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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous voulez vivre à center bay ? sans trop payer ?
cette colocation devrait vous ravir !

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 it's time to talk - dean

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MessageSujet: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyVen 18 Mai - 18:35



❝i need the whole truth❞
Dean & Lorena
Cinq mois. C'est le temps qu'il s'est écoulé depuis l'annonce de Dean à l'hôpital. Depuis ce jour, Lorena l'a soigneusement évité et ne lui a plus reparlé. Elle a tenté de ne plus y penser puisqu'au départ elle était persuadé que tout ceci n'était que conneries et mensonges mais ça a continué à la travailler jour et nuit. Elle en a parlé à Finn pendant leur voyage à Bora Bora et même s'il lui a conseillé d'aller lui parler pour tirer ça au clair, elle n'en a rien fait. Elle a laissé les jours puis les semaines puis les mois s'écouler, restant bloqué face à cette révélation avec laquelle elle ne savait pas quoi faire. Elle a ratissé en long en large et en travers internet sans succès, elle n'a trouvé aucune connexion avec son père puis elle a passé quelques coups de fils où on lui a répondu qu'on ne pouvait rien lui dire et elle s'est finalement décidé à débarquer chez sa mère. Elle connait bien le tempérament de sa mère et si son père a bien eu un fils caché à qui il a donné de l'argent pour faire disparaître sa trace, la mère Caldwell est au courant. Elle est toujours au courant quand il y a de l'argent en jeu. Elle frappe, tambourine même à la porte de la maison et quand Grace lui ouvre elle ne prend même pas la peine de la saluer. Elle s'engouffre à l'intérieur et balance le nom de Dean sans prendre de pincette. Elle le voit tout de suite dans ses yeux, cette inquiétude et cette rancœur qui s'allument dans son regard et même si Grace nie tout en bloc, Lorena a eu sa réponse.

Elle pianote avec ses doigts sur la table du salon, nerveuse et totalement paniquée. Elle ignore quoi faire. Deux jours plus tôt, le regard de sa mère lui a confirmé les dires de Dean et aujourd'hui elle lui a envoyé un sms pour qu'il vienne chez elle, précisant qu'elle voulait qu'il ramène les lettres. Elle ne veut pas les lire, ça ne la regarde pas après tout, elle veut juste les avoir sous les yeux pour reconnaître l'écriture de son père et se rendre à l'évidence que tout ceci est bien réelle. Quand on toque finalement à la porte, elle retient son souffle, fermant les yeux une seconde avant de se lever pour aller ouvrir. Dean se tient debout en face d'elle et pendant une seconde elle a presque envie de refermer la porte, c'est beaucoup trop d'un coup. Mais elle prend son courage à deux mains et lui fait signe de la tête. "Entre." Elle lui désigne le salon et elle s'avance doucement, ne sachant pas comment agir. Ses mains tremblent bien malgré elle. "Tu veux boire quelque chose?" C'est la première chose qui lui vient à l'esprit, un semblant de normalité avant de plonger la tête la première dans le grand bassin.  

   


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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyLun 21 Mai - 1:01

Cinq longs mois ont passé depuis les aveux de Dean. Le quotidien était routinier, boulot, moments de divertissement et d'échange avec Chloé sa colocataire et puis les insomnies. Il fallait bien admettre qu'elles ne l'épargnaient pas. Elles s'en donnaient à coeur joie, toutes les nuits. Avant de partir au travail, il ne pouvait s'empêcher de regarder la maison en face, celle de sa demie soeur. Il aurait tant aimé revenir en arrière et ne pas commettre cette erreur qui lui avait été fatale. Il aurait tant voulu continuer à taire la vérité, ne serait-ce que pour la revoir, s'assurer qu'elle allait bien, qu'elle ne manquait de rien et puis qu'elle restait accessible. Depuis ce moment, Dean s'était replié sur lui-même. Il ne s'attendait pas à un rejet en bloc. Au début, dès que son téléphone vibrait ou qu'il entendait sonner à la porte, il espérait que ça soit Lorena. Sauf que les jours passaient. Le vide demeurait... et la blessure, elle ne cicatrisait pas. Plus taciturne qu'à l'ordinaire, il avait évidemment eveillé les soupçons. De sa colocataire, pour commencer... ils n'avaient pas encore franchi le cap de ne plus se voiler la face. Lors de leur escapade à Paris, ils s'étaient aimés, au point de coucher ensemble. Et même s'ils faisaient comme si de rien n'était, quelque chose planait entre eux, une attirance de plus en plus forte, en tout cas c'était ainsi du côté du jeune homme. Mais celle à qui il avait fini par confier son trouble et sa douleur, ce fut sa mère. Depuis qu'elle avait révélé l'identité de son père, elle n'avait pas osé aborder le sujet une nouvelle fois. Ce fut l'occasion pour eux d'échanger. Sa mère prenait le parti de son fils et le faisait relativiser. Elle disait que si Lorena avait réagi comme ça, alors il ne devait pas perdre la moindre seconde ! Il fallait la laisser vivre sa vie, elle ne le méritait pas. Ces mots, bien qu'ils aient un caractère déculpabilisant, ne parvenaient pas à le convaincre. Dean gardait le remords. Aussi, lorsqu'il reçut un SMS de Lorena, il eut un sentiment bien étrange, partage d'appréhension et de soulagement.

Elle voulait voir les lettres. C'était une première étape. Elle semblait vouloir lui donner une chance, et peut-être qu'elle le croirait. Dean rassembla les documents manuscrits qu'il avait rangés dans un carton. Il ne savait pas à quelle sauce il allait être mangé. Il attendit l'heure exacte, avant de sortir de chez lui et d'aller en face de la rue, pour sonner à la porte. Il était stressé, ça se voyait sur son visage fatigué. Il n'avait pas dormi de la nuit, errant dans l'appartement silencieux, s'arrêtant devant la chambre Chloé, entrouverte pour la regarder dormir paisiblement, non sans tendresse. Il attendit que Lorena lui ouvre, ce qui ne tarda guère. Elle lui parut froide, immédiatement. Ce qui ne l'aida pas à se sentir à l'aise. Il portait une boite en bois, contenant les correspondances. Il la posa sur la table sans s'asseoir. Il n'était pas le bienvenu, dans sa vie, elle le lui avait bien fait comprendre. Il lui jeta plusieurs coups d'oeil, pour s'assurer qu'elle allait bien. L'accident l'avait marqué si profondément, qu'il en faisait encore des cauchemars réguliers.

- Non, merci, je n'ai pas soif.


Il n'osait pas dire oui, il ne savait pas ce qu'elle voulait. Et il ne voulait pas subir une deuxième fois la déchirure qu'il avait vécue. Il restait distant, prêt à partir s'il le fallait. D'un ton neutre, il lui dit, d'ailleurs :

- Je peux te laisser les lire de ton côté, calmement. Je ne veux pas t'importuner de ma présence... juste, quand tu auras fini... je te demande de me les rendre... c'est... c'est la seule chose qu'il me reste... et... ça compte pour moi...

Il avait la gorge nouée. On sentait qu'effectivement, confier ces lettres à quelqu'un n'était pas simple, parce qu'il leur accordait une grande valeur. Il attendit, espérant que Lorena ne réagisse pas comme à l'hôpital, attendant de voir si elle voulait qu'il reste ou non.
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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyVen 25 Mai - 21:56



❝i need the whole truth❞
Dean & Lorena
C'est sans aucun doute le jour le plus stressant de toute sa vie. En réalité, elle n'a même pas de mot pour qualifier ce qu'elle ressent à cet instant. Pourquoi sa vie est si compliqué en ce moment ? Elle est venue en Nouvelle Zélande, littéralement à l'autre bout de la planète, pour se trouver un endroit où elle aurait la paix loin de sa famille et ces derniers jours tout la rattrape. Elle ne sait pas comment réagir face à Dean. Elle a toujours rêvé d'avoir un frère, qui plus est un grand frère. Elle s'était faite à l'idée que ça n'arriverait jamais face aux réticences de sa mère et à l'hostilité qu'elle a toujours montré envers sa fille. La gorge nouée, elle fait face à un Dean au visage fermé. Elle comprend totalement, elle l'a littéralement jeté dehors la dernière qu'ils se sont vus et qu'il a essayé de lui dire la vérité. Elle s'est emportée contre lui, elle la blessé par ses paroles et ensuite elle a coupé les ponts sans donner aucune nouvelles. Pourtant malgré cette dose de regret qui la ronge, elle ne montre rien face à lui comme si sa position n'a pas changé depuis leur dernier face à face. C'est sans doute un de ses plus gros défauts, elle a trop souvent caché ses émotions pour laisser place au mur de glace qu'elle s'est construite autour d'elle depuis la mort de son père. Les gens se le prennent en plein fouet avant même qu'elle n'ait pu réagir, elle ne se contrôle pas vraiment, c'est comme un instinct de survie qu'elle déclenche quand ses émotions s'éveillent en elle. Le seul qu'elle a laissé traversé c'est Rayan et c'est entrain de se casser la figure.

