get to know you (emma)

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/emma wade

Elle se revoit, quelques mois plus tôt, quand elle est passée à l’appartement de Sean pour lui annoncer être enceinte de lui. Une seconde fois. Elle se doutait bien que le principal concerné n’allait pas du tout adhérer à cette idée d’avoir un enfant. Ils se sont disputés, et la rousse avait bien l’intention de ne pas interrompre cette nouvelle grossesse, même si il faut que ce bébé, elle l’élève toute seule. Quelques-uns de ses proches ont été très présents pour elle, durant les premiers mois. Ce n’était pas évident pour elle, surtout que Sean avait disparu de sa vie, et ne voulait surtout pas faire partie de celle de leur enfant. Ou plutôt de ce bébé, car il refusait de dire que c’était son enfant. Elle appréhendait tout de même, puisqu’ils habitent dans le même immeuble, mais ils ne se sont pas croisés dans la cage d’escalier, ou même sur le palier pour récupérer chacun leurs courriers. Une amie lui a d’ailleurs conseillée de participer à des cours prénataux. Même si elle travaille dans le service pédiatrique de l’hôpital, elle ne sait pas tout ce qui peut se passer durant les différents mois que peut passer une femme enceinte. Et puis, c’est surtout l’occasion de faire des rencontres, de faire la connaissance d’autres femmes enceintes. Peut-être même qu’elle pourra discuter avec des futures mères célibataires. Elle se doute bien qu’elle ne doit pas être seule dans cette situation. Elle s’est donc inscrite à ses cours prénataux, dans le but d’en apprendre un peu plus sur les différentes étapes de sa grossesse. Encore une fois, c’est quelque chose qu’elle aurait bien aimé partager avec Sean, mais elle ne lui en veut pas de ne pas vouloir faire partie de la vie de ce bébé. Après tout, il n’est pas prêt à être père. Elle en a parfaitement conscience. Et puis, Avery ne peut pas le forcer. Cela compliquerait encore plus la situation entre eux deux. Et ce n’est pas la peine d’envenimer les choses encore plus. En attendant, Avery, elle arrive bientôt au terme de sa grossesse, elle pourrait compter les dernières semaines sur ses doigts tellement l’arrivée de ce bébé se rapproche de plus en plus. Le plus drôle, et bizarre, c’est que la rousse est à la fois excitée à l’idée que sa fille pointe le bout de son nez, mais elle est aussi paniquée à l’idée de ne pas s’en sortir toute seule. Elle a peur. Peur des regards et des jugements des autres personnes. Elle le sait bien, que certaines personnes pensent qu’elle a été stupide, de garder cet enfant pour s’en occuper toute seule puisque le père de ce bébé est absent du tableau. Le côté positif, de tous ses chamboulements dans sa vie, c’est qu’elle a pu faire la rencontre d’une future maman très adorable. Emma. Bon, pour l’instant, elles n’ont pas forcément eu l’occasion de parler réellement de leurs vies personnelles. Elles ont dû former un binôme lors d’un des cours prénataux qu’elles ont suivi. Elles ne sont pas du tout rendues au même stade de leur grossesse donc c’est intéressant d’avoir le ressenti de l’une comme de l’autre. Les deux femmes venaient de passer le dernier cours ensemble, et la rousse avait envie de continuer de passer du temps ensemble. Emma se relève, et vient aider Avery à en faire de même. C’est sûr qu’avec un ventre aussi développé que le sien, se relever toute seule, ce n’est pas évident. « Merci. » Oui, c’est tout de même la moindre des choses de la remercie pour l’aide qu’elle lui apporte en ce moment. Avery va récupérer ses affaires dans l’entrée de la salle, avant de revenir vers Emma, qui faisait de même. « J’me disais… » Elle marque un temps d’arrêt, un peu hésitante. Oui, parce que c’est vrai qu’après tout, elles ne se connaissent pas réellement. Bon après Emma n’a pas l’air d’être une psychopathe. Ou alors elle cache bien son jeu. « C’est surement l’un de mes derniers cours, alors on pourrait peut-être aller boire un café, toutes les deux. » A la façon dont elle le dit, on peut peut-être ressentir qu’elle est légèrement mal à l’aise. Emma est quand même très énigmatique, et elle intrigue beaucoup Avery. « Enfin, si tu n’as rien d’autres de prévu, bien entendu. Je ne te force en rien du tout. » Oui, Avery ne lui met pas un couteau sous la gorge pour qu’elle accepte d’aller boire un verre avec une inconnue. Il ne faut pas qu’elle s’inquiète. Si elle refuse, la rousse ne lui en voudra pas.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/avery

Quand j'ai appris que j'étais enceinte, j'ai mis un peu de temps à réaliser. Nous en parlions avec Milo, mais entre la fin de mes études à Sydney et ses missions en Afghanistan, je ne pensais pas que cela allait arriver aussi vite. En réalité, avant de me lancer pleinement dans cette grossesse, j'ai attendu que les trois premiers mois passent. Puis, j'ai commencé à l'annoncer à ma famille, Milo le savait déjà bien sûr, et j'ai décidé de prendre des cours pré-nataux. C'est à ceux-ci que je dois me rendre aujourd'hui. J'ai fait en sorte de me libérer au boulot, comme à chaque fois. J'ai beau être attachée à ce que je fais, ce petit bout de chou va prendre le dessus sur mon métier dans quelques mois. J'arrive à l'heure, de justesse et m'installe dans un coin de la salle, à côté d'une autre future maman avec qui j'ai commencé à sympathiser au fil des séances. Nous faisons divers exercices, à des degrés différents en fonction des avancées respectives de nos grossesses. Après plus d'une heure et demie, la séance touche à sa fin. Je me relève et propose mon aide à ma voisine, qui a visiblement plus de difficultés avec son ventre. « Merci. » Elle n'a même pas besoin de me remercier. Je n'allais quand même pas la laisser seule, échouée sur le sol. Dans quelques mois, je serais peut-être comme elle, en terme de grosseur de ventre, et dans ce cas-là, j'aimerais bien qu'on me vienne en aide. « J'me disais… » La jeune femme se lance alors que je récupère les quelques affaires que j'ai laissées traîner sur le sol. « C'est sûrement l'un de mes derniers cours, alors on pourrait peut-être aller boire un café, toutes les deux. » Cette proposition est des plus intéressantes. Comme Milo est militaire, la maison est vide quand je rentre, alors sortir un peu et avoir de la compagnie ne pourra pas me faire de mal. « Enfin, si tu n’as rien d’autres de prévu, bien entendu. Je ne te force en rien du tout. » « Non, ne t’inquiète pas. Je n’ai rien de prévu. Et ça sera un plaisir de boire un café en ta compagnie. » Dis-je avant qu’elle ne pense que sa proposition ne m’intéresse pas. En plus de cela, rien ne me pousse à retourner au boulot pour terminer cette journée. Autant en profiter, car ce n’est pas courant en ce moment, à croire que tous les voyous ont décidé de débarquer à Wellington depuis que je suis de retour ici. « En plus de cela, personne ne m’attend, alors nous pouvons traîner jusqu’au bout de la nuit ! » Ceci n’est pas sérieux. Je nous vois mal finir toutes les deux en boîte de nuit, surtout elle avec son ventre. Mais c’est pour l’image et pour plaisanter. « Tu as une préférence pour l’endroit ? J’ai l’habitude d’aller au café de North Bay, nous pouvons aller là-bas si tu veux. » J’ai l’impression de passer ma vie là-bas en ce moment, mon sang doit être du chocolat désormais. Mes hormones doivent jouer un peu, j’ai toujours eu un faible pour le chocolat chaud et c’est d’autant plus vrai depuis plusieurs mois. Sans plus attendre, la jeune femme accepte et après être passées rapidement par les vestiaires, nous prenons toutes les deux la direction du café avec nos voitures. « Tu as une préférence pour la place ? » Dis-je à Avery, maintenant que nous sommes à l’intérieur de l’établissement.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/emma wade

