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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone

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MessageSujet: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyVen 26 Avr - 15:36

Ce n'était pas pour aujourd'hui qu'il fallait ternir une journée aussi belle. Ce n'était pas la météo qui était joyeuse, elle était même plutôt maussade en ce fin de mois d'Avril mais c'était l'humeur du chirurgien qui jouait sa plus grosse carte. Alex était de toute évidence de très bonne humeur. Ce n'était pas une bonne nouvelle, ce n'était pas le temps qui jouait, il était juste bien. Alors toute solution était mise en œuvre pour éviter de croiser une personne d'un certain service dont il taisait le nom depuis des mois maintenant. Cela lui faisait plus de bien que de mal et Alex semblait particulièrement motiver à garder le cap.

A midi, il s'était libéré une heure supplémentaire pour aller à la salle de sport. Il avait besoin de se dépenser et quoi de mieux qu'une bonne demi-heure d'intense cardio et d'un bon repas entouré de copains sportifs. Les muscles saillants et bandés, leur univers passait exclusivement en revue l'alimentation de chacun, leur hygiène de vie et éventuellement quelques petites pilules qui aidaient au bon développement de leur membre. Eh ouais ! Ce n'était pas que chez les femmes que la taille était importante, mais également chez l'homme. Ce n'était pas très évident d'admettre qu'il aurait aimé être conçu autrement néanmoins, il ne toucherait jamais à ce type de de médication qui le desservirait plus tard. A coup sûr.

Trêve de plaisanterie, cela faisait toujours du bien de rire et de discuter sur n'importe quel sujet, taquiner le copain, boire un second verre pour « ne pas partir sur une seule jambe » ou de croiser le regard de certaines femmes, juste pour le plaisir de regarder. Le temps des copains étaient précieux, les femmes pouvaient attendre. Il y a tout un tas de poisson dans l'océan, c'était bien ce qu'il essayait de se convaincre. Malheureusement, s'il pensait à toucher une femme, ses pensées s'orientaient principalement sur une certaine Caldwell, et pas n'importe laquelle. A ses yeux, il n'y en avait qu'une.

Dans sa Ford Mustang noir année 1967, il laissait l'air entrer dans l'habitacle, vitres baissées à leur maximum sur la route du retour. L'après midi était light, il n'avait aucune intervention de prévu et il comptait bien en profiter. Qui aurait cru que dans ce bled paumé, i l allait se sentir surbooker, d'avantage qu'à New-York. La différence se situait sur le nombre de Chirurgien pédiatrique, c'était un peu comme essayer de trouver un vétérinaire campagnard en pleine ville. Difficile de prendre soin de son haras, gare à son cul si on se lançait dans une affaire comme celle-ci à New-York, forcément.

Un coup de fil, Lily : « N'oublie pas, c'est demain que l'on se voie ; Pas d'excuse. - Non, pas d'excuse de prévu. A demain. » Lily était une jeune femme de dix-neuf ans, dix-neuf ans. Dix neuf ans qu'une femme avec une partie de son ADN se baladait dans les rues d'Amsterdam et qui maintenant, à débarquer à Island Bay pour y rencontrer l'homme qu'était son père, son géniteur. Elle avait fait le déplacement, il se devait d'honorer sa volonté en se présentant à leur rendez-vous. En tout cas, il pensait s'y tenir.

L’hôpital commençait à apparaître dans son champs de vision et il coupa la conversation. Il n'avait pas été du genre bavard et Lily allait très vite s'en rendre compte. Sa mère avait déjà du l'avertir de l'absence de vocabulaire lorsqu'il s'agissait de parler de lui. Elle pouvait être surpris de ce qu'il était possible de faire quand on était amoureux, mais vraiment amoureux. Il y en avait un qui savait de quoi il parlait. Michael, par exemple. Il pensait que son coup de foudre envers l'une de leur collègue n'était pas assez flagrant mais c'était adorable de pouvoir le chambrer, de le voir rougir à l'évocation de cette dernière. C'était juste mignon.

L'après-midi se passa comme il le pensait, sans problème, en tout cas rien qui pouvait entâcher sa bonne humeur. Juste à temps, il croisa son assistante, lui réclamant de libérer son midi et son aprés-midi : « Vous prenez enfin des vacances, Dr Whittle ? - On peut dire ça oui ! » Son sourire charmeur suffisait à faire rougir la jeune dame qu'il avait engagé à son arrivée. Il se sentait beaucoup plus enclin à aller boire un verre plutôt qu'autre chose. Pour ce genre de chose, il pensait toujours à appeler une seule personne, Rayan, le grand Rayan du service de neurologie, mais ça, c'était avant. Bien avant d'avoir été trahi, et bien comme il le faut. Il faut dire que ces derniers temps, Mickael avait fini par gagner son estime et c'est pourquoi il lui couru jusqu'à l'ascenseur en le voyant y entrer : « Hey ! » le salua t-il avec un petit sourire et un signe de la main : « Comment s'est passé ta journée ? Aussi calme que la mienne ? » Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, aujourd'hui, les enfants avaient décidé de rester tranquille. « ça te dit d'aller prendre un verre ? » proposa t-il, pas prêt de rentrer chez lui, seul.
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MessageSujet: Re: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyLun 29 Avr - 18:49

Allongé sur le sofa, je fermais les yeux, les doigts croisés sur mon sternum. L'hypnothérapeute me demanda de me détendre - facile à dire - et de n'écouter plus que le son de sa voix. Une musique relaxante passait dans le cabinet situé à un kilomètre de l'hôpital. J'avais une petite heure devant moi avant de commencer le travail, n'ayant pour horaires qu'un petit neuf heures trente/midi du fait de ma santé qui se dégradait de plus en plus à cause de ce satané crabe. Il devenait de plus en plus difficile pour moi de faire des journées complètes et, surtout, des heures supplémentaires. De plus, mes toux intempestives devenaient de plus en plus inquiétantes, notamment devant les patients. J'avais revu mon médecin cancérologue, et il m'avait placé un ultimatum : commencer la chimiothérapie, ou bien continuer de crever lentement.
Je lâchai un soupir, sentant mes muscles se décontracter légèrement au fur et à mesure que l'homme me parlait. Mais lorsqu'il prononça le foutu mot " cigarette ", s'en fut terminé pour moi : loin de là l'idée de me faire dégoûter de la toxique, j'avais encore plus envie de fumer. Cela faisait trois jours que j'étais parvenu à m'en empêcher, mais le besoin mortel se faisait a contrario de plus en plus vital. C'est ainsi que toute la séance se déroula : elle me paraissait incroyablement longue, je ne parvenais pas à rentrer en " transe " ou du moins dans un état secondaire de relaxation et j'avais une putain d'envie de clope !

Lorsque la séance se termina, je ne dis rien à l'homme de mes pulsions. Peut-être devina-t-il cependant que son effort fut vain en constatant l'état de nerf dans lequel j'étais. Moi qui pensais avoir commencé à me détendre légèrement, les choses avaient radicalement changées lorsqu'il me parla de ma manie assassine.
Lâchant un soupir, je quittai le cabinet et marchai jusqu'à l'hôpital, non loin de là. La main dans une poche, je consultai distraitement mes textos de l'autre sur mon téléphone portable, avant de prendre mes écouteurs dans mon mini sac à bandoulière pour lancer une playlist de mes musiques favorites, à commencer par Say Amen, des Panic at the Disco. Peut-être devrais-je la passer à mon enterrement qui ne devrait plus tarder à approcher, pensais-je ironiquement. La mort ne me faisait pas spécialement peur en soi. Non, ce qui m'effrayait c'était surtout de ne pas avoir le temps de tout vivre et, avant toute chose, de souffrir. Mourir était une chose, cracher ses poumons jusqu'au sang et ne plus arriver à respirer sans être appareillé, enfermé seul dans son appartement en parfait célibataire, s'en était une autre. J'aurai au moins aimé vivre quelque chose avec ma belle psychiatre, mais je ne pouvais pas pousser le destin à bout. Je lui faisais déjà un sacré doigt d'honneur en continuant de fumer alors que cela m'était interdit, quand bien même j'avais largement restreint ma quantité de consommation. La preuve : je mourrais d'envie de fumer à cet instant-même, mais je ne le faisais pas. Ce que je procrastinais également à chaque fois c'était mon rendez-vous chez le cancérologue pour mettre le protocole en place.

Arrivé devant l'hôpital, je traversai le hall d'entrée et pris sur la droite direction les urgences, au troisième étage. Une fois arrivé au secrétariat, je saluai mes collègues et passai dans la partie vestiaire pour poser mon sac dans le casier qui m'était attitré et revêtir ma blouse de médecin. Commença alors une matinée bien remplie et bien stressante, avec une adolescente suicidaire qui s'était taillé les cuisses et les poignets heureusement superficiellement. Je recousus alors les plaies, les désinfectai et bandai ses plaies puis fit tout le nécessaire pour que la gamine soit prise en charge dans l'aile psychiatrique. Vint ensuite l'éternelle hypocondriaque de l'hôpital qui pensait aujourd'hui avoir, en raison de maux de tête soit disant très violents - ce dont je doutais la connaissant elle et sa manière de supporter la douleur - une tumeur au cerveau. Je lui fis au moins le plaisir de la consulter, et tentai de la rassurer par tous les moyens possibles et inimaginables en lui prescrivant du Doliprane. Puis vint l'homme de chantier qui s'était fait une fracture ouverte en tombant lors de travaux dans un chantier où il travaillait, un homme âgé qui perdait la boule et sa femme à moitié - pour ne pas dire aux trois quart - sourde. Bref, la matinée passa, aussi différente qu'égale aux autres.

Lorsque j'eus fini, je poussai un soupir de soulagement. Je retournai dans les vestiaires, retirai ma blouse blanche puis enfilai mon blouson noir en échange. Je pris mon sac et quittai l'endroit. Je saluai les secrétaire pour leur souhaiter un bon courage ainsi qu'une bonne journée. Moi, pendant ce temps, j'allais bien me reposer. Je pris la direction de l'ascenseur, appuyai sur le bouton puis attendis que celui-ci vienne au troisième niveau. Lorsqu'il arriva, je montai à l'intérieur et tapai sur le bouton du rez-de-chaussée. Les portes se refermèrent lorsque, tout-à-coup, une main glissa entre elles pour les bloquer. Mon grand ami Alex, qui s'occupait de l'aile pédiatrique, entra à son tour et me salua gaiement. Je lui serrai la main, tout sourire, et lui donna une tape amicale sur l'omoplate tout en lui répondant un :

« Salut mon vieux ! Ça va pas mal, et toi surtout ? Oui, dans l'ensemble ça a été, j'ai déjà vu pire. Et toi, quoi de beau ? Tu as fini ta journée toi aussi ? »

Alex me proposa alors d'aller prendre un verre.

« Ça me va carrément ! J'ai besoin de penser à autre chose un peu, et puis ça fait un petit moment qu'on ne s'est pas vu. » Lui répondis-je avec engouement.

Lorsque l'ascenseur arriva au rez-de-chaussée, nous traversâmes le couloir pour sortir au-dehors. Je respirai le bon air printanier et, finalement, me mis totalement à craquer : je pris mon sac à bandoulière, ouvris la sacoche et en sortis un paquet de cigarettes.

« Tu m'excuses, ça fait trois jours et j'en peux plus. J'ai vu un hypnothérapeute ce matin pour m'aider à arrêter mais ça m'a donné encore plus envie. » Lui dis-je avant qu'une violente quinte de toux ne m'emporte.

Je menai ma main à ma bouche par politesse, avant de voir quelques gouttes de sang sur celle-ci. Décidément, ça allait de mieux en mieux, moi...
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MessageSujet: Re: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyLun 6 Mai - 23:24

Une journée comme une avait défilé sous les yeux du chirurgien. Il n’y avait eu, pour le moment aucun problème majeur mais ce n’était que pour mieux se préparer pour l’opération d’une petite fille, atteinte d’une malformation au niveau du visage. Ce n’était pas tant qu’il était dans l’esthétisme mais cela revêtait quand même ses compétences et cette opération demandait sa rigueur. Dans ses moments de libres, plutôt rare malgré sa position, il pensait à Lorena. Il pensait à cette soirée où on l’avait appelé à l’aide pour la ramener. Il pensait à cette soirée parce qu’elle avait, de nouveau, complètement dérapé. Ce coup-ci, il l’imaginait complètement différemment, vraiment. Il avait honte de lui parce qu’il avait tout simplement craqué face à elle. Encore une fois, il s’était littéralement laissé aller sans réfléchir aux conséquences.

Bordel, les conséquences ! Elles n’existaient pas lorsqu’il était jeune, il n’y avait rien qui pouvait l’arrêter, absolument rien; Après que sa puberté avait finalement décidé de lui lâcher la grappe, il s’était vite rattrapé, devenant l’un des mecs à ne pas approcher. Au final, ce type de réputation faisait beaucoup plus rêver que celui d’un mec sage et sans reproche. Or, il devait s’avouer que d’être l’homme d’une nuit ne lui convenait plus vraiment, voir pas du tout en fait. Depuis qu’il avait rencontré Lorena suite à son mariage avec sa mère, il s’était rapidement convaincu qu’il avait fait une grosse erreur. Au début, il croyait qu’il pensait à cette première nuit, la nuit des 21 ans de la jeune femme mais non, pas du tout. C’était son mariage, sa bêtise. Cette maudite précipitation qui ne lui avait rapporté que des problèmes à l’heure actuelle.

Comment pouvait-il réellement prévoir qu’il allait tomber amoureux d’une jeune femme de 21 ans à l’époque et qui maintenant, pouvait le détester pour de nombreuses raisons ? Jamais, même avec son esprit tordu, il n’aurait jamais pu prévoir ne serait-ce que l’idée même de tomber amoureux. Il pensait même qu’il était exempté de ce type de sentiment. Il fallait seulement qu’il l’oubli mais comment ? Avec la mère de la jeune femme en proie d’une violente psychose concernant l’affection du père de cette dernière. C’était juste.. impensable !

C’était pour cela qu’il était parti.
Ses révélations avaient corroboré avec sa demande de divorce, le décès de sa mère et la descente aux enfers alcoolisés de son paternel. Ce dernier avait surement oublié qu’il avait des enfants et que, bien qu’un chagrin de perdre une femme comme sa mère, il devait aussi penser à sa fille.
Sa petite soeur l’avait suivi et il espérait avoir pris la bonne décision.
Toujours est-il que ce soir, il voulait tout simplement aller boire un verre et se sortir de ce marasme de souvenir, désormais tout neuf. Alors quand il remarqua une tête qu’il connaissait bien dans l’ascenseur, il trottina jusqu’à lui pour arrêter les portes coulissantes dans leur fermeture et salua son jeune ami.

« Salut mon vieux ! Ça va pas mal, et toi surtout ? Oui, dans l'ensemble ça a été, j'ai déjà vu pire. Et toi, quoi de beau ? Tu as fini ta journée toi aussi ? »
Un sourire innocent s’afficha sur le visage d’Alex qui remarqua les légères cernes que Michael avaient sous les yeux. Au fond, même s’il agissait toujours aussi décontracté quand il n’était sur son lieu de travail, il s’inquiètait de l’état de santé de ce dernier. « Rien de spé, la routine, en fait. » Il se sentait frustré de ne pas pouvoir dire la vérité, qui allait comprendre ce qui le taraudait de puis des années maintenant ; « J’ai fini sur une étrange séance où la mère voyait un méchant génome dans la peau de son pauvre bébé. Qu’est-ce qu’ils peuvent m’énerver à jouer les médecins sur internet et venir t’apprendre ton taff.. » Les chiffres digitales tournait dans l’écran à une vitesse incroyablement lente alors il en profita pour proposer d’aller boire un verre : « Ça me va carrément ! J'ai besoin de penser à autre chose un peu, et puis ça fait un petit moment qu'on ne s'est pas vu. - Ouais je suis d’accord ! ça fait un bail ! »

C’était d’une humeur bon enfant qu’ils sortirent de l’ascenseur et atteignait ensemble la sortie de l’hopital, le grand air, cet air pur qui … Ils étaient à peine dehors quand il voyait son pote sortir ce qui lui provoquait cette affreuse toux ensanglanté. « Merde, ça ne va pas en s’arrangeant mon pote.. ! » Faisant mine de rien, il fit des grands gestes pour aller prendre un mouchoir dans l’intérieur de sa veste. Avant que Michael ne s’en rendait vraiment compte, la cigarette avait volé dans une bouche d’égout tandis qu’un mouchoir venait la remplacer : « Oh merde, je suis déso’ vieux ! » Il n’en pensait pas un mot : « Allez viens, j’ai ma caisse pas loin. » Il lui indiqua sa Mustang qu'il louait depuis son arrivée à Island Bay : « Où veux-tu aller ? »
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MessageSujet: Re: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyMar 7 Mai - 21:12

Une toux inquiétante vint s’emparer de moi. Le sang sur la paume de ma main me laissait entendre qu’il serait peut-être temps que je fasse quelque chose pour me soigner. Mais qu’est-ce qui pouvait donc bien me retenir et me ralentir dans cet acte ? Peut-être mon passif de suicidaire, et le fait que je ne trouvais pas réellement de goût dans la vie. Pourtant j’avais des amis, tels qu’Alex, et une femme que je convoitais au doux prénom de Blake. Pourtant ma philosophie faisait que je ne voyais pas d’espoir en l’avenir. Après tout, rien n’est immuable dans la vie, et je savais combien il était facile de perdre les gens que l’on aimait. Et puis après tout je côtoyais la mort tous les jours dans mon travail, alors cela faisait des années que je l’avais désacralisée.
L’ample coup de main d’Alex vint déséquilibrer ma tenue de la cigarette qui tomba lamentablement dans la bouche d’égout. Une bonne chose peut-être, au fond… Il me proposa alors de rejoindre sa voiture et me demanda où je désirais aller.

« Faute de ne pas pouvoir fumer, autant boire un verre. Qu’est-ce que tu en dis ? C’est moi qui invite. » Lui proposais-je en toussotant légèrement pour retrouver le contrôle de ma voix erayée.

Je montai dans le véhicule, et pris place côté passager. Je bouclai ma ceinture, et me fis craquer la nuque pour me détendre. Mon ami prit le siège conducteur, et mit le contact. Je ne savais pas encore à quel endroit il comptait m’emmener, mais j’appréciais cela. Un peu de surprise ne fait jamais de mal, bien au contraire. Je regardais le paysage défiler sous mes yeux, l’air pensif. C’est alors que je lui demandai d’une voix lointaine :

« Dis-moi, Alex : est-ce que… Non rien, la question est débile. » Lui dis-je, me ravisant.

Je poussai un soupir, et me lançai toutefois :

« Si jamais je venais à être définitivement condamné… tu voudrais bien me donner quelques conseils pour dire à Blake ce que je ressens avant de partir ? Tu sais, la psychiatre sur laquelle j’ai flashé. Ou tu penses que ça n’est peut-être pas une bonne idée de faire cela ? Oui, au fond il vaut mieux qu’elle ne sache rien de ce que j’éprouve pour elle, sinon cela va la mettre dans une sale situation. »

J’étais totalement et irrémédiablement largué. Pourtant, pensif, je continuai sur la lancée :

« A vrai dire je pense qu’il vaut mieux que je prenne les devants sur l’organisation de tout ce bordel, si je venais à mourir. Mais avant ça, d’ailleurs, mon canérologue m’a proposé de me faire appareiller la nuit pour que je puisse ne plus être gêné pour respirer. Tu sais combien ça coûte, ce matos ? Je crois limite qu’il va falloir que je vende un organe pour me le payer. Vive les pays où il n’y a pas de prise en charge pour la santé… »

Nouveau soupir. Je baissai la vitre et posai mon coude sur l’habitacle pour pouvoir profiter de l’air printanier qui se faisait si chaud et si agréable.

« Enfin bref, je vais arrêter de parler de cette joyeuse histoire. Tu as bien des anecdotes marrantes à me raconter, toi et ton humour décapant ? Même si ça ne vaut pas deux sous je suis prêt à payer pour entendre enfin quelque chose de positif, crois-moi ! » Riais-je doucement.
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MessageSujet: Re: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyLun 20 Mai - 15:52

L'état de son ami l'inquiétait mais il n'était pas son tuteur et encore moins son père. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était de montrer son désaccord avec les mauvaises habitudes de ce dernier. Le reste allait faire le reste, peut-être une illumination sacrée dans la tête de Michaël. Il ne s'excusa qu'à moitié, pas du tout convaincant tandis qu'il lui proposa de rejoindre sa voiture pour aller se détendre ailleurs que devant cette bâtisse qui n'était pas forcément porteuse de bonnes nouvelles. « Faute de ne pas pouvoir fumer, autant boire un verre. » Il leva le pouce en souriant, bien heureux de cette idée lumineuse : « Qu'est-ce que tu en dis? - C'est une bonne idée, j'adhère ! » Pour réponse, son pote lui promis un verre mais Alex savait déjà qu'ils n'allaient pas s'arrêter à de sitôt. Ses mauvaises habitudes concernant la boisson avait été un secret pour tout le monde, il s'octroyait des petites perditions quand l'occasion se présentait.

La voiture roulait bien, la circulation était plutôt bien fluide alors Alex se détendit quand  le malade brisa le silence : « Dis-moi, Alex : Est-ce que.. » L'interpellé tourna la tête, perplexe mais l'interrogateur se ravisa : « Non rien, la question est débile. » Un rire grave s'échappa de la gorge du chirurgien et il tourna à nouveau la tête vers la route : « Y'a rien de débile, tu sais. Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda t-il en retour, s'arrêtant à un feu tandis que l'Urgentiste se reprit donc : « Si jamais je venais à être définitivement condamné... Tu voudrais bien me donner quelques conseils pour dire à Blake ce que je ressens avant de partir ? Tu sais, la psychiatre sur laquelle j'ai flashé. Ou tu penses que ça n'est pas peut-être pas une bonne idée de faire cela ? Oui au fond  il vaut mieux qu'elle ne sache rien de ce que j'éprouve pour elle, sinon cela va la mettre dans une sale situation. »

Alex sortit de ses pensées par les klaxons impatients dans son dos alors que le feu était passé au vert. Merde, son pote pensait vraiment qu'il n'avait plus vraiment de chance de s'en sortir. Il passa la vitesse et roula, pensif, serrant son volant. « A vrai dire , je pense qu'il vaut mieux que je prenne les devants sur l'organisation de tout ce bordel, si je venais à mourir. Mais avant ça, d'ailleurs, mon cancérologue m'a proposé de me dire appareiller la nuit pour que je puisse ne plus être gêné pour respirer. » Alex déglutit. « Tu sais combien ça coûte ce matos ? - Un bras, je suppose. - Je crois qu'il falloir que je vende un organe pour me le payer. Vive les pays où il n'y a pas de prise en charge pour la santé... »

Il remercia intérieurement Michaël d'avoir ouvert la fenêtre. Il ne s'attendait pas à ce genre de semi-confession et ne comprenait pourquoi  il parlait de son avenir avec autant de pessimisme. « Enfin bref, je vais arrêter de parler de cette joyeuse histoire ; Tu as bien des anecdotes marrantes à me raconter, toi et ton humeur décapant ? » Un rire jaune s'échappa de la gorge du conducteur : « Même si ça ne vaut pas deux sous je prêt à payer pour entendre quelque chose de positif, crois -moi ! » termina t-il par dire, en riant. « Je veux bien te croire ! » souffla Alex en se garant devant le bar devant lequel il aimait bien s'y rendre, après une longue journée de boulot. Après avoir coupé le contact, il regarda le brun, toujours accoudé sur le rebord de la portière. « Je ne sais pas si je dois bien le prendre que mes... vannes ne valent pas un sous, tu sais ! »

Les mains sur le volant, il réfléchissait. Une bonne nouvelle, un truc qui allait pouvoir requinquer son pote aux portes d'une mort difficile. Rien ne lui venait, sûrement dû à la tension qui régnait dans la voiture : « Bon alors, pour commencer. Pour ta jolie psychiatre, je ne peux pas te dire ce qu'il serait mieux pour toi ou pour elle mais je veux bien te donner l'opportunité de la croiser ailleurs qu'à l'hosto. » proposa t-il en lui donnant des petites tapes encourageantes sur l'épaule : « Pour le matos, ça peut se gérer. Vois avec le boss, il pourra sûrement te trouver quelque chose. Et si ça n'fonctionne pas.. Tu pourras venir chez moi pour que tu puisses bosser et payer le matériel. Je t'aiderais s'il le faut. » se proposa t-il puis il ouvrit la portière et incita son ami à sortir de la voiture : « Pour ce qui est des anecdotes, je te propose de voir ça à l'intérieur et que tu m'offres ce fameux verre avant de clamser ! »

Tourner en dérision ce qu'il craignait, était sa seule manière d'éviter de tomber dans le drama. Si ce n'était qu'au fond, Alex savait que la maladie de Michaël n'allait qu'en empirant... Cacher ses véritables émotions pouvaient parfois le rendre en parfait petit enfoiré.
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MessageSujet: Re: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyDim 26 Mai - 20:23

Bon, pour ce qui est de ruiner le moral de mon ami, je pense que j’y suis plutôt bien arrivé… Bien entendu, ça n’était pas ce que je voulais faire, mais parler de ma mort prochaine ou non n’était pas la conversation rêvée pour maintenir une bonne ambiance dans l’habitacle de la voiture. Mais bon, déjà il était de bons conseils, du moins était-ce ce que je pensais en l’écoutant parler. Oui, il faudrait que je vois Blake en dehors du travail. Pourquoi ne pas l’inviter chez moi pour un bon dîner, par exemple ? J’avais toujours adoré cuisiner, alors cela pouvait être un vrai bon moment à passer avec elle. Maintenant, il ne restait plus qu’à la voir, me lancer pour lui faire la proposition, et voir si je me prends un méga vent ou si elle accepte.
Ensuite, Alex évoqua le matériel dont j’avais besoin, selon mon cancérologue et mon pneumologue pour dormir la nuit. Il me proposa de venir travailler chez lui et même de m’aider à le financer, ce à quoi je répondis aussitôt :

« Non, non, je ne t’en demande pas tant. Je vais voir avec le supérieur hiérarchique s’il veut bien me louer quelque chose. Qui ne tente rien n’a rien, après tout. »

La (mauvaise) blague d’Alex me fit pourtant bien rire.

« Oui tu as raison, ce serait con que tu ais à cacher mon cadavre après et si vite. »

Nous sortîmes de la voiture et j’inspirai le bon air pur et frais d’Island Bay. Mon ami referma sa voiture derrière lui et je l’accompagnai à l’intérieur du bar. Nous fûmes accueuillis par une serveuse plutôt jolie, je ne le nie pas, qui nous conduisit jusqu’à une table relativement éloignée des autres. Je fis signe à Alex de s’installer le premier pour qu’il ait le choix de se mettre où bon lui semblait, puis pris place face à lui. Je me fis craquer les cervicales pour me détendre, et pris l’une des deux cartes posées sur la table.

« Tu sais ce que tu prends, toi ? » Lui demandais-je en parcourant les noms de cocktails, d’alcools et de boissons, elles, sans alcool.

Mon choix s’arrêta sur un cocktail de fruits exotiques, les médicaments et l’alcool ne faisant pas bon ménage. Et puis de toute manière je détestais ça. Biensûr ça ne m’avait pas empêcher de me prendre des cuites monumentales, surtout pendant mes études, mais le souvenir que j’en ai ne me donnais pas l’envie de recommencer spécialement.
Lorsque la serveuse vint prendre notre commande, je fis signe à Alex de la passer le premier, puis demander mon verre de jus de fruits. Lorsqu’elle reparti, je repensais soudainement à un message que je devais lui donner :

« Au fait, tu as le bonjour de Monica. Tu sais, la secrétaire du service de gériatrie. Elle est passée prendre un dossier, on s’est croisés et elle m’a demandé si tu étais toujours célibataire. Je ne lui ai rien répondu, prétextant que j’avais plein de choses à faire et pas le temps de papoter. Elle a semblé assez déçue mais je ne savais franchement pas quoi lui dire. C’est incroyable ce qu’elle peut être accro à toi ! »

Je savais que mon ami était en instance de divorce, mais j’ignorais très sincèrement s’il désirait se remettre déjà en couple ou si c’était prématuré. Dans le doute, je m’étais donc abstenu.
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MessageSujet: Re: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyMer 5 Juin - 19:40

L'aide, que voulait apporter le Chirurgien, fut vite reportée : « Non, non, je ne t'en demande pas tant. Je vais voir avec le supérieur hiérarchique s'il veut bien me louer quelque chose. Qui ne tente rien n'a rien, après tout. » Il acquiesça doucement de la tête, la mine plutôt plombée par les mauvaises nouvelles de son ami concernant son état de santé. Cependant, il fut heureux d'avoir eu une maladresse, c'était déjà une tige cancéreuse en moins dans ses poumons : « Oui tu as raison. » « Je veux qu'j'ai raison. » « Ce serait con que tu ais à cacher mon cadavre après et si vite. » « Alors dépêchons nous, j'ai une soif à étancher avant. »

C'était un enchaînement plutôt morbide précédant un moment détente mais ils sortirent tous les deux du véhicule dans la ferme attention de vivre une soirée détente comme ils en avaient rarement le choix. Une fois installé, les deux médecins lorgnaient généreusement sur les courbes alléchantes de l'hôtesse qui devait également servir les tables. Cette dernière disparue de notre champs e vision probablement pour répondre à un besoin d'un autre client. C'était ce qui faisait la popularité du bar, le service client. « Tu sais ce que tu prends, toi ? » Une chose supplémentaire qu'Alex appréciait ici. C'était les cocktails. Il se serait fait plaisir s'il n'était pas celui qui conduisait au retour alors il consulta les plats proposés. C'était surtout des plateaux de compagnard ou des burgers/frites. « Hum... Je vais opter gentiment pour le Blue Lagoon. » Un cocktail sans alcool, pour que la fête soit plus folle. Il avait prit une voix efféminée juste pour détendre l'atmosphère : « Et toi ? »  

Il salua l'effort de son ami concernant son choix de cocktail. S'il fumait toujours autant qu'un pompier, il faisait attention au taux d'alcool. La serveuse arriva avec un déhancher plus qu'évocateur, la bouche en fleur et le bandana pour souligner sa crinière rousse. Il prit sa commande suivi de son ami et il attendit que la jeune femme repartit pour lui faire un commentaire à son sujet mais Mich prit la parole avant lui : « Au fait. » Un sourcil perplexe se dressait sur son front en attendant la suite : « Tu as le bonjour de Monica. » Un soupir d'exaspération ponctua cette nouvelle de la part d'Alex. « Tu sais, la secrétaire du service gériatrie. » Encore une fois, il acquiesça, blasé. « Elle est passée prendre un dossier, on s'est croisés et elle m'a demandé si tu étais toujours célibataire. » Malaise, pensa Alex tout en fixant son ami. Apparemment, la note n'était pas terminée.

« Je ne lui ai rien répondu, prétextant que j'avais plein de choses à faire et pas le temps de papoter. » Alex ria en soufflant un : « Malinx le Lynx. » « Elle a semblé assez déçue mais je ne savais franchement pas quoi lui dire. » Le chirurgien croisa ses doigts sur la table. Par où commencer. « C'est incroyable ce qu'elle peut être accroc à toi. » Il ricana derrière cette remarque puis il baissa la tête en tournant ses pouces l'un contre l'autre. « Ouais, elle est collante... » lâcha t-il en accueillant la jolie rousse qui leur apportait leur cocktails sans alcool en déposant la note, retournée, sur la table. « Merci, mademoiselle. » dit-il en retour, avec un sourire charmeur. Puis il reprit : « Tu savais qu'elle est passée voir ma secrétaire pour qu'elle lui donne mon numéro personnel ? Une creepy, j'te dis. » Il leva les yeux au ciel en tirant sur la paille. « Ce serait cool qu'elle me lâche, j'ai quelqu'un en vue. »

C'était un peu compliqué en ce moment. Entre ses sentiments étranges éprouvés pour Lorena et maintenant Noomi, qui entrait tout doucement dans sa vie. Encore faut qu'il parle de Lorena, qui restait un secret défense de part les liens qu'ils avaient encore tant que la mère de cette dernière portait encore son patronyme. Il ne savait plus trop où aller et sa petite sœur qui voulait absolument le maquer. Il allait perdre son sang-froid : « Ouais ouais.. c'est un peu compliqué. Enfin, c'est au stade rendez-vous galant et messages plutôt... malicieux. » Il sortit son téléphone pour s'assurer qu'il n'en avait pas loupé un mais il se rappelait qu'elle avait quelque chose de prévu. Après une oeillade entendu, il comprit qu'il fallait lui en dire un peu plus : « Okay. Bon. Elle s'appelle Noomi. On s'voit pas souvent, elle est prise par son taff. Et puis, elle a un enfant aussi. » Il temporisa en faisant des signes avec la main : « Mais bon, je m'emballe pas, ça fait un mois qu'on s'est rencontré. Et devine qui nous a présenté ? » Alex interrogea son ami du regard. Il connaissait également sa petite sœur, Lily, et sa mission secrète, mais pas si secrète que ça, de caser son grand frère.
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MessageSujet: Re: Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone (#)   Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide - Michael Greystone EmptyDim 16 Juin - 20:57

Une fois installés dans le bar aux ambiances festives et lumineuses, une serveuse plutôt pas mal du tout vint à notre rencontre. J’éclatais sincèrement de rire lorsque mon ami prit une voix aux tendances féminines pour me demander ce que je prenais. Je croisai alors les doigts sous mon menton et lui répondis de la même manière :

« La même chose que toi, chéri. »

Bien entendu, nous étions deux hétéro fermes, mais rien ne nous empêchait de plaisanter par moment. En fait, je crois même qu’il était l’ami avec qui je riais le plus. C’est sur un déhanché sexy que la serveuse prit note de nos cocktails tous deux sans alcools et fit demi-tour pour porter la commande. La suivant du regard, je lâchai sur un ton faussement perplexe :

« J’espère qu’elle ne te plaisait pas parce que je crois qu’elle nous pense maqués ensemble maintenant, amore mio. Oh punaise le couple infernal, t’imagine ? » Riais-je à nouveau.

« Reprenons sur des choses plus sérieuses maintenant. J’ai une bonne ou une mauvaise nouvelle, ça dépend comment tu la considères. » Lui annonçais-je.

Je déclarai alors que Monica lui passait le bonjour. Il s’agissait une secrétaire qui travaillait en secteur gériatrique, et qui avait des vues sur Alex depuis longtemps. Visiblement, la nouvelle ne sembla pas lui réjouir. Il acquiesça quant au fait que cette femme, aussi charmante soit-elle sincèrement, était particulièrement collante. Avant qu’il n’ait eu le temps d’ajouter quoi que ce soit, la serveuse revint vers nous et déposa nos verres sur la table, ainsi que la note que je pris aussitôt pour la régler. Tandis que mon ami parlait et m’expliquait qu’elle était allé jusqu’à demander à sa secrétraire son numéro personnel, je haussai les sourcils, surpris par cette annonce, alors que je posai deux billets pour payer nos deux boissons.

« C’est pour moi. » Lui dis-je en levant un index pour l’interrompre s’il trouvait quelque chose à redire à cela.

Cependant, je fus tout-à-fait surpris par son annonce.

« Quelqu’un en vue ? Je suis navré mais maintenant que tu as commencé tu es forcé de poursuivre. Dis-moi tout. C’est quelqu’un de l’hôpital ou de l’extérieur ? Ca fait combien de temps que tu la vois ? Tu as déjà eu des rendez-vous avec elle ? Pardon, j’arrête avec mes questions. Je te laisse parler. » Lui dis-je en me reculant dans mon fauteuil en croisant les jambes.

« Merci, mademoiselle. » dit-il en retour, avec un sourire charmeur. Puis il reprit : « Tu savais qu'elle est passée voir ma secrétaire pour qu'elle lui donne mon numéro personnel ? Une creepy, j'te dis. » Il leva les yeux au ciel en tirant sur la paille. « Ce serait cool qu'elle me lâche, j'ai quelqu'un en vue. »

Alex m’expliqua alors que la situation était un peu complexe. Pour le moment ils n’en étaient qu’aux rendez-vous galant et aux messages enflammés. D’ailleurs en parlant de ça, il sortit l’appareil de sa poche et consulta l’écran avant de l’éteindre, n’ayant visiblement pas reçu de message. Un sourire et un regard appuyé échangé, je l’invité à m’en dire plus. Je sus enfin qu’elle s’appelait Noomi, un prénom charmant que je n’avais jamais rencontré jusqu’à présent. Mes yeux s’écarquillèrent légèrement lorsqu’il me confia qu’elle avait déjà un enfant, mais je ne voyais pas d’inconvéniant à cela.

« Ecoute, pourquoi pas. Tu as déjà rencontré la petite ? Le courant est bien passé, ou vous vous réservez pour un moment où vous serez plus intimes ? » Lui demandais-je.

Et lorsqu’il m’interrogea sur l’identité de l’instigateur de leur rencontre, je frappai des mains en lâchant sans le moindre doute :

« Ta frangine, je paris. »

Bingo. C’était tout sauf inattendu. Depuis le temps qu’elle essayait à tout prix de caser son frère avec une femme, il fallait bien qu’elle y parvienne un jour.

« Sinon si ça ne marche pas je vais aller échanger deux mots pour toi à la serveuse. Tu crois que je n’ai pas vu le regard que tu lui as lancé tout-à-l’heure, coquinou ? » Plaisantais-je.

« Perso’ je ne sais pas vraiment si essayer de sortir avec ma psychiatre est une bonne idée… Je ne sais pas, c’est la situation. C’est un peu… étrange, non ? Disons que le problème c’est que j’ai peur qu’elle ne soit pas dans la même situation que moi côté cœur. Je veux dire… J’ai peur qu’elle accepte de sortir avec moi pour ne pas me vexer ou un truc du genre, tu vois. »
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