Elle se contente de se mordre la lèvre sans rien dire quand il refuse et elle s'avance dans le salon. "Non, reste." ça sort instantanément et elle tourne la tête vers lui à ses paroles, une lueur de désespoir dans ses yeux. Elle ne sait pas ce qu'elle veut mais elle sait qu'elle ne veut pas le faire fuir comme à l'hôpital. Elle hoche doucement la tête tandis qu'elle attrape la boîte qui contient ses fameuses lettres. "Je ne veux pas les lire, c'est les tiennes, c'est personnel.. j'veux juste.. j'veux juste les voir de mes propres yeux.."   Elle ne veut pas s'immiscer dans quelque chose d'aussi personnel même si ça concerne son père à elle aussi. Alors elle ouvre lentement la boite, laissant d'abord ses yeux clos n'osant pas les ouvrir. Elle sait qu'elle va se prendre la vérité en pleine tronche, que l'idée parfaite qu'elle se faisait de son père va être entacher et qu'elle va prendre conscience qu'elle a réellement un grand frère dont elle ignorait l'existence depuis 25 ans. Lentement, ses paupières s'ouvrent et elle attrape une lettre en main, il ne lui en faut pas plus pour reconnaître l'écriture de son père, son style bien à lui. Une première larme roule le long de sa joue et elle repose doucement la boite ainsi que son contenu devant elle. "Je suis désolé" qu'elle murmure d'abord sans se retourner. Elle se sent partir, elle sait qu'elle va craquer c'est beaucoup trop pour elle. Elle fait finalement face à Dean, les yeux humides, remplis de larmes. "Je suis tellement désolé pour l'autre jour." Elle titube en arrière de quelques pas pour venir s'adosser au canapé avant d'enfouir son visage dans ses mains, laissant les larmes qu'elle retient depuis tellement longtemps couler le long de ses joues. "Comment il a pu faire ça? Comment il a pu me cacher ça.."      

   


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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyMer 6 Juin - 0:09

Comme Lorena lui demandait de rester, il s'exécuta, immobile, en gardant quand même une sorte de distance de sécurité. Il ne craignait pas l'agression physique, non, mais il se tenait prêt à partir si les choses tournaient mal. Il n'arrivait pas à déceler l'état d'esprit de sa soeur. Elle avait mis une barrière, impénétrable. De l'extérieur, on sentait la tension, mais impossible de dire si c'était à son égard ou par rapport à la vérité. Peut-être, sans doute, même, s'agissait-il des deux. Il aurait pu tenter d'en savoir plus, mais il n'y tenait pas vraiment, dans l'immédiat. Il savait rester à sa place, quand on le lui signifiait. Et là-dessus, la jeune femme avait été très claire. Dean, pour qui l'obéissance était quand même un quotidien, il fallait bien le dire, s'en tenait donc à ses volontés. Il préférait ne pas rentrer en conflit. Aussi, il proposa, naturellement et presque de façon instinctive de partir. Elle refusa, alors il ne s'exécuta pas. Elle expliqua ne pas vouloir lire les lettres, juste les regarder. Dans quel but ? Pourquoi ? Il l'ignorait et n'osa pas demander. Il supposa qu'elle veuille simplement vérifier qu'il s'agisse bien de l'écriture de son père et que ça n'était pas des fausses. D'un côté, ça l'arrangeait. Jusqu'à maintenant, il n'avait eu confirmation de leur authenticité que grâce à sa mère. Et dans la mesure où elle lui avait déjà menti sur ce sujet, ça n'en faisait pas forcément une personne fiable à 100%. Avec la réaction de sa soeur, il saurait définitivement la vérité. Il n'en doutait pas mais pour le moment rien n'avait jamais permis de le confirmer véritablement, à part sa mère. Elle ouvrit la boite, où il avait précieusement rangé les écrits de son père, la seule chose qu'il lui restait de lui. En dépit du fait que ça soit un grand inconnu, dans sa vie, il y était attaché.

Et là, Lorena sembla se liquéfier. Les larmes coulèrent, sans qu'elle ne puisse les arrêter. Dean ne se sentait pas bien. Et ce n'était pas à cause de l'angoisse de se prendre une nouveau rejet dans la figure. Evidemment, cela jouait. Après tout le tumulte que les mots de Lorena avaient provoqué, il ne pouvait pas rester serein et il aurait préféré partir, plutôt que de les revivre. Il s'en voulait, d'avoir dit la vérité. S'il s'était tu, rien de tout ça ne serait arrivé. De voir sa soeur pleurer, cela lui retourna l'estomac, littéralement. Il se sentait coupable de ce qui se déroulait. Elle ne méritait pas qu'il débarque comme ça dans sa vie pour tout faire voler en éclats. Cette erreur, il ne pourrait jamais se la pardonner... ni même la corriger. Et là, à cet instant, devant la douleur qui semblait faucher la jeune femme, il aurait tout donné, tout, pour revenir en arrière, changer le cours des choses. Sans doute aurait-il mieux valu qu'il ne voie jamais le jour et qu'il n'existe pas. Finalement, ça aurait tout solutionné, pas de drame, pas d'inquiétudes, pas de trahisons. Mais plus que tout, ces chaudes larmes, qu'elle ne pouvait réprimer, non il ne supportait plus. Dean ne se souciait pas des excuses, du fait qu'elle soit désolée pour lui. Non, tout ça n'avait aucune importance. A cet instant, il n'y avait qu'elle qui comptait et qui le préoccupait. Son père n'aurait jamais voulu qu'elle soit aussi meurtrie, qu'elle subisse un tel malheur. C'est pour ça qu'il avait caché la vérité, pour la protéger. Dean avait tout gâché. Instinctivement, il s'approcha d'elle et la serra contre lui, en frotta doucement sa main sur son dos. L'étreinte n'était pas brutale, mais très douce, fraternelle. Il risquait le tout pour le tout, là. Elle pouvait le rejeter à nouveau et l'envoyer paître. Ses actes étaient plus forts que lui. La voix brisée, il lui dit :

- Non... non... s'il te plait... ne pleure pas... tu ne dois pas pleurer... ça ne change rien... ça ne doit rien changer... je n'ai aucune haine, aucun reproche à son égard, tu sais... J'en ai eu, quand j'ignorais qui il était et quand je l'ai appris... et puis, je t'ai retrouvée... j'ai vu la jeune femme que tu étais, la fille qu'il a élevée et qu'il a chérie. Tout le bon en toi, je l'ai senti... je l'ai vu... ça ne peut t'avoir été transmis que par quelqu'un de bon, comme lui...

Il pensait chaque mot. Il ne nourrissait plus aucune rancoeur vis à vis de son père depuis qu'il connaissait Lorena. Il avait fait la paix avec lui, en voyant sa petite soeur si épanouie, si brave. Il la tenait fermement dans ses bras, pour lui montrer qu'elle pouvait se raccrocher à lui, qu'il ne la laisserait pas tomber, qu'elle comptait. Il lui servait de soutien, parce qu'elle en avait besoin, à cause de lui. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il la jalousait, qu'il en voulait à sa fortune personnelle, à son héritage. Il n'avait pas prévu de changer de nom de famille. C'était sa mère qui l'avait élevé, il en serait reconnaissant jusqu'à sa mort. Et puis difficile de se sentir Cadwell, quand on est complètement étranger à leur histoire et que l'on découvre celle ci par le témoignage d'autres personnes. Une larme roula sur sa joue à lui aussi, alors qu'il reprit d'une voix éraillée :

- Je suis tellement désolé pour tout ça... de t'infliger ça... je ne voulais pas que tu l'apprennes ainsi... j'espérais avoir le temps... et ne pas te briser le coeur... je te demande pardon d'avoir fait ainsi irruption dans ta vie, avec tout ce que cela entrainait. Tu n'as rien à te reprocher... mais s'il te plait, tu ne dois pas cesser de l'aimer... il avait ses raisons et je lui pardonne. Je l'imagine à travers toi et je sais qu'il n'était ni malveillant, ni malintentionné. On ne pourra rien y changer et il n'est plus là pour se justifier ou se défendre. Ne le jugeons pas.