Ce n’était que l’histoire d’une nuit, une simple nuit pour qu’ils puissent se dire au revoir, pour qu’ils puissent mettre un terme à leur relation, à ses années passées ensembles, tous les deux. Le divorce avait été prononcé, et Sean lui avait proposé d’aller boire un dernier verre dans leur appartement, leur ancien appartement. Elle ne s’attendait pas à apprendre quelques semaines plus tard, attendre un enfant de son ex-mari. Ce bébé, elle le voit comme un cadeau, un peu comme une bénédiction après ce qui s’est passé auparavant. Son avortement. A l’époque, Avery pensait que c’était la meilleure des solutions pour résoudre son problème. C’est horrible de se dire qu’à cet instant là, son bébé était un problème. Ca lui arrive de repenser à cette période, de ressentir toute cette peine qu’elle a pu ressentir en sortant de son rendez-vous, en quittant le cabinet. Avery pensait que la douleur serait présente que l’espace de quelques heures, que la douleur finirait par partir. C’était loin d’être le cas. Le plus dur, c’était de faire comme si tout allait bien auprès des autres, auprès de Sean. Comme si aucun bébé n’avait été présent dans son ventre. Oui, c’est vraiment cette partie là qui était la plus dure dans l’histoire. Alors quand Avery a su qu’elle était enceinte, une nouvelle fois, elle était heureuse, malgré la situation. Sean et elle n’étaient plus ensembles, les papiers le certifiaient désormais. Ils n’étaient plus un couple, ils n’étaient plus mariés, ils n’étaient même plus amis. Elle avait préférée rester loin de lui, de changer de direction quand elle pouvait l’apercevoir dans les rues de la ville pour ne pas tomber sur lui, pour ne pas avoir à lui parler. Parce que c’était trop dur pour elle. Avery, elle ne peut pas le nier, elle a encore des sentiments pour son ex-mari. Encore maintenant. Après le divorce, la rousse s’était dit que c’était l’occasion de passer à autre chose, de se construire une nouvelle vie, de rencontrer de nouvelles personnes. Ce n’était pas évident quand on est enceinte de la personne qu’on aime, et qu’on ne puisse pas être ensemble. Elle ne peut pas l’oublier, c’est ainsi. Ce bébé est une part de lui, qui grandit en elle. Au début, Sean ne voulait pas entendre parler de ce bébé, et elle le comprenait. Parce qu’après tout, Sean lui a tout le temps dit qu’il ne voulait pas d’enfants. Il a tout de même fini par s’y intéresser, en l’aidant à acheter des meubles pour la future chambre de leur bébé, en plus de l’aider financièrement. Elle qui refusait depuis des mois, elle avait terminée par capituler. Néanmoins, elle émettait une certaine distance avec Sean, un peu pour se protéger. Elle lui avait proposée de venir à la première échographie, mais il n’était pas venu. Elle lui avait ainsi proposée de l’accompagner à la seconde, mais il ne s’était pas présenté non plus. Elle ne lui en voulait pas. Elle le faisait participer à cette grossesse, par le biais de messages, de photos. Mais elle n’en abusait pas, parce qu’elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise. Avery ne lui a rien demandé concernant les cours pré-nataux, parce qu’au fond, elle savait qu’il n’allait pas venir. Au moins, cela lui permettait de faire de nouvelles rencontres. Comme avec Emma, par exemple. Elle n’est pas rendue au même stade que la rousse, mais c’est agréable de pouvoir parler avec quelqu’un. A la fin du cours, elle propose à Emma d’aller boire un café, histoire de faire plus ample connaissance. Surtout que c’est surement l’un de ses derniers cours avant son accouchement. Un sourire se dessine sur ses lèvres quand Emma lui répond par la positive, et lui demande si elle a une préférence pour l’endroit. « On peut aller au café de North Bay. J’ai pas l’habitude d’aller là-bas, et c’est parfois bon de changer ses habitudes. » Avery lui demande l’adresse, pour qu’elles puissent se retrouver là-bas, avec leurs véhicules. Ce qui fut le cas, quelques minutes plus tard. Les deux femmes rentrent dans le bâtiment, et Emma lui demande à quelle table elles s’installent. « A l’entrée, c’est bien. Proche de la baie vitrée. J’aime quand les rayons du soleil frappent mon visage. » C’est bête, mais elle apprécie tellement le soleil. Elle a besoin d’être en contact direct avec, comme si c’était une vitamine. « Qu’est-ce que tu bois ? C’est moi qui invite. » Elle lui adresse un sourire, attendant sa réponse avant de faire signe à une serveuse pour qu’elle puisse venir prendre leur commande. Un chocolat chaud, et un café. « J’suis accro au café, depuis des années. C’est super dur de devoir se contrôler pour ne pas en boire autant qu’avant. » Il faut dire qu’avec son travail, elle n’avait pas le choix. Cela lui permettait parfois de tenir le coup, d’enchainer plusieurs heures de gardes à l’hôpital. « Ton copain n’a pas pu venir aujourd’hui ? » Avery, elle est curieuse. Et c’est vrai que pour l’instant, elle ne connait pas beaucoup de chose sur la vie d’Emma, alors elle se renseigne.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/avery

