AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous voulez vivre à center bay ? sans trop payer ?
cette colocation devrait vous ravir !

jouer de la musique est votre passion, venez rejoindre ce groupe de musique.

 

 Searching for a sweet surrender (Cade)

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyMar 16 Jan - 23:44


searching for a sweet surrender

Cade & Sawyer Braxton

C ela faisait un moment que Sawyer n’avait pas eu de nouvelles de Cade. Des quelques mots qu’elle avait échangés avec Ryan, elle avait appris que lui aussi était sans nouvelles de son cadet. Ce qui n’avait rien d’étonnant, à vrai dire. Les choses étaient loin d’être au beau fixe entre les deux frères. Malgré tout, Sawyer s’inquiétait, d’autant qu’elle avait appris par Sara qu’il ne s’était pas présenté à sa dernière consultation. Connaissant Cade et sa tendance à l’autodestruction ces derniers temps, ça ne lui disait rien qui vaille. Tenant à ce grand idiot comme s’il s’était agi de son propre frère, elle avait décidé d’intervenir et d’aller vérifier par elle-même que tout allait bien. Il était grand temps. Inutile de compter sur Ryan pour prendre ce genre d’initiative. Pour ça, il aurait fallu qu’il en ait quelque chose à faire et visiblement, ce n’était pas le cas. Plus le temps passait et plus elle avait la désagréable sensation d’être mariée à un parfait inconnu.

T’es sûr que tu ne veux pas venir ? demanda-t-elle une dernière fois à Ryan. A peine rentrée de sa journée au ranch, elle avait filé sous la douche, s’était changée, et elle était à présent prête à repartir. Non, j’ai des choses à faire. Quelles choses ? Bonne question. C’était à peine s’il lui parlait. Et encore, pour une fois il était à la maison et n’avait pas fuit dès l’instant où elle avait passé le pas de la porte. Sawyer n’insista pas davantage. Avec un haussement d’épaules et un soupire, elle attrapa ses clés de voiture et quitta la maison avec pour seule compagnie ses pensées et son inquiétude. Quelque chose clochait, elle le sentait ? Cade était injoignable. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé. Toute la journée, chaque fois qu’elle avait cinq minutes, elle avait tenté de l’appeler, sans succès. Elle avait eu droit aux interminables tonalités, puis à la boite vocale. Finalement, elle en était arrivée à tomber directement sur le répondeur. C’est là qu’elle avait vraiment commencé à s’inquiéter. Alors plutôt que de passer sa fin de journée à ruminer, elle s’était arrangée pour quitter le ranch relativement tôt pour pouvoir, ainsi, payer une petite visite à sa tête de lard de beau-frère.

Arrivée à bon port, Sawyer gara sa voiture sur la première place qu’elle trouva, peu désireuse de perdre du temps  à tourner dans le quartier pour trouver plus près. Elle parcouru le reste du chemin à pieds, et ce jusqu’à s’engouffrer dans la fraîcheur du hall d’entrée. Quelques volées de marches plus tard, elle frappait à la porte de l’appartement. Une fois. Deux fois. Trois. Quatre. Rien, pas de réponse. Elle sonna, sans plus de succès. L’inquiétude continuait de monter à mesure que les minutes s’égrainaient et puis soudain, elle se souvint d’un détail : quelques jours plus tôt, elle avait croisé Abby, l’ex de Cade. Elles n’avaient pas vraiment pris le temps de discuter, mais la blonde lui avait confié les clés de l’appartement afin qu’elle puisse les rendre à Cade pour elle. Sawyer fouilla frénétiquement dans son sac. Elle ne l’en avait pas sorti, elle en était persuadée…

Elle les retrouva au fin fond de son sac à main et s’empressa de déverrouiller la porte. CADE ! appela-t-elle en entrant. Une tornade serait passée par là que l’endroit n’aurait pas été plus en désordre. Mais cette fois-ci, Sawyer n’était pas venue pour s’inquiéter du ménage, même si l’état déplorable de la garçonnière de Cade en disait long sur l’état de son occupant. S’il était loin d’être du genre maniaque, jamais Sawyer n’avait vu un tel désordre dans son appartement avant l’accident qui avait foutu leurs vies en l’air. Et ça ne présageait rien de bon… CADE ! cria-t-elle à nouveau, plus fort cette fois. Pas de réponse. Pas un bruit, si ce n’est celui de la télévision qui tournait pour personne. Peut être qu’elle s’inquiétait pour rien. Peut être qu’il n’était tout simplement pas là… Mais elle devait en avoir le cœur net.

Sawyer se dirigea donc vers la chambre de Cade, qu’elle trouva plongée dans l’obscurité. Personne ne s’était donné la peine d’ouvrir les volets. Quand à l’odeur… Inutile d’entrer dans les détails. Sawyer actionna l’interrupteur et la lumière baigna alors la pièce. Cette fois-ci, ce n’est pas le désordre qui retint sont attention. C’était… Cade !  Cade, et la bouteille presque vide qui trônait sur la table de chevet, tout à côté du lit sur lequel il était étalé, parfaitement immobile. Sawyer traversa précipitamment le chemin semé d’embuches qui la séparait du lit. Tu pourrais répondre au téléphone, espèce d’iciot, bougonna-t-elle, Debout là-dedans !

Sawyer le secoua légèrement et n’obtint aucune réaction. In ne râla même pas lorsqu’elle le remua plus vivement, pas même un grognement mécontent. Le soulagement qui ‘lavait envahie en le découvrant dans sa chambre retomba comme un soufflé.Cade ! Réveille-toi, bordel ! s’impatienta-t-elle, prenant son visage entre ses mains, y cherchant la moindre réaction, le moindre signe qu’il l’entendait, tandis que la panique commençait à monter. Sawyer n’avait jamais été du genre à boire jusqu’à ne plus tenir debout, mais des soirées, elle en avait fait pas mal, à une époque. Des amis bourrés, elle en avait géré… Mais totalement inconscient ? Non. Mais peut être était-il juste profondément endormi. Il avait le sommeil lourd, le bougre. Me force pas à appeler du secours s’il te plait, on a tous les deux vu bien assez d’hôpitaux pour les vingt prochaines années, lui ordonna-t-elle, comme si ça pouvait aider à quelque chose.  

© POUPI


Dernière édition par Sawyer Braxton le Jeu 7 Juin - 18:29, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyJeu 18 Jan - 19:52

