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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
si vous voulez rejoindre l'équipe, les portes vous sont grandes ouvertes !

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 danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb)

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MessageSujet: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 9 Sep - 0:03



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Les larmes coulent. Tes joues sont rouges. Une démarche qui ne te ressemble pas. Qui fait peur. Âme en peine. Une semaine de retard. Et tu percutes seulement. Le test fait. Tu quittes l'hôpital après avoir eu les résultats. Tu n'as pas demandé à Seth de t'avancer les frais des soins, cette fois. Ta visite ne lui plairait pas. Il la désapprouverait. Des explications, tu ne peux pas en donner. Tu ne veux pas en donner. Isaac ne doit jamais savoir. Jamais. Pour toi, pour Solal. Pour vos vies à tous les deux. C'est hors de question. Mais en cette fin de journée, tu te sens seule, Monroe. Tu regardes ton téléphone, hésites à plusieurs reprises. Appeler Solal pour le lui dire. L'appeler et laisser ton ego de côté. L'appeler et ne même pas oser lui dire. Parce qu'en réalité, il y aurait trop de choses à dire. Tu vérifies l'heure, pousses un léger soupir. Tu sais où aller. Tes pas t'y mènent sans que tu ne t'en rendes compte. Cette maison. Cet endroit où tu te sens en sécurité. Ce lieu qui abrite bien plus qu'un simple couple d'amis. Ce n'est pas vers le couple en question que tu te diriges, mais vers la femme qui habite les lieux. Celle qui te soutient. Celle que tu aimes. Isaac est au Holster. Tu le sais de source sûre. Et elle, elle doit déjà être rentrée du commissariat. Tu l'espères, en tout cas. Parce que tu ne vois personne d'autre. Non, aucune autre âme vers qui tu as envie de te tourner. Ellie, elle est celle qu'il te faut.

Tu te retrouves devant la porte. Les yeux encore bouffis. Les larmes perlent sans que tu t'en rendes compte. Tu n'es pas comme ça, normalement. Tu ne pleurs jamais, Monroe. Mais ces différents, ces derniers temps. Ce n'est plus pareil. Coeur brisé. Coeur qui saigne. Ta première peine, peut-être. Ces sensations que tu découvres. Que tu détestes déjà. Ça te donne la gerbe. Tu te hais. Tu viens frapper deux coups à la porte. Et sans attendre, tu l'ouvres. Tu es ici comme chez toi. Au grand damne de l'intimité des Shelby. Tu te pointes à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Tu vas et viens sans t'annoncer. Ellie, c'est moi. Assez fort pour qu'elle puisse t'entendre. Mais la voix bien trop faible. Elle tremble, elle te trahit. Ton corps n'est pas beaucoup mieux. Ta tête non plus. On croirait une gamine, Monroe. Une enfant qui vient de faire ses premiers pas et qui s'est vautrée avec succès. Tu t'es vautrée, ouais. Tu avances doucement, vois la silhouette d'Ellie dans la cuisine. Tes pas se précipitent. Tu viens percuter son corps pour la prendre dans tes bras. Pour qu'elle te prenne dans ses bras. J'ai merdé, Ellie. J'ai fais la con ... Un sanglot, et tu imploses. Il est positif, ce test. Tu es enceinte de Solal, bordel.


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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 9 Sep - 0:30



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La chaleur étouffante de l'été lui brûlait la peau. Et pourtant, la nuit venait de poser ses pieds depuis une bonne heure. Elle était sortie tôt du commissariat, pour une fois, et n'avait pas cumulé les heures. Non. La seule chose à laquelle elle avait pensé toute la journée, c'était cette douche réconfortante qui lui glacerait l'échine. Elle en avait besoin, c'était devenu vital. La maison était vite. Personne a l'horizon hormis les deux bergers allemands qui remuaient la queue à vive allure lorsqu'elle passa le pas de la porte d'entrée. Toujours dans ses pattes. Ils avaient le don de la mettre de sale humeur, et pourtant, s'ils n'étaient pas là, elle trouverait ça bizarre. L'agacement et l'attachement. Ellie portait en elle des contraires, si bien que la plupart du temps, elle ne savait plus où donner de la tête.

Posée sur le transat qui donnait sur l'océan, Ellie se laissait aller à apprécier la légère brise qui lui soufflait dans les cheveux. Un bien fou, alors que la jeune femme pouvait enfin se reposer, tout en écoutant le bruit des vagues qui s'échouaient à deux cents mètres de ses pieds. Isaac ne devrait pas tarder à rentrer. Du moins, elle l'espérait. Pour tout dire, il n'avait pas encore répondu à ses nombreux messages, pas de quoi l'agacer pour autant. Son mari n'était pas très doué avec ce genre de technologie et avec le temps, la jeune femme appréciait ces moments de solitude. Pourtant, c'était bien des coups sur la porte qu'elle entendait au loin. Pas assez forts pour qu'elle se dépêche à aller ouvrir. Se levant du transat, la belle prit le chemin de l'intérieur de la maison. Les pieds nus, les cheveux encore mouillés et le tee-shirt d'Isaac sur les épaules, elle se faufila à pas de loup. La porte claqua, elle fronça les sourcils. C'était quoi ce bordel ? On entre comme ça, chez les gens, sans attendre ? Ellie, c'est moi. Cette voix. Cette sonorité si distincte, elle pourrait la reconnaître entre mille, pour l'avoir entendu plus d'une fois. Monroe. Sa Monroe. Le palpitant cessa sa danse intense dans sa poitrine. Non, ce n'était pas un inconnu qui venait de faire irruption dans la maison. Parfois, Ellie détestait lorsque la gamine faisait de ce genre de chose. Un point sur sa liste. Lui apprendre à attendre derrière la porte avant d'entrer.

