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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 only so much can keep a woman warm (joshua)

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MessageSujet: only so much can keep a woman warm (joshua) (#)   only so much can keep a woman warm (joshua) EmptyMar 1 Mai - 21:06

 
 
stella & joshua
» when people say "it's better than sex" they clearly aren't having the right kind of sex •• unbreakable.


Atterrissage mouvementé. Vent latéral en provenance du détroit de Cook et quelques turbulences. J'avais enchainé un vol retour depuis Singapour et un remplacement sur un vol interne depuis Auckland sur lequel j'étais enregistré comme passagère. Longue journée. Très longue journée. Nous avions rapidement vidé l'avion de ses derniers passagers, tous trop impatients de retrouver nos foyers. Je détestais ma nouvelle affectation, mais j'avais demandé des longs courriers. Wellington était un aéroport de desserte locale. J'en avais apprécié le confort lorsque je travaillais pour Quantas. Mais chez Air New Zealand, la plupart de mes vols partaient d'Auckland, induisant un vol retour systématique. Moins de temps sur la baie, plus de soirées en hôtels à Auckland. Je n'avais plus remis les pieds dans mon appartement depuis plusieurs semaines. Ou peut-être même plusieurs mois. Etais-ce même toujours mon appartement ? Le loyer continuait à être prélevé chaque mois sur mon compte bancaire, aussi régulier qu’une horloge. La seule chose qui avait changé, c’était que le virement d’Azraël qui comptait pour partie du loyer n’arrivait plus sur mon compte. Je survivais. Je n’étais pas prête à abandonner cet appartement. Mais pas vraiment prête à y remettre les pieds non plus. Alors j’avais enchaîné les nuits sur Auckland, les chambres de l’aéroport, quelques nuits à droite ou à gauche. Je m’adaptais à la situation. Cela me suffisait. Mes talons me faisaient horriblement souffrir, j’aurais tué pour pouvoir arracher mon chignon et récupérer la liberté de mes cheveux. J’avais horriblement besoin d’une cigarette et probablement d’une demie bouteille de vodka, ou de vingt heures de sommeil non-stop. Longue journée qui s’achevait dans les vestiaires de l’aéroport de Wellington. Je saluais brièvement quelques anciennes collègues qui se préparaient à voler vers Sydney, un peu envieuse de leur routine si classique. J’adorais mon boulot, mais les vols vers l’Australie me manquaient. Ma terre natale me manquait. Coup de blues du soir. 22h13. Si je partais maintenant, je pouvais être à Island Bay dans 45 minutes. Etait-il trop tard pour aller chercher un peu de confort quelque part ? Peut-être. Négligeant l’idée de me changer, la porte de mon casier claqua alors que je prenais le chemin de la sortie. Privilège de l’uniforme, il ne me fallut que quelques minutes pour obtenir un taxi. Center bay s’il vous plaît.

Avais-je dormi pendant le trajet ? Nous étions presque arrivés. Rues familières d’une ville endormie. Rapide retouche maquillage, mais rien qui ne cacherait les longues heures de travail. Centre-ville. 12, 14, 16, 18, mon cœur se serra. 20, 22. Juste là. 24. 23h03. Serait-il toujours éveillé ? Joshua n’était pas du genre à se coucher tôt. Pas plus qu’il n’était du genre à poser des questions. Combo parfait. Le taxi me déposa devant l’immeuble cossu dans lequel il vivait. Aurais-je du enlever mon uniforme ? Défaire mon chignon ? Que de questions qui tiraillaient mon esprit pendant que les étages défilaient. Ne sois pas stupide Stella, il est fort peu probable que cela lui importe. Le ding réconfortant de l’ascenseur m’annonça que j’étais arrivée, entraînant avec lui de nouvelles questions. Et si je tombais sur sa femme ? Je pouffais, amusée par ma propre idée. Qu’aurais-je pensé si un jour une jeune et jolie femme s’était pointée à ma porte, sonnant après Azraël ? Je préférais ne même pas réfléchir à cette possibilité. Les choses étaient bien différentes pour Joshua. Si sa femme était véritablement la mégère qu’il décrivait, elle ne méritait rien d’autre que tomber sur moi, mon sourire fatigué, ma petite valise et mon uniforme. Le début d’un mauvais porno sûrement. Il me fallut quelques instants de plus pour être capable de toquer. Un filet de lumière sous la porte m’indiquait que quelqu’un était bel et bien présent. Je prenais les paris. Joshua ou sa femme ? La porte s’ouvrit. « Je suis presque déçue de ne pas tomber sur ta femme. » Déclarais-je avec un sourire. Joshua semblait un peu étonné de me voir devant sa porte à onze heures passé un jour de semaine. Un mardi ? Ou peut-être était-ce jeudi. Les jours de la semaine n’avaient aucune importance pour moi : mon travail ne connaissait aucun repos. Aujourd’hui n’était pas une exception. « Je n’ai nulle part où dormir ce soir. Je me suis dit que tu pourrais peut être me faire une petite place… » Sourire. Pouvait-il vraiment me dire non ?
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MessageSujet: Re: only so much can keep a woman warm (joshua) (#)   only so much can keep a woman warm (joshua) EmptyMer 2 Mai - 7:26



