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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
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 My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke

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MessageSujet: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyMar 3 Juil - 0:26


My pride, my ego, my needs, and my selfish ways
Breo #1

Voilà à peine deux jours que je suis sortie de l'hôpital et je me retrouve déjà coincée à jouer la parfaite femme parfaite. Étrangement, cela consiste à partager des petits fours avec des investisseurs tous plus ennuyants les uns que les autres. Comme si ce n'était pas déjà assez terrible, je suis obligée d'organiser cette maudite réception à l'hôtel. Je réside dans une belle suite, ce n'est pas le problème mais le tout reste quelque peu déconcertant. "Les canapés sont au saumon, vous aimez particulièrement le poisson si je ne m'abuse ?" L'homme aux cheveux grisonnants acquiesce d'un sourire. Un autre prend alors la parole : "Où sont vos associés ?". Question légitime puisqu'ils ont maintenant plus d'une heure trente de retard. Dès que je les vois, je les tue. "Ils étaient à Sydney pour affaire, leur avion a prit du retard. Vous connaissez l'efficacité des compagnies aériennes." Nous échangeons tous un rire de circonstance. Pour être tout à fait honnête, je trouve ce genre de rendez-vous très pesant, tout y est faux, vide de sens. C'est pour ça qu'à l'accoutumé Ben s'en occupe, il est bien plus à l'aise avec ces mondanités que je ne le suis. Il m'est en effet peut-être arrivée d'hurler sur un client par le passé... À ma décharge, l'homme ne cessait de faire des commentaires tout à fait déplacés aux serveuses et à un certain moment, j'en ai eu marre. Il fallait bien que quelqu'un défende ces pauvres femmes, elles auraient perdu leur emploi si elles s'étaient emportées. "Quoiqu'ils en soient, ils ne devraient pas tarder à arriver." Et comme si le destin tenait à m'épauler, on toque à la porte. Je ne peux retenir un soupir de soulagement. "En parlant du loup... Veuillez m'excusez." C'est presque si je ne me précipite pas vers l'entrée, pressée de laisser mes associés gérer tout ce petit monde. Seulement voilà, rien n'est aussi simple dans ma vie, surtout en ce moment. Je l'apprends à mes dépends quand j'ouvre la porte. Devant moi se tient Leo, l'homme a partagé ma vie pendant près de huit ans. Le seul à qui j'ai tenu et surtout, le seul qui m'ait trompé. Je me tiens à l'embrasure sans rien dire, médusée, le coeur au bord des lèvres. Que fait-il ici ? Nous sommes très, très loin de New-York et c'est précisément ce pourquoi j'ai réaménagé à Island bay. Il me semble pourtant que la claque que je lui ai magistralement administré était assez clair. Je voudrais lui fermer la porte au nez, l'envoyer au diable mais mon corps est comme paralysé. Une terrible sensation me retourne l'estomac. "Mais qu'est-ce..." Ma surprise finit ultimement par s'atténuer, laissant place à une rage bouillonnante. Il n'a pas le droit de se pointer ici, pas après tout ce qu'il s'est passé. Ignorant au mieux l'étrange sensation qui me noue la gorge, je lui lance un regard assassin. "On peut savoir ce que tu fiches ici ?" Je me montre aussi froide que possible, ne laissant transparaitre aucune émotion. Il est hors de question qu'il voit que sa présence me trouble. "En fait, tu sais quoi, je m'en fiche bien pas mal. Tu n'as rien à faire ici." Veillant à ne pas hausser le ton, voilà ce que je réplique, sèche au possible. Les investisseurs sont là, ce n'est pas le moment de se donner en spectacle. Et dieu sait qu'avec Leo, je n'ai jamais su me montrer raisonnée.
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyMar 3 Juil - 1:49