La mine fatiguée, les yeux rougis par les larmes versées. Elle ne semblait pas dans son assiette. Ellie fronça aussitôt les sourcils en apercevant ses traits. Monroe, qu'est-ce qu'il y a ? Elle n'avait pas eu besoin de parler pour constater combien la détresse faisait partit d'elle, là tout de suite. Sans attendre une réponse de plus, la gamine se jeta dans les bras d'Ellie, surprise encore de la voir ainsi. Jamais, elle n'avait constaté autant de désarroi dans un regard, surtout le sien. Quelque chose clochait, quelque chose n'allait pas. J'ai merdé, Ellie. J'ai fais la con ... Et sur son épaule, les larmes se mirent à couler un peu plus. Shelby posa une main avertie sur sa chevelure, caressant avec douceur son crâne. Pour la rassurer, comme une mère le ferait. Quelques secondes suspendus dans le temps, où seuls les sanglots de Monroe s'entendait. Elle ne disait rien Ellie. Se contentant pour le moment de la rassurer de part ses gestes, tendres. Elle se voulait rassurante. Elle semblait dans un sale état. Et finalement, la flic se détacha, posant une main sur la joue rosie, essuyant par la même occasion la larme qui y coulait. Dis moi. Qu'est ce qui te met dans un état pareil ? L'inquiétude pouvait se lire dans ses yeux. Elle se pinça la lèvre inférieure et fit un puis deux pas en arrière, la scrutant toujours. Tu veux qu'on aille s'asseoir tranquillement ? Tu veux boire quelque chose ? Douce. Toujours.


Dernière édition par Ellie Shelby le Dim 16 Sep - 13:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 9 Sep - 1:37



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Ellie. Cette présence rassurante. Apaisante. Une âme qui t'a touchée en plein coeur. Tu ne fais pas attention aux deux bergers allemands qui grognent à ton interruption. Ils se calment rapidement en voyant ton minois. Ils te connaissent. Tu cherches la brune des yeux. La trouve finalement et te précipite dans ses bras. Une étreinte rassurante. Une étreinte qui devrait t'apaiser. Mais ça ne fonctionne pas. Un sanglot s'échappe. Tu devrais avoir honte, Monroe. Tu devrais avoir honte d'être aussi désarmée. Parce que tu n'es pas comme ça, habituellement. Parce que tu veux paraître forte, Monroe. Gamine perdue. Gamine des rues. Mais c'en est trop, cette fois. Tu imploses, tu exploses. Les mots ne sortent pas. Seuls tes sanglots résonnent dans la cuisine. Tu t'appuies un peu plus sur Ellie. Tu te laisses aller dans ce désarroi qui t'était jusqu'alors inconnu. Toi, devenue faible. Elle s'éloigne, Ellie. Vient caresser ta joue tout en chassant une dernière larme. Ta joue s'appuie contre cette paume qui se veut rassurante. Le contact qui se rompt, qui t'arrache le coeur. Qui te le brise alors que tu as encore besoin de cette présence. Sa présence. Tu hoches doucement la tête. Tu veux juste t'asseoir. Boire, tu ne peux pas. L'estomac noué. Une boule dans cette gorge qui t'empêche d'articuler. Les mots sont beaucoup trop difficiles à dire. Les actes sont trop durs à assumer. Ouais, tu as complètement merdé.

