Pour le moment, il continue de courser pour eux, cela a toujours été sa passion première, même si au départ, il ne pensait pas devenir pilote, après son malheureux accident à New York, il avait réalisé que ce n'était pas dans la bonne voie qu'il se dirigeait. Il était passé à la salle de bain pour prendre une douche, un coup terminé, il s'était vêtu de façon décontractée. En sortant de la pièce dans laquelle il se trouvait, il tombe sur une Hope, un peu trop curieuse à son goût. Bien qu'il n'ait à rien caché, il déteste que l'on fouille dans ses affaires et que l'on touche à ses trophées, les objets de sa fierté, ça le fait sentir bien quand il voit ses photos et ses coupes. Au début, il ne dit rien, s'approchant de sa chambre de façon silencieuse. Les bras croisés, Bart finit par se racler la gorge. « On s'est perdu mademoiselle Newman ? » C'est le seul endroit où il peut être tranquille, et probablement aussi pour des choses plus intimes. Il ne souhaite pas forcément lui faire faire le tour de sa chambre, bon, ça serait sûrement mentir, mais il arrive à être professionnel quand il veut. Même si cela peut paraître drôle, vu son passé. Elle se recule, et elle retourne au salon comme si elle n'avait rien entendu, ni rien fait. Elle le fuyait déjà ? Elle a quelque chose à se reprocher ? Il ferme la porte de sa chambre et il la suit jusqu'à la fameuse pièce où elle se trouve. Il déteste que l'on l'ignore, il a toujours été le genre de garçon à vouloir de l'attention, certes, mais l'honnêteté est importante à ses yeux. Il place sa main sur les documents en question, plantant son regard dans le sien. « Est-ce que me répondre, c'est faisable ? Que faisais-tu dans ma chambre ? » Non, pas qu'il a l'air menaçant, seulement qu'il trouve normal d'avoir des réponses, surtout qu'ils sont dans son appartement, dans sa vie personnelle. Il pousse les dossiers. « Je regarderais cela plus tard alors. » Sûrement quand il aura eu une réponse, c'était d'abord ce qu'il souhaitait, avoir des explications.

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« Est-ce que me répondre, c'est faisable ? Que faisais-tu dans ma chambre ? » Sa voix était calme, et son regard ne révélait pas de colère. Mais je n’arrivais pas à savoir si ce n’était pas pire qu’une réaction excessive. Il me fixait et savait très bien que je finirais par craquer face à son coté tenace. « Je regarderais cela plus tard alors. » dit-il poussant les dossiers un peu plus loin. Ok. Ok. Je n’aurais pas le choix. J’admets, c’est beaucoup plus simple de l’affronter quand j’ai raison et lui tords. La dernière de mes envie était de me mettre à dos mon patron, et encore plus un homme comme Bart. Surtout Bart en réalité. Je soupirai doucement et baissait les yeux pour ne plus affronter les siens. Courage Hope, il ne va pas te virer pour ça. «Je suis désolé, je me suis un peu laissé emporter, et tout cet or m’a attiré l’œil. » La flatterie ? Pas sûr que ça marche, mais pourquoi pas la tenter. De plus cette phrase sortie de son contexte faisait très femme qui court après l’argent. Heureusement que Bart me connaissait et savait très bien que ce n’était pas mon genre. Je relevai les yeux dans l’espoir de voir un sourire sur son visage. Deuxième technique de fuite ? Jouer la carte de la distraction. « Non, sincèrement, je n’aurai pas dut entrer dans ta chambre, on ne m’y reprendra plus. » Dernière technique, et certainement la meilleure. L’abdication. Mon regard planté dans la sien pour essayer de savoir ce qu’il pensait, je fronçai mon nez. C’était un tic que j’avais depuis toute petite. Ma grand-mère me le faisait toujours remarquer comme si c’était un défaut. J’avais fini par détester cette habitude que j’avais quand j’étais contrarié ou quand je mentais, mais je n’arrivais pas à m’en défaire. C’était plus fort que moi. Aujourd’hui, ce n’était plus juste ma grand-mère, mais tout mes amis proches savait très bien quand je mentais. Mauvaise menteuse depuis toujours et à jamais. Je lissais de nouveau ma robe marine sur mes cuisses. J’étais un poil gênée car je ne pensais pas avoir à repasser à l’écurie et encore moins directement chez Bart, et donc j’avais déjà commencé à me préparer pour le petit apéro du vendredi soir avec les amis. On ne pouvait pas dire que je me sentais très à l’aise avec cette petite robe marine mi-cuisse, un poil trop courte pour le travail, et un peu trop décolleté par la même occasion. Mes cheveux remonté en une queue de cheval haute laissait le champs de vision bien trop libre, et les petites boucles d’oreilles qui pendait de chaque coté de mon visage était bien plus dans l’esprit fête que travail. Mauvais point Hope.  

Bart & Hope.

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Il ne voyait pas du tout ce qu'elle faisait là, sachant qu'ils ont beau avoir dépassé un peu le stade des vouvoiements, il y a des limites à ne pas franchir. Il n'aime pas se montrer agressif, surtout pas avec elle, il ne voit pas l’intérêt de l'être, mais des réponses, il souhaite les obtenir. Il l'espère en tout cas, même si elle ne semble n'avoir rien volé, ça le laisse perplexe. Disons que pour le moment, il préférait mettre les documents à plus tard, il ne va pas faire comme si la situation était normale. Et s'il ne l'avait pas surpris, elle aurait fait quoi, elle aurait fouillé dans ses sous-vêtements ? Parce qu'il aime bien s'imaginer l'inimaginable. Il croise ses bras, il ne la quitte pas des yeux, alors que les siens baissent vers le sol. Il lève un sourcil suite à sa phrase. Ça voulait dire quoi ça ? Elle comptait revendre ses trophées ? Encore là, ce n'est que son imagination. Il s'en pose des questions, il spécule dans sa tête sans ouvrir les lèvres pour sortir tous ses points d'interrogation. Il finit par secouer la tête, pas la peine d'en faire toute une histoire, bien qu'il continue de se demander ce qu'elle faisait là, à part de la curiosité, ça paraît toujours louche et elle aurait sûrement réagi ainsi comme pas mal tout le monde. « Ça va pour cette fois-ci. » Il s'installe sur une chaise en rapprochant finalement les dossiers vers lui. Il remarque mieux sa tenue, loin d'être le genre d'habillement qu'elle enfile lorsqu'ils sont à l'écurie ou durant une conférence. « Je ne voudrais pas te retenir plus longtemps, tu m'as l'air d’avoir prévu quelque chose de plus intéressant pour ta soirée. » Dit-il, alors qu'il commence à regarder les feuilles qui s'y trouvent. Pour être honnête, il n'a pas tellement envie de s'y coller, Hope s'y connaît mieux en paperasse que lui, c'est un peu pour cela qu'elle est un atout important et parce que sa présence est indispensable à ses yeux. Il regarde vite fait les documents et il lève la tête vers la rousse. « Si ce n'est pas le cas, je peux t'offrir quelque chose à boire ou à manger ? » Sait-on jamais si elle a mangé ou pas, ou si elle a simplement soif. Il ne doute pas une seconde qu'elle a mieux à faire, alors que lui, il n'a rien prévu d'extraordinaire, sûrement passé la soirée sur son canapé.