my pride, my ego, my needs, and my selfish ways

Adossé contre sa voiture, il admire le grand hôtel en face de lui. Il sait qu’elle est ici, dans l’un des coins les plus luxueux. Se contenter de la simplicité, qu’elle pourrait appeler médiocrité, ce n’est pas son genre. Ni celui de Brooke, ni celui de son mari, qui s’est bien habillé pour ces retrouvailles improvisées. Il a ressorti un de ses vieux costumes, un de ceux qu’il n’a plus enfilé depuis une dizaine de mois. Les joggings et pantalons trop larges sont devenus ses meilleurs amis, il a dit adieu aux vêtements qui lui allaient parfaitement. C’est triste de se laisser aller comme ça, lui disait souvent l’un de ses voisins. Qu’est-ce qu’il en a à foutre, de ce que pense les autres, sincèrement ? Il s’est fait la même réflexion quand il engueulait son banquier, celui qu’il a partagé durant des années avec Brooke. Celui qui sait tout de ses achats et petites folies, quand elle s’amuse à faire chauffer la carte bleue. Il lui a crié dessus, au téléphone, lui a dit qu’il le ferait virer s’il n’obtenait pas certaines informations. Le banquier a essayé de lui faire comprendre que Brooke est maintenant à l’autre bout du monde et qu’elle ne dépend plus de lui, mais Leo n’a rien voulu entendre. Après quelques jours de négociations et d’appels qui fusent dans tous les coins, il a obtenu ce qu’il voulait : un compte rendu de ses derniers achats et paiements. Une indication précieuse pour savoir où elle se trouve précisément à Island Bay et quels sont les lieux qu’elle a l’habitude de fréquenter. Son plan était simple : se rendre à cet endroit et l’attendre, toute la journée et toute la nuit, s’il le faut. Lui tomber dessus et rentrer dans sa tête, dans sa vie, dans tout ce qui devrait encore lui appartenir.

Il a eu mieux. Elle habite dans un hôtel. Il ne sait pas pour quelle raison, il ne sait pas pour combien de temps mais ça lui suffit amplement. Il aura tous ces détails plus tard, il pourra même le demander à la principale concernée. ▬ Bonsoir, je recherche la suite de Brooke. Je suis son mari. Carte d’identité à l’appui, l’hôtesse ne peut pas nier qu’ils possèdent le même nom de famille. Elle ne peut pas deviner leur séparation et ce divorce, qui met beaucoup trop de temps à être prononcé. Le blond a son information et c’est avec un large sourire sur les lèvres qu’il erre dans les couloirs de l’établissement, jusqu’à arriver à cette fameuse porte. La dernière qui le sépare de sa femme, qui doit être ici. La réceptionniste lui a parlé d’un rendez-vous important mais, habillé comme il est, il lui a facilement fait croire qu’il était également attendu. Quelques coups à la porte et des pas qui résonnent derrière celle-ci et enfin, il revoit son visage. Un visage qui a longuement hanté ses nuits et qu’il ne pensait plus jamais revoir. ▬ Je t’ai manqué ? Il voit bien à sa réaction qu’elle s’attendait à tout, sauf à lui. Ça le fait sourire, l’impertinence se lit sur son visage, il se joue déjà de la situation. ▬ Toi non plus, la maison t’attend. Il parle de celle qu’il a laissé à New-York. Aujourd’hui, elle n’est plus à son nom, ni à celui de Brooke. Mais elle sait très bien ce à quoi il fait référence. Ce regard glacial, il le connaît par cœur, il l’a déjà affronté des centaines de fois et celui-ci ne l’a jamais effrayé. Le blond pousse la porte pour entrer, regarde autour de lui. Il entend discuter un peu plus loin, il sait qu’il dérange et ça, ça lui fait encore plus plaisir. ▬ Tu vas devoir dire à tes invités de rentrer chez eux. Toujours le même sourire sur ses lèvres, il sait qu’elle bouillonne déjà, qu’elle est à deux doigts d’exploser.
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyMer 4 Juil - 17:21