« On peut aller au café de North Bay. J'ai pas l'habitude d'aller là-bas, et c'est parfois bon de changer ses habitudes. » À l'inverse de la jeune femme, c'est la routine d'aller à ce café qui me plaît. Généralement, je m'y rends tous les matins, avant d'aller au tribunal et j'y prends ma boisson favorite : un chocolat chaud. C'est mon petit moment de bonheur matinal. Après ça, je peux aller affronter les différents dossiers qui m'attendent. Maintenant que nous sommes d'accord sur le lieu, nous prenons toutes les deux nos véhicules et nous nous rendons à l'endroit choisi. Ayant choisi le café, je lui laisse le choix de la place où elle veut que nous nous asseyons. « A l'entrée, c'est bien. Proche de la baie vitrée. J'aime quand les rayons du soleil frappent mon visage. » Un sourire se dessine sur mon visage à l'écoute de sa phrase. Il n'y a pas meilleure raison que celle qu'elle vient de me donner, alors sans attendre plus longtemps, nous nous dirigeons vers une table proche de la baie vitrée. « Qu'est-ce que tu bois ? C'est moi qui invite. » « Merci, c'est gentil. Je prendrais un chocolat chaud. » Je suis un peu gênée de me faire inviter, mais e n'est que reporter à une autre fois. La rouquine appelle alors une serveuse et passe la commande pour nous deux. « J'suis accro au café, depuis des années. C'est super dur de devoir se contrôler pour ne pas en boire autant qu'avant. » Il y a parfois des habitudes qu'il faut mettre de côté, pour le bien-être de l'enfant que nous portons. En vérité, vu comme cela, ça ne donne même pas l'impression que ce soit un sacrifice. « Ton copain n'a pas pu venir aujourd'hui ? » Une grimace prend place sur mon visage, mais elle disparaît bien vite. Pendant les cours, la discussion ne se fait pas vraiment autour de notre famille, alors elle ne pouvait pas savoir. Et puis dans le fond, ça ne me dérange pas tant que ça, c’est juste que ça me ramène au fait que Milo est loin de moi, en train de risquer sa vie pour défendre celle des autres. « Non, malheureusement. » Je lui réponds rapidement, puis enchaîne, ne voulant pas qu’elle se fasse des films sur tout ce qui se passe dans ma vie. « En réalité, il n’est jamais venu encore. Ce n’est pas l’envie qui lui manque, mais il n’est pas en Nouvelle-Zélande. Il est militaire et ne sait pas encore quand il va pouvoir rentrer. » Ce n’est pas toujours facile, mais j’ai appris à faire avec. Je sais ce que le métier de militaire signifiait, mon père en était un. C’est d’ailleurs ce qui m’a refroidi quand Milo m’a dit ce qu’il voulait faire, mais c’était son rêve et je ne pouvais pas le priver de cela, malgré mes peurs. « Il sait que je suis enceinte, il en est ravi. Il aimerait être plus présent, mais malheureusement, il ne peut pas. » C’est un risque qu’il a pris en s’engageant. Il y a aussi le risque qu’il ne revienne jamais, comme ce fut le cas pour mon père. Je sais que ça peut arriver, mais pour arriver à dormir le soir, j’évite de trop y penser. Ma vie serait un cauchemar sinon. « Et toi alors ? Je n’ai pas souvenir de t’avoir vu avec quelqu’un lors des séances. » Il n'y a aucune reproche dans mes paroles, ça serait mal venue de ma part. Mais nous sommes ici pour nous détendre et pour faire connaissance. Nous nous sommes rencontrées dans un cours pré-natal, alors la moindre des choses c'est de s'intéresser à ce qui va entourer ce futur enfant. « Ce n'est pas une fin en soi de venir seule aux cours, depuis quand avons-nous besoin d'homme pour gérer notre vie ? » Réalisant que j'ai peut-être fait une boulette avec ma question, quelque peu indiscrète, j'essaye d'atténuer un peu les choses. Milo est avec moi, enfin plus ou moins, mais ce n'est peut-être pas le cas pour Avery, alors ne voulant pas la mettre à l'aise j'utilise une pointe d'humour. Même si ce que j'ai dit n'est pas complètement faux. Le classique de la famille avec un père et une mère est révolu.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/emma wade

Se donner rendez-vous après le cours prénatal, se poser dans un café pour discuter un peu. C’était l’occasion idéale pour faire plus ample connaissance, avec Emma. Elles ont formées un binôme lors de quelques cours, puisqu’elles venaient non accompagnées. Certains exercices se pratiquent à deux, alors puisque l’animatrice ne veut pas laisser les femmes seules de côté, elles forment des binômes. Un peu au hasard, surement mais les deux femmes se sont retrouvées ensembles, et le courant est quand même bien passé entre elles. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Avery lui avait proposée de boire un verre, histoire de parler, d’apprendre à se connaitre. Elles ne se sont vues que durant les quelques cours où elles ont participées toutes les deux, et ce cours qui vient de se terminer est surement l’un des derniers où Avery sera présente, vu l’avancement de sa grossesse. Bébé arrive, bientôt. Elle a tellement hâte, mais elle est à la fois heureuse et paniquée. Peut-être parce qu’elle a peur de ne pas réussir à s’en sortir, seule, comme ce qui était convenu à la base puisque le père ne voulait pas vraiment entrer dans la vie de cet enfant. Avery est curieuse, et elle peut se mettre à poser des questions indiscrètes parfois. Comme là, lorsqu’elle a demandée si l’ami d’Emma n’avait pas pu venir au cours. On se doute bien que quand on pose cette question, on ne s’attend pas à avoir un seul mot comme réponse. Non, il faut tout de même que ce soit plus recherché, plus approfondie. On ne se contente pas d’un simple « Non » comme réponse à une question ouverte comme celle-ci. Face à la première réponse d’Emma, Avery se dit qu’elle n’aurait peut-être pas dû la lui poser, puisqu’elle semble automatiquement se fermer. Dans sa tête, la rousse était en train de s’imaginer plein de scénario possible pour expliquer la non-présence du père de cet enfant à naître. Elle resterait dans le doute, c’est tout. Mais Emma reprend rapidement la parole, lui donnant plus d’explications quant à sa situation. Emma lui avoue que son ami n’est pas venu, à aucun de ses cours. Oui, parce que les deux femmes ne viennent pas forcément en même temps aux cours prénataux. Peut-être qu’il était là, à un moment où Avery ne l’était pas. Ce qui est tout à fait possible. Emma continue sur sa lancée, et lui explique qu’il est militaire et qu’il est actuellement ailleurs qu’en Nouvelle-Zélande, et que pour l’instant, ils ne savent pas quand il pourra rentrer. « Oh… Je vois. » Cette situation lui fait un peu de peine, car ce n’est surement pas évident à gérer au quotidien. Elle sait ce que c’est, de vivre une grossesse en étant seule, ou presque, mais elle sait que quand bébé sera là, elle pourra compter sur le soutien de quelques proches. Elle espère que c’est le cas également pour Emma, si son petit-ami ne peut pas rentrer tout de suite de ses missions. « Je me doute que cette situation n’est pas évidente, à la fois pour toi, comme pour ton ami. J’espère sincèrement qu’il pourra rentrer pour être plus présent auprès de toi, de vous. » C’est vrai qu’à partir du moment où on est enceinte, on ne parle plus que pour nous, mais pour deux personnes. On utilise le vouvoiement, non pas pour nous vieillir ou autre, mais c’est surtout pour inclure l’enfant avec la mère. Les deux ne font plus qu’un, le temps de la grossesse. Ils doivent s’adapter, apprendre à vivre ensemble, dans un seul et unique corps pendant quelques mois. Et puis, vient le moment où Emma lui retourne la question. Comme quoi, elle aussi avait fait attention à ce petit détail puisqu’elle n’avait pas vu Avery accompagnée lors des cours. Elle lui adresse un mince sourire, ouvrant la bouche pour lui répondre. « C’est… compliqué. » Elle ne dit pas cette phrase, par rapport au fait que la situation d’Emma n’est pas compliquée. Non. Elle a conscience que l’histoire d’Emma n’est pas évidente non plus. C’est simplement pas comparable, en fait. Avery sait qu’on risque de lui en demander plus, alors elle tente de trouver des mots pour répondre clairement, pour expliquer sa situation à elle. Fort heureusement, un serveur vient leur apporter leurs boissons, coupant un peu leur échange. Ce ne fut que le temps d’un instant, mais au moins, Avery a pu réfléchir à comment tourner ses phrases. Et comme si Emma avait su que ce n’était pas évident pour Avery, elle lui fait une nouvelle remarque, sur le ton de la plaisanterie, de l’humour. « Tu as raison. On peut très bien s’en sortir, sans les hommes… Enfin, pas tout le temps, parfois seulement. » Oui, il faut quand même être réaliste. Les hommes, c’est quand même bien pratique par moment. Avery lui adresse un nouveau sourire, fait tourner la cuillère dans sa tasse de café avant de se lancer. « Comment dire… » En fait, elle ne sait même pas par où commencer, ce qui l’a fit légèrement sourire. « Mon mari, enfin ex-mari maintenant, ne voulait pas d’enfants. J’avais acceptée l’idée de ne pas être mère, mais un évènement a fait qu’on s’est un peu éloignés l’un de l’autre, ou on peut plutôt dire que c’est moi qui me suis éloignée de lui. » Ce qui était clairement le cas. Elle a mal vécu son avortement, ce qui peut être compréhensible, mais elle ne veut pas forcément évoquée ce point avec une femme enceinte. Elle ne pourrait surement pas comprendre. « Alors on a divorcé, et ce bébé a été conçu le soir-même, un peu comme un point final à notre histoire. Je ne lui ai pas laissé le choix. Il ne voulait pas d’enfant, il n’aura pas à être dans sa vie. »