Alors, tu la suis jusqu'à l'extérieur de la maison. Les chiens sur vos talons. Comme s'ils étaient avides d'en connaître d'avantage. Rémus vient poser sa gueule sur tes cuisses alors que tu t'assoies finalement. Pas sûre que ce soit une bonne idée. Tu ne tiens plus en place. Tes yeux accrochent le regard d'Ellie. Je sors de l'hôpital ; je suis enceinte. La vérité qui explose. La bombe est balancée comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Un nouveau sanglot. Ne pas pleurer. Tu secoues doucement la tête, viens pincer l'arête de ton nez dans un soupir. Ces mots ne suffiront pas. Ellie a besoin d'en savoir plus. Tu lui dois bien ça. Solal, j'ai couché avec Solal. Tu baisses le regard, viens fixer Rémus. Ta main se pose sur son crâne, tu le caresses anxieusement. Comme si ce simple geste allait lui aussi suffire à t'apaiser. Un échec, encore une fois. Alors, tu te lèves. Tu viens faire les cent pas sur la terrasse. Tes mains contre ta tête. T'as vingt-sept ans, Monroe. Tu pourrais avoir un enfant. Sur le papier, tu pourrais. Mais pas dans les faits. Pas alors que le géniteur est Solal. Pas alors que tu n'es qu'une pute. Ils ne doivent pas le savoir. Solal et Isaac. Personne ne doit savoir. Ta décision est donc déjà prise, Monroe. Bien sûr. Tu ne peux pas élever un enfant. Tu ne peux pas être mère. C'est juste inconcevable. Tu es déjà incapable de t'occuper de toi-même. Les Shelby te voient encore comme cette enfant que Seth a recueilli il y a neuf ans. Alors ... Élever un gamin. C'est impossible. Isaac, il va m'tuer s'il l'apprend. Et il tuera aussi Solal. Et lui ... Il a disparu de la circulation, je n'sais pas où il est. Tu t'arrêtes finalement de marcher. Un long soupir qui franchit tes lippes. Aucun doute, t'es dans une belle merde. Tu ne diras rien, hein ? Tu lui fais confiance, à Ellie. Plus qu'à n'importe qui. Mais tu as besoin de cette confirmation. Tu as besoin qu'elle te le dise. Qu'elle te dise que tout ira bien.


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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 9 Sep - 14:55



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Elle semblait agitée, hors de son contrôle. Dévastée par quelque chose qu'Ellie ignorait encore. Mais au vu de l'attitude de la gamine, le plus grave était encore à venir. Elle se voulait rassurante et apaisante, lorsqu'elle lui sauta dans les bras, sanglotant toute la misère du monde sur son épaule. Les mots semblaient vain, alors, Ellie garda le silence, se contentant seulement de caresser avec douceur sa tignasse brune. Comme le faisait sa propre mère, lorsqu'elle état encore de ce monde. Un besoin vital de donner de l'amour. Parce qu'Ellie avait des envies depuis quelques semaines. Des envies silencieuses d'enfant. Pourtant, jamais la jeune femme n'y avait songé. La vie à deux lui convenait parfaitement. Sans doute son horloge biologique qui lui criait qu'il était temps de concevoir un petit être à aimer.

Elle la pressa pour prendre le chemin de l'extérieur de la maison, où l'air était plus frais. Il faisait meilleur. Assises sur les transats et suivis par les chiens, elle n'osa rien prononcer de plus, attendant avec une angoisse certaine les dires de Monroe. Son coeur se soulevait à chacune de ses respirations. Les yeux sur les traits de son visage, elle attendait. Elle attendait la chute. Je sors de l'hôpital ; je suis enceinte. La gamine lui balança ça, d'une seule traite. Trop rapide. Ellie met un moment à comprendre. Les mots résonnent dans sa tête, mais elle ne fait pas le lien. Non. Elle ne percutait pas alors que Monroe continue. Solal, j'ai couché avec Solal. La belle n'en revenait pas. Bouche entre ouverte, elle s'était mise à buguer. Comme un ordinateur coincé sur la même page. Solal. Monroe. Enceinte. Tous ces mots n'allaient pas ensemble et Ellie tombait de haut. Depuis quand, au juste, Monroe et Solal fricotaient ensemble ? Elle avait loupé un épisode ou quoi ? Fronçant les sourcils, elle suivit du regard la brune qui se levait, prête à faire les cents pas pour se calmer. T'as couché avec Solal ? Sans vraiment s'en rendre compte, Ellie affichait une grimace de dégoût et de désapprobation. Qui avait envie de coucher avec ce type sérieux ? Mais là n'était pas vraiment la question. Il y avait bien pire. Avoir un bébé avec lui. Beurk. Elle en perdait le nord. Secouant vivement la tête de gauche à droite, elle se promit de ne pas en dire plus à ce sujet. Monroe n'avait pas besoin qu'on la juge là tout de suite. Tout ce que voulait la gamine, c'était une épaule solide qui la guide vers le bon chemin. Elle flippait Monroe, sous ses airs de gamine forte, Ellie la savait brisée de l'intérieur. Et le pire dans tous ça, c'était que personne ne devait être au courant. Isaac, Solal. Ils ne devaient pas savoir. Tu ne diras rien, hein ? Ça ne lui était même pas venue à l'esprit d'en parler à qui que ce soit. Après tout, c'était plus une histoire de femmes. Les garçons n'avaient pas besoin d'être au courant. Enfin, suivant la décision qu'elle allait prendre concernant ce bébé. Ça se verrait bien un jour si elle décidait de le garder. La tête levait vers Monroe alors qu'elle était toujours debout face à elle, Ellie sortit enfin de son mutisme et surtout, se sortit de la tête l'image de Monroe et Solal ensemble. Oui, fallait passer à autre chose, sinon elle en ferait des cauchemars durant des nuits entières. Non non, j'dirais rien, promis. Paroles qu'elle accompagna de signes de tête négatifs, pour la rassurer. Ellie tiendrait sa langue, jusque dans sa tombe s'il le fallait. Mais tu veux faire quoi ? Tu veux le garder ? Avorter ? Est-ce qu'elle savait elle même ? Difficile à dire. Ellie essayait de se mettre à sa place mais la jeune femme n'y arrivait pas. Pour la simple et bonne raison que elle, elle était mariée, qu'elle voulait un enfant et que toutes les autres possibilités semblaient hors d'atteinte pour son cerveau. Si tu sais pas, c'est pas grave. Tu peux encore attendre un peu. Y a rien qui presse, là tout de suite. Ne fais pas quelque chose que tu regretteras. Et j'suis là. Avorter était une possibilité certes, mais qui dans le fond pourrait lui briser le coeur. Monroe ne s'en relèverait peut être pas. Et le garder. Oui, une autre possibilité. Mais est-ce qu'elle s'en sentait capable pour autant ?


