fire meet gasoline (connor)

connor thadeus lane

feeling in control, no stop signs, no speed limit

les informations en vrac

trop intelligent, gamin brillant, il était premier de la classe, premier en tout, élève modèle. il faisait tout pour que ses parents soient fiers. il était monsieur parfait ; il l'a regretté. il a sauté une année et les brimades ont commencés. il était plus jeune, un peu trop malin. il l'a regretté. › indépendant, il n'a jamais voulu mêler sa famille à ses problèmes, préférant se battre en solitaire, encaisser en secret et cacher ses bleus, refusant de décevoir ses proches en leur montrant qu'il n'était pas assez fort. › la médecine, un défi plus qu'une passion. les plus longues études, un challenge qu'il voulait relever. prouver qu'avec un cerveau et de la volonté, il pouvait atteindre les sommets. défi réussi, mais il s'est laissé prendre dans les mailles de son propre filet. son métier est maintenant un besoin vital, il passe plus de temps à l'hôpital que chez lui. › insomnie, sa meilleure amie et sa pire ennemie. le sommeil le fuit depuis des années, depuis presque toujours. incapable de dormir, il passait son temps à étudier ou travailler, sans arrêt. épuisé dans la vie de tout les jours, il a développé une résistance rare à la fatigue. › sa soeur, son joyaux, sa princesse. reine de son monde avec ses yeux de biche et ses sourires qui deviennent si rares. alyx est la personne la plus chère à son coeur, la seule qui arrive à illuminer ses journées de fatigue et de brume. et pourtant, elle s'éteint et il tombe avec elle. › la cigarette le tente souvent, mais il ne connait que trop les dégâts du tabac sur l'organisme, alors il y renonce. le café en revanche, est un vice qu'il s'octroie en trop grande dose. presque en intraveineuse chaque matin, il le boit noir et dur, brûlant sur sa langue. son adn est à moitié composé de caféine et il en est devenu dépendant depuis qu'il a dix sept ans. › il a un chat. un vieux papy, un peu cassé, pas le plus beau ni le plus aimable. il est borgne, il boite. mais il a pas besoin de beaucoup de soins, il accepte que sa voisine le nourrisse et que son maître l'oublie parfois plusieurs jours. il dort sur le grand lit et il fournit une présence dans l'appartement. ça réchauffe et l'humain se trouve un compagnon qui l'accueille quand il rentre, avec son miaulement rauque et le bruit de ses pas sur le sol. › le calme d'Island Bay après le vrombissement constant de New-York lui plait beaucoup. il s'est habitué à sa vie ici, même si elle est sombre, même si il la vit chaque jour comme un automate mal huilé. mais il est là, il a sa routine, sa renommée, son boulot, sa famille. il a rien besoin de plus. il s'en convainc. › phobie, lubie, il a peur l'eau. la douche est un besoin, obligé de ne pas avoir l'air trop négligé. mais les piscines, les océans, les baignoires trop grandes ne lui plaisent pas du tout. il a le mal de mer et est incapable de nager. chacun son truc, lui il est bien sur terre. › la radio, c'est un passe-temps, une occupation. dans ses nuits d'insomnies, le week-end, une radio lui laisse l'antenne. il débarque, se pose dans un fauteuil et anime la nuit en gribouillant dans des cahiers. c'est ce qu'il a de plus proche d'une vie sociale, à force, les noms sans visages qui lui racontent leurs vies, à quatre heure du matin.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>jamie dornan ›</pris> connor lane

   

l'histoire de ma vie

in the name of love

L'amour, il y croyait pas vraiment. Il se souvient, de quand il était petit. De quand sa mère caressait ses cheveux après qu'il aie fait un cauchemar, en plein milieu de la nuit. Les étoiles brillaient, haut dans le ciel, et il tremblait comme une feuille. Il sait qu'elle l'aimait. Elle murmurait des paroles d'une voix douce, si douce qu'il finissait par se calmer. Qu'il se sentait mal de l'avoir réveiller. Qu'il priait pour se rendormir sans avoir mal, une fois, juste une fois. La vie n'est pas facile quand le sommeil est une corvée, quand il dort à peine quelques heures par nuit, pour ne plonger dans des songes qu'hantés, possédés, douloureux. Il n'est pas fait pour le sommeil, les grasses matinées, les douze heures de repos. Incapable de fermer les yeux sans avoir mal, sans étouffer ses cris dans les oreillers pour ne pas réveiller la maison entière. Pour ne pas qu'on vienne le voir, pour ne pas qu'on s'inquiète. Le matin, épuisé, le nez dans le bol de céréales, le cartable sur la hanche, la fatigue. Toujours la fatigue. Tellement que c'est son état naturel. Trop jeune pour vivre avec. Et pourtant. Quand tout va bien, quand la fatigue est légère, il peut travailler. Pour se faire pardonner, pour oublier. Les heures passent et il peut faire quelque chose de constructif. Tout est plus intéressant que de se tourner pendant des heures sous les draps. Il n'était pas un rêveur. Il n'a jamais été un rêveur. On ne lui en jamais laissé le luxe. L'amour va souvent mieux aux rêveurs. À tout ces gens qui cherchent le prince charmant ou la princesse à délivrer. Il a lu des livres, des dizaines de livres, sur l'amour, les premiers regards, les mains qui s'effleurent, les rêves d'avenir. Sans jamais croiser le regard enamouré d'une partenaire de labo. Il le connaissait, l'amour, sous d'autres formes. Familial principalement. Ses sœurs, son frère, ses parents. Le reste de la famille. L'amour, les liens, la profondeur cachée derrière leurs sourires, derrière ses efforts. C'est pour ça qu'il cachait les crises, pour ça qu'il travaillait. Pour qu'ils soient tous fiers. Pour qu'il ne soit pas un poids, le gamin incapable de dormir, un cas social, un malade. Tout faire oublier. Faire semblant de dormir quand ses parents vont se coucher. Travailler jusqu'aux premières lueurs de l'aube, pour dormir deux heures en se retournant, avalant des cachets pour éviter les cauchemars. Seize ans et drogué. Alyx, ses grands yeux bruns qui veillent sur lui, ses sourires. Comme si elle savait. Mais elle ne pouvait pas l'aider, personne ne pouvait. Il souriait, la serrait dans ses bras et la rassurait. Il a toujours été bon pour ça. Rassurer. Faire oublier. Apaiser. Il trouvait les mots que les gens avaient besoin d'entendre. Juste assez de détachement, juste assez de compassion. Il écoutait, il était là. Toujours. Même quand ses amis l'appelaient à trois heures du matin pour se confier. Il avait quoi de mieux à faire ? Rien, strictement rien. Ses cours. Gamin en avance, l'intelligence apprise durant la nuit, une maladie. Son cerveau incapable de s'arrêter, de lui foutre la paix. Un poids, juste un poids. Pourtant, tout le monde est fier, tout le monde le regarde comme si il était un génie. Rien à répondre à ça. Il n'a pas le choix.  