searching for a sweet surrender
Braxton #4

Une voix qui s'écrie au loin. Un murmure à tes yeux. Comment tu en es arrivé là ? Inconscient sur ton lit. L'idée de partir loin. D'anéantir cette douleur que tu ressens au fond de toi. Tu n'en sais rien. Ces discussions, voir disputes qui s'enchaînent. Toi qui disait remonter la pente. Qui prenait ce masque, celui qui dit 'je vais bien', t'avais décidé de leur montrer. Leur montrer que tu voulais t'en sortir. Alors que dans le fond, c'est juste des mensonges. T'en sortir ? T'es à peine sur la première marche. Tu commençais à y arriver avant.. avant qu'il se réveille… avant qu'il ne te dise ses mots. Avant tout ça. Avant que tu pertes complètement les pieds. Que tu envoies balader tout le monde, y compris la seule personne qui puisse être bonne pour toi. Lui tu le fais souffrir, autant que tu te fais souffrir. Parce que t'y peux rien. C'est plus fort que toi. Pourtant t'es accroché à lui, t'as pas envie qu'il parte, même s'il le faut. Il faut qu'il te lâche, tu vas lui faire du mal, comme tu lui as fait du bien. Tous ses gens qui attendent quelque chose de toi. Et toi ? Toi tu ne sais pas, plus si tu es capable de garder ce masque. Capable de porter ce fardeau. Parce que cette culpabilité elle est trop grande. Que tu te pardonnes pas. Que tu te pardonneras jamais du mal que tu as causé. De ta famille qui part en éclat. Ta mère qui t'a envoyé un message, te disant que Swan est partie. Elle est partie ailleurs, parce qu'elle ne pouvait plus rester en ville. Elle ne supportait plus ses disputes. Ses querelles enfantines qui ont pris un autre tournant. La raison ? Toi ! Si ce soir-là, tu avais été raisonnable, ou si seulement tu avais fait plus attention.. des si qui tournent dans ta tête. Des si qui te bouffent ton quotidien. Quotidien qui s'est envolé en éclat. Un job que tu es à de deux doigts de perdre. Ton chef n'aura pas la patiente éternellement. Bien sûr que tu es bon dans ton domaine, mais un autre peut arriver. Il peut arrive et prendre ta place. T'en es conscient, tu as bien tenté, mais t'as pas la force. La force, l'envie t'ont abandonné en même temps que le verdict est tombé. Cette amnésie qui te bouffe, ce regard qui te tue. Parce qu'il est là, présent, mais que dans le fond c'est inconnu. Une personne qui ne te connaît pas. Un corps, mais sans âme, comme toi. Deux étranges que vous êtes. Une relation gâché. Voilà ce qu'il reste à présent. Un tout qui te consume. À quoi bon ? Alors tu restes prostrée chez toi, pour seule compagnie : l'alcool. Cette dernière commence à sérieusement se manquer, mais tu retourneras en chercher s'il le faut. Y a bien qu'elle qui peut te comprendre, c'est ce que tu penses. Loin de te douter qu'au final, tu te fais plus de mal qu'autre chose. Que tu as embrassé ta noirceur. Tu as dit oui à la souffrance, abandonné ta joie de vivre. L'idée de t'en sortir. Tout ce qui faisait l'être que tu étais. Tu as tout mis de côté pour elle. Douce noirceur qui pénètre ton âme et t’abîme un peu plus. Elle te fout en l'air, mais ça te plaît. Parce que tu y trouves ton juste milieu, ton réconfort. Qu'elle est ta peine, tu es son prisonnier. Captif qui en redemande, encore, toujours plus.

Alors ce soir, comme tous les autres soirs, tu t'es laissé aller. T'en as oublié le jour, les autres, la terre qui tourne. Parce qu'elle tourne, avec ou sans toi. Toute façon ça ne change rien, tu t'en moques. T'oublies. Tu bois et tu oublies. Et ça te fais du bien, du moins le temps que ça dure. Parce que ça ne dure jamais très longtemps. Spirale sans fin dans laquelle tu es tombé. Tête la première. Personne pour te rattraper. Tu le veux pas. Tu ne veux pas de leur aide, voilà pourquoi tu les rejettes. Pourquoi tu veux qu'il te lâche. Parce que tu vas leur faire plus de mal que de bien. Qu'ils ne peuvent plus rien pour toi. Au stade où tu en es, la mort te paraît bien douce et seule solution. Sauf que t'es pas encore lâche à ce point. Que ton corps résiste. À croire qu'il ne veut pas baisser les bras, comme ton esprit le fait. Et comme tous les soirs, tu finis par t'endormir.. perdre conscience avec la réalité. Parce que ce soir ça peut être le soir. Le soir où ta souffrance va enfin finir.. qu'elle va se taire et te laisse en paix.. peut-être. En attendant ce froid sur tes joues, cette voix qui fait échos dans ta tête. Ce n'est plus un murmure. Elle se rapproche, plus fort, plus vite. Tu voyais le point noir. Tu voyais plus rien et puis d'un coup, tu es absorbé par la lumière. Tes yeux se meurent de douleur, ta tête te martèle de coup. Tu plisses les yeux, ne comprenant pas ce qui se passe. Tu bouges, ta bouche est pâteuse, plaquant tes mains sur tes yeux… « bordel.. » que tu dis en premier mot après un long silence. La gorge sèche, tu tâtonnes à côté de toi. À la recherche de quelque chose de doux, parce que tu en as besoin. La bouteille se glisse entre tes doigts, tu ne réfléchis pas. À vrai dire, à ce moment précis, ton cerveau est off. Tu ne comprends rien, mais la porte à tes lèvres. Tel un robot. Réflexe de tous les moments, tu bois. Passant ton bras sur tes lèvres, sèches, cassés. Tes yeux s'habituent à la lumière, mais pas ton esprit. Tu ne comprends toujours pas. Écarquillant un peu plus, une silhouette se dessine devant toi. « Sawyer » que tu sors, fronçant un peu plus les sourcils. Te demandant ce que tu as raté.

Et non ce n'est pas ce soir tu partiras. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es là. Secouant la tête, tu reprends une position, du moins tu tentes. Tu tangues un peu. Trop vite. Trop rapide pour ton corps, corps qui a faim, mais que tu refuses de nourrir. Parce que l'esprit n'a plus faim. L'esprit contrôle, l'esprit abandonne à l'inverse du corps. « Qu'est-ce qu't'fous là ? » que tu sors à peine audible. Tu ne comprends pas pourquoi elle se trouve… dans ton lit. Ce qu'elle vient faire ? Un mystère. Tu bois et finis par poser la bouteille sur la table. T'as pas envie qu'elle vienne te la prendre ou la vider dieu sait où. Elle en serait capable et t'as pas envie. T'as besoin de ça pour tenir. Eux le savent pas, ils comprennent pas ô combien t'es mal barré. Ô combien t'es embringuer la dedans et que t'es pas près d'en sortir. Du moins tu n'en veux pas …


Dernière édition par Cade Braxton le Mer 21 Fév - 23:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptySam 17 Fév - 0:11


searching for a sweet surrender

Cade & Sawyer Braxton

L a panique. Qu’était-elle censée ressentir d’autre en découvrant Cade ainsi ? Inconscient, vautré sur son lit. Les cadavres de bouteilles témoignant de ce qui l’avait occupé avant qu’il ne sombre.  Etait-il possible qu’il ait encore plus mauvaise mine que la dernière fois qu’elle l’avait vu ? Elle en était persuadée. Le visage aminci, pale, les traits tirés… Il avait vraiment une sale tête, pour dire les choses clairement. Alors oui : elle paniquait. Elle avait toutes les raisons de le faire. Elle culpabilisait, aussi. Pourquoi avait-elle attendu autant de temps avant de prendre de ses nouvelles ? Pourquoi lui avait-elle laissé l’opportunité de se laisser couler plus profondément encore sans intervenir ? Il était loin, aujourd’hui, le royal casse-pieds qui la faisait rire autant qu’il l’exaspérait. Plus qu’un fantôme, une pale copie. Une épave, depuis trop longtemps délaissée.

Devait-elle appeler les secours ? Il lui en voudrait s’il ouvrait les yeux pour découvrir tout un tas d’inconnus s’agitant autour de lui dans sa chambre, mais mieux vaut prévenir que guérir, paraît-il. OU, en l’occurrence, mieux vaut un Cade énervé que mort. Il ne partageait peut être pas son avis sur la question mais ça, ça lui était bien égal. Depuis quand elle lui demandait son avis pour quoi que ce soit, à celui là ? Il avait douze ans dans sa tête, il n’était pas en âge de prendre ce genre de décisions !

