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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 Short Break In Charming Company

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MessageSujet: Short Break In Charming Company (#)   Short Break In Charming Company EmptyDim 27 Jan - 21:57

Short Break In Charming Company
Blake & Michael

« Bzzzz...Bzzzz... »

Le bruit émis par la sonnerie de mon téléphone me réveilla en sursaut, m'indiquant que j'avais un appel. Je me mis à soupirer. Pour une fois que j'arrivais à bien dormir, sans faire d'insomnies, ni de cauchemars, il fallait que l'on m'appelle en pleine nuit. D'ailleurs, je me demandais qui pouvait bien avoir l'audace de me contacter à cette heure-ci. Mes yeux étaient à moitié ouverts, lorsque je tendis la main pour prendre mon téléphone. Je décrochais en lâchant un baillement sonore que mon interlocuteur avait probablement entendu.

« Excusez-moi de vous déranger, Docteur Blackwood, je sais qu'il est très tard, mais nous avons besoin de vous. C'est à propos de Henry Pratt, l'un de vos patients. Il a fait une grosse crise et nous n'arrivons pas à le calmer. On aurait vraiment besoin de vous. »

J'avais enfin la réponse à ma question. Mon interlocuteur était une infirmière qui travaillait dans le service psychiatrique de l'hôpital et avec qui je travaillais quasiment tous les jours. Visiblement, sa requête était urgente, surtout que le patient en question était atteint d'un trouble de la personnalité limite, plus communément appelé Borderline ; les risques n'en étant que plus grands. Après lui avoir répondu que j'arriverais dans quelques minutes, je me levais de mon lit avec les yeux grands ouverts. Tout en me préparant avec rapidité, je me fis un thé, afin de lutter contre l'envie que j'avais de dormir, puis je me rendis à l'hôpital en urgence, faisant tout de même attention à ne pas rouler trop vite. Après tout, me retrouver aux urgences ne faisait pas partie de mes projets.

Quelques minutes plus tard, je courrais dans les couloirs ; chose habituelle pour tous les médecins. Je passais en coup de vent dans mon bureau, avant de me rendre au coeur de l'aile psychiatrique où se trouvait la chambre de Monsieur Pratt. Là-bas, je vis trois infirmiers qui le surveillaient, pendant que mon patient était attaché avec des sangles.

« Que s'est-il passé ? » Demandai-je, tout en rentrant dans la pièce.

« Il s'est mis à crier, avant de prendre un ciseau qu'il a trouvé je ne sais où. Il a menacé de se tuer. On a réussi à le maîtriser, mais il semblerait qu'il soit encore en pleine crise, alors on vous a appelé. Monsieur Pratt a dit qu'il ne parlerait qu'à vous. » M'indiqua l'un des infirmiers, avant qu'ils quittent tous les trois la chambre, afin de nous laisser seuls.

Voilà que je me retrouvais à devoir gérer un patient en pleine nuit, au lieu de dormir, mais c'était normal quand on était la seule psychiatre et que l'on travailait dans le service psychiatrique d'un hôpital.

Après avoir réglé le problème de Monsieur Pratt, je m'étais installée sur le sofa de mon cabinet, afin de me reposer un peu. En effet, le matin-même, j'avais rendez-vous avec plusieurs patients. C'est à ce moment-là que je me mis à me rappeler du fait que j'avais rendez-vous avec Monsieur Greystone, à la cafétéria de l'hôpital, comme nous l'avions convenu le jour précédent. C'est sur cette pensée que je m'endormis ; les infirmières m'ayant apporté une converture, ainsi qu'un oreiller afin de ne pas avoir froid.

« Bip...Bip...Bip... » Entendis-je quelques temps après avoir réussi à trouver le sommeil.

Mon réveil sonnait, m'indiquant qu'il était l'heure de commencer une nouvelle journée de travail, même si j'avais pas quitté l'hôpital. Je rangeais mon bureau, avant de me rendre dans l'aile psychiatrique pour m'assurer que tout aillait bien. Heureusement pour moi, rien d'alarmant n'était à signaler et je pus profiter d'un moment de répit en discutant avec quelques membres du personnel hospitalier, puis regardant l'heure, je me rappelais du rendez-vous fixé avec mon nouveau patient, alors je décidais de me rendre à la cafétéria de l'hôpital, non sans oublier de me rafraîchir. Je devais avoir l'air horrible, vu le nombre d'heures de sommeil qu'il me manquait, mais bon, c'était le cas de nombreux médecins.

Une fois que je fus arrivée à la cafétéria, lieu où je ne me rendais jamais, je fus surprise de ne pas trop trouver grand monde. Cela s'expliquait par le fait qu'il était encore tôt et que certaines personnes ne commençaient pas leur service avant plusieurs heures. Regardant autour de moi, je remarquais enfin le jeune médecin qui était devenu mon patient, m'approchant de lui. Après tout, c'était avec lui que j'avais rendez-vous à cette heure-ci.

« Bonjour Monsieur Greystone. » L'interpellai-je en lui faisant un léger sourire.

Malgré ma fatigue, je n'abandonnais jamais mon éternelle sourire, surtout lorsqu'il s'agissait d'un patient et que ce dernier m'était fort sympathique, voire plutôt attirant.

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@Michael Greystone
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MessageSujet: Re: Short Break In Charming Company (#)   Short Break In Charming Company EmptyDim 3 Fév - 18:05