L'amour, il lui est tombé dessus. Comme une masse, comme un tank. Il lui a coupé le souffle. Elle avait des grands yeux bruns, un sourire qui goûtait comme le caramel et un caractère tellement fort qu'il se sentait parfois étouffés sous ses cris. Elle était douce, pourtant, mais elle était incapable de s'arrêter. Sauvage, indomptable, princesse insoumise. Elle était là, assise à la cafétéria de l'hôpital où il faisait un stage. Blouse blanche, jupe longue, talons vertigineux. Elle lui a sourit. Une masse, un tank. Une claque en pleine gueule. Elle était sublime. Elle était drôle. Elle était célibataire. Plus pour longtemps. Tout à été vite, trop vite, tellement vite. Un jour, elle lui sourit. Quelques semaines après, le genou à terre au restaurant, l'emménagement. Ses yeux de biches qui riaient en le voyant faire. Aussi occupée de lui, seul femme sur terre qui le laissait travailler toute la journée, qui dormait à côté de lui alors qu'il était incapable de fermer les yeux. La lumière ne la dérangeait pas, ni le bruit de la cafetière à deux heures du matin. Elle dormait, elle était belle. Parfois il passait des heures à la regarder dormir, ses longs cheveux sur l'oreiller. Il passait les doigts sur sa joue, il fondait. Il l'aimait. Sans doute, sans choix, comme une évidence. Une putain d'évidence, son cœur qui bat plus fort, tout son corps qui se tend. Elle était devenu tout son monde, comme un trou noir, elle l'aspirait. Il devait toujours courir. Sa famille, les ennuis, elle. Le travail. Encore le travail. Et elle. Elle se glissait dans son bureau, embrassait son cou et lui permettait d'achever la journée. Souvent, il se demandait où elle trouvait la patience, cette patience immense, forte, inédite. Cette force qui la faisait sourire quand il tombait, épuisé, parlant à peine. Cette force qui lui permettait de supporter les repas en solitaire, les moments d'absence, les oublies. Elle était tout. Elle était à lui. Et puis elle n'était plus.

Il était avec elle quand tout s'est fini. Il a été appelé d'urgence, il pensait que c'était pour une opération. Il a passé les porte de l'hôpital, s'est changé en courant. Et on lui a dit. Il n'était pas là en tant que médecin, mais en tant que proche. Ils l'ont emmenés dans une salle d'attente. Il a ragé, impuissant. Il a grondé, a passé les portes. C'était son lieu de travail. Il l'a vue. Allongés sur la table d'opération. Elle a tourné la tête, comme si elle le sentait dans son sommeil. Il est sur d'avoir vu ses paupières trembler. Puis c'était fini. Une rage noire l'a emporté. La douleur, la colère, le désespoir. Il s'est défoulé comme jamais, black out total, ses poings contre les murs, les larmes sur ses joues, le cœur détruit. Elle était passé comme une étoile filante. Magnifique, sublime. Parfaite. Qui laisse un arrière-goût de rêve, mais un énorme goût de noir quand elle s'en va. Un vide dans le ciel, dans son ciel. Il n'a jamais pu repasser à l'appartement. Il a engager quelqu'un pour tout emballer et tout amener dans un nouvel appart, dans une nouvel endroit. Quelque part où refaire sa vie. Où tout refaire. Island bay. Sa sœur, sa famille. Une partie là-bas. Besoin de s'éloigner. Besoin d'aide. Il a quitté une grande ville pour une autre. Il s'est fait transféré. Il a du apprendre à vivre. À ressentir. Comme un nouveau-né. L'hôpital était content de l'avoir, ils le lui disaient tous. À quel point ils étaient heureux de le voir, qu'il fasse partie de l'équipe. Il était vide. Ni joie, ni bonheur, ni colère. Soufflé comme une bougie. Sa sœur, son trésor, dans ses bras. Pour l'apaiser elle, pour l'apaiser elle. Torturés par la vie, battus comme des chiens galeux. Il n'avait plus rien. Plus rien à quoi se raccrocher. Une nouvelle vie, pas beaucoup d'espoir. Mais incapable d'envisager autre chose. Le temps guérit tout. Même la perte, même la mort, même la douleur. La vie reprend son cours. Il le faut. Comme quand il était ado. Le travail, les nuits occupées. Pour qu'on oublie qu'il va mal, pour qu'il oublie que la nuit, plus de cauchemars encore le hantent et le tuent à petit faux. Âme en peine.