❝only so much can keep a woman warm❞
Stella  & Joshua

22h, fin du service en ce qui me concerne. Dans les vestiaires du restaurant, je troque le tablier et l’uniforme noir que je possède depuis les tables parisiennes contre un survêtement de jogging gris clair. Après quelques étirements, je jette mon sac sur mes épaules et prend la porte de sortie après avoir salué tout le monde. Quelques foulées pour achever de m’échauffer, puis je prends la direction de mon appartement au pas de course sur un bon rythme de croisière. Généralement harassés après le travail, les gens préfèrent rentrer chez eux par un moyen de locomotion plus serein… en ce qui me concerne, faire près de cinq kilomètres en jogging, c’est un moyen d’évacuer la pression d’une journée de travail, histoire de bien me relâcher avant d’aller au lit. A cette heure-là, les rues sont tranquilles, baignées dans une faible lueur orangée émise par les néons de la ville. Cette atmosphère, peu rassurante parfois, a toutefois quelque chose d’apaisant, peut-être est-ce dû à l’iode qui plane dans l’air frais. Mes pensées dérivent doucement vers ma femme… j’ai pris cette fâcheuse habitude de toujours regarder autour de moi pour savoir si je ne suis pas suivi par un énième privé – puisque madame Pennyworth n’a même pas le temps de faire une filature par ses propres moyens. Trop orgueilleux pour déposer une main courante qui aurait déclenché l’hilarité au poste de police, je devais subir la jalousie possessive de celle qui s’accrochait comme une moule à son rocher… l’espace de quelques secondes, je souris : analogie peu catholique, mais passons. Toujours est-il que vivre avec le couperet de l’ego de cette folle furieuse commence à me peser de plus en plus.
J’arrive enfin chez moi, il est 22h45. Olaf m’accueille en tournant plusieurs fois sur lui-même, tout excité de retrouver son maître. Je prends le temps de le sortir pendant une dizaine de minutes, histoire qu’il prenne l’air et qu’il fasse ses besoins avant la nuit. Demain est une journée de congé, il pourra profiter d’une bonne balade en contrepartie. « Allez, mon pépère, maintenant on file se coucher ! » lançai-je au husky qui fonça le premier dans les escaliers de l’immeuble, pour faire la course. Ce chien apaise la solitude de la situation, c’est certain. A peine entré dans le loft, je me sépare de mes vêtements et saute dans la douche à l’italienne. Adossé contre le mur à petits carreaux, l’eau chaude coule sur moi comme un baume réparateur. La fatigue journalière glisse sur la peau avant de terminer sa course dans l’évacuation, avec la mousse savonneuse. L’odeur du bois de santal me fait sourire, témoin olfactif d’une journée qui s’achève… ah, tiens, on frappe. Pas si finie que ça, la journée. Vraiment, à 23h ? Je soupire et passe un peignoir bleu marine sur mon corps encore un peu humide, puis je me rends à la porte d’entrée en traînant un peu des pieds. Mais quelle n’est pas ma surprise en voyant qui venait m’importuner à cette heure. Stella. J’arque un sourcil et la dévisage longuement de bas en haut. « C’est la première fois qu’une hôtesse de l’air se pointe en uniforme chez moi. Et je regrette aussi qu’elle ne soit pas là pour voir ça. » notai-je à voix haute, amusé. Elle aurait piqué une crise comme jamais l’espèce humaine n’en aurait vu. Des jambes interminables, une silhouette fluette, mais une mine un peu fatiguée. Ce qui peut s’entendre, vu son métier. « On devrait trouver de la place… Olaf a un grand panier, il est plutôt partageur. Pas vrai, bonhomme ? » Le chien, assis dans l’entrée à côté de moi, remue la queue et sort sa langue, tout content. Sorry buddy, that was just a joke. Je prends la peine de déposer un baiser délicat sur la joue de Stella, puis je prends sa valise pour qu’elle n’ait plus à la tirer. « Je suis très content de te voir. » Pas de reproche sur cette longue période sans se voir, pas de questions à la pelle pour connaître le motif d’une telle absence sans messages, et j’en passe. L’indiscrétion n’a jamais été dans mes défauts. Je referme la porte derrière elle, puis je l’invite à passer dans la pièce principale du loft. « Tu veux manger quelque chose ? Je n’ai pas fini tout le risotto que j’ai préparé tout à l'heure… de mes blanches mains… avec un petit verre de vin italien... » Et l’odeur du parmesan associé au chorizo de Murcie flottait encore dans l’air ambiant. C’est une junkie de la bonne cuisine, je suis pratiquement sûr qu’elle sera incapable d’y résister. « C’est mal de s’endormir le ventre vide, tu sais. Et quelque chose me dit que cette petite bouille fatiguée a besoin de sa dose de sommeil. » ajoutai-je en passant mon index sous son menton, déguisant mes lèvres d’un sourire amusé. Elle a beau être ma maîtresse, jamais je ne l’ai considérée comme une banale source de fun, au contraire. J’aime à me montrer aussi gentleman que j’ai pu l’être par le passé avec celle qui possède encore une alliance au doigt et mon nom de famille.