My pride, my ego, my needs, and my selfish ways
Breo #1

De toutes les tuiles qui auraient pu me tomber sur la tête, il a fallut que ce soit lui. Comme si je n'avais pas déjà eu mon compte ; je n'arrive pas à croire que ça m'arrive et surtout pas maintenant. "Je t’ai manqué ?" Il est bel et bien là devant moi, je ne rêve pas. Et le pire c'est que cet abruti sourit comme si de rien n'était, comme si on venait à peine de se quitter. Sauf que c'est loin d'être si simple, ma gorge se noue rien que d'y penser. "Tu m'as un peu près autant manqué que l'urticaire que j'avais chopé au camping quand j'étais petite." Serrant et desservant les poings comme pour me calmer, voilà ce que je rétorque sèchement. Il est hors de question que je me laisse parasiter par sa présence, surtout pas lorsque des clients se trouvent à côté. C'est pour ça que je lui dis qu'il n'a rien à faire ici. Ce qu'il me répond me fait l'effet d'une douche froide. "Toi non plus, la maison t’attend." Mes mains tremblent d'énervement, comment ose-t-il me dire ça ? Comme ose-t-il ne serait-ce qu'insinuer que New-York est encore ma maison ? "Tu t'ennuis tout seul là-bas peut-être ? T'as qu'à inviter la pouffe que tu t'es tapé alors qu'on était encore ensemble." Peinant à garder voix basse, je m'emporte sans pouvoir m'en empêcher. J'aimerais pouvoir dire que je suis au dessus de tout ça désormais, que ça ne me fait rien de l'imaginer avec cette fille mais ce n'est pas le cas. Mon estomac se serre à chaque fois que j'y pense. C'est plus simple lorsque je suis loin de lui. Tellement plus simple. L'avoir ici en face de moi me donne envie de lui fracasser quelque chose contre la tête. "Tu vas devoir dire à tes invités de rentrer chez eux." Son impertinence légendaire, la voilà qui se joue une nouvelle fois de moi. S'il croit gagner si facilement, il se met le doigt dans l'oeil. "La seule personne à qui je demanderai de partir c'est toi et tu vas le faire avant que j'appelle la sécurité, tu m'entends ?" Un des points positifs de vivre à l'hôtel : de gros malabars qui peuvent au besoin intervenir à notre place. "Tout va bien madame Bailey ?" Voilà que l'investisseur se manifeste, jetant un coup d'oeil dans notre direction. Les nerfs à vif, je lui offre le plus faux des sourires. "Oui bien sûr, j'arrive tout de suite, il allait s'en aller." J'insiste sur la fin de la phrase, jetant un regard glacial à mon ex-mari. L'admettre me rend malade mais tout ne va pas bien, le voir ici me trouble plus que de raison. Il y a une partie de moi qui aurait presque envie de se laisser charmer par son sourire, d'écouter ce qu'il a dire. Je sais cependant que ça ne mènerait qu'à ma perte, nous n'étions pas fait pour être ensemble. C'est pour cela que je fais tout pour nier les sentiments que son arrivée fait naitre chez moi. Leo, quand il a lui, ne semble néanmoins pas décidé à bouger et après quelques secondes, je perds patience, chuchotant : "Tu peux me dire ce que tu fais ici ?" Je ne devrais sans doute pas lui poser cette question, je devrais m'en tenir à mes positions et lui claquer ma porte au nez mais ma curiosité légendaire fait des siennes. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qui motive sa visite. Est-ce qu'il est là pour me parler des papiers du divorce ? Ça doit être ça, ça ne peut être que ça.
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyMer 4 Juil - 21:55


my pride, my ego, my needs, and my selfish ways

À sa tête, on pourrait presque croire qu’elle a vu un fantôme. Le fantôme de leur mariage, celui de cette histoire brisée en mille morceaux après son infidélité. Aujourd’hui, il n’y a plus rien qui lie ces deux anciens amants, si ce n’est une vieille alliance qui doit traîner dans un tiroir et ce contrat de mariage, signé il y a quelques années. Contrairement à l’amour qu’ils pensaient se porter, une chose a perduré à travers le temps : sa répartie. Le blond sourit à sa réponse, il le savait déjà. Elle ne dira jamais qu’il lui a manqué, que ça a été dur sans lui et toutes ces choses, qui pourraient la placer comme une « victime ». Elle se fait toujours passer pour une femme forte mais Leo sait très bien quand elle est sur le point de s’écrouler, quand ses émotions sont prêtes à prendre le dessus sur sa raison. Elle reste impassible, froide, suffisamment pour presque le faire douter et imaginer qu’elle ne ment pas. New-York était leur nid d’amour, lorsqu’il y avait encore de la vie sous leur toit. Aujourd’hui, ce n’est plus que de vieux souvenirs, qu’elle doit certainement tenter d’oublier. Lui, il s’y accroche tant bien que mal, se dit qu’il retrouvera peut-être ses vieilles habitudes. Elle le pique là où ça doit faire mal, logiquement, pour quelqu’un qui a des remords. Ses torts, sa tromperie. C’est mal le connaître que d’imaginer qu’il s’excusera, suite à une phrase comme celle-ci. Il prend ses paroles comme une perche très bien tendue, comme un bâton donné pour se faire battre. ▬ J’y ai pensé, mais j’ai oublié de lui demander son numéro. C’était un coup d’un soir, une erreur qu’il a amèrement regretté. Il ne lui a jamais présenté ses excuses en face à face, la seule fois qu’il a admit être désolé, c’était en rentrant de cette foutue soirée. Depuis, il garde sa fierté et nourrit son ego, tout en perdant sa femme chaque jour un peu plus.

