Alba Aguiler ☆ la gentillesse incarnée.

Alba a la fâcheuse tendance à tout croire. Elle espère toujours que les choses s'arrangent même dans son couple, quitte à se voiler la face jusqu'à ce qu'un réveil lui sonne à la figure. Par exemple lorsqu'elle va faire une occupation artistique c'est tout simplement pour se laisser aller, et faire autre chose pour se changer les idées.

En tous les cas, elle sort tout de même pour aller faire du yoga afin de continuer à faire de l'exercice. Elle croise par la même occasion son magasin préféré ou elle va acheter de quoi faire des petits plats porto ricain dans sa cuisine. Elle apprécie beaucoup faire ces petits diners en famille. La jeune femme sait bien qu'elle va devoir trouver d'autres façons de voir la vie. Elle a des soucis, elle se rue pas mal sur le chocolat ce qui va bien entendu ne pas trop l'aider mais elle s'en fiche royalement...

La porto ricaine espère aussi pouvoir continuer à progresser dans son métier. Depuis qu'elle est la directrice de l'université, elle essaye absolument de faire bouger les choses. Elle trouve qu'elle ne doit pas oublier de faire son travail correctement. La danse est aussi l'une de ses passions qui lui permet de relier son travail à une culture que l'on ne connait pas forcément très bien.

De plus, elle n'apprécie pas vraiment que l'on remette en cause son travail.
Alba n'aime pas non plus que l'on se paie sa tête, elle n'apprécie pas trop du tout que l'on se moque d'elle. En général, elle n'hésite pas du tout à remettre les gens à leurs places. La directrice a aussi son caractère, parfois trop franche, elle dit toujours ce qu'elle pense bien que parfois qu'elle emballe tout simplement les choses pour ne pas vexer. Seulement, elle ne sait pas mentir, elle ne dira pas les choses ainsi. Elle trouve qu'il est bien agréable surtout de ne pas faire ce genre-là parce qu'un jour, cela peut s’amplifier encore et encore.

Je suis née à San Juan à Porto Rico il y a quarante-cinq ans. Ma famille modeste a toujours tout fait pour que nous ayons tout de même une belle vie. Mon père maçon a travaillé dur toute sa vie, ma mère couturière travaille encore un peu même si elle est à la retraite. Elle réalise des robes qu'elle cout chez elle. Elle les vend très bien d'ailleurs.

J'ai eu une enfance douce, pas de frères et sœurs en plus, juste mes parents et moi. Mes parents ont essayé d'avoir d'autres enfants mais n'ont pas réussi du tout à les avoir. Cela l'est un peu gêné de ne pas en avoir d'autres puis les difficultés de la vie leurs ont fait comprendre que finalement, une seule bouche à nourrir en plus et amplement suffisant.

J'eue très vite la passion du dessin, je dessine pour passer le temps sur les calepins que son père lui achète. Assise sur le sol, je dessine en chantant tandis que ma mère cuisine tout simplement ou qu'elle cout les robes de ses clientes. Enfant, j’ai toujours pris le temps de m'occuper toute seule. Adolescente, j'ai voulu m'en aller de ma ville afin de pouvoir aider ses parents en travaillant. Sauf que cela n'a pas vraiment donné ce que je désirai... Faisant des mauvaises rencontres, J'y échappe de justesse. C'est ainsi que cela a permis à mes parents de déménager dans une autre ville.

Aux États-Unis, ils auront une meilleure vie, ce qui m'a permis aussi  de connaître d'autres choses mais surtout d'apprendre un peu plus l'anglais. J'ai  aussi eu la possibilité d'enseigner le dessin à des enfants de son quartier. J'ai tout de suite aimé le faire. J'ai décidé le jour même d'en faire son métier en enseignant la littérature puisque je trouvais que cette matière me permettrait plus d'avoir un travail. C'est aussi la raison pour laquelle je lis en permanence des livres et des livres. Je les mange comme dis ma mère. J'ai toujours aimé lire des livres, cela me permet de m'évader et d'aller en voyage dans différents univers que je ne connais pas du tout.