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MessageSujet: Re: only so much can keep a woman warm (joshua) (#)   only so much can keep a woman warm (joshua) EmptyMer 2 Mai - 14:11

Si je n’avais pas enchaîné deux vols particulièrement désagréables, j’aurais presque eu des regrets à l’absence de sa femme.  Mais je doutais quelque peu être véritablement capable d’affronter la furie qu’elle pouvait être dans cet état de fatigue. Je n’étais toutefois pas assez fatiguée pour renoncer à la perspective de passer la nuit ici. Je n’avais aucune envie de remettre les pieds dans mon appartement. Pas aujourd’hui du moins. Demain peut-être. Mais pas aujourd’hui. Il me fallait encore quelques heures, encore quelques jours. « Je savais que l’uniforme te plairait. » Evidemment. L’hôtesse de l’air devait figurer dans le top 5 des fantasmes masculins. Il n’y avait qu’à voir les yeux de merlans fris que nous offraient certains passagers, quand ce n’était pas des remarques graveleuses, pour confirmer que cette fascination avait encore de beaux jours devant elle. Joshua n’était qu’un homme, après tout. Sûrement plus civilisé que la moyenne, je lui accorderais volontiers ce point. Mais un homme malgré tout. Toutefois, le fait de conserver mon uniforme relevait plus de la flemme à me changer et du privilège qu’il offrait en termes de taxis ou réservations d’hôtel que du plaisir à le porter. Joshua déposa un baiser sur ma joue et attrapa ma valise. Gentleman, toujours. Combien de temps s’était-il écoulé depuis nos derniers échanges ? Une semaine ? Un peu plus sûrement. J’avais utilisé mes trois derniers jours de repos pour recharger les batteries chez mes parents en Australie et j’avais enchaîné les vols depuis. J’oubliais régulièrement d’envoyer de mes nouvelles : mes horaires n’étaient pas propices aux échanges de SMS et autres coups de téléphone que mes collègues tentaient souvent de maintenir avec leurs proches. Depuis Azraël j’avais même rarement mon téléphone sur moi. Ainsi Joshua n’était généralement pas la personne que je prévenais quand j’atterrissais ou que ce soit dans le monde. Cela semblait lui convenir, même si cela impliquait que je débarque souvent à l’improviste. Je m’astreignais généralement à un message d’usage pour le prévenir des jours où j’étais susceptible d’être là. Pas cette fois. Il ne semblait pas s’en formalisé. Et il était content de me voir.