Sawyer s’était donc fait une raison, et glissait une main tremblante dans sa poche quand… Un signe de vie ! Sawyer arrêta son geste en le voyant bouger, cligner des paupières, en l’entendant marmonner des paroles incompréhensibles. Mais peu importe. Peu importe ce qu’il racontait ; il pouvait bien l’insulter de tous les noms si ça lui faisait plaisir. Sawyer soupira de soulagement et ferma les yeux un instant, reprenant ses esprits. Quand elle les rouvrit, ce fut pour le voir tendre la main vers sa bouteille. Même dans sa torpeur, à la limite de l’inconscience, c’était son premier réflexe. Sa bouteille. Se noyer dans l’alcool. Ca suffit Cade, t’en as eu assez… dit-elle d’une voix douce, mais ferme, tentant de lui prendre la bouteille des mains, sans grand succès. Il était certes dans un piètre état, il avait quand même une sacré poigne. Sawyer, les sourcils froncés, il la dévisageait, semblant redescendre sur terre. Tu m’as fais peur, espèce d’idiot ! J’ai cru… J’ai cru… sa voix s’étrangla. Les mots ne sortaient pas. Elle n’insista pas, se préoccupant plutôt de l’aider à se tenir droit, ce qui, dans son état, relevait du challenge. Qu'est-ce qu't'fous là ? Sawyer secoua légèrement la tête de gauche à droite. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? Bon sang, heureusement qu’elle était là, oui ! Dans quel état on l’aurait retrouvé, sinon ? Coma ? Mort ? Parce qu’en le voyant là, écroulé sur son lit, c’est bien ça qu’elle avait cru. Et elle n’était pas certaine que ses nerfs pourraient supporter un nouveau drame.

Je reviens. Sans un mot de plus, Sawyer se leva du lit de Cade et quitta la chambre, direction la cuisine. Elle en profita pour se passer un peu d’eau sur le visage, et attrapa une bouteille d’eau fraiche dans le frigo, ainsi que de quoi manger. N’importe quoi, vraiment, la première chose qui lui tomba sous la main. Tant que ça se mangeait, c’était le principal. Comme sa mère disait toujours, un sac vide, ça ne tient pas debout. Et il avait grand besoin d’avaler quelque chose pour éponger tout cet alcool.

De retour dans la chambre, Sawyer lui tendit la bouteille d’eau. Bois ça. Et avale quelque chose. Des ordres. Autoritaire, Sawyer ? Pas forcément, mais ça lui arrivait. Comme pour appuyer ses paroles, elle lui arracha sa bouteille des mains. Vu l’état dans lequel il était, elle avait de meilleurs réflexes que lui, surtout maintenant qu’elle avait repris ses esprit. T’en as eu assez. Et, comme pour appuyer ses paroles, elle porta à son tour la bouteille à ses lèvres et… Vida ce qu’il en restait. Il ne restait pas grand-chose, vraiment, mais... Tiens, ça sera toujours ça de moins que t’avaleras, lança-t-elle, reposant la bouteille sur la table de chevet dans un claquement sonore, avant de se laisser tomber sur le lit sans lui demander son avis. C’était trop pour ses nerfs. Vous allez me rendre dingues, tous autant que vous êtes, c’est pas possible, soupira-t-elle, se laissant aller en arrière jusqu’à s’alllonger sur le lit, avant de se pincer l’arrête du nez. Fichus Braxton…  

© POUPI
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyMer 21 Fév - 23:54

searching for a sweet surrender
Braxton #4

Pas ce soir. Trois petits mots qui commence à faire son sens dans ta tête. Son visage qui apparaît, ses mots au loin. Tu ne sais. Tu ne sais si c'était pour ce soir ou pas, si ton envie d'ailleurs l'aurait emporté ou pas … ton corps reprend doucement contact avec la réalité. La douleur tu la sens à peine. Sonné, c'est parfaitement ce que tu es. Ne comprenant pas. Ce qu'elle fait là par commencer et ce qui t'arrive. Tu te souviens de rien ou presque, tu étais comme à ton habitude ici, la bouteille pas trop loin. En parlant de cette dernière tu la cherches. T'as besoin de calmer cette douleur qui reste coincer au fond de toi. Elle se nourrit de ton être, du peu d'espoir qui a en toi. Elle consume ce que tu as et rejette de la noirceur. Ça tu en as à revendre. Pas qu'un peu, trop aux yeux de certains, mais tu t'en moques. Tu te moques de tout pour tout avouer. Ses mots se fondent dans le décor de ta chambre, oui parce que tu situes petit à petit les choses qui t'entourent. D'abord Sawyer, ensuite ta chambre, oubliant ce qu'elle dit. Parce qu'il ne faut pas t'en demander beaucoup, une chose en son temps … cette bouteille qui finit ta main. Cette finition qu'on retrouve souvent chez toi ces derniers temps. Parce que tu n'as plus la force, plus le courage de résister. Que c'est plus facile ainsi, addiction qui t'emmène vers ton trépas. Toi qui pensais que c'était ce soir. Erreur. Dans le fond, tu ne sais même pas si tu le voulais ou si tu es juste inconscient, un peu des deux sûrement … une partie de toi se perd, elle s'abandonne. Elle le veut. Elle veut ne plus se réveiller, que tes paupières restent fermer pour toujours. Parce que cette partie, elle a tout simplement plus la force … plus la force d'affronter son regard, de lutter contre ses mots. De voir ses gens qui étaient tout pour toi il fut un temps … ces gens qui deviennent de parfait étranger. Des visages, des mots, un flot de connexion que tu rejettes, parce que tu mérites pas. Pourtant il n'y a pas que du négatif, il y a des gens qui sont là pour toi, qui t'aident, mais ça tu le refuses. Parce que tu te dis que tu le mérites pas. Pourquoi ? Pourquoi toi et pas lui ? Pourquoi lui et pas toi. Schéma classique que tu retraces, encore, toujours. Parce que c'est ainsi. Alors voilà, tu choisis la facilité, l'alcool. Tu oublies et t'abandonnes. C'est mieux ainsi que tu te dis à chaque fois que tu te sens tes paupières devenir lourde. Conséquences qui s'effacent, le temps d'un repos, cours trajets vers le néant de ton subconscient. Cauchemar sans fond. Trou noir.

Deux mots. Rien que deux mots et elle s'évapore. Toi ? Toi tu comprends toujours rien. Tu lui as bien demandé, mais rien de plus. Rien de concret qui sonne à tes oreilles comme une réponse. Tu as juste eu le temps de lire la peur sur son visage. Ne comprenant pas pourquoi. Les connexions ne sont pas encore branchées. La peur qu'elle a eu en te voyant inerte sur ton lit. La pâleur sur chaque traits de ton visage, ce poids que tu as perdu. Tes muscles qui ne sont presque plus. Cette barbe qui n'en finit pas … ce fantôme que tu deviens. Pale reflet que tu es, mais ça non plus tu ne le sais pas. C'est à peine si tu te regardes dans le miroir, parce que ton reflet te dégoûte. Que tu ne supportes pas de voir ses traits, de voir ce regard. Celui de Kara, mais en pire. Elle a beau te haïr, tu es le pire dans l'histoire. C'est toi qui te hais le plus dans cette histoire, portant la goulot à tes lèvres. Tu te sens renaître un peu, enfin à ta façon. Les habitudes te détruisent, mais à tes yeux elles t'apaisent. Elles te font du bien. Douceur pour un corps aux abois.

Tel un claquement de doigts, voilà qu'elle réapparaît. Un ordre, puis un second. Le cerveau qui assimile plus les gestes que les mots. Ce dernier qui la voit s'emparer de la bouteille. De se caler à côté de toi. Toi pantin que tu es, tu ne comprends toujours rien. Elle va vite, trop vite pour toi. Autrefois ça aurait été simple, limpide, mais là … Là tu dérailles complètement, la simple action te demande trop d'effort. En même temps, tu reviens doucement à la réalité, après un songe des plus agréable, à tes yeux. Vous allez me rendre dingues, tous autant que vous êtes, c’est pas possible, et là sans comprendre, tu t’esclaffes. Tu rigoles. Pourquoi ? Tu ne sais pas. Parce qu'elle te fait rire, parce que ton corps expulse d'une manière ou d'une autre. Son regard dans le tien, elle te suit dans ta connerie. Pourquoi ? Vous n'en savez rien. Parce qu'après la peur, on passe à d'autres sentiments. Tenant la bouteille, d'eau et la forme non identifié, tu finis par les poser. L'envie ? Toujours pas là. Les ordres ? Tu les as toujours envoyé balader. « d'puis quand tu m'vouvoies ? » que tu finis par articuler. Mots qui empestent l'alcool. Voix qui se casse. Parce qu'ils ont été durs à sortir ses mots, mais qu'ils sont venus. Durement, mais sûrement. Tu cherches un liquide en question, puis tu finis par boire ce qu'elle t'apporte. Balayant la couette ou le drap de ton corps. Tu as chaud. La chose ou plutôt le truc qui ressemble à de la nourriture se retrouve près de Sawyer, mais t'en as qu'à faire.