Je remuai mon café à l’aide de ma petite cuillère en plastique, le regard vitreux. Je détestais les jeudis… Commencer à huit heures était matinal mais normal, en revanche commencer à six heures et demi… Non, là c’était au-dessus de mes forces. La tête dans le popotin pour être poli, je lâchai un profond soupir en appuyant ma joue contre mon poing posé sur la table. Quelle idée d’être toubib parfois, je vous jure… Heureusement que ce métier était plus que ma passion, une véritable vocation, et je le faisais avec joie. Seulement il y a des jours où l’on aimerait bien dormir un peu plus. Ou presque, car ce jour n’était pas comme les autres. J’avais rendez-vous avec la psychiatre de l’hôpital : le docteur Blackwood. J’avais fait sa connaissance la veille, et très honnêtement elle m’avait beaucoup plu. Outre sa plastique de rêve, elle était empathique et compétente, ce qui n’était pas pour me déplaire. Elle désirait m’aider à vaincre mon addiction à la cigarette en raison de mon cancer du poumon, et je n’allais pas lui fermer la porte au nez. Je savais que je devais faire des efforts, aussi n’avais-je fumé qu’une seule cigarette hier soir. Ce matin je rêvais d’en griller une autre, mais ce serait faire fi de tous ces bons conseils qu’elle m’avait donné, et de la confiance que, je crois, elle me portait. Je lui avais promis de réduire, et c’était ce que j’avais fait. Après tout, on ne peut pas arrêter du jour au lendemain, mais la cigarette m’aidait en réalité à passer mes nerfs sur autre chose que sur mes bras scarifiés. Heureusement, les cicatrices ne se voyaient pas autant que par le passé. En bref, je n’avais pas encore besoin du soutien de ma béquille mortelle, même si… Oui, j’angoissais un peu à l’idée de la revoir. Peur de la décevoir, de ne pas être assez bien pour elle, et… Quoi ? Pourquoi avais-je la crainte de ne pas lui plaire ? On n’était pas sur Meetic, non ? Pourtant c’était la stricte vérité, elle m’avait tapé droit dans le cœur, alors que je ne la connaissais même et ne savais pas qui elle était. Cependant rien ne pourrait m’empêcher aujourd’hui de faire plus amples connaissances avec elle : nous n’étions pas en entretien, non. Nous allions juste partager une boisson chaude et papoter entre collègues d’un secteur bien différent. Moi je m’occuper des urgences, elle de la psychologie des patients. Ce qui était étrange, c’est que je lui avais déjà envoyé des patients, sans toutefois prendre le temps de la connaître. C’était là la dure loi du métier : nous n’avions jamais assez de temps. Nous courrons toujours après les secondes qui s’écoulent pour sauver des vies, elle en les soutenant et en cherchant à les comprendre mentalement, moi en les secourant physiquement.

Lorsque mon regard se posa sur la grande horloge murale de la cafétéria, mon cœur s’emballa soudainement. Elle n’allait plus tarder à arriver… Aussi je me redressai, ajustai ma blouse blanche de médecin et passai une main dans mes cheveux châtains clairs. Je toussotai légèrement pour avoir une voix plus claire, et patientais encore quelques instants, jusqu’à ce que cette voix sucrée ne parvienne à mon oreille juste derrière moi. Aussitôt, mon myocarde fit un saut dans ma poitrine. Je me levai aussitôt et tendis la main pour serrer la sienne, un beau sourire sur les lèvres alors que je la saluai.

« Docteur Blackwood ! Bonjour, comment allez-vous ? »

Elle fit le tour de la table et s’installa face à moi. M’interdisant de dévisager son beau facies si je ne voulais pas avoir l’air d’une groupie fanatique de cette femme que je ne connaissais qu’à peine, et si je ne voulais pas qu’elle m’enferme avec ses autres patients mentalement dérangés, je lui dis avec bonne humeur :

« Vous désirez boire ou manger quelque chose ? Je vous invite. C’est la moindre des choses après ce que vous commencez à faire pour moi. »

En effet, je n’étais pas peu fier. Et c’est avec reconnaissance que je lui annonçai :

« Je n’ai fumé qu’une cigarette hier soir, ce qui est un record. Je ne pense pas que tout soit gagné, bien entendu, mais le fait que quelqu’un essaie de me venir en aide m’a profondément touché. Bien sûr c’est votre métier, mais je tenais à l’exprimer quand même. » Lui dis-je.

Mon regard se perdit un instant dans le sien, et je détournai les yeux en ayant l’air naturel, alors qu’en réalité je me sentais troublé. Ses prunelles bleues étaient littéralement envoutantes, et ressortaient d’autant plus qu’elle était brune. Magnifique…

« Vous êtes très ponctuelle, quel est votre secret pour éviter les bouchons ? A moins que vous n’ayez commencé plus tôt aujourd’hui, comme moi ? » Lui demandais-je.

Je me trouvais absolument ridicule. Ces questions m’intéressaient vraiment, mais j’avais peur de lui paraître bateau voire idiot sur les bords à lui poser ce genre d’interrogations. Pour plaire, je n’avais rien l’habitude de faire. Cela s’était toujours fait naturellement, mais là… oui, elle me plaisait vraiment. Alors j’étais comme un adolescent de treize ans devant son coup de cœur.
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MessageSujet: Re: Short Break In Charming Company (#)   Short Break In Charming Company EmptyDim 3 Fév - 19:11

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À en juger par sa posture lorsque j'étais arrivée et le fait qu'il était en train de boire ce qui était probablement un café, le médecin était là, depuis déjà un petit moment. Venait-il d'arriver à l'hôpital ou avait-il commencé bien plus tôt, tout comme moi ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais je promettais d'éclaircir cette interrogation, même si cela pouvait paraître idiot.

Lorsque je fus derrière lui, je le vis se lever comme s'il venait de faire un bond. Un léger rire s'échappa de ma bouche, mais je me repris bien vite. Visiblement, la fatigue me montait vite à la tête. Comme il me tendait sa main, je la serrai en retour. C'était un geste poli, une façon de se saluer. J'étais plutôt contente de voir que le jeune homme affichait un sourire. Hier, je n'avais pas eu réellement le temps de le voir sourire, puisque notre entretien s'était révêlé assez tendu. Toutefois, son sourire lui allait bien et je devais avouer que cela lui donnait un certain charme.

Afin que nous puissions discuter, je fis le tour de la table, m'asseyant en face du jeune médecin, sans quitter mon éternel sourire.

« Je suis plutôt fatiguée, mais globalement, je vais bien. Et vous, comment allez-vous ? »

J'étais soucieuse de sa santé et sa bonne humeur faisait plaisir à voir. Généralement, un médecin, surtout à une heure matinale comme celle-ci, n'aspirait pas à la joie, alors, ça changeait de d'habitude. Il me demanda si je souhaitais manger ou boire quelque chose, ce que je trouvais très aimable.

« Non, ça ira, mais je vous remercie. Je trouve cela très aimable de votre part. » Lui répondis-je en l'observant.

C'était courant dans mon métier. Je le faisais généralement lorsque j'essayais d'apprendre quelque chose sur l'un de mes patients, mais là, en l'occurrence, je le faisais uniquement parce que j'aimais observer les gens et puis, par soucis de politesse, il valait mieux que je regarde mon interlocuteur.

