No matter the storms and the leftovers (ray)

Ray Fawkes

Four letters of pure joy and sorrow

les informations en vrac

La mer est l’élément qui lui a donné l’envie de faire de la photographie son métier. Il passait des heures au port de Brighton à tenter de capturer la violence des vagues avec son objectif. Il n’aime pas spécialement photographier les personnes, les photos de mode ne sont pas son domaine. + D’ordinaire calme et réfléchi, il devient très rapidement sanguin lorsque les êtres qu’il aime sont menacés. Il a un sens de la loyauté très prononcé ainsi qu’une gentillesse sans faille. C’est un bisounours dans un corps de boxer. + Il a été pris en otage pendant trois mois avec ses compères alors qu’ils effectuaient un reportage en Libye. Si il en est sorti vivant, contrairement à Charly, il n’en est pas moins traumatisé. Un an vient de s’écouler depuis la fin de l’enfer, il commence seulement à pouvoir revivre. La naissance d’Eddie l’aide beaucoup. + Ce n’est pas un homme compliqué, il laisse la vie le guider. Il n’est pas matérialiste pour un sou, sa paire de chaussures lui suffit pour partir à l’aventure. On pourrait d’ailleurs le traiter de vieux papy lorsqu’il dégaine son téléphone portable. + Il n’a plus vraiment de contact avec ses parents. Il est fils unique bien qu’il aurait adoré avoir des frangins et frangines. Une fois parti de la maison familiale, ses parents sont partis faire un tour du monde… qui ne s’est toujours pas terminé. Ils ont fini par vendre leur maison à Brighton pour emménager ici et là, au gré de leur envies. + C’est un addict de sports : course à pieds, escalade, cyclisme,… Il se devait d’être en forme afin de pouvoir exercer son métier sans problèmes. Désormais, il se dédie plutôt à la boxe, une sorte de thérapie qui lui a permis de se changer les idées une fois rapatrié de Libye. + Son péché mignon se résume à des cookies fait maison, trempés dans une tasse de lait. C’est son petit moment gourmandise après le diner, devant un film. Une bonne manière de finir la journée. + Quelques mois après son retour en Angleterre, Ray et Mila ont décidé de déménager à Wellington, auprès de la famille de la jeune femme. Ray ne supportait plus l’appartement, il avait besoin d’air. Ils ont ensuite décidé de s'installer dans une banlieue plus calme pour la naissance d'Eddie. Ils sont à présent propriétaires d’une belle petite maison dans West Bay. + Suite à leur déménagement, Ray a décidé de rejoindre les gardes-côtes de Wellington en suivant leur formation. Il est maintenant opérationnel, il apprécie de retrouver le contact avec l’océan. Cela lui rappelle Brighton. + Ce n’est pas un as de la cuisine mais il se débrouille, il connaît tout de même quelques recettes qu’il réussit avec brio. + Il adore entretenir leur nouveau jardin, il en profite pour organiser de nombreux barbecues. La tondeuse et les brochettes n’ont plus de secrets pour Ray. + Il n’avait plus touché à un appareil photo depuis la Libye. La grossesse de Mila lui a donné envie de reprendre sa passion.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>Tom Hardy ›</pris> ray fawkes

   

