what a first meeting - teresa

“ What a first meeting. „

Toute une journée à dormir, qu'est-ce que ça peut faire du bien, surtout lorsqu'on travaille durant toute la nuit. Eh ouais, même bosser dans un sex-shop, c'est vraiment épuisant, à attendre que les clients arrivent, à devoir écouter des pervers se questionner sur leur engin qui pend entre les deux jambes et les désirs qui viennent avec cela, souvent horrible. Elle apprécie de pouvoir se moquer des clients avec Serafin, mais elle ne peut pas nier que ce n'est pas le meilleur métier non plus et clairement, elle ne souhaite pas devenir experte en jouets de plaisir et faire ça toute sa vie. Quoi qu'il en soit, ce repos lui donne l'énergie de se rendre à son cours de yoga, même si elle peut le faire dans son salon ou même dans le jardin, elle préfère se payer des cours pour pouvoir faire du sociable avec les autres personnes, qu'elle ne connaît pas trop encore, ça paraît pathétique dis comme ça, mais au moins, elle sort de chez elle et elle découvre ce nouveau monde. Sa fille se trouve en sécurité à la maison, aux côtés de sa nounou, elle a donc la soirée à elle, du moins, en partie, parce qu'elle finira sûrement par rentrer tôt, ce n'est pas comme autrefois, où elle terminait la nuit dans les bras d'un étranger ou quand elle rentrait à pas d'heure sans se soucier de son entourage. Une fois qu'elle termine son cours, elle se dirige vers le café du coin pour s'hydrater et parce qu'elle n'a pas envie de boire un de ces smoothies full santé et qui vous donne la chiasse toute la nuit pour faire évacuer le trop-plein d'elle ne sait quoi. Pile au moment où elle met les pieds dans l'établissement, sa fille Mika lui envoie un message pour lui souhaiter bonne nuit, ce qui la fait bien sourire, elle commence à taper sur le clavier virtuel pour lui demander si elle a bien brosser ses cheveux après son bain et surtout, si elle a tout ce qui lui faut pour qu'elle passe une bonne nuit. Elle regarde bien sûr son écran, elle marche également en direction vers le comptoir pour commander, mais elle percute soudainement un jeune homme, le liquide qui gicle partout sauf sur elle, la surprend et tant mieux, ça lui évite de passer des heures à nettoyer du café sur sa tenue de yoga, bref, prête à s'excuser, ce dernier ouvre sa bouche pour lui dire que c'est ce qui arrive quand on ne lâche pas son téléphone. Teresa range son portable en lui lançant un regard, il lui en faut peu pour se laisser emporter. « T'as pas vu que j'étais dans ton champ de vision, crétin ? » Tout s'est passé si vite. La Mexicaine s'approche du comptoir, pile derrière lui, elle envoie son texto avant de croiser les bras. « Hé ho, il y a des gens qui attendent dans la ligne. » Et par ligne, j'entends que Teresa.

“ What a first meeting. „

Après une longue nuit de boulot, tout le monde a envie de se détendre et même après plusieurs heures de sommeil et un cours de yoga, elle a besoin de calme, un bon café devrait l'aider à bien démarrer la soirée. Malheureusement, tout ne se passe pas comme on le souhaiterait hein. Clairement, elle ne va pas se prendre la tête avec un mec, rien que pour du café, après tout, elle ne semble pas l'avoir brûlé, ce n'est pas le plus important ? En tout cas, elle aime se dire qu'elle préfère passer à autre chose, mais Teresa n'a pas sa langue dans la poche et elle aime bien répliquer, peut-être par amusement, parce qu'elle ne peut tout simplement pas s'empêcher d'ouvrir sa grande gueule et percuter les autres avec ses mots. Le pire dans cette histoire, c'est sûrement ainsi qu'elle aurait réagi comme il vient de le faire, sûrement avec plus de fermeté, mais puisque la situation se retourne contre elle, qu'elle se trouve à être la fille avec un téléphone, ce n'est pas pareil, elle se défend donc, vous voyez le genre de personne qui même quand elle a tort, elle continue de se prendre la tête ? Eh bien, c'est elle. Teresa croise les bras, prête à bondir telle une lionne qui aime bien rugir et qui aime assez provoquer, merci aux gênes de papa et maman. Elle lève les yeux, il n'est pas tombé sur la bonne fille qui va gentiment se taire, mais il l'a sûrement compris ça. « Je répondais à un message urgent, alors, tu peux garder tes jugements pour toi. » Certes, c'est un simple texto qu'elle reçoit régulièrement de la part de sa fille lorsque Teresa n'est pas à la maison, mais quand même, ça lui semble important à ses yeux, cela dit, elle ne mentionne pas la personne à l'autre bout et il n'a pas besoin de le savoir. « Ouais, heureusement, sinon tu aurais été obligé de débourser de ta poche. » Elle lui envoie un léger sourire, parce qu'elle est encore toute propre, aucune tache sur ses vêtements, ni même sur ses chaussures. Elle s'approche de plus près du comptoir, prenant ses aises. « Autre chose ? Oui, pour ma part ça sera un grand cappuccino. » Est-ce qu'elle compte payer ? Bien évidemment, ce n'est pas une princesse non plus, enfin, pas à Wellington en tout cas, au Mexique, elle aurait déjà été servie et elle aurait même eu un extra du genre une pâtisserie ou un hamburger, quelque chose dans le genre. Elle lui lance à nouveau un sourire, un poil provocateur et elle aime assez ce genre de petit jeu, rare les fois où elle craque la première, elle est têtue comme tout. Elle sort un billet de son portefeuille et le dépose sur le comptoir.

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Elle n'aime pas mentionner sa fille pour rien, pour des raisons de sécurité, après tout elle ne connaît pas les gens et leurs intentions. Il faut également dire qu'elle est née entourée de criminels qui protégeaient leur famille coûte que coûte et sa famille ayant pas mal d'ennemis, on lui a toujours appris à ne pas faire confiance à personne et c'est quelque chose qui lui est resté, c'est pour cela qu'elle a une fâcheuse tendance à se méfier de tout le monde, notamment quand il s'agit de Mika, la personne qui compte le plus au monde à ses yeux. Eh non, ce n'est pas une honte, c'est seulement de la paranoïa, mais bref, elle n'est pas née avec les mêmes gênes que monsieur et madame tout le monde, certes, elle n'est pas unique, mais on ne grandit pas tous aux côtés de narcotrafiquants et on n'apprend pas tous à se méfier des autorités et de toutes les personnes que l'on croise sur son chemin. « Effectivement, tu n'as pas besoin de le savoir. » Elle se met finalement à rire en voyant sa tête. « Oh, pauvre chou, comme je suis triste de le constater. » Qu'elle dit pour le taquiner. Ce n'est que matériel, la vie est bien plus précieuse, n'est-ce pas ? Quand on voit dans l'univers qu'elle a grandi, le nombre de personnes qui sont décédées, même son propre oncle, un souvenir qui l'a bien traumatisé, portant toujours son bijou alentour de son cou. Les autres ne comprennent pas trop ce qui se passe, sachant qu'un pauvre jeune homme sous-payé s'est dépêché pour nettoyer le dégât qui venait d'arriver, tandis qu'eux, l'inconnu et Teresa, préfèrent se prendre la tête pour un accident qui peut arriver à n'importe qui et à n'importe quel moment de la journée. Elle lève les yeux, parce qu'il y a un type de personne qui commande du cappuccino maintenant ? Si c'est le cas, il faut vraiment que les gens cessent de mettre tout le monde dans le même panier. Quoi qu'il en soit, elle paie sa boisson chaude qui est vite fait et apparemment bien fait, qu'elle constate une fois les lèvres trempées dans le liquide bouillant. Teresa passe à côté du garçon, pas même un regard, elle s'installe un peu plus loin, mais elle l'observe finalement, elle est curieuse, elle a envie de savoir et c'est peut-être parce qu'elle ne connaît pas beaucoup de gens ici, mais elle vient peut-être de se faire son premier ennemi en ville, du moins, s'il est rancunier jusqu'à l'os. Elle attrape son sac, son fameux cappuccino et elle vient poser ses fesses sur la chaise juste devant lui. « Tu sais qu'en restant ici, ta tache risque d'être plus difficile à partir ? » Eh non, ce n'est pas une experte en tache, enfin, pas en tache de café. Elle boit quelques gorgées avant de déposer le gobelet devant elle.

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Ce n'est pas qu'elle veut toujours avoir le dernier mot, c'est seulement qu'elle aime répondre, rien de plus, rien de moins, elle a toujours quelque chose à ajouter, que ça plaise ou non. Elle n'est pas frustrée non plus, car si cela avait été le cas, ça se sentirait à des kilomètres, or, ce n'est aucunement le cas, d'autant plus qu'il n'y a rien qui indique qu'elle soit en colère, au contraire, elle s'amuse tout autant que lui de cette étrange situation. Il lui en faut quand même plus pour l'être, quoi qu'il en soit, la vie continue hein. Elle lève les yeux, c'est interdit de gaspiller sa salive maintenant ? Elle espère bien que non quand même et ça reste un pays libre après tout. Teresa ne réplique pas, parce qu'effectivement c'est une perte de temps de poursuivre cette conversation qui mène nulle part, elle paie son café et elle se rend dans le fond de la pièce. Elle attrape son téléphone, qu'il veuille ou non, c'est un outil que tout le monde utilise et c'est le moyen de communiquer le plus courant de 2019, elle ne va quand même pas perdre son temps avec un téléphone public pour se choper une saleté alors qu'elle a son propre téléphone en main. Elle prend des nouvelles auprès de Maria, qu'elle connaît depuis plusieurs années, elle s'occupait d'elle quand elle était enfant, elle a fait une partie de son éducation, parce que celle-ci n'allait pas en cours, de peur qu'on la kidnappe ou quelque chose dans le genre, elle a eu la liberté d'étudier à l'étranger à l'âge de dix-huit ans, ce fut même une bénédiction de pouvoir se trouver ailleurs qu'au Mexique ou les États-Unis, elle a quitté l'Amérique du Nord pour l'Espagne et la Suisse, malheureusement Teresa s'est laissé emporter par les fêtes et les garçons. Elle range son portable une fois qu'elle sait que Mika dort, elle attrape ses affaires avant de venir s'installer devant lui, définitivement, la Mexicaine a du temps à perdre avec le gamin. Elle le regarde de haut en bas sans répondre, elle porte à nouveau son gobelet à ses lèvres pour quelques gorgées, elle continue de le fixer un instant avant de poser ses coudes sur la table. « Et tu fais quoi là ? » Elle le voit pitonner, alors qu'il vient de la juger comme si c'était la fin du monde. « Fais ce que je dis, pas ce que je fais. » En vrai, elle s'en fiche de ce qu'il fait, elle ne va pas juger les autres pour un truc que la planète entière fait et puis, ce n'est pas ses affaires. « Au fait, moi, c'est Teresa. »

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Heureusement, elle n'avait rien de prévu pour la soirée, elle pouvait donc flâner un peu au café du coin et prendre son temps pour boire ce qu'elle venait de commander, sûrement qu'ensuite, elle va se prendre une pizza près de chez elle et elle rentrera enfin se détendre, mais surtout se changer de vêtement, bien que cela ne la dérange pas d'être vêtue ainsi, c'est plutôt confortable et léger comme tenue. Le yoga l'aide à trouver la tranquillité dont elle a besoin, elle peut parfois être une véritable boule de feu et de nerf, ce sport est son moment de calme et de relaxation, un moyen de repousser le stress. Il y a aussi la méthode manger et regarder des films, ça peut détendre aussi, quoi qu'il en soit, elle profite du moment présent et elle se demande encore pourquoi elle s'est levée pour s'installer à la table de l'autre qui semble se prendre un peu trop au sérieux, comme il vient de le prouver, ce qui est assez ironique quand on pense à ce qu'il lui disait quelques minutes plus tôt, ce n'est vraiment pas crédible. « Et tu vas finir par perdre la vie parce que je suis sur mon portable ? » Qu'elle rétorque aussitôt, parce que bon, la situation reste la même hein, il fait bien ce qu'il veut, mais elle fait bien ce qu'elle veut également, elle ne vit pas pour les autres, elle vit que pour elle, puis évidemment son enfant, ce qui est tout à fait normal. Malgré son arrogance, elle lui donne enfin son prénom et il en fait de même, Nolan qu'il dit. « J'ai connu pire. » Elle tape doucement le bout de ses doigts sur son propre gobelet en le regardant refermer son ordinateur. « Yoga. Je fais du yoga et je le fais pas à cause d'une stupide mode, mais parce que ça me détend, tu sais, comme un verre de whisky. » Elle sourit légèrement. « Je pourrais t'apprendre quelques mouvements si tu veux. » Elle ne le dit pas sérieusement, car elle doute bien que ça ne doit pas être quelque chose qui l'intéresse, les hommes préfèrent en général regarder les femmes faire leur yoga plutôt que d'y participer, cliché.

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Teresa lève les yeux, il ne doit pas être aussi intelligent qui semble vouloir le prétendre, puisque cela n'était en aucun cas une question à laquelle il devait répondre, surtout après ce qu'il venait de dire, m'enfin, tout le monde ne peut pas prétendre au titre du premier classe hein. Quoi qu'il en soit, elle ne répond pas, parce que cette conversation ne va nulle part et elle devient vite agaçante. En vrai, c'est un peu du grand n'importe quoi, surtout quand on se braque autant, c'est hyper saoulant. Là encore, elle ne réagit pas, parce qu'elle peut effectivement faire ce qu'elle veut et surtout, sans être jugé, comme pour une putain d'histoire de téléphone, elle ne connaît personne qui pourrait en parler aussi longtemps, en fait, c'est du gaspillage de salive pour rien, puisque cela ne mène nulle pas, encore une fois, à quoi bon s'obstiner pour un truc dont elle est la seule à pouvoir décider de ses choix ? « Hm, je crois que tu prends ça un peu trop au sérieux là, il faut se détendre. » Comme elle le fait avec le sport, la boxe ou encore le yoga. Non, mais c'est vrai, elle est là, plus calme que jamais et lui, il commence à lui sortir des mensonges à son sujet, alors qu'il ne la connaît même pas. Elle n'est même pas en train de se justifier, pourquoi le ferait-elle ? Elle n'a aucun compte à lui rendre. Bref. D'ailleurs, elle vient même à lui proposer de tester le yoga, mais étant donné que c'est mal parti pour cela, on peut vite oublier cette proposition hein. « Nope, pas besoin de partenaire, je me débrouille toute seule. » Elle ignorait que le yoga se faisait à deux ? Quoi qu'il en soit, elle se débrouille toute seule comme une grande, comme elle l'a fait jusqu'à maintenant avec sa fille, Mika, pas eu besoin d'homme pour cela et toutes les deux s'en sortent parfaitement. Elle termine rapidement son cappuccino, quitte à se brûler le fond de la gorge. « Je ne vais pas te déranger plus longtemps, je vais y aller. »