Everything I do, I do it for you # Leo

Leodagan Stevens

I will be the light in your nightmares

les informations en vrac

Avec une mère archiviste en chef de l’université de New York et un père professeur d’histoire, il a eu une enfance heureuse, riche en visites culturelles, lectures d'aventures en tout genre › Enfant hyperactif, il n'a jamais pris de médicaments parce que ses parents refusaient qu'on l'abrutisse. Il était donc particulièrement pénible à l'école pour ses professeurs. Heureusement, il a appris à se gérer au fil des années › Il est resté très vif, nerveux et il ne tient pas en place › Il a fait son coming-out très tôt, vers 15 ans, et assume à fond son homosexualité › Il a fait du mannequinat dans sa jeunesse, pendant ses études de journalisme. Il a ainsi été charmé par l'univers de la mode et du stylisme › A toujours été du genre à foncer, il n'hésite pas à mettre les pieds dans les plats dès qu'il le peut et il se fait inviter dans un tas de réceptions privées ou de soirées mondaines en y allant au culot › Séducteur, charmeur, il joue à merveille le rôle du parfait gentleman › Il fume comme un pompier, vieille habitude de sa jeunesse dont il n'a jamais pu se défaire. Il a essayé d'arrêter plusieurs fois, sans succès › Il a un humour décapant, et n'hésite pas à en user pour se faire remarquer ou attirer le regard sur le travail de sa meilleure amie › Il ne supporte pas la solitude et il est rare qu'il passe une nuit seul chez lui. Soit il se rend chez Shay, soit il trouve quelqu'un pour la soirée. Il est d'ailleurs actuellement en recherche d'un ou une coloc › C’est un grand militant de la cause arc-en-ciel (gay, lesbiennes, trans…) et il a déjà participé à de nombreuses Gay Pride dans le monde entier › La personne qui compte le plus pour lui aujourd’hui, c’est Shay › Il ne sait pas nager, comble de l’horreur quand on habite une ville au bord de la mer. De ce fait, il est terrifié par l'eau, que ce soient les piscines ou la mer. Seule Shay est au courant › Les gosses le font marrer, mais lui-même ne se sent pas prêt à être père › Beaucoup de personnes le trouvent agaçant, irritant, voir insupportable, mais on lui pardonne tout › Il adore la bonne bouffe et exècre les fast-food, qui ne le nourrissent pas › Il admire le courage et la force mentale des femmes, et regrette que de nombreux hommes les voient comme des objets

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>michiel huisman ›</pris> leodagan stevens

   

l'histoire de ma vie

Be my light in the Darkness

14 décembre 2001 - 17 ans

Relève-toi, Leo, relève-toi. Alors que le goût métallique du sang se répandait dans ma bouche, je levais les yeux vers les trois imbéciles. Je voyais bien à leurs gueules qu’ils se croyaient les rois du monde. En réalité, ils n’étaient que des sous-merdes, bien trop à l’aise dans leurs converses pour se soucier du bien-être des autres. « Alors, la tapette, tu vas quand même pas chialer, dis ? » Un regard noir. Sa voix mesquine me donnait la gerbe. Bien décidé à ne pas leur rendre la chose facile, je finis par me relever, leur lançant un regard plein de défi. Et apparemment, ils n’avaient pas pour habitude qu’on leur tienne tête. Il suffisait de voir leurs têtes pour s’en rendre compte. Qu’est-ce qu’ils croyaient ? Que j’allais m’aplatir pour leur bon plaisir ? Pour qu’ils continuent à croire qu’il était plus simple de s’en prendre à quelqu’un de différent d’eux ? Le souffle saccadé, je fis face, refusant de m’enfuire. Comme l’adolescent borné que j’étais, je ne voulais pas abandonner, je ne voulais pas leur faire ce plaisir. « Bah alors, les loosers, c’est tout ce dont vous êtes capable ? » La tension était palpable, et malgré mes muscles déjà meurtris, j’affichais un sourire insolent, preuve que j’étais prêt à en découdre. Et cela, même s’ils étaient trois. Leur violence n’était qu’une réponse à leur ignorance. Une ignorance qui leur faisait haïr les personnes qui avaient une orientation sexuelle différente de la leur. Alors qu’ils fondaient sur moi à nouveau, je serrai les poings. Let’s get the party started…

Quelques heures plus tard, on me retrouvait assis sur un lit d'hopital, le visage tuméfié et les poings en sang. Le médecin venait de me laisser, non sans m'avoir jeté un regard désabusé. Il avait trop l'habitude de me voir, malheureusement. Une autre présence, plus féminine, se trouvait dans ma pièce. Je sentais le regard de ma mère sur ma nuque. Elle était inquiète. Bien sûr qu’elle était inquiète. Comme à chaque fois que je lui revenais dans cet état, comme à chaque fois que l’hopital l’appelait pour venir me chercher. « Chéri… ça fait déjà la troisième fois ce mois-ci… » Je lui lançais un regard à la fois triste et déterminé. Et je sentis que me voir ainsi amoché lui transperçait le coeur. « C’est pas d’ma faute si le lycée est rempli de cons ! » Il y avait de la colère dans ma voix, et aussi un peu de ressentiment. Pourtant, je n'avais aucune envie de lui faire du mal, je ne voulais pas qu'elle ait de peine par ma faute. Seulement... je ne pouvais pas m'en empêcher. Les injustices, ça me rendait fou. Je frissonnais alors que ma mère s'approchait doucement et me prenais dans ses bras. Elle comprenait, comme toujours. Parce que mon combat était loin d'être fini...

Janvier 2006 – 22 ans

Le journalisme, c’était tout moi. Esprit d’ouverture, bagout, sans peur du ridicule ou de se prendre des vents. Je jouais sur ma faculté à forcer le destin, arrivant à obtenir des stages assez facilement en y allant au culot. Si certains journaux étaient frileux à propos de cette méthode, de nombreux autres m’avaient ouvert leurs bras… Alors mes études se déroulaient à merveille, et j’étais en passe d’obtenir mon diplôme avec brio. Toutefois, je ne me sentais pas entier. J’avais besoin de voir d’autres choses, de sortir du monde de la presse pure et dure. Alors, sans vraiment trop y croire, j’avais passé un casting pour faire du mannequinat. Si j’y avais pris beaucoup de plaisir, je ne m’étais pas attendu à être réellement retenu pour faire de vrais shooting. Et en plus de cela, il s’agissait de travailler pour un très grand magazine, Vogue NY. En vérité, je n’avais pas osé m’imposer là-bas pour le côté presse, peut-être parce que Madame Anna Wintour était clairement terrifiante… Bref, me voilà en train de marcher dans les couloirs du célèbre magazine, les yeux brillants et mon attention toute entière tournée vers la décoration des lieux. C’était classe, très classe. Et tandis que je divaguais dans ces lieux qui sentaient le raffinement, l'inévitable se produit. Je venais de rentrer dans une autre personne. Et lorsque je relevais les yeux, je me retrouvais nez à nez avec une jolie jeune femme, d'à peu près mon âge. Si son regard noir me fit exploser de rire, je me calmais bien vite au regard du café étalé sur le chemisier si parfaitement repassée de mon vis-à-vis. La pauvre venait de se faire repeindre par ma faute... Toutefois, je ne me départis pas vraiment de mon sourire en coin, incapable de prendre la chose trop au sérieux. Alors, comme à mon habitude, je tentais l'humour. "Pauvre chemisier... Paix à son âme, j'ai bien peur qu'il ne finisse sa vie comme un simple chiffon! Et comme je ne voudrais pas vous laisser dans cet état, je vous offre ma propre chemise... Après tout, je suis certain que vos mains habiles sauront en faire un haut très acceptable..." annonçais-je d'un ton taquin, accentué par un clin d'oeil. Très observateur, j'avais bien senti que la jeune femme en face de moi n'était pas à sous-estimer, et qu'elle avait surement de nombreux talents. Et alors que je commençais à enlever ma chemise, elle m'arrêta dans mon geste, un demi-sourire sur ses lèvres fines. Nos regards se croisèrent, et c'était comme si un lien mystérieux venait de se créer entre nous. "Au fait, je suis Leo, Leo Stevens." Sa réponse ne se fit pas attendre. Iris. Elle s'appelait Iris. Ce fut le début d'une étrange amitié. Forte mais spéciale. Que peu pouvaient comprendre. Et peu importait la suite de mon parcours, j'étais amené à la croiser de nouveau. Parce que nos deux destins semblaient liés dans le temps et l'espace.

Juin 2008 – 24 ans

Cette soirée s'annonçait riche en expériences. Comme à mon habitude, j'avais réussi à me faire inviter, en passant par une de mes connaissances. Un sourire et quelques compliments habiles avaient suffi à la convaincre de me filer une entrée. Il s'agissait d'une rencontre jeunes créateurs/stylistes, un moyen pour eux de se faire connaître auprès des grandes marques ou des mécènes. Gravitant avec agilité entre les créateurs, les mannequins et les gens de la presse, je sirotais une coupe de champagne, les sens en alerte. Il s'agissait avant tout de repérer de bonnes proies, ou plutôt de bonnes personnes à ajouter dans mon carnet d'adresses... et accessoirement de mater quelques fessiers qui passaient par là. Après tout, certains mannequins étaient tout à fait mon genre. Puis soudain, une petite tête connue passa sous mon nez et un grand sourire s'afficha sur mon visage. "Alors Jay, t'as fait tes devoirs j'espère?" Le jeune garçon de 10 ans me fusilla du regard. Je le connaissais bien. Lui et moi avions participé à un shooting photo, pour un catalogue d'une grande marque de vêtements. J'en gardais de bons souvenirs, même si le petit avait un vrai caractère de chien. "Tais-toi Leo, t'es même pas drôle! Je travaille ici!" m'annonça t-il très sérieusement, avant de me filer un coup de pied dans le tibia qui me fit grimacer. Putain de gosse. Et alors qu'il filait, j'observais dans quelle direction il allait. Et c'est alors que je la vis. Une jeune et jolie blonde, qui irradiait la pièce. Un vrai soleil, qui réchauffa mon coeur d'un seul instant. Attiré par cette lumière, je m'approchais doucement d'elle, mes yeux fixés sur elle. Occupée à ranger des vêtements pour enfants sur un portique, la jeune femme était particulièrement concentrée. Un coup d'oeil sur les créations et je pouvais sentir à la fois la passion, la créativité et le raffinement de la personne qui les avait créé. C'était absolument ravissant. Toutes les petites starlettes du monde devraient s'arracher ces merveilles. Du moins était-ce mon humble avis. Me raclant doucement la gorge, je lui offris un sourire doux: "Est-ce que ces petites merveilles sont de vous? Je tiens à dire que je suis fan. Vraiment." Et je n'étais pas du genre à mentir sur ce genre de choses. J'eus enfin le loisir de croiser son regard et j'y vis beaucoup de douceur, beaucoup d'envie, beaucoup de passion. Elle méritait qu'on s'intéresse à elle. Je ne saurais expliqué pourquoi mais je me sentais à l'aise avec elle, je me sentais proche d'elle, sans la connaître. Son visage fin afficha un sourire brillant qui ravit mon coeur. "C'est bien moi l'auteure de ces petites choses. Et ravie de voir que cela vous plaît... Shaelyn Lawson!" m'annonça t-elle en me tendant une main que je m'empressais d'accueillir dans la mienne, avant d'y déposer un baiser à la manière des anciens temps. On était gentleman ou on ne l'était pas. "Leo, Leodagan Stevens! Dites-moi, vous n'auriez pas besoin de quelqu'un pour représenter votre travail? Un attaché de presse par exemple?" N'était-ce pas une manière de lui faire comprendre que j'étais tombé amoureux de son travail? Dans tous les cas, je voulais absolument faire partie de sa vie, de son oeuvre. Elle ne me répondit pas de suite, surprise d'autant d'enthousiasme. Et pourtant, je ne ressentais aucune peur, aucune animosité. Lorsque nos regards se croisèrent à nouveau, je sus qu'elle me dirait oui.


Aujourd'hui

Les années qui suivirent, je me consacrais à la carrière de Shay, la suivant dans tous ces déplacements, servant d'agent, d'attaché de presse et plus tard de confident et meilleur ami. Personne ne me connaissait aussi bien qu'elle, elle était mon alter ego, mon ange. J'étais là quand elle a rencontré Lukas, et si je me méfiais de toutes les personnes qui pouvaient se rapprocher d'elle, je finis par réellement apprécier la jeune femme. Lors de leur mariage, j'étais témoin. En vérité, je me tannais d'avoir été là dans tous les moments importants de sa vie, comme si je vivais à travers ses expériences de vie, en me préoccupant bien moins de ce qui pouvait se passer chez moi. Ainsi, j'enchainais les relations sans lendemain, appréciant la nouveauté, sans jamais réussir à m'attacher... Et puis vint cet instant tragique qui cassa ce bonheur apparent. Le petit garçon de Shay et Lukas nous quitta brusquement, rejoignant un monde qu'hélas on ne pouvait pas atteindre. C'était comme si mon coeur se déchirait, et pourtant je devais rester fort pour elles, pour les encourager, les aimer.

Le départ pour la Nouvelle-Zélande sonna comme un renouveau pour tout le monde. J'avais vu le monde à travers mes voyages -notamment pour assister aux Gay Pride- mais c'était la première fois que je m'installais hors des Etats-Unis. Je le faisais pour Shay, évidemment. Rien ne me faisait peur, d'ailleurs je ne mis pas longtemps à trouver mes marques, à remplir mon nouveau carnet d'adresse. Une nouvelle vie. De nouvelles expériences...