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et elles sont copines ↬ Amaïa n'a jamais énormément de temps pour elle. Le matin, elle doit se lever avant ses trois enfants, préparer leurs petit-déjeuner, parce que Matthew, le petit dernier ne boit encore que du lait au cacao, que Eva, elle veut ses pancakes à la confiture de cerise et que Luke, lui c'est tout et n'importe quoi à base de chocolat. Puis, elle prépare les habits qu'elle va leurs mettre, et c'est pas facile, car il faut prévoir que un va avoir sport tel jour, que l'autre va faire de la peinture, et qu'aussi, il faut faire attention au temps. Elle prend trente minutes pour elle, pour se préparer, s'habiller, se maquiller, manger tranquillement, parce qu'après, ce sera le rush comme les heures de points dans un restaurant. Ensuite, elle les lève et peu de temps après, c'est l'heure de partir à l'école. Une fois les trois déposés, elle part au travail. A la pause de midi, elle retourne chercher le petit qui lui ne mange pas encore à la cantine, alors que les deux autres si, le fait manger et le ramène à l'école. Et la jeune femme retourne au travail. Et puis le soir, elle doit aller chercher de nouveaux ses enfants, avec leurs goûter de prévu. Ce n'est pas toujours facile d'être maman célibataire de trois enfants, surtout aussi jeunes. Les autres parents ne la regardent pas forcément d'un très bon oeil, pourtant, Amaïa ne regrette strictement rien. Aucune de ses erreurs. Parce qu'elle les aime, ses enfants, ils sont son univers, son tout, son monde, son oxygène. Mais elle se dit aussi qu'ils grandissent beaucoup trop vite. Le plus grand va bientôt quitter le primaire pour rentrer dans un collège, et pourtant, elle le revoit à sa naissance. Si petit... Il avait déjà les yeux de son père. Et certains traits aussi. Malheureusement pour son père, il ne le rencontrera jamais. Après avoir récupérer Luke, elle se rend devant l'école des deux plus grands. Luke lance son sac à la jeune maman et prévient qu'il va jouer au foot avec les copains. « Non ! Luke ! » Mais il est déjà trop loin. Tant pis, ils n'habitent pas très loin du terrain de foot de toute façon. Eva arrive en trottinant et sautant partout. « Maman ! Maman ! Je peux inviter une copine à la maison ? » Elle n'a pas le temps de répondre à la question de sa fille que celle-ci hurle un merci et court prévenir sa copine visiblement que sa maman est d'accord. Amaïa se dit parfois qu'elle n'a aucune autorité sur ses enfants et qu'Aaron savait les faire écouter. Elle ne veut pas qu'ils deviennent des petits délinquants, mais comment lever la voix face à leurs bouilles d'amour ? Amaïa rejoint sa fille avec Matthew qui commence à s'impatienter à côté d'elle et à chouiner en disant qu'il veut aller jouer aux petites voitures à la maison. La jeune mère sourit à la copine d'Eva et lève la tête vers le papa visiblement. Cet homme lui dit quelque chose, mais elle n'arrive pas à trouver où elle aurait pu le connaître. « Bonjour. Je suis la maman d'Eva, Amaïa. Elle m'a demandé si elle pouvait inviter votre fille à la maison. Je sais qu'on ne se connait pas, alors je viens faire votre connaissance pour vous rassurer. » Amaïa parle toujours beaucoup, surtout quand elle perd ses moyens. Elle n'a pas l'habitude d'aller parler aux gens. Elle l'a perdu à cause d'Aaron.