Je me glissais à l’intérieur du loft, savourant la quiétude de l’endroit. Singapour était un endroit bruyant et malgré le vol retour partiellement de nuit, il n’y avait jamais un instant de répit dans un avion. Ici tout était calme. C’était sûrement pour ça que j’aimais la baie et que je n’avais pas pu me résoudre à la quitter. Joshua me proposa à dîner. Evidemment. Je n’étais pas sûre d’avoir faim. Mon idée initiale était plutôt de trouver une chambre, de vider la moitié d’un paquet de cigarette et de sombrer quelques heures dans un sommeil plus ou moins réparateur avant de me libérer l’esprit. Pas sûre qu’il n’approuve de l’idée ; il serait même bien capable de me confisquer clopes et cachets pour me forcer à manger. Et je n’avais pas envie de me battre. Il flottait dans l’appartement une odeur de parmesan et de… étais-ce du chorizo que je sentais là ? Cède Stella, tu ne peux pas gagner cette bataille-là. « Je suppose que cela sera toujours meilleur qu’un plateau repas LSG. » J’étais une de ces hôtesses chanceuses dont la compagnie fournissait généralement des plats de qualité. Mais sur le vol de ce soir, une simple liaison nationale, les repas étaient souvent plutôt légers... et moyennement agréables. Ma remarque ne rendait pas grâce à sa cuisine : j’étais bien placée pour savoir qu’il servait des plats tout à fait délicieux. « Va pour le risotto. Et pour le vin. » Surtout pour le vin. Je mangerai quelques bouchées de son risotto, qui serait sûrement bon à en damner une nonne, histoire de lui faire plaisir. J’y trouverais même peut être un peu d’intérêt. Mais je n’étais pas forcément venue chercher un bon petit plat. Son index passa sous mon menton : il semblait être amusé par la fatigue, sûrement apparente, sur mon visage. « Je suis partie de Singapour très tôt pour un vol de dix heures. Et j’ai enchaîné avec une correspondance Auckland/Wellington en service. » J’avais pour habitude de dormir sur ce vol retour. 1h15 de sommeil qui m’était souvent précieux. Pas aujourd’hui. Le glamour d’une vie de personnel naviguant. Et ce n’était pas les micro-siestes du long courrier qui m’auraient permis d’arriver fraiche comme une rose. Je laissais aller ma joue contre sa main, soucieuse d’y trouver un peu de réconfort. La journée avait été épuisante, mais elle ne serait pas prétexte à tomber de sommeil. Pas maintenant du moins. Mon estomac semblait ravi d’échapper à son diner cigarette.


Dernière édition par Stella Miller le Jeu 3 Mai - 13:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: only so much can keep a woman warm (joshua) (#)   only so much can keep a woman warm (joshua) EmptyJeu 3 Mai - 11:38



