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feat libre

Maya avait racheté le salon à l’ancienne propriétaire, cela ne fut pas simple pour elle au départ. Elle avait déjà une bonne base de client, mais elle n’avait géré un salon de tatouage seul. Elle avait pris des cours de gestion pendant quelques mois. Chaque soir, elle allait prendre un cours qui lui apprenait à gérer une comptabilité, gérer les fournisseurs enfin être une bonne gérante. Lorsqu’elle avait repris l’activité, elle ne s’imaginait pas avoir des employés sous ses ordres. A l’époque, elle n’avait pas les moyens de faire ça et elle était assez heureuse de pouvoir payer d’autres personnes tout en se versant un salaire tout à fait convenable.

L’inconvénient était qu’elle ne comptait pas ses heures, après son apprenti la déchargeait pas mal. Il l’aidait beaucoup et même s’il ne pouvait pas encore tatouer, elle était en train de le former. Maya savait que dans quelque temps, il allait pouvoir commencer à tatouer sur de vrai client. Il était assez doué après elle ne voulait pas brusquer les choses non plus. Sa réputation était en jeu et elle ne pouvait pas se permettre de prendre cette décision trop rapidement. Il allait commencer à tatouer lorsque Maya le jugerait prêt à sortir un résultat convenable. Ce n’était pas pour tout de suite, mais elle ne perdait pas espoir.

Elle avait également embauché une assistante, ce n’était pas prévu, mais elle ne s’en sortait plus. Elle avait bien trop de coup de fil tous les jours et il lui fallait quelqu’un pour prendre ses rendez-vous. Avant d’embaucher quelqu’un, elle loupait des clients parce qu’elle ne pouvait pas répondre. Elle finissait même par avoir des trous dans son emploi du temps parce qu’elle ne gérait pas suffisamment bien la prise de rendez-vous.

Elle avait donc embauché quelqu’un et cette personne lui convenait parfaitement. Elle faisait un bon boulot et les clients de Maya étaient satisfaits. Le salon de tatouage était plein à craquer, enfin le carnet de rendez-vous. Le salon en lui-même restait encore agréable à vivre. Elle avait depuis longtemps installé un canapé et les clients pouvaient patienter en feuilletant un magazine ou en écoutant la musique.

La tatoueuse n’était pas forcément amie avec ses salariés, elle s’entendait bien avec eux et elle avait une bonne relation, mais elle ne savait pas si elle pouvait dire qu’ils étaient amis. Elle devait garder une certaine distance professionnelle, garder un semblant d’autorité. Après Maya restait Maya donc elle ne pouvait s’empêcher de sourire, raconter des blagues et faire des câlins lorsqu’elle fermait le salon.

Aujourd’hui, elle sortait avec son assistante. Elle allait profiter de la jeune femme, apprendre à mieux la connaître et passer un bon moment. Elle termina de nettoyer avant de se diriger vers l’accueil. Pour moi, tout est bon. Je mets l’alarme, je baisse le rideau et on pourra y aller. Au sitôt dit, au sitôt fait, elle brancha le système de sécurité et commença à fermer le rideau de fer. On va où on avait dit ou tu veux aller ailleurs ?

B-Ever

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