Charlie • We're far from the shallow now.

Charlotte "Charlie" Dumont

Seul on va vite, Ensemble on va loin

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Je suis née à Paris, mais je ne m'y suis jamais senti à ma place. Je n'aime pas son côté cucul et romantique. ○ J'ai deux grands frères, Louis et Antoine. Ils sont fous de voitures et de sensations fortes. ○ Ma mère est décédée d'un cancer alors que je n'avais que 4 ans. J'ai très peu de souvenirs d'elle,  et elle me manque chaque jour ○ J'ai grandi dans une atmosphère très masculine, ce qui explique certainement pourquoi je suis devenue celle que je suis aujourd'hui. ○ Je ne supporte pas l'injustice et la méchanceté gratuite. ○ J'adore le café. Je pourrais en boire des litres ○ Je ne mange plus de viandes depuis bientôt quatre ans ○ C'est Louis qui m'a tout appris de la mécanique quand j'étais encore au lycée. Je me suis découvert une passion et un talent pour ce domaine plutôt masculin et solitaire. ○ Je ne suis pas du style à avoir beaucoup d'amis. Je m'entoure de personnes simples et je fais en sorte de ne pas me prendre la tête. ○ Je déteste les gens  blingbling et tape à l'œil. ○ J'ai plusieurs petits tatouages sur le corps : Un croissant de lune derrière l'oreille, le prénom de ma mère en morse autour du poignet, un 3 sur la cheville et un signe de l'infini sur les côtes ○ Je suis pas un nana sportive. Si vous me voyez courir c'est quelque chose ne va pas du tout ○ J'ai tendance à camoufler mes émotions pour ne pas être blessée, c'est une manière comme une autre de se protéger ○ Je suis très franche, je dis les choses telles quelles sont et je ne supporte pas les langues de bois. ○ En dehors de la mécanique, je suis aussi passionnée de photographie et d'écriture ○ Je me sent bien plus à ma place en Nouvelle Zélande qu'en France.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ vanessa morgan</pris> charlie dumont

l'histoire de ma vie

Fais le bien, tu récolteras le bien.

J'ai toujours cru aux bêtises du style karma et destin. Peut-être que cela peut vous paraître stupide, mais j'aime croire que l'on vient au monde pour une raison. Je suis née dans une famille qui comptait déjà deux enfants, et qui était pleine d'amour et de sourire. Mes deux frères ainés étaient ravis d'avoir une petite poupée à protéger, ma mère était aux anges d'avoir enfin une petite fille, et mon père avaient des étoiles dans les yeux en me regardant. J'étais heureuse. La vie était si belle. Ma mère était une professeur de littérature, française de naissance. Une belle brune avec un sourire incroyable. Elle était pleine de douceur et d'amour. C'était une personne incroyable. Et puis un jour, la vie devint bien moins rose. Je n'avais que 4 ans quand on lui découvrit un leucémie foudroyante. Il ne lui restait que quelques semaines à peine. Je ne me rendais pas compte à l'époque, je n'ai même pas de souvenirs et pourtant, je souffre de son absence tous les jours. Tout devint plus compliqué après cela. Nous étions 4 à devoir vivre sur un seul salaire. Mon père, né sur l'île de la réunion, était cuisinier dans un petit restaurant. Pas un palace comme ceux pour lesquelles la capitale française était connu, non non, pour un bar/bistrot tout ce qu'il y a de plus "classe moyenne". Mes frères ont donc commencés à travailler très tôt, délaissant les études. Louis se mit dans la mécanique et Antoine devint serveur, et ainsi, nous arrivions à avoir juste assez pour vivre correctement tous les quatre dans cette ville bien trop luxueuse pour nous. Mais c'était ici qu'était notre histoire. C'était là que ma mère était née, et avait grandit.

Alors que je venais d'avoir 15 ans, je me mis à comprendre que j'étais différente. Je n'avais pas vraiment de filles dans mon cercle d'ami. Je passais mon temps avec les mecs de ma classe. Alors que toutes les filles cherchaient à avoir des petits copains, je n'étais pas du tout attiré par eux, et puis comme je n'étais pas très féminine, ils ne me voyaient pas non plus comme une potentielle copine. C'est là que Anna arriva au lycée. C'est elle qui commença à me faire comprendre que, si les garçons n'avaient aucun effet sur moi, les filles en revanche... Anna avait un petit ami, l'un des gars avec qui je trainais souvent. Elle était belle, blonde, parfaite, gentille, mais avec un caractère franc et direct. Je craquais totalement pour elle. Pour certaines personnes, se rendre compte de ce genre de choses peut être très compliqué, et bouleversant. Pour moi, c'était juste logique, et cette révélation ne perturba pas tout ma vie, au contraire, elle m'enleva un poids. A partir de ce moment-là, je savais qui j'étais et ce que je voulais.