❝only so much can keep a woman warm❞
Stella & Joshua

Gentleman mais pas aveugle, je ne pouvais qu’admirer la silhouette somptueuse de Stella dans cet uniforme… et imaginer ce que des gens moins polis seraient capables de faire subir à la jeune femme simplement parce qu’elle répond à un fantasme masculin presque sans le vouloir. Cela étant, je me satisfais à la seule pensée que ma propre femme aurait certainement fait une attaque à la seule vue de Stella frapper à la porte de mon loft. D’ailleurs, il me faut quelques secondes pour m’arracher à la perspective d’une Bianca étalée au sol, le nez sur les talons aiguilles de la jolie blonde.
Avoir des nouvelles régulières de la maîtresse me faisait toujours sourire. Oui, bien sûr, il y avait parfois quelques petits surcoûts d’opérateurs selon les destinations, mais je n’étais pas regardant là-dessus. Bien plus qu’une banale distraction charnelle, la jeune femme attirait mon capital sympathie pour la bonne et simple raison qu’il y avait beaucoup plus à découvrir que l’uniforme et le physique de sirène. « Alors installe-toi, je gère. » Parce que nos deux métiers font de nous des professionnels au service des autres, je ne sais que trop bien le petit plaisir qu’on peut éprouver à l’idée de ne rien avoir à faire que se faire servir, pour une fois. Si elle avait dit non, j’aurais insisté, de toutes manières. Je caresse une dernière fois sa joue avec mon pouce, la couvrant d’un regard attendri, avant d’aller faire réchauffer le risotto. Je dresse rapidement son couvert sur la table haute du bar et verse un premier verre de vin. « Tiens, ça va te requinquer un petit peu, et te mettre en appétit. » Je m’en sers un également et trinque avec elle, en lui adressant un clin d’œil. A peine deux minutes plus tard, le plat est chaud. Je dresse une assiette bien présentée en quelques coups de main, et dépose le risotto fumant juste devant elle. « Bon appétit. » glissai-je à son oreille, en français, avant de mordiller légèrement son lobe, taquin.
Si à l’époque je n’avais pas été marié, j’aurais sûrement vu Stella dans d’autres circonstances que dans mon restaurant parisien. Le destin a fait que nous nous sommes retrouvés aujourd’hui, dans des circonstances particulières, il faut bien le reconnaître… Je m’installe en face d’elle, mon verre à la main. « Tu as eu un sacré service, ma parole… Tu repars demain, ou ils te laissent respirer un peu, quand même ? » L’air de rien, je mets une petite musique jazzy très douce en fond sonore, suffisamment basse pour qu’elle ne prenne pas la tête mais qu’elle instaure un climat de plénitude pour la soirée. Histoire que Stella se sente comme dans un cocon. Olaf est parti se coucher dans son panier, nous laissant seuls. « Tu m’as manqué. » Autant être honnête. J’apprécie sa compagnie, mais jamais je ne laisserai sous-entendre que je lui reproche d’être toujours partie aux quatre coins du monde. Pas à elle, c’est certain… une autre a déjà subi mes foudres à ce sujet. « Sinon, toi, comment tu vas ? »

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MessageSujet: Re: only so much can keep a woman warm (joshua) (#)   only so much can keep a woman warm (joshua) EmptyJeu 3 Mai - 23:19

Joshua m’installa sur la table haute et me versa un verre de vin. Cet homme savait comment me parler. Même si la perspective d’en griller une recommençait à me faire sérieusement de l’œil, je tâchais de concentrer mon attention sur le vin. Joshua ne tolérait pas vraiment ma fâcheuse manie à sauter des repas et à les remplacer par une, ou plusieurs, cigarettes. Me mettre un verre de vin entre les mains était la meilleure façon de détourner mon attention. Nous trinquions avant qu’il retourne rapidement à sa cuisine. Moment de quiétude. J’étais fatiguée. Pas à l’article de l’épuisement, mais j’admettais volontiers la fatigue. C’était sûrement pour ça que mes pas m’avaient guidé chez Joshua ce soir. J’appréciais le réconfort qu’il m’offrait sans broncher même quand je revenais complètement rincée d’un long service. Jamais insistant, toujours prévenant. Ce statut de maîtresse me plaisait. Il me permettait de décrocher de ma routine sans avoir de compte à rendre, de profiter de tous les bons côtés sans vivre le quotidien. J’avais toujours connu Joshua marié. La seule différence entre le moment où je l’avais connu et maintenant, c’est qu’à l’époque nous avions tous les deux des vies heureuses et des couples satisfaisants. Depuis, Azraël avait claqué la porte et Joshua tentait d’obtenir un divorce. Nous nous étions sûrement retrouvés au bon moment pour chacun. Mes songes s’estompèrent vite devant une assiette fumante de risotto. Comment pouvais-je dire non à une assiette pareille ? La question ne se posait pas. Quelques mots en français il vint titiller mon lobe. Voilà une idée qui me tentait au moins autant que son risotto. Mais il était bien plus raisonnable que moi et revint s’assoir en face de moi. Je me hâtais à une première bouchée. J’avais faim, finalement. Sans surprise, il n’y avait pas de mots pour décrire son plat. « C’est excellent. » Une deuxième bouchée suivit rapidement la première, bientôt accompagnée par une troisième. « Vraiment meilleur qu’un plateau repas LSG. »