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Declan & Amaia

Depuis notre arrivée début 2018 en Nouvelle Zélande où on avait rejoint ma sœur pour le lancement de la filiale de l’entreprise familiale, ma fille Naya m’étonnait de jour en jour. D’abord parce que c’était comme si ce déménagement lui faisait du bien. Comme si sa vie en Angleterre n’avait pas compté à ses yeux alors qu’elle y avait tous ses souvenirs avec sa mère et ses anciennes amies. Ma fille a toujours été très sociable, elle avait tendance à aller rapidement vers les autres et encore aujourd’hui en venant la chercher à l’école, sa maitresse me fit savoir qu’elle était contente de voir une nouvelle élève se faire autant d’amis en peu de temps. Après tout, cela ne faisait que cinq mois que nous étions installés dans cette nouvelle ville et même moi qui était un adulte sociable, j’avais du mal à m’y faire. Peut-être parce que j’avais l’impression d’abandonner Yasmine en quittant Londres ? Pourtant, comme aimait me le répéter, elle savait que ma femme était fière de moi de là où elle reposait. Elle pouvait être fière de ce que j’apportais au quotidien à notre fille, je m’efforçais de continuer à faire sourire Naya. Je voulais qu’elle ne pense pas que sa mère l’avait abandonné car jamais Yasmine n’aurait laissé sa fille. Cet accident était un malheureux concours de circonstances dont je ne me pardonnerais jamais car c’était moi au volant. Et même si l’autre chauffard qui nous avait percuté était en tort, c’était tout de même par ma faute si ma femme n’avait pas survécu. Quoiqu’il en soit, une nouvelle fois, après avoir discuté avec la maitresse de Naya, ma fille semblait ne pas vouloir laisser ses amies. « Papa, je peux aller jouer chez Eva ? », me demanda elle, avec sa petite bouille d’ange à laquelle elle savait que je ne résistais jamais alors je vins lui répondre. « Et tes devoirs ma puce ? », lui fis je, l’entendant me répondre d’une moue triste. « Mais je les ferais chez Eva. En plus sa maman est d’accord et au pire t’as qu’à venir aussi. Dis oui mon papa d’amour s’il te plait », me supplia elle alors je repris. « Bon ben si la maman d’Eva est d’accord, je n’ai pas d’autres choix que d’accepter, c’est ça ? », fis je à ma fille, voyant s’approcher la fameuse maman. Lorsqu’elle se présenta, je fus choquée d’avoir face à moi ma meilleure amie, ma Am’, celle avec qui j’avais fait toutes mes premières fois, celle que j’avais aimé avant de rencontrer Yasmine. Je n’avais eu que deux femmes dans ma vie, deux uniques femmes que j’avais réellement aimé de toute mon âme que j’en souffrais encore aujourd’hui. L’écoutant me dire que l’on ne se connaissait pas, j’eus envie de crier que c’était moi, j’en eus le cœur serré rien qu’à l’idée qu’Am’ ait pu m’oublier alors je décidais de venir lui répondre. « Enchanté Amaia, je suis Declan, le papa de cette petite chipie », venais je de lui dire, espérant qu’elle se souvienne de moi car je me souvenais parfaitement d’elle. A tel point que mon cœur n’avait qu’une hâte, celui de sortir de ma poitrine alors je décidais de reprendre. « Mais je crois qu’on se connait ? Vous avez été au lycée en Angleterre, n’est-ce pas ? », lui demandais je, priant de toutes mes forces pour ne pas qu’elle me réponde par la négative car je crois que je ne la croirais pas. Je savais que cela remontait à très loin mais elle ne pouvait pas avoir oublié notre amitié si forte et spéciale.

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a cause d'une fausse manip de la part de la joueuse, ce message a été supprimé