Lorsque le médecin m'annonça qu'il n'avait fumé qu'une seule cigarette, je fus soudaienement empreinte d'une certaine joie. Visiblement, j'avais réussi à le convaincre de réduire sa consommation de tabac, même si je savais qu'il restait du chemin à parcourir. Je savais, par expérience, qu'une bataille n'était jamais gagnée d'avance, surtout lorsque celle-ci concernait une chose aussi addictive que le tabac. J'arrivais à percevoir de la gratitude dans sa voix à mesure qu'il me parlait. Par ailleurs, j'appris que mon aide lui faisait plaisir et ça, ça me faisait chaud au coeur. Vu la discussion précédente que nous avions eu et le fait qu'elle ait été laborieuse, je ne pensais pas qu'il finirait par accepter mon aide, alors, c'était plaisant à entendre, même si comme il le disait si bien, tout n'était pas encore gagné et qu'il restait encore du chemin à parcourir.

Si je l'aidais, c'était avant tout, car il venait de devenir l'un de mes patients et que je n'abandonnais jamais un patient, surtout lorsque ce dernier était en situation de déni concernant sa santé physique. Mais, je le faisais également, car j'avais envie de l'aider. Je voulais le voir réussir à stopper son addiction au tabac et avoir l'envie de se battre contre son cancer. Je pensais sincèrement qu'il le méritait. Il avait quasiment le même âge que moi et il méritait de pouvoir vivre encore longtemps plutôt que de se laisser mourir à petit feu, autant par la maladie que par sa consommation de cigarettes. Ce serait du gâchis s'il venait à mourir, autant pour l'hôpital car il avait l'air d'être un excellent médecin et également, car il était attirant. Je n'avais pas honte d'avouer que je le trouvais attirant. Après tout, une attirance, ça ne se contrôlait pas et puis, tant qu'on le gardait pour soi, ça ne faisait de mal à personne.

Michael avait l'habitude de ne pas me regarder dans les yeux ou du moins, il ne le faisait que très rarement. Je n'en comprenais pas la raison, alors c'était devenu un mystère pour moi, même si je savais que leur couleur pouvait en perturber plus d'un. Pourtant, au moment où il se mit à continuer la discussion, ses yeux se plongèrent dans les miens, avant qu'il ne détourne le regard comme si quelque chose le perturbait, comme si soutenir mon regard lui était difficile.

« Si je suis arrivée pile à l'heure, c'est parce que j'ai passé une bonne partie de la nuit à l'hôpital. Tôt ce matin, j'ai reçu un appel et j'ai dû venir en urgence pour règler un problème et comme cela m'a pris du temps, j'ai fini par m'endormir dans mon bureau. Alors, on peut dire que comme vous, j'ai commencé plus tôt. » Lui expliquai-je avec un léger sourire.

Même si j'étais fatiguée, je préférais largement discuter avec le jeune médecin plutôt que de traîner dans l'hôpital en attendant que l'on ait besoin de moi. Et comme je ne savais pas comment il allait rebondir sur ce que je venais de dire, je décidais d'éclaircir le mystère entourant le fait qu'il ne puisse soutenir mon regard.

« Ça peut sembler étrange de vous demander cela, mais j'ai remarqué que vous ne me regardiez que très rarement dans les yeux et que quand vous le faisiez, vous détourniez rapidement le regard. Alors, je voulais savoir pourquoi, mais si cela vous gêne, vous n'êtes pas obligé de répondre. » Lui dis-je sans perdre mon sourire et en observant la façon dont il allait réagir.

À travers mes nombreuses observations, j'avais pû remarqué le charme qu'il dégageait. Comme je l'avais déjà dit précédemment, le docteur Greystone était attirant, peut-être un peu trop, d'ailleurs. Et je devais bien avouer qu'il ne me laissait pas de marbre, au contraire.

Toutefois, lorsqu'il se remit à parler, je chassais rapidement ses pensées de mon esprit. Il fallait que je me concentre sur ce qu'il disait plutôt que sur le fait que son physique ne me laissait pas indifférente. Il fallait que je reste professionnelle.

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MessageSujet: Re: Short Break In Charming Company (#)   Short Break In Charming Company EmptyDim 3 Fév - 20:16

Le Docteur Blackwood – dont j’ignorais d’ailleurs le prénom – alla s’assoir en face de moi après m’avoir serré poliment la main en guise de salutation. C’est alors tout naturellement que je pris de ses nouvelles. Si j’avais bien du mal à la regarder dans les yeux, je remarquais toutefois que son regard semblait légèrement éteint. Elle me confirma alors être relativement fatiguée, avant de me poser cette question en retour.

« Je vais bien, merci. Il ne faut pas me présenter un oreiller sinon je vais tomber dans le coma, mais ça va ! » Riais-je de bon cœur, quoique celui-ci battait à un rythme étrangement un peu trop soutenu dans ma cage thoracique.

Amis de sale besogne, je lui proposai alors de boire une boisson chaude ou quelque chose qui la réveillerait également et la soutiendrait pour la journée et/ou de manger un petit bout. Elle refusa toutefois, à l’aide de sa politesse naturelle, qui ne me donna heureusement pas l’impression de me prendre un vent. Non, en parfait angoissé que j’étais, j’avais très bien ressenti qu’elle ne me rejetait pas mais plutôt qu’elle n’avait ni faim ni soif. Je fus également touché par ce qu’elle ajouta, à savoir qu’elle trouvait mon geste très aimable de ma part.

« Je vous en prie. Mais vous loupez quelque chose : leurs muffins à la myrtille sont à se damner ! » Répondis-je en me distribuant une baffe mentalement.

Arrête de la regarder, imbécile… Ou plutôt fallait-il qu’elle arrête de me regarder comme ça. J’avais non seulement l’impression qu’elle semblait vouloir lire en moi comme dans un livre ouvert, telle une télépathe, mais croiser en plus son regard inquisiteur si profond et si insistant me donnait des sueurs.

Je lui annonçai alors, sans dissimuler ma joie et ma fierté, que je n’avais fumé qu’une cigarette la veille. C’était là un grand pas pour l’homme que j’étais, même s’il était insignifiant pour l’humanité. Comme quoi tous les proverbes tiraient parfois dans le mille. Ce qui était le plus significatif était que la veille où nous nous étions rencontrés, j’avais été suffisamment sur la défense et peu sûr de moi pour refuser son aide. Cependant quelque chose m’avait poussé à vouloir prendre soin de ma santé, moi qui d’ordinaire ne m’en souciais guère, et je devais bien avouer que j’avais une petite idée de la raison. Laquelle ? Mes foutus poumons qui me faisaient un mal à en crever par moment, et… mon foutu accrochage émotionnel et sentimental pour l’inquisitrice de ce changement.

Je levais par moments le regard vers elle avant de le détourner. Ce que je pouvais y lire en si peu de temps, je crois, c’était… de la joie ? Voire de la fierté ? Je l’ignorais, mes prunelles ne soutenaient pas assez les siennes pour me le confirmer. Pourquoi étais-je aussi faible ? J’avais eu bien des conquêtes, mais elle me rappelait cet amour de collège que j’avais eu. Mira… Elle était belle, drôle, intelligente, … je m’étais toujours senti tel un idiot avec elle, et n’avais jamais réussi à franchir le pas et à l’inviter à sortir avec moi. Oui, j’étais un grand timide, semblait-il. Par la suite j’avais eu des petites amies, mais aucune qui me retourne à l’envers comme cette psychiatre.

Je préférais alors changer de sujet dans ma maudite tête de turc, et lui demandais quel était son secret pour arriver si tôt sachant les bouchons qu’il y avait à cette heure. Elle me répondit alors qu’elle avait passé la majeure partie de sa nuit à l’hôpital à cause d’un cas difficile. Elle en avait alors profité pour dormir sur place.

« Je vois… Rien de grave j’espère. Tout est rentré dans l’ordre ? »

Je me repris aussitôt.

« Pardon, ça ne me regarde pas. C’est juste une question entre collègues que nous sommes, mais il faut aussi que je me fasse au fait que je suis votre patient à la fois. » M’excusais-je en fixant mes mains, honteux.

C’était étrange. A chaque mot qui sortait de ma bouche une émotion différente les transformait. D’une simple discussion on ne peut plus banale j’avais l’impression d’être le roi des péquenauds. C’était – inutile de le préciser mais je le fais quand même – très embarrassant et humiliant.
Il n’y avait pas que ses yeux qui me perturbaient. Il y avait également son petit sourire qui dévoilait légèrement une dentition blanche et parfaitement alignée. Mais je n’eus pas le temps de m’extasier sur le sujet, que sa question sembla me percuter comme un piéton heurté de plein fouet par une voiture lancée à vive allure sur la route. Pourquoi n’arrivais-je pas à la regarder dans les yeux, ou très rarement… Heureusement, j’avais le droit de ne pas lui répondre, mais je me sentais bien obligé de le faire si je ne voulais pas passer pour le dernier pingouin de la banquise. C’est devant le combo regard bleu d’azur/sourire Colgate que je me devais d’affronter cette femme en prenant mon courage à deux mains.

« Je… Vous… Ah bon ? Non, je ne sais pas, ce… C’est juste que j’ai du mal à regarder quelqu’un dans les yeux. Peut-être est-ce dû à mon manque d’assurance face à vous, je ne le vous cache pas. Vous… m’intimidez un peu, dois-je avouer. J’ai l’impression que vous essayiez de lire en moi comme dans un livre ouvert et c’est assez… Perturbant. Surtout quand on a un regard aussi charmant que le vôtre. »

Oh non… Qu’est-ce que j’ai dit, là ?

Tapant des deux mains sur la table alors que mon cœur devait avoir implosé dans ma poitrine, je lâchais comme si j’étais pris au piège :

« Je vais me chercher un autre café ! »

Idiot. Crétin. Ane bâté. Je me levai d’un bond en bégayant quelques excuses et m’éloignai vers le comptoir où je pris un second espresso. Je priais intérieurement pour que la serveuse prenne tout son temps… ce qu’elle ne fit pas. Lâchant un bref soupir pour me redonner du courage, je sortis quelques pièces de ma poche pour payer et retournai à la table pour affronter cette femme.
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MessageSujet: Re: Short Break In Charming Company (#)   Short Break In Charming Company EmptyJeu 14 Fév - 22:21

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Blake & Michael

Lorsqu'il répondit à la question que je venais de lui poser, Michael m'indiqua que si on lui donnait un oreiller, il tomberait dans le coma, ce qui le fit rire. Je me mis également à rire avec lui. Il était plutôt drôle quand il le voulait et c'était plaisant à voir. Rire était une bonne chose, d'après plusieurs études médicales. Je ne savais pas si c'était vrai, mais en tout cas, il était vrai qu'un peu d'humour ne faisait de mal à personne. Puis, après m'avoir écouté lorsque j'avais poliment refusé son offre, il m'indiqua que la cafétéria de l'hôpital proposait de délicieux muffins à la myrtille. Personnellement, je n'avais pas faim à ce moment-là, mais je me promis de les essayer, lorsque j'aurais un peu de temps libre. Après tout, goûter à des muffins fruités ne me ferait aucun mal. De plus, je n'étais pas du genre à me priver d'une quelconque gourmandise. Je savais me faire plaisir, tout en restant en bonne santé physique, même si j'avais tendance à éviter le sport. Les activités physique n'étaient pas vraiment faites pour moi. Toutefois, il m'arrivait d'aller faire un peu de jogging, afin de me vider la tête et de me maintenir en bonne condition physique. On m'avait toujours inculqué qu'il fallait être aussi bien dans son corps que dans sa tête et c'était un conseil que je suivais à la lettre.

Inquisitrice, je continuais à fixer le jeune docteur ; une vieille habitude qui avait la vie dure. Je devais avouer que le regarder pouvait être plaisait. J'avais déjà avoué qu'il était plaisant à regarder, alors je pouvais bien me permettre de l'observer. De surcroît, il y avait cette chose indéfinissable dans son regard qui me faisait me demander ce qui lui passait par la tête et en le regardant dans les yeux, j'essayais de le déchiffrer, d'en savoir plus que les maigres informations que j'avais pû avoir, venant de lui ou d'une source extérieure. Je voulais en savoir plus, autant en tant que psychiatre qu'en tant que simple être humain. Paradoxalement, je n'aimais pas que l'on en sache plus sur moi. Ma vie personnelle était fermée à double tour et j'avais jeté la clé au dessus de l'océan.

Je devais avouer que j'avais remarqué quelques changements dans son attitude. Il n'était plus aussi... méfiant ? La veille, le médecin avait été sur la défensive, se livrant peu avant de tout déballer précipitemment. Et contrairement à ce que j'avais pû penser, j'avais réussi à le faire changer d'avis, à moins que ce ne soit autre chose qui l'avait poussé à moins user de cette addiction toxique qu'est le tabagisme. Néanmoins, même si mon travail n'avait peut-être été d'aucune aide, mon patient avait tout de même fait un effort considérable. Peut-être allait-il enfin se tourner progressivement vers la voie de la guérison et envisager de faire soigner le cancer qui commençait à le tuer à petit feu. En tout cas, c'était tout ce que j'espérais.

Après que lui avoir expliqué que j'avais dormi à l'hôpital à cause d'un cas difficile, Michael me demandq, avec une soudaine curiosité, si tout était rentré dans l'ordre, avant de se reprendre comme si sa question lui semblait impertinente, voire déplacée, et de constater le fait qu'il était l'un de mes patients. Cela entraîna d'ailleurs le fait qu'il décida soudainement de regarder ses mains comme si ce qu'il venait de dire le dérangeait. Ou était-ce plutôt de la honte ? Je n'en savais rien, puisque l'inclinaison de son visage ne me laissait pas voir ses yeux.

« Tout est rentré dans l'ordre, en effet. Ça a été épuisant et laborieux, mais finalement, on arrive toujours à prendre le dessus sur les patients. À chaque problème, sa solution, n'est-ce pas ? » Lui répondis-je avec un sourire, avant de poser mon regard sur quelques personnes qui venaient de rentrer dans la cafétéria.

« Vous n'avez aucunement besoin de vous excuser, car votre question n'était point indiscrète. Il est vrai que vous êtes mon patient, mais aujourd'hui, vous êtes avant tout mon collègue, alors votre question n'était pas déplacé. Et puis, ce n'est pas comme si je voulais parler d'une information confidentielle, puisque je ne suis pas la seule personne impliquée dans cet incident et que certaines personnes ont déjà dû en parler entre elles. De plus, vous êtes médecin, donc je pense que ça ne dérangera personne. » Lui indiquais-je après avoir posé mon regard sur le docteur Greystone pour la énième fois.

Après cela, il y eut ma fameuse question, celle qui me permettrait d'élucider le mystère que représente son regard fuyant. Je ne pensais pas être aussi intimidante que cela, alors j'avais rayé cette option de ma liste. Pourtant, il y avait bien quelque chose et étant de nature très curieuse, je me devais de le savoir. Toutefois, à en juger par son expression et le langage de son corps, je vis que mon interrogation lui fit l'effet d'une bombe comme si j'avais osé dire quelque chose qui n'était pas correct, voire carrément indécente. Je n'arrivais pas à savoir pourquoi le jeune homme affichait une telle expression. Parfois, je n'arrivais pas à déchiffrer les gens et là, c'était le cas. Sa réaction me laissa perplexe comme interdite. Avais-je dis quelque de mal ? J'espérais que ce ne fusse pas le cas. Heureusement, sa réponse m'y fin à mes interrogations, laissant place à tout autre chose.

Michael m'indiqua alors que je l'intimidais, ce qui me laissa pantoise. Je n'avais pas vraiment l'impression de faire peur aux gens. Au contraire, mon sourire les mettait généralement en confiance. Je ne savais pas quoi répondre à cela et la suite de sa réponse ne manqua de me surprendre d'autant plus, car après m'avoir parlé du fait que je lisais en lui, il m'avoua que mon regard lui était perturbant, tout en ajoutant que ce dernier était charmant. Ce fut la douche froide comme si on venait de me jeter un seau d'eau glacée sur la tête. De manière inattendue, le médecin avait complimenté mon regard. C'était ce qui m'avait plongé dans cet état de choc. Je ne savais pas quoi lui répondre et la surprise pouvait se lire dans mon regard.

Par la suite, à en juger par sa réaction, je ne fus pas la seule à être dans un tout autre état et voulant fuir cette conversation, il m'annonça qu'il allait se reprendre un café. Ce fut une bonne idée. Il fallait que je me remette de mes émotions et visiblement, lui aussi en avait besoin. Sa remarque tournait en boucle dans ma tête et je restait là, assise sur ma chaise, interdite et ne sachant pas quoi dire. Malheureusement pour moi, mon patient revint bien plus vite que je ne le pensais, puisqu'il se retrouva à nouveau devant moi avec un nouveau gobelet rempli de café.

Au bout de quelques secondes, j'inspirais profondément, avant de lui faire face. Je plantais mon regard dans le sien, tout en essayant de trouver la bonne chose à dire. Je ne voulais pas que ma gêne modifie le ton de ma voix.

« Hm... Je vous avoue que je ne sais pas quoi dire. Je n'ai pas l'habitude que l'on me dise que je suis intimidante et encore moins que mon regard est charmant. » Dis-je d'une voix calme, tout en m'éclaircissant la gorge.

« D'habitude, on me trouve accueillante. C'est sans doute à cause de mon sourire. En tout cas, je suis sincèrement désolée d'apprendre que je vous intimide. Ce n'était pas mon intention. »

À la fin de ma phrase, je pris une grande inspiration, continuant à parler.

« En tout cas, je suis flattée de savoir que mon regard vous semble charmant. Je dois avouer que votre compliment m'a surprise. D'ailleurs, je n'arrive toujours pas à trouver mes mots. Je pense que je suis légèrement en état de choc et à en juger par votre réaction, vous avez également été surpris par vos propres mots. Mais sachez que votre remarque n'était pas déplacée ; du moins, ce n'est que mon humble avis. C'est surprenant, je l'avoue, mais plaisant à entendre. » Débitais-je sans reprendre mon souffle.

Puis, sans lui laisser le temps de parler, je repris

« Si cela me vous permettre de vous détendre, laissez-moi à mon tour vous faire un compliment. Comme cela, aucun de nous deux ne sera gêné et la discussion pourra reprendre. Hm... Alors, comment dire cela ? Ah, oui, je sais. Parfois, dans le regard des gens, il y a ce petit quelque chose qui vous donne envie d'en savoir plus, comme un mystère qui n'a jamais été résolu. Et dans votre regard, il y a cette chose. Ça pourrait être perturbant, mais ça ne l'est pas. C'est plutôt intriguant. Ça attire le regard. Dans un sens, votre regard aussi a un certain charme et si vous voulez mon avis, il n'y a pas que votre regard qui a du charme. »

Tout se passait bien et je réussissais enfin à reprendre consistance, lorsque mes mots dépassèrent ma pensée. Ces derniers sortirent de ma bouche sans que je ne puisse les contrôler et réalisant ce que je venais de dire, ma main se plaqua contre mes lèvres. Je fixais alors la table avec confusion. Comment avais-je pû dire à mon patient, qui est également un collègue, que je le trouvais attirant ? Je me mis à me blâmer de lui avoir dit ça et ce fut alors à mon tour de fuir son regard, n'arrivant plus à le regarder dans les yeux. Quelle idiote !

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MessageSujet: Re: Short Break In Charming Company (#)   Short Break In Charming Company EmptySam 2 Mar - 17:29

Je regardais le café couler depuis la cafetière que tenait la serveuse dans sa main jusque dans mon gobelet en plastique. La touillette pour le sucre finit sa course dans le liquide, dans un léger tintement plastifié qui signalait la fin de mon éloignement envers la belle psychiatre. J’avais osé espérer que cet acte fût plus long afin de m’offrir un peu de temps pour recouvrer mes esprits et trouver les bons mots pour effacer l’erreur que je venais de commettre. Après tout, complimenter quelqu’un n’est pas un crime, certes, mais de la manière maladroite dont je l’avais fait, je craignais d’avoir suscité chez elle un certain malaise. Cette femme m’attirait réellement, je n’avais aucun mal à imaginer peut-être que nous puissions être plus que de simples collègues de travail, mais j’étais sans nul doute trop prétentieux pour pouvoir oser espérer plus qu’une simple relation platonique de patient à médecin, même si nous exercions tous deux cette profession.

Bien obligé donc de ne pas m’attarder à la machine à café – au produit amer et peu goûtu – pour ne pas avoir l’air plus louche que celui que j’avais déjà, je pris une inspiration pour recouvrer toute ma contenance, et lâcha un léger soupir. Bien, retournons affronter le regard bleu océan de la demoiselle. Je repris ma marche vers notre table, les doigts sur le rebord du gobelet bouillant trop sucré, et m’assis à nouveau à ma place, en échangeant avec elle un regard que j’espérais être tout sauf embarrassé à outrance. Je fermais les paupières une brève seconde, flagellant mentalement mon cœur pour qu’il cesse sa course effrénée dans ma poitrine. Son regard laissait transparaître tout de sa surprise. Tu m’étonnes… Pourtant, au bout de quelques secondes beaucoup trop longues et trop courtes à la fois, elle planta à nouveau son regard profondément dans le mien. Elle m’avoua alors que c’était bien la première fois qu’on la complimentait sur la beauté improbable de ses yeux. Je pouvais aisément constater l’effort qu’elle déployait à grader un timbre de voix assuré et toujours aussi doux qu’à l’accoutumée. Elle me confia que d’habitude on la trouvait accueillante de par son (superbe) sourire, mais s’excusa néanmoins de me paraître intimidante. Je me permis alors de l’interrompre pour effacer tout malentendu.

« Non, non, ne vous inquiétez pas et ne vous excusez encore moins pour cela. Je n’ai pas voulu utiliser le terme d’ « intimidant » péjorativement. C’est juste que… comment dire ? Oui, vous dégagez quelque chose qui impose naturellement du respect, et de l’empathie. Le fait que votre regard soit intimidant, je voulais plutôt dire imprégnant. Profond plutôt. Oui, c’est le mot : profond. On a l’impression, du moins je parle pour ma personne mais je suis sûr que je ne suis pas le seul à le penser, on sent que votre intelligence qui transparaît derrière vos prunelles a la faculté de lire dans l’esprit de vos patient. Je vais vous faire une confidence : personnellement ça me trouble, c’est vrai, mais en même temps il y a quelque chose en moi qui me fait dire que cette capacité que vous avez à « entrer » dans l’esprit des gens est rassurante en un sens car on sent que vous pouvez chercher dans notre esprit les mots que nous n’arrivons pas nous-mêmes à trouver. »

Une fois ces paroles prononcées, je sentis mon cœur s’apaiser. Je menais mon gobelet de café à mes lèvres et soufflai doucement afin de refroidir le liquide. La psychiatre en profita alors pour me dire à son tour qu’elle était flattée, selon ses mots, que son regard soit au mien absolument charmant. Elle m’avoua cependant la surprise qu’elle avait eue d’entendre pareilles paroles, et malgré son état de choc, dit-elle, elle ne trouvait pas ma remarque déplacée. Ces mots finirent de me soulager profondément, dotant plus qu’elle ajouta que ce fut réellement agréable à entendre. A en juger par ses paroles, elle ne devait pas en avoir l’habitude. Pourtant, une femme si belle qu’elle, pensais-je, devait recevoir un millier de compliments par jours. Mais peut-être que les hommes, aussi stupides soient-ils, n’aient pas le courage d’affronter le regard bleu de glace de la jeune femme.

Je n’eus pas le temps de placer une nouvelle phrase qu’elle reprit pour me dire, afin de me détendre, selon ses mots, que mon regard révélait un véritable mystère qu’elle avait envie de creuser. Heureusement, cela n’était en aucun cas perturbant, mais suscitait davantage son intérêt. Et là, elle me dit ces paroles qui me laissèrent bouche-bée : mon regard, disait-elle, était aussi séduisant que ma personne. Waouw… Cependant, à son tour de se sentir bête et embarrassée, je ne pus m’empêcher de sourire sincèrement et avec toute la douceur et la sincérité qu’il m’était possible d’avoir.

« Je vous remercie de tout cœur. Vous ne pouviez pas me faire plus beau compliment, et qu’il sorte de la bouche d’une femme si attirante et intelligente que vous et sincèrement touchant. Je reçois donc ces paroles avec joie et reconnaissance, et me permets de vous dire que vous êtes aussi une très belle femme. »

Un léger rire franchit la barrière de mes lèvres. Je baissais un instant mon regard vers mon café pour chercher mes mots, et le relevai ensuite vers elle.

« Je crois que nous sommes un peu pathétiques à nous intimider à ce point. Après tout nous avons certainement sensiblement le même âge, une profession commune et complémentaire, et puis… Et puis mince, pourquoi se sentir à ce point embarrassé de dire ce que l’on pense ? Il ne me semble pas que nous blessions l’autre dans nos paroles, alors au fond pourquoi ne pas se permettre d’être honnête l’un envers l’autre ? »

Je bus une gorgée de mon café, devenu légèrement plus frais, et reposai le gobelet devant moi.

« OK. Bon. On est tous les deux très embarrassés. Je pense honnêtement que l’on ne peut que difficilement faire pire, riais-je, alors tant qu’à y être, je vais enfoncer le clou et me surpasser d’une manière que je n’ai pas l’habitude de faire. Qu’importe la réponse, même si j’espère qu’elle sera positive, je sais que je regretterai toute ma vie de ne pas l’avoir fait si… et bien si je ne vous fais pas cette proposition : est-ce que vous pensez que vous accepteriez de dîner avec moi un de ces soirs où nous ne sommes tous deux pas de garde ? »

Les battements de mon cœur étaient lourds et pesants, mais mon esprit, lui, était à ébullition. J’espérais et osais même prier pour que sa réponse soit positive. Et quitte à être lancé, je n’étais plus à quelques mots prêts.

« Si nous nous trouvons charmants l’un l’autre, dites-moi ce que vous en pensez mais je trouve que ça serait dommage de ne pas essayer pour ma part de vous proposer de passer un peu de temps en ma compagnie. Vous verrez, à part la cigarette j’ai une vie des plus saines même si elle a été compliquée. Je ne pense pas être quelqu’un de mauvais, je donne tout de ma personne pour sauver des vies, et pour tenter de combler celles qui me sont chères. Voilà, en fait ce que j’espère c’est que vous acceptiez de me supporter l’espace d’un soir, et que nous allions au-delà de l’excuse de notre profession pour apprendre à nous connaître. Qu’en dites-vous ? » Osais-je.

Mon sourire était tout ce qu’il y a de plus doucereux et mon regard luisait d’une lueur nouvelle. Pour cette femme, j’étais prêt à faire bien des choses, et ce même si nous ne nous connaissions pas encore. Alors si elle me permettait d’aller au-delà et d’apprendre à la connaître, je sentais et savais que je pourrai aller vraiment plus loin dans mon avancée psychologique et en matière de santé. Qui sait, peut-être que la jeune psychiatre allait réussir à me sauver ?
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MessageSujet: Re: Short Break In Charming Company (#)   Short Break In Charming Company EmptyDim 10 Mar - 0:26

Short Break In Charming Company
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L'observer était une chose que je faisais continuellement. Habituelle, me diriez-vous, et pourtant, j'avais l'habitude de ne jamais scruter mes patients aussi longtemps. C'était donc assez curieux que je m'intéresse autant aux réactions de cet homme qui était, à la fois, mon patient et mon collègue, mais le fait qu'il m'intrigue donnait un certain sens au fait que je préférais scruter son visage plutôt que de me concentrer sur autre chose. Il était comme une curiosité ou plutôt, un mystère à résoudre comme j'aimais le penser.

Les minutes étaient longues. J'eus l'impression d'attendre une éternité, avant d'avoir une réponse de sa part, éclaircissant comme un malentendu. Le jeune médecin insista sur le fait que je n'avais pas à m'excuser d'avoir un tel regard, puis il m'expose le fond de sa pensée, m'expliquant plus en détail ce qu'il voulait dire en employant le mot " intimidant ". Je fus surprise de constater que cela n'avait rien à voir avec un quelconque reproche, puisqu'il ne disait pas ça dans un sens péjoratif. Le fait de savoir cela me rassura. J'étais heureuse de savoir que je ne lui faisais pas peur. Au contraire, il trouvait mon regard profond et disait que cela lui inspirait du respect et de l'empathie. Je trouvais cela très flatteur, car je n'avais pas l'habitude des compliments. Cela pouvait être difficile à croire, mais étant éloignée de tout le monde, hormis des personnes relatives à mon travail, je n'en avais plus entendu depuis une éternité, même si j'avais, peu à peu, essayé de reprendre ma vie en main.

Plongeant mon regard dans le sien, je recommençais à l'écouter parler. Cette fois-ci, il parla de mon intelligence et me fis remarquer que je lisais dans l'esprit des autres, ce qui était le cas. Évidemment, je n'étais pas télépathe, mais je savais comment déchiffrer les gens, comment les pousser à me parler en décelant la moindre petite chose qui pourrait m'être utile. Mon regard se voulait toujours rassurant et c'était d'ailleurs l'une des choses que le médecin avait remarqué. Visiblement, même s'il ne soutenait jamais vraiment mon regard, il avait passé assez de temps à y plonger ses yeux, afin d'en découvrir le " mystère ". Je n'étais alors plus la seule à être intriguée, car s'il s'était interrogé sur mon regard, c'est qu'il devait se poser des questions à mon sujet. Du moins, c'était l'impression que j'en avais.

À chaque fois qu'il menait son gobelet rempli de café à ses lèvres, je ne pouvais m'empêcher de le regarder. Ce n'était qu'un geste commun et singulier. Pourtant, c'était comme fascinant. Du moins, je pensais que c'était la raison pour laquelle ce geste captait mon regard, même si ce devait davantage être le fait que les mouvements intéressaient plus les yeux que les objets immobiles.

Pendant que je parlais, mon patient m'écoutait attentivement ; chose appréciable. Quel genre de personnes n'aimerait pas qu'on l'écoute parler et que l'on s'intéresse à ce qu'elle dit ? Je parlais, tout en continuant mon observation, afin de scruter ses réactions. Parfois, son langage corporel me faisait comprendre qu'il était soulâgé, même si je n'en comprenais pas la raison.