Au fond, il savait qu'il avait raison. Il aurait aimé le connaitre de son vivant, mais désormais, la seule interaction qu'il pourrait avoir avec lui, ce serait sur une tombe... ou, il l'espérait, avec Lorena, qui lui ressemblait beaucoup. Restait à savoir si la jeune femme était prête et si elle l'accepterait dans sa vie. Il ne voulait pas la forcer, il estimait avoir faire assez de dégâts comme ça, mais malgré tout, il espérait qu'ils puissent être frères et sœurs. Enfant, il avait souffert de la solitude. Le destin lui offrait une chance en or, de vivre cette relation exceptionnelle.
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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyDim 24 Juin - 20:28



❝i need the whole truth❞
Dean & Lorena
Lorena s'est enfin décidé à crever l'abcès après plusieurs mois de doutes. Elle est terrifiée par cette idée parce qu'elle sait pertinemment que tout ce que lui a dit Dean est bel et bien réel. Elle s'est débrouillée pour confirmer ses dires auprès de sa mère et les lettres de son père qu'elle tient entre ses mains ne font qu'appuyer cette vérité si dure à entendre. Elle est envahie par tellement de sentiments différents qu'elle ne sait plus où donner de la tête. Elle est en colère après son père pour lui avoir cacher l'existence de son père, elle est anéantie d'avoir rater les 25 premières années aux côtés de son grand frère, elle est également soulagée et heureuse de découvrir qu'elle a quelqu'un de sa famille qui lui veut du bien et qui sera là pour l'épauler. Du moins elle l'espère au fond d'elle, un grand frère c'est ce dont elle a toujours rêvé, un rêve qu'elle pensait impossible puisqu'elle était persuadée d'être l'enfant unique du père Caldwell. Cette révélation allège le fardeau qu'elle porte sur ses épaules depuis tant d'années à se battre contre sa mère mais d'un autre côté elle amène tellement de nouveautés et de chamboulements dans sa vie.

Lorena se sent faiblir, elle sent les larmes montaient rapidement face à cette vérité et finalement elle lâche tout. D'ordinaire hostile face aux démonstrations d'affection familiale, elle montre tout le contraire quand Dean s'approche d'elle pour la serrer contre lui. Naturellement le visage de Lorena vient se perdre contre la poitrine de Dean et elle se blottit entre ses bras comme une enfant, les yeux fermés laissant toutes ces larmes sortirent. Elle l'écoute parler, elle n'en manque pas une miette tandis qu'elle reste blottit contre lui sans bouger. Elle l'admire dans ce qu'il dit, qu'il puisse pardonner aussi facilement alors qu'elle même nourrit une haine envers sa mère et son beau père depuis tellement d'années. Elle n'a pas envie de se mettre à penser à mal de son père mais elle n'arrive pas à comprendre son geste. "Il t'a quand même abandonné et ça ne ressemble pas à l'homme qui m'a élevé.." Elle murmure ces quelques mots en se détachant doucement de l'étreinte de Dean pour relever la tête avant de la secouer négativement. "Tu n'as pas à t'excuser d'avoir voulu retrouver ta famille, j'aurai sans doute fais pareil à ta place. J'ai réagi au quart de tour à l'hôpital et ce n'est en rien ta faute, c'est une accumulation de tellement de choses depuis qu'il est parti. Je suis constamment sur mes gardes.." Elle souffle un coup. Elle a tellement de choses à lui dire maintenant qu'ils sont sur la même longueur d'ondes, tellement de questions. Un petit sourire triste vient se dessiner sur ses lèvres quand il termine de parler. " Et moi je le vois en toi, maintenant que je sais la vérité." Sa façon de parler, de penser et même son regard maintenant qu'elle savait c'était flagrant. Elle ne cessera jamais de l'aimer malgré cette révélation, il a été son héros pendant les 18 premières années de sa vie et ce en dépit des erreurs qu'il a pu faire dans sa jeunesse. Elle fait quelques pas vers la cheminée pour aller attraper une photo d'elle et son père avant de revenir auprès de son père. "Je l'aimerai toujours, j'ai juste besoin de temps pour intégrer tout ça" Elle lui tend la photo parce qu'elle ignore si Dean sait à quoi il ressemblait. "C'est la dernière photo que j'ai faite avec lui, la veille de sa mort.." Au moins il pourrait se faire une idée de ce à quoi ressemblait son père juste avant qu'il rende son dernier souffle. "Est ce que tu as le temps de rester pour qu'on parle? Je t'avoue que j'ai énormément de questions et je suppose que tu dois en avoir aussi et.. je pense que je suis prête à y répondre." Elle ne parle jamais de son père, à personne mais elle sent qu'avec Dean ça ne pourra que lui être bénéfique. Peut être qu'elle arrivera enfin à faire la paix avec elle même pour ce fameux jour.  

   


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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptySam 7 Juil - 12:01

La dernière fois que Dean était venu ici, il avait vu cette photo, il l'avait regardée. Son père avait une notoriété, il n'était pas difficile de trouver des clichés de lui, dans des conférences de presse, dans des salons, sur internet. C'était comme ça que le jeune homme avait vu à quoi il ressemblait. Mais pour une fois, il avait la possibilité de regarder plus en détail. Il prit le cadre entre ses mains, comme un trésor. Tous les détails lui sautaient aux yeux. Tiens... sa mère avait raison, il avait les mêmes sourcils que lui, la même forme de visage. Il n'avait jamais remarqué cela. Pourtant sur cette photo, pas vraiment de doute possible. Les deux hommes se ressemblaient. Il s'attarda sur sa petite soeur et remarqua le bonheur sur son visage. Une fenêtre s'ouvrait sur cette époque bénie où Dean ne savait rien et ou Lorena vivait avec insouciance de beaux moments auprès de son paternel. Dans l'imaginaire de Wilkerson, le ton était sépia, coloré de jaune, comme dans un vieux film ressorti des archives, vieilli. Il entendait presque les éclats de rire, les conditions de cette photo. Un moment agréable, passé à deux, en ignorant le destin, en profitant des secondes, sans doute pas assez. C'était humain de ne jamais réaliser le bonheur autrement que dans les périodes de peine. Ca s'appelait le regret, la nostalgie, et sur cette pellicule, ça correspondait aux tâches grises qui ternissaient l'image, de plus en plus. Ils s'installèrent sur le canapé, comme la première fois où il avait proposé de réparer sa voiture.

- Il ne m'a pas vraiment abandonné. En fait, pour des raisons compliquées, sans doute pour éviter un énorme scandale, il a mis un terme à la relation adultère qu'il entretenait avec ma mère lorsqu'il a appris qu'elle était enceinte. Mais il lui a versé une importante somme d'argent, pour qu'elle ne manque de rien et qu'elle puisse m'élever. C'est sûr, j'aurais préféré avoir un père plutôt que de l'argent, tu t'en doutes très certainement. Mais certains n'ont pas de scrupule à abandonner leur enfant et à disparaitre. Je regrette de ne pas l'avoir connu, mais ce qui m'importe aujourd'hui, c'est de te connaitre toi.

Il n'attendait rien de spécial, concernant son père. Il avait grandi dans l'ignorance, en pensant qu'il s'agissait juste d'un connard, qui l'avait laissé pour compte parce que dans un moment de plaisir, il avait probablement omis de mettre une capote. Quand sa mère lui avait raconté la vérité, ça l'avait chamboulé. Il avait cherché partout pour trouver des informations. Et lorsque l'on s'appelle Caldwell, il n'est pas difficile d'être connu, identifié, et d'avoir des informations qui traînent. C'est ainsi et avec les témoignages de sa mère, que Dean avait construit le personnage, qu'il s'était créé son père. Il manquait la vision de Lorena, désormais. Mais il ne voulait pas brusquer les choses. Maintenant que sa soeur l'acceptait, il avait tout le temps pour lui demander comment était leur père. Pour le moment, c'était elle qui l'intéressait vraiment. Il avait cru comprendre que la situation familiale était extrêmement tendu. Il arrivait comme un cheveu sur la soupe, au milieu de cette bataille, de cette "haine" ambiante. Il n'avait pas de parti pris, il ne voulait pas se mêler de tout ça, car ça ne le concernait pas. Néanmoins, au fond de lui, il savait qu'il soutiendrait toujours sa soeur, c'était viscéral. Elle représentait tant pour lui. Il posa ses yeux rougis sur elle et reprit la parole.

- Je suis content de voir que tu vas mieux et que tu n'as pas gardé de séquelles de ton accident. J'espère que pour ton ami, c'est aussi le cas. Je sais que j'ai peut-être surréagi ce jour là, quand mon équipe vous a sorti du véhicule. J'espère que je ne te fais pas peur ! Je ne suis pas du tout du genre grand-frère envahissant, tu sais ? J'avais peur de te perdre alors que je venais juste de te trouver.


Il lui fit un sourire bienveillant. Il posa le cadre photo sur la table basse du salon et la regarda, avec un regard amusé. Il donna un petit coup de coude à sa soeur et plaisanta :

- Si on y prête attention, vous avez le même sourire. J'ai vu une photo de lui sur internet, à une conférence sur je ne sais plus trop quoi. Quand je t'ai vu me sourire pour la première fois, ça m'a fait un choc ! Je ne veux pas te griller la priorité sur les questions, mais je me suis toujours demandé ce qu'il aimait faire de son temps libre. Je crois qu'il aimait la pêche... mais comme j'ai aussi lu qu'il aimait se déguiser en mascotte pour distribuer des flyers... si, si... je t'assure... je ne le vois pas du tout faire ça, hein ! Mais du coup, j'ai un peu de mal à démêler le vrai du faux. D'un côté ma mère qui me dit qu'il était la gentillesse incarnée, de l'autre un témoignage d'une ancienne employée qui le décrit comme un dirigeant autoritaire et impitoyable... J'essaie de démêler le vrai du faux, ce n'est pas si simple. Enfin ça ne l'était pas jusqu'à maintenant, que je peux enfin te poser la question !