Un pas. Puis un second. Tu tangues, mais tu sais où tu vas. Tu as un objectif. Non tu ne vas pas vomir contrairement à ce qu'on pourrait croire. Tu te rends juste vers ton endroit de prédilection ou plutôt vers ta source de chaleur. Faisant un bordel pas possible sur ton passage, mais ça aussi tu t'en moques. Au moins, les voisins seront que tu es toujours en vie. Attrapant l'objet ou plutôt la bouteille en question, tu reviens doucement sur tes pas. Tu la tends vers elle, qui soupire et lève les yeux au ciel. Elle pensait pas que tu céderais aussi facilement … « on va en avoir b'soin crois moi » que tu dis en devisant, elle s'en empare et boit en premier. Tu restes là, incrédule. « bah ça va » qu'tu dis en buvant à ton tour. Plus fort que toi. « j'peux savoir c'que tu fais là ? » te calant plus correctement dans ton lit. Retrouvant la forme de nourriture, intrigué, tu finis par y toucher. Cela ne peut pas te tuer après tout. « si c'est pour jouer les infirmières pas la peine j'en ai déjà une ... » et là tu songes à son visage. Votre dernière conversation .. « enfin j'avais ... » tu t'embrouilles toi même. Pourquoi ? Parce que tu es perdu. Perdu dans tes propres conneries. Tout comme elle est perdue dans le bordel qu'est la famille Braxton en ce moment même …  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyJeu 29 Mar - 23:10


searching for a sweet surrender

Cade & Sawyer Braxton

S awyer estimait avoir les nerfs relativement solides. Des moments difficiles, elle en avait traversé plus qu’elle ne l’aurait voulu et si elle n’avait pas toujours géré les choses de la manière la plus adaptée qui soit, elle avait toujours réussi à garder la tête de l’eau. A flotter, au lieu de sombrer vers les abysses.  Ca n’avait pas toujours été facile et faire face à l’état de son mariage ne l’était pas non plus. Ca pourrait être pire, et nombre de personnes étaient bien plus mal loties qu’elle mais ça ne rendait pas les choses plus aisées. Et elle s’accrochait, tant bien que mal. Elle n’était toutefois pas certaine de pouvoir encaisser beaucoup plus. Sawyer avait, elle aussi, ses limites. Et en voyant Cade étendu là, elle avait bien cru les atteindre. Sawyer s’était toujours étonnamment bien entendue avec son beau-frère. Ils étaient pourtant bien différents, tous les deux. Le jour et la nuit. Mais depuis l’accident, elle avait la sensation que leur relation allait au-delà de leur tendance habituelle à faire les idiots ensemble et le voir se complaire dans la noirceur qui l’habitait, le voir couler comme ça, sous le poids de la culpabilité, lui fendait le cœur. Cette famille n’avait pas besoin d’un nouveau drame. Les Braxton n’avaient pas besoin de perdre à nouveau l’un de leurs membres. Par chance, ça ne semblait pas d’actualité. Malgré sa mauvaise mine, Cade s’était redressé. Levé. Plus de peur que de mal, même si cela ne suffisait pas à faire totalement disparaître les craintes de Sawyer face à l’état de Cade. Son rire n’aidait pas non plus à effacer sa frustration même si elle fini par se joindre à lui.  

D'puis quand tu m'vouvoies ? Sawyer arqua un sourcil interloqué. T’es un crétin, Braxton, lui dit-elle, le plus sérieusement du monde. Parce qu’elle était sérieuse. C’était un crétin. Et tu pues de la gueule. Les pincettes ? A la poubelle. De toute façon, ça aussi c’était vrai. C’était un crétin ET il avait une haleine de poney. Mais au moins, il s’était décidé à boire un peu d’eau, ce qui ne lui ferait pas mal. Sawyer l’observa d’un air inquiet en le voyant traverser la chambre d’un pas mal assuré. Pas de chute à déclarer, cependant. Pas de chute de Cade, en tout cas, on ne pourrait pas en dire autant de ce qui se trouvait sur son passage. Son but ? Une bouteille ? Sawyer s’apprêtait à soupirer jusqu’à ce qu’il… La lui tende. On va en avoir b'soin crois moi Sawyer l’observa un instant. Puis elle observa la bouteille… Et finalement, elle s’en saisit et porta le goulot à ses lèvres. Bah ça va constata-t-il en la voyant faire avant de lui voler la bouteille. Bah quoi ? T’as raison, j’ai besoin d’un verre. Et toi, faut que tu décuves. Alors rend moi ça ! Des ordres, encore des ordres. Il était clair que c’était elle le chef, elle ne lui laissait pas le choix. Et sur ces belles paroles, elle lui reprit la bouteille des mains. J'peux savoir c'que tu fais là ? Si c'est pour jouer les infirmières pas la peine j'en ai déjà une... Enfin j'avais... Sawyer l’observa, interloquée. Une infirmière ? Clairement, il ne devait pas parler d’Abby, vu ce qu’elle savait de ce qui s’était passé entre eux. Je suis là parce que je m’inquiétais, expliqua-t-elle, venant s’installer contre la tête de lit, un oreiller derrière elle pour rendre la position plus confortable. Tu devrais changer tes draps… Enfin, bref. J’ai essayé de t’appeler cinquante fois, et j’avais pas de réponse, alors… Je suis venue. Faut que je te rendes tes clés, d’ailleurs, expliqua-t-elle, portant à nouveau la bouteille à ses lèvres. Ils étaient pitoyables tous les deux, vraiment. Qui c’est, cette infirmière ? demanda-t-elle, curieuse, avant d’avaler une nouvelle gorgée.

© POUPI
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyDim 29 Avr - 18:43

searching for a sweet surrender
Braxton #4

Largué pour être largué, c'est ce que tu es en ce moment précis. Un pas dans le réel, un autre dans l'autre monde. Cet autre monde qui te séduit en ce moment, tel un marin tu te laisses attirer par la Banshee. Elle t'appelle, te désire et toi tu te laisses aller. Ne voyant pas tout ce que tu crées à côté, de toute façon tu es paumé… tu t'es laissé tomber. Cette pente que tu remontais, à présent tu ne l'envisages plus. Elle te paraît comme Everest, t'as pas envie. Trop dur. Puis à quoi bon ? Ce qui se trouve derrière ne t'attire plus, alors tu préfères te laisser aller. Oublier tout ce qu'est le réel et partir dans cet autre monde. Ça te paraît plus apaisant, plus tentant, divertissant aussi … dans ce monde, tu te sens bien. La douleur est présente, puisqu'elle est dans chaque partie de ton être, mais différente. Elle hurle en silence. Elle sait que tu mérites ça. Partir. Pourtant ce n'est pas ce soir que tu partiras pour de bon dans cet autre monde. Le marin que tu es, a trouvé une bouée. Elle s'est penchée sur toi, elle t'a imploré, invoqué de revenir à la surface. Et toi ? Tu t'es laissé berner. Parce que cette voix t'a sorti de tes songes. Que tu t'es laissé happer, sans savoir pourquoi … pensant que c'était la solution, alors que non … ta vision du monde a bien changé, triste, amer. Tu sens que tu n'as plus ta place ici et pourtant tu avances .. vers ce buffet, cet endroit ou ce liquide se trouve. Parce que ton corps le réclame, que tu t'en moques qu'elle ait dit non. Tu ne veux rien d'autres. Tu ne veux pas qu'on te donne cet eau. Tu ne veux pas manger. Tu veux agoniser dans ton coin. Subir ta punissions. Certains se réfugient dans le boulot, dans d'autres trucs, toi ? Sur l'alcool, sur tes souffrances. Parce que tu te confrontes chaque jours à elle … qu'elles sont là et te montrent qu'elles n'iront nul part .. alors pourquoi lutter ? Pourquoi se donner la peine de remonter une pente, pour accéder à un endroit ou tu n'as plus ta place. Te raclant la gorge, tu finis par retrouver ta place dans ton lit. Chaleur, compagnie, la sienne et l'alcool. Qui va vous réchauffez un peu plus. Parce que tu sens qu'elle en a encore plus besoin que toi. Toute façon tu comprends rien. T'es à l'ouest Cade. Et pas qu'un peu. Ce coma que tu as échappé de peu… cette peur que tu as fait surgir chez elle. Cette peur qui aurait pu te conduire ailleurs, dans cet endroit sinistre par exemple … ailleurs qu'ici.

