love lockdown - magdalena

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Love LockdownMagdalena et Lison

Comme souvent ces derniers temps, voilà que je me retrouve à arpenter les rues à pas d’heure. Magdalena Lovelock, c’est officiel, je te déteste. La demoiselle se sirote tranquillement je ne sais quels mélanges de vodka tandis que je fais le tour des bars les plus miteux de West Bay à sa recherche : ça devrait pourtant pas être compliqué dans ce foutu quartier, et ça l’aurait probablement été encore moins si elle avait encore la force de lever son cul pour sortir regarder le nom du boui-boui dans lequel elle est en train de se rendre minable. D’après les SMS qu’on a échangés plus tôt, elle se serait chamaillée avec Spencer, ou quelque chose comme ça. Le DJ est dans l’histoire, en tout cas, et ça tombe plutôt mal pour moi puisqu’il se trouve que j’ai passé la fin d’après-midi avec lui. Ne sachant pas tenir ma langue, j’avais préféré le dire à ma sœur, et je m’attends à toute une série de questions. Je ne vais pas l’incendier pour cette escapade nocturne qu’elle me fait faire, c’est aussi l’occasion pour moi de voir ce que propose le quartier en termes d’appartements : dormir un peu partout sans jamais avoir un vrai lit commençait à me saouler, il était temps de sérieusement penser à trouver un toit, un chez-moi. Et au moins, comme ça, je pourrais récupérer Cousteau. Elle serait probablement mieux installée sur un rebord de fenêtre que dans mon sac. Les bars défilent devant moi, sans que je n’aperçoive ma sœur, et ça commence à m’inquiéter. Elle n’était même pas sûre d’elle en me disant qu’elle était à West Bay, et là par contre, je jure que si j’apprends qu’elle est à l’autre bout de la ville, elle va prendre un retour de flammes en pleine gueule. Coup de chance pour elle – et pour moi par la même occasion – je finis par lâcher un soupir de soulagement comme si je venais de voir la vierge en apercevant ma sœur à travers une vitre. Et il y a un billard, comme elle me l’avait dit. Et ben super, on y va. Je me rhabille correctement en un temps record et subit la désagréable épreuve du tas de fumeur à l’entrée du bar.

Une fois à l’intérieur, j’avance tranquillement, les mains sur les sangles de mon sac à dos, comme une gosse qui visite un musée. Je prends soin de détailler l’intérieur du bar, un peu rétro branché, puis finit par avancer telle une panthère vers ma petite sœur. A deux pas d’elle, je m’agrippe à ses épaules et dépose un gros bisou baveux sur sa tempe. « Alooooors moussaillon, ça tangue ?! » Putain, j’espère qu’elle va pas me vomir dessus. On aurait l’air bien. Je lâche mon sac au pied du comptoir et tire le tabouret voisin du bout du pied pour m’asseoir plus près de ma sœur. Je grimace en constatant qu’elle a déjà descendus pas mal de verres, puis attrape l’un de ceux qu’elle a commandés en m’attendant avant de trinquer avec elle. Elle a quand même pas trop l’air dans ses baskets, alors je me pince les lèvres avant de m’accouder au comptoir et de poser ma main libre sur la sienne. « Comment tu te sens, poussin ? Tu veux en parler tout de suite ? » De ce que j’ai plus ou moins pu entendre des deux, elle avait l’air épanouie avec Spencer. Je me demande bien comment ils ont pu en arriver là.
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Je ne sais même plus combien de verre j'ai enfilé. Beaucoup trop, ça semble évident vu comme le monde tourne autour de moi. pourtant ça ne me calme pas et je commande un verre de plus. le barman fait une drôle de tête mais le business reste le plus important et il me sert cette vodka avec je ne sais plus quoi, ou alors c'est du rhum. Je ne sais plus, ça n'as pas tellement d'importance. Je bois, c'est tout ce qui compte. Je continue de boire alors que je discute avec ma sœur par sms. J'aurais mieux fait de garder mon mal être pour moi. Lison vas arriver et je suis quasiment certaine qu'elle vas me passer un savon. Je ne suis pas d'humeur à faire face à une séance de remontage de bretelle. J'ai juste envie de boire encore pour oublier. Comment j'ai pu en arriver là si rapidement? J'étais bien avec Spencer et pourtant. Sa réaction m'avait fait si mal. Tant d'indifférence face a une chose si importante pour moi. J'avais l'impression qu'il s'en foutait royalement. C'est ce qui m'a blessée profondément, j'ai l'impression qu'il ne se rend pas compte de combien je veux un enfant. Alors j'ai préféré rompre. Car c'était trop dur pour moi. Rompre par sms pour ne pas le voir et fondre en larme. J'ai envie de voir du monde en revanche. Normalement je me tournerais vers mon frère jumeau. mais je sais que ma rupture lui ferais trop plaisir. pas car je souffre, Mag n'est pas sadique mais plus dans le fait qu'il ne m'aura plus que pour lui de nouveau. Mon jumeau est comme ça; assez possessif. Je ne peux pas le blâmer car nous sommes les mêmes. Moi aussi je déteste qu'il soit en couple, même s'il est heureux. Mon frère est a moi et je ne partage pas. Mais ce soir j'ai besoin de parler à quelqu'un qui ne se réjouiras pas trop de mes malheur. Alors ma soeur me semble tout indiquée pour ça. Bon je sais que Lison vas me dire qu'elle me l'avait bien dit et que je le cherchait mais au fond je sais qu'elle me soutiendras. Elle gueule fort mais elle ne mort pas ma soeur. C'est pour ça que c'est vers elle que j'ai envoyé ce message de détresse. Quand je la vois enfin entrer dans le bar je lui sourit faiblement. Elle s'assoit près de moi et le simple fait qu'elle prenne ma main me fait comprendre que j'ai bien fait de faire appel à elle. Elle me demande si je veux en parler mais je secoue la tête avant de me coller à elle « J'ai besoin d'un câlin » Une fois dans ses bras je fond en larmes. Je reste un moment avant de lui apprendre « J'ai fait de la merde Liz » Bon vu la quantité d'alcool et mon état elle doit s'en douter mais dans le doute.

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Comme je m’y attendais, le constat est plutôt accablant : Magdalena est là, assise au comptoir avec quelques verres vides devant elle, et d’autres qui doivent servir de munitions de secours juste à côté. Je la secoue un peu pour lui faire comprendre que je suis là, et alors que je m’attendais à une réflexion, je ne reçois qu’un petit sourire, le genre qui brise le cœur d’une grande sœur. Je lâches mon sac, m’installe et tire un verre vers moi avant de boire une gorgée de son contenu. Oh oh, vodka orange : quelque chose me dit que Magdalena ne vas plus tenir bien longtemps. Je lui propose de passer au sujet qui fâche tout de suite, mais avant ça, il semblerait qu’un câlin s’impose. « Moooh, petit cœur. Allez, viens là. » Je décroche un clin d’œil à ma petite sœur, lâche sa main et me relève pour venir la prendre dans le creux de mes bras. Ce que ça fait du bien : à chaque câlin que je partage avec elle, je me rends compte que je devrais en faire plus souvent. En plus, ça éviterait peut-être les réflexions comme quoi je suis une véritable chieuse – ce qui n’est pas pour autant faux, mais ça me convient très bien comme ça.

Je caresse lentement son dos et la pointe de ses cheveux, avant de déposer un baiser sur son crâne. Elle déclare avoir « fait de la merde », ce qui n’est pas très engageant : à l’écouter, ça a l’air grave, comme si elle venait de tuer quelqu’un. « Rassures-moi, il n’y a personne dans ton frigo ? J'aimerai quand même boire quelques verres avant d'aller creuser dans ton jardin. » Ce n’est peut-être pas le moment idéal pour une pointe d’humour chelou à la Lison, mais on n’est plus à ça près. Je me rassieds et me tourne vers elle, avant de tenir ma tête avec mon bras accoudé au comptoir, comme lorsque je suis arrivée. « Allez, dis. Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu m’inquiètes, là. » Comme je le vois, il y a une rupture derrière tout ça : et le fait qu’elle ai, comme elle le dit, fait de la merde, me laisse à penser qu’elle en est à l’origine. J’en ai un peu ma claque, d’avoir à gérer des problèmes de couples : ça arrive pas si souvent que ça, mais quand même assez pour me rappeler que moi, je rencontres pas grand monde. Et c’est vraiment la loose. Est-ce que j’en ai vraiment envie ? Je ne crois pas. Est-ce que j’ai le temps ? Pas sûr non plus, ma capacité à me poser pendant quelque temps étant compromise par le boulot. Et de toutes façons, moi aussi, je fais toujours tout foirer, alors au fond, c’est peut-être mieux comme ça.
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Je ne suis pas dans un très bon état et je crois qu'il ne faut pas longtemps à ma soeur pour s'en rendre compte. Quand elle arrive je lui fait un pauvre sourire avant de me coller dans ses bras. Heureusement pour moi elle ne me repousse pas. Au contraire, elle me câline. Je ferme les yeux et en profite un maximum. On ne s'en fait pas énormément des calins. Je crois que ce n'est pas la marque de fabrique de la famille, Ugo déteste les câlins et Terence râle a chaque fois. Les seuls qui aiment mes calins sont mon jumeau et Ariane mais pour cette dernière c'(est moi qui ne lui en fait plus du tout. Je n'ai pas très envie. Alors je profite de ma grande soeur aussi longtemps que possible avant de la remercier tout doucement « Merci beaucoup » Je sens qu'elle caresse mes cheveux et je ferme un instant les yeux. Elle embrasse mon front et je suis surprise. C'est vraiment rare ce genre de démonstration d'affection. Quand elle me relâche je prend un verre et la regarde. Voilà qu'elle me demande si j'ai tué quelqu'un. « Arrête tes conneries et boit un coup » Je n'attends pas qu'elle le fasse, moi je vide mon verre. le cinquième de la soirée, je crois ou un peu plus peut être. Je ne sais pas, je ne sais plus. En tout cas j'en demande un autre avant que ma soeur ait la mauvaise idée de m'en empêcher. Ce serait une bonne idée de ralentir pourtant, tout le sol autour de moi commence à tourner. En fait non il tourne depuis un bon moment. je ne pense pas que les carreau du sol dansaient comme ça quand je suis entrée pour commander le premier verre. Enfin ce n'est pas si grave. Je secoue la tête « Personne n'est mort, pour le moment. » On sait jamais. Elle me demande de lui expliquer les choses. J'hésite un bon moment, jouant avec mon verre vide. Très très mauvaise idée. Vu mon taux d'alcool dans le sang je ne suis pas très habile. Le verre finis par m'échapper des mains et il ne manque pas d'allez s'écraser sur le sol et s'éclater en plein de petit morceau. Je regarde ma soeur bouché bée un instant et puis j'ai la réaction des gens totalement ivre. J'éclate de rire. Le barman ne semble pas trouver ça très drôle et on se fait mettre dehors. Je dois m'accrocher à ma soeur pour quitter l'endroit. « Quel con » Je regarde ma soeur avant de demander « Tu viens à la maison? S'il te plait.... » Je sais qu'elle ne veut plus depuis que nous sommes plus ou moins en froid. Mais là je ne sais même pas si j'arriverais à retrouver mon chemin.

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Elle n’est pas belle à voir ; moins que d’habitude, du moins. Elle a déjà bien entamée la soirée, et les verres vides sur le comptoir parlent pour elle. C’est à se demander pourquoi le serveur continue de les remplir, même si c’est très clair dans ma tête. Comme quoi l’appât du gain rend les gens cons. Ma petite blonde se retrouve recroquevillée dans le creux de mes bras, comme lorsque ça n’allait pas quand on était gamines. Ce qui ne manque pas de faire ressurgir des vieux souvenirs, c’est sûr : on partage pas souvent des câlins comme ça avec Maggie, probablement à cause de moi et de mon caractère de merde. Elle me remercie d’être venue la rejoindre, d’être venue passer du temps avec elle et, d’avance j’espère, de l’avoir réconfortée. C’est la moindre des choses, j’imagine, surtout en ce moment. Elle attrape un nouveau verre, tout comme moi, et je trinques rapidement avec elle en faisant simplement glisser mon verre sur le bois du comptoir. Ma plaisanterie ne la fait pas tant rire que ça, et je m’y attendais, mais ça nous pousse à ingurgiter un peu d’alcool pour délier les langues. Alors qu’elle balle son verre cul-sec, j’attrape son poignet pour reposer le contenant. « Eh, mollo la racaille. Je passes pas la serpillière par-dessus ton vomi. Et puis j’ai traversé le quartier pour te trouver, alors on est plus à une minute près. Tu vas t’arrêter là pour ce soir, ce seras très bien. » Je garde les verres qu’elle m’a commandés avant que j’arrive près de moi et fait glisser les cadavres un peu plus loin d’un revers de manche. Elle secoue la tête, l’alcool commençant à faire son effet. « Regardes un point fixe. Heureusement que personne n’est mort, tête de nœuds, t’as beau être ma sœur jamais de la vie je t’aurai filé un coup de main pour cacher ça. » Je baisse un peu le ton lorsque le serveur passe devant nous pour ramasser les verres, alors que Magdalena joue avec : je crois que le champion, rôdé par le métier, a flairé le coup du verre cassé. Pas de chance pour moi, c’est l’un de mes verres qu’elle fait tomber. Je lâche un grand soupir en sentant le regard du barman se poser sur nous, alors que Magdalena, elle, éclate de rire. « Je te déteste. Putain, je te jure, je te déteste. » Pas manqué, il nous fout dehors, avec un peu de mal. Une fois au beau milieu de la rue, j’éclate de rire. « Tu l’as dit, il a un balai dans le cul. T’as raison, viens, on file chez toi. » En d’autres circonstances, j’aurai probablement dit non. Mais on a bien trop de choses à se dire pour prendre la poudre d’escampette maintenant. Alors c’est parti, je glisse mon bras derrière sa nuque et commence à prendre la route jusqu’à la sacro-sainte maison. En priant fort pour qu’elle ne vomisse pas sur mes baskets en route. « Alors ? Tu m’as toujours pas raconté. J’ai pas envie de parler de tout ça une fois allongée dans ton canapé, parce que désolée, mais je vais sûrement vite me mettre à ronfler. »
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Je crois que je ne mesure pas encore combien je suis ivre. Il suffit de voir comme je ricanne pour rien. Mais de toute façon je suis certaine que je m'en moque. Alors je fais la seule chose que je sais faire. Je bois de plus belle. Enfin j'essaye en tout cas. C'était sans compter sur ma grande soeur qui la joue raisonnable. Elle me dit que j'ai trop but pour ce soir et que je devrais arrêter. En fait ce n'est même pas un conseil puisqu'elle me prend le dernier vers d'alcool que j'avais devant moi. Je n'essaye même pas de lui reprendre, je sais que je ne suis pas assez en forme pour réaliser l'exploit de lui reprendre le verre sans créer de catastrophe. Alors je me contente de grogner « J'ai soif » Et puis je suis assez grande pour assumer mes conneries. mais ça je ne le dit pas car vu les messages que j'ai envoyé à ma grande soeur, ce n'est pas très crédible. Sans verre pour boire, je m'ennuie déjà ferme alors je fais l'activité la plus stupide qu'il soit quand on est dans mon état. Je joue avec un verre et ça ne manque pas. Il se renverse et puis vas s'éclater au sol. J'ai la réaction typique des gens ivre qui ont l'alcool heureux. J'éclate de rire de plus belle alors que ma sœur râle, disant qu'elle me déteste. Sans arrêter de rire je vais lui faire un câlin maladroit « Bah moi je t'adore sœurette ! » Et je lui colle un bisou baveux sur la joue. Mais la scene n'attendit pas le barman et ce qui devait arriver arriva. On se fit jeter du bar. Une fois sur le trottoir je ne me privait pas pour insulter cet abruti et ma sœur approuva. Je fus surprise quand elle accepta de venir à la maison. Elle l'avait quitté alors que nous étions en froid et elle avait été plus ou moins claire, elle ne voulais pas revenir. Mais je n'allais pas creuser plus que ça. Je n'en étais pas totalement capable ce soir de toute façon. Alors je me contentais de lui faire un nouveau bisous avant de sourire « Chouette » Et me voilà partie vers la maison, titubant un pas sur deux et soutenue par ma soeur. Je crois bien que sans sa présence je serais plus en train de ramper dans le caniveau pour rentrer à la maison. Alors qu'on marche comme on peut vers mon domicile, elle me demande une nouvelle fois la raison de tous ça. Je n'ai pas envie de répondre mais je sais aussi qu'elle ne vas pas lâcher si facilement l'affaire alors je finis par lui apprendre « J'ai rompu avec Spencer. S'il te plait me dit pas que tu m'avais prévenu, j'ai suffisamment mal comme ça » Je la vois venir, elle qui était si pessimiste sur l'avenir de mon couple. Je n'ai pas envie qu'on se réjouisse de cette rupture car c'est douloureux, beaucoup trop. On finit par arriver devant la maison et je passe deux bonne minutes à trouver mes clés. Les enfoncer dans la serrures est une épreuves bien trop compliqué alors je finis par lui donner le trousseau.

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« T’es sérieuse ? T’as encore soif, après tout ce que tu viens de t’enfiler ? Je sais même pas comment tu fais pour encore tenir sur ton tabouret, tête de nœud. » Je regarde tous les verres vides sur le comptoir – les cadavres comme on les appelle dans le jargon – d’un air dépité et profite d’un instant de flou sonore pour hurler vers le serveur « Je te félicite pas, ducon ! » Profit à faire où pas, comment est-ce qu’on peut continuer à servir quelqu’un dans cet état ? A part si il avait prévu de la ramener personnellement, ce sombre crétin ne doit pas être bien futé. Je passe mes mains dans mes cheveux pour essayer de retrouver le calme, mais je m’agite de plus belle en remarquant que Magdalena, ennuyée par l’absence de plus d’alcool à ingurgiter, commence à faire l’imbécile avec les verres vides. Je la regarde sagement jouer tout en lui répétant qu’elle est sur le point de faire une connerie, que ce n’est pas une bonne idée vu son état et qu’elle ferait aussi bien de se concentrer sur un point fixe plutôt que de faire tournoyer un verre, histoire de ne pas lâcher une flèche sur le comptoir. Mais non, il faut que cette conne le fasse tomber, avant de se mettre à hurler de rire, fière de sa connerie. C’est officiel, je la déteste. Et je ne manque d’ailleurs pas de lui dire, avant de diriger mon attention vers le serveur qui, s’il avait raté mon insulte de tout à l’heure, a bien vu le verre toucher le sol. Je manque de tomber lorsque Magdalena vient écraser ses lèvres contre ma joue, y laissant un filet de bave absolument dégueulasse. La suite de l’histoire, elle est simple : on se fait foutre dehors comme des malpropres, non sans mal.

Je lâche une claque sur les fesses de ma sœur pour la prier de se mettre en route, et me retourne pour faire un doigt au serveur qui nous regarde toujours depuis l’entrée du bar. « Enfoiré, va ! On te l’aurait repayé ton verre ! » Pour sûr qu’on l’aurait fait s’il nous avait laissé le choix. Mais rester là avec Mag dans un tel état, c’était peut-être pas l’idée du siècle. Oooooh non. Pour l’instant, j’accepte vu les conditions de retourner chez elle. En d’autres circonstances, j’aurai dit non, mais ne sachant pas si Magnus est là, je préfère autant qu’il y ai quelqu’un pour veiller sur elle ce soir. Je dormirais là-bas et demain matin, je filerai comme s’il ne s’était jamais rien passé. Je reçois un bisou en guise de remerciement. « Ouais, ben bouges tes fesses ma cocotte parce que je compte pas dormir entre deux poubelles. Je suis déjà en train d’en traîner une, et franchement non merci. » Je continue de faire quelques pas avant d’éclater de rire. « T’as vu sa tête quand le verre est tombé ? J’ai cru qu’il allait sauter par dessus le bar pour t’étrangler ! » Heureusement, on vit encore dans l’un des rares endroits civilisés du monde. Enfin, je crois. Je glisse mon bras sous son épaule pour éviter qu’elle ne tangue sur la route, puis, alors que nous approchons de la maison, je cherche à éclaircir les raisons de cette murge. « Oh. Désolée, princesse. » Je marque un temps avant de rire. « Ok, je t’avais prévenue. Mais c’est dommage, vous aviez l’air de bien aller ensemble. Vraiment, je le pense. » Je ne peux pas jouer éternellement les sœurs protectrices, il y a Magnus pour ça. Une fois devant la maison, la pauvre peine à mettre la clé dans la serrure, à tel point qu’elle finit par jeter l’éponge et me tendre le trousseau. Je déverrouille sans trop de mal la porte d’entrée, puis la laisse passer avant de refermer derrière. Par pitié, j’espère qu’elle ne sera pas déjà à l’autre bout de la maison une fois que je me serais retournée. « Tu prends le canapé ou je dois t’aider à monter jusqu’à ta chambre ? »
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Je grogne doucement quand elle me fait des remarques quand au fait que je ne devrais plus avoir soif après tout ces verres. Elle ne sait pas ce qu'il se passe en ce moment. J'ai une sacré descente et ça je crois que je le tient de notre chère mère ou même de mon père, ça je ne peux pas le savoir. En tout cas je grogne « Si j'ai soif » Je la regarde engueuler le barman qui semble s'en foutre royalement. J'ai envie de rire mais je me retiens, je connais ma sœur. Je sais que madame le prendrais mal. Alors je refoule mon envie de rire mais c'est compliqué avec mon taux d'alcool dans le sang. Alors quand j'explose ce verre au sol, là je ne peut plus me retenir. j'éclate de rire pour de bon et on se fait mettre à la porte par ce type mal luné. Je ne suis pas en état de l'insulter mais ma sœur le fait pour moi, heureusement. Puis on se dirige comme on peut vers chez moi. pas assez vite au gout de ma sœur qui râle. Je ne répond même pas à son pic quand elle me traite de poubelle. Je sais que je ne suis pas en état de la vaincre dans un duel de blague de toute façon. Alors je lui décerne la palme sans même lutter. Puis madame décide de se moquer de nouveau du barman. « Tu l'as dit. Quel con. S'il aime pas les trucs cassé il aurait pas du être barman cet abruti » Je ne devais pas être la première à faire de la casse dans son rade minable et encore moins la dernière, il allait devoir apprendre à le supporter. En attendant moi je n'étais pas mécontente de ne plus être chez lui. Enfin cette joie partie bien vite. Car ma sœur me pose une question. Je l'avais entendue la première fois mais je n'avais pas répondu la première fois. Sauf que je ne peux pas l'ignorer tout le temps. Alors je lui apprend que je me suis séparé de Spencer. J'anticipe sa remarque. Elle l'avait dit et je ne suis pas d'humeur à me prendre ça de nouveau dans la tronche. Car j'ai mal. Mais la réaction de ma sœur me fait du bien. Elle ne se moque pas de moi, au contraire elle semble peiné. Je hoche tristement la tête « Oui on était bien » Je la regarde alors qu'elle ricane et sent mon cœur se serrer un peu. En fait je ne sais pas ce qu'elle pense vraiment. Alors je m'occupe d'ouvrir la porte, sans succès. Je finis pas lui donner. je vais tomber sur le canapé et grogne quand elle me demande si j'y dort. « Désolé de t'avoir fait chier aujourd'hui... j'ai déconné » Mais boire m'avait semblé être la seule solution. Peut être que je tenais vraiment ça de notre famille. « Je crois que je fondrais jamais la famille que je veux... »

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Un petit sourire m’échappe en écoutant les paroles haineuses de ma petite sœur, Magdalena. On a beau passer notre temps à nous prendre la tête pour un rien, il semblerait qu’on ne soit pas si différente l’une de l’autre d’un point de vue caractériel. Fière de ce que je viens d’entendre, j’attrape la blonde par la taille et la tire vers moi : un drôle de spectacle pour quelqu’un qui passerait près de nous à ce moment précis, puisque nous ne sommes l’une comme l’autre pas capables de marcher droit. « Il avait l’air encore plus colérique que moi, t’imagines ? » Il l’était probablement. J’ai beau être une véritable tête de mule quand l’envie me prends, je n’en suis pas pour autant une personne détestable. Enfin, je crois. Et j’espère, même si c’est une image qui me plaît plutôt bien. Nous avançons l’une contre l’autre, et je finis par relâcher ma sœur pour avancer quelques mètres plus loin. Je l’interroge, finalement, sur la raison de cet appel à l’aide si soudain : il ne faut pas longtemps à Magdalena pour s’expliquer, et à vrai dire, ça me paraissait déjà évident avant même que je la rejoigne. J’aborde le sujet sur un ton léger, puisque après tout nous n’en sommes pas à nos premières déceptions amoureuses, c’est même une sorte de malédiction dans la famille. On passe notre temps à nous bouffer la gueule, mais au fond, on est tous trop concernés par le bien-être des nôtres pour que la moindre relation puisse perdurer. « Je t’apprends probablement rien, mais tu finiras par trouver chaussure à ton pied Cendrillon. Ou alors peut-être que vous finirez par vous réconcilier. » Je lève les mains comme pour faire comprendre que toute cette histoire ne me regarde pas. « Si tu veux en parler, libre à toi. Mais je vais pas insister, ça me regarde pas. » Et puis vu son état, je n’ai pas envie qu’on finisse par aborder ses histoires sexuelles non plus. Ça risquerait même de me faire instantanément vomir.

On arrive finalement à la maison. Je ricane en voyant ma sœur tomber comme une mouche dans le canapé et on remet ça lorsqu’elle se met à grogner suite à ma question taquine. Puis elle s’excuse, comme si elle avait réveillé un monstre qui souhaitait juste hiberner. « Eh, ça va, c’est bon. Je vais pas te bouffer. Ça m’a fait plaisir que tu m’en parles. Je sais jamais vraiment comment ça va dans ta vie, tu te confies toujours à Magnus. » Ce n’est pas un reproche, une simple constatation. Je traîne les pieds jusqu’à la cuisine pour me servir un nouveau verre. Évidemment, je n’en propose pas à Mag. « Tu le connais pas depuis si longtemps que ça, ma puce. Et puis, tu as tout ton temps, ça sert à rien de te précipiter. » Je hausse les épaules en prenant une gorgée de vodka. Après tout, qu’est-ce qui presse ?
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Je secoue la tête quand elle me dit que ce type avait l'air encore plus énervé qu'elle « Ah non, ça c'est pas possible chérie » Je sais que ce n'est pas la pire. Ariane la battait sans soucis, surtout quand je parlais d'Ali. Mais Lison en tenait aussi une bonne couche quand elle s'y mettais. Bon je pense que je suis bien mal placé pour juger, moi aussi je suis pas mal quand je m'y met. Je crois que c'est génétique en fait. Merci papa et maman, ou juste maman, je ne sais pas comment pouvait être notre père puisqu'il n'as jamais vraiment fait parti de l'équation de ma famille. J'avoue à ma sœur la raison de cet état. Je me suis engueulé avec Spencer et on s'est séparé. Elle essaye de me réconforter, m'assurant que je trouverais bien la personne qui me faut. Mais j'ai un léger doute tout de même. Je ne répond pas, me contentant de hausser les épaules. Je n'ai pas envie de parler plus de ça de la catastrophe qu'a été mon couple. Alors je me contente de marcher vers ma maison. J'arrive sur le palier, galère et la laisse ouvrir. Je me laisse tomber sur le canapé et ferme un instant les yeux, ce que j'ai mal au crane. C'est affreux, je m'excuse auprès de ma soeur. Je sais que nos relations ne sont pas au meilleur et je n'ai surement rien arrangé ce soir. Mais je ne pouvais pas demander à Magnus de venir me chercher, il aurait été bien trop ravis de me voir dans cet état après ma rupture, lui qui déteste tant mon ex. Je peux comprendre, je réagit de la même façon quand il a quelqu'un. Mais je n'aurais pas supporté son sourire heureux. Alors j'avais laissé tomber et capitulé en demandant l'aide de Liz. Sa réponse me surprend, elle est heureuse que je l'ai appelée, car je ne lui raconte que peu de chose. « C'est vrai... c'est surtout à Magnus que je parle, mais c'est normal, c'est ma moitié... tu m'en veux? » Je regarde ma soeur boire et j'ai presque envie de la rejoindre pour prendre un verre moi aussi. Mais le truc c'est que je ne peux pas me lever sans m'étaler par terre. Alors tant pis. Je la regarde et répond « J'ai envie d'avoir un enfant, ça me travaille de plus en plus... c'est comme ça... et puis Ali me manque beaucoup » Je sais qu'un autre bébé ne pourras pas la remplacer mais ça calmeras surement un peu la douleur. Je me laisse de nouveau tomber sur le canapé et lui demande « Tu dors là ? »

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