note à moi même: oui je suis totalement blonde

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Si j’avais pensé une seule seconde que l’amie de ma fille n’était autre que la fille d’Am’. Ma Am’, cette fille qui me rendait dingue au lycée, que j’avais aimé et qui avait dû quitter l’Angleterre. J’avais eu du mal à l’oublier, j’avais refait ma vie avec Yasmine, j’étais devenu père grâce à ma femme. Mais en arrivant sur Island Bay pour cette nouvelle vie, je ne pensais pas que mon passé allait resurgir en une seule journée. Surtout que visiblement Am’ avait refait sa vie aussi, elle avait deux enfants, ils devaient forcément avoir un père. Lorsque je vins me présenter et lui faire savoir qu’on se connaissait du lycée en Angleterre, les souvenirs resurgissent en masse dans mon esprit. Ma relation avec Am’ avait autant de bons souvenirs que celle avec Yasmine. De toute manière, je n’ai aimé que deux femmes donc je ne pouvais oublier Am’. Elle vint me demander ce que je faisais dans le coin et si je voulais aller boire un café chez elle. Elle commença à se raviser, se disant que je ne devais pas boire de café. Voyant le regard suppliant de ma fille et voulant renouer avec ma meilleure amie et celle que j’avais aimé, je ne pouvais donc pas refuser alors je vins lui répondre. « Tu as changé aussi Am’, même si t’es toujours aussi belle », commençais je par lui dire car c’était la vérité, elle avait eu beau avoir deux enfants, la maternité lui allait bien et elle semblait radieuse. Puis voyant l’impatience de ma fille pointer son nez, je vins reprendre. « Je te rassure, je bois bien du café et j’accepte avec plaisir Am’ », lui répondis je, observant ma fille commencer à partir en avant avec son amie. Visiblement les enfants d’Am’ et la mienne avaient la même énergie et je ne pouvais pas la juger d’avoir du mal à se faire écouter. Ils étaient jeunes et en faisaient souvent à leur tête alors sentant sa gène et voyant les enfants légèrement loin, je décide de venir la rassurer. « Am’, je suis content qu’on se retrouve et puis vu comment nos filles s’adorent, je crois qu’on va être amenés à se voir souvent », lui disais-je, esquissant un léger sourire avant de me rendre compte qu’on venait d’arriver chez elle. C’était une petite maison toute mignonne, une petite maison avec un jardin, indispensable quand on avait des enfants aussi hyperactifs que les siens. A peine arrivés chez elle que déjà l’amie de ma fille venait dire à sa mère que Naya n’avait plus de maman et qu’elle aimerait que je sois son nouveau papa car le sien semblait méchant. Je ne savais plus vraiment où me mettre car je n’étais pas le genre à crier sur tous les toits que j’étais veuf et je pouvais voir ma fille désolée d’en avoir parler à son amie alors je décidais de me tourner vers ma fille. « Naya, pourquoi tu en as parlé à ton amie ? Je sais que ta maman te manque mais tu voudrais que je retrouve quelqu’un ? », lui demandais je, l’écoutant me dire timidement. « Maman me manque mais j’aime pas te voir malheureux papa », me dit elle avant de courir rejoindre son amie dans la chambre de cette dernière, me laissant seul avec Am’ dans le salon. Je décidais de m’excuser pour cette révélation surprise. « Je suis désolé Am’, je pensais pas qu’elle en parlerait à ta fille. Mais oui sa mère est morte il y a un an. Mais vu que Naya était là le jour de l’accident, cela a dû la marquer plus qu’elle n’en parle … », lui disais-je, presque gêné et me retenant de craquer. Parler de Yasmine avec Am’ me semblait étrange, comment pourrais-je parler de la mère de ma fille avec mon premier amour ? Mais heureusement Am’ semblait avoir senti le malaise et vint me demander ce que je devenais alors je repris. « Et bien j’ai étudié le droit à l’université, j’y ai connu la mère de Naya, on a vécu à Londres avant l’accident … », commençais je avant de venir faire une pause et de reprendre. « On vivait chez mes parents depuis l’accident et ma sœur est venue emménager ici alors je l’ai suivi. Je travaille comme graphiste dans la boite familiale où je suis aussi associé », lui disais-je, tout en reprenant. « Et toi alors, tu fais quoi dans la vie et dans le coin ? », lui demandais je en retour. Après tout, elle ne pouvait pas y couper après me l’avoir demandé.

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et elles sont copines ↬ Amaïa s’assoit face à Declan dans la cuisine. Elle lui sert du café et lui tend une boîte de gâteau sec. Il lui parle de la maman de la petite Naya, morte dans un accident, et en plus visiblement, l'enfant était là aussi. Pauvre choupette. Sa maman doit tellement lui manquer. La brune voit bien déjà que pour ses trois enfants, le manque d'un père est dur à porter, alors d'une mère... « Je suis vraiment désolée, Declan. » De toute façon, qu'est-ce qu'Amaïa pouvait dire d'autre ? A part un désolé. Elle pouvait pas se permettre de lui dire qu'il pouvait lui parler si il a besoin, parce qu'ils viennent tout juste de se retrouver après dix ans. Et dix ans, pour une amitié, ce n'est pas rien. Ils ont changé tous les deux. Aussi bien physiquement que mentalement. Ils ne sont plus les deux ados insouciant, en manque d'amour qu'ils étaient avant. Maintenant, ils ont des responsabilités en tant que parents. Ils doivent montrer l'exemple et non plus trop le droit à l'erreur. Il lui raconte ce qu'il fait ici, dans le coin. Qu'il a fait des études de droit où il a rencontré sa femme, et que sa soeur est venue emménager dans le coin et qu'il a finit par la rejoindre dans la société familiale. Pas mal. Pas mal. Puis il lui retourne la question. Elle se pince les lèvres et sourit à son ancien ami. « Et bin, après le lycée, j'ai repris contact avec ma mère et je suis revenue ici, c'est ma ville natale après tout... J'ai fait mes études à Wellington ou j'ai rencontré Aaron, le père de mes trois enfants. » Amaïa baisse la tête pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux au moment où elle dit ça. Non, Aaron n'est le père que de deux des trois enfants. « On a déménagé à Auckland. Mais deux ans après la naissance de mon dernier, on a divorcé et je suis revenue vivre auprès de ma famille. » Elle ne lui disait pas tout évidemment. Eva en avait déjà trop dit en disant que son papa avait été méchant. Certes les enfants parlent tout le temps et ne savent pas ce qu'il faut dire ou non, mais elle n'a pas envie d'en parler plus. Cet homme a carrément perdu sa femme. Elle, elle a juste été assez conne pour se marier avec un pervers narcissique qui pouvait être parfois violent. « C'est cool que nos filles se connaissent et elles sont copines en plus. Franchement, le hasard fait bien les choses. »