Tu n'as même pas réagit lorsqu'elle t'a parlé, qu'elle t'a clairement prouvé que tu dérivais. Tu n'écoutes pas. Tu es ailleurs, encore dans cet autre monde, mais pourtant tu te réveilles doucement, une gorgée et tu repars. Tentant de trouver la direction qu'il faut prendre, bouteille qu'elle t'arrache des mains. Violence que tu ne vois même pas, toute façon elle pourrait te frapper, voir pire, que tu ne réagirais pas. Tel un tas de guimauve, tu es moue. T'as la force de rien, c'est bien pour ça que tu as trouvé refuge dans ton lit. Lui demandant au passage ce qu'elle fait là, parce que tu comprends pas. Absolument rien, mais ça c'est pas nouveau. C'est une partie de ton quotidien, mais là c'est encore pire … tu aurais aimé voir son visage à lui, mais non. Tu te dois te mettre en tête que non, tu tentes de reprendre la bouteille, mais non. Elle ne lâche pas facilement … comme quoi tu avais raison, elle en a autant besoin que toi. Je suis là parce que je m’inquiétais, qu'elle te dit en prenant une meilleure place à tes côtés. Tu hausses les épaules. Tu t'apprêtes à dire quelque chose, mais elle est plus rapide. Elle n'a pas le même taux d'alcool dans le sang que toi … les informations vont plus vite chez elle que chez toi.. Tu devrais changer tes draps… Enfin, bref. J’ai essayé de t’appeler cinquante fois, et j’avais pas de réponse, alors… Je suis venue. Faut que je te rendes tes clés, d’ailleurs, tournant la tête, arquant un sourcil, tu peines à faire le tri dans les informations, mais tu récupères la bouteille. Oui tu en as besoin. Elle ne tarde pas à te la reprendre. Sitôt une gorgée, sitôt reprise. Méchante que tu penses, tel un gosse à qui on confisque son jouet favoris. Qui c’est, cette infirmière ? Ta bouche s'ouvre et se referme aussitôt. Les mots s'échappent trop vite, tu soupires. À quoi bon ? « personne, toute façon il est parti, » tu tentes de reprendre la bouteille, mais rien. Elle te lance ce regard, celui qui dit que tu dois parler .. elle te lâchera … « c'est rien fin … j'en sais rien ok ! Toute façon à quoi bon ? J'mérite pas ça » qu'tu dis, en détournant le regard. T'aimes pas parler de toi. Elle devrait le savoir, la bouteille apparaît, tu la saisis. Cette gorgée qui te fait du bien. « t'peux les garder » elle ne semble pas comprendre … « les clefs » que tu dis en buvant à nouveau … et la bouteille disparaît. Tu as l'impression d'être dans un rêve, seulement si c'était le cas, elle partirait pas. « t'as pas un mari à t'occuper pl'tôt qu'moi ? » phrase peine construire, à peine claire, mais tu fais comme tu peux … t'essaies d'éviter cette discussion .. parce que t'es pas prêt à parler de lui… parce que c'est trop frais pour toi … que tu veux qu'il soit là … mais non … et il le sera plus. Ça te brûle d'y songer, encore plus que l'alcool qui s'accumule dans ton corps…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyJeu 7 Juin - 19:18


searching for a sweet surrender

Cade & Sawyer Braxton

I l n’était pas dans les habitudes de Sawyer de noyer ses soucis dans l’alcool. Pas qu’il ne lui arrive pas de boire un verre, ou qu’elle n’apprécie pas une petite sortie dans un bar au terme d’une longue et rude journée, mais l’alcool n’avait jamais été un refuge pour elle, ni même un moyen d’oublier momentanément la réalité. A quoi bon ? On pouvait toujours se noyer dans des litres et des litres de poison, au bout du compte on finissait toujours par refaire surface, et par retrouver la même merde dans laquelle on était avant, juste avec une gueule de bois en plus. Mais on a tous nos moments de faiblesse et Sawyer n’échappait pas à la règle. Alors quand Cade lui avait tendu la bouteille, elle l’avait prise, et maintenant, elle avait bien du mal à la lui rendre. D’une part parce qu’elle considérait qu’il en avait déjà bien assez bu, c’était à peine s’il tenait encore debout. D’autre part parce qu’elle aussi, elle avait bien le droit de noyer ses chagrins, une fois de temps en temps. C’était son tour. Que Cade soit d’accord ou non. Sachant que c’était lui qui lui avait donné la bouteille, elle considérait d’office qu’il était d’accord. Elle s’était fait un sang d’encre par sa faute, alors il lui devait au moins ça. Ca, et des réponses. Et aussi gentille soit-elle, Sawyer savait se montrer têtue. Alors quand il avait parlé d’une infirmière, elle avait voulu savoir ce qu’il entendait par là. Et sa réponse, elle l’aurait. Mettre son nez dans les problèmes des autres, c’était un moyen comme un autre d’oublier les problèmes qu’elle-même se traînait depuis trop longtemps.

Personne, toute façon il est parti. Sawyer haussa un sourcil interrogateur, l’invitant à poursuivre. Cade n’était visiblement pas décidé, mais elle n’allait pas le lâcher comme ça alors lorsqu’il tendit le bras pour se saisir de la bouteille, elle l’écarta d’un geste vif. Ses réflexes étaient encore meilleurs que les siens. Pour combien de temps, elle n’en savait rien. Tant que ça durait, elle en profitait. C'est rien fin … j'en sais rien ok ! Toute façon à quoi bon ? J'mérite pas ça Sawyer leva les yeux au ciel alors qu’il détournait le regard, mais daigna quand même lui tendre la bouteille. Pas trop longtemps, cependant. Il avait déjà bien assez abusé de l’alcool, et elle, elle n’en avait pas encore assez bu… Arrête avec ça Cade. Tu vas pas te punir toute ta vie pour un accident. Si tu veux t’amuser à chercher un coupable, alors il l’est autant que toi. Il avait qu’à pas monter dans cette foutue voiture en sachant que t’avais bu. De vous deux, c’est censé être lui l’adulte responsable, mais monsieur a visiblement laissé son bon sens à la maison, lâcha-t-elle d’un ton amer, avouant à vois haute, pour la première fois, la rancœur qu’elle cachait envers son mari depuis tout ce temps. Parce qu’il était dans le coma, et qu’elle avait été heureuse de le voir ouvrir les yeux, tout ça pour apprendre qu’il était amnésique… Parce qu’elle avait voulu prendre soin de tout le monde. Et au milieu de tout ça, elle n’avait pas vraiment pris le temps de s’intéresser à tout ce qu’elle, elle pouvait ressentir. Si elle avait pardonné Cade depuis le temps, on ne pouvait pas en dire autant en ce qui concernait son mari.