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/avery

« Oh… Je vois. » Ce n'est pas évidant d'en parler, mais je sais déjà plus ou moins ce qu'elle pense. J'ai déjà eu plusieurs remarques à ce sujet. Rien de méchant bien sûr, juste de l'inquiétude. Tu n'as pas peur d'être débordée toute seule ? Et s'il ne revient pas ? Je me suis déjà posée ces questions et malheureusement, je n'aurais des réponses que lorsqu'elles se poseront vraiment. « Je me doute que cette situation n'est pas évidente, à la fois pour toi, comme pour ton ami. J'espère sincèrement qu'il pourra rentrer pour être plus présent auprès de toi, de vous. » Je hoche la tête, comme pour approuver ses propos. Bien sûr que je l'espère aussi. D'ailleurs, à chaque retour de mission, j'espère que Milo me dira qu'il ne repart pas. Mais jusqu'à aujourd'hui, ce n'est jamais arrivé. Il m'aide, c'est certain, mais il aime aussi son métier et je ne peux pas lui demander de choisir. Ne voulant pas accaparer la conversation, je lui retourne la question. Les fois où nous étions dans le même cours, j'ai bien vu qu'elle était seule. « C'est… compliqué. » Aoutch. Je me disais qu'elle prenait un risque en me posant cette question, mais finalement, c'est moi. Je grimace légèrement. Si elle ne veut pas m'en parler, elle n'en est pas obligée et c'est bien pour cette raison que pour apaiser les choses je dis que les hommes ne sont finalement pas obligatoire dans l'éducation de nos enfants. Ça plus nos boissons servies, nous repartons sur de bonnes bases. « Tu as raison. On peut très bien s'en sortir, sans les hommes… Enfin, pas tout le temps, parfois seulement. » Quand on vit avec eux, il faut un certain temps pour s'adapter à leur absence. Mais je suis certaine que nous ne sommes pas les seules femmes où les pères ne sont pas forcément très présents et pourtant, elles doivent très bien s'en sortir. « Comment dire… » Visiblement, la jeune femme revient sur le sujet fâcheux que j'ai lancé un peu plus tôt. Je ne la forcerais pas à parler, mais si elle se sent suffisamment en confiance pour le faire, je ne vais pas la stopper. « Mon mari, enfin ex-mari maintenant, ne voulait pas d'enfants. J'avais acceptée l'idée de ne pas être mère, mais un évènement a fait qu'on s'est un peu éloignés l'un de l'autre, ou on peut plutôt dire que c'est moi qui me suis éloignée de lui. » Sur ce point, on se ressemble quelque peu. Enfin si on enlève la partie sur le non-désir d'avoir des enfants. Disons que malgré les milliers de kilomètres qui me séparent de Milo, je reste distante et quelque peu froide depuis que j'ai fauté. « Alors on a divorcé, et ce bébé a été conçu le soir-même, un peu comme un point final à notre histoire. Je ne lui ai pas laissé le choix. Il ne voulait pas d'enfant, il n'aura pas à être dans sa vie. » Je ne vais pas mentir, c'est plutôt étrange, de se dire au revoir de la sorte. Mais qui suis-je pour juger ? Personne, surtout quand on sait que l'enfant que je porte a peut-être été conçu lors d'un plan à trois. Néanmoins, je la trouve très courageuse. Si je comprends tout ce qu'elle me dit, ce bébé n'était pas voulu du côté du père et pas forcément du sien aussi. On décide rarement de faire un enfant suite à un divorce, enfin je suppose. Alors qu’Avery l’ait gardé pour l’élever seule, c’est courageux. Peu de femmes le ferait je pense. Le plus difficile sera au début, quand l’enfant sera petit et qu’il ne fera pas ses nuits, la jeune femme devra assumer seule et se lever chaque nuit. « Tu as quand même du monde à tes côtés ? » C’est peut-être un peu indiscret comme question, mais maintenant, c’est posé. « On ne se connaît pas vraiment, mais tu sais, si tu as besoin d’aide, tu peux m’appeler. J’ai encore quelques mois de calme, alors si ça peut servir. » Un sourire se dessine sur mon visage, il se veut rassurant. Je suis loin d’être une experte avec les bébés, peut-être tout comme elle, alors on peut toujours apprendre à deux et s’aider. Nos enfants n’auront que quelques mois d’écart, si nous devenons amies, il n’est pas impossible que nos enfants le deviennent aussi plus tard. « Je suis désolée, c’est peut-être indiscret. Mais même s’il n’est pas à tes côtés, il sait pour ta grossesse ? » Qui sait, peut-être qu’à travers la jeune femme je trouverais la réponse à mes propres problèmes. « En tout cas, je suis sure que tu t’en sortiras très bien. » Il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas. Avery semble adorable et même si son ex-mari ne voulait pas d’enfants, peut-être que c’était son souhait le plus cher à elle.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/emma wade