Dernière édition par Ellie Shelby le Dim 16 Sep - 13:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 9 Sep - 21:15



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L'étreinte ne suffit pas à t'apaiser. Ellie agit comme une mère. Depuis toujours, ou presque. Elle est là, à te caresser les cheveux. Elle est là, la personne solide qui te soutiendra quoi que tu puisses faire. Tout ce mal, toute cette haine. Ces mensonges. Tu t'en veux tellement, Monroe. Ellie, ta mère. Tu sais qu'elle pourrait se battre comme une lionne pour toi. Tu sais que tu pourrais en faire de même. Un lien qui ne s'explique pas. Qui ne se décrit pas. Alors que tu t'étais promis de la détester. Elle, la flic. La femme de Seth. Celle qui ne sait rien alors qu'elle se sent en sécurité. Ellie, celle à qui tu ne voulais pas t'attacher. C'est bien trop tard, maintenant. C'est bien trop fort ce qui peut vous unir. Près de dix ans à être proche d'elle. Dix années à s'apprivoiser, et à s'aimer. Des mots que tu ne prononces pas. Elle se détache de toi, Ellie. T'invite à aller dehors. Tu t'exécutes, les chiens non loin de vous. Eux aussi, tu les aimes. Parce qu'ils font désormais partie de ton quotidien. Parce que c'est les Shelby ou rien. Ellie est là. Pendue à tes lippes. La bombe qui se désamorce. Les mots fusent et toi, tu ne tiens pas en place.

Tu remarques ce silence. Celui qui en dit long. Enceinte de Solal. La bonne blague. La mine déconfite d'Ellie qui parle pour elle. Sa question. Comme si elle n'avait pas compris. Tu sais, toi. Tu sais ce qu'elle pense de Solal. Pas un mec bien. Un type qu'elle ne porte pas dans son corps. Ouais, l'image de vous deux est assez dur à encaisser. Une fois ! C'est arrivé une fois ! Tu souffles, comme pour t'excuser de tes vices. Enfin, plus d'une fois. Mais une nuit. Tu te reprends. Les détails, tu sais qu'elle n'en veut pas. T'imaginer avec un mec, pas sûre qu'elle apprécie. Mais t'imaginer avec Solal, tu sais que ça peut lui filer la nausée. Et puis, ces images, tu veux toi-même les chasser de ton esprit. L'oublier, c'est tout ce que tu dois faire. Ne plus penser à Solal. Tirer définitivement un trait sur lui. Il le faut, Monroe. C'est ce que tu te répètes depuis des années. Mais, cette fois, ça devient urgent. Vraiment. Tu sais déjà qu'elle n'y comprend rien, Ellie. C'est un peu comme lui balancer une seconde bombe au visage. Toi et Solal. Qui l'aurait cru. Ton cerveau cogite. Tes neurones n'ont plus les meilleurs connexions qu'il soit. La peur au ventre. Anxieuse, tu l'es assurément. Tu as peur qu'ils l'apprennent. Solal et Isaac. Ta grossesse, cet enfant qui pousse en toi, tout doit rester secret. Sinon, Isaac vous tuerait. Sa protégée et son meilleur ami. Il aurait encore plus de mal à se faire à cette idée que la jeune femme qui se tient toujours assise devant toi alors que tu fais les cent pas. Et puis, finalement, tu t'arrêtes. Ton regard que tu plonges dans le sien. Elle a l'air tellement calme, Ellie. Tellement forte. Tu l'envies. Tu attends sa réponse. Tu attends qu'elle te dise qu'elle ne dira rien. Pas une promesse, tu lui fais assez confiance pour qu'elle n'est pas à le faire. Et, au fond, tu sais que tu lui en demandes beaucoup. Un mensonge de plus entre les Shelby, par ta faute. Je n'ai pas le choix ... Les mots tombent, et tu réalises. La panique laisse plein au désarroi. Aux doutes. Tu portes un être en toi. Un foetus qui ne demande qu'à vivre, qu'à grandir. Mais dans quelles circonstances. Rien de bon pour lui. Alors, machinalement, tu viens porter ta main à ton ventre. Tu réalises seulement, Monroe. Tu portes la vie. Je ne peux pas élever un enfant ... Tu tentes de te convaincre, surtout. Tu tentes de voir la vérité en face. Et comment tu expliquerais à Isaac ce ventre arrondi ? Tu ne peux pas. Lui mentir en faisant croire qu'il s'agit d'un accident avec un client. Lui-même n'accepterait pas que tu poursuives cette grossesse. Dans tous les cas.


