Christopher - Second chance

Christopher Peñali

petite citation pour faire joli

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ bordélique : Chris ne fait pas dans la demi-mesure, bien malgré lui. Il chiffonne, jette dans un coin, rate la poubelle, passe à côté sans s'en rendre compte, n'avise le bout de papier que quelques jours plus tard et retente sa chance, en vain. Sa vie se résume à passer à côté de quelque chose, encore et encore, et il semble continuer sans perdre espoir. Comme si au moins une fois, cela pouvait fonctionner. -- Orphelin, c'est un métier à plein temps, quoiqu'en disent les gens. Parce qu'il faut répondre aux questions, soutenir le regard insolent des mômes dans la cour de récré, lever les poings s'il le faut pour prouver qu'on a beau être le poussin égaré, on ne se laissera pas faire pour autant. Il faut supporter les attentions surjouées des adultes qui tentent de pallier à des années d'absence d'un seul geste, et aux sourires qui contiennent un peu trop de pitié. -- Il fume de temps en temps, pas forcément par besoin, mais plus pour occuper ses mains. Ca lui évite d'autres maladresses bien pires dont il est coutumier, malheureusement. -- Chris a toujours eu cette réserve naturelle, cette timidité un peu maladroite qui touche droit au coeur, cette façon de ne jamais savoir où se mettre ou quoi dire sans gaffer. Surtout quand il veut bien faire : c'est généralement là qu'il est le pire. -- L'agressivité, ça a été pendant longtemps sa carte de joker à lui, sa façon de pallier à toutes ses détresses et les explosions d'émotions trop fortes. Adolescent, il était intenable, et jeune adulte, il ne s'est guère laisser faire. Résultat, il connaît certains agents du commissariat à côté de chez lui par leurs prénoms.... -- C'est sa maladresse qui charme ses partenaires d'un soir, cette façon qu'il a de vous sourire avec un espoir non feint, mais qui ne sait pas comment se placer vis-à-vis de vous. Il passe sa main dans ses cheveux, les ébouriffe un peu plus, esquisse un sourire en coin et fuit votre regard. C'est ainsi qu'il les attrape, de façon innée parce que rien n'est calculé chez lui. Mais c'est aussi ainsi qu'il les perd, parce que c'est dur de s'attacher à ce type qui n'ose jamais s'affirmer, ou alors de la plus mauvaise des façons. -- Perdre sa mère de vue à 6 ans, c'est trop tôt. Et Christopher a eu du mal à émerger, à voir le bout du tunnel après ce déboussolement total. Il s'est alors accroché à Nathan comme un koala à son arbre, parce qu'il était le plus grand, qu'il semblait fort, qu'il parlait avec assurance et qu'il incarnait ce grand frère qu'il n'avait jamais eu. Il a mis plus de temps à s'habituer à cette femme qui se disait être sa nouvelle mère : pour un enfant, changer de maman semble être la chose la moins naturelle du monde. Mais une fois que le courant est passé, une fois qu'il a compris que celle-ci ne l'abandonnerait pas.... ça a été sans doute la plus belle histoire de toute sa vie, écrite à deux. Une histoire de tendresse et d'amour confiant, une histoire d'apprivoisement et d'attachement. Encore aujourd'hui, elle est très surprotectrice avec lui, mais il n'arrive pas à s'en lasser. Quant à son père.... -- Christopher a toujours eu du mal avec Peñali Père, peut-être parce qu'il incarnait une autorité que Christopher refusait de reconnaître. Il n'a jamais voulu lui obéir, et cela est allé de mal en pis, surtout à l'adolescence. Ce sont leurs confrontations fréquentes qui l'ont souvent poussé à sortir de la maison, à aller chercher ailleurs de quoi se défouler.... Et pas forcément dans le bon sens. -- Pourtant, malgré leurs affrontements fréquents, Christopher a été violemment ébranlé à la mort de Peñali Père : il l'a vécu comme un nouvel abandon, un coup du sort qui semblait s'acharner contre lui. Il a disparu trois jours de la maison après l'enterrement, déclenchant tout un branle-bas de combat pour les recherches, mais sa mère l'a accueilli à bras ouverts quand il est revenu, encore plus hagard qu'en partant. Ils se sont enlacés, ont pleuré ensemble et elle est restée toute la nuit à son chevet, comme une mère poule heureuse de voir son poussin le plus faible revenir. Comme si, aussi, elle avait eu besoin de Christopher pour épancher sa propre tristesse. -- Christopher reste un gamin qui a grandit de façon tordue et n'arrive plus à évoluer droit, ou un adulte qui semble trop empoté pour être encore vraiment mature. Pourtant, à son âge, il devrait commencer à prendre du plomb dans la cervelle, mais le message rentre par une oreille et ressort par l'autre. Il continue d'aider ceux qui viennent le voir à son food truck, les marginaux, les égarés de la société et il leur tend la main, quitte à se laisser entraîner dans leurs conneries avec eux. Et il ne cessera jamais... -- Il s'entend vraiment bien avec ses frères et soeurs de coeur. On ne parle pas de Nathan ici, puisqu'ils sont les meilleurs amis du monde, mais davantage des deux autres Peñali de la famille : étrangement, Christopher ne l'a jamais ramené avec eux, n'a jamais joué au fier à bras ni au petit rebelle. Comme s'il voulait avant tout être accepté et aimé, avant d'être respecté. Comportement étonnant quand on voit comment il se comportait avec leur père, mais certaines choses n'ont pas d'explications. Avec Kay, il s'est même écrasé, juste pour avoir de temps en temps son approbation, et il joue au tonton parfait avec son neveu. Il faut dire qu'il adore le gosse. Avec Talia, il joue au complice : ensemble ils déjouaient les surveillances de Nathan, et Chris a toujours adoré la voir sourire et rire. C'est sa récompense à lui, et son petit bonheur d'appartenir à une vraie famille.  

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ boyd Holbrook</pris> christopher peñali

Code: christopher

Code: peñali

l'histoire de ma vie

Un rfangin, c'est un monde à part entière

- C’est moi.
A l’autre bout du fil, il répondit, rapide, concis. Il savait qu’il avait d’autres chats à fouetter mais pour lui, peu importait l’heure, il décrochait. Alors certes, sa voix était légèrement agressive, visiblement on le dérangeait, mais Chris ne se laissa pas démonter. Il lui en fallait beaucoup plus pour être perturbé : une adolescence à jouer au caïd dans la rue, ça aidait pas mal quand il fallait affronter quelqu’un de plus mal luné que soi. Mais celui-ci, Chris savait pertinemment qu’il aboyait plus qu’il ne mordait.
Quelques mots lui parvinrent et il acquiesça, avant de se souvenir que Nathan ne pouvait pas le voir. Un sourire amusé – quoique légèrement dépité – se glissa sur ses lèvres.
- Ouais je… je veux bien que tu viennes.
Son frère ne lui avait même pas demandé ce qui n’allait pas, il n’en avait pas besoin. Mais Chris savait qu’il débarquerait avec un pack de bières et qu’il répondrait présent, prêt à écouter les maux qui lui étaient tombés dessus dernièrement. Ça avait toujours fonctionné ainsi entre eux, et ça fonctionnerait toujours ainsi. Etrangement, Chris était même persuadé que peu importait la connerie qu’il ferait, Nathan serait derrière lui, prêt à le soutenir. Voire même à planquer les cadavres s’il le fallait….
Mais heureusement, il n’avait jamais fallu.

Ses soucis à lui, c’était davantage ce problème…. D’ajustement. Dans le monde, dans sa vie, avec les autres. Ajustement permanent. Il n’y avait guère qu’avec Nathan qu’il n’en avait pas besoin. Lui le comprenait sans faillir, et sans poser de questions stupides.

Mais Chris avait toujours été en-dehors des clous. Sans parents, arrivé d’on ne savait où, débarqué comme un alien, il n’avait même pas eu droit à une place au foyer : il avait atterri chez les Peñali en guise de solution de secours, et cette solution avait été finalement permanente. Evidemment, celui lui avait convenu, et puis…. C’était là qu’il avait découvert le bonheur d’avoir une famille. Peut-être pas tout à fait la sienne, pas celle de son sang, ni celle de ses origines, mais celle du cœur, probablement la plus importante.
Cela dit, cela ne l’avait pas empêché d’accumuler les conneries une fois adolescent, comme un pied de nez à cette société qui ne savait pas trop où le mettre, cette mère qui n’était pas la sienne et ce monde qui cautionnait que d’autres mères abandonnent leurs gosses sans se retourner. Le besoin d’exploser, de remuer les choses quitte à soulever la merde du fond…. Il crevait d’envie de tout foutre en l’air, et ça l’a conduit plus d’une fois à traîner sur les chaises du commissariat en attendant que Nathan vienne le chercher. Ce n’était pas forcément volontaire ni prémédité, c’était juste qu’il n’arrivait pas à se retenir…. Il n’y avait pas vraiment de place sur cette fichue terre pour lui, alors il avait tenté de la faire de manière agressive, en vain.

Et puis, avec la maturité, la découverte de ses talents cuisiniers, ce petit food truck devenu incontournable en ville, il s’était plus ou moins rangé. Il avait gardé d’anciennes connaissances pas très nettes, aidait parfois des jeunes qui finiraient un jour derrière les barreaux, mais c’était sa manière à lui d’exister, encore une fois, et d’essayer de trouver sa place.

Mais il était continuellement à côté de la plaque. Sentimentalement parlant, c’était même une catastrophe ambulante : il en avait pris son parti, fait son affaire. Il n’était… bon à rien, roue de secours pour un temps donné, mais personne ne s’accrochait. Il y croyait parfois, comme cette fois-ci, mais…

Il avait appelé son frangin, parce qu’elle était partie, parce qu’elle ne reviendrait pas, et qu’il se sentait comme un con, seul dans son appartement, à ressasser les conneries qu’il avait pu faire. Celles qu’elle lui avait reproché.
- Pas longtemps Nathan mais…
Son frère ajouta à l’autre bout du fil, finissant sa phrase « mais ça va pas ». Il devinait toujours tou, Nathan. Plus fort que les autres. Plus doué aussi. S’il n’avait pas été là, où serait Chris ? Au fond d’une fosse commune, tué par ses conneries de jeunesse, ou à se morfondre seul dans son appart, sans échappatoire ? Sans doute.
- Merde, merci frangin….
« Me remercie pas. »
Et pourtant, il lui en devait une belle.