Il n’a pas peur de la sécurité, ni de qui que ce soit dans cet hôtel. La seule personne qui l’intéresse, il l’a devant lui. C’est Brooke, seulement elle. Elle peut appeler qui elle veut, dire qu’il y a un intrus dans sa suite et qu’elle souhaite s’en débarrasser, il est hors de question pour lui de partir avant d’avoir réglé ce qu’il y a à régler. Mais le problème est là : lui-même, il ne sait pas ce qu’il est venu lui dire. Il avait envie de la revoir et il a fait ce qu’il fallait pour y parvenir. Maintenant, il se retrouve nez à nez avec elle, sans avoir préparé un argumentaire pour défendre sa cause. ▬ Je reste, Brooke. Il a à peine le temps de prononcer ces quelques mots, qu’un des hommes en costume se pointe, lui demande si tout se passe bien. À cette question, il ne peut pas s’empêcher de rire avant de regarder sa femme d’un air très sérieux, se fichant bien de ce qu’elle lui répond. ▬ Madame Bailey ? Quitter un homme mais garder son nom, c’est un beau concept. Il n’a jamais signé les papiers du divorce et elle non plus, c’est vrai, mais il n’y a plus rien entre eux depuis près d’un an. Les hommes un peu plus loin discutent entre eux mais semblent s’impatienter, ça s’entend dans les voix qui déraillent, dans les tons qui augmentent petit à petit. Finalement, elle ose lui poser la question que lui-même ne s’est pas posé. Qu’est-ce qu’il fait ici ? Réfléchir avant de répondre, ça n’a jamais été sa tactique. La preuve, il répond du tac au tac, ne laisse même pas quelques secondes de suspense. ▬ On a des choses à régler, toi et moi. Et non, il n’a pas emmené les papiers du divorce, il n’est toujours pas prêt à les signer. ▬ Des choses à arranger, même. Une réconciliation, c’est le mot interdit auquel il ose penser, tandis qu’il la dévisage. La manière dont il se fout de l’importance de cette réunion et d’à quel point il l’énerve se lit sur son visage, il est finalement là pour une raison et ne partira pas tant qu’il n’a pas ce qu’il veut. Juste une discussion entre adultes sensés, sans aveux tragiques et baffes inoubliables.
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyJeu 5 Juil - 15:29


My pride, my ego, my needs, and my selfish ways
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Leo ne se démonte pas comme à son habitude, il en rajoute même une couche. "J’y ai pensé, mais j’ai oublié de lui demander son numéro." C'est comme si rien n'avait changé, nos conflits sont toujours prétexte à cette lutte de pouvoir que nous menons depuis que nous nous sommes rencontrés. C'est à celui qui se montrera le plus détaché, le plus froid, le plus fort. Et je me jette à corps perdue dans la mêlée comme à chaque fois. "Ça a toujours été ton problème, tu n'as pas assez de suite dans les idées." C'est loin d'être la première fois que je raille son impulsivité mais cette fois-ci ma réplique semble plus acerbe, sans doute à cause du sujet abordé. Remontée à bloque, je suis prête pour le prochain round mais ce qu'il dit ou plutôt la conviction qu'il met dans ses paroles me coupe nette. "Je reste, Brooke." Cela sonne comme une promesse, je le vois lorsque je fixe son regard déterminé et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça ne me plaît pas du tout. Si j'ai déménagé loin de lui, c'est bien pour une raison, je savais pertinemment que rester aurait mit en péril les résolutions que j'ai prise. Heureusement pour moi je n'ai pas à répondre, l'investisseur interrompant notre charmante conversation. Je le rassure expéditivement pour qu'il retourne à table, soupirant lorsqu'il s'exécute. Je ne vais pas y arriver, je ne peux pas les gérer eux et mon futur ex-mari. Je crois que je comprends enfin ce que ressentent les prisonniers : je me sens bel et bien piégée dans cette situation inconfortable et je doute qu'il y est une solution qui m'avantage. "Madame Bailey ? Quitter un homme mais garder son nom, c’est un beau concept." Je lui jette un regard meurtrier, il devrait savoir que ce n'est le moment pour me provoquer, pas quand je suis à deux doigts d'exploser. À moins que ce soit ce qu'il cherche ? Ce ne serait pas la première fois qu'il tenterait de me pousser à bout et certainement pas la première qu'il réussirait. "On a des choses à régler, toi et moi." Je n'ai pas le temps de répliquer quoique ce soit qu'il ajoute : "Des choses à arranger, même." Mon sang ne fait qu'un tour - plus blafarde que mes draps de soie - je déglutis péniblement. Je crois que la goutte d'eaux vient de faire déborder du vase, ça y est. Il est cependant hors de question que je me donne en spectacle, c'est ce pourquoi je décide de prendre des mesures. "Je vous prie de m'excuser encore quelques minutes, nous allons dehors. N'hésitez pas à vous servir, les petits fours sont fait pour ça." Après avoir gratifié d'un sourire les hommes d'affaires, j'attrape sans ménagement le bras de Leo, l'entraînant ainsi dans le couloir avec moi. "Déjà, saches que Bailey est encore légalement mon nom, mais ne t'inquiètes pas, à la minute où les papiers seront signés je me ferais un plaisir de redevenir mademoiselle Fletcher." Ça peut sembler futile de perdre mon temps à le préciser, surtout avec les investisseurs à côté mais je ne peux m'empêcher de le faire. Je ne veux surtout qu'il croit que je suis attachée en quoique ce soit à ce patronyme. Peu importe que ce soit la vérité ou non. Et honnêtement, c'est aussi peut-être une manière d'esquiver ce qu'il vient de dire. Je n'ai pas rêvé n'est-ce pas, il vient bien de parler d'arranger les choses ? "Dis moi que je me fais sourde et que je n'ai pas réellement entendu ce que je crois ?" L'adrénaline me ferait presque trembler, on peut le dire, je suis dans tous mes états. "À moins que part 'arranger les choses' tu veuilles dire y mettre un terme pour de bon ?" Même si le divorce m'est encore difficile à envisager, l'idée d'une quelconque réconciliation m'effraie encore plus. J'ai quitté le pays pour le fuir, nom de dieu ! "Tu..." Je ferme les yeux quelques secondes, la conversation semblant un instant bien trop dur à avoir. "Tu es allé voir ailleurs Leo, il y a bien une raison. Ça ne fonctionnait pas et tu le sais très bien." Je me montre bien plus assurée que je ne le suis en réalité quand j'affirme cela. Ce qu'il a dit me perturbe, je l'admets. Je ne comprends pas ce qui se passe dans sa tête, je ne l'ai vraiment su à vrai dire. "J'arrive même pas à croire que tu puisses balancer un truc pareil !" Exaspérée, je lève les yeux aux ciels. Je trouve ça déloyale qu'il se pointe avec ce discours comme si de rien était. Comme si c'était évident. Et si ça me met tant en colère, c'est bien parce qu'une infime partie de moi a encore envie d'écouter ce qu'il a à dire.
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyJeu 5 Juil - 20:32