l'histoire de ma vie

Alone in the crowd

La vue n’envie en rien celle de Venise ou encore Paris. La Laponie pourrait s’aligner aux côtés des deux villes considérées comme étant celles des amoureux. Qui aurait cru que ces terres glacées seraient romantiques ? « Tu vas encore te moquer de moi mais… J’ai amené mon carnet fétiche pour récolter les autorgraphes des Lutins du Père Noël ! » Mila tente tant bien que mal de sortir le fameux carnet d’un des poches de son énorme veste, ses gants ne facilitent pas l’opération. Elle réussit cependant à l’attraper et me le montre fièrement. Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un rire amusé par ses yeux pétillants. J’approche l’objectif de mon visage afin de capturer la vue, l’immense étendue d’eau gelée dont les rayons du soleil font scintiller chaque particule de glace. Photo ratée, Mila a gratifié mon rire par un coup d’épaule. Je me retourne vers la demoiselle et prends un cliché d’elle pour l’immortaliser avec son carnet. Ma vengeance est faite, elle fait la moue. Elle déteste être prise en photo, et pourtant, j’aimerais la photographier à chaque moment. Elle est belle, mon cœur manque un battement à chaque sourire qu’elle m’adresse. Je baisse mon appareil avant de me rapprocher d’elle pour déposer mes lèvres sur les siennes. Un excellent moyen de me faire pardonner. Mila m’arrête dans mon élan ; surpris, je l’interroge du regard. « Attends, tu as de la glace qui se forme sur ta barbe. Et tu sais que je caille déjà assez pour en plus recevoir un baiser glacé! » Un sourire amusé étire mes lèvres, je l’aide ensuite à retirer la glace de ma barbe. « C’est mieux » avoue-t-elle avant de m’embrasser.
Cela faisait un mois que nous sortions ensemble lorsque je lui ai avoué que je ne voulais pas lui imposer une relation dans laquelle je serais la moitié du temps absent, parti à la quête de nouveaux clichés. Différents magazines m’achètent mes photos, je ne pouvais pas me permettre d’arrêter mes voyages. Mila a refusé que l’on rompe, elle a affirmé qu’elle me suivrait là où mon métier me mènerait. « Je reprends ma prise ratée et puis rentrons. Je demanderai à l’auberge où nous pouvons trouver les lutins. »

Debout devant la fenêtre de l’hôpital, mon regard se perd dans la nuit noire. Seule la pluie qui commence à s’abattre sur la vitre me tire de mes pensées. Je ne me souviens plus de notre retour, de l’avion ni des gens qui nous ont retrouvés. Apparemment, ils appellent ça l’état de choc. J’ouvre la fenêtre. Nous venons de passer trois mois enfermés, sans voir le jour, les trois mois ont été une nuit éternelle. Plus de repères temporels. La pluie s’infiltre dans la chambre blanche mais tout ce qui m’importe est de sentir l’air frais sur mon visage. « Monsieur Fawkes, veuillez enfiler votre chemise d’hôpital s’il vous plaît » me demande une infirmière depuis l’encadrement de la porte. Je pense que l’on me l’a déjà demandé il y a un moment, j’acquiesce maintenant que mes esprits se remettent tout doucement en place. Elle me laisse à nouveau seul. Je ne veux pas être seul, je veux voir du monde, sentir que l’humanité ne s’est pas arrêtée lors de ces trois mois. Je me dégage de la fenêtre et m’observe de la tête aux pieds dans le miroir. Mes vêtements ne sont que des torchons, je me souviens maintenant des couvertures que nous avons reçues dans l’avion. Je me déshabille, je remarque les bleus qui recouvrent mon corps. Des cicatrices insoignées marqueront mon torse, mon dos et mes cuisses à jamais. Je pense à Mila qui devra maintenant s’habituer à voir ce corps meurtri. Les agents m’ont averti qu’elle sera là demain. Subissant mon absence, sa sœur l’avait accueillie chez elle en Australie. Dès qu’elle a appris le retour de la malheureuse équipe, elle a réservé le premier vol, mais cela prend du temps de se rendre en Angeleterre depuis la terre des kangourous. Je décide de prendre une douche avant de mettre la chemise. L’eau me fait mal, les cicatrices brûlent. Moi qui espérais méditer sous la douche, c’est raté. La chemise enfilée, je m’assieds sur le lit en attendant l’infirmière. Je sais qu’une batterie de tests m’attend, je ne suis pas prêt. Pas prêt d’avouer aux psychologues qu’ils ne savent pas. Personne ne sait, seuls les deux autres peuvent comprendre. Que vais-je faire de la vie qui m’a été épargnée là-bas ?