Il marque une courte pause avant de reprendre :

- J'ai toujours rêvé d'avoir un frère ou une soeur. A une époque, je pensais que ça s'achetait à la clinique... j'avais mis de côté mes jouets pour les vendre, afin de pouvoir payer... ma mère me le rabâche encore en se moquant joyeusement de moi ! Hahaha ! Enfin, excuse-moi... je parle, je parle... ça m'arrive quand je suis un peu nerveux et que je suis heureux, aussi.
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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyJeu 19 Juil - 22:05



❝i need the whole truth❞
Dean & Lorena
Dean est un homme bien, elle n'en a jamais douté avant même de savoir la vérité et il ne fait que confirmer sa pensée pendant qu'il s'exprime sur leur défunt père. Il n'a absolument aucune rancœur envers ce père qu'il n'a jamais eu la chance de connaître, il se montre compatissant, compréhensif et Lorena est tout simplement en admiration devant ce grand frère qu'elle vient de se découvrir. Elle le laisse terminer sa phrase mais ne peut s'empêcher de rire jaune quand il lui annonce que sa mère a perçu une somme d'argent. "L'argent pour effacer les obstacles.. typiquement ma chère mère." Tout commence à être clair dans sa tête, ce n'est certainement pas l'idée de son père d'avoir voulu payer sa maîtresse pour qu'elle disparaisse.. elle maudit sa mère à ce moment précis et elle se retient de débiter toutes les insultes qui lui passe par la tête. A la place, elle affiche un petit sourire et hoche la tête. "Il aurait du lui tenir tête." Elle murmure presque pour elle même et malgré elle, en parlant de sa propre mère. Elle n'aurait jamais quitté son père, étrangement à sa manière elle l'aimait et elle aimait aussi son argent. C'était et ça l'est toujours, une femme qui aime être entretenue. "Une chance qu'on soit voisins alors.. même si j'ai comme l'impression que ce n'est pas une coïncidence que tu habites juste à côté hum?" Elle esquisse un sourire et elle lui donne même une petite tape sur le bras. Elle s'adoucit à une vitesse impressionnante en sa présence, maintenant qu'elle connait toute la vérité, elle n'a qu'une envie c'est de tout savoir et de passer sa journée entière avec son frère. Elle a l'impression que son arrivé lui enlève un poids sur les épaules. Elle n'a jamais eu personne depuis la mort de son père à qui se confier. Sa mère et son beau père sont constamment contre elle, du moins sa mère.. son beau père c'est beaucoup trop compliqué et elle se voit mal lâcher toutes ses histoires de famille à la tronche de Dean. Ils sont de retour en ville et ça ne lui plait pas mais c'est son problème, elle souhaite apprendre à le connaître et partager des choses positives là tout de suite. "On va mieux, oui. Finn a eu une période difficile avec la paralysie temporaire de ses jambes mais on a tout les deux réussi à remonter la pente. Je sais pas ce que je ferai sans lui de toute manière.. Sur le coup, je t'avoue que si carrément, j'ai flippé dans la chambre ! Désolé encore !" Elle lâche un rire en s'enfonçant dans le canapé. "Mais.. tu as été le premier intervenant sur les lieux et j'ai cru comprendre que tu t'étais porté volontaire pour me donner du sang alors.. merci. Tu m'as sauvé la vie." Elle marque une pause en gardant un sourire figé sur ses lèvres avant de lâcher. "Mon grand frère est un héro, je pouvais pas rêver mieux." Il lui a sauvé la vie ce jour là et il en sauve tout les jours dans son boulot. Elle ne peut que l'admirer et quand on y pense ça leur fait encore un point commun. Elle l'a dit tout haut et ça lui fait tout drôle mais tellement de bien. Un grand frère, c'est juste dingue. Lorena éclate de rire avant de prendre une grande inspiration, de prendre la photo d'elle et son père entre ses mains et de sourire. "Il était extraordinaire. J'étais sa princesse, c'est comme ça qu'il m'appelait.. Il adorait m'emmener faire du cheval, des randonnées, me faire découvrir la nature et ce qu'elle avait à offrir. La pêche, c'est vrai.. même si il n'avait pas trop le temps d'y aller les dernières années de sa vie. Je me rappelle qu'un jour, je devais avoir 8 ans, il m'a emmené pêcher sur un de ses grands étangs et on était tellement content quand ça a mordu. Il n'arrivait pas remonter le poisson, surement trop gros puisqu'il a fini par tomber à l'eau. Il est remonté sur la barque trempé et recouvert d'algues.. il a commencé à faire le clown comme il savait si bien le faire.." Elle s'arrête en poussant un soupire avant d'essuyer une larme qui vient rouler sur sa joue. "C'était un homme bien et pendant une fraction de seconde j'ai failli l'oublier quand j'ai su la vérité.. J'aurai tellement aimé que tu le connaisses." Elle sourit à sa prochaine remarque. "C'est drôle parce que j'ai toujours ressenti le besoin d'avoir un frère, je l'ai souvent réclamé à ma mère mais elle n'a jamais voulu d'autres enfants. J'ai du rater les signes auprès de mon père, toutes ses lettres qu'il t'a écrit.. je me souviens qu'il s'enfermait plusieurs jours spécifique dans l'année et qu'il ne fallait surtout pas le déranger même ma mère ignorait ce qu'il fabriquait.." Elle lève les yeux vers Dean et elle sourit. Au final son père a tenté de conserver une présence dans la vie de son fils même si au fond Lorena aurait préféré qu'il l'assume complètement. "Il y a quelque chose que je dois te dire.. c'est loin d'être joyeux mais la date approche et je pense que tu dois le savoir." Elle marque une pause. "La semaine prochaine, le 6 juillet c'est mon anniversaire et .. c'est aussi le jour de sa mort. Je ne le fête jamais, je refuse qu'on me le souhaite, je n'en parle jamais mais si t'es là, ça me ferait du bien d'avoir quelqu'un à mes côtés. Juste comme ça.." Elle souffle un bon coup en ravalant ses larmes, si il y a bien une chose dont elle refuse de parler c'est bien de ce jour atroce. "Voilà.. euhm.. si on parlait un peu de toi maintenant? Chacun son tour ! Tu as grandis où?"       

   


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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyDim 12 Aoû - 23:57

- Non effectivement... je te dois la vérité. Quand j'ai connu le nom de papa, j'ai fait des recherches et je suis finalement tombé sur ton nom. Ca n'a pas été très dur. On ne peut pas dire que les journalistes aient épargné la famille. Quand j'ai su qui tu étais j'ai réfléchi à ce qui serait le plus judicieux à faire. Je ne voulais pas te faire de peine en débarquant dans ta vie comme une fleur. Et je ne savais pas encore si je te dirais qui j'étais vraiment un jour ou non. Je me suis dit que ça serait intelligent de me rapprocher de toi, comme quelqu'un d'étranger mais de bienveillant, comme un ami. Et le fait d'être ton voisin serait donc un bon début pour qu'on se voit. Et un bon prétexte aussi, puisque bon un type qui débarque de nulle part et qui veut gratter l'amitié, ça met pas du tout en confiance... Bon, finalement, j'ai fini par me trahir. Je dois admettre que je suis en partie soulagé.

Ca lui faisait un poids en moins de se confier et de lui parler comme un frère. C'était son désir le plus cher et voilà que maintenant il se réalisait. Alors certes, il éprouvait des regrets, il avait un peu de peine de la rendre triste et de casser l'image qu'elle avait de son père. De leur père. Difficile pour lui de le considérer comme tel véritablement. Après tout, il n'avait jamais participé à son éducation. C'était sa mère qui avait fait tout le travail et quand il y repensait, elle en avait bien bavé. Enfant, Dean était adorable le jour, à l'écoute, attentif. Mais la nuit, avec ses terreurs nocturnes, il lui avait fait vivre l'enfer, sans le vouloir. Il gardait un souvenir mi-tendre, mi-coupable de son enfance. Il aurait aimé être normal et ne pas causer du tracas à la personne qui s'était occupé de lui et qui le chérissait plus que quiconque. Oh oui, Dean lui était redevable à vie et ne ratait pas une occasion de lui rendre tout l'amour qu'elle lui avait porté. Il avait un grand sens de la famille et même si la sienne avait été un échec retentitissant, au moins, pour sa mère, il répondait présent et se rendait utile. Lorena lui apporta des nouvelles de Finn. Un jour, il faudrait qu'il rencontre le jeune homme, pour se présenter, mais il était trop tôt pour y penser. Qu'il remarche lui faisait plaisir. Il ne le connaissait pas mais Lorena y était attaché, aussi il lui paraissait important. Sa soeur le remercia pour le don du sang et il rougit légèrement. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle se montre aussi directe et il baissa les yeux, humble :

- J'ai fait ce que j'ai pensé juste et adapté, tu sais... je n'ai pas vraiment réfléchi, tout s'est fait... naturellement. Je ne suis pas vraiment un héros...