C’est plaisant de se confier à un inconnu, ou plutôt une inconnue, dans ce cas-ci. Même si Avery avait eu l’occasion de parler à Emma auparavant, lors de précédents cours prénataux, il est vrai qu’elle ne sait pas grand-chose sur elle, donc on ne peut pas vraiment dire que ce soit des connaissances. Mais elles peuvent le devenir, par rapport à cette discussion qu’elles ont actuellement. Apprenant à se connaitre l’une et l’autre, par le biais de leur grossesse respective. Il faut dire qu’Avery avait repéré Emma ces derniers temps, mais une fois la porte du cours passé, chacune reprenait le cours de la sa vie. Sachant que c’est surtout un des derniers cours auquel Avery participe par rapport au stade de sa grossesse, c’était la meilleure occasion pour avoir une discussion avec Emma, et apprendre à en savoir plus sur la jeune femme. Ainsi, elle découvre que le petit-ami et père du bébé d’Emma est militaire. Situation qui ne doit pas être évidente tous les jours, encore moins avec un bébé en route. La rousse lui dit qu’elle espère qu’il pourra rentrer pour être présent pour elle, et pour le bébé. Et puis, Emma lui a retourné sa question, et Avery a fini par lui avouer qu’elle attend un enfant avec son ex-mari, et que ce petit bout de chou a été conçu le soir-même de leur divorce. Curieuse, et peut-être même un peu inquiète, qui sait, Emma lui demande si elle a du monde à ses côtés. « J’ai quelques amis, et collègues qui me soutiennent. » Mais ce n’est pas pour autant qu’elle viendra les déranger pour leur demander de garder ce bébé. Elle l’assumera, entièrement. Comme elle l’avait dit à Sean. « J’me suis brouillée avec mes parents, après leur avoir annoncé la nouvelle. Ils n’appréciaient pas mon mari, avoir un enfant de lui alors qu’on venait de divorcer, c’était un peu la goutte d’eau qui a fait débordé le vase, dirons-nous. » C’est vrai qu’ils se prenaient régulièrement la tête, ces derniers temps. Quand le couple s’est séparé, le père d’Avery ne cessait de lui répéter qu’il avait eu raison et qu’elle aurait dû l’écouter, tout ceci ne serait pas arrivé. Sa mère, elle suivait plutôt son père sans broncher. Alors quand elle leur a annoncée qu’elle attendait un enfant de Sean, ils ne l’ont pas bien pris. Encore plus quand leur fille leur a avouée qu’elle s’en occuperait seule puisqu’elle savait que Sean ne voudrait pas entendre parler de cet enfant. Une situation délicate, mais la rousse est prête à en assumer toutes les conséquences. Quoi qu’il se passe, quoi qu’il arrive, elle aimera cet enfant, son enfant. Les paroles d’Emma sont réconfortantes. Elle lui dit qu’elle pourra lui apporter son aide, si besoin. « J’apprécie le geste, vraiment. » Et Avery est sincère. C’est touchant de voir qu’une connaissance encore inconnue récemment peut lui venir en aide si elle décide de l’appeler. Bien entendu, elle fera tout pour ne pas avoir à le faire, à espérer qu’elle s’en sortira toute seule. Et le questionnaire continue. Emma a d’ailleurs peur d’être indiscrète, mais le sourire de la rousse est là pour lui faire comprendre que ce n’est pas le cas. « Oui, il est au courant. » Elle ne pouvait pas lui cacher cette grossesse. Sinon Sean aurait vraiment eu de raison de lui en vouloir. Une fois, mais pas deux. Avery a perdu sa confiance, ce n’est pas pour empirer la situation. « Je ne pouvais pas vraiment lui cacher, en fait. Il vit un étage en dessous du mien. » Pas facile pour l’oublier du coup, et encore moins avec un polichinelle dans le tiroir. Le sien d’autant plus. « La raison de mon éloignement, c’était dû à une précédente grossesse. Je savais qu’il n’en voulait pas, alors j’ai avorté, sans lui en parler. Je pensais réussir à passer outre ce qui s’était passé, mais c’était plus difficile que ce que j’imaginais. Il ne l’a su qu’après notre séparation, et il m’en a terriblement voulu, même si il n’aurait surement pas voulu qu’on le garde. » Elle lui avait dit, c’est assez compliquée comme situation. « Alors quand cette nouvelle grossesse s’est présentée à moi, je ne pouvais pas faire deux fois la même erreur, alors je lui en ai parlé, tout en lui disant clairement que je comptais garder ce bébé, quitte à l’élever seule puisqu’il ne voudrait surement pas en entendre parler. » Avery garde le sourire, même si elle n’a pas vécue des mois facile. « Bon, revenons un peu à toi, tu devrais pas tarder à savoir si c’est une fille ou un garçon, tu voudras connaitre le sexe ? T’as une préférence ? » Elle n’aime pas trop parler d’elle, encore moins aussi longtemps alors elle préfère tourner la conversation pour en apprendre un peu plus sur Emma, plutôt que sur son histoire à elle.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/avery

« J’me suis brouillée avec mes parents, après leur avoir annoncé la nouvelle. Ils n’appréciaient pas mon mari, avoir un enfant de lui alors qu’on venait de divorcer, c’était un peu la goutte d’eau qui a fait débordé le vase, dirons-nous. » De mon côté, ma famille est plutôt cool. Perdre notre père alors que nous n’étions que des enfants y a peut-être joué. Quoiqu’il en soit, je pourrais ramener n’importe qui à la maison, ça pourrait passer. Ce qui n’est visiblement pas le cas de tout le monde et je trouve cela bien dommage. Quand tu fais un enfant, tu dois lui venir en aide, le soutenir peu importe ce qu’il se passe. N’étant pas encore très avancée dans ma grossesse, je peux encore faire pas mal de choses, alors si je peux l’aider d’une manière ou d’une autre, je suis preneuse. D’ailleurs, je ne tarde pas à la proposer mon aide. « J’apprécie le geste, vraiment. » Nous vivons comme deux célibataires, c’est la moindre des choses de se soutenir. En parlant de célibataire, je tente une question risquée, concernant le père de son enfant. Il ne semble plus faire partie de sa vie, mais est-ce qu’il sait pour sa grossesse ? « Oui, il est au courant. » Intérieurement, je soupire. Je ne voulais pas me lancer sur un terrain glissant. Quoi que, il l’est peut-être quand même. « Je ne pouvais pas vraiment lui cacher, en fait. Il vit un étage en dessous du mien. » C’est plutôt bizarre comme situation. Si j’avais à me séparer de Milo, je pense que je voudrais vivre assez loin de lui, pour ne pas avoir à le croiser chaque jour, pour ne pas avoir à me rappeler le temps passé ensemble. Enfin bon, ici, la question ne se pose pas pour moi et pourtant, avec son métier, on pourrait presque croire que l’on est séparé. « La raison de mon éloignement, c’était dû à une précédente grossesse. Je savais qu’il n’en voulait pas, alors j’ai avorté, sans lui en parler. Je pensais réussir à passer outre ce qui s’était passé, mais c’était plus difficile que ce que j’imaginais. Il ne l’a su qu’après notre séparation, et il m’en a terriblement voulu, même si il n’aurait sûrement pas voulu qu’on le garde. » J’ignore ce que ça fait de traverser tout ce qu’elle a vécu. Tout comme elle, j’ai été enceinte avant cette grossesse, mais je n’ai pas avorté contrairement à elle, j’ai perdu le bébé. Mon fiancé n’en a jamais rien su, tout comme les autres personnes de ma famille. Mais s’il avait été au courant de ma grossesse avant l’accident, je pense qu’il aurait été ravie de devenir père. Nous avons toujours voulu avoir des enfants, nous ne nous le sommes jamais caché. Mais parfois, pour des personnes comme l’ex-mari d’Avery, devenir parents n’est pas un objectif dans leur vie. « Alors quand cette nouvelle grossesse s’est présentée à moi, je ne pouvais pas faire deux fois la même erreur, alors je lui en ai parlé, tout en lui disant clairement que je comptais garder ce bébé, quitte à l’élever seule puisqu’il ne voudrait sûrement pas en entendre parler. » « C’est plutôt courageux de ta part. » De se dire qu’elle élèvera cet enfant seule, éventuellement, mais aussi de ne pas laisser quelqu’un d’autre lui briser ses rêves sous prétexte qu’il n’en veut pas. « Bon, revenons un peu à toi, tu devrais pas tarder à savoir si c’est une fille ou un garçon, tu voudras connaître le sexe ? T’as une préférence ? » « En effet, c’est pour bientôt ! » Un large sourire se dessine sur mes lèvres à l’évocation de cet événement. Même si ce bébé est déjà bien présent, savoir le sexe rendra la chose encore plus réel. « J’ai envie de savoir oui. Je suis trop curieuse. » Il y a une partie de vérité dans mes propos, mais pas que. « J’ai envie de me préparer aussi, en quelques sortes. » Même si je ne suis pas une maman célibataire, il n’est pas impossible que je vive l’arrivée de bébé toute seule et j’ai envie que tout soit prêt pour son arrivée : sa chambre et ses affaires. Je pourrais bien sûr partir sur des couleurs neutres et garder la surprise. Mais au fond de moi, j’ai l’impression que savoir me permettra d’être prête pour le moment venu. « Et toi alors ? Tu voulais savoir aussi ? Ou tu as préféré garder la surprise ? » Chaque femme a son point de vue, alors il n’est pas impossible qu’elle ait préféré garder le secret. « Si c’est le cas, tu n’es plus très loin de savoir. » Dis-je, en rigolant légèrement. En comparaison à moi, la jeune femme n’a plus beaucoup de temps à attendre avant de faire la rencontre de son petit bout de chou.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/emma wade