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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 16 Sep - 22:14



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Elle n'avait pas imaginé une seule seconde qu'une aventure avait été possible entre Monroe et Solal. Qu'une aventure avec Solal était possible, tout court. Il l'a rendait nerveuse. Ellie avait beaucoup de mal à le supporter, même si dans le fond, il faisait partit également, de sa vie. Peut être qu'un vide se formerait. Peut être ouais, s'il tendait à disparaître. Mais ce n'était pas sujet. Monroe et Solal avaient couché ensemble et la brune n'arrivait pas à se retirer cette image de la tête, ragoutante soit-elle. Bordel. Mais il lui était passé quoi dans la tête pour agir de la sorte. Elle en avait presque oublié la bombe principale, le bébé. La gamine était enceinte d'un monstre. Et elle ne prit pas bien longtemps à lui déballer le reste. Ellie se boucha automatiquement les oreilles, la nausée lui montant à la gorge. J'VEUX PAS SAVOIR ! Non non non non non. Elle remuait la tête vivement. Qu'ils aient couché une fois ou quinze fois ensemble, ça ne changeait rien. Et clairement, ça n'aiderait pas Ellie de le savoir. Pas du tout. Ses traits affichaient une grimace certaine et Ellie savait que sa réaction ne l'aidait pas. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher pour autant. Retirant ses mains de ses oreilles, elle balança, plus calme. Tu t'es fait dépister quand même ? Non parce que ce gars, j'suis certaine qu'il a des champignons cachés ou un truc comme ça. Tu devrais ! Elle la pointa du doigt, certaine d'elle. Et le mieux, ça aurait été que vous mettiez une capote. Quoi ? J'dois te faire un cours d'éducation sexuelle ? Ellie et Monroe n'avaient jamais abordé ce sujet. Elle ne pensait pas qu'elle en avait besoin. Puis Shelby n'a jamais été douer pour ce genre d'explications. Trop cache. Trop elle, trop dans l'excès de ses mots. Inspirant profondément, elle essaya de reprendre son calme pour le bien être de son amie. Il était hors de question qu'elle s'affole elle aussi.

Le moment de la promesse était venu. Ellie restait suspendu à ses lèvres. Elle lui posait la question, mais dans le fond, ne connaissait-elle pas déjà, la réponse ? Bien entendu qu'elle tiendrait sa langue. Ce n'était pas le genre de bombe qui se devait d'arriver dans les oreilles des autres. Et dans un sens, Isaac, ça ne le regardait pas. Solal non plus, même si c'était le père, mais pour le moment, il n'était pas vraiment question de bébé et de parents. Mais plus l'histoire d'une gamine enceinte qui semblait plus que perdue. Shelby avait retrouvé le calme dans ses mots, dans le son de sa voix. La tempête était partit dans son esprit et elle contemplait avec désarroi, l'état de Monroe. Le regard dans le vague et cette impression qu'elle portait toute la misère du monde sur ses épaules. Ellie vient à lui poser les questions fatidiques. Celles qu'elle avait besoin d'entendre pour se plier aux désirs de la gamine. Quoi qu'elle décide, Ellie serait là, près d'elle, pour lui tenir la main ou encore l'aider. Le choix, elle l'avait et pourtant, Monroe n'en semblait pas certaine. Ce qui fit sourciller Ellie. Bien sûr que si, elle l'avait. Ce n'était pas un décision à prendre à la légère et encore moins une décision que les autres devaient prendre pour elle. T'es certaine de toi ? Les mots en suspens. Comme si elle ne devait pas donner son avis mais que ça lui brûlait atrocement la bouche. Pourquoi tu l'pourrais pas ? Le fait est qu'Ellie ne connaissait pas toute la vérité sur la vie de Monroe. Le fait est qu'Ellie ignorait tout en fait. T'es majeure et vaccinée, t'as un boulot et t'es plutôt responsable, j'vois pas en quoi ce serait incompatible pour élever un enfant.
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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyMar 18 Sep - 22:10