Durant quelques minutes, je continuais à m'exprimer, ne lui laissant pas le temps de dire un mot. C'était comme si j'étais dans l'urgence et que chaque mot devait sortir dans la précipitation. Ce fut le cas jusqu'à l'énorme boulette ou du moins, ce que je pensais être une erreur. J'avais eu l'audace de le complimenter ; chose que je n'aurais jamais dû. Qu'est-ce qui m'était passé par la tête ? Comment avais-je pû lui dire ça ? Il était mon collègue et surtout, mon patient. Je n'avais pas le droit de m'exprimer ainsi et de lui faire savoir que je le trouvais attirant. C'était contraire à mon éthique. D'ailleurs, ça expliquait pourquoi j'étais aussi horrifiée et pourquoi mon interlocuteur restait bouche bée. J'avais dépassé les bornes comme si mon cerveau avait eu une panne, ne filtrant plus les mots qui n'étaient pas censés sortir de mes pensées.

À ma grande surprise, son visage changea, affichant désormais un sourire sincère, puis l'urgentiste me remercia. Je fus rassurée de savoir qu'il ne pensait pas que j'avais dépassé les bornes en le complimentant, puisqu'il se mit à me complimenter, me traitant de femme attirante et de très belle femme. Ses mots me laissèrent surprise. Cela faisait bien longtemps que l'on ne m'avait pas fait de tels compliments. J'étais, à la fois, surprise de la tournure de la conversation et flattée de plaire à mon patient.

Son rire me fit sortir de mes pensées et la surprise se dissipa. Je décidais alors de focaliser mon regard sur la table, n'osant pas croiser son regard. Toutefois, je remarquais que son gobelet venait d'être posé sur la table et lorsque Michael se remit à parler, je décidais de lever le regard et de le poser sur lui. C'était autant par politesse que par envie.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, ses prochaines paroles ne me surprirent pas. Il s'exprima sur le fait que nos réactions étaient pathétiques et que nous ne devrions pas être génés par l'honnêteté dont nous faisions preuve. Je me mis alors à penser qu'il avait raison et qu'il n'y avait pas de mal à complimenter une personne, quelque soit les liens nous liant à elle. Malgré tout, je ne répondis pas à ses interrogations qui devinrent, en quelque sorte, des questions rhétoriques, car nous savions tout d'eux qu'il avait raison.

Voyant que je ne répondais pas, le médecin continua sa tirade, tout en riant à certains moments. Il parla de notre embarras, avant de me surprendre une fois de plus. Cette fois-ci, ce ne fut pas avec des compliments, mais avec une proposition qui n'avait rien de professionnelle, puisqu'il me proposa de dîner avec lui, un jour prochain. La surprise ne se vit pas sur mon visage, s'exprimant davantage par mon mutisme. Je ne m'étais pas attendue à une telle proposition et cela se voyait, car c'était compréhensible. Qui aurait cru que l'un de mes patients auraient le courage, voire l'audace, de me proposer une telle chose ? Absolument personne. Et le jeune homme ne me laissa même pas le temps de réfléchir, puisqu'il continua son monologue, insistant sur sa proposition et essayant de m'expliquer pourquoi ce n'était pas une mauvaise idée.

J'avais l'impression que plus la conversation progressée, plus les choses devenaient de moins en moins professionnelles. Tout d'abord, il y avait eu les banalités, puis les compliments et enfin, cette proposition aussi tentante qu'étonnante. C'était la raison pour laquelle un conflit intérieur occupait tout mon esprit. D'un côté, j'avais envie d'accepter de dîner avec lui, car il m'attirait et que cela serait l'occasion d'en apprendre davantage sur lui, hors du cadre professionnel. Mais d'un autre côté, je pensais au fait que ce ne serait pas très éthique d'avoir un rencard avec l'un de mes patients et puis, j'avais peur de me lancer à nouveau. Une dualité s'installait en moi, étant alors tiraillée entre la peur et l'envie. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu de rendez-vous avec le sexe opposé et c'était aussi la première fois qu'un patient me le proposait. C'était d'ailleurs cela qui me faisait hésiter. J'étais une professionnelle et je m'étais toujours promis de rester ainsi, mais en même temps, aucun patient n'avait sû m'attirer. C'était donc inhabituel. De toute ma carrière, c'était la première que j'étais attirée par un collègue qui était, également, mon patient et je ne savais pas comment réagir. Devais-je me laisser tenter ou rester professionnelle et faire taire cette attirance qui me consumait ? La réponse ne semblait pas s'imposer dans mon esprit.

De longues minutes passèrent et je n'osais toujours pas le regarder dans les yeux. J'étais en proie à un dilemme moral qui ne semblait pas avoir de solution concrète. Il fallait que je tranche entre mon coeur et mon esprit. Contre toute attente, c'est en croisant son regard, puis en le soutenant que la réponse s'imposa à moi et que je fus enfin en mesure de lui répondre.

« Tout d'abord, je tiens à m'excuser d'être restée aussi silencieuse, mais je me devais de réfléchir à votre proposition, afin de peser le pour et le contre. Cela n'a pas été simple, je me dois de vous l'avouer. J'ai beaucoup hésité, passant d'une option à une autre sans parvenir à trouver une solution. Ce fut un vrai dilemme. J'étais partagée entre l'éthique professionnelle et mon attirance envers vous. Normalement, je n'aurais pas hésité à recaler l'un de mes patients, mais là, le choix a été plus difficile, car vous m'attirez et que vous n'êtes pas seulement mon patient. J'ai toujours tenu le fameux discours du " toute relation professionnelle doit le rester ". Pourtant, aujourd'hui, c'est différent et je n'arrive pas à m'en tenir à ce fameux discours. Je sais que ce n'est qu'un dîner et que je ne devrais pas me poser autant de questions, mais je ne peux pas m'en empêcher, car la situation est compliquée. Si vous n'aviez été qu'un collègue parmi les autres, cela aurait été plus simple, hors vous êtes également mon patient. Je ne suis pas censée aller dîner avec mes patients. » Expliquais-je d'une seule traite.

Cela laissait présager qur j'allais refuser sa proposition, mais contre toute attente et sans même reprendre mon souffle, je lui fis part de ma décision ; une décision qui tranchait complètement avec la fin de ma tirade.

« Mais nous sommes deux adultes responsables et votre proposition me tente terriblement. Alors, c'est avec plaisir que j'accepte de dîner avec vous, le jour où notre emploi du temps nous le permettra. Car je dois avouer qu'apprendre à vous connaître semble intéressant et que passer à côté d'une telle opportunité serait du gâchis. »

Tout le long, je ne l'avais pas lâché du regard comme si le fait de le regarder dans les yeux avait donné le courage nécessaire. Et j'étais plus que ravie de ma décision.

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