Il n'était pas du genre à se mettre en avant. Il travaillait comme pompier depuis des années et il tâchait de se montrer simple, modeste. Combien de fois quelques femmes allanguies avaient proposé de le remercier de biens des façons peu orthodoxes ? Et lui mettait toujours de la distance. Il aimait prendre soin des gens et leur venir en aide. Il combattait le feu pour ça. Sans doute était-ce lié au fait qu'il avait un passif de militaire. A l'armée, il avait appris l'obéissance, le respect, la cohésion d'équipe, le relationnel. Toutes ces qualités qui faisaient de lui un pompier compétent et rigoureux. A la caserne, quand il dirigeait une escouade, il se montrait conciliant et à l'écoute. Il savait favoriser le groupe et s'oublier. Pour un homme, c'était rare ! Quand Lorena se mit à décrire leur père, il l'écouta religieusement. Il but littéralement ses paroles, comme un assoiffé de connaissances. Il imagina son père et sa soeur, à cheval. Lui devait avoir une jument. Il était grand et pour avoir plus de stabilité, mieux valait une monture docile et douce, ça n'était pas franchement le cas des étalons. Tous deux lui apparaissaient souriants, à cavaler, à marcher, à faire un herbier peut-être ? Il aurait adoré pouvoir faire ça un jour avec son paternel. Découvrir les arbres, les fruits, à partir de leurs feuilles. Il se serait longtemps épris de cette ouverture au monde. Et cela l'aurait sans doute amené à continuer dans sa vie d'adulte. Un sourire s'afficha lorsqu'elle lui raconta l'anecdote de la pèche. Il ressentait une multitude d'émotions qui l'amenait à s'émerveiller. C'était étrange d'ailleurs, car il avait l'air d'un gosse qui decouvrait le monde, en dépit de ses 35 ans !

Il imagina ensuite son géniteur s'isoler dans un grand bureau, décoré de boiseries. Et écrire, sur des feuilles blanches, les brouillons qui allaient servir de lettres à son fils. A ce moment là, il aurait aimé être dans sa tête pour savoir ce qu'il pensait de lui. Comment l'imaginait-il ? L'avait-il déçu ou au contraire, se gonflait-il de fierté en se projetant sur ce que Dean devenait ? Il n'aurait jamais les réponses à ces questions. Il ne pourrait que déduire, imaginer et inventer. Il continua d'écouter sa soeur et trouva dommage qu'elle ne veuille pas fêter son anniversaire. Il hocha simplement la tête :

- Bien sûr ! Tu peux compter sur moi pour être là ! Tu n'es plus tout seule, maintenant, c'est à ça que servent les grands frères.

Elle embraya sur lui, émue. Il n'allait pas en rajouter une couche, il comprenait qu'elle veuille changer de sujet pour s'épargner plus de douleur et il respectait ce choix. Et puis, elle en savait très peu sur lui, il n'avait pas parlé de qui il était, de son passé. L'heure était désormais aux confidences.

- J'ai grandi à New York, avec ma mère, dans une maison cosy dans l'Upper East Side. En fait, c'est là-bas que je suis né. Nous étions bien ! Il y avait un jardin d'enfants dans lequel elle m'amenait. C'est là que j'ai connu tous mes amis d'enfance, dont Spencer, que je te présenterais un jour ! Il est génial ! Maman m'amenait souvent dans les musées et les bibliothèques. Elle adore l'histoire et elle n'a jamais raté l'occasion de me parler de ce qu'elle savait, des grands personnages et des dates ! J'en ai bavé pour me rappeler de toutes, je peux te l'assurer ! Mais elle est pédagogue, et patiente. Stricte aussi, mais je ne m'en porte pas plus mal, finalement !

Un sourire illumina son visage. Il en avait pris des punitions mais sa mère avait toujours été juste et elle récompensait les efforts à leur bonne valeur. Comme il était sur sa lancée, il poursuivit, en confiance quelque chose de plus personnel :

- J'étais pas un garçon très virulent pour tout t'avouer. A l'école j'essayais de me faire discret, d'accomplir ce qu'on me demandait, sans forcément me faire remarquer. J'avais de difficultés parce que je souffre d'insomnies depuis que je suis petit. Des insomnies qui ont évolué en terreurs nocturnes. Ca n'a pas été facile tous les jours pour ma mère. Surtout qu'elle était seule et n'avait personne vers qui se tourner, hormis le psy qui m'a suivi. Bref... j'étais plus fatigué que les autres et moins à l'aise du coup. Ca ne m'a pas empêché de faire ce que je voulais. Quand j'étais petit, je m'étais toujours dit que je finirais pompier, tu vois ? Bon en grandissant, j'ai aussi voulu être chauffeur routier, clown, prêtre, présentateur à la télévision, policier, plombier, mécanicien, pilote de course, astronaute et fermier. Ado, j'ai travaillé dans un ranch, pour me faire un peu d'argent. Ma mère avait beau disposer d'un petit magot, elle vivait modestement, avec pour objectif d'utiliser cet argent en cas de nécessité.

Il marqua une courte pause, histoire de reprendre son souffle, parce qu'il ne s'arrêtait plus de parler, maintenant !

- Finalement, il y a eu le 11 septembre et là, comme beaucoup de jeunes, je me suis engagé dans l'armée en tant que Marine.
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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyDim 26 Aoû - 15:04



❝i need the whole truth❞
Dean & Lorena
Elle l’écoute parler avec attention, maintenant qu’elle connait la vérité sur le lien qui les unit elle se doute bien qu’il n’est pas apparu sur le pas de sa porte par hasard. Ça aurait été une bien trop grosse coïncidence qu’ils soient voisins. « Sur le coup ça m’a fait un choc mais ça aurait été bizarre que tu me caches ça pendant des années alors qu’on est voisins quand même ! » Elle lui lance un sourire avant d’ajouter. « Tu devrais songer à écrire un polar je suis sûr que tu ferais un carton avec ton enquête, inspecteur gadget. » Elle le taquine avant d’éclater de rire. C’est une tout autre Lorena qu’il a en face d’elle, celle de l’hôpital s’est volatilisée. Son comportement parle pour elle, elle est soulagée de se découvrir un frère, elle se sent revivre et elle a réellement envie de nouer des liens forts avec lui. « Les journalistes, cette renommée que je n’ai jamais voulu, tout est toujours question d’argent en plus. C’est une des raisons qui m’ont poussé à partir littéralement à l’autre bout du monde. Ça, mon internat de médecine et l’ambiance oppressante qui régnait constamment dans ma famille après la mort de notre père. » Elle veut être transparente avec lui, elle ne va pas lui vendre un récit d’une famille parfaite alors que c’est loin d’être le cas. Elle a connu le bonheur quand son père était en vie mais depuis c’est une éternelle chute en enfer. Elle a réussi à s’en sortir seule en venant vivre ici, en quittant cette vie, en mettant tout cet héritage sur un compte sans jamais y toucher. Elle ne veut pas de cette facilité, elle veut faire ses preuves, se battre pour se construire un bel avenir.

Ils survolent le sujet de l’accident et elle en profite pour le remercier, elle est sincère. C’est son grand frère et elle n’a aucun mal à le visualiser en héros alors quand il joue au modeste elle sourit en l’écoutant. Elle accepte sans trop de mal de parler de son père et ça lui fait du bien. Elle n’en parle jamais, elle refuse de raconter à qui que se soit cette journée ou de se remémorer son père mais avec Dean c’est différent. Ils partagent le même père et elle a envie de lui transmettre les bons souvenirs qu’elle a de lui malgré cette déception qui s’est fait une place dans son cœur en découvrant le secret qu’il lui a caché toutes ses années. Sa main se pose sur la sienne et elle la sert doucement quand il lui assure qu’il sera là pour elle désormais, elle n’en doute pas une seconde. Elle se relève du canapé quand il annonce qu’il a vécu à New York. « On vivait dans la même ville tout ce temps en plus ! » Ça sort tout seul, comme une indignation, un fâcheux coup du destin et elle se tait à nouveau pour l’écouter parler de son passé. Quand Dean parle de sa mère, Lorena l’envie. Elle n’a jamais eu ce genre de complicité ni même de relation quelconque avec sa propre mère. Il a toujours été question de jalousie et de colère entre elles. « C’est génial que tu sois aussi proche de ta mère, je t’avoue que sur ce coup je t’envie énormément. La mienne a toujours été jalouse de la complicité entre moi et mon père, comme si je lui avais pris sa place à ses côtés, c’est ridicule.. J’aurai adoré grandir avec un grand frère » Un simple constat, dans un murmure. « Et ben t’en avais des rêves étant plus jeune ! J’étais destinée à devenir avocate d’après ma mère et pendant un temps j’ai été à la fac de droit comme un bon petit soldat et puis j’ai finalement décidé de prendre ma vie en main. J’ai quitté le droit pour commencer la fac de médecine et j’ai quitté New York pour la Nouvelle Zélande en 2015 pour entamer ma première année d’internat en chirurgie. Autant te dire qu’elle n’a pas apprécié » Elle lâche un petit rire en haussant les épaules. Elle continue de l’écouter parler, le sourire aux lèvres avant de baisser les yeux avec une moue plus triste. « Personne n’a jamais su te dire d’où ça venait les insomnies et le reste ? Ça n’a pas dû arranger les terreurs nocturnes l’armée, non ? » Elle espère juste que ce n’est pas l’abandon de son père qui a déclenché tout ça même s’il n’était qu’un nourrisson. Elle n’y connait pas grand-chose en psychologie à vrai dire. Elle, elle sait que depuis la mort de son père elle fait des crises d’angoisse quand elle entend un bruit sourd qui ressemble à un coup de feu mais elle se garde bien de le lui précisez pour l’instant. « Comment ça se fait que t’as quitté l’armée ? Si ce n’est pas trop indiscret, surtout te gênes pas pour me freiner si t’as pas envie de parler de certaines choses.. Je pose pleins de questions, on dirait un interrogatoire » Un petit rire s'échappe de ses lèvres. Elle ne veut pas le mettre mal à l’aise ou quoique se soit d’autre elle est juste curieuse d’en apprendre plus sur lui.    
 