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La réaction d'Ellie ne se fait pas attendre. Elle a du mal à imaginer. Toi aussi, d'un côté. Cette relation entre Solal et toi, elle est née dès que tu as posé tes yeux sur lui. Ce sentiment de pouvoir t'abandonné à lui. D'être sienne. Cette envie de lui appartenir. Bon sang que tu le détestes, le brun. Tout autant que tu l'aimes et l'admires, en réalité. Une phrase balancée pour excuse. Ce n'est arrivé qu'une fois. Qu'une seule nuit. Et te voilà enceinte de lui. Ça aurait été cent fois plus simple que tu tombes enceinte d'un client. Tu aurais avoué à Ellie que tu portais le polichinelle d'un inconnu. Et ça se serait arrêté là. Mais Solal, au fond, il est bien plus important que ça. Tu lèves les yeux au ciel lorsqu'elle vient se boucher les oreilles. Au fond, tu la comprends. Et un rictus vient doucement étirer tes lippes. Une brève trêve avant la tempête des mots. Ellie ne veut pas t'imaginer dans les draps d'un homme. Encore moins de Solal. Tout comme tu ne veux pas imaginer les coïts qu'ils peuvent avoir dans leur parfait petit couple. Une nausée et tu reprends tes esprits lorsqu'elle pointe un doigt accusateur vers toi. Quoi ?! Non, je n'ai pas besoin de ça. Tu secoues la tête, les yeux horrifiés. Ellie, elle est ce qu'elle est pour toi. Une personne devenue bien trop importante à tes yeux. Comme une mère, ou une soeur. Un membre de cette famille bancale dans laquelle tu t'es immiscée. Mais parler éducation sexuelle avec lui, sûrement pas. Et arrête de me regarder comme ça. Avec ces yeux là. Ceux qui traduisent l'incompréhension et le dégoût. Ne m'dis pas que ça ne t'est jamais arrivée. On était dans le feu de l'action et ... Et complètement inconscients, c'est vrai. Mais est-ce qu'elle avait raison, Ellie ? Est-ce que Solal avait pu te refiler une merde ? Non, impossible. Tu viens doucement secouer la tête. De toute façon, tu ne le sauras jamais. Tu bénéficies de tests sanguins tous les trois mois. Mais tu ne pourras jamais être certaine de qui te refilera une quelconque maladie. Alors, comment savoir à cent pour cent que Solal est bien le père ? Parce qu'il n'y a qu'avec lui que tu as été totalement inconsciente. Un oubli de pilule, plusieurs sauteries sans capote. Bordel, Neema, c'est elle qui t'a fait ton éducation. Et si elle savait, elle te tuerait. Je sais qui il est, hein. Je sais qu'il saute sur tout c'qui bouge. Que je n'ai été qu'un bout de viande en plus. Mais ... Mais c'est Solal. Tu t'es laissée aller. Prise au piège par ces sentiments qui font palpiter ton coeur lorsqu'il est dans la même pièce que toi. Une fois de trop.

Ta décision, elle est prise. Elle l'est depuis que cette infirmière est revenue dans le box tout en t'annonçant que tu étais bel et bien enceinte. Le rendez-vous pour avorter est déjà pris, lui aussi. Parce qu'il est simplement hors de question que tu ais un enfant. Pour toi, c'est impossible. Totalement irrationnel. Est-ce que tu es certaine de toi ? Tu hoches doucement la tête comme simple réponse. Bien sûr que tu portes la vie. Un petit être grandit dans ton ventre depuis quelques semaines déjà. Il est là. Une partie de toi. J'veux pas de ça. Tu rectifies. Plutôt que tu ne peux pas, tu ne veux pas. Tu pousses un léger soupir, ton regard qui se plante dans celui de la brune. Je n'ai jamais voulu de famille. Toi et Isaac, vous êtes ma famille. Et puis, tu m'imagines sérieusement mère célibataire ? Ou, mère à temps partiel avec Solal ? Un rire nerveux vient s'échapper d'entre tes lippes. La scène vient s'imprégner dans ton esprit pendant quelques secondes. Ta main s'éloigne de ton ventre encore plat pour venir frotter l'arête de ton nez. J'peux à peine m'occuper de moi-même. Alors, d'un gamin. Le tableau que tu imagines serait une catastrophe. Et outre toutes ces raisons, il y en a bien d'autres. Tu t'es engagée dans la Meute. Pour le meilleur, et pour le pire. Jusqu'à la fin, tu leur appartiens. Et avoir un polichinelle dans le tiroir, ça ne rapporte pas de fric. La réaction de Seth, tu la connais déjà. Et c'est la sienne que tu redoutes sûrement le plus.


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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyLun 1 Oct - 8:45



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Les gens arrivaient chaque jour, à la surprendre un peu plus. Pourtant, dans le fond, elle ne fut pas étonner bien longtemps de cet aveu. Ce qui l'emmerder le plus, c'est que la gamine n'est pas prit les précautions nécessaire, comme si elle ne savait pas, comme une novice. Roulant des yeux, et après un calme revenu, Ellie fixa son amie, alors qu'elle se comparait à un bout de viande. Attendrie sur le moment lorsqu'elle laissa sa phrase en suspens. Bordel. C'était évident. Même un aveugle aurait pu le contacter. Monroe était amoureuse de Solal. Les lèvres entrouvertes, elle ne pouvait s'empêcher de la fixer, avant de murmurer lentement. T'es amoureuse de lui bordel. Ellie se voyait en Monroe. La lueur qui berçait ces yeux, cette petite flamme brillait. L'amour, il se reconnait facilement sur le visage d'une femme et malgré le souhait de la gamine que ça ne se voit pas, c'était peine perdue. Elle l'avait percé à jour, silencieusement.