my pride, my ego, my needs, and my selfish ways

Cette tension qui entoure les deux – normalement – futurs divorcés, Leo la connaît par cœur. Ça lui avait presque manqué de ne plus se disputer avec elle, pour une raison x ou y. Elle ne fait plus partie de son quotidien depuis des mois et pourtant, ses vieux démons s’emparent de lui comme s’il n’y avait eu que quelques minutes de séparation. La haine, l’amour, c’est comme le vélo : ça ne s’oublie pas à travers le temps. Il ne peut pas s’empêcher de sourire en regardant Brooke. D’un côté, il est heureux de la revoir. Il sait que sa présence n’est pas désirée et qu’elle souhaite son départ plus que n’importe quoi d’autre au monde. Ça le rend encore plus heureux, car il lui fait cet effet. Tant qu’ils partagent un sentiment, il y a quelque chose entre eux. Et visiblement, elle n’a pas encore pris la décision de l’ignorer totalement. Elle prend même du temps pour lui en le tirant hors de la suite, pour pouvoir parler en toute tranquillité, sans se donner en spectacle. Comme elle, il sait être d’un grand professionnalisme et lui aussi, il préfère régler ses histoires privées loin de ses clients, ne pas se faire remarquer pour de mauvaises raisons. Désormais loin des regards intéressés de ses collaborateurs, Brooke se lâche enfin, dit ce qu’elle a sur le cœur. ▬ Mademoiselle Fletcher. Il répète simplement. Plus personne ne l’appelle comme ça depuis des années et peu de personnes pensaient avoir à le refaire un jour. Leur mariage n’était pas parfait, au contraire, ils avaient tous deux des tas de choses à se reprocher, rien ne fonctionnait réellement et chaque dispute brisait quelque chose entre eux, quelque chose qui ne peut pas se réparer. Sauf qu’ils n’osaient pas penser au divorce, ni lui, ni elle.

