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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
si vous voulez rejoindre l'équipe, les portes vous sont grandes ouvertes !

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 I need you (Kenzo)

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MessageSujet: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyDim 5 Aoû - 16:20

❝ I need you ❞
Kenzo & Aoline

La journée a été particulièrement longue. C'est d'ailleurs pourquoi je rentre si tard. J'ai enchaîné les entretiens, plusieurs officiers souhaitant discuter. L'idée d'être utile et enfin reconnue au commissariat me plait. Au début, les gens étaient réticents. Je suppose que venir me voir signifier être faible. Une pensée commune dans cet univers, où la force est de mise. Ou tout du moins, l'apparence. Mais il suffit d'une personne pour que les autres fassent de même. J'ai donc jonglé entre des sessions et des interventions auprès des victimes. Cependant, je dois bien reconnaitre que je suis crevée. Ma montre affiche minuit passée. Je prends mes clés et rentre chez moi. Le chemin me permet de laisser le boulot derrière moi et de décompresser un peu. South Bay a cette heure-ci est plutôt calme. Je passe devant chez Kenzo, et je l'imagine soit en train de travailler sur d'éventuels entretiens, soit sur l'ordinateur. Je ne peux m'empêcher de sourire. Je me gare devant chez moi et sors de ma voiture. Je fouille dans mon sac à la recherche de mes clés. Un coup d'oeil à ma porte et je réalise qu'elle est ouverte. Ce n'est pas normal. Je ferme toujours en partant. Je fais demi-tour, peut-être faudrait-il que je m'en aille. Finalement, j'attrape mon portable et compose le numéro de la police. Mes collègues répondront certainement « Mike, c'est Line. Ecoute je ... » Un bruit dans mon dos attire mon attention. Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soit qu'un homme fonce sur moi. Il me bouscule violemment. Je pousse un cri de surprise et déséquilibrée, je m’effondre sur le trottoir. J'entends un craquement et mon souffle se coupe. Ma vue se brouille sous la douleur. Gamine, je pouvais être casse-cou mais j'ai toujours été chanceuse : jamais une blessure grave, aucune fracture. Quelques bleus bien sûr. Je porte ma main au niveau de mes côtes. Incapable de bouger, je reste prostrée au sol. Et maintenant ?


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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyDim 5 Aoû - 21:49

Je n'ai pas fait attention à l'heure. L'exposition sur les premiers ordinateurs va fermer. Dehors il fait nuit. C'est normal, c'est l'hiver. Les journées sont courtes. J'ai trouvé ça absolument passionnant ! J'ai redécouvert les fameux processeurs Pentium 4, une merveille de l'époque. J'ai vu le tout premier ordinateur, enfin une partie, du moins, car j'imagine qu'il aurait fallu bien plus qu'une salle pour exposer toutes les composantes. Je quitte le bâtiment en dernier. Le gardien s'impatientait et de me voir quitter les lieux lui fait pousser un soupir de soulagement. Le ventre-ville est plutôt animé à cette heure-ci. Les magasins ferment et les gens sortent soit au restaurant, soit du travail, pour les plus tardifs. Je me dirige vers mon vélo et en retire le cadenas. Depuis que je sors avec Aoline, j'ai moins envie de rester devant l'ordinateur. Je me plais davantage à l'extérieur, à flâner ou à visiter. Je range le collier et le pendentif en forme de Pacman que je lui ai acheté, dans la poche intérieur de ma veste. J'enfile mes gants, je plaque mon écharpe sur mon nez, bonnet sur le crâne et je m'élance. Mon trajet se passe bien, je finis par arriver dans le quartier. A un moment, je manque me faire renverser par un groupe de type qui courent comme des dératés. Ils n'ont même pas fait attention que j'existais... Sympa... Je poursuis ma route et remonte ma rue. Quelque chose ne va pas. Je m'en rends compte dès que je vois une forme étrange sur le trottoir. Je m'approche et là mon coeur se serre. Je descends précipitamment de mon vélo et je fonce vers la personne par terre. Sauf que là je reconnais Aoline. Et je me mets littéralement à paniquer.