C’est plus évident de se confier à une personne qui nous est inconnue. Comme c’est le cas avec Emma. Bon, on ne peut pas réellement dire que c’est une inconnue, mais plutôt une connaissance. Elles se sont vues plusieurs fois lors des cours prénataux, et elles ont même dû former un binôme, alors forcément, des liens peuvent se créer. Emma voulait s’assurer qu’elle aurait des personnes pour l’aider, après la naissance de bébé, et la rousse lui avait répondu sincèrement. Avant de lui avouer qu’elle s’est brouillée avec ses parents, depuis quelques mois. En effet, ses parents n’apprécient pas Sean. Parce que pour eux, il n’était pas à la hauteur de leur fille, unique enfant du couple. Sa mère ne se prononçait pas tellement, mais Avery savait qu’elle n’en pensait pas moins. C’était plus son père qui lui faisait des remarques, sur son ex-mari. Il trouvait tout le temps un prétexte pour dire quelque chose sur Sean, que ce soit au niveau des vêtements qu’il portait, de sa profession au sein du commissariat, de la voiture qu’il conduisait ou même de l’attitude qu’il avait envers sa femme. Tous les points possibles et inimaginables étaient utilisés contre lui. La rousse pensait que les choses se calmeraient après leur rupture et surtout leur divorce, mais non. Alors imaginez un peu la tête de ses parents quand elle est venue leur annoncer être enceinte de Sean. Sa mère en a presque fait tomber son plat en sauce. Ça aurait été un carnage. Dans tous les cas, Emma lui confie que si elle a besoin d’aide, elle pourra la contacter. Elle l’a remercie pour son geste. Tout le monde ne le ferait pas, surtout avec des inconnues, connaissances depuis peu. Elles en viennent à parler du père de bébé, Sean. Avery lui explique la situation, se doutant bien qu’elle pourrait être jugée à n’importe quel instant vu à quel point c’est loufoque comme situation. Au niveau de leur histoire, elle ne pouvait pas lui cacher une seconde grossesse. Et de toute évidence, même si elle voulait lui cacher, elle n’aurait pas pu le faire longtemps, à moins de déménager dans un autre immeuble. Elle ne voulait pas tomber sur lui en allant chercher le courrier, et qu’il la voit avec un ventre bien arrondi. Bon après, la rousse aurait pu lui dire qu’elle avait rencontrée quelqu’un d’autre, ou inventer un autre mensonge. Après, Sean n’est pas con. Même s’il ne connait rien aux femmes enceintes, il suffit de faire le compte, pour savoir à peu près à quand date la conception. Et après, c’est tout simple de faire le rapprochement avec la signature du divorce. Emma lui fait un sourire, en lui avouant que c’est courageux de sa part. La rousse lui rend son sourire, avant de reprendre la parole. « Je n’aurais pas pu mettre un terme à cette nouvelle grossesse. C’était tout simplement impossible… » Ce n’est pas vraiment du courage, puisque comme elle vient de lui dire, elle n’aurait pas supportée de mettre un terme à tout ceci. Pas une seconde fois. Ce serait trop douloureux pour elle. C’était bien assez difficile la première fois. Parce que oui, même si Sean lui aurait surement demandé de ne pas garder cet enfant, elle regrette de ne pas avoir bien fait les choses la première fois. Suite à cela, Avery préfère tourner la conversation sur Emma, plutôt que sur la sienne. Cela lui permet en plus, d’en savoir un peu plus sur la brune à ses côtés. Elle devrait bientôt connaitre le sexe de son bébé, alors elle se renseigne. Elle sourit une nouvelle fois quand Emma lui dit que c’est pour bientôt et qu’elle a trop envie de savoir si ce sera une fille ou un garçon. Elle est très curieuse, comme elle vient de lui dire. Elle la comprend totalement. Surtout quand elle lui dit qu’elle a envie de se préparer, ce qui est une bonne chose. Emma ne tarde pas à lui retourner la question. « J’ai fais croire pendant un instant à mon ex-mari que je voulais la surprise, mais il me connait assez bien pour savoir que c’est pas vrai. » Ils ont tout de même partagés plusieurs années de vie commune avant de se séparer. « J’étais bien trop curieuse alors dès que c’était possible de savoir, j’ai demandé. » Elle s’arrête un instant, caresse son ventre par-dessus le tissu qu’elle porte, et reporte ensuite son attention sur Emma. « Bébé se cachait bien lors de l’échographie mais on a finalement réussi à voir que c’est une fille. » Le suspens était à son comble durant cette échographie. Avery pensait vraiment qu’elle allait devoir attendre le prochain rendez-vous. « Je n’avais pas spécialement de préférence. L’essentiel pour moi, c’est qu’elle soit en bonne santé. » C’est ce que beaucoup de parents veulent. Même si certains ont quand même une préférence entre vouloir une petite fille ou un petit garçon. « En tout cas, j’ai hâte qu’elle arrive… » Avery peut se montrer très impatiente, alors là, bientôt à la fin de sa grossesse, elle compte les semaines, les jours.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/avery