Il pourrait s’arrêter ici et comprendre qu’il n’y a plus rien à faire pour ce mariage. Que son erreur leur a été fatale, qu’ils ne peuvent plus rien bâtir sur ces fondations trop peu stables. Ce serait bête d’abandonner au moment où elle est le plus déstabilisée, au moment où elle le hait plus que n’importe qui. ▬ On a tous les deux nos torts dans ce mariage. Tu le sais très bien. Il s’autorise un pas en avant. Le couloir est vide et elle a annoncé quelques minutes à attendre aux investisseurs, il a encore du temps devant lui avant d’être dérangé par un de ces vieux cons. Un pas en avant, un de trop, qui l’oblige à reculer. ▬ Tu étais à des kilomètres de la parfaite petite épouse. Il fait encore un pas en avant, cette fois-ci, il oblige Brooke à toucher le mur, bloquée entre celui-ci et l’homme qu’elle aimerait voir devenir son ex-mari. ▬ Tu t’es déjà demandé ce qui m’a poussé à te tromper ? Il n’a jamais été un amoureux de l’amour et il était loin de se douter qu’un jour, il se marierait. Pourtant, il a aimé sa femme avec sincérité et même si tout n’était pas rose, il n’a jamais prémédité une action comme celle-ci. Tout est allé trop vite car, entre eux, tout allait toujours trop loin. Il n’a plus qu’une question à lui poser, celle qui résume tout. ▬ Si tu veux à ce point divorcer, pourquoi tu n’as pas encore signé les papiers ? Elle semble déterminée, prête à en finir avec lui depuis longtemps. Alors pourquoi faire durer cette procédure durant presque une année, si c’est réellement ce qu’elle souhaite ?
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyVen 6 Juil - 0:24


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Lui et moi, ici. Mon cerveau ne semble pas vouloir intégrer l'information, je me sens comme déboussolée, hagarde. Inutile de préciser que je déteste ça. "Mademoiselle Fletcher." Oui, mademoiselle Fletcher. Très honnêtement, je ne suis pas sûre d'apprécier l'idée de revenir à ce nom, ça sonnerait presque comme une régression, comme si toutes ces années où j'étais madame Bailey n'avaient jamais existé. Je ne me vois cependant pas garder mon nom d'usage, pas après tout ça. Que fait-on lorsqu'aucuns des choix offerts nous semblent satisfaisants ? "On a tous les deux nos torts dans ce mariage. Tu le sais très bien." Il fait un pas en avant, un pas qui nous rapproche dangereusement et ça je ne peux pas le permettre alors je recule. "Tu crois réellement que je n'en ai pas conscience ?" Sa tromperie n'était pas le véritable problème, ça ne l'a jamais été. Ça a été douloureux, certes, mais nous n'étions pas un couple modèle avant cela pour autant. J'en suis venue à me demander si nous ne nous faisions pas plus de mal que de bien au final. "Tu étais à des kilomètres de la parfaite petite épouse." Après un autre pas dans ma direction, je me retrouve piégée entre le mur et lui. Ce n'est pas bon, c'est même la pire des choses. Je ne peux pas être si près de lui, sa présence a toujours eu le don de me troubler et il faut que j'ai l'esprit clair, je ne viendrais jamais à bout de cette conversation autrement. Ou pire encore d'ailleurs... "Justement, dis-moi, si je suis une si terrible épouse pourquoi es-tu là ?" Haussant un sourcil interrogateur, je fais tout ce que je peux pour cacher l'effet que sa proximité a sur moi. Mon coeur s'est en effet tant accéléré que j'en viendrais presque à haleter. Il faut que je me sorte de là et vite. "Tu t’es déjà demandé ce qui m’a poussé à te tromper ?" Croit-il réellement que je n'ai passé des nuits blanches à me poser la question ? Que je n'ai perdu des heures et des heures à passer en revu nos disputes afin de savoir quand nous avons atteint le point de non retour ? "Peut-être que je ne suis simplement pas celle qu'il te faut." Et inversement. C'est ce que je répète, c'est ce qui me permet d'avancer, d'effacer de ma mémoire tous ces moments que nous avons passé ensemble. Je me concentre uniquement sur les mauvais souvenirs et dieu sait qu'ils sont nombreux. "Si tu veux à ce point divorcer, pourquoi tu n’as pas encore signé les papiers ?" Voilà bien la seule question que je n'aurais jamais voulu qu'il me pose. Je soupire longuement, ne connaissant pas moi-même la réponse. Je pourrais lui servir la même excuse qu'aux autres, dire que la paperasse ce n'est pas mon truc mais qui je bernerai ? Il ne lui suffirait que d'un coup d'œil pour savoir que je mens. Je suis dans une impasse. "Qu'est-ce que tu veux que je te dise Leo ? Que j'ai du mal à signer ces fichus papiers ? Que je n'arrive pas à tirer un trait complètement ? Que tu ne m'es pas complètement indifférent ? Que te voir ici en face de moi, à deux pas, me fait quelque chose ?" À bout, je débite ces mots à une vitesse fulgurante. Pourquoi m'oblige-t-il à dire tout ça ? Qu'est-ce qu'il en retirera au final ? "Qu'est-ce que ça change ? Tu l'as dit toi-même, notre mariage ne fonctionnait pas. Tu le sais, je le sais. Alors quoi ?" Dépitée, je fais un pas de côté, tentant ainsi de me dégager de lui, de cette conversation.
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptyVen 6 Juil - 2:16