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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyLun 3 Sep - 22:29

- Il n'y a pas plus beau métier que de sauver des vies. Je sais de quoi je parle. C'est très gratifiant de savoir que grâce à nous, des gens peuvent continuer à être heureux. Je crois que ça vaut tous les procès du monde. C'est dommage que ta mère ne t'ait pas encouragé à faire ce qui te plaisait plutôt que la carrière que l'on t'avait assigné. L'élan du coeur, c'est toujours celui-là qu'il faut écouter, puis suivre.

En prononçant ces quelques mots, Dean eut un sourire bienveillant. Il ne jugeait pas la mère de Lorena, elle avait surement bien de qualités. Mais il trouvait sincèrement dommage qu'elle se soit vexée pour un choix personnel. Avec la sienne, il n'avait jamais eu le moindre problème, la seule exigence qu'elle avait eu, c'était qu'il travaille bien à l'école et qu'il soit un bon garçon. Wilkerson aurait pu tomber dans les bêtises, devenir une sorte de bad-boy, sans figure paternelle. Au lieu de ça, il avait pris soin de sa mère, bien conscient qu'il n'en avait qu'une et qu'elle représentait tout pour lui. Par moment, il la trouvait trop envahissante, trop directe, mais c'était une relation saine, très agréable à vivre, même dans les mauvais moments. Cette maturité, Dean l'avait acquise très jeune. A cause de ses terreurs nocturnes, justement. Il avait été bien obligé de redoubler d'efforts pour ne pas décrocher dans sa scolarité. Et rien ne fut facile. Très tôt, il avait du gérer ses journées, s'imposer un rythme et une organisation, pour tenir le choc. Et quand on est un enfant, avoir à gandir en manquant de sommeil, cela relevait du parcours du combattant. Quand sa soeur aborda ce problème médical, Dean secoua doucement la tête, pour lui dire non. Ce n'était pas peu dire que de nombreux spécialistes s'étaient penchés sur le problème. Il était passé par de multiples hôpitaux, entre les mains de plusieurs spécialistes du sommeil. Aucun n'avait été capable d'identifier la cause de son premier mal. La cause génétique avait été évoqué et par élimination, Dean avait toujours pensé que ça venait de son père. Sauf que Lorena ne semblait pas du tout avoir ce type de problèmes et elle paraissait même surprise. Il éclaircirait ça plus tard. Elle venait de mettre le doigt sur l'armée.

- Pas vraiment non... disons que ça en a changé le contenu. Avant, il s'agissait surtout de crises d'angoisses, la peur du noir, la peur de ne plus arriver à m'endormir. C'était probablement le pire pour mes insomnies, parce que plus j'étais terrorisé, moins j'arrivais à trouver le sommeil et moins je voulais le trouver. Mais je savais qu'il fallait que je dorme, les médecins me l'avaient ressassé... Du coup là-dedans, ça ne cessait de tourner, tu vois le genre ? Depuis l'armée, ce sont des choses d'un autre genre qui me réveillent, quand j'arrive à m'endormir. Des visions de blessures, des "cris", des bruits de mitraillettes, les balles qui sifflent, la chaleur, les explosions... comme si j'y étais. C'est moins fréquent mais régulier quand même.


Il parlait d'un air détaché. Il relativisait vraiment sur ce dont il souffrait, comme si ça n'était pas important, alors qu'en réalité, ça le faisait quand même souffrir. Se réveiller en hurlant comme un dingue ou en frappant dans tous les sens dans son lit, en plein milieu de la nuit, ça n'aidait pas à apporter une sérénité dans la maison. Et à maintes fois, il s'était dit que Chloé avait du courage de rester avec lui, parce qu'à sa place, il aurait été inquiet, pas franchement rassuré. La jeune femme s'y était fait et elle avait un coeur en or pour ça. Il ne pouvait espérer meilleure colocataire. Le pourquoi il avait quitté l'armée ne tarda pas. Lorena dut percervoir un changement d'attitude en lui, car Dean se renferma légèrement. Il se tassa un peu, rentra son cou dans ses épaules et joignit nerveusement ses mains. Elle avait mis le doigt sur une corde sensible, un épisode douloureux dont il peinait à se remettre. Dean resta silencieux pendant deux longues minutes, le regard fixé dans le vide. Etait-il vraiment prêt à se livrer sur tout cela ? Etait-ce le bon moment ? En même temps, à quoi cela servirait d'attendre ? Il reprit la parole, la voix plus serrée que d'habitude :

- J'ai déserté. C'est la raison pour laquelle je suis venu sur Island Bay. Car aux States, je risque la Cour Martiale et la prison. Mais je n'ai pas déserté par couardise... je pensais pouvoir sauver mon mariage... sauf que ça ne s'est pas passé comme prévu. En fait, en rentrant de la guerre, j'ai découvert que ma femme me trompait. Je pensais... j'ai pardonné... je me suis dit que la priorité, c'était d'aller de l'avant, pour notre fille. Je me suis rendu compte trop tard qu'elle ne m'aimait plus. J'ai été appelé pour l'Irak, j'ai refusé d'y aller... ce n'était pas vraiment une erreur. Si j'étais parti, le divorce aurait quand même été prononcé. Je pensais qu'en restant, j'allais rattraper la chose... je crois que j'étais le seul à ne pas avoir compris que c'était bel et bien fini. Désolé, j'espère ne pas plomber l'ambiance...
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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyDim 30 Sep - 11:26



❝i need the whole truth❞
Dean & Lorena
“Elle ne connait que l’élan de l’argent” réplique Lorena en laissant un rire jaune s’échapper de ses lèvres avant d’hausser les épaules et de clore ce sujet. Hors de question de parler de sa mère, elle n’en a pas la moindre envie. Si un jour il souhaite connaître les détails des querelles familiales elle lui en parlera mais aujourd’hui, pour leur premier tête à tête en tant que frère et sœur elle ne veut pas évoquer les sujets qui fâchent. Elle veut apprendre à le connaître, savoir ce qu’il a fait de ses 35 premières années de vie, apprécier sa personnalité. Elle n’y connait pas grand-chose sur les terreurs nocturnes, elle a en entendu parler pendant ses années en fac de médecine mais c’est surtout géré par les psychiatres et psychologue. Et si eux n’ont pas réussi à trouver une explication, elle n’en trouvera pas non plus, elle ne peut qu’être compatissante avec son frère et écouter ce qu’il lui raconte. Elle n’est pas spécialiste dans le domaine mais elle se doute que s’il est sujet à ce genre d’insomnie depuis toujours il doit forcément y avoir un déclencheur. « Ça n’a pas dû être facile là-bas, à l’armée.. » Elle murmure presque pour elle-même en l’écoutant parler, les guerres et les batailles, ça l’a toujours effrayé. « Ça devait être dur pour tes proches aussi de te savoir proche du danger en permanence » Elle imagine parfaitement l’inquiétude constante de savoir un être cher à la guerre. Ça ne doit pas être facile, des deux côtés. Elle se risque à demander la raison de son départ, à lui de décider s’il veut lui en parler ou non et il décide de se livrer à elle. Le mot mariage lui fait hausser les sourcils, elle en apprend de minutes en minutes sur son frère. Des choses qu’elle n’aurait jamais devinés. Les surprises ne s’arrêtent pas là puisque juste après il évoque une fille. Les yeux de Lorena s’arrondissent comme des billes de surprises, des tonnes de questions lui traversent l’esprit et lui brulent les lèvres mais elle se retient pour le laisser terminer. « Non t’inquiètes pas ! On apprend à se connaître c’est normal, s’il n’y avait que du positif dans la vie ça serait trop beau. D’ailleurs, je suis désolé pour ton mariage c’est franchement moche que ça finisse comme ça et pour ta désertion.. j’y connait absolument rien en loin militaire mais ici, en Nouvelle Zélande t’es à l’abris hein ? » Elle lui lance un petit sourire réconfortant avant de reprendre. « Ok, bon tu m’as donné pleins d’infos en même temps là et j’avoue que j’ai encore pleins de questions qui me brûlent les lèvres mais c’est ta vie privé.. » Elle se mord la lèvre pour se retenir de le bombarder de questions. « Juste une petite question, celle-ci j’arriverai pas la garder pour moi.. tu as une fille ?! » Elle écarquille à nouveau les yeux, ça voudrait dire en quelque sorte qu’elle est tata en soi ? L’idée ne lui déplaît pas, ce qu’elle n’arrive pas à comprendre mais qu’elle ne se permettra pas de demander c’est pourquoi elle ne l’a jamais vu. Il vit avec Chloé et elle est certaine qu’il n’y a pas d’enfants ou d’ado là-bas et elle ne l’a jamais croisé en compagnie de quelqu’un susceptible d’être sa fille. Elle l’interroge du regard et elle se rend compte que depuis tout à l’heure il se confie sur les parties de sa vie qui sont compliqués. « Tu t’es pas mal confié à moi et je me rends compte que de mon côté j’esquive les sujets sensibles. Alors, faisons la courte pour ma part, ma mère me déteste, pas un scoop, ma vie sentimentale est un véritable merdier et je travaille avec ceux qui font que ma vie sentimentale est catastrophique. Bon j'avoue tu gagnes quand même haut la main..» Elle lâche un petit rire gênée, haussant les épaules, elle sort cette phrase sur un ton humoristique d’un côté pour détendre l’atmosphère mais aussi pour qu’il ne se sente pas interroger comme dans un poste de police. Elle doit aussi apprendre à se confier, après tout c’est à ça que sert un frère également. Elle lève la tête vers l’horloge au-dessus de la cheminée. « Si tu n’as rien de prévu, on peut manger ensemble. »