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Ah, les enfants, ils étaient capables de nous réserver de bonnes comme de mauvaises surprises. Et pour le coup, je n’aurais jamais pensé que ma fille voulait tant me voir me remettre en couple avec quelqu’un aussi peu de temps après le décès de sa mère. Elle était jeune encore alors peut être qu’elle n’avait pas encore conscience que sa mère était partie pour toujours. Même si je me doutais qu’elle le savait au fond d’elle qu’elle ne reverrait plus sa maman. Elle ne voulait que mon bonheur au final, tout comme je voulais le sien. Une fois que les petites partirent en direction de la chambre d’Eva, nous partons vers la cuisine et je vis Am’ s’excuser de nouveau pour le décès de ma femme. Ce n’était pas sa faute, c’était juste la faute de ce chauffard et un mauvais concours de circonstances dans le fond alors je vins lui répondre. « Merci beaucoup Am’, je n’ai pas encore fait totalement mon deuil et c’est plutôt à moi de m’excuser. J’aurais dû dire à Naya de ne pas raconter notre vie à toutes ses amies », lui disais-je, même si dans le fond cela me soulageait qu’Amaia soit au courant pour la mère de Naya. Au moins on repartait sur de nouvelles bases tous les deux et dans le fond si Naya avait fait cela, c’était peut-être sa manière à elle de faire son deuil ? Je venais donc de dire ce que j’avais fait durant ces dix dernières années à Am’ avant qu’elle n’en fasse de même. Elle avait été mariée et maintenant elle était divorcée, elle élevait toute seule ses trois enfants, ça nous faisait un point commun car avec Yasmine on s’était mariés après nos études aussi alors je vins reprendre. « Tu as été heureuse avec lui ? Tes enfants voient toujours leur père ? », lui demandais je, reprenant peu à peu mon rôle de meilleur ami auprès d’Am’. J’avais besoin de savoir si elle avait été heureuse elle aussi et surtout si ses enfants voyaient toujours leur père. Parce qu’à mes yeux un enfant doit grandir avec deux parents, même séparés ou même si l’un est décédé. Elle vint souligner que le hasard faisait bien les choses car on avait nos deux filles qui étaient très amies alors je repris. « Oui c’est plutôt chouette que Naya ait ta fille comme meilleure amie. Comme quoi le Destin voulait nous faire nous retrouver … », lui fis je, espérant qu’elle ne réagisse pas mal à mes questions mais cela avait été mon devoir de la protéger au lycée et j’avais envie de retrouver ce qu’on avait commencé à l’époque, même si aujourd’hui on avait des enfants alors je décidais de venir lui proposer. « Tu serais libre un soir dans la semaine ? Si tu peux pas faire garder tes enfants, je suis sûr que ma sœur serait ravie de jouer les nounous pour quatre », lui demandais je, espérant renouer progressivement avec Am’ parce que même si je m’étais marié avec la mère de Naya, les sentiments pour Amaia n’étaient jamais partis et il allait nous falloir un peu de temps pour nous retrouver mais je savais qu’on allait y arriver. J’espérais qu’elle pensait comme moi au fond d’elle.

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et elles sont copines ↬ La brune repensait à tous leurs moments au lycée. Quand ils se sont rencontrés, leurs amitiés qui au début étaient tout de même assez fragile. Et en avançant dans les années, ils ont remarqués à quel point certains amis s'éloignent mais à quel point eux deux sont restés soudés. Elle se rappelle de ses sentiments pour lui. De son premier baiser qu'elle a eu avec Declan. De sa première fois avec lui aussi. De tous ses petits bonheurs. Elle se rappelle aussi avoir cru ne plus jamais le revoir après son départ d'Angleterre. Ca aurait pu être un bon moyen de ne jamais lui révéler la naissance de Luke. Mais tout ne se passe pas comme prévu de toute façon dans la vie d'Amaïa. Ils parlent de leurs vies après le lcyée, de leurs vies amoureuses et de leurs mariages respectifs. Declan lui demande si elle a été heureuse avec son ancien mari, et si les enfants voient toujours leur père. Elle se pince les lèvres et prend une gorgée de café, avant de regarder le liquide chaud. « Au début de ce mariage, j'étais très heureuse. J'ai quand même abandonné toute ma vie pour lui... Puis le temps a passé, et les désillusions sont arrivés. Alors, à la fin, je n'étais pas heureuse avec lui. Et non, les enfants ne le voient plus. Au dernière nouvelle, il est toujours à Auckland. » Elle se voit mal lui dire qu'il était violent verbalement et parfois physiquement. Elle ne peut pas juste balancer ça maintenant. Declan lui demande si elle est libre un soir dans la semaine, lui proposant de faire garder ses enfants par sa soeur. « Ce serait un plaisir de sortir avec toi. Mais t'inquiète pas, je vais pas refiler mes marmots à ta soeur, la pauvre, elle s'arracherait les cheveux. Ma mère se fera un plaisir de les garder. » Elle lui sourit et quelques secondes après, elle sent deux petites mains tirés sur son avant bras. « Maman ! Ai faim ! » Elle attrape Matthew et l'assoit sur la chaise voisine, lui tendant la boîte de gâteau. Il est assez grand pour manger tout seul son quatre heure maintenant.