my pride, my ego, my needs, and my selfish ways

C’est presque désagréable à entendre. Qu’elle est d’accord avec lui, consciente qu’il n’est pas le seul coupable et qu’elle est également responsable dans cet échec qu’est leur mariage. ▬ J’ai seulement été celui qui fait la connerie de trop. Il se le dit à lui-même autant qu’il lui annonce. Une connerie, ce n’est pas un mot que l’on prononce quand on est fier de nos actes. Peut-être qu’à travers cette manière de décrire son infidélité, elle comprendra qu’il regrette, qu’il n’a jamais voulu en arriver là. Et ce, même s’il la provoque encore de temps en temps à sujet. Elle le cherche, il réplique. Rien de plus. Pourquoi revenir à la charge, si elle n’est pas la meilleure des femmes ? C’est une bonne question. Elle le connaît bien, elle doit savoir qu’il a une réponse pour tout. Même si ce n’est pas ce qu’elle veut entendre. ▬ Loin d’être la femme parfaite, loin d’être le meilleur des maris. On allait bien ensemble. Ensemble, c’est certainement le dernier mot à utiliser pour les définir, maintenant qu’ils sont séparés. Il la regarde droit dans les yeux. Son regard se veut toujours aussi méchant, froid, mais il voit bien au fond de ses yeux qu’il y a cette petite étincelle. Ce petit quelque chose, qui lui montre bien que cette rencontre lui fait un certain effet. Il ne lui faut que quelques secondes pour qu’elle le lui avoue d’elle-même, il ne lui est pas complètement indifférent. C’est suffisant pour lui, c’est ce qu’il est venu chercher, ce soir. Il voulait juste savoir s’il a encore une quelconque importance, si elle n’est pas encore passée à autre chose. Il a sa réponse. Alors quoi ? C’est ce qu’elle lui dit, alors qu’elle tente de l’esquiver.

Sauf que non, il n’a pas envie de la laisser partir. Pas après ce qu’elle vient de lui dire. Il attrape son bras, fait lui aussi un pas de côté pour être de nouveau bien en face d’elle. Le mur est toujours là pour le soutenir, son allié dans cette bataille. ▬ Tu n’as pas cherché à me comprendre. S’il ne l’avait pas fait, ils seraient peut-être bien plus malheureux qu’aujourd’hui. En couple, désespérés par cette relation. Ils fonçaient droit dans un mur, tout ce qu’il a fait en couchant avec une autre, c’est en bâtir un plus proche d’eux. Le choc a été brutal, tout comme la claque qu’il a reçu. ▬ On a jamais essayé d’arranger les choses. Il répète ce qu’il a dit, quand ils étaient dans la suite. Arranger. C’est mieux que de vouloir mettre un terme à une relation qui a duré huit longues années, non ? ▬ Il faudrait qu’on tente, maintenant. Sa voix est plus basse, comme si l’ambiance venait de retomber. Une tactique qu’il connaît trop bien, celle qu’il utilisait à l’époque pour mettre un terme à énormément de disputes. Il relâche finalement son bras, sauf qu’il rapproche son torse de son buste, ils ne sont plus qu’à quelques millimètres de se toucher. Et son visage, lui, descend dangereusement vers celui de sa femme. Il ne connaît plus ses lèvres, ça fait des mois qu’il rêve de les embrasser, d’y goûter à nouveau. C’est lorsqu’il arrive presque à sentir son souffle contre les siennes, qu’il se fait déranger. Il ne pourra certainement pas assouvir cette envie ce soir. La porte derrière eux s’ouvre, le blond se dégage directement, libère sa femme de son emprise qui, finalement, n’était que mentale. L’investisseur qui est déjà venu les déranger tout à l’heure revient à la charge, se plaint ouvertement de l’attente et dit à Brooke qu’ils peuvent écourter le rendez-vous, si c’est réellement nécessaire. Leo le regarde quelques secondes avant de tourner ses yeux vers elle, il sait qu’il en fait suffisamment pour qu’elle comprenne qu’il est bel et bien de retour dans sa vie. ▬ Sauf si madame Bailey y voit un inconvénient, on a terminé, je vous la rend. C’est à lui de se jouer de ce nom de famille car, au fond, elle lui appartient toujours.
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MessageSujet: Re: My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke (#)   My pride, my ego, my needs, and my selfish ways Ϟ Leo & Brooke EmptySam 7 Juil - 2:29