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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyDim 7 Oct - 1:13

Touché. Lorsque Lorena évoqua sa fille, Dean fut incapable de prononcer le moindre mot pour lui répondre. Il se mura dans le silence. Elle venait de mettre le doigt sur la partie la plus difficile de sa vie, sur la blessure la plus profonde de son âme. En toute innocence, elle cherchait à satisfaire sa curiosité. Quoi de plus légitime ? Elle venait de le retrouver, son frère, elle s'intéressait à un millier de choses le concernant. C'était comme découvrir un pied d'un sapin de Noël, un cadeau magnifique, que l'on admirait sous tous les angles. Quoi de plus beau que ce spectacle de découverte ? Il révélait toute l'innocence de leur échange, toute la soif de connaissance qui le motivait. Et pour une raison qui les dépassait, ils se livraient, l'un à l'autre, comme deux morceaux d'un puzzle qui ne pouvait prendre de sens séparés. Pour Wilkerson, cependant, les souvenirs qui revenaient n'étaient guère réjouissants. Enfin, si, ils l'étaient. De sa fille, il ne possédait que des moments heureux en mémoire, en vérité. Ce qui lui brisait le moral, ce n'était pas tant d'y songer que de se rendre compte à quel point sa vie avait basculé. Et somme toute, l'amertume d'avoir quitté son pays, d'y être considéré comme un traître, un pariah, alors qu'il avait servit sa patrie, les drapeaux en Afghanistan, n'atteindrait jamais la douleur de ne plus pouvoir voir, parler, cajoler sa fille. Et bien malgré lui, des larmes roulèrent sur sa joue, tandis qu'il baissa les yeux vers le sol. Il préférait mille fois observer cette surface que sa soeur, pas maintenant. Parce qu'il se sentait beaucoup trop vulnérable et qu'il ne voulait pas la braquer non plus, lui faire ressentir de la culpabilité. Et puis aussi et surtout, parce qu'il ne se sentait pas capable de soutenir son regard, il ne le pouvait pas. C'était rare, inhabituel, qu'il pleure. Cela l'était moins qu'il se replie. Chloé en savait quelque chose, elle qui avait été là dans des moments bien difficiles de ses accès de déprime. Il encaissait beaucoup de choses, depuis toutes ces années. La goutte d'eau, il ne fallait pas être un prix Nobel pour comprendre d'où elle venait. Il essuya ses larmes d'un revers de main.

- Kate... Elle s'appelle Kate... Je ne l'ai pas revue depuis... que je suis parti... Je ne sais pas à quoi elle ressemble, je ne peux pas y retourner à moins de vouloir finir en prison. Elle... elle est née dans la voiture. J'étais là ce jour-là... je l'ai aidée à naître... c'était... beau... et angoissant à la fois. C'était... le plus beau jour de ma vie.


Un sourire passa sur son visage, éphémère. Quand il revoyait ce bébé dans ses mains, quand il se remémorait les pleurs, les cris aigus et la joie qui emplissait tout son être, il ne pouvait s'empêcher d'être heureux. Lorena sentit sans doute que le sujet méritait du temps pour être pleinement abordé. Cela faisait huit ans qu'il essayait de s'en remettre avec le résultat qu'elle voyait aujourd'hui. Autant dire qu'il lui faudrait de la patience pour en apprendre davantage sur cette nièce. Il lui fut reconnaissant de changer de sujet et de faire un peu d'humour. Elle lui évitait la gêne et il l'en remercia intimement. Même s'il regrettait qu'elle soit si haïe par sa mère. L'amour d'un parent, il n'y avait rien de plus important. Sans sa propre mère, Dean n'en serait jamais arrivé là où il en était. Elle avait veillé sur lui et l'avait éduqué avec une grande attention. Il lui devait beaucoup de choses et quand son esprit glissait parfois vers l'abysse, elle devenait son point d'ancrage, le rempart contre l'ombre et le néant. Lorena ne méritait pas de perdre l'amour du seul parent qui était encore vivant. C'était injuste. Peut-être que le destin les avait réunis au bon moment, elle et lui ? Et si la plus belle chose qu'il puisse faire désormais était d'être là pour sa soeur ? De l'aimer ? Loin d'être croyant en quoi que ce soit, Dean devait bien admettre qu'il débarquait à point nommé. Il serait son épaule sur laquelle elle pourrait s'appuyer, ses bras dans lesquels il lui donnerait une étreinte fraternelle, pour la rassurer, pour l'apaiser. Il rêvait de cet instant depuis tellement longtemps.

- Prends ton temps, s'il y a des choses dont tu ne veux pas parler tout de suite, ça n'est pas un problème. Fais-le quand tu te sentiras prête. Ce qui est sûr, c'est que, comme le dirait Chloé, le tableau n'est pas si noir que cela. Je ne peux pas effacer mon passé, je ne peux que vivre avec. Quant au présent, il me faut le voir tel qu'il est vraiment. Et aujourd'hui, plus qu'hier, je suis heureux. Parce que je t'ai retrouvée, toi Lorena, ma soeur. Et ça me fait du bien de te revoir, d'en parler.

D'un geste très naturel, il la serra contre lui. En tant que pompier, Dean avait droit à un entraînement sportif assez intense tous les jours. On avait l'impression qu'avec ses bras il pouvait broyer n'importe qui. Et pourtant, son geste restait très doux et très tendre.

- Non je n'ai rien de prévu. Au pire, cela peut bien attendre. Qu'est-ce qui te tente ? Tu veux qu'on aille à l'extérieur pour nous changer les idées ?
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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyDim 28 Oct - 20:48