Un enfant. Elle n'y avait pas songé elle même, alors que ça faisait des années que le même homme partagé sa vie. Des années que la passion et l'amour consumait son couple. Sur le moment, ça semblait anodin d'en parler comme ça, mais dans le fond, Ellie en rêvait peut être. Depuis des semaines, la brune se posait la question. Pourquoi pas après, c'était l'ordre logique des choses. Etaient-ils prêts, tous les deux, à se partager, à vivre une vie à trois ? Ellie l'était elle. Les yeux dans les yeux, la belle écoutait attentivement Monroe, cherchant à savoir si ce qu'elle disait, elle le pensait, ou si elle essayait de s'en convaincre. C'était son choix, sa décision et qu'importe le chemin à prendre, Ellie serait là pour lui tenir la et l'accompagner. Le fait qu'elle considérait Isaac et elle comme sa famille, réchauffa le coeur de Shelby et un fin sourire, pudique, étira les traits de la brune. Jamais elles ne se disaient ce genre de choses à voix haute, préfèrent la timidité d'un regard. Inspirant longuement, ses pieds retrouvèrent le sol de la terrasse et sans ajouter un mot de plus, Ellie s'avança vers Monroe pour la prendre dans ses bras. Le besoin de la réconforter, plus fort que les mots. J'suis là. Qu'elle murmura dans le creux de son cou, avant d'y déposer un baiser maternel. Monroe, ce n'était qu'une gamine paumée qui avait besoin d'une main à tenir. Elle avait besoin d'un guide, d'un protecteur. Ellie prenait ce rôle très à coeur, même si dans le fond, elle savait que les mots de son mari avaient plus d'impact que les siens dans la tête de Monroe. Mettant fin à cette étreinte et retrouvant les pupilles de la brune, elle ajouta : Qu'importe ce que tu décides, j'suis là. Je serai toujours là. Au cas où elle ne l'aurait pas comprit. Et si j'dois casser la gueule à Solal, dis le moi, ce sera avec plaisir. Un rire léger sortit d'entre ses lèvres, un brin d'humour, ça ne faisait pas mal. Quoi que, Ellie en serait bien capable. Ça lui ferait même plaisir dans le fond, de lui mettre une bonne droite. Elle passa une main sur la joue humide de la gamine, chassant les dernières larmes qui s'y trouvaient. Tu sais, t'es pas obligé de faire ce que les gens attendent de toi. T'es libre de ta vie Monroe, de tes actes. Etrangement, Shelby ressentait le besoin de lui dire. Comme si cette décision ne lui appartenait pas entièrement. Comme si beaucoup d'autres personnes rentraient en compte dans l'équation, alors qu'au final, il s'agissait simplement de sa vie et de ce qu'elle voulait. On vit pour soi même, pas pour les autres. Un monde éternelle solitaire, même si les rencontres rendent la vie plus légère.
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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 14 Oct - 12:43



ellie&monroe
danger in the fabric of this thing i made.

Les mots prononcés à voix haute sont encore plus difficile à accepter. Amoureuse. Un mouvement de recul, les yeux écarquillés. Une abomination. Comme si Ellie venait de mettre le doigt là où ça faisait mal. Bien sûr que tu es amoureuse de Solal. Bien sûr que ces sentiments t'ont envahi dès le premier regard que tu as échangé avec lui. Sans trop savoir pourquoi, ni comment. Sans le comprendre, et sans l'accepter. Il n'est pas fait pour toi, le brun. Rien de tout ça n'aurait dû arriver. Surtout pas en sachant ce qui vous unis réellement : la Meute. Un entourage malsain. Une vie qui ne laisse pas de place aux sentiments. Être amoureuse de Solal, c'est se tirer une balle dans le pied. S'assurer de souffrir pendant une éternité. J'peux pas être amoureuse de lui. Et même si c'était le cas, ça ne peut pas durer. L'amour, tu n'as aucune idée d'à quoi ça ressemble. Ellie a bien plus d'expérience que toi. Est-ce que les papillons dans ton bide qui apparaissent quand tu le croises ont un rapport avec l'amour ? Est-ce que ça peut se traduire par cette sensation d'étouffement que tu ressens à l'heure actuelle ? Comme si un étau se resserrait autour de ta gorge.  