Dès mon entrée au lycée, j'ai commencé à travailler sur les voitures avec mon frère, Louis. Je savais très bien qu'on aurait pas les moyens de me payer des études après mon diplôme, alors il fallait que je me trouve un métier. Baignant dans une univers plutôt masculins, l'automobile et tout ce qui s'y rattachait était une évidence. Pourtant, mes passions étaient tout autre. J'étais fascinée par la photographie et cette manière d'immortaliser un moment, un sourire, un souvenir. Et puis, j'avais fini par lire les romans que ma mère avait écrit quand elle était étudiante, et j'avais décidé de m'y mettre aussi. Mais qui peut vivre de la photographie et de l'écriture sans faire d'études ou avoir le matériel pour ? Personne. C'est pourquoi je mis tout cela de côté pour me concentrer sur ce qui nous permettrait de vivre.

J'avais fais des pieds et des mains pour être prise dans le même lycée que ma mère avant moi et ainsi avoir la sensation de marcher dans ses pas. C'était un simple lycée publique tout ce qu'il y a de plus classique, sauf que le fait d'être dans une ville aussi grande que Paris permettait d'avoir des avantages que d'autres écoles n'avaient pas, comme les programmes d'échanges et de correspondance. Dans mon lycée, il était quasiment de coutume d'avoir un correspondant. Allemagne, Royaume-Unis et Espagne étaient de grands classiques, mais moi, je choisi de découvrir une étudiante vivant en Nouvelle-Zélande. Ce pays m'attirait tout particulièrement par son côté lointain, vaste, et hétéroclite. C'est ainsi que ma route a croisé celle de Nahla pour la première fois.

Nous avons parlé pendant des mois par mail, SMS, puis par Skype et par téléphone. Elle était à l'autre bout du monde est pourtant, elle était la personne dont j'étais la plus proche. Et puis, le moment de l'échange arriva enfin. Elle débarqua à Paris pendant plusieurs semaines. Elle était mon exacte opposée et pourtant entre nous tout était naturelle et fluide. Mes sentiments pour elle étaient bien réelles, mais j'avais terriblement peur de perdre son amitié si je lui avouait. Le dernier soir avant qu'elle ne reparte en Nouvelle-Zélande, lors d'une soirée organisé par des lycéens, j'avais fini par succomber et l'embrasser. Même si elle avait commencé par me rendre mon baiser, elle avait fini par me repousser et notre relation fit une chute libre. Elle quitta le pays, et pendant de longues semaines, je n'eus pas le moindre message. Heureusement, elle revint me parler quelques jours avant que je ne décolle à mon tour afin de la rejoindre pour terminer l'échange scolaire. Ces deux semaines furent incroyables et passionnelles. Puis, la vie repris son court quand je repris mon quotidien en France.

Les années passèrent. J'ai fini le lycée. Mes frères ont pris le large pour aller découvrir le reste du monde en travaillant à droite à gauche. J'ai alors travaillé comme serveuse, puis comme barmaid, travaillant dans l'ombre pour réparer des voitures pour me faire de l'argent de poche. Ma vie était plate, sans passion ni grand intérêt. Je sortais avec un tas de nana différentes sans jamais m'attacher. Et puis un jour, la petite tête rousse qui occupait bien souvent mes pensées me proposa de venir vivre à Island Bay. Rien ne me retenait ici. La vie m'ouvrait les bras, ma meilleure amie était à l'autre bout du pays, et je pouvais devenir qui je voulais là-bas. Bien plus qu'à Paris. C'est pourquoi, il y a 4 ans, j'ai pris le large pour rejoindre la Nouvelle-Zélande. L'avenir ne pouvait être que meilleur. J'ai alors trouvé un petit travail dans un garage, vivant dans un petit studio en ville. Mettant de l'argent de côté petit à petit, je pu m'offrir mon premier appareil photo professionnel, et pris la décision courageuse de me lancer dans ce domaine pour de vrai. Je quittais alors mon job qui me prenait trop de temps pour devenir vendeuse à mi-temps dans une concession de moto, et décrochait un stage pour le plus grand photographe du coin. Tout allait pour le mieux, sauf que mon cœur était toujours sans attache. Je batifolais sans jamais prendre le temps de m'ouvrir et même si je restais souvent en bons termes avec les filles qui partageaient mon lit, mon esprit était occupé par quelqu'un d'autres. Faire partie de la vie de Nahla en temps qu'amie était une véritable torture pour moi. Je la voyais entouré de garçons, tous plus intéressés les uns que les autres. Cependant, je me refusais à admettre mes sentiments pour elle.