Help - ShishiLeilei

T’étais jeune. Enfin... t’es encore jeune mais... T’étais vraiment jeune là. T’avais à peine seize ans... disons que tu avais seize ans moins cinq jours. Dans une petite semaine - un peu moins - c’etait ton anniversaire et la saint valentin. Et pour l’occasion le lycée avait un cadeau... Si seulement ils savaient...

C’était en ce jour pluvieux que l’intervenante arrivait. Dans ta classe, comme dans d’autres, les membres de l’association LGBT venaient parler des problèmes que les jeunes appartenant à ce groupe rencontraient, et de la normalité d’être homosexuel, bisexuel, pansexuel, transexuel, ou autre - trop d’étiquettes -. Pourtant il existait, même en 2016, encore et toujours des personnes fermées d’esprit, des homophobes, transphobes, et autre phobiques complètement attardés qui pensaient et trouvaient plaisant de rabaisser les personnes différentes. Toi ? Toi t’étais là tete de turc de la classe depuis le jour où en cours de sport t’avais avoué - les filles parlaient de mecs dans les vestiaires et évidemment quand on t’avait demandé si Nicolas était mignon tu n’avais pas su répondre donc avais révélé que tu préférais largement Juliet - que tu étais lesbienne... Donc t’espérais que cette personne puisse revisser les boulons des esprits fermés de tes camarades.

Lorsqu’elle entra, annoncée par la prof de littérature, tu écarquillais les yeux. Shishi ! Shiraz Peralta, ton amie. Enfin... Tu espérais... Tu ne la connaissais pas encore beaucoup, même si tu lui avais déjà trouvé un surnom affectueux. Shishi ! Tu lanças même Shishi ! dans la classe, sous la surprise, avant de recevoir un Miss Wilson, silence. de la part de la prof.

Miss Peralta ici présente va vous sensibiliser sur les associations LGBT et les problèmes que peuvent avoir les personnes à l’orientation sexuelle différentes. Écoutez la bien s’il vous plait, c’est important.
Là, le fameux Nicolas prit la parole. Un bon gros salopard comme on en rencontrait souvent, orné d’une chevelure d’étalon et habillé de muscles saillants. Le stéréotype même du connard prétentieux et athlète désirable que l’on trouvait souvent dans les lycées. Et bien que beaucoup s’accordaient à dire que c’était un con, laplupart des lycéens le voulaient dans leur cercle d’amis ou dans leur lit. Il pensait sûrement faire de l’esprit et monter les marches de la popularité avec ses paroles vexantes, mais tout ce qu’il parvint à faire fut de t’empaler de ses mots aiguisés, tel les pointes de flèches venant traverser ton cœur. Vous parlez des gouines comme Leilani ?
Une partie des élèves se mirent à rire. D’autres non. Néanmoins ils se retournèrent tous vers toi, ou presque, alors que tu serrais les dents, les lèvres tremblantes, les larmes perlant dans les yeux. Personne ne prit ta défense et si tu parlais, tu allais éclater en sanglots.