My pride, my ego, my needs, and my selfish ways
Breo #1

À l'heure actuelle, un plan précis s'est formé dans mon esprit. Je dois me préserver, faire ce que je sais être le mieux : c'est à dire garder mes distances. J'ai admis toujours tenir à lui d'une certaine manière, certes, mais il doit comprendre que ça ne change rien. Si pour cela je dois le convaincre plus que ce que je ne le suis, je le ferais. "J’ai seulement été celui qui fait la connerie de trop." La connerie de trop. Il me faut quelques secondes pour réellement comprendre ce que ça sous-entend. C'est comme si, quelque part, il admettait avoir eu tord et pour Leo, ce n'est pas rien. Et dans une certaine mesure, pour moi non plus. C'est bien se dire que ce n'était pas anodin pour lui, c'est réconfortant. Mais ça ne suffit pas. "Ou celle qu'il nous fallait pour réaliser notre erreur." Je hausse les épaules, cynique au possible. Je n'ai jamais été une grande adepte de l'amour mais depuis Leo, c'est pire encore, je ne me vois pas vivre quoique ce soit de nouveau, pas quelque chose de sérieux en tout cas. C'est ce pourquoi ce qu'il me dit ensuite ne me convainc que trop peu. "Loin d’être la femme parfaite, loin d’être le meilleur des maris. On allait bien ensemble." Nier tout en bloc est la seule option que j'ai, celle qui me permet de me protéger réellement. Garder la tête froide devient une nécessité lorsque je suis en sa présence et c'est là où j'ai toujours pêché. "C'est ça pour toi bien aller ensemble ? Se rendre malheureux ?" Le regard ancré dans le sien, j'admets pour la première fois la triste vérité. Lui comme moi n'étions pas satisfaits de notre vie, pas réellement. Il y avait des moments exceptionnels, si intenses qu'ils paraissaient irréels mais ils n'étaient en vérité qu'un nuage de fumée. La réalité la voilà : il y avait bien trop de disputes, trop d'incompréhension, trop de distance. C'est ce dont il doit croire que je suis convaincue.  "Tu n’as pas cherché à me comprendre." Un rire sans joie m'échappe. "Je n'ai jamais pu te comprendre Leo, jamais." Pour la première fois de la soirée, je suis réellement certaine de ce que j'avance, c'est ce pourquoi je parais si catégorique. Cette nouvelle assurance est pourtant sur le point de faillir. "On a jamais essayé d’arranger les choses." Je secoue la tête alors qu'il continue : "Il faudrait qu’on tente, maintenant." Je devrais déjà être en train de rejeter l'idée comme mon plan le voudrait et pourtant je me tais, incapable de faire autrement. Ce ne sont pas ses paroles qui me trouble mais bel et bien sa proximité. Il m'a de nouveau assiégé et quand il lâche enfin mon bras, ce n'est que pour se rapprocher d'avantage, si bien que je sens son souffle tout contre moi. Il sait parfaitement ce qu'il fait : sa voix revêt le ton qui m'a toujours rendue folle, me consumant entièrement du regard au passage. Si je bougeais - ne serait-ce que de quelques millimètres - nos lèvres se rejoindraient, je me perdrai de nouveau dans la luxure qui a toujours fait de nous ses esclaves. Et très honnêtement, en cet instant précis, je ne demande que ça. Toutes mes bonnes résolutions m'ont quitté, seules mes pulsions m'animent, comme toujours quand nous sommes ensemble. Par chance, l'investisseur me ramène à temps à la raison lorsqu'il vient à notre rencontre ; Leo s'éloigne et je respire enfin. "Sauf si madame Bailey y voit un inconvénient, on a terminé, je vous la rend." Je soupire, chamboulée pour tout un tas de raison. "Je..." Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits, secondes pendant lesquelles je me maudis. "Nous avons fini en effet. Je m'excuse pour cet imprévu, je suis à vous tout de suite." Mon masque d'indifférence m'habille de nouveau et je rejoins l'investisseur sans un regard pour Leo.

FIN

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