L’histoire d’Avery me touche. Nous n’avons pas vécu la même chose, nous ne nous connaissons pas et pourtant, j’ai envie d’être là pour elle, de l’écouter si elle en a besoin. Je ne suis certainement pas la mieux placée, mais autant essayer, on ne sait jamais. « Je n’aurais pas pu mettre un terme à cette nouvelle grossesse. C’était tout simplement impossible… » Par réflexe, je hoche la tête. Avant aujourd’hui, j’aurais peut-être une autre réflexion. Mais maintenant que je suis enceinte, je sais que je serais incapable de faire quoique ce soit à cet enfant. J’ai de la chance de l’avoir, même si dans le fond, j’ignore encore quand est-ce qu’il a été conçu. La nuit où Milo était à Sydney ou celle où nous étions trois ? Le doute persiste et il le fera tant que je n’aurais pas décidé de faire un test de paternité. Réalisant que ce sujet pouvait être difficile ou pour une toute autre raison, Avery me demande si je souhaite connaître le sexe du bébé. J’admire les femmes ou plutôt les couples qui ont la force de ne rien savoir, mais je n’en ferais pas partie. Pour moi et pour Milo qui se trouve à des milliers de kilomètres de nous, c’est important de savoir. Alors dès que j’en aurais l’occasion et que l’avancée de ma grossesse le permettra, je demanderais au médecin de me révéler le sexe. « J’ai fais croire pendant un instant à mon ex-mari que je voulais la surprise, mais il me connaît assez bien pour savoir que c’est pas vrai. » Je comprends rapidement que sa curiosité doit être proche de la mienne. Je pense que c’est compréhensible. Nous vivons avec ce petit être pendant neuf mois, avoir de telles informations nous permet d’être un peu plus proche de lui, de commencer à le faire vivre chez nous. « J'étais bien trop curieuse alors dès que c'était possible de savoir, j'ai demandé. Bébé se cachait bien lors de l'échographie mais on a finalement réussi à voir que c'est une fille. » Je ne suis pas experte dans ce domaine, mais je suppose que ce n'est pas toujours facile. Surtout que quand le médecin se prononce, il doit être plutôt sûre de lui : en cas d'erreur cela pourrait avoir un sacré impact. « Oh, une petite fille. » Ces mots sortent seuls de mes lèvres, je ne les contrôle même pas. Il faut croire que mes hormones me rendent complètement gaga et quand on parle d'un bébé, je perds pieds. « Je n'avais pas spécialement de préférence. L'essentiel pour moi, c'est qu'elle soit en bonne santé. » Elle a raison, c'est bien là le plus important. Pour un premier enfant, c'est difficile de savoir si tu préfères avoir un garçon ou une fille, enfin selon moi. Par contre, quand tu as déjà un enfant, il se peut que tu espères avoir l'opposé du premier, histoire d'avoir un garçon et une fille. « En tout cas, j'ai hâte qu'elle arrive… » Sur ce point, je ne peux que la comprendre et encore, il me reste encore un peu à attendre. Je cohabite avec mon enfant depuis moins longtemps qu'elle avec sa fille et pourtant, j'ai déjà hâte de le voir. Il va falloir que je prenne sur moi, que je devienne un peu plus patiente qu'à mon habitude. « Tu.. enfin vous. Vous avez déjà une idée pour le prénom ? » Elle me parle de Sean, du fait qu’il ne voulait pas de cet enfant. Cela devrait dire qu’il ne fera pas partie de sa vie ? Je l’ignore, alors maladroitement j’essaye de faire de mon mieux pour éviter de tirer des conclusions hâtives. Pour éviter que cela soit trop gênant, j’enchaîne sur une deuxième question. Espérant ainsi que  la première disparaissent un peu, si jamais mon indiscrétion sur son choix à elle ou à eux était trop forte. « Tu sais déjà si tu aimerais avoir d’autres enfants, plus tard ? » Je ne suis pas certaine que celle-ci soit mieux que l’autre au final. Je parle de projection, un peu plus large. Mais comme nous sommes parties dans les confessions, je préfère m’éloigner de celles qui pourraient faire du mal. Celles qui pourraient faire que la jeune femme ne me regardera plus de la même manière. « Même si vu où tu en es, ce n’est sûrement pas ta pensée principale. »

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/emma wade

On ne peut pas vraiment dire que son histoire est ordinaire. Elle est tombée enceinte, une première fois, et sachant que son mari ne désirait pas d’enfants, elle a pris toute seule la décision de mettre un terme à cette grossesse, de l’interrompre alors que de son côté, elle en rêvait. Il faut dire que travailler avec des nouveau-nés a pu accentuer son envie d’avoir des enfants. Un peu. Après, Sean ne lui avait pas caché ne pas vouloir d’enfants. Il a été très clair dès le début de leur relation, avant même qu’il ne songe à lui demander sa main, s’installer ensemble ou toutes les autres étapes importantes dans la vie d’un couple. Avery l’a très mal vécue. C’était bien plus dur que ce qu’elle ne pensait. Perdre un enfant, c’est dur, même si c’est un choix que la future maman avait pris. Les séquelles sont tout de même très présentes. A chaque fois qu’elle croisait une famille dans la rue, et que l’enfant pouvait avoir l’âge du sien, elle se sentait coupable. Cela n’a fait qu’agrandir la distance que la rousse avait mise entre son mari et elle, après son avortement. Alors quand elle est tombée enceinte une seconde fois, malgré la fin de son histoire avec Sean, elle l’a vu comme un signe du destin. Que Sean le veuille ou pas, Avery aura ce bébé. Même s’il faut qu’elle l’élève toute seule. Curieuse, elle veut en savoir plus sur Emma, et lui demande si elle voudra savoir le sexe de son bébé. L’échange passe plutôt bien entre les deux femmes, et Emma lui retourne la question. Avery débite un taux de paroles assez impressionnant avant d’avouer que c’est une petite fille. « Oui. » C’est ce qu’elle lui répond, avec un immense sourire au bout des lèvres. Elle attend une petite fille, et elle en est très heureuse. Après, on ne peut pas vraiment dire qu’elle aurait été déçue si ce bébé était un petit garçon. Le plus important pour Avery, c’est que son bébé soit en bonne santé. C’est un peu tout ce que souhaite une future maman.  « Et puis, c’est surtout pratique de savoir par rapport à la préparation de sa chambre et de ses affaires. » Même si la rousse n’est pas une fanatique de la couleur rose, sa fille aura tout de même le droit d’en porter, mais hors de question d’avoir un mur peint ou des meubles de cette couleur. A partir du moment où elle a appris pour cette grossesse, elle avait tout en tête. La future maman savait les couleurs souhaités pour la chambre du bébé, ainsi que l’agencement de la pièce. Avery est quelqu’un d’assez ordonnée et maniaque, alors c’était un peu prévisible qu’elle allait agir ainsi. Quelques instants plus tard, elle vient à lui confier qu’elle a hâte que ce petit bout arrive. La date du terme est proche, et elle fera bientôt la connaissance de sa fille. La cohabitation dans son ventre sera bientôt terminée, et même si elle sait qu’elle ressentira un vide en elle, Avery pourra tenir sa fille dans ses bras, et ce sera magique. Son désir d’enfant sera rempli, et elle se sentira comblée. « J’ai quelques idées, qui me reste en tête depuis quelques semaines. Le choix final n’est pas encore fait, mais c’est pour bientôt. » Elle n’en a pas parlé à Sean pour l’instant, puisqu’elle ne voit pas de raison de le faire. Il a voulu aider financièrement à préparer Avery à l’arrivée de ce bébé, mais il ne fera rien de plus. Elle le sait bien. En tout cas, ce qu’elle apprécie chez Emma, c’est qu’elle est tout autant curieuse qu’elle. Cela peut parfois déranger certaines personnes, mais surtout pas Avery. Et puis, s’il y a un point qu’elle ne veut pas aborder, elle fera en sorte que la conversation aille dans un autre sens. Evitons tout de même d’être malpolie sachant qu’elle est tout aussi curieuse que la femme qui se trouve en face d’elle, actuellement. Avery se met légèrement à sourire, face aux dernières remarques d’Emma. « J’aimerais. Je suis fille unique, alors ce n’était pas tout le temps évident étant enfant. Ce serait super si ma fille pourrait avoir des frères et sœurs. » Mais elle sait tout aussi bien que la situation n’est pas évidente de son côté. « Après, vu mon âge, ce serait risqué. Je suis tout de même contente de pouvoir en avoir un, une. » Elle approche doucement des quarante ans. Elle a eu de la chance de vivre cette grossesse sans avoir trop de problèmes, mais ça ne sera peut-être pas le cas lors d’une prochaine grossesse, surtout à son âge. « Et puis, il faut aussi un père... » Oui, parce que bon, Sean et elle, c’est de l’histoire ancienne. Et elle ne peut pas faire un bébé toute seule.