❝i need the whole truth❞
Dean & Lorena
C’est plus fort qu’elle, quand Dean évoque le fait qu’il a une fille, elle n’arrive pas à retenir sa question. Elle a besoin d’en savoir plus surtout maintenant qu’elle sait qu’ils sont frère et sœur et qu’elle a donc une nièce. Elle n’est pas si curieuse en temps normal mais quand ça concerne des membres de sa famille dont elle ne connait pas l’existence, elle s’interroge. Elle se rend compte un peu trop tard que cette question affecte Dean d’une façon qu’elle n’aurait pas imaginé. Elle n’a pas pensé que sa relation avec sa fille pouvait être compromise et ne pas se passer aussi bien qu’elle l’imaginait. Quand une première larme roule sur la joue de son frère, la bouche de Lorena forme un o en posant une main sur la sienne en guise de réconfort. Elle ne parle pas, elle attend de voir s’il va dire ou faire quelque chose, elle ne veut pas dire quelque chose qui le mettrait encore plus mal. Ils font à peine connaissance et il a surement des choses dont il ne peut pas lui parler dans l’immédiat. Il a besoin de temps et elle peut très bien le comprendre, elle ne cherchera pas à insister si jamais il ne veut pas évoquer ce sujet qui semble lui briser le cœur. Il évite son regard, Lorena se rapproche un peu plus de lui pour qu’il sente qu’elle est là pour lui, dans n’importe quelle épreuve. Ce qu’il lui dit lui glace le sang, elle ne peut qu’imaginer sa douleur d’être séparé de sa fille. « Je suis désolé Dean.. c’est affreux d’être loin de son enfant. Il n’y a rien que tu puisses faire, aucun recours d’ici, en Nouvelle Zélande , qui ne te porterait pas préjudice ? Je suis prête à t’aider à 100% si tu veux, tu mérites de revoir ta fille. » et elle le pense. S’il le lui demande elle mettrait tout en œuvre pour qu’il soit à nouveau près de sa fille. Elle vient d’une famille puissante, elle a de l’argent, les meilleurs avocats qui travaillent pour sa famille depuis des années, des ressources, elle ne s’en sert jamais mais pour son frère, pour sa famille, elle serait prête à tout là tout de suite.  « Kate, c’est un très joli prénom. Je suis sûr qu’elle est adorable » conclut-elle sans trop vouloir en parler par peur de lui mettre encore plus le moral à zéro. La tristesse et la colère se mélangent entre elles face à cette révélation, c’est injuste pour Dean d’être ainsi séparé de son enfant même s’il a déserté l’armée. « Mes petits problèmes de cœur peuvent attendre t’en fais pas » Un petit sourire se dessine sur ses lèvres, après cette révélation elle ne va certainement pas embrayer sur son beau père et sur Rayan. Finalement, elle ne se reconnait même pas mais elle se laisse faire quand Dean la prend dans ses bras et elle ressert son étreinte. Une étreinte qui lui fait un bien fou elle qui, d’ordinaire, a du mal à s’attacher, avec Dean ça se fait naturellement. Elle se sent déjà proche de lui, plus qu’elle ne l’aurait imaginé. « Tu peux pas savoir à quel point je suis heureuse d’avoir un grand frère, quelqu'un avec qui je peux parler en toute transparence et qui ne me juge pas » Elle murmure ses mots sa tête contre celle de Dean. La haine permanente de sa famille depuis la mort de son père la détruite et elle revoit enfin de la lumière avec la venue de Dean dans sa vie.  « Je connais un petit resto italien sympa pas très loin d’ici, on peut y aller à pied sans problème. » Elle espère simplement qu’elle ne sera pas appelée en plein milieu du repas pour se rendre à l’hôpital. Quoique elle serait tenté de l’ignorer pour pouvoir passer un maximum de temps avec son frère. « Laisse moi juste nourrir le chien, laisser un mot à Finn et me changer et on peut y aller » Elle lui adresse un grand sourire avant de s’empresser de monter à l’étage pour enfiler une tenue propre et de redescendre pour remplir la gamelle de Nana et griffonner un mot sur le frigo pour son meilleur ami. Elle revient auprès de Dean en lui faisant signe qu’ils peuvent y aller.



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MessageSujet: Re: it's time to talk - dean (#)   it's time to talk - dean EmptyMer 5 Déc - 0:15

Il était encore trop tôt pour que Dean envisage un quelconque recours afin de récupérer ou de voir sa fille. Il ne voulait pas commencer leur relation par ça. Pour le moment, il préférait s'en tenir à la réalité, sans jouer d'influences pour tenter de changer le cours des choses. C'était injuste, comme situation, mais il préférait l'injustice au supplice de revivre des moments très difficiles et à la honte. Il vivait très mal d'être considéré comme un déserteur, lui qui ne cessait de s'investir dans son travail, quel qu'il soit. A la caserne, tout le monde s'accordait pour dire qu'il était indispensable, par sa bonne humeur mais aussi par ses compétences. Il avait la côte, auprès de ses collègues. Les quelques uns qui savaient son passé douloureux le soutenaient à 100%. Et personne n'aurait jamais eu l'idée de remettre en cause la force de son engagement et son abnégation pour ses missions. Or, c'était bien ça que faisait l'armée américaine. Elle omettait ses états de services, sa loyauté, pour ne pointer que la désertion. Et ça le blessait, bien plus qu'il ne l'aurait fallu. Il se sentait comme un traître, lui qui pourtant, avait servi sous les drapeaux, avec ferveur et sens du devoir. Et puis revenir aux Etats-Unis impliquait aussi de revoir son ex-femme et ça, il ne se sentait pas encore fort pour l'affronter. Il secoua négativement la tête quand Lorena proposa son aide. Pas besoin d'épiloguer là-dessus, il nota toutefois la proposition, au cas où. Il fallait rebondir sur quelque chose d'autre, de plus léger, de moins négatif. Leurs retrouvailles. Voilà un thème réjouissant. Il n'en revenait toujours pas de la voir en face de lui et de pouvoir lui dire la vérité, sans qu'elle ne le rejette. Le lieu commençait à devenir un peu trop chargé d'émotions. L'idée de sortir présentait l'avantage de changer d'ambiance et d'avoir donc d'autres thématiques à aborder. Wilkerson hocha la tête, lorsqu'elle proposa un italien.

- Très bonne idée ! Tout ça m'a ouvert l'appétit en fait ! Je me mangerais bien un bon plat de lasagnes !


Parmi les nombreuses choses que Lorena ignorait sur lui, il y avait son amour véritable pour la nourriture. Il le cachait bien, mais il possédait un grand appétit. A vrai dire, son corps de pompier, il fallait le faire tourner ! Et il avait besoin de bien manger pour être en forme. Fait amusant, il s'avérait qu'il aimait aussi la cuisine italienne, davantage que toutes les autres. Sans le vouloir, sa soeur avait donc tapé juste ! Ils partageaient les mêmes goûts culinaires ! Bonne nouvelle ! En même temps, rien d'étonnant quand on partage 50% de patrimoine génétique ! Il attendit patiemment qu'elle s'occupe de tout ce qu'elle avait à faire. Il aimait bien ce Finn, même s'il ne le connaissait pas vraiment. Il avait vu sa tête, il possédait une bonne bouille, sympathique. Il veillait sur Lorena, parce qu'après la mort de leur père, le quotidien n'était pas évident. Au contraire... et puis elle souffrait aussi de fractures familiales, de la distance affective avec sa mère. Bref, la présence d'un ami, d'un colocataire, lui permettait de mieux appréhender le quotidien. Il n'aurait pas aimé la savoir tout seule. C'était aussi pour ça qu'il voulait sortir. Prendre le temps de parler, de partager. Ils avaient presque trente années de vie à dévoiler à l'autre. quand Lorena fut prête, ils quittèrent son domicile et marchèrent en direction du restaurant. Dean désigna un petit chemin qui passait derrière des maisons.

- Je ne sais pas si tu sais, mais par là-bas, il y a une belle aire de pique-nique, dans un parc. C'est franchement agréable. J'aime bien y aller, pour profiter un peu du calme et de la nature. Ca m'aide parfois à bien dormir. Tiens, d'ailleurs, ça pourrait être sympa de se faire un pique-nique avec Chloé et Finn... ou quelqu'un d'autre, d'ailleurs !

Un jour, Dean se disait qu'il présenterait Lorena à sa mère. Il trouvait important qu'elles se connaissent, pas pour leur faire du mal, mais pour renouer avec l'image qu'elles gardaient de leur père. Pour le moment, c'était trop tôt, il le savait. Il valait mieux attendre que le temps fasse son office et que les choses soient apaisées. D'autant que pour le moment, il n'avait pas parlé à Mrs Wilkerson du fait qu'il avait retrouvé Lorena. Elle savait qu'il la cherchait activement et qu'il essayait de se rapprocher des Cadwell, d'apprendre davantage sur son identité. Une démarche légitime, qui n'enlevait rien à l'amour maternel mais dont il avait besoin pour mieux se reconstruire. Il n'avait jamais baissé les bras et maintenant, il commençait à en récolter les fruits. De quoi l'encourager à persister, à se montrer patient. La vie finit toujours par apporter des réponses et du bonheur, à un moment ou à un autre. Dean avait quand même une bonne étoile. Outre sa maman et Chloé, il y avait Spencer, son meilleur ami et maintenant sa soeur. Demie-soeur sur le papier, mais pas dans sa tête. Il ne faisait pas vraiment cas de la génétique, il préférait ne voir que le lien qui potentiellement pouvait les unir. Ils arrivèrent au restaurant après quelques minutes de marche. Un serveur les accompagna jusqu'à une table et leur donna la carte. Tandis qu'ils choisissaient, Dean entreprit de lancer un petit jeu, histoire d'échanger et d'apprendre plus de choses sur l'autre.

- Et si on se faisait un portrait chinois ? Il parait que c'est révélateur des personnalités ! Je commence, après tout je suis l'aîné !

Il eut un sourire taquin et passa une main dans sa barbe de 10 jours, bien taillée.

- Si j’étais un animal, je serais… un chat ! On a adopté un chaton que j'ai trouvé dans un parc ! Félix ! C'est une phénomène ! Et un sacré coquin ! L'autre jour, il a profité d'un moment d'inattention pour piquer le steak dans la poêle !!! Et puis, un chat, ça passe ses journées à dormir, tranquille, ça se fait dorloter et ça n'a pas tous les tracas du quotidien, hormis accéder à sa litière, à de l'eau et à ses croquettes ! C'est pas un peu royal comme vie ? Bref ! A ton tour !
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