Récupérant la bouteille des mains de Cade, elle la porta à ses lèvres, avalant quelques gorgées. Elle le regretterait sûrement… mais pour le moment, c’était le cadet de ses soucis. t'peux les garder Sawyer fronça les sourcils, pas certaine de comprendre où il venait en venir. Non, vraiment, elle ne voyait pas du tout. Ou l’alcool commençait à lui embrumer les idées, ou alors Cade n’était vraiment pas clair. Ou les deux. les clefs Sawyer haussa les épaules. Comme tu veux, au moins, s’il lui faisait à nouveau le même coup qu’aujourd’hui, elle n’aurait pas de problème à s’introduire dans son appartement. T'as pas un mari à t'occuper pl'tôt qu'moi ? Sawyer rit légèrement aux paroles de Cade. Pas que ce soit drôle, il n’y avait d’ailleurs pas la moindre trace d’humour dans le son qui sorti de sa bouche. Juste  cette même amertume dont elle avait fait preuve un peu plus tôt. Moins il me voit, mieux il se porte j’ai l’impression. Et change pas de sujet, je suis pas encore  bourrée, tu m’auras pas si facilement ! Pas encore, mais ça allait venir, d’autant qu’elle ponctua ses paroles d’une nouvelle gorgée. C’est qui ce mystérieux il. Je le connais ?Sawyer la curieuse, le retour. Il ne croyait quand même pas qu’elle allait le laisser s’en tirer aussi facilement. Allez, crache le morceau. De toute façon au train où c’est parti, d’ici demain j’aurais oublié ! l’encouragea-t-elle, secouant la bouteille dont le contenu descendait dangereusement vite.

© POUPI
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyLun 18 Juin - 15:25

searching for a sweet surrender
Braxton #4

T'es dans le gaz, tu patauges pour revenir dans la réalité. T'as mal, mais ça c'est devenu une habitude. Avachi sur ton lit, Sawyer à tes côtés, quel beau tableau, n'oublions pas la bouteille. Bouteille que tu as été cherché et qu'elle t'a piqué, bon d'un côté elle en a autant besoin que toi. Un pieds dans le réel, un pieds dans ce cauchemar, bien trop réel à tes yeux. Tu ne sais plus où tu en es. Ton œil s'ouvre, puis se referme, tu soupires et bouges un peu tes pieds sous la couette. Bayant aux corneilles, les mots se mélangent dans ta tête, mais aussi dans ta bouche. Tu parles, du moins tu essaies, tu dis des choses, sans même avoir le temps d'y songer. C'est Sawyer, elle te connaît, t'es pas un moulin à parole, mais tu lui dis des choses que tu aurais préféré garder pour toi.. et pourtant ça sort. Des mots hachés par si, par là, tu ne sais pas si c'est compréhensible … soupirant à nouveau. Oui tu te lamentes et alors ? À tes yeux il n'y a pas d'issu possible, la pente tu commençais à la monter et boum … en bas, le cul dans la boue, la tête à l'envers. Par moment tu te demandes si tu as réellement envie de sortir la tête hors de l'eau, de les retrouver, de sourire à nouveau par exemple … et puis tu bois. Tu bois pour oublier, pour effacer la douleur. Parce qu'à tes yeux c'est plus facile ainsi, la douleur s'efface quelques minutes, pour revenir en trombe quelques heures plus tard … le pire c'est que la retour fait encore plus mal qu'au début. Tu pourrais stopper, mais tu n'en fais rien. Non tu ne fais rien pour arrêter tout cela.. tu attends que l'épée que tu portes s'abatte une bonne fois pour toute sur toi. Découpant ta douleur et t'emportant avec elle .. sauf que pour l'heure, elle a déclaré que non. Elle, Sawyer, qui boit à tes côtés, tu tentes de récupérer la bouteille, mais elle a de la force la roublarde. Arrête avec ça Cade. Tu vas pas te punir toute ta vie pour un accident. Si tu veux t’amuser à chercher un coupable, alors il l’est autant que toi. Il avait qu’à pas monter dans cette foutue voiture en sachant que t’avais bu. De vous deux, c’est censé être lui l’adulte responsable, mais monsieur a visiblement laissé son bon sens à la maison, la bouche pâteuse, tu tentes à nouveau de prendre la bouteille car tu en as besoin. Douleur qui revient comme un virus qui  reste à l'intérieur et qui te consume. Tu soupires et lèves les yeux au ciel. L'engueulade à nouveau, seulement aujourd'hui tu n'as pas la force de te battre. Tu écoutes. Tu te tais et tu batailles. Bataillant pour une bouteille qui se plaît dans les mains de Sawyer, qui risque d'avoir une belle gueule de bois, comme toi.

Une partie de toi sait qu'elle a raison, elle a raison de te dire cela … elle n'a pas tort, mais tu ne veux pas. Tu ne veux pas accepter ce fait, que tu n'es pas à cent pour cent coupable … si tu venais à l'accepter, ça reviendrait à te pardonner et tu ne peux pas. Tu ne veux pas te pardonner pour ce que tu as fait. Coupable de tes propres crimes, tu plaides tous les jours coupables pour un crime dont tu partages la peine … c'est plus fort que toi, tu tentes de la repousser, qu'elle quitte le lit, mais tu sais … tu sais qu'elle ne le fera pas. La preuve la petite voix, celle qui apprécie la présence de Sawyer lui demande de garder les clefs. Ange qui reste présent sur ton épaule, tu ne sais pas pourquoi … pourquoi elle fait ça. Pourquoi elle t'aide, alors qu'elle a Ryan .. Moins il me voit, mieux il se porte j’ai l’impression. Et change pas de sujet, je suis pas encore  bourrée, tu m’auras pas si facilement ! Au moins tu as ta réponse, tu as l'impression de partager sa douleur. Il ne veut pas de votre aide et toi qui te pensais fort. Assez fort pour encaisser ses regards, ses mots, mais non .. Tu ne l'es pas. Tu n'es pas aussi fort que tu le pensais. Claque qui fait mal, claque qui réveille. C’est qui ce mystérieux il. Je le connais ? Elle tourne le regard vers toi, tu grognes, pourquoi est-ce qu'elle a pas assez bu ? Tu attrapes la bouteille et cette fois, elle cède. Gotcha ! Allez, crache le morceau. De toute façon au train où c’est parti, d’ici demain j’aurais oublié ! Ce qui n'est pas faux et pour le coup vous serez deux. Tu te donnes du courage en liquide. « s'appelle Reid et .. sais pas .. j'me sens bien en sa présence. » tu as la gorge qui se noue, première fois que tu en parles. Première fois que tu parles de lui à voix haute .. buvant à nouveau. Le courage que tu cherches … « j'ai merdé sur toute la ligne Sa'. » flemme de dire son prénom, tu préfères utiliser son surnom … tournant la tête vers elle. Iris qui voient flou, mais tu t'en moques, t'as gros sur la conscience, tout se mélange dans ta tête. « au lieu d'accepter l'aide, j'repousse les gens .. surtout lui … j'peux pas, j'mérite pas ça ... » tu te racles à nouveau la gorge. Douleur qui te consume. « c'est pas l'premier que j'repousse … j'pars en éclat, j'sais pas … j'peux plus .. » t'as plus la force. Une perle qui éclate sur ta joue. Oui tu as mal. « j'suis désolé, tu mérites pas ça. » tu te sens con, te rapprochant un peu d'elle, histoire de poser ta tête sur son épaule. Logiquement c'est le contraire, mais là .. lui donnant la bouteille. « j'crois que j'ressens un truc … pour lui, mais j'sais pas … j'suis qu'un con .. » ça elle le sait déjà. Et toi tu parles, moulin à parole que tu deviens. Ton psy aimerait bien que tu lui parles autant, mais tu n'as pas envie.