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Tellement de souvenirs étaient revenus à la surface en revoyant Amaia, des bons comme des mauvais. J’avais souffert de son départ, je m’étais reconstruit, j’avais été le plus heureux des hommes avec Yasmine, j’étais le plus heureux des pères avec Naya. Et pourtant revoir Amaia faisait remonter tous les sentiments que j’avais enfoui au fond de moi lorsqu’elle a dû quitter l’Angleterre. Je ne lui en voulais même pas, je m’en voulais à moi, j’avais l’impression de trahir Yasmine en renouant avec mon premier amour. Depuis le décès de Yasmine, je m’étais juré de ne plus retomber amoureux avant un long moment et aujourd’hui j’avais envie de renouer avec cette petite brune qui faisait battre mon cœur au lycée. Du coup, ce que ma fille venait de me dire trottait toujours dans ma tête, elle voulait mon bonheur comme je voulais le sien. Et si le fait que nos filles étaient de très bonnes amies allait nous aider à nous retrouver avec Am’ ? Après tout, c’était plutôt bien parti, surtout avec nos filles qui semblaient vouloir nous voir ensemble. Bien sûr Naya ignorait que je connaissais la mère de son amie avant de rencontrer sa maman mais quelque chose me disait qu’elle devait s’en douter. Du coup, après que la fille d’Amaia ait dit que Naya n’avait plus de maman, je ne savais plus vraiment où me mettre et une fois dans la cuisine, elle vint à nouveau s’excuser. Puis je voulais savoir si elle avait été heureuse avec son ex-mari et si ses enfants le voyaient toujours. Am’ me confia qu’elle avait été heureuse avec lui avant que les désillusions n’arrivent et qu’elle décide de quitter Auckland. Soudain je vins repenser à ce que sa fille avait dit sur son père qui était violent. On m’avait toujours dit que la vérité sortait souvent de la bouche des enfants mais là si Am’ avait été une ancienne femme battue, je ne pouvais le tolérer. Am’ était tout pour moi à l’époque du lycée, je pouvais passer mon temps à la protéger et quand elle a quitté l’Angleterre, c’était comme si une partie de moi était partie avec elle alors je vins lui répondre. « Attends, c’était vrai ce que ta fille a dit tout à l’heure sur … son père ? », venais je de lui demander, ne sachant pas trop comment elle allait réagir face à ma question. Mais vu ce qu’elle venait de me raconter, je me demandais si sa fille n’avait pas dit la vérité et je m’en voulais de ne pas avoir pu la protéger de ce grand malade. Comment un homme pouvait il frapper une femme aussi adorable qu’Am’ ? C’était inconcevable à mes yeux, à tel point que je vins lui proposer de sortir un soir tous les deux, sans les enfants. J’étais même prêt à parier que ma sœur serait d’accord pour garder Naya et les enfants d’Am’, sauf que cette dernière semblait préférer qu’ils soient gardés par sa mère, ce que je comprenais alors je vins lui répondre. « Ne t’en fais pas, je te disais ça au cas où t’aurais personne. Et puis à mon avis, même si Naya adore sa tante, elle voudra passer la soirée avec ta fille », commençais je par lui dire avant de reprendre mais très vite interrompu par un petit bonhomme qui semblait avoir faim. « Tu serais libre quand du coup ? En tout cas, je trouve que tu es une bonne maman », lui disais-je en la complimentant et après l’avoir vu attentive avec son petit dernier. Après tout, j’avais également appris à Naya très tôt à se débrouiller, même si depuis la mort de sa mère, il lui arrivait parfois de redevenir un bébé le temps d’un instant.

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