C'est aussi durant cette période que j'ai fait la rencontre de mon futur mari. Le jeune homme m'a plu de suite dès le premier regard. L'amour, la passion  prit le dessus mais comme les fleurs cela fane au fil du temps si on n'en prend pas soin... Pas d'enfants, pas de vie, voilà ce que j'ai gagné à la fin de notre couple. Mais laissé-moi vous en dire plus...

Tout allait bien au début, on était amoureux, on passait du bon temps ensemble, on avait des projets. On se disait que l'on allait tout de même avoir une belle vie. Nous sommes allés en Nouvelle Zélande pour lui faire plaisir, je me disais que cela pouvait nous aider même si je devais laisser ma famille de côté. Je ne savais pas du tout que je n'aurais pas du tout une belle vie...

J'ai fait mes études dans la même université, je la dirige maintenant, cela me fait une drôle de sensation d'ailleurs en y allant tous les matins. J'y ai mes petites habitudes, mes petites astuces afin de passer une meilleure journée. Les professeurs qui m'ont donnés cours ne sont plus là, ils sont à la retraite, parfois, ils viennent me voir, nous discutons paisiblement mais surtout activement afin d'améliorer encore et encore la culture au sein de notre ville.

Avec mon mari, la discussion sur les enfants revient souvent, je fais les tests cela est difficile pour moi d'en avoir. Je propose l'adoption, mais rien ne se passe. Je me dis qu'il va bien accepter, qu'il va bien comprendre que j'ai sacrifié ma famille pour lui. Mais non, parle toujours, je n'écoute pas...
Cela fait un moment que j’ai une amie qui est malade. Je passe la voir régulièrement afin de savoir comment est-ce qu’elle va. Mon amie n’en a plus pour très longtemps d’après ce que m’ont annoncé les docteurs. Mon mari l’a connait aussi, il sait que c’est une amie proche pour moi. Je la connais depuis mon arrivée dans ce pays. Même si on n’a pas grandi ensemble, on s’apprécie comme des sœurs. Il est vrai que cela m’éloigne un peu plus de mon mari, seulement, tout a déjà pris l’eau… J’en ai plus qu’assez de vouloir arrangé les choses alors que j’ai une personne devant moi qui refuge toute discussion. Alors finalement, je pense que je vais aussi demander le divorce.

Alors que je sortais de chez mon amie, je vois mon mari en compagnie d'une femme bien plus jeune que moi. J'ai failli tomber à la renverse. Sauf que mon amie m'a dit que je devrais prendre ses enfants à ma charge si elle ne résiste pas à la maladie.  Le papier dans les mains, je regarde mon mari embrasser cette femme que je ne connais pas du tout.  Mon amie aimerait que je prenne ses enfants à ma charge même s’ils sont plus âgés pour qu’ils puissent avoir une belle vie. J’ai toujours eu envie d’en avoir, puis, je les connais même très bien, je les aime beaucoup. C’est cette petite idée que nous avons longuement discuté ensemble aujourd’hui. Une larme coulant sur mon visage, je passe alors voir mon avocate pour demander à la fois le divorce et voir pour les enfants de mon amie. Je dois voir ce que j'ai le droit de faire, j'ai bien entendu pris des photos de mon mari avec cette femme... Le destin a pour une fois mis sur ma route un peu de chance, je vais bien entendu la prendre pour ne pas laisser s'échapper cette chance.

Mon travail à l'université est aussi important pour moi, je dois me reprendre afin de ne pas mettre en danger mon emploi. En tous les cas, je vais profiter de l'absence de mon mari pour faire mes cartons et surtout prendre un logement sur le campus afin de pouvoir aller travailler plus facilement. Quitte à faire venir mes parents aussi par la même occasion. Après tout, maintenant, je vais être bientôt libre...