Tel deux larves, vous êtes là dans ton lit. Plus d'envie, plus de force, du moins juste pour porter la bouteille à vos lèvres. Tu soupires à nouveau « merci » que tu lui dis à nouveau. Tout se mixe dans ta tête, ça sort, ça rentre, tu n'as plus la motivation de songer à quoi tu penses. « tu penses que ça ira mieux ? » tournant tête vers elle cette fois ci, pourquoi tu demandes ça ? T'en sais rien. Parce qu'elle ne sait pas non plus, que vous êtes tout autant largué. « j'suis vraiment qu'un con, j'mérite vraiment pas tout ça .. juste de ferme les yeux et ... » tes mains expriment ton envie, ton besoin. Tu sais qu'elle va te désapprouver. Suffit de voir son visage en te voyant inerte sur ce lit, seulement .. cette douleur en toi, elle ne s'en va pas. Elle perdure et t'en peux plus. Tu sais que d'un côté c'est lâche, que tu devrais te battre, mais tu n'as pas la force. Elle s'estompe de jour en jour et te laisse avec cette vague d’amertume de noirceur .. qui est intégré dans chaque parcelle de ton âme …
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptySam 23 Juin - 0:42


searching for a sweet surrender

Cade & Sawyer Braxton

M ettre son nez dans les affaires des autres. Voilà ce que Sawyer avait tendance à faire lorsqu’elle avait des problèmes. Ca ne l’aidait pas à régler les siens, mais venir en aide à ses proches était un moyen comme un autre de se changer les idées. C’était sûrement un peu pour ça aussi qu’elle avait tant bataillé pour venir en aide à Cade ces derniers mois. Bon, le succès n’avait pas été au rendez-vous, il suffisait de voir l’état dans lequel elle l’avait retrouvé en arrivant dans sa chambre. Ivre mort, avec sûrement plus d’alcool que d’hémoglobine dans les veines. Mais il était toujours vivant, c’était déjà ça de pris. Il se blâmait toujours et ça, Sawyer le savait très bien. Ce qu’elle savait aussi, alcoolisée ou non, c’est que s’il avait sa part de responsabilité dans l’accident, il ne pouvait pas vivre avec ce poids sur les épaules. Vivre avec cette culpabilité, quand bien même il était loin d’être le seul à blâmer dans toute cette histoire. Alors s’il trouvait du réconfort auprès de quelqu’un, si quelqu’un lui donnait envie de traîner ses guêtres hors de son lit et de se lever le matin, tant mieux. Peu importait qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. Mais elle était curieuse et la vie sentimentale de Cade était une parfaite distraction.

Cade devait avoir la flemme de protester. Ou il savait qu’elle ne lâcherait pas le morceau. Ou alors, dernière option, il avait besoin de parler. Toujours est-il qu’il se décida enfin à s’ouvrir. C’est ainsi qu’elle apprit que l’heureux élu s’appelait Reid. Qu’il se sentait bien avec lui mais qu’il avait foiré, qu’il l’avait repoussé comme il avait repoussé le reste du monde alors qu’il avait voulu l’aider. Silencieuse, Sawyer le laissa parler, l’écoutant vider son sac sans dire un mot. J'crois que j'ressens un truc … pour lui, mais j'sais pas … j'suis qu'un con .. conclu-t-il, la tête posée sur son épaule en lui rendant la bouteille. Sawyer ne dit rien pour le moment, se contentant de porter à nouveau le goulot à ses lèvres avant de soupirer. Cet accident avait fichu un tel bordel dans leur vie que chacun des membres de cette famille n’était plus le même. Tout avait changé et même si certains étaient plus doués pour le cacher que d’autres, ils étaient tous perdus. Merci. Sawyer tourna la tête vers lui, fronçant légèrement les sourcils. Merci pour quoi ? demanda-t-elle. Etre là ? L’écouter ? Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, il n’avait pas besoin de la remercier. Tu penses que ça ira mieux ?  Une question à laquelle elle ne s’attendait pas, et qui lui arracha un nouveau soupire. Elle aurait aimé dire oui, en être absolument convaincue, mais même les plus grands optimistes ne peuvent être positifs constamment. Cette dernière année avait trop pesé sur ses épaules pour qu’elle n’en soit pas affectée. Je l’espère… Parce que je sais pas combien de temps je vais encore pouvoir supporter tout ça… admit-elle, baissant la tête, le regard rivé sur le contenu de la bouteille qui avait pris une sacré claque. Elle essayait pourtant. Parce que Sawyer n’avait jamais été du genre à baisser les bras, ou à se laisser abattre mais ça commençait à faire beaucoup en très peu de temps et à un moment, il allait falloir que ça s’arrête. J'suis vraiment qu'un con, j'mérite vraiment pas tout ça .. juste de ferme les yeux et ... Sawyer leva les yeux au ciel. Arrête avec ça Cade. C’est une solution de facilité et puis depuis quand ça résout les problèmes, hein ? Toi t’en auras peut être plus, mais t’imagines ce que ça ferait à ta famille ? Ce n’était peut être pas le grand amour dans la fratrie Braxton ces temps-ci, mais si elle savait une chose, c’est bien que ça finirait certainement de tous les détruire. Ils n’avaient pas besoin de ça. J’suis déjà en train de perdre mon mari… Il a même pas l’air de vouloir essayer de retrouver ce qu’il y a pu avoir entre nous et je vois tous les projets qu’on avait, tout ce qu’on a construit tous les deux s’effondrer lentement sous mes yeux. Sawyer chassa d’un revers de la main les quelques larmes qui lui avaient échappé. C’était une chose de voir son mariage partir en lambeaux, mais l’énoncer à haute voix rendait tout cela bien trop réel. J’peux pas te perdre toi aussi. Alors trouve toi une raison de remonter la pente. Ton boulot. Ta famille. Reid. Trouve toi quelque chose de positif et accroche-toi y de toutes tes forces. Pour ta famille. Pour moi. Mais surtout pour toi. Cade, ce n’était pas seulement le frère de son mari. Un beau-frère qu’elle ne voyait qu’aux réunions de famille et qu’elle connaissait à peine. Non. Avec le temps il était devenu son ami. Cette dernière année ils avaient partagé la même douleur, ce qui n’avait fait que les rapprocher encore un peu plus. Alors non, elle ne pouvait pas le perdre, pas après tout ça. Pas maintenant.  