- Aoline ??? Mais... qu'est-ce que ? Oh mon dieu... ça va ? Tu m'entends ? Tu respires ??? Dis-moi que tu respires...

Je pose ma main sur elle, sans le savoir ni le vouloir, pile à l'endroit où elle a mal. Elle a un geste incontrôlé. Surpris, je lâche un cri de surprise et je pars en arrière. Je tombe lourdement sur le dos, en me cognant la nuque sur le trottoir.

- Aouch...

Je me masse l'arrière du crâne et je me rapproche de ma petite amie. Je n'ose plus la toucher. Je tremble.

- Tu as fait un malaise ? Combien tu vois de doigts ?

J'essaie de me calmer, mais c'est impossible. Je sens que j'hyperventile. C'est le problème quand on est trop émotif.
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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyLun 6 Aoû - 16:58

❝ I need you ❞
Kenzo & Aoline

Je n’ai rien compris. En moins d’une seconde, je me retrouve au sol, presque incapable de respirer. La douleur est telle que je vois trouble. J’aperçois plusieurs silhouettes s’éloigner en courant. Je serais incapable de décrire ces types. Une voix que je reconnaitrais entre milles s’élève. Si j’en étais capable, je lui sauterai au cou. Kenzo s’arrête à ma hauteur, et se précipite vers moi. Maladroitement, il pose sa main sur mes côtes et je ne peux retenir un geste de protection. Il perd l’équilibre et tombe en arrière. « Kenzo ! » Parler est même douloureux. Il revient vers moi. Malgré tout ce que je ressens, je vois bien qu’il est inquiet. J’attrape sa main tandis que l’autre se porte à mon flan. « Ca va … enfin ça fait mal mais … » Des bruits de verres brisés se font entendre. Ils n’étaient donc pas là par hasard. Je jette un coup d’œil à ma maison. Je ne suis pas matérialiste mais j’espère juste que les objets auxquels je tiens sont toujours en place. Je me redresse tant bien que mal et m’assois. Kenzo réalise que je tangue et se place derrière moi pour me soutenir. « s’ils s’en prennent à toute la ville, tout le monde va être débordé. La police, les pompiers et les hôpitaux. Ça m’étonnerait qu’on soit une priorité pour les secours. » D’ordinaire, je garde la tête froide et j’arrive à réfléchir. Mais pour le coup, je ne sais pas quoi faire. J’ai besoin d’aide et je bénis qui de droit que Kenzo soit à mes côtés.


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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyLun 13 Aoû - 23:27

Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je comprends que le groupe d'individus que j'ai vu passer tout à l'heure n'a pas que des intentions bienveillantes. C'est même tout l'inverse. Le bruit de vitre brisée me fait froid dans le dos. Qu'est-ce qu'il se passe ? Le quartier est calme d'habitude... je déglutis avec difficulté. J'ai la boule au ventre. J'entends crier non loin et cela m'angoisse. Est-ce que je fais un cauchemar ? Si c'est le cas, je peux me réveiller maintenant ! C'est bon, j'ai assez flippé ! Mais non, ça continue... il se peut bien que ça soit la réalité. Elle est sinistre et je sens que mon corps est tout tendu de nervosité. Je cherche l'air et je ferme les yeux. Ca n'est pas le moment de faire une crise de panique... Aoline a besoin de moi, elle est blessée. Elle s'asseoir, mais je vois qu'elle a mal. Et elle ne devrait pas trop bouger. Je me place derrière elle et je lui sers en quelque sorte de dossier. Je sors mon téléphone mais mes mains tremblent si fort qu'il m'échappe et tombe par terre. Je n'arrive pas à le ramasser... Respire, Kenzo... respire... Dans ma tête c'est comme si mon cerveau refusait de faire quoique ce soit. Comme s'il se bloquait sur le drame. Une larme roule sur ma joue sans que je puisse la retenir. Je suis trop émotif, je le sais. Je ne cherche même pas à l'essuyer, je renifle et je souffle pour reprendre le contrôle de moi-même. Je dois être fort pour elle, parce qu'elle n'a pas besoin de gérer en plus mes angoisses ! Je prends le téléphone et je compose le numéro des secours. Une voix m'indique que je suis momentanément en attente et après quelques secondes, une opératrice décroche. Je lui décris la situation :

- Bonsoir... je suis Kenzo Lane... Ma petite amie a été... blessée... elle est consciente, elle se plaint d'une douleur au niveau des côtes... elle ne saigne pas... nous sommes au 10th south bay... Oui... d'accord... merci...

Je raccroche et je prends doucement sa main dans la mienne.

- Ils vont faire au mieux... ils envoient quelqu'un dès que possible... Tiens, couvre-toi, il ne faut pas que tu aies froid.

Je retire mon blouson pour l'envelopper délicatement dedans. Je me moque d'avoir froid, la cible de mes préoccupations c'est elle. Je déposa un baiser dans ses cheveux à l'amenant doucement contre moi.

- Est-ce que tu as vu ce qu'il s'est passé ?
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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyMer 22 Aoû - 13:21

❝ I need you ❞
Kenzo & Aoline

J'essaie de rester maitre de moi-même mais je dois bien reconnaitre que c'est loin d'être évident. Tout s'est passé si vite que je n'ai pas eu le temps de réaliser que j'étais déjà au sol. Kenzo est à mes côtés et c'est ce qui compte. J'ignore si seule, j'aurais pu rester calme. Je l'entends derrière moi, il est au téléphone et contacte les secours. Il explique notre situation et donne l'adresse où nous trouver. Il prend ma main et je lui souris. Je suis tellement heureuse qu'il soit avec moi. Kezo retire son blouson et le place sur mes épaules. Je n'avais pas réalisé que je tremblais. Il m'attire contre lui et je pousse un soupir de soulagement. Tout mon corps est tendu par la douleur. Mais le sentir près de moi m'aide un peu à me relaxer. « Rien du tout. J'ai juste remarqué que la porte de ma maison était ouverte et j'ai fait demi-tour immédiatement. J'ai voulu appeler le boulot et c'est à ce moment-là qu'ils m'ont bousculé et que je suis tombée » Les bruits de casse s'éloignent et le quartier redevient calme peu à peu. « Ils doivent changer de quartier et se diriger vers le centre-ville. » Kenzo passe ses bras autour de moi. Ca a l'avantage de me rassurer « Je suis tellement contente que tu sois là » Je ferme les yeux quelques secondes tandis qu'au loin, les sirènes se font entendre. Et ce n'est que le début.

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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyMer 22 Aoû - 13:59

- Je ne comprends pas... qu'est-ce qu'ils cherchent ? Je veux dire s'ils ont volé quelque chose, pourquoi s'en prendre aux gens ? Se comporter comme ça, ça n'a aucun sens...

Je m'interroge ouvertement sur ce qu'il vient de se produire. J'essaie de comprendre parce que c'est dans ma nature. Je n'arrive jamais à concevoir que quelque chose reste inexpliqué, même si je ne suis pas suffisamment intelligent pour être éclairé sur le sujet. Il faut toujours que je cherche à appréhender le monde qui m'entoure, quand bien même il est empli de mystères. Sans surprise, les choses avec lesquelles j'ai le plus de mal ont une relation avec la psychologie humaine. Je me creuse la cervelle pour essayer de décrypter les raisons de ce comportement. Cambrioler une habitation pour s'en prendre après à un passant dans la rue ? Ca n'a aucun sens rationnel. Surtout qu'Aoline n'est pas entrée chez elle, elle ne les a donc pas dérangés. Peut-être qu'ils ont eu peur et qu'ils ont voulu se tailler et l'empêcher de téléphoner ? Ma gorge se noue lorsque je me dis que potentiellement, ils auraient pu faire autre chose que la bousculer... l'agresser, la frapper... mes organes se liquéfient, j'en ai mal au ventre. Je lui souris tendrement, lorsqu'elle me remercie d'être précis mais je sens bien que mon visage exprime une sorte de grimace contrite. Heureusement qu'elle me tourne le dos, ça lui évite de voir mon inquiétude. Je lance quelques regards furtifs pour vérifier qu'ils ne reviennent pas. J'ai déjà entendu parler de braqueurs qui se réfugiaient à l'intérieur de bâtiments pour prendre les gens en otage et obtenir une monnaie d'échance. J'ai grandi dans ce quartier et pour la première fois de ma vie, je ne m'y sens pas en sécurité. Au loin, les sirènes me sortent un peu de ma rêverie. Nous restons blottis l'un contre l'autre pendant quelques minutes, avant qu'une ambulance n'arrive. Je leur fais signe de la main. Deux hommes en descendent et me font comprendre que je peux me détacher légèrement. Je m'exécute, pendant qu'ils s'occupent d'elle. Après quelques instants, pendant lesquels j'en profite pour ranger vite fait mon vélo dans le garage de la maison, nous montons dans l'ambulance. J'embarque avec elle. Pour essayer de détendre l'atmosphère, je tente un peu de la distraire, car je vois qu'elle souffre :

- T'as vu ça ! T'as droit au gyrophare et à la sirène ! Quand j'étais petit, j'adorais les ambulances ! Je voulais tout le temps monter dedans ! Je crois que je m'imaginais bien brancardier ou chauffeur, les deux à la fois ! Avec mon petit uniforme blanc et bleu et mon prénom écrit sur le badge. bon, c'est sûr, j'aurais eu l'air d'un clown, maintenant que j'y pense !
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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyDim 26 Aoû - 23:41

❝ I need you ❞
Kenzo & Aoline

Je ne suis pas certaine qu’il y ait une logique à leurs actions. Ces gens sont là pour le chaos, l’adrénaline et parfois même, le plaisir de blesser les autres. Nos criminels du soir semblent viser toutes les habitations. Un cambriolage de masse. Quiconque se trouvera sur leur passage deviendra une victime. Je pense alors à mes collègues du commissariat mais également des secours, des hôpitaux. Ça va être la folie cette nuit et les conséquences risquent d’être dramatiques aussi. « je l’ignore. Je crois qu’ils font toutes les habitations. » Je reste dans les bras de Kenzo et tente de faire le vide dans mon esprit. La douleur paralyse totalement mes neurones. Mes cours de neurologie me reviennent en mémoire. Les conséquences de la peur, ou de la douleur sur le raisonnement peuvent être impressionnantes. Certaines personnes sont plus aptes à les gérer d’autres se laissent totalement submerger. J’essaie de calmer les battements de mon cœur, qui s’emballe, de respirer plus lentement. La présence de Kenzo est apaisante. Je sais qu’il s’inquiète pour moi, je n’ai pas besoin de le voir pour ça. Je le connais parce que je serai dans le même état si la situation était inversée. Le bruit des sirènes retentit et je me demande si elles viennent pour nous. Les lumières apparaissent au bout de la rue et finalement, le camion s’arrête devant nous. Deux hommes sortent et viennent dans notre direction. Kenzo me lâche pour les laisser prendre le relais. Ils m’installent dans l’ambulance et mon petit ami grimpe avec nous. J’ai eu peur qu’ils ne l’y autorisent pas. Heureusement, il n’en est rien. Il essaie de détendre l’atmosphère et je l’en remercie. Les choses ne sont pas prêtes de s’arranger. L’ambulancier installe une perfusion. Je sais qu’il s’agit de produits de base. Je ne bronche pas. Les aiguilles ne m’ont jamais dérangées. Je lui explique précisément ce qu’il s’est passé et où j’ai mal. Il se saisit d’une petite fiole. J’essaie de lire l’étiquette du flacon. « Qu’est-ce que c’est ? » Le jeune homme me répond tout en approchant l’aiguille de mon bras. « De la morphine, pour vous aider avec la douleur » Ma main réagit plus vite que mon cerveau et je saisis son poignet à la volée. Ma rapidité me surprend « Non. Pas d’antalgique, d’analgésique. Rien de ce genre-là. » Je risque un coup d’œil vers Kenzo. Il est au courant de mes problèmes d’addiction et il n’est pas difficile de faire le lien. Je réalise que je tiens toujours, fermement, l’ambulancier « Je suis désolée. Mais s’il vous plait, on fera sans » Je le lâche et pose ma tête. Je dois me détendre sans quoi, la douleur sera bien pire. Je sens une main se glisser dans la mienne et je souris. Il est là pour moi.

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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptySam 8 Sep - 16:12

Je ne vais pas essayer de dissuader Aoline de renoncer à son choix et à son refus de morphine. J'ai déjà lu sur plusieurs sites sérieux qu'il suffisait d'une infime dose pour provoquer un désastre chez des personnes sevrées. Je crois qu'on ne peut pas courir le risque de replonger quand on a travaillé autant pour s'en sortir et que l'on a repris goûts à d'autres aspects de la vie. Quand j'y pense, je suis vraiment un type banal. Je ne bois pas, je ne fume pas, j'ai une capacité déconcertante à positiver. Tout ça me vient de ma mère. J'ai connu de véritables périodes sombres, et si je n'avais pas pensé au meilleur, qui sait ce qu'il se serait passé, au final ? Maman aussi, elle a touché le fond, elle est remontée par sa force d'esprit. Je lui ai tendu la main, mais je ne sais pas si ça a suffi. Je ne veux pas me vanter, après tout je n'ai fait qu'aider. Pour Aoline, c'est pareil, je n'ai pas peur de son passé. Je suis là, j'ose penser que ça l'aide, non en fait, j'arrête d'en douter. J'en suis sûr. Sinon elle aurait préféré s'en remettre aux calmants plutôt qu'à elle-même, elle l'aurait fait sans me regarder. Et elle n'accepterait pas de tenir ma main, de me sourire alors que je capte son regard. Voit-elle les étoiles dans mes yeux ? Toujours aussi vives alors que je la contemple ? Mon coeur palpite. Quelle soirée... Je savais que je tenais énormément à elle. Combien de fois je me suis levé en pleine nuit pour aller à ma fenêtre et regarder de l'autre côté de la rue si elle dormait ? Combien de fois ai-je rêvé d'elle, de nous deux ? Je m'approche doucement pour l'embrasser. Ce n'est pas dans mes habitudes de faire ça devant des inconnus, j'ai toujours eu un côté pudique.

- Je t'aime. On va bientôt arriver à l'hôpital et là-bas ça ira beaucoup mieux... Ils vont regarder pourquoi tu as mal et te soigner.

Ce que je lui dis est évident, mais les ambulanciers ne sont pas très bavards. Ils ont l'air un peu épuisés. Je n'ai pas besoin de mon exemplaire "Le comportement humain pour les nuls", pour comprendre qu'ils travaillent depuis un bon paquet d'heures et que cela se voit bien sur leurs visages. Malgré tout, ils restent alertes et font du mieux qu'ils peuvent. Leur position n'est pas simple du tout. Circuler avec les sirènes allumées nous permet d'arriver à l'hôpital en un temps record. Les ambulanciers nous font descendre. Quand nous arrivons dans les urgences, je comprends subitement l'ampleur du drame. C'est plein... archi plein. Il y a des blessés qui attendent assis par terre, d'autres qui vocifèrent à l'accueil, sur des infirmières au visage ravagé. Et cette cacophonie !

- Si seulement on pouvait attendre dans l'ambulance... je vais m'occuper des papiers, il n'y a pas trop de monde au guichet, d'accord ?
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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptySam 29 Sep - 22:29

❝ I need you ❞
Kenzo & Aoline

 J’ai tellement travaillé, je me suis tellement battue pour tout envoyer balader maintenant. La douleur est horrible, je ne mentirai pas là-dessus. Par chance, en étant enfant, j’ai toujours évité les fractures ou ce type de blessure en général. Les os brisés, je ne connais pas. Mais si je me fie à mes sensations, je pense que l’on s’en rapproche. Pour quelqu’un d’autre, une dose de morphine aurait aidé. Pour moi, c’est la rechute assurée. Je n’ai pas assez confiance en moi. Certes, les anti-douleurs n’étaient pas ma drogue de prédilection, mais pour une ancienne addict, cela reste trop dangereux. L’ambulancier hoche la tête. Il n’est pas dupe. Je sens une main se glisser dans la mienne et bientôt, ses lèvres. S’il savait combien cela m’aide. Je ne suis pas en mesure de l’exprimer pour le moment. Le trajet est assez court. Rien d’étonnant. Ils ne vont certainement pas compter leurs heures. L’ambulance se gare devant les urgences et lorsque nous traversons le couloir, nous nous rendons compte du désastre. Ces cambriolages ont fait des dizaines de victimes, plus ou moins grave. Kenzo m’indique qu’il va s’occuper de la paperasse, tant que le secrétariat n’est pas submergé. Les deux ambulanciers me laissent aux mains des médecins et repartent en courant. Les pauvres, ils sont loin de terminer leur nuit. Ils m’installent sur un lit et me posent tout un tas de questions. L’interrogatoire doit bien durer quinze minutes. Quinze longues minutes durant lesquelles la douleur m’assaille et sans mon petit ami. Finalement, ils m’envoient au scanner rapidement afin de déterminer l’ampleur des dégâts. J’essaie de respirer, même si cela s’avère compliqué. Il m’aura fallu une heure avant de m’installer en chambre. Les infirmières me proposent, une nouvelle fois, de soulager ma douleur. Je secoue la tête vivement. Les larmes me montent, mais j’imagine que la fierté prend le dessus. Une tête brune s’avance vers moi. « Kenzo ! » Je réalise à quel point j’ai besoin de lui. Il prend la chaise à mes côtés et aussitôt, saisit ma main, que je serre aussitôt. « Si tu savais combien je suis soulagée que tu sois là. » C’est mon pilier, la personne sur qui je peux compter aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyDim 14 Oct - 10:19

J'ai une conversation un brin surréaliste avec la secrétaire qui enregistre l'arrivée d'Aoline. Elle a tellement l'air épuisée qu'elle m'appelle Madame. J'aurais peut-être du mal le prendre, mais non, je ne suis pas comme ça. Je ne considère pas qu'être appelé Madame soit une insulte, au contraire. Fondamentalement, on ne choisit pas d'être un garçon ou une fille, tout cela se fait au niveau génétique. D'ailleurs, une étude récente que j'ai lue a démontré que nous sommes tous des femmes, au départ. Le chromosome Y étant une sorte de mutation qui se produit lors du développement de l'embryon, totalement au hasard. Voilà un détail qui risque de fâcher les plus misogynes, amoureux de leur prétendue supériorité sur ce "sexe faible". Moi, je percevais ça comme un truc génial. Mais en même temps, quand on a grandi avec deux mamans et une soeur jumelle, je ne suis pas certain que l'on puisse être des plus objectifs ! Cela dit, j'ai beaucoup appris de cette situation familiale avant-gardiste. Je n'ai pas besoin d'un papa, juste d'amour. Et j'en ai beaucoup reçu. Je sais que je suis chanceux, ça n'est pas le cas de tout le monde, malheureusement. Mes péripéties au secrétariat continuent lorsque l'on me demande où j'ai mal. Je réponds que je vais bien, que c'est ma petite amie qui est mal en point. Je sens bien que mon interlocutrice est perturbée et qu'elle s'y perd. Elle s'excuse un moment et s'éclipse. Je patiente plusieurs minutes puis c'est finalement sa collègue qui revient et qui finalise l'enregistrement. Elles ont l'air totalement débordées et je me monte compatissant. Au final, étiquettes en main, je me lance dans une mission impossible : retrouver ma copine.

Je scrute la salle d'attente, pour tenter de la repérer... en vain. Des gens me bousculent parce que je suis sur leur passage. J'ai la gorge qui se serre. Je n'aime pas la violence... pas plus que j'apprécie le contact des autres. Je m'empresse de me réfugier dans un coin, face à une porte qui ne cesse de s'ouvrir et de se fermer. Entre deux claquements, je vois le visage d'Aoline. Je fonce, mais une infirmière m'arrête net quand je veux en franchir le seuil. Elle me demande où je vais, je lui explique la situation. Sur un ton plus doux, elle me dit qu'ils vont faire un scanner. Elle prend les étiquettes et me demande de patienter ici, elle viendra me chercher plus tard. Je tente d'émettre une objection mais je la vois partir de l'autre côté. Bon gré, mal gré, je m'écarte un peu et m'adosse au mur, en face d'un vieil homme. Mais très vite, je ne me sens pas très bien. Il me fixe, de ses yeux sombres et noirs. Il a un air à Diablo... j'ai chaud, je sens que j'angoisse. Cet homme me fait peur... il a une lueur si... malveillante... Je ne demande pas mon reste, je retourne près de la porte et je m'assieds sur une chaise libre (par miracle), tout près. Personne ne veut cette place parce que ça fait courant d'air et que les gonds grincent furieusement, de quoi casser le crâne de n'importe qui. Je le comprends rapidement mais je me surprends à aimer ce crissement régulier. C'est bon, j'ai trouvé mon cocon. Je me mets à compter. Le temps passe et quand l’infirmière vient me chercher enfin, je fais le bilan. Il y a eu 2631 ouvertures et fermetures de porte. Ce qui fait pratiquement 22 par minute, soit 1 toutes les 4 secondes. J'en déduis que cette information ne servira jamais à rien mais qu'elle témoigne bien de la surcharge d'activité de l'hôpital.

Je suis l'infirmière qui m'amène à la chambre d'Aoline. Elle est allongé sur un lit et la pièce est calme. Très calme... Trop calme. J'étais bien avec mon grincement de porte, moi... Peut-être qu'elle perçoit mon trouble car elle me prend la main. Heureusement qu'elle le fait, ça me permet de me rassurer et de me sentir nettement mieux. Moi je suis content qu'elle soit là. Je me mets à lui raconter mes péripéties, au secrétariat, puis pour la retrouver, en n'omettant pas de parler du démon qui me regardait avec ses yeux mauvais. Je lui parle du nombre de fois où la porte s'est ouverte et fermée, des taches de sang que j'ai remarquées par terre, en me rendant à sa chambre et de l'odeur pas franchement agréable des hôpitaux. Alors que je l'ai probablement noyée sous un flot d'informations insignifiantes et nulles, je lui demande :

- Ils t'ont dit quoi, au scanner ? C'est grave ?
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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyMar 30 Oct - 15:42

❝ I need you ❞
Kenzo & Aoline

 Ce qui vient de se passer me ramène presque deux ans en arrière. Je me souviens de ce soir très clairement. Une amie de la fac m’avait invité à boire un verre dans un bar. Au début réticente, effrayée de replonger, j’avais finalement accepté. Un type m’avait agressé durant cette soirée et je me suis fait poser un lapin par l’amie en question. Ca n’a pas duré très longtemps. En revanche un sentiment est resté : celui de l’impuissance. Je me suis sentie faible, insignifiante par rapport à lui. Je suis contre la violence. Mais je me dis que si j’avais appris quelques trucs, j’aurais peut-être pu me défendre. Et c’est ce que je ressens à présent, allongée dans ce lit d’hôpital. Kenzo est prêt de moi, et ça me fait du bien. Il m’apaise, comme toujours. Il m’aide à relativiser, à moins angoisser. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il ne s’en rend même pas compte. J’en suis persuadée. Je chasse ces souvenirs et me reconcentre sur lui. Il me raconte ce qui s’est passé pendant que l’on s’occupait de moi. Décidément, il pourrait écrire un livre avec toutes ses aventures. Il a le mérite de me faire sourire. Je tiens toujours sa main dans la mienne, elle me permet d’oublier un peu la douleur. « Côtés brisées et cassées. Plusieurs hématomes dus à la chute. Je m’estime chanceuse. Ca aurait pu être bien pire. Quelque part, heureusement qu’ils n’étaient que des cambrioleurs. Le matériel est tout ce qui les intéressait. » Je marque une pause histoire de respirer « Mais je vais devoir rester ici pendant un moment. Plusieurs semaines peut-être. Ils savent que je refuse tout traitement médicamenteux concernant les anti-douleurs et préfèrent me savoir ici plutôt qu’à l’extérieur. » Je sens sa main serrer la mienne. Le stress commence à redescendre et je lutte tant bien que mal pour ne pas pleurer. « Tu viendras me voir de temps en temps ? »

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MessageSujet: Re: I need you (Kenzo) (#)   I need you (Kenzo) EmptyVen 2 Nov - 8:52

J'ai envie de pleurer comme une madeleine lorsqu'elle m'explique que ses côtes sont cassées. Ils n'y sont pas allés de main morte ! Tout ça pour piquer quelque chose... pour des objets, du matériel. A quoi ça peut bien servir de blesser des gens quand on ne s'intéresse qu'à leur propriété ? Je trouve ça absurde... dans quel monde je vis... pour l'être humain n'a de cesse d'accorder de l'importance à des choses sans intérêt ? A l'argent, à des machins sans vie, alors qu'autour de lui, tout grouille et tout bouge, même la surface de la Terre. Je ne comprends pas et j'ai à nouveau l'impression de ne pas être à ma place. Je retiens les larmes, je dois être fort pour elle et ne pas lui montrer qu'en fait, je me sens désemparé, désespéré. Ni même que j'angoisse. Alors elle va rester à l'hôpital pour plusieurs semaines ? C'est une nouvelle un peu triste, parce que cet endroit, franchement, ça n'est pas Byzance. C'est froid... c'est grand... je ne m'y sens pas à l'aise. Et puis il y a cette odeur que j'ai du mal à supporter, le détergent, l'archi-propre... Heureusement que je n'ai pas mal à la tête, j'aurais pu avoir en plus l'envie de vomir. Et clairement je n'ai pas besoin de ça, là. Je me questionne sur la façon dont ses côtes vont se réparer. Là, je n'en ai aucune idée. En fait, je suis beaucoup plus à l'aise lorsqu'il faut bidouiller des machines. Elles, au moins, elles ne saignent pas. En arrivant chez moi tout à l'heure, j'irais voir sur Youtube, si je trouve des vidéos pour comprendre comment ça va se rafistoler. Comme ça, je pourrais le lui expliquer, pour la rassurer. Reste à savoir si je vais parvenir à tolérer les images jusqu'au bout. La dernière fois que j'ai voulu me renseigner sur la façon dont on pouvait sauver une personne qui était en train de s'étouffer à cause d'une réaction allergique, je suis tombé dans les pommes...

- Bien sûr ! Tous les jours ! Si tu es là pour plusieurs semaines, autant faire en sorte que ça soit plus agréable ! On pourrait faire une liste de ce que tu veux que je t'amène ! J'ai une statuette de la Princesse Leia ! Elle veillera sur toi grâce à la Force ! Je peux t'apporter un ordinateur portable aussi, si tu veux. Et puis, des enceintes pour la musique !

Je m'arrête, parce que je sens que je commence à me noyer sous le flot de mes propres idées. Ce sera rude pour moi, de venir ici, d'affronter mes craintes et mes réticences, mais je vais en trouver la force pour Aoline.

- Pour la douleur... je sais que tu ne veux pas de médicaments, mais est-ce que je peux t'apporter quelque chose susceptible de la soulager ? J'ai des balles anti-stress... peut-être de la pommade ? Ma mère m'en met de temps en temps quand je... me cogne... ou que je tombe... ça soulage un peu. C'est un truc naturel, mais je ne sais plus ce qu'il y a dedans. La botanique ce n'est pas vraiment ma spécialité.
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