Un air de jazz. Discret, léger, mais présent. Je n’en étais même plus surprise. Il savait quoi faire pour créer un cocon, couper ces moments du reste du monde. C’était facile avec Joshua. Pas de questions ou très peu, jamais un reproche, jamais un mot plus haut que l’autre. Beaucoup de douceur. Parfois moins, mais toujours dans les bonnes circonstances. J’avais déjà presque oublié ma journée. « Il manquait un PNC sur mon vol retour pour Wellington et j’étais en standby donc… » Soupir. J’avais enchaîné pendant des années une majorité de courts et moyens courriers. Aujourd’hui je les trouvais bien plus fatiguant que les longs courriers. Le rythme était différent. Moins de temps entre les phases, plus de sollicitations de passagers. Bien plus d’imprévus aussi. « J’ai trois jours de repos et ensuite je repars. Je vais… Londres, via Los Angeles avec une journée de transit. Et le même trajet retour. » J’appréciais ce routing. Un premier vol d’Auckland à Los Angeles puis nous laissions nos passagers aux mains d’un autre équipage, profitions d’un jour de repos avant de prendre une relève sur Los Angeles/Londres, puis de faire le trajet exact inverse. Seul point véritablement négatif : nous ne faisions que ce trajet dans la semaine, puisque le trajet nous prenait quatre jours et trois timezone d’un seul coup. Sacré voyage, mais épuisant. Le genre de voyage qui me faisait aimer mon métier mais me destinait généralement à un rythme de sommeil hérétique. En saison nous ne faisions que le trajet Aukland/Los Angeles pour laisser la suite à un équipage spécifique sur la route LAX/LHR. C’était moins drôle, parce qu’il fallait enchainer le retour sous moins de 24 heures et incluait bien souvent un autre très long-courrier dans la semaine. Du business d’hôtesse de l’air en somme.

Ainsi je lui avais manqué. La perspective m’arracha un sourire. Il faudrait que je pense à lui donner des nouvelles la prochaine fois. Au moins une fois dans la semaine. « Tu m’as manqué aussi. » Concédais-je bien volontiers. C’était vrai, d’une certaine façon. Joshua ne me manquait pas comme j’avais déjà connu le manque. Parce que mes sentiments n’avaient rien à voir. Parce que notre relation n’avait rien à voir. Ce que j’appréciais énormément. Serais-je revenu à la baie si Joshua n’y avait pas été ? Peu probable, finalement. J’étais tombée sur lui au moment où j’étais en grande hésitation à retourner m’installer en Australie. Ce qui aurait impliqué de laisser derrière moi Leeth, Helios, ma vie ici. Et Azraël… Les retrouvailles fortuites d’avec Joshua avait changé la donne, sans toutefois peut être influencé l’issue. C’était une péripétie supplémentaire, peut être une chance de changer le destin. Et un moyen pour moi de grandir, après avoir passé neuf ans avec la même personne. « Je vais bien. Je vais toujours bien. » Mensonge. J’allais mal. Mais je ne m’en rendais pas toujours compte. « Et toi alors ? Toujours pas décidé à ouvrir une table gastronomique et à faire se déplacer un jury Michelin ? »
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MessageSujet: Re: only so much can keep a woman warm (joshua) (#)   only so much can keep a woman warm (joshua) EmptyJeu 10 Mai - 16:36



❝only so much can keep a woman warm❞
Stella  & Joshua

« J’espère bien, que c’est meilleur. » répondis-je avec un air faussement vexé, tout en me servant un verre de vin pour accompagner Stella. La pauvre, elle qui était si gourmande, ne devait pas toujours manger exactement ce qu’elle souhaitait. Son comportement vis-à-vis de la cuisine m’avait surpris dès le jour où je l’avais vue entrer dans mon ancien restaurant parisien : toute menue, fashionista sur les bords, jeune… tout laissait présager qu’elle était davantage intéressée par la beauté d’une assiette bien présentée plutôt que par son goût. Comme quoi, les préjugés ont la peau dure. Elle avait un palais délicat et un appétit qu’on n’imaginerait pas venant d’une demoiselle aussi mince. Je l’écoutais me parler de ses futurs trajets, non sans retenir dans un coin de ma tête qu’elle avait trois jours de repos ici avant de repartir. Trois jours ? Pourquoi ne pas revenir directement dans son appartement ? Au fond, j’avais l’impression de connaître la réponse, mais je ne me permettais aucun commentaire qui pourrait gâcher cette soirée. D’autant plus que j’étais flatté à l’idée qu’elle vienne chercher du réconfort chez moi plutôt que dans son propre lit. « Tu auras le temps de te poser un peu à Londres ? A cette époque, le marché aux fleurs de Covent Garden vaut le coup d’œil. » Ça y est, le Britannique pure souche qui ne sommeille jamais vraiment en moi est en train de gonfler son torse. J’ai beau avoir eu une enfance et une adolescence on ne peut plus douloureuses, j’avais gardé un profond attachement à ma ville d’origine. Je connais peu la Londres des touristes, mais la Londres underground est gravée dans ma chair et ma mémoire. D’ailleurs, nombre d’anciens amis « de la rue » seraient scotchés de me voir aussi gentleman avec Stella… à une autre époque, les choses auraient été bien différentes.
Mon index vient courir sur le dos de sa main libre, caressant et taquin, tandis que mes yeux s’animent d’une lueur amusée. Au fond, notre relation n’a aucune étiquette, mais elle n’empêche pas cette étrange forme de tendresse que nous avons l’un pour l’autre. Et c’est cette tendresse qui me fait sentir la véracité du manque que j’ai pu provoquer chez elle… mais aussi le mensonge de son état actuel. Il y avait une forme de solitude dans son regard, de douleur que la fatigue dévoilait sans doute un peu plus qu’en pleine journée. « Non, toujours pas décidé. Et c’est très bien comme ça. » répondis-je en détournant les yeux, après une gorgée de vin. La cuisine, c’est bien l’une des seules choses qu’il me reste, mais je ne veux plus vivre uniquement de cela, désormais. Compétiteur et passionné, certes, mais je doute d’avoir la force de me lancer à nouveau dans une affaire si c’est pour que je doive la revendre un jour ou l’autre, comme ce fut le cas à Paris. « Mais tu sais, je me plais bien, dans le restaurant où je suis actuellement ! Quand on a passé son temps à viser l’excellence, ça ne fait pas de mal de se remettre en question et de revenir aux bases. » J’ai un petit sourire en coin, caressant presque sans m’en rendre compte mon alliance autour de mon cou, montée sur chaîne. « Quand d’autres choses seront réglées, je verrai. Pour l’instant, je préfère régaler tes papilles… en attendant de m’occuper du reste. » Joueur, je m’amusais à caresser sa jambe sous la table avec mon pied, déguisant mes traits d’un sourire qui en disait long. « T’es toute seule, pendant ces trois jours, ou tu vas voir du monde ? » Je sais que je prends un risque en posant cette question, mais tant pis. « Parce que si t’as envie, je peux me libérer un peu plus que d’ordinaire. Il paraît que le p’tit déjeuner au lit, ça fait toujours son petit effet. » Et voilà. Histoire d’adoucir le trait et lui faire comprendre que cette pointe de curiosité ne sert qu’à montrer que je suis là pour elle.

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