© POUPI
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyLun 2 Juil - 22:58

searching for a sweet surrender
Braxton #4

Question con que tu poses. Cerveau en vrac. T'es à l'ouest. Tu lagues pour revenir à la réalité. T'es aussi bien ivre. Tes mots sortent, sans que tu es le temps de peser le pour et le contre. Tu les balances comme s'ils avaient pas d'importance. Sans penser à ce qui pourrait en sortir. Toute façon à quoi bon ? Ta souffrance a plus d'importance. Égoïste que tu es. Tu ne réfléchis plus à rien. Tu veux juste que ça s'arrête. Tu veux que la douleur s'évapore. Tu ne mérites pas d'être là. Mérite pas de souffrir autant. Tout est de ta faute. Tu le sais. Ils le savent tous. Les visages. Les mots. Ils te disent qu'ils te pardonnent, mais toi ? Toi es-tu prêt à te pardonner ? Absolument pas. Pourtant elle a raison, vous étiez deux dans cette voiture, mais .. tu te blâmes. Tu t'en veux de ton erreur. De tes choix. De n'être qu'un gamin. Insouciant, intrépide. Erreur que tu as commise. Prix que tu payes. Douleur qui reste. Tu tournes la tête en direction de Sawyer, en quête d'une réponse, mais tu la sais. Tu la connais au fond de toi… c'est toi qui peut trouver la solution. Si tu veux que la douleur s'affaisse, tu vas devoir la combattre. Tu vas devoir vouloir être sauvé … et là t'en es pas sûr. Pas du tout même Je l’espère… Parce que je sais pas combien de temps je vais encore pouvoir supporter tout ça… sa voix … tu n'oses pas la regarder. Tu restes là. Sur son épaule. Tu te sens bien. Tu ne saurais pas dire pourquoi. Sawyer est devenue avec le temps bien plus qu'une simple belle sœur. Elle est devenue comme l'une de tes sœurs. Elle fait partie de la famille. De ta vie. D'un côté elle comprend ta douleur et ça te fait mal de la voir ainsi … par ta faute. Oui car ces mots restent là. Plus fort que toi. Tu restes ainsi un instant, fixant la bouteille et tentant de la récupérer. Parce que oui, tu en as encore besoin. Besoin de courage pour parler de ce que tu ressens. Plus facile à dire quand tu as un coup dans l'aile. Mots que tu n'arrives jamais à exprimer étant sobre. Parce que t'es pas comme ça. T'as jamais été comme ton frère. Lui qui avait la facilité d'exprimer ce qu'il ressentait. De mettre des mots sur tes douleurs. Toi ? Incapable. Tu ressens les choses, mais tu ne sais pas. Tu ne sais pas faire ça. Tu n'as jamais su. Trop tard pour apprendre que tu t'es dit avec le temps. Alors tu gardes. Tu maintiens à l'intérieur. Ce n'est pas la bonne solution, mais tu ne sais pas faire. Tu ne sais pas dire ce qui se trame dans ta tête. Tu ne sais juste te taire et encaisser. Les coups tu as toujours su les prendre, les éviter et répondre… seulement là c'est des coups sur le ring. La vie est bien différente. Tu ne peux pas frapper dans la vie réel, tu ne peux qu'encaisser … tapis que tu es depuis un moment. Trop long moment d'après ton entourage. Arrête avec ça Cade. C’est une solution de facilité et puis depuis quand ça résout les problèmes, hein ? Toi t’en auras peut être plus, mais t’imagines ce que ça ferait à ta famille ? Parce que tu parles. Tu n'as pas conscience de l'impact de tes mots. Parce que tu veux que la douleur elle sorte. Qu'à ton stade, tu ne distingues plus bien ou mal. Mots qu'on prononce et mots qu'on cache. J’suis déjà en train de perdre mon mari… Il a même pas l’air de vouloir essayer de retrouver ce qu’il y a pu avoir entre nous et je vois tous les projets qu’on avait, tout ce qu’on a construit tous les deux s’effondrer lentement sous mes yeux. Tu te tais. Tu écoutes. Ça tu sais faire. Plutôt bien. Des yeux qui se ferment un peu, beaucoup, mais tu tentes de rester là pour elle. Passant ta main sur la sienne. Lui prouvant que tu es là. À ta manière. Maladroit, que tu es. J’peux pas te perdre toi aussi. Alors trouve toi une raison de remonter la pente. Ton boulot. Ta famille. Reid. Trouve toi quelque chose de positif et accroche-toi y de toutes tes forces. Pour ta famille. Pour moi. Mais surtout pour toi. Tu sens que ça éclate sur ta joue. Tu contrôles rien. Ça perle juste sur ta joue. Parce que t'en as aussi besoin. Besoin de douceur. Besoin qu'on arrête de cacher les choses. Comme il l'a fait … « j'ai totalement merdé... » que tu dis, la voix qui tremble. « j'l'ai repoussé … je .. j'ai peur d'le perdre Sawyer .. peur d'le perdre lui aussi .. » tes pupilles dans les siennes. Tu avoues pour la première fois que tu as besoin de Reid. Tu le savais, mais là … « c'est ma faute ... » instinctivement tu viens te nicher dans ses bras. Parce que t'en as besoin. Elle a aussi. Besoin de vider ton sac. Besoin de dire ses mots. « j'suis tellement désolé ... » mots qui s'arrachent à la douleur qui s'est niché à l'intérieur de toi. Mots qui sortent avec difficulté, mais ils sortent. Ils franchissent ce bloque de dent, ce mur qui te protège depuis un long moment … tu restes là un long moment. Douceur qui émane de Sawyer. Mots rassurant qu'elle te dit. Tu sens tes yeux se fermer doucement… « j'vais essayer .. » que tu murmures. Tu as fini par lâcher son étreinte. Tu ne situes plus où tu en es. La situation t'échappe, minutes qui défilent, heures qui tournent. Tu te sens juste partir, mais différemment. Là tu n'as pas peur de fermer les yeux. Parce que tu sens toujours sa chaleur. Sa main présente dans la tienne. Elle est là. Elle reste là. Tu vas essayer. Essayer de remonter la pente. De te relever. Pour eux, pour lui, mais pour toi. Parce que tu peux plus continuer …
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) EmptyDim 29 Juil - 15:06


searching for a sweet surrender

Cade & Sawyer Braxton

S e noyer dans l’alcool, ce n’était pas une solution et ça, Sawyer le savait. Mais ce n’était pas non plus comme si c’était une habitude pour elle, de se tourner vers une bouteille bon marché pour s’anesthésier l’esprit dès que quelque chose n’allait pas comme elle voulait. Alors pour une fois, elle avait bien le droit à un écart de conduite, non ? Quelle que soit la réponse, le contenue de la bouteille avait déjà tellement descendu qu’il était trop tard pour revenir en arrière… Ou pour reprendre sa voiture pour rentrer chez elle. Ce n’était de toute façon pas comme si chez elle était son endroit favoris au monde, ces temps-ci…

Ils faisaient une sacrée paire, tous les deux. Elle, fuyant un mari qui, visiblement, n’avait pas envie de faire l’effort de recoller les morceaux. Lui, repoussant un mec qui l’aidait à se sentir bien sous prétexte qu’il estimait ne pas le mériter. Sawyer se demandait sincèrement quand est-ce que la vie allait se décider à leur lâcher un peu la grappe. Elle ne demandait pas grand-chose, si ce n’est une ou deux journées tranquilles. Une amélioration dans son quotidien déprimant. N’importe quoi, vraiment, parce qu’elle était lassée de tout ça. Ils en avaient assez bavé, non ? Il était temps que le vent tourne, mais apparemment, il n’était pas décidé. C’est pas à moi que tu devrais dire tout ça tu sais ? C’est à lui… lui conseilla-t-elle alors que Cade pleurait dans ses bras. S’il tient à toi, alors il te pardonnera… L’amour aide à pardonner des tas de choses. Si ce n’était pas le cas, Sawyer serait déjà certainement partie, laissant derrière ce mariage en plein naufrage pour s’épargner davantage de douleur. Mais non. Parce que Ryan, elle l’aimait. Et elle savait qu’il l’aimait aussi, avait tout ça. Que ce qu’il se passait n’était pas vraiment sa faute. Par respect pour leur histoire, elle n’avait pas le droit de baisser les bras sans s’être accrochée de toutes ses forces, sans s’être battue pour eux. Elle ne se le pardonnerait jamais.

Abandonnant sa bouteille, elle la déposa sur la table de chevet alors que Cade semblait s’endormir à nouveau. Elle ne dit rien, le laissant aller trouver du réconfort dans les bras de Morphée. Les derniers mois avaient été éprouvants. Pour lui, pour elle, pour tous les Braxton. Elle n’avait pas le cœur à l’empêcher de dormir, mais pas non plus l’envie de rentrer chez elle. Alors elle resta là, adossée aux oreillers dans le désordre de la chambre de Cade. Et bien vite, c’est elle que Morphée vint trouver, l’emportant le temps de quelques heures dans un monde plus doux que celui qu’elle retrouverait au réveil. Un peu de répit au milieu de cet incessant cauchemar, elle aussi elle y avait bien le droit.

FIN

© POUPI
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Searching for a sweet surrender (Cade) (#)   Searching for a sweet surrender (Cade) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Searching for a sweet surrender (Cade)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
island bay ::    :: trash :: rps-
Sauter vers: