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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

vous recherchez une famille ? les wilson attendent encore le reste de leurs membres
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 and what, if it's not "sorry" ? (maxyne)

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MessageSujet: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyJeu 16 Avr - 16:28

Ton corps refusait de bouger. Mais tu devais bien te motiver à quitter ce nouveau lit. Tu prends ton téléphone : quatorze heures. T’avais dormi toute la matinée, et même le début d’après-midi. Tu détestais ce genre de nuit. T’as jamais été un lève tard, la ponctualité à l’armée, c’était le mot d’ordre. Mais ta nuit a été bien trop compliquée. D’abord tu ne réussissais pas à t’endormir, alors t’as tourné dans tes draps pendant deux bonnes heures. Tu le sais car de temps en temps tu prenais ton téléphone pour regarder l’heure. Cette première nuit dans ton nouveau « chez toi » n’était pas celle que tu avais espéré. Mais t’avais toujours eu du mal à t’adapter à de nouveaux endroits pour dormir. T’es quelqu’un de casanier. Tu pourrais pas passer une nuit, exceptionnellement, chez quelqu’un d’autre. Tu fermerais pas l’œil de la nuit : l’odeur des draps qui n’est pas la tienne -aussi bon sentent ceux dans lesquels tu pouvais te retrouver-, le bruit de la rue qui ne t’étais pas habituel. Et puis ce silence, qui n’est pas celui dont tu as l’habitude. En général, c’est bien trop calme pour toi. T’as besoin de dormir en ayant les tripes serrées par la peur qu’il arrive quelque chose. C’est bizarre, mais c’est comme ça que t’as eu l’habitude de dormir. Parce que t’as besoin d’une raison de te lever le matin. Mais tu n’en as plus. Tu souffles, la tête enfouie dans ton oreiller. Il était confortable ce lit, maintenant que tu t’y étais fait. Les draps qui hier étaient gelés avaient pris la température ambiante de ton corps. T’avais des choses à faire aujourd’hui, malgré tout. Même si au fond, t’avais aucune envie d’y aller. Parce que tu devais retourner chez tes parents. Affronter à nouveau leur regard. T’as vingt-huit ans merde, Chance. Et tu flippes de tes parents comme si t’avais quatorze piges et que t’avais séché les cours. Alors nan, t’as pas séché les cours. T’as juste pas donné de nouvelles, pendant sept ans. Tu bailles, t’étire dans le grand lit qui est désormais le tiens. Et tu tends l’oreille. Personne dans l’appart. Tout le monde doit être en train de bosser. Bien sûr, sauf toi. Mais t’as sincèrement aucune idée de ce que tu pourrais faire maintenant que t’es plus soldat. Faudrait que tu fasses le tour des commerces, ne serait-ce que pour trouver une occupation.
Tu te lèves, enfile des habits rapidement, ceux que tu avais dans ton sac de voyage. T’avais pas vraiment de fringues sympa là-dedans. Les autres étaient dans ton armoire, même si tu étais quasi sûr que la moitié ne t’allait plus. C’est sûr que tu n’as plus le même corps que tu avais à dix-huit ans. Après avoir lacé tes chaussures, tu files prendre un fruit dans la cuisine avant de te diriger vers la porte d’entrée, tes clés en main.

La maison de tes parents n’était pas immense, mais elle vous avait suffit pendant de longues années. Les arbres et les fleurs que tes parents avaient plantés en ton absence avaient bien poussés, et la maison semblait plongé dans une forêt fleurie. Des lierres montaient sur la façade de vieille pierre qui avait survécu à la rénovation il y a de ça plus de trente ans. Tu franchis le petit portillon blanc sous l’arche fleurie et avance sur le chemin de dalles qui avait, à ta connaissance, toujours été là. Tu aimais jouer sur ces pierres avec ton frère et ta sœur, le but était de ne pas toucher l’herbe. Et t’arrives devant la porte. Tu toques. Cette maison n’était plus la tienne, depuis très longtemps. C’était tellement logique pour toi que tu ne pouvais pas entrer sans frapper. Tes parents savaient que tu devais repasser, t’avais envoyé un message hier. Et alors que tu attends sagement devant la porte, tu entends une voix féminine qui se rapproche à l’intérieur. Une voix que t’as la très nette certitude de connaître. Elle semblait énervée. Et ça n’annonçait rien de bon. Tu déglutis péniblement avant de voir la porte s’ouvrir sur une tête blonde et un regard bleu assassin que tu connaissais bien. « Maxyne… » Tu serres la mâchoire.
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mad max
Maxyne Oakley
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and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) Tumblr_inline_numfohozR71qlt39u_250
○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

○ posts : 3168
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○ pseudo : Boston
○ avatar : Margot Robbie
○ DC : Laya & Álvaro
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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptySam 18 Avr - 12:05


Chance & Maxyne
It started when we were younger
We haven't seen each other in a while
But it still feels like you were special


Maxyne ne l’avait pas cru quand elle l’avait appris de la petite O’brien. Chance était rentré depuis peu et il n’avait prévenu personne en dehors de sa famille. De nombreuses années s’étaient écoulées depuis son départ pour l’armée, pourtant sa disparition des radars restait un douloureux souvenir pour lequel il n’était pas bon de remuer le couteau dans la plaie. La jeune femme n’avait jamais compris cette distanciation extrême autant envers elle qu’envers sa propre famille. Les moyens technologiques modernes permettaient de garder des contacts réguliers et de maintenir des relations gérables à distance. Ce n’était pas du tout ce qui s’était passé et même si de l’eau avait coulé sous les ponts, même si le temps avait œuvré pour atténuer cette perte dans sa vie, leur amitié gardait un goût d’inachevé, une incompréhension et surtout zéro conclusion. Avait-il été marqué par de mauvaises expériences à l’armée ? Avait-il changé au point d’oublier son ancienne vie ? Difficile à dire. Maxyne pourrait chercher à se raccrocher à la moindre explication valable mais la vérité était qu’elle n’en trouvait aucune… Et qu’elle n’était même plus certaine d’en attendre ou d’en vouloir une. Parfois, il valait mieux laisser le passé au passé et la blonde comptait s’y tenir. Si Chance n’avait pas jugé bon de la recontacter, il n’était pas utile de relancer un vieux ressentiment. C’était compliqué pour la monitrice de plongée parce qu’elle avait toujours énormément de contact avec la famille O’Brien. D’ailleurs, elle passait l’après-midi chez les parents aujourd’hui, ils l’avaient invité pour le déjeuner, et forcément, le sujet de leur fils vint sur le tapis, ils lui racontèrent le retour de leur enfant perdu. Perturbés par sa distance, ils lui expliquaient que Chance avait déjà déménagé, ne comprenant pas cet empressement. Que pouvait-elle leur dire ? Sept longues années s’étaient écoulées, sept ans où le militaire avait probablement beaucoup changé. Leur fils était devenu un inconnu pour elle. Ils se concentrèrent ensuite sur d’autres sujets comme l’emménagement de Maxyne dans un nouvel appartement, des anecdotes sur leur fille ou bien les histoires de la blonde sur ses virées à moto. En milieu d’après-midi, le père partit travailler au fond du jardin laissant maman O’Brien et Maxyne continuer leurs conversations. La blonde ignorait qu’ils attendaient de la visite, que s’ils l’avaient invitée cette après-midi, c’est parce qu’ils étaient au courant que Chance devait passer. Soudain, le téléphone de l’hôtesse sonna et la mère du militaire décrocha. Au même moment, la sonnette d’entrée retentit dans la maison. D’un signe, la jeune femme fit comprendre qu’elle allait ouvrir bien loin de se douter de ce qui l’attendait. Comment aurait-elle pu se douter que c’est leur fils qui se tiendrait derrière la porte ? Après tout, c’était la maison de ses parents, difficile d’imaginer qu’il ressentirait le besoin de se signaler avant d’entrer. Lorsque la jeune femme ouvrit, une surprise non feinte gagna son visage. Elle n’était pas préparée. Mince. « Chance… » Une foule d’émotions la traversa, un mélange de soulagement et de contrariété. Oui, elle était contente qu’il soit revenu, se tienne devant elle sain et sauf, soulagée parce qu’il avait quand même compté dans sa vie, et contrariée parce que la blonde n’avait pas envie de vivre cette confrontation, pas maintenant, pas dans ces conditions. Ça lui rappelait qu’ils s’étaient perdus de vue comme de vulgaires inconnus. Elle cachait mal son regard interrogateur, la gêne était palpable. Passé le moment de surprise, elle s’écarta du seuil. « Comment c’était l’armée ? » En avait-elle quelque chose à faire ? Elle l’ignorait, elle n’arrivait plus à penser clairement. Plutôt que de se regarder dans le blanc des yeux comme deux idiots, il fallait bien commencer quelque part et elle n’avait vraiment pas dans l’idée de lui sauter dessus pour lui demander des comptes ou démarrer une discussion bizarre chez ses parents. Pas dans l’immédiat du moins. « T’es rentré pour de bon ou t’es en permission ? » Autant éclaircir ce point tout de suite. « Ton père travaille dans le jardin et ta mère est occupée au téléphone. Je vais leur dire que tu es là. » Non, Maxyne n’avait vraiment pas envie de perdre son temps à se prendre la tête pour un vieil ami qui ne faisait plus partie de sa vie depuis trop longtemps. En tout cas, elle essayait de s’en convaincre.


AVENGEDINCHAINS

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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyLun 27 Avr - 16:28

Si tu t’étais attendu à voir Maxyne ? Certainement pas. Si t’étais heureux de la voir ? Ca oui. Mais tu savais très bien ce qui t’attendait : les mêmes reproches que tes parents t’avaient faites depuis ton retour. Les mêmes remarques à base de « tu avais des permissions, tu pouvais rentrer », « on n’est plus à l’ère du courrier », « t’as un téléphone, tu avais nos numéros ». Oui, tu savais que ça allait recommencer. Mais t’avais le droit de blâmer personne, et tu le savais : ils ont raison, tous autant qu’ils sont de t’en vouloir. Ce qui t’es passé par la tête pendant ces dix années à l’armée ? Rien. Rien du tout. T’as cherché à partir loin de tout ça pour aucune raison évidente. Tu cherchais quelque chose que tu n’as jamais trouvé. De l’adrénaline ? Aujourd’hui ça t’effraie. Tout comme aujourd’hui, sans ça, tu t’ennuies, et t’as l’impression de dépérir. Le silence régnait entre vous, ni toi ni elle n’avait plus ouvert la bouche. Et tes parents ? Pourquoi n’était-ce pas eux qui t’avaient ouvert ? D’ailleurs, que faisait Maxyne ici ? Mais après tout, il avait dû s’en passer des choses depuis ton départ. Tu connaissais Maxyne, tu savais qu’elle était du genre à prendre des nouvelles. Elle avait toujours été proche de tes parents, et eux l’avaient toujours adorée. Finalement, ça ne t’étonnait même pas qu’elle soit là. Finalement, la blonde brise ce silence en première. T’es soulagé, car ta gêne et ta honte prenaient le dessus sur tes paroles, t’aurais pas su dire grand-chose si elle n’avait pas entamé la discussion. Elle te laisse entrer et tu fais quelques pas en regardant tes pieds. « C’était… l’armée. » Tu lèves la tête pour lui lancer un regard désolé. Tu ne savais pas comment résumer dix ans de ta vie en quelques mots, surtout quand tu essayes d’en oublier la moitié. Puis vient la question fatidique : alors tes parents ne lui avaient pas dit ? Ou bien, peut-être qu’eux même n’étaient pas sûrs de ton départ. Pour le coup, c’est vrai que t’avais pas été clair en ne leur expliquant pas pourquoi tu avais été remercié de tes fonctions. Leur dire que tu avais manqué de mourir à plusieurs reprises ? Non, pas question. T’avais été soigné et c’est tout ce qui comptait. Il y a pire dans la vie, il y a ceux qui décèdent alors qu’ils ne le méritent pas… « C’est terminé les permissions. J’ai mis fin à mon contrat. » Tu mens sans mentir. C’est pas toi qui y a mis fin, c’est ton médecin attitré qui a joué les grosses têtes. « Où sont passés mes parents ? » tu regardes autours de toi, pas une trace de ceux avec qui tu vivaient, il y a encore deux jours. Elle te répond sans perdre de temps. Tu fronces les sourcils en la voyant s’éloigner. Pour les prévenir. Tu devais la laisser. Et toi aussi, tu avais besoin d’un petit labs de temps, pour te remettre de ces retrouvailles que tu n’attendais pas. « J’irais leur dire bonjour lorsque j’aurais récupéré mes dernières affaires, comme ça ce sera fait et j’aurais plus de temps. » Quel culot tu as de dire ça, toi qui pendant sept ans n’a pas voulu prendre une seconde pour ces gens qui pourtant sont de ta famille. Mais après tout il n’est jamais trop tard pour se rattraper. Tu le penses sincèrement, et tu espérais ne pas être le seul à le penser. Tu montes rapidement dans ta chambre pour récupérer ce qui te restait à prendre : quelques babioles, des photos que tu fourre dans ton sac à dos de randonné, avec lequel tu étais parti pendant toutes ces années. Ce dernier qui contenait toujours ton carnet, que tu n’avais pas sorti de la poche. Tu vides tes derniers tiroirs d’habits et fermes le sac pour retourner au rez-de-chaussée. Tu poses ton sac avant de retrouver Maxyne assise à table. Tu t’approches lentement d’elle avant de t’asseoir à la place que tu prenais avant de quitter la maison, il y a dix ans. « Je suis heureux de te voir, ça faisait longtemps. » Tu souris. Chance, il est temps de montrer à quel point tu regrettes, maintenant que tu te retrouves face à tout ce qui composait ton passé. « Il a dû s’en passer des choses en dix ans, je pensais pas que tu serais encore installée ici. Qu’est-ce que tu es devenue ? » Parler des choses qui fâchent, c’est pas ton fort. T’es plutôt du genre à les fuir. Alors t’essaye d’oublier les sujets qui pourraient ramener la tension entre vous, et de t’intéresser, réellement, à elle. « Tu as des nouvelles de ma sœur ? Depuis mon retour, je ne l’ai pas vue… » Non, ta sœur n’avait jamais voulu répondre à tes messages. Jamais voulu répondre à tes appels. Elle n’avait pas mis le nez chez tes parents depuis un mois, depuis ton retour. Et ça aussi, tes parents te le reprochaient : c’était ta faute, s’ils ne voyaient plus leur fille cadette.
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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyJeu 30 Avr - 18:33


Chance & Maxyne
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Lorsque Maxyne s’effaça du seuil pour que Chance puisse rentrer, il lui répondit laconiquement à sa question sur l’armée. Il n’osait même pas la regarder dans les yeux. Comment leur amitié s’était-elle détériorée à ce point ? A vrai dire, leur relation gardait un goût d’approximation car elle ne s’était jamais véritablement terminée. Ils ne s’étaient pas entredéchirés et n’avaient pas non plus décidés d’un commun accord d’arrêter de se parler. Le militaire avait simplement arrêté de donner des nouvelles sans autre explication. Ce qui la rassurait était qu’il avait disparu de la vie de tout le monde, ce qui signifiait que cet éloignement ne s’appliquait pas qu’envers elle mais il était difficile de concevoir qu’il ait disparu de la vie de tous sans raison valable. La seconde question de Maxyne entraîna en partie la discussion qui allait suivre car elle lui demanda s’il était revenu pour de bon ou seulement en permission. En effet, dans le cas où Chance ne revenait que temporairement, il ne servait à rien d’engager une confrontation futile où il repartirait aussi vite qu’il était venu et disparaitrait à nouveau des radars. En revanche, s’il était définitivement revenu, elle ne se gênerait pas pour lui demander au minimum une explication. « Plus d’armée pour toi alors. » La nageuse répondait aussi brièvement que lui. Elle l’informa ensuite de l’occupation de ses parents et partit les prévenir tandis qu’il monta prendre des affaires à lui. Chance aurait « plus de temps » pour parler ensuite ? La belle affaire. Il n’était pas gêné.

Alors que la blonde était installée à la table sur la terrasse du jardin, une bière à la main, il réapparut et s’assit à côté d’elle. Comme les parents terminaient leur occupation, ils se retrouvèrent seuls quelques minutes. Chance lui exprima sa joie de la revoir après tout ce temps et s’enquit de ce qui s’était passé dans la vie de Maxyne ces dernières années. Elle faillit s’étouffer en avalant la gorgée qu’elle venait de boire. Sérieux ? Il voulait un résumé de dix ans de sa vie en deux minutes chrono ? Il n’avait pas pris de nouvelles, jamais répondu aux messages, alors tant pis pour lui. Elle n’avait clairement pas envie de lui répondre. Il lui posa alors l’ultime interrogation qui acheva d’embraser la colère de Max. Elle avait essayé de se convaincre de ne pas se prendre la tête. En vérité, elle bouillonnait de l’intérieur et Chance était un des seuls à avoir toujours réussi à la sortir de ses gonds aussi facilement qu’un volcan qui entrait en éruption quand la terre voulait cracher du feu. Décidée, Maxyne se redressa légèrement sur la chaise de jardin et s’appuya sur la table, lui lançant un regard incandescent. « Je suis contente que tu sois rentré sain et sauf. Vraiment. » Cette partie-là était sincère et c’était la seule confidence positive qu’il aurait de sa part. « Mais pour le reste, ne fais pas genre que ça t’intéresse stp. Par égard pour tes parents, je ne vais pas élever la voix. Je ne sais pas ce que tu as vécu à l’armée, ça n’a certainement pas été facile tous les jours… Mais dix ans oui, comme tu dis, dont pratiquement sept années complètes sans donner de nouvelles. A moi ou même à ta propre famille. » Elle s’était pourtant promis de se contenir, de ne pas lui balancer des reproches dès leurs retrouvailles mais c’était plus fort qu’elle.

Les parents de Chance gardaient ses distances avec lui mais n’étaient pas trop entrés dans un conflit ouvert avec lui de peur de le voir repartir aussi vite. Alors Maxyne parlait comme le porte-voix de ses proches et surtout parce qu’elle avait souffert de cette disparition. Et lui, il jouait à l’indifférent, comme si de rien était, comme s’il se fichait de ce qui s’était passé et que tout était parfaitement normal. « Mais mince, dis-moi que t’as une bonne explication. T’as même pas été foutu de me dire que tu étais rentré en plus. Il a fallu que ce soit ta sœur qui me prévienne, elle m’a appelée, bouleversée, et elle s’est barrée d’ici depuis que tu es rentré par ailleurs. Et tes parents n’ont même pas dit pas que tu venais aujourd’hui pour être sûrs que je sois là quand tu passerais. S’ils l’avaient fait, je ne serai pas venue. Je ne t’aurai pas vu et je ne l’aurai même pas su par toi. Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’on en arrive là ? » La jeune femme reposa sa bière sur la table et assena une dernière pique, destinée à l’atteindre comme elle souffrait de le revoir dans de telles conditions aujourd’hui. « T’as cru que tu pouvais revenir comme une fleur et faire comme si tout allait bien ? Eh bien non ! » L’air de rien, elle était soulagée d’avoir vidé son sac mais ce serait probablement tout ce à quoi elle pourrait se raccrocher car cette discussion risquait de lui déplaire et d’être rapidement coupée quand les parents reviendraient auprès d’eux saluer leur fils. Pour l’instant, maman O’Brien terminait sa communication téléphonique à l’intérieur et papa O’Brien revenait du fond du jardin. Chance ne pourrait pas esquiver cette première vague de reproches.


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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyMar 5 Mai - 17:33

Maxyne était froide. C'est normal après tout. Après son départ à Auckland, vous aviez gardé contact, car tu étais encore à Island Bay. Quand tu es parti, trois ans après, Maxyne n'était pas encore revenue. Et même si tu lui a donné quelques nouvelles, au début, tu as vite arrêté, comme avec chaque personne de "ta vie d'avant". Tu ne savais même pas qu'elle était rentrée, elle qui prévoyait une grande carrière à Auckland. En récupérant tes dernières affaires, tu réfléchissais à ce qui avait pu lui arriver ces dernières années. Avait-elle continuer la natation ? Ou est-ce qu'elle avait changé, complètement de voie. T'étais pas sûr que lui poser la question était le mieux venu de ta part, pourtant, c'est un peu ce que t'as fais en la retrouvant, bière à la main. T'essayes, au moins. C'est quelque chose que tu pourras pas te reprocher, d'avoir essayé. Essayer de revenir. Même si t'es pas très doué pour ça, Chance. T'es pas très malin, parfois. T'as l'impression que c'que t'as fais, ça peut se pardonner en un claquement de doigts. Tu comprends pas, que ta sœur revienne pas vers toi. T'as du mal à comprendre le comportement de Maxyne, aussi. Pourtant faut être aveugle pour pas comprendre. Mais t'essaye même pas, de comprendre. Tu penses que tout va rentrer dans l'ordre, parce que t'es rentré. Tu penses que tu vas pouvoir ne rien dire, sur les vraies raisons de ton retour. Mais encore une fois, y'a un voile blanc devant tes yeux, Chance. Tu vois pas la vérité, parce que t'en a pas envie. Mais tu pourras pas cacher tout ça éternellement. Le regard de Maxyne à cet instant précis voulait tout dire. Tu te souviens de ce regard, quand vous étiez ado. Et c'est toujours le même, lorsqu'elle est en colère. Alors tu sais pertinemment que tu vas manger. Elle commence calmement, mais c'est sans compter les phrases qu'elle t'assène presque immédiatement après. Tu la laisse parler, tu vois pas l'intérêt de l'interrompre, t'aurais rien à lui répondre, en plus. Ta main droite, que ta laissé dans ta poche, commence à s'agiter. T'enlèves quelques bouts de peau, que tu ronges, depuis toujours. Ta jambe aussi, sous la table, commence à s'agiter d'impatience. Tu contrôles pas tout ça, alors tu continues à écouter les reproches qu'elle te fait, tu pipes pas mot. Ton corps essaye de s'exprimer, mais t'arrives à le réprimer suffisamment pour que ce ne soit pas visible. Oui, elle a raison. Mais comme tes parents, il y a quelques semaines, quand a eu lieu la petite conversation qui servait à te faire te rendre compte de ta bêtise. Rien ne serait plus jamais comme avant, plus de la même manière. Tes proches allaient avoir besoin de temps, pour découvrir qui tu es devenu. Tout comme tu auras besoin d'en avoir, pour les laisser le découvrir. Elle parle finalement de ta soeur. Bouleversée, apparemment. Tu n'arrives pas à l'imaginer, à te rendre compte de ce qu'elle est devenue. Elle avait 13 ans, quand tu es parti. N'était pas encore devenue une femme, c'était à peine une adolescente. Alors même si la maison est truffée de photos d'elle, de photos de ton frère, et même de vieilles photos de toi, t'arrives pas à te rendre compte de ce qu'elle est vraiment devenue. Tu sais juste qu'elle est à la fac. Qu'elle a bientôt finit ses études de lettre. Qu'elle aimerait écrire des livres. Tu l'admires déjà, alors que tu ne la connais plus. Alors quand Maxyne l'évoque, tu baisses la tête. T'as pas été le frère qu'il lui fallait, et ça tu pourras pas le nier. Puis elle te dit que si elle avait su que tu viendrais, elle ne serais pas ici. Tu serres la mâchoire. Tu sors ta main de ta poche avant d'appuyer tes coudes sur la table, les mains devant ta mâchoire, tu regardes toujours le sol, la table, les murs. Tout, sauf les yeux de Maxyne. Si vous en êtes arrivés là, c'est uniquement à cause de toi. Et tu commences à peine à le comprendre. Après de longues secondes, tu finis enfin par réagir, sans pour autant lever les yeux vers elle. « Je sais. Je sais tout ça. Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ? J'ai aucune idée de ce qu'il s'est passé dans ma tête, à ce moment là. J'n'y arrivais plus... C'était peut-être trop dur... Ou justement, c'était peut-être la facilité que j'ai choisi, à ce moment. » Tu déglutis. La facilité ? Oui. Ignorer, c'est plus facile que d'avouer qu'on a été prit en embuscade. Plus simple que de dire qu'on est passé à quelques centimètres de la mort, qu'on a perdu un coéquipier, un frère. « Oublier, c'est plus simple, Maxy...  » tu portes ta main à ton front avant de lever les yeux vers elle. Elle qui était ta confidente, elle qui se confiait à toi, quand vous deviez faire face à ces problèmes, pas vraiment existentiels de l'adolescence. Vous étiez soudés, autrefois. Et tout ça a disparu. « J'ai bien conscience que j'ai pas assuré; que ce soit auprès de mes parents, auprès des deux gosses... » c'est comme ça, que t'appelais tes cadets. Les deux gosses. Eux pourtant, toujours aussi soudés qu'ils l'étaient il y a dix ans. « Auprès de toi, aussi. J'ai rien géré. J'vais pas te le cacher. J'arrivais pas à gérer tout ça. Puis tu sais, c'était pas vraiment prévu que je rentre. C'était un peu un rêve, même. Un coup de chance que j'ai eu, seulement. Alors j'ai eu le temps de prévenir personne. » Et même si tu l'avais eu, tu sais pas si tu l'aurais fais. « Oui, je pensais pouvoir revenir comme une fleur, parce que je peux pas effacer ce que je vous ai fais. C'est fait, de toutes façons. Je peux m'excuser autant de fois que je le voudrais, je peux être le plus sincère au monde, ou pas du tout... La décision finale, elle tient qu'à vous. Je peux avoir les meilleures intentions au monde, mais si vous ne les accepter pas...  » tes dents du haut se placent au dessus de ta lèvre inférieure pour la mordre; tes doigts pianotent un peu. Tu vois tes parents revenir, tous les deux, au loin. « Ecoute Maxyne, je sais bien que t'en a pas envie. Mais je te demande de me faire confiance. Je veux essayer, vraiment. Je veux me rattraper. J'ai perdu trop de temps, j'ai pas envie d'en perdre plus. Je m'en rend compte tard, je sais... Mais il est jamais trop tard pour que je fasse quelque chose de ma vie. » Tu lui lance un sourire, perdu, avant de te lever pour aller prendre ta mère dans tes bras. Elle prend ton visage entre ses mains pour te sourire, peinée. Un bisous sur le front et elle va poser le téléphone pendant que tu embrasses ton père, qui s'est radoucit depuis que tu as quitté la maison pour un appartement, pas si loin. « On va vous laisser, on a des courses urgentes à faire, ce n'était pas prévu. Tu nous excuse Maxyne, mais fais comme chez toi, de toutes manières tu es à la maison ici. » lances ta mère avant d'embrasser la blonde. « Ménage ton amie Chance, je veux la retrouver avec son beau sourire la prochaine fois.» dis ton père en faisant un clin d'oeil à Maxyne, avant de fermer la porte derrière lui. Tu clignes des yeux, surpris du passage éclair de tes parents. « Non, ça, c'était vraiment pas prévu. » tu marmonnes. Tu vas te rasseoir en face de la blonde, maintenant que vous n'êtes plus que tous les deux sur la terrasse. « Tu n'es pas obligée de rester, c'est pas moi que tu es venue voir. Mais si tu veux, moi je reste là jusqu'à leur retour, je vais manger avec eux, ce soir. » tu esquisse un sourire au coin des lèvres, les coudes sur la table, les mains entrelacées entre elles.
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mad max
Maxyne Oakley
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyLun 11 Mai - 1:10


Chance & Maxyne
It started when we were younger
We haven't seen each other in a while
But it still feels like you were special


Chance ne l’interrompit pas tout le temps qu’elle s’exprima. Maxyne avait bien conscience qu’elle utilisait des mots difficiles à entendre, qu’elle ne lui réservait pas un accueil chaleureux alors que voir revenir en bonne santé une personne proche qui a servi l’armée devrait représenter une source de joie et de soulagement. Il était un héros, qui avait été sur le front, avait certainement vécu des choses horribles, et elle lui prenait la tête avec des considérations secondaires. Max était bien sûr contente de le revoir sain et sauf mais elle n’arrivait pas à dompter son amertume de l’avoir perdu… pourquoi au juste ? Pour rien, en apparence. Plouf sans raison. Il avait disparu de la circulation même aux yeux de sa propre famille. Ce n’était pas que la perte qu’il avait représentée pour Maxyne qui la dérangeait, mais aussi celle qu’il avait représenté pour ses proches en particulier pour sa petite sœur. Il n’avait pas le droit de revenir comme si de rien était, sans un mot d’explication. Eux avaient avancé, avaient continué leur vie sans lui par obligation. A quoi bon prendre le risque de lui réinstaurer une place sans savoir s’il ne repartirait pas encore du jour au lendemain sans donner de nouvelles ? Chance n’avait pas l’air de s’être blessé et mieux – heureusement – il n’avait pas perdu la vie. Alors quelle justification allait-il bien pouvoir lui fournir ? Chance appuya ses coudes sur la table, nerveux. Il n’arrivait même pas à la regarder. Max avait l’impression de l’avoir assommé par la dureté de ses paroles. Comme si elle, sa meilleure amie, lui avait tapé si fort sur la tête qu’il avait besoin de temps pour réussir à lui répondre. Ne voyait-il donc pas le vide que sa perte avait causé ? Chance avait été un des piliers de sa vie, une source d’entrain constant, elle l’avait aimé comme son âme sœur amicale tout simplement, triste et malheureux, aussi froid qu’un iceberg, elle l’avait constamment aimé, quitte parfois à en avoir mal comme aujourd’hui. C’est pour cette raison que la douleur avait été si grande quand il avait cessé de donner des nouvelles, parce qu’elle s’était rendue compte que la valeur de cet attachement n’était pas réciproque, que leur amitié avait finalement représenté si peu pour lui. Tout comme les liens qu’il entretenait avec sa famille. Leur fraternité. C’était ce qui l’avait unie à lui. Jamais elle ne s’était ennuyée avec lui, pas un seul instant où elle n’avait pas regretté d’être seule. Chance avait été cette autre partie d’elle-même, deux êtres si semblables livrés ensemble à leur sort à l’adolescence et qui se soutenaient l’un l’autre dans leur bande. Il y avait toujours une personne qui nous plaisait plus que les autres, une personne qui nous comprenait comme personne, et Chance avait été ce pilier pour elle. Son meilleur ami et bien plus encore. Son frère. Avant sa période à l’armée. « Ce que je veux que tu me dises ? Je veux que tu m’expliques. Tu n’arrivais plus à quoi ? À donner signe de vie ? En quoi c’était plus facile ? » Maxyne n’acceptait pas la simplicité de sa réponse. Non. Survivre à des milliers de kilomètres de ses proches, sans repères, sans rien… Couper les ponts. Elle n’arrivait pas à le croire. « Oublier ? Oui, toi tu as fait le choix unilatéral de nous oublier et maintenant tu nous demandes de te réintégrer dans nos vies comme si tu ne l’avais jamais quittée. Ce n’est pas possible, Chance. » Il voulait bien sûr dire qu’il préférait oublier l’armée mais elle n’allait pas le laisser se dérober si facilement. Ok, il avait certainement vu et vécu des horreurs mais Max ne l’interrogeait pas sur ses missions. Elle le mettait devant le fait accompli par rapport à ses proches. Il reconnut alors qu’il n’avait pas assuré auprès d’eux. C’était déjà un point de départ… Chance n’était pas l’homme qui s’excusait ou reconnaissait ses torts facilement. Il n’avait pas réussi à tout gérer et évoqua un coup de chance s’il était rentré. « Si je comprends bien, tu n’avais pas l’intention de revenir si tu en avais eu le choix. Je ne crois pas en la chance, tu n’as pas l’air inapte à l’armée physiquement. Je crois que tu ne me dis pas les vraies raisons de ton retour, tu oublies que je sais quand tu ne dis pas tout. Qu’est-ce qui s’est passé ? » Elle avait été sa confidente durant des années, il la prenait pour qui ? Max savait quand il essayait de lui cacher quelque chose, il avait les mêmes réactions nerveuses et les mêmes tics qu’à l’époque de leur amitié. Et même sans ces signes, elle aurait compris. Il lui exprima ensuite un semblant d’excuse et affirma que sous prétexte qu’il ne pouvait rien changer, il pensait bel et bien revenir comme si de rien était, qu’il ne tenait qu’à ses proches de l’accepter à nouveau dans leur vie ou pas. « La décision finale ne tient qu’à nous. » Répéta-t-elle d’une voix ironique. « Ne rejette pas la faute sur nous par rapport à nos intentions. Tu ne nous as pas donné le choix, toi. Tu l’as dit : tu viens de revenir, on aura besoin de temps. A titre perso, je ne sais même pas si j’attends encore quelque chose de toi, pour être honnête. Mais je ne te laisserais pas encore blesser ta famille si c’est pour disparaître à nouveau au bout de deux semaines. Alors t’as plutôt intérêt d’être sûr de revenir pour de bon. » Il marqua un silence tandis que ses doigts pianotèrent sur la table. Maxyne, quant à elle, posa sa bière sur le rebord. Peu réceptive au dialogue, elle se fermait. La discussion était extrêmement tendue malgré les relatifs efforts de Chance. Une nouvelle fois, il prit sur lui et il se concentra principalement sur leur lien. Au nom de leur amitié, le militaire lui demandait de lui accorder sa confiance car il tenait vraiment à essayer de se rattraper, de réparer les dégâts causés. Il était revenu et il n’avait plus envie de perdre du temps. Même si Max garda un visage impassible face à son sourire, les mots l’avaient touchée. Il avait l’air sincère. Tout n’était peut-être complètement perdu bien qu’elle ne le réalisait pas encore. Max n’eut pas le temps de lui répondre car ses parents venaient enfin le saluer. Les O’Brien les prirent ensuite par surprise puisqu’ils décidèrent subitement de les piéger tous les deux en décrétant qu’ils partaient faire des courses. Oh non ! Ne voulaient-ils donc pas profiter de leur fils ? « Oui, oui bien sûr. On vous attend. Merci. » La nageuse faillit proposer son aide mais elle saisit que les parents de Chance déclineraient. Ils souhaitaient vraiment que les deux anciens amis se retrouvent. « Non, en effet, ça ne l’était pas. » Le militaire pourrait au moins voir qu’elle n’avait pas organisé cette situation ou essayé de lui tendre un piège, elle en était autant victime que lui. Il lui annonça alors qu’il resterait jusqu’à leur retour mais qu’elle n’était pas obligée de lui tenir compagnie. Max n’avait pas besoin de sa permission, néanmoins elle comprit ce qu’il voulait dire : elle n’était pas tenue de rester en sa présence si celle-ci lui était insupportable. « Non c’est bon. On a encore des choses à se dire de toute façon. J’attends toujours que tu m’expliques ce qui t’est arrivé. Et ne me sors pas rien, parce que je ne te crois pas. Tu l’as dit, tu as assez perdu de temps et tu veux essayer de te rattraper… de retrouver ma confiance. Alors vas-y, je t’écoute. On peut parler librement maintenant. »


AVENGEDINCHAINS

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Dreamer of the shore
read the sky  ▬ look‌ ‌ahead‌ ‌the‌ ‌sea‌ ‌is‌ ‌coming‌, I‌ ‌know‌ ‌we've‌ ‌been‌ ‌through‌ ‌alot‌, but‌ ‌just‌ ‌wait‌, ‌wait‌ ‌for‌ ‌better‌ ‌days‌ ‌to‌ ‌come‌ and carry‌ ‌us‌ ‌like‌ ‌wind‌ ‌in‌ ‌our‌ ‌sails‌.


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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptySam 23 Mai - 18:32

Maxyne et toi, c’était une histoire d’amour. Une histoire d’amour sans sentiments amoureux. A vous deux, vous étiez les cinq doigts d’une main. Proches dès l’adolescence malgré vos quelques années de différence. Maxyne avait été cette grande sœur que tu n’avais pas, puisque c’était toi, le grand frère. Elle avait été un modèle, un pilier. C’était à elle que tu te confiais quand tu te prenais la tête avec tes parents ; avec elle que tu faisais le mur pour aller marcher pieds nus sur la plage à une heure du matin, alors que vous aviez cours le lendemain. C’était la famille que tu avais choisie, et tes parents aussi l’avaient choisie. Ils l’avaient accepté dans votre famille dès le premier instant où tu leur avais montré cette jolie tête blonde. Ta sœur pensait que vous sortiez ensemble, quand elle était petite. Mais non, Maxyne n’était pas cette fille là pour toi. Elle avait toujours été très belle, intelligente et drôle. Elle riait à tes blagues d’adolescent en pleine puberté, et ça, ça te flattait. Mais tu l’aimais tellement, tellement fort de cet amour fraternel que pour toi, c’était impossible de l’aimer autrement. Alors vous n’avez jamais été rien de plus que des amis. D’excellents amis. Alors non, t’avais rien su gérer du tout quand t’es parti. Et même si Maxyne était à Auckland quand tu t’es engagé, t’avais su garder contact avec elle, au début. Puis, comme avec ta famille, l’éloignement, l’activité, ce nouveau métier… t'ont fait oublier ces deux familles : celle dans laquelle tu étais née, et celle que tu avais choisie. Celle où il n’y avait que Maxyne. Mais dans ta tête c’était toujours comme avant. Un peu froid, peut-être. La tension était palpable entre vous deux, c’est sûr. Enfin, surtout pour Maxyne. Toi, tu ne pensais pas qu’elle t’en voulait vraiment. T’avais l’impression que ça sera finit d’ici quelques minutes ; que tes belles paroles, aussi sincères soient-elles, allaient lui suffire. Mais t’as oublié que Maxyne avait changé, elle aussi. En dix ans, il s’en est passé des choses. Et Maxyne n’était pas épargnée des changements que la vie d’adulte lui avait apportée.  Alors quand elle répond, presque du tac au tac à chaque mot que tu dis, tu te sens dégringoler de quelques marches, à chaque. Elle t'assénais ces remarques qui savaient te faire te sentir au plus mal. C'était aussi ça, son pouvoir, à Maxyne. Déjà quand vous étiez gosses, elle savait te faire réfléchir. Déjà quand vous étiez deux petits cons, elle restait plus mature et intelligente que toi. Elle voyait ce que toi tu ne pouvais voir. Ce comportement qui n'allait pas avec tes parents, mais qu'ils n'osaient pas te reprocher : c'était Maxyne qui te redressait les bretelles. La manière dont tu parlais au professeurs : c'était Maxyne qui t'assénais une claque derrière le crâne pour te remettre à ta place. Quand elle est parti, t'as vu partir avec elle une partie de toi, mais elle était toujours là : derrière l'autre téléphone, derrière l'autre ordinateur pour échanger quelques mails, quelques messages avec Facebook. Elle restait là, elle. Pas toi. T'aurais pu, c'est certain, t'en étais capable. Mais il n'y avait pas Maxyne pour te le rappeler. Et même si Medrick te conseillait de retourner chez toi, même si Medrick te rappelait de leur donner des nouvelles... il n'insistait pas plus, car il savait comment tu étais. Et quand Medrick n'a plus été là pour te le rappeler, alors il n'y avait plus personne pour te permettre de ne pas oublier cette vie qui t'attendait ici, à Island Bay. Tu te rendais compte au fil des remarques acerbes et blessées de Maxyne que les paroles que t'avais lâché quelques secondes plutôt étaient à ton image : maladroites, ignorantes de tout ce qui leur était arrivé, à eux. Pas à toi. Alors oui, c'était plus simple de revenir dans leur vie et de leur demander de passer l'éponge sur ces dix dernières années. Tu baisses la tête quand Maxyne te fait comprendre que ça ne marcherait pas comme ça, que justement, ça ne serait pas aussi simple que tu l'aurais espéré. Et puis elle ne croit pas en ce que tu lui annonce. Cette chance que tu as eu de quitter l'armée. Pourtant s'en était une : t'as eu la chance de rencontrer Leo, t'as eu la chance qu'il vienne vivre à Island Bay, t'as eu la chance qu'il fasse jouer ses relations, son expérience dans l'armée pour te faire rentrer avant la fin de ton contrat. Parce que pour toi c'était plus possible de continuer comme ça. Tu faisais plus gaffe à rien. Tu tenais plus vraiment le rôle qu'on t'avait attribué. T'avais perdu, au fil des années, le sérieux que t'avais acquis. Et sûrement que Léo avait compris que s'il te laissait là-bas, il n'aurait probablement aucune chance de te revoir un jour. Ni lui, ni ta famille, ni Maxyne. Mais avouer ça à la jeune femme qui se tenait devant toi, c'était avouer que t'avais finis par baisser les bras. Avouer que si t'avais pas eu la chance de rencontrer Leo, tu serais peut-être encore en train de courir après la mort pour la rattraper. C'était avouer que t'avais besoin de quelqu'un pendant ces dernières années, mais que tu n'as eu qu'un inconnu qui est devenu un nouveau pilier dans ta vie. Et tu savais qu'avouer ça, à Maxyne, à tes parents, c'était leur asséner un dernier coup de couteau en plein dans le cœur. T'avais pas envie d'être prit en pitié. T'avais pas envie qu'on te reproche de pas en avoir parlé, qu'on finisse par t'en vouloir de pas être revenu vers ta famille. « Non Maxy, j'aurais finis par revenir. J'aurais attendu la fin de mon contrat en cours. Mais j'ai eu l'opportunité de rentrer plus tôt, d'en finir avec tout ça, plus tôt. » et de prendre un chemin différent des démons que tu suivais aveuglément. T'encaisses ce qu'elle te dit, ce qu'elle te reproche. Maxyne était bien la seule qui pouvait te faire penser blanc alors que juste avant tu pensais rouge. Ton cœur se serrait à chacune de ses paroles. Il se serrait rien qu'en sentant ses yeux bleus glacés sur toi. Mais toi tu n'osais toujours pas relever la tête et lui faire face. Hier vous riiez tous les deux, aujourd'hui elle t'intimidait, sera-t-elle encore dans ta vie demain ? T'aimerais qu'elle n'en parte jamais. T'aimerais qu'elle ne fasse pas comme toi. Car si Maxyne était encore debout, ça ne serait peut-être pas ton cas. Tes parents arrivent et s'en vont presque immédiatement. Il était évident qu'en plus d'avoir un plan de dernière minute, ils avaient envie que les langues se délient entre la blonde et toi. T'es rassuré en entendant Maxyne leur dire qu'elle resterait. Un peu moins quand elle te demande des explications sur ce qu'il t'es arrivé. Tu restes silencieux. Ton sourire se perd légèrement, tu réfléchis. « Je ne repartirais pas. Je suis revenu ici, pour de bon. L'armée c'est finit, il faut que je me trouve un job ici. J'ai déjà trouvé une coloc'. Va savoir combien de temps j'y resterais ! Elle est remplie de nanas, mais elles sont sympa. Mais pour tout te dire j'ai l'impression d'être encore de trop.» tu hausses les épaules. Tu finiras par t'y faire, tu n'y es pas depuis très longtemps. Et comme tu dis, ces nanas sont sympa. Tu finiras par trouver ta place, le temps de prendre entièrement ton indépendance dans cette ville qui restera la tienne.  Tu ne te vois pas repartir. Island Bay c'est ta maison. Et au pire, si tu devais partir ce ne serait pas pour aller très loin : les abords de Wellington, c'était là qu'était ta place. « J'ai besoin de vous pour m'aider à tenir debout. De vous tous. Je ne me vois pas repartir si je dois m'effondrer dans quelques mois. Au moins vous êtes ici avec moi. Même si tu décides de ne plus me voir comme Loreleï, je saurais que vous êtes près de moi. Que je peux continuer à avoir de vos nouvelles avec les parents. » Tu pouvais pas les obliger à rester près de toi car elles n'ont pas pu t'y obliger non plus, mais tu pouvais au moins lui dire que t'avais besoin d'elle comme avant. « Je vous laisse juste le choix, tu sais. Je remet aucune faute sur vous, si vous avez besoin de vous éloigner de moi, j'aurais rien à vous dire. Et je comprendrait, quelle que soit ta décision. Je sais pas moi-même comment j'aurais réagi si j'étais à ta place. » tu sais qu’elle attend que tu lui explique les détails de ton retour, qu’elle en a besoin pour se faire sa véritable idée de ce qu’elle doit penser de toi. Mais ton avis à toi c’est qu’elle n’en a pas besoin, et si le risque est qu’elle n’accepte jamais les excuses que tu lui fais, alors tu le prendra. « Tout ce que je peux réussir à te dire pour l’instant c’est qu’avant de rentrer j’étais allongé sur un lit d'hôpital, et que ce n’était pas la première fois. C’est pour ça que j’ai pu rentrer. Mais regardes, je vais bien. J'suis en pleine forme, comme tu le dis, ça ne se voit pas. Et j'ai pas envie que ça se voit, comme j'ai pas envie de t’expliquer le pourquoi du comment, et j’en suis vraiment désolé. J’ai pas envie d’avoir à revivre cette période. J’en suis loin aujourd’hui, et je veux reprendre une vie normale. Je veux rattraper le temps que j’ai perdu, pas ressasser le passé, même si c’est ce que je fais tous les jours depuis des mois.» La douleur que t’as dans l’épaule est encore présente. Elle le sera encore longtemps. Il y aura des mouvements que t’auras du mal à faire, c’est ce que les médecins t’ont dit. Heureusement, le bleu que t’avais au niveau de la poitrine est parti depuis un moment, même s’il est passé par plusieurs phases avant de disparaître, et que la douleur te tiraillait dès que tu devais te lever, te tourner ou faire un effort. Tu te lèves pour récupérer le paquet de cigarettes que tu as toujours dans les poches, le briquet avec. T’en sors une pour l’allumer et commencer à la fumée sous le porche, adossé à la barrière de la terrasse. « Je m’y suis mis, ou remis, je sais plus vraiment si on pouvait dire que j’avais commencé quand on était gosses, avec les autres. » tu précises en lui montrant la cigarette entre tes doigts. « Je sais que tu vas me dire que c’est idiot de ma part, mais en rentrant j’en ai ressentis le besoin. Ça m’aide à évacuer, en plus du sport. »
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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyMar 26 Mai - 19:43


Chance & Maxyne
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But it still feels like you were special


Il était difficile pour Maxyne d’entendre les explications confuses de Chance et de passer l’éponge sur dix années de silence. La jeune femme ne comprenait toujours pas pourquoi il avait cessé de leur donner des nouvelles du jour au lendemain. Elle avait même l’impression qu’il ne serait pas revenu si l’armée ne lui en avait pas donné l’opportunité plus tôt mais il la contredit. Oui, il voulait rentrer et avait saisi la perche qui lui avait été tendue. S’il lui livrait au moins une bonne raison de ne pas avoir donné signe de vie pendant si longtemps, elle serait prête à accepter et peut-être même à pardonner, mais il ne lui en concédait pas. La tête retournée par le stress de le revoir, Max se laissa gagner par l’amertume, refusant de baisser aussi facilement les armes. Ce moment de retrouvailles, elle l’avait attendu et espéré à maintes reprises. Combien de fois en dix ans n’avait-elle pas imaginé que Chance reviendrait – sain et sauf -, qu’ils se prendraient dans les bras soulagés et qu’ils repartiraient du bon pied comme si de rien était ? Mais, c’était au-dessus de ses forces, pas alors qu’elle se rendait compte qu’il aurait effectivement pu maintenir le contact avec tout son entourage. Maxyne ferma les yeux un court instant, la beauté de l’attente lui échappait, elle ne voyait en l’absence que l’infini d’une solitude prolongée. Chance était une des parts manquantes de son bonheur et paradoxalement lorsqu’elle était près de lui, son absence lui manquait. La complexité de leur relation était sans pareil. Il bousculait son existence, la poussait à revoir sa façon de penser. Il en avait toujours été ainsi. Pourtant, elle rouvrit les yeux et ne s’écarta pas de son chemin : celui où son cœur parlait et où elle lui déballait son ressenti par rapport à son silence de ces dernières années. Quand les parents partirent à la sauvette, Max choisit de ne pas quitter la maison. Voilà finalement l’occasion de tout mettre à plat. Elle plongea son regard dans le sien, fuyant depuis le début de la conversation, lui demandant à nouveau une explication. Qu’était donc cette opportunité grâce à laquelle il était rentré ? Dans un premier temps, Chance lui confirma que son retour était bel et bien définitif. Il ne repartirait pas à l’armée. Enfin, une bonne nouvelle. Max n’en montra rien cependant. « Super, tu as été plus vite pour retrouver une bande de colocs que pour annoncer ton retour. » Waouh. Entouré de nanas, il n’avait pas perdu de temps. La jeune femme devenait cassante. « Encore de trop, pourquoi ? A elles aussi, tu leur as déjà fait sentir qu’elles ne représentaient rien pour toi ? » Le ton employé était vif et toujours aussi tendu. Chance cherchait à temporiser la conversation et pourtant il la piquait involontairement en lui annonçant ces nouvelles. Du coup, Maxyne cherchait à le blesser aussi comme si le comportement débile auquel elle s’abaissait l’aidait à se sentir mieux. Ce n’était pas vrai, elle n’avait pas envie de faire souffrir Chance, juste de lui dire la vérité, à savoir qu’il ne pouvait pas revenir dans leurs vies comme si de rien était. Il lui expliqua ensuite qu’il avait besoin de ses proches pour tenir debout et que même si Max et sa sœur décidaient de ne pas le voir, elles étaient présentes près de lui, près de ses parents. La blonde ne comprenait pas la moitié de ce que Chance lui racontait, il tenait un discours un peu lugubre pour quelqu’un qui venait de revenir. S’enfermant dans le silence pendant quelques secondes, elle l’observa. Max avait presque la sensation de le voir défaillir intérieurement ; son ancien meilleur ami cachait des secrets aussi sombres que son regard. Oui, des horreurs, il en avait vu. Des horreurs qui à elles seules pouvaient justifier le changement d’un homme. L’aider à tenir debout, à ne pas s’effondrer. Enfin, Max percutait. Bouleversée par le regard qu’elle captait chez lui, Maxyne continua de l’écouter. Chance leur donnait le choix à sa sœur et à elle de rester dans sa vie ou non, il ne leur en voudrait pas. Malgré tout, la nageuse avait besoin d’une explication, d’une raison concrète, pour essayer de comprendre et d’aller de l’avant mais il n’en donnait toujours pas. « Tu dis que tu as besoin de nous aujourd’hui alors que tu n’as pas eu besoin de nous pendant dix ans. C’est juste que j’ai du mal à le croire et à le comprendre. » Répondit-elle posément cette fois, sans plus aucun signe d’agressivité dans la voix. D’où venait ce revirement de la part de Chance ? Ils auraient tous bien pu disparaître que ça ne l’aurait pas fait revenir pour autant. Sa mère souffrait de problèmes de santé récurrents, son père lui en voulait terriblement, sa sœur refusait de le voir… et Max se faisait aujourd’hui la porte-parole de toutes ces voix qui s’étaient senties trahies ou abandonnées. « On a vécu dans la peur qu’il te soit arrivé quelque chose, on attendait tellement de tes nouvelles. Si… si tu n’avais plus été là, l’armée l’aurait dit à ta famille. Alors, on n’a pas compris. On n’a pas compris un silence radio aussi long. » Chance lui lâcha alors une bombe : il était allongé sur un lit d’hôpital avant de rentrer et ce n’était pas la première fois. Ces mots pesèrent comme une chape de plomb. Dire que Max lui avait aveuglément balancé qu’il ne semblait pas inapte à l’armée physiquement et voilà qu’il lui dépeignait la triste réalité de terrain : dans une valse dangereuse, il avait flirté avec la mort à plusieurs reprises. Il n’avait pas envie de revivre les détails de ces moments – ce qui était compréhensible – et il aspirait surtout à prendre un nouveau départ à Island Bay. Pour lui, il ne pouvait rien faire pour le temps qui était perdu mais il espérait se rattraper dans le présent. « Non, tu ne vas pas bien. Je peux le voir maintenant. C’est pour ça que tu es rentré, n’est-ce-pas. Le corps ne fait pas tout. » Il sortit alors un paquet de cigarettes et s’en grilla une sur le porche, s’attendant à recevoir une leçon de la part de la nageuse pour s’y être remis. Destinée à évoluer dans le sport, Max ne fumait pas quand ils étaient jeunes. Aujourd’hui, elle ne le sermonnerait pas d’avoir besoin d’évacuer. Pas alors qu’elle lui en taxa une aussi. « C’est idiot pour notre santé mais c’est bon pour nos nerfs. » La jeune femme se posa en face de lui et réfléchit à ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt. « C’est tout ça qui t’as empêché de nous contacter alors ? La peur de ne jamais nous revenir ? De ne jamais nous revoir ? Tu t’es dit que ce serait plus facile comme ça, pour nous et pour toi aussi ? » La nageuse se montrait insistante sur ce point mais comme elle lui avait dit, elle avait besoin de comprendre. Sans entrer dans les détails de ce qui lui était arrivé, Chance pouvait donc au moins lui répondre à cette interrogation. Expirant un nuage de fumée, Max se redressa légèrement, appuyée contre un des murs de la maison qui donnaient sur la terrasse. Après une minute de réflexion, elle reprit finalement la parole. « Je ne peux pas parler au nom de ta sœur. » Et la blonde ne chercherait pas non plus à l’influencer. « Je ne peux pas te promettre que ça redeviendra comme avant non plus. Il faudra du temps pour ça. » Nouveau silence. Quand il s’agissait de parler avec le cœur, Max avait toujours du mal à enchaîner. C’était devenu… inhabituel pour elle. Chance avait en effet raté quelques chapitres de sa vie aussi. Elle avait changé à plusieurs niveaux, en barricadant notamment son organe battant derrière les hauts murs d’une carapace de pierre. « Mais j’suis quand même contente de te retrouver, ça c’est vrai. » Les yeux clairs de la jeune femme trouvèrent les siens, elle ne voulait plus qu’il fuit ou détourne le regard, non juste qu’ils se regardent, comme avant. Oui, Max se souvenait très bien de ce garçon adolescent qui lui avait offert son corps en protection contre de sales chieurs lors d’une soirée qui avait mal tourné, de leurs balades en bord de plage à la nuit tombée quand tout le monde allait dormir, de ces moments où ils se réfugiaient chez l’un ou chez l’autre, que ce soit pour rigoler de tout, refaire le monde, pour parler des tensions dans leur petite bande ou pour échanger des confidences nocturnes sur leurs histoires amoureuses d’adolescent. Ils s’étaient toujours serrés les coudes, eux contre le reste du monde. Ils avaient grandi ensemble et tout partagé. Leurs peines, leurs secrets, leurs vulnérabilités. A une époque, Chance était devenu son double, son ombre même, si bien que tout le monde les avait longtemps cru ensemble. Mais non. Leur lien ressemblait plus à celui que partageaient des jumeaux malgré leur sang différent. « Je n’ose même pas penser à tout ce que tu as traversé. Toutes les horreurs auxquelles tu as été confronté. Rien que de savoir qu’on n’aurait pu ne jamais te revoir… plusieurs fois… » La voix de Max défaillit. Elle détestait quand elle perdait le contrôle de ses émotions. Bordel, il n’y avait que lui qui y parvenait avec tant de facilité. Il était revenu dans sa vie depuis moins d’une heure qu’il la touchait déjà. Elle avait toujours connu les risques de l’armée, les mots de Chance rendaient juste cette réalité bien plus tangible encore. « J’en ai la chair de poule. » Vrai. Les récepteurs sur la surface de ses avant-bras s’étaient en effet activés tant elle en était retournée. D’humeur à râler contre lui, d’une voix plus chaleureuse cependant, presque affectueuse, elle soupira et tira un nouveau coup sur la cigarette. « T’es un sacré chieur, tu le sais ça. » De réussir à l’atteindre comme il le faisait… certainement.


AVENGEDINCHAINS

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Dreamer of the shore
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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyLun 8 Juin - 23:49

Tu te trouves face à un mur.  Maxyne était devenue un mur, elle ne te laissait pas entrer dans sa tête, ne te laissait pas deviner ses pensées comme tu as déjà su le faire. Car si elle savait quand tu mentais, quand ça n’allait pas, toi, tu arrivais à deviner les sentiments qu’elle pouvait éprouver, d’un simple regard. Savoir ce qu’elle pensait. T’y voyais une étincelle qui te permettait de tout savoir. Mais depuis tout à l’heure, depuis que vous avez commencé à discuter, depuis que vous vous êtes retrouvés… t’avais du mal à interpréter cette étincelle dans ses yeux. Tu voyais que de la colère, de la rancune sur son visage et tu l’entendais dans sa voix. T’avais perdu la Maxyne que tu connaissais tant et pour qui tu étais là. Et pour le coup, t’avais du mal à l’accepter. Du mal à te dire qu’à cause de toi, ce ne serait probablement plus jamais pareil. Après tout, t’avais essayé. Essayé de t’excuser. Essayé d’expliquer. Mais tu ne pouvais pas tout lui dire, non, c’était trop compliqué, tu ne voulais pas lui en parler. Tu lui en parleras peut-être un jour. Ou peut-être pas. Et c’est à cause de ça que tu l’éloignais de toi. Tu l’empêchais de rentrer dans ton passé, alors elle t’empêchait de la voir comme tu la voyais avant. Sauf que c’était de ta faute : tu voulais pas lui révéler quelque chose qui pourrait l’aider à te comprendre. Tu pouvais vraiment pas, c’était au-dessus de tes forces, littéralement. Mais t’avais déjà brisé ce pilier de ta vie, qui tenait plus qu’à un fil. T’avais peur de te laisser tomber, si finalement il s’écroulait totalement. Alors tu lui parles de tes nouvelles colocataires. Elle répond presque immédiatement, acerbe, mauvaise. Tu fronces le nez. Pourquoi tu lui avais dis ça ? Pourquoi lui annoncer de cette manière ? T’es maladroit Chance, trop dans une situation comme celle-ci. Le stress t’empêche de réfléchir à tes mots. Tu devrais tourner ta langue sept fois dans ta bouche, à présent, avant de l’ouvrir. Tu te mords les lèvres face à la nouvelle vague de reproches que te lance la blonde. Faut que t’encaisses. Tu fermes les yeux quand elle insinue qu’elle ne représente rien pour toi. Non, Chance. Visiblement, dès que tu parles, tu en dis trop ou justement pas assez. En tout cas, ta réponse ne va pas. Alors tu ne devrais pas répondre. Parce que tu vas encore ne pas faire attention, tu vas encore dire quelque chose en espérant que ça l’apaise pour finalement enchaîner sur une nouvelle connerie. T’es comme ça, tu l’as toujours été. Seulement, avant, Maxyne avait l’habitude. Ça fait plus de dix ans qu’elle ne t’a pas vue en face d’elle, qu’elle n’a pas entendu ta voix. Vous ne vous étiez pas vu avant que tu ne t’engages, elle était à Auckland. Alors elle avait oublié. Oublié quel petit con t’étais, et oublier à quel point vous vous aimiez au point de passer au-dessus de ce que l’autre vous disait. « Ne dis pas ça… » t’arrives à articuler en réponse à son dernier reproche. Finalement t’as parlé. Comment rester muet quand on t’accuse de ne pas les aimer. Il y a cinq ans, t’aurais préféré mourir. Mourir plutôt que de rentrer et de leur avouer que ton meilleur ami avait péri dans tes bras, et que toi, t’étais indemne. T’aurais préféré mourir à la place de Medrick plutôt que de devoir l’annoncer à sa fiancée, que toi t’étais vivant, et que lui était six pieds sous terre. Si t’étais mort, t’aurais pas eu à entendre tout ce que Maxyne te disait. T’aurais pas eu à supporter le silence de ta sœur. Si t’étais mort, ils ne seraient pas restés dans l’inconnu pendant cinq autres années. Ils auraient simplement su que tu ne reviendrais pas. Il auraient rien attendu. Mais c’est idiot de penser à la mort maintenant. T’es vivant, t’es bien là, face à Maxyne, dans la même ville que ta sœur. Et t’es prêt à vivre. Maxyne ne dit plus rien, elle te laisse une ouverture. C’est là que tu lui dis que t’as besoin d’elle, qu’elle t’aidait à tenir debout comme tous les autres. Et même si son regard semble changer, quelques secondes, il redevient rude alors qu’elle ouvre la bouche pour te répondre. Ton souffles s’arrête une nouvelle fois alors qu’elle te reproche à nouveau de les avoir laissé pour aujourd’hui avoir besoin d’eux. Elle a du mal à te comprendre, toi t’as du mal à savoir pourquoi elle ne veut pas juste laisser tomber. T’as l’impression d’avoir essayé tout ce qui était possible pour la convaincre de ta sincérité, mais elle n’en veut pas. Elle ne lâche pas le morceau. Oui elle t’en veut. Oui elle t’en voudra toujours. Mais tu es rentré, t’es prêt à réparer tes erreurs, mais ça ne peut pas se faire en quelques minutes. Ça ne peut pas se faire par des paroles. Et Maxyne le sait très bien. Alors tu sais pas ce dont elle a besoin, t’arrives pas à comprendre ce qu’elle attend de toi. T’as l’impression que ton cerveau bouillonne, t’es presque en colère. En colère qu’elle ne comprenne pas les pas que tu cherches à faire, en colère qu’elle ne veuille pas entendre les mots que tu prononces. Oui, ils ont eu peur. Tu le sais, pertinemment. C’est pour ça que tu ne veux pas leur dire toute la vérité. Pour ça que tu ne veux pas leur avouer la réelle cause de ton retour. Mais visiblement, il n’y a qu’à Maxyne que ça déplait, même si tu n’as pas la version de ta sœur ni même ses besoins. Alors tu lui dis la seule chose que tu peux lui dire. Tu rentres pas dans les détails, tu veux pas, que ce soit pour elle ou pour toi, tu peux pas. Mais tu lui expliques ce qu’elle semble vouloir savoir depuis ces toutes ces minutes, interminables. Tu réponds à rien d’autre. Tu survoles presque le sujet. Tu le prend à la légère, pour elle. Mais la vérité, c’est que t’en a une peur bleu, de ce sujet. Tu veux pas avoir à y faire face, parce que c’est trop dur pour toi. Tu sens un pincement dans ta poitrine rien que quand t’y repense. Instantanément, tu prends une clope, alors qu’elle répond que tu ne vas pas bien. Non, tu le sais que tu vas pas bien. Tu sais que, rien que d’y penser, t’en a des nausées. Tu sais que t’arrives plus à dormir des heures d’affilées, depuis ton retour : que t’as jamais pu dormir très longtemps, depuis que t’étais à l’armée. T’es un anxieux, et c’que t’a frôlé t’angoisse encore plus. Tu changes de sujet. De toutes manières, Maxyne ne te posait pas une question. Elle le sait, que tu vas pas bien, que t’as pas besoin de lui confirmer. Tu parles de la clope, pourquoi t’as repris. Tu t’es calmé : te lever, marcher les quelques mètres à permis à ton cerveau de reprendre un peu de l’oxygène dont il était en train de manquer. T’as moins chaud. La blonde se lève pour te rejoindre et te demander une cigarette. Tu arques un sourcil, surpris, mais tu ne bronches pas. T’en a vécu des choses. Elle aussi. Elle est revenue à Island Bay alors qu’Auckland était le berceau d’entraînement pour la compétition. Elle en a, des choses à te dire, à toi aussi. « La santé on s’en fout, on y fera gaffe quand on aura cinquante ans. » tu hausses les épaules, un rictus amusé. Entre ce que tu pensais il y a quelques secondes et ce que tu dis maintenant, il y avait un sacré paradoxe. T’as peur de la mort pourtant tu continus de lui courir après, comme si tu cherchais à te perdre en prenant une voie qui ne te mèneras à rien. Mais la clope c’est rien. Pour l’instant, c’est qu’une addiction qui coûte cher. Quand ça deviendra plus grave, quand ça en sera mortel pour toi, peut-être que t’y réfléchira un peu plus. Maxyne insiste sur les explications que tu lui donne, sur la raison de ton silence. Tu fermes les yeux, appuie tes avants bras sur les rambardes du porche. Tu tournes le dos à la jolie blonde, la clope en suspend sur tes lèvres. « Je saurais pas te dire. A l’époque, j’y réfléchissais pas vraiment. C’est peut-être le cas, mais je ne veux pas te mentir en te disant que c’était ça, à cent pourcents. » Tu inspires la fumée pour la garder quelques secondes dans tes poumons avant de la recracher. « Tu sais que si je suis parti c’est parce que je ne me trouvais pas. J’avais besoin de savoir qui j’étais vraiment pour me mettre à penser à ce que je deviendrais. Alors j’ai peut-être tout simplement pété un câble. » Tu te redresses pour la regarder « Mais à la fin, oui. Je voulais pas rentrer, je voulais pas vous prévenir, parce que je voulais pas vous faire de mal. Vous aviez suffisamment souffert… Maxy… Ils ont suffisamment souffert, avec moi. Ils supporteraient pas de l’apprendre. S’il-te-plait. » Tu plonges tes yeux dans les siens. Elle sait ce que tu entends par là. Elle sait que tu lui demandes de ne rien leur dire sur ce que tu lui as révélé, que ce soit à tes parents ou à ton frère, à ta sœur. Ne rien dire, c’est ce que tu lui demandais à défaut de mentir. Alors tu continus de lui demander. C’est pareil pour toi, tu peux pas lui mentir, alors à la place tu te contentes de rien dire. Tu sens son regard perçant sur toi. Tu te tais, sans trop savoir quoi redire. La blonde finit par briser ce nouveau silence, elle parle de ta sœur, puis d’elle. Ce qu’elle te dit ensuite te fait sourire. Tu lèves les yeux pour capter le regard qu’elle te lance. Elle n’attendait que ça, que tu la regarde dans les yeux, pour ne t’avoir que pour elle. C’était vos jeux de regards. Quand vous aviez quelque chose à vous dire, étiez en désaccord mais ne vouliez pas en informer les autres : vous essayiez de capter le regard de l’autre. C’était ce qu’elle avait fait, et tu lui répondais comme tu le faisais habituellement. Il y a des automatismes, comme ça, qui ne se perdent pas, encore moins avec une personne spéciale. Maxyne faisait partie de ces personnes spéciales. Il y avait un lien entre vous, et même si ce lien aujourd’hui semblait ne tenir qu’à un fil, il pouvait toujours s’endurcir et devenir encore plus solide qu’il ne l’était il y a des années de ça. Vos peines, vos démons, vos blessures vous suivaient et permettaient à ce fil de gagner en puissance. Il fallait juste du temps. Aujourd’hui comme il y a dix ans, tu ferais n’importe quoi pour elle, peu importe la dangerosité pour toi. Elle avait été ton double, la deuxième partie de ton cœur. T’as jamais été un grand causeur, et tu sens qu’elle a encore des choses à dire, des paroles sur le cœur. Alors tu les entends. Tu les enregistre. Tu t’en imprègne, parce que c’est pas tous les jours que Maxyne te diras ce qu’elle ressent avec autant de sincérité. « Pense plus à tout ça Maxy. T’as pas à culpabiliser, c’est pas ton rôle. » Tu tires à nouveau sur la cigarette. « C’est pas arrivé, et ça n’arrivera plus. C’est fini l’armée. C’est fini les missions. C’est fini les blessures. Je suis rentré. » Tu lui souris alors qu’elle t’annonce en avoir des frissons. Tu te rapproches d’elle en écrasant ta clope dans le cendrier posé sur la table. Tu te mets à rire alors qu’elle se plaint à nouveau de toi. Comme avant. T’arrives à côté d’elle pour passer ton bras par-dessus ses épaules et la serrer contre ton torse sans qu’elle ait le temps de riposter. T’as plus la même force qu’il y a dix ans, où elle pouvait rivaliser avec toi. « J’suis un chieur. Mais j’suis quand même l’homme de ta vie. Et j’t’aime. » ça faisait des années que tu l’avais pas dis. Mais si tu devais le dire à quelqu’un c’était bien à elle. Tu lui disais pas souvent, pas aussi souvent qu’à tes parents. Alors à ce moment tu te sentais obligé de lui dire. T’en avais besoin. Tu la serre un peu plus contre toi. « Et je m’excuse Maxy. Tu peux pas savoir à quel point je suis désolé. A quel point je m’en veux de tout ça. » Tu finis par la laisser partir en décoiffant sa tignasse blonde pour t’adosser à la barrière perpendiculaire au mur. « Enfin, j’espère que j’le suis toujours, l’homme de ta vie ? » Tu arques un sourcils avant d'ajouter, en montrant d'un signe de tête la clope qu'elle tenait dans sa main. « Toi aussi tu as des choses à me raconter. » A commencer par savoir pourquoi elle fumait, elle qui avait toujours été contre.

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mad max
Maxyne Oakley
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyLun 15 Juin - 13:01


Chance & Maxyne
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La fumée de la cigarette se dilua rapidement dans son corps, et les premiers effets de la délivrance mentale à laquelle elle aspirait désespérément lui apaisèrent l’esprit en un rien de temps. Arrêter le cours de ses pensées, enfin stopper le va et vient de ce tumulte émotionnel qui envahissait sa raison depuis qu’elle s’était introduite dans cette maison. Chance était rentré, une réalité qui l’avait enfin percutée de plein fouet. Cependant, le soulagement que Maxyne ressentait s’était heurté au mur érigé par sa colère et son incompréhension. Elle lui avait demandé des explications sur ces années de silence radio. Irritée par les réponses évasives de son ancien meilleur ami, elle s’était alors braquée et l’avait attaqué à maintes reprises pour le blesser aussi durement que la plaie béante qu’elle ressentait dans son cœur. Dans sa vie, la blonde ne s’était que rarement autant attachée à une autre personne et son absence l’avait faite souffrir, une souffrance tellement enracinée, qu’elle lui rendait aujourd’hui la courtoisie de lui partager cette douleur par des piques acerbes. Comme si en essayant de le blesser, elle cherchait à se sentir mieux elle aussi alors qu’elle n’avait pas vraiment envie de lui faire du mal. Maxyne voulait juste qu’il se rende compte de ce qu’il avait laissé derrière lui et qu’il lui explique comment il en avait été capable, comme si sa famille ne représentait rien pour lui. A force d’encaisser et de maintenir un profil bas, Chance avait finalement réussi à fissurer les briques de ce mur entre la nageuse et lui. Toujours en fumant, la jeune femme commençait à se montrer plus réceptive et sensible à ce que le militaire lui racontait. Toutefois, s’il espérait la retrouver dans sa vie, il devrait lui donner les raisons de cette coupure de ponts complète, Maxyne en avait besoin. Chance s’en rendit compte lui aussi, alors il donna des bribes d’information, suffisantes pour que la conversation prenne une tournure différente, une tournure où la nageuse prit conscience des horreurs qu’il avait traversées et sur lesquelles il ne souhaitait pas s’éterniser. Les pensées de son meilleur ami semblaient confuses, il n’avait pas de réponse bien définie à lui apporter mais il tenta de lui exposer son ressenti. Il était parti à l’armée pour se trouver, découvrir qui il était vraiment, un sentiment que Maxyne comprenait puisqu’elle avait aussi quitté Island Bay pour vivre son rêve de grande nageuse. Elle avait vécu des expériences, avait grandi et s’était forgée pour devenir la personne qu’elle était aujourd’hui. Cependant, l’armée était montée à la tête de Chance, il avait pété les plombs en plus d’affronter la mort et il n’avait finalement plus voulu rentrer pour ne pas leur faire du mal. Prenant une bouffée de la cigarette, Maxyne l’observa. Elle les voyait, à présent, danser dans ses prunelles. Les démons qui habitaient Chance. Il avait vécu l’enfer et revenait tel un fantôme qui avait traversé ces dix dernières années. Son équilibre psychologique tenait à peine en place, il ne s’effondrait pas, au mieux. Et il encaissait les retrouvailles avec Maxyne comme un soldat qui montait au front en première ligne. « Je comprends ce que tu essaies de me dire. Je crois. » Elle ne savait pas exactement ce qu’il avait vu ou vécu mais frôler la mort plusieurs fois, perdre des compagnons d’arme… Il y avait de quoi vriller. Chance était devenu un héros aux yeux de son pays et un mouton noir dans sa famille. Et si son meilleur ami avait réussi à rentrer, c’était bel et bien parce qu’il avait failli perdre la vie à plusieurs reprises et qu’il s’était retrouvé dans un sale état à l’hôpital récemment. « Je ne leur dirai rien. » Même si Maxyne n’avait pas besoin de le préciser, elle l’avait confirmé à voix haute pour le rassurer. Le peu que Chance lui avait raconté l’avait déjà bouleversée alors elle comprenait – en partie – les raisons de son silence. Ne pas revivre les événements, ne pas faire souffrir sa famille. La nageuse avait déjà entendu ces histoires de soldats qui partaient des années sur le front ou en mission, et quand ils retrouvaient enfin leur famille, ils ne s’ouvraient pas à propos de ce qu’ils avaient traversé ou très peu. Face à son insistance, Chance avait partiellement répondu à sa question ; Maxyne en savait assez pour trouver la force de passer outre son ressentiment. Le militaire cessa de la fuir et leurs regards se rencontrèrent enfin. Il faudrait du temps pour reconstruire leur lien mais cette idée n’était plus de l’ordre de l’impossibilité. Touchée par le désarroi de Chance, la nageuse lui confirma qu’elle était sincèrement contente de le retrouver – sain et sauf – et qu’elle se rendait compte qu’ils auraient pu ne jamais se revoir… Certes, son départ à l’armée rendait ce risque omniprésent mais l’entendre le lui confirmer de façon aussi tangible l’ébranlait profondément, à tel point que son masque de froideur se fissura complètement cette fois. A nouveau, Chance la rassura. Il était rentré pour de bon. Puis, il réduisit soudainement la distance qui les séparait et il passa un bras autour d’elle pour la serrer contre lui. D’abord crispée parce qu’elle ne s’y attendait pas et qu’elle n’en avait plus l’habitude, Max se détendit légèrement dans ses bras. Son étreinte, son parfum, son corps contre le sien. Toutes ces sensations lui étaient familières et la projetèrent des années en arrière. En cet instant précis, la nageuse sombrait à nouveau dans la terreur absolue de l’amour réciproque qu’elle ressentait pour lui. Elle qui par ses expériences était devenue une phobique sentimentale, blessée et instable, il réveillait en elle des émotions oubliées. Il était douloureux d’aimer à sens unique mais qui avait déjà songé à la peur que représentait le partage des sentiments ? A ces personnes confuses, comme Maxyne, perdue dans son indécision et qui recevait en plus une déclaration de celui-là même qui chamboulait sa vie ? Chance l’aimait, de cet amour indéfinissable qui les avait toujours lié. Paniquée à la simple idée de prononcer les trois simples mots en retour, la nageuse s’emmura dans le silence, écoutant la respiration accélérée du militaire. Les yeux clos, elle matérialisa ce moment dans son esprit. C’est alors qu’elle lui rendit son étreinte, son bras se referma autour de lui et Max posa sa tête contre son torse, enfouissant son visage contre son t-shirt, restant de longues minutes sans bouger, s’imprégnant de lui. Elle espérait qu’il comprendrait ce même amour par ses gestes et surtout par cette étreinte la plus intime qu’elle avait jamais partagée. Le souffle chaud de Chance atterrit contre son oreille alors qu’il s’excusait et répéta s’en vouloir. Inconsciemment, elle sentit les doigts de son meilleur ami venir s’emmêler dans ses boucles blondes. « C’est fini, c’est derrière toi. Je suis désolée que tu aies dû vivre tout ça. Et je serai là... » A l’abri du monde extérieur dans cette maison, perdus dans les bras l’un de l’autre, ils tentaient de retrouver ce qu’ils étaient. Chance était tellement ancré dans son être qu’elle n’était pas certaine de savoir comment vivre sans lui. Les dix dernières années avaient déjà amplement suffi comme expérience. Malgré cette évidence, elle n’arrivait pas à lui dire ce qu’elle ressentait plus que ce qu’elle avait déjà exprimé. Lui ouvrir son cœur maintenant reviendrait à braquer une arme sur sa tempe et attendre le moment inéluctable où la détonation se déclencherait. Surtout si Chance repartait. C’était trop tôt, trop prématuré. « Si nous essayions d’abord de reconstruire ce que nous avons perdu, serait-ce suffisant ? » Demanda-t-elle, le souffle court. Posant une main sur sa joue, elle le regarda à nouveau, pour qu’il comprenne le message caché dans ses yeux. T’as intérêt à rester cette fois. S’il repartait, il les détruirait pour de bon, il réduirait à néant l’infime espoir de la retrouver et ils ne resteraient alors d’eux que deux êtres brisés par la douleur, incapable de se relever ou d’avancer sans l’autre. Bien que même dans ce cas, une partie de Max, aussi ténue soit-elle, resterait attachée à lui. En écho à ses pensées, il lui demanda tout de même s’il était toujours l’homme de sa vie, comme si cette vérité lui importait plus que toutes les autres. Il arborait cet air de l'adolescent maladroit qu'il était autrefois, en recherche de son approbation. « Oui, tu l’as toujours été. » Un fin sourire sur ses lèvres accompagna cet aveu. Chance relâcha son étreinte pendant que Max écrasait la cigarette de sa main libre dans le cendrier. Il lui demandait de ses nouvelles mais comment résumer dix ans en quelques mots… surtout quand il apprendrait pourquoi et à cause de qui elle avait tant changé. « Plus tard. » Souffla-telle. Elle n’avait pas envie de briser le moment qu’ils venaient de partager. Leurs retrouvailles. Et puis, la nageuse n’avait pas le cœur à tout lui raconter maintenant, d’autant qu’elle entendit un bruit dans la maison, signe que les parents étaient rentrés. « On ira marcher sur la plage après le dîner ? » La question posée innocemment relevait d’une grande symbolique pour eux car elle renvoyait à une de leurs habitudes d’adolescent. Eux loin du reste du monde. Et surtout le signe que oui, elle lui parlerait si le dîner se passait sans accroc. Les années de compétition. Sa relation avec Hans. Son accident. L’arrêt de la natation. La rééducation. Les années qui ont suivi. Elle les lui raconterait peut-être. Plus tard dans la soirée.

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MessageSujet: Re: and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) (#)   and what, if it's not "sorry" ? (maxyne) EmptyJeu 25 Juin - 22:48

T’étais un peu naïf Chance, à penser que tout redeviendrait comme il y a dix ans. Et ça, tu l’avais imaginé avec tout le monde, dès que t’as posé le pied sur le sol d’Island Bay en quittant ton taxi. C’était naïf et surtout, égoïste de ta part. Parce que tu pensais vraiment qu’ils allaient tourner la page aussi facilement ? Que ton absence injustifiée allait s’envoler dès que tu leur ferais un sourire ? Si je le pouvais, je rirais. C’est pas si simple. Mais pour toi c’est futile de t’en vouloir, alors qu’au fond, t’es revenu. Revenu pour de bon, que tu repartiras pas. Et parce que sur terre, il y a des choses bien plus graves qu’un silence radio. Mais si tu penses comme ça c’est parce que t’arrives pas à te mettre totalement à leur place. Imagine, imagine juste. Imagine voir un jour la personne la plus importante de ta vie partir, loin, et disparaître des ondes. Imagine toi t’inquiéter pour elle, car elle est dans un endroit dangereux, en train de risquer sa vie. Imagine voir aux infos que plusieurs soldats ont perdus la vie, dans un pays où tu sais cette personne être allé. Imagine seulement. C’est difficile, hein ? Mais crois-moi. T’aurais pas apprécié non plus. Et tu serais peut-être même encore plus rancunier que ne semblait l’être Maxyne. C’est clair que t’aurais été exactement comme ta sœur. Peut-être même pire. Au fond, toi t’étais persuadé que tout redeviendrait normal, un jour ou l’autre. Tu sais que ta sœur finira par ne plus t’en vouloir. Tu sais que tes parents accepteront ton aide, ton retour, ta présence. Tu sais que Maxyne finira par ranger ce regard noir qu’elle ne quittait pas depuis ton arrivée. Tu le voulais, plus que tout. Et tu étais prêt à leur montrer, à chacun. Tes efforts payeront, et tu n’abandonneras pas à la première difficulté. T’avais malgré tout appris à être un battant, exact opposé de ce que tu étais il y a dix ans. Tu fuyais beaucoup, bien plus que maintenant. Mais aujourd’hui c’est aussi parce que beaucoup de choses te tombent dessus, que tu te retrouve avec de nouvelles responsabilités. T’es plus un gosse, t’es devenu adulte. Sauf que t’as loupé toute la phase transition entre l’adolescence et l’âge adulte. T’es pieds et poings liés, parce que tu peux plus faire demi-tour et retourner à ta vie de militaire sans prise de tête financière, professionnelle… Mais c’est pas comme si t’en avais vraiment envie. Alors tu vas te battre. Pour le leur prouver. Parce que c’est à eux, que t’as tout à prouver. A eux qui connaissaient le Chance qui n’en avait rien à faire de ses résultats, des études. Par contre, il te manque du courage. Si t’en avais, tu referais des études. T’essaierais, du moins. Mais toi, t’as besoin d’être dans l’action, c’est ce que t’as remarqué en dix ans de service. Alors tu sais pas encore ce que tu vas pouvoir bien faire comme connerie, mais tu resteras pas derrière un bureau, et c’est ça qui risque d’être compliqué pour ta famille. Quand la blonde te demande les raisons de ce silence, t’as du mal à lui répondre. Toi-même, t’as aucune idée de ce qui t’a poussé à arrêter de leur écrire. C’était peut-être trop dur, d’être loin d’eux. Alors tu préférais les oublier pour que le poids dans ta poitrine soit moins lourd. Ta peine se camouflait, tu sentais moins leur absence. Maxyne te rassure alors : non, elle ne dira rien à tes parents concernant la principale raison de ton retour. Ils ne l’encaisseraient pas, c’est sûr. Pour l’instant, elle était la seule au courant et ça t’allait parfaitement. T’avais pas forcément envie que ça s’ébruite auprès de ceux que tu connaissais, il y a dix ans. Que ta sœur le sache non plus, t’avais pas forcément envie. Tu sentais le regard bleu de ton ancienne amie se radoucir depuis quelques minutes. Tu retrouvais la Maxy que t’aimais et qui t’aimait aussi. Au fond, elle n’a jamais arrêté de t’aimer comme un frère. On n’oublie pas ce genre de relation, en tout cas, toi t’aurais eu du mal. Alors t’étais plutôt rassuré de retrouver le regard aimant de Maxyne qui t’observait. Tu peux pas t’empêcher de te rapprocher d’elle, de la prendre dans tes bras. T’as plutôt grandi, depuis qu’elle t’avais quitté pour Auckland. C’est marrant, car quand tu parles d’elle, c’est comme si tu parlais d’une ancienne copine. Mais Maxyne serait à jamais plus importante que n’importe qu’elle copine de passage. Elle était pas de passage. C’est toi qui l’a été dans sa vie, et c’est probablement ça qui l’a blessée le plus. Elle était sûrement comme toi, à penser que tu serais toujours là près d’elle, mais te voir partir, t’éloigner encore et encore… ça fait mal. Medrick a été de passage dans ta vie alors que tu pensais qu’il y resterait à jamais. Et t’en souffre encore tous les jours. Tu la serre contre toi. Quelques frissons te parcourent le corps avec ce semblant de retrouvailles. A cet instant, t’as l’impression de vous revoir il y a quinze ans, quand vous étiez encore soudés comme des jumeaux, toujours ensemble comme des siamois. L’impression ne dure que quelques instants, mais ils te suffisent à te rendre compte que c’était bien possible, de retrouver votre relation comme elle était. Et même si Maxyne restait fermée, même si elle ne se confiait pas à toi demain, dans une semaine, ou dans quelques mois, tu la laisseras revenir vers toi. Parce qu’elle avait besoin de temps, et que ça tu commençais à le comprendre. Tout juste alors qu’elle t’annonçait qu’elle serait là pour toi. Et tu le prenais comme un signe d’espoir. Un signe qu’elle ne te rejetterais pas, même après tout ce temps, même après ce que tu lui avais fais endurer. Elle est raide, et même si elle te rend l’étreinte que tu lui as offert, tu la sens loin. Tu connais ta Maxyne. Elle t’ouvrait son cœur, tu lisais en elle comme elle en toi. T’en avais raté des choses dans sa vie. Peut-être plus grave que ce que tu n’osais imaginer. Elle pose sa main sur ta joue et te regarde dans les yeux alors qu’elle te pose une question pour laquelle tu as besoin d’un instant. Un instant pour te poser, pour réfléchir pour une fois à ce que tu vas dire. « On va essayer ; et je te jure que je vais tout faire pour qu’on réussisse. Je dois me rattraper de tellement de choses. Je saurais même pas par où commencer… » tu lui réponds, sourire au lèvre avant de te perdre dans tes pensées. Ouais, t’en a des choses à rattraper, et tu te demande comment tu vas réussir à tout faire comme tu le veux, sans fausse note, sans faux pas. Ce sera pas possible, tu te connais. T’es un mec maladroit dans tes actes et dans tes paroles. Tu réfléchis pas avant de parler. Tu réfléchis pas avant d’agir. Tu laisses ton cœur te porter, et c’est pas toujours bien prit par ceux qui t’entourent. Tu te mets à taquiner ton amie. Si t’es toujours l’homme de sa vie. T’avais besoin de sa réponse, autant pour savoir si tu comptais toujours pour elle, continuer de raviver cette flamme d’espoir que t’avais depuis quelques minutes, concernant votre amitié… Mais aussi, peut-être, pour savoir si elle avait élu domicile dans les bras d’un homme. Un homme qui prendrait soin du petit bout de femme qu’elle était. Sa réponse est accompagnée d’un sourire discret que tu lui rend sans hésiter. Peut-être qu’elle ne veut pas non plus trop t’en dire pour l’instant ? Alors tu essayes d’engager sur une nouvelle conversation, la concernant elle, cette fois. Elle refuse, pour l’instant. Elle ferme pas les portes. Elle est peut-être pas prête. Elle vient à peine de te retrouver, si ce n’est pas un instant, laisse-lui quelques jours pour se remettre des émotions qui l’ont traversées. Entre la colère et la peine, il n’y a qu’un pas. T’entends les claquements de portières qui annoncent le retour de tes parents, lui la porte d’entrée. Tu tournes la tête vers Maxyne lorsqu’elle te propose d’aller sur la plage, après manger. T’acquiesce lentement. Tu sens dans son regard qu’il n’y a pas que marcher, que vous ferez. Mais aussi que vous parlerez. Qu’elle te parlera.  « On ira, mais que si tu en a vraiment envie. » Tu plonges tes yeux dans les siens. T’étais plutôt familier à cette situation : parler sans le vouloir. Mais au fond, tu devais lui dire, que t’en ai envie ou non. Tu t’assois sur la chaise en attendant l’arrivée de tes parents sur le porche, le souvenir de votre dernière ballade en bord de mer. C’était la veille de son départ à Auckland. T’avais veillé toute la nuit, pour passer avec elle le peu de temps qu’il vous restait ; t’étais même arrivé en retard en cours le lendemain matin pour pouvoir l’accompagner à l’aéroport.
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