Tu te dévoiles d'avantage. Pas à propos de Solal. Mais sur ce que tu peux ressentir pour Isaac et Ellie. Des sentiments pudiques que tu laisses s'échapper. Les Shelby sont ta famille. Et cet enfant, tu en es persuadée, tu ne peux pas le garder. Tu es encore toi-même une gamine. Tu ne pourrais pas élever correctement un bambin. Encore moins en étant mère célibataire. Et sûrement pas avec la vie que tu mènes. L'étreinte d'Ellie te fait un bien fou. Cet instinct maternelle. Cet amour discret qu'elle te porte. Et finalement, tu te rends compte que tu ne lui rends pas. Mensonges qui bercent cette relation. Ce monde qui l'entoure, totalement faux. Tu fermes doucement les yeux, profites de cet élan d'affection qui ne vous ressemble pas. Ce n'est pas la peine d'en arriver là. Et puis, il a disparu de la circulation le matin même où s'est arrivé. Tu souffles, le coeur serré. Solal a quitté la ville. Du jour au lendemain, comme il sait si bien le faire. Sûrement est-il retourné à Darwin. Et toi, innocemment, tu aurais voulu plus. A cause de toi ? Tu en doutes. Solal n'est pas du genre à disparaître pour une nuit passée avec le fruit défendu. Peu importe, la page doit être tournée. Et avec cet enfant que tu portes, tu ne le peux pas vraiment. Je sais, oui. Mais c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Avorter pour continuer à mentir. Avorter pour ne pas être obligée de t'expliquer. C'est la meilleure décision à prendre. Même si, en réalité, c'est ce que les autres attendent de toi. Ce que Seth voudrait que tu fasses. Et finalement, c'est tout ce qui compte. Ellie pourra essayer de te faire changer d'avis, ta décision est prise. Larmes séchées. Le coeur peut-être un peu moins lourd à présent. Dire une partie de la vérité à cette femme que tu considères bien plus que tu devrais te fait du bien. Et je dois le faire rapidement si je veux pouvoir tourner la page sur toute cette histoire. Est-ce que tu peux y arriver alors que ça dure depuis des années ? Tu essayeras, Monroe. Tu feras tout pour ne plus penser à Solal. Pour l'éliminer définitivement de ton coeur. Jusqu'à ce qu'il revienne. Comme à son habitude. Je dois simplement m'éloigner de lui, le plus possible. L'éviter et ne plus jamais le revoir. Ça relève presque de l'improbable. Que tu le veuilles ou non, Solal fera toujours partie de ta vie. Alors, autant ne pas en rajouter une couche avec un gamin partageant vos deux adn.


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MessageSujet: Re: danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) (#)   danger in the fabric of this thing i made. | ellie (fb) EmptyDim 21 Oct - 20:46



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monroe & ellie

oh, i hope some day i'll make it out of here, even if it
takes all night or a hundred years. need a place
to hide, but i can't find one near.
(@billie eilish)
Ellie ne se doutait de rien. Elle vivait dans l'illusion. Les mensonges d'Isaac comme barrières, refusant de lui dévoiler la triste vérité. Elle avait épousé un truand, un menteur et un meurtrier. Tandis qu'elle, elle avait l'insigne de la justice à la ceinture et la droiture d'une citoyenne exemplaire. Monroe, ce n'était pas la gamine qu'elle pensait. La brune était bien loin de s'imaginer qu'elle vendrait son corps pour quelques billets, faisant la fortune des Shelby. Tout était lié et dans un sens, tellement éloigné de ses yeux. Impossible pour elle de faire le lien, parce qu'elle ne se l'imaginait pas une seule seconde. Elle tomberai de haut, Ellie, quand elle apprendrai tout ce qui se trame dans son dos. Quand elle se rendrai enfin compte, de toutes les trahisons que les gens lui balançaient en pleine figure. Ses proches, ses amis, son mari et même la gamine. L'amour, elle le lisait dans ses yeux et au son de sa voix lorsqu'elle parlait de Solal. Elle pensait berner du monde, mais pas Ellie. Elle ne connaissait que trop bien ce sentiment qui animait les tripes et le palpitant. Ne pas pouvoir et ne pas l'être était deux choses complètement différente. Cependant, la belle préféra ne pas en rajouter une couche. Un sujet sensible qui ne la regardait pas vraiment en fin de compte. Monroe ne parlait pas beaucoup, elle se dévoilait peu et la dernière chose qu'Ellie voulait, c'était la brusquée.

L'étreinte comme seul remède aux maux de coeur. Le besoin de lui montrer qu'elle était là. Qu'elle serait toujours là. Monroe l'avait toujours touché du fond du coeur. Euphorique, parfois, on avait envie de lui donner tout l'amour du monde, comme si elle en avait toujours manqué. Pourtant, pudique, Ellie se montrait rarement câline à ce point. Mais lorsqu'une situation devient dramatique, elle savait faire preuve de marques d'affections. La rassurer, l'entourer de ses petits bras, comme pour la protéger de tout le chaos de ce putain de monde. Elle savait pas, Ellie, que plus tard, dans quelques années, ce serait elle qui aurait besoin d'une marque d'affection, que ce serait sa vie qui serait entourée par les ténèbres de l'enfer. Enroulant son paradis dans un lointain souvenir. Oublie Solal, concentre toi sur toi, ta vie. Ce que tu veux. La première chose que tu dois faire, c'est prendre rendez-vous à l'hôpital. Se détachant de Monroe, Ellie recula de quelques pas avant de lui sourire tendrement. J'viens avec toi si tu veux pas faire ça toute seule. Une promesse. Silencieuse. Elle serait toujours là. Qu'importe la vie, qu'importe les choix, qu'importe les actes. Ellie tendra toujours la main à Monroe, comme le ferait une mère à sa fille. Parce qu'elle l'était un peu, dans un sens. Du moins, l'affection qu'elles se portaient mutuellement rappeler cette relation si unique. Les deux femmes restèrent quelques minutes de plus sur cette terrasse, à discuter de tout et de rien, oubliant l'émotion des instants précédents. Jusqu'à ce que Monroe ne s'éclipse, quelques minutes avant qu'Isaac ne rentre enfin, à la maison. Le secret bien gardé dans son coeur, jamais elle ne trahira la promesse qu'elle lui avait faite. Jamais.
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