get to know you
crédit/ tumblr ✶ w/avery

« Et puis, c'est surtout pratique de savoir par rapport à la préparation de sa chambre et de ses affaires. » Je ne peux m'empêcher de hocher la tête suite à ses mots. Comme je lui ai dit un peu plus tôt, savoir s'il s'agit d'un petit garçon ou d'une petite fille va me permettre de me préparer. Il faut préparer la chambre, acheter des vêtements et tout l'environnement de puériculture qui va bien. Ça fait beaucoup à gérer. Surtout que la chambre, j'ai envie de la personnaliser un peu. Je ne parle pas de la peindre toute en rose ou toute en bleue, mais j'ai envie de mettre certaines pointes de couleur avec des objets variés. Seulement, dans l'idéal, il faudrait que je le fasse avant l'arrivée de bébé. Car après, je serais sûrement beaucoup accaparé par ce petit être. « J'ai quelques idées, qui me reste en tête depuis quelques semaines. Le choix final n'est pas encore fait, mais c'est pour bientôt. » L'important est quelques choses d'important, c'est quand même celui que l'enfant devrait porter toute sa vie. Je commence déjà à faire une petite liste, avec des prénoms féminins, mixtes ou masculins. Quand je saurais pour le sexe du bébé, ma liste se verra réduite et ce n'est pas plus mal. Quand j'arrive à avoir Milo au téléphone, j'essaye de lui en toucher un mot. Seulement lui, il aimerait pouvoir en parler une fois qu'il sera de retour. Mais quand ? À mesure que la conversation avance, je me renseigne sur elle ou plutôt sur l'arrivée proche de sa petite fille. Sur elle, mais aussi sur la suite. Après tout, pourquoi ne pas en parler ? Je suis curieuse, mais pas méchamment, ce n'est pas non plus indiscret et si jamais je commence à sentir qu'Avery se bloque, alors j'arrêterais avec mes questions. « J'aimerais. Je suis fille unique, alors ce n'était pas tout le temps évident étant enfant. Ce serait super si ma fille pourrait avoir des frères et sœurs. » C'est l'un des arguments les plus données par les personnes qui essayent de faire un deuxième enfant. Peut-être pas tout à fait, mais disons que dans mon entourage, avec les histoires de mes amis, c'est ce qui ressort beaucoup. Ce que je ne peux pas forcément comprendre. J'ai toujours été bien entourée et parfois, je voulais de la solitude. Ce qui est sûrement l'inverse d'un enfant unique. « Après, vu mon âge, ce serait risqué. Je suis tout de même contente de pouvoir en avoir un, une. » J'ignore quel âge elle peut avoir. Je ne lui ai jamais demandé et en soi, cela ne change pas grand-chose pour moi. Surtout que c'est connu, c'est malpoli de demander l'âge d'une femme. « Et puis, il faut aussi un père... » C'est sûr que quand tu es toute seule, c'est plutôt compliqué. Mais avec les années, les choses ont changé et avoir un bébé toute seule n'est plus quelque chose d'impossible. Et puis, si jamais elle ne peut pas porter un deuxième enfant, il reste toujours l'option de l'adoption. Certes, ils sont parfois plus stricts avec des parents célibataires, mais avec un peu d'acharnement, ça peut le faire. « Maintenant, tout devient possible ! » Au moment venu, si Avery décide encore d'avoir un deuxième enfant, je suis sûre que ce sera possible. Mais ça, elle ne le saura que plus tard. Pour l'instant, elle ne pense qu'à cette petite fille qui va arriver dans sa vie, dans la sienne et celle de son ancien mari, si jamais il se décide à être présent. « Je ne suis pas fille unique, nous sommes cinq enfants, donc je ne peux pas vraiment comprendre ce que tu ressens. Mais déjà, je sais que j'aimerais avoir plus d'un enfant. Après.. peut-être qu'une fois le premier arrivé dans la famille, je penserais autrement. » Un enfant, ça reste beaucoup de travail et ça, pour toute une vie. C'est aussi de l'argent, alors peut-être qu'une fois que ce bébé aura chamboulé nos vies, qu'il nous aura rendu complètement gagas, peut-être que nous allons préférer nous arrêter là. Je souris à la rouquine et viens boire plusieurs gorgées de ma boisson pour la finir. Une pensée traverse alors mon esprit, me poussant à regarder l'heure sur ma montre. « Je suis désolée ! J'avais complètement zappé. J'ai dit à ma mère que je passerais la voir. » Bon.. elle n'est pas très sévère et ne devrait pas m'en vouloir bien longtemps d'être arrivée en retard. « Mamie gaga un peu. Elle aime bien avoir un compte rendu de tout ce qui touche au bébé. » C'est ça aussi d'avoir sa mère qui habite dans la même ville, nous n'avons pas beaucoup de kilomètres à faire pour nous voir. « Je te laisse mon numéro et si jamais tu as besoin, de quoique ce soit, je suis là, ne l'oublie pas. » Un nouveau sourire se dessine sur mon visage, alors que je fouille dans mon sac pour trouver un petit morceau de papier et un stylo. Un peu plus tôt, je lui ai dit que je pouvais être celle qui la soutenait et je ne mentais pas. Je ne sais pas ce qu'il en sera par la suite pour elle, si son ex-mari finira par accepter leur fille, si ses parents seront un peu moins cons. Mais elle doit savoir qu'elle ne sera pas toute seule, peu importe ce qu'il se passe.