knock knock, it's me ! (maxyne)

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maxyne & jay

De passage dans le quartier, une visite s’imposait. Il fallait que je rende une petite visite à quelqu’un en particulier pour lui en toucher un mot. Rien de grave, ceci aurait pu même attendre, mais j’étais tellement impatient de lui partager la nouvelle, d’autant que je m’étais avancé dans mon travail, il me restait presque une heure avant mon prochain rendez-vous. Cela me permettrait aussi d’avoir de ses nouvelles après plusieurs jours sans l’avoir vu. Nous étions tellement occupés par notre quotidien, métro, boulot, dodo, que nous en avions oublié de prendre du temps ensemble pour nous amuser comme nous le faisions chaque fois que nous nous voyions. Pour tout dire, ceci devenait presque une coutume de se voir pour partager un moment sur la console de jeu et nous éclater à jouer à nos jeux de tir habituels. Avec nos caractères, ces moments étaient même épiques puisque nous pouvions nous empêcher de râler, rire et d’autres, quand nous jouions forcément. Avec la sortie d’un nouveau jeu, dans notre genre, je souhaitais donc lui en parler pour changer peut-être de nos jeux coutumiers. D’autant que le jeu, en question, semblait avoir du succès auprès des joueurs, peut-être qu’il allait nous plaire. Ainsi, je n’hésitais pas une seconde à prendre le chemin de l’appartement de Fiona, ma partenaire de jeu, pour discuter avec elle. Arrivé à l’endroit, face à sa porte d’entrée, je faisais savoir ma présence par des cognements contre la porte. Il ne me restait plus qu’à attendre de voir s’entrouvrir la porte, dans l’espoir qu’elle soit présente. Quelqu’un finissait par m’ouvrir, mais il ne s’agissait pas de Fiona, loin de là. A l’inverse, j’aurais préféré ne pas me retrouver devant cette personne. « Quoi ?! Qu’est-ce que tu fous là ? » m’interrogeais-je, étonné de la trouver ici même. Dés ce moment, j’en oubliais ce pourquoi j’en étais venu à toquer à la porte de ma partenaire de jeu, puisque mon intérêt était portait sur autre chose, c'est-à-dire ma voisine. Pour rien au monde, je voulais avoir affaire à cette emmerdeuse de première. Cependant, il y avait un avantage à la retrouver là sachant que je ne l’avais pas revu depuis notre dernière rencontre. De mon côté, j’attendais encore après la facture glissée dans sa boite aux lettres et non payée depuis un moment déjà. « Ah, mais je comprends mieux … » pensais-je à haute voix avant d’enchainer : « C’est Fiona qui t’héberge. » Par hasard, je venais de mettre la main sur quelque chose : elle hébergeait sans nul doute chez une connaissance en commun, Fiona. D’ailleurs, je lui partageais à haute voix ma pensée. « Si je l’avais su plus tôt, je me serais pas donné tout ce mal. » Forcément, avec cette réflexion, je ne pouvais m’empêcher de faire référence à notre dernière rencontre. Celle où je m’étais décidé à suivre ma voisine à la sortie de la salle de sport, sans lui en toucher un mot, dans le but de savoir où elle hébergeait le temps des travaux à son appartement à la suite du dégât des eaux. A tout hasard, alors que j’étais reparti avec seulement son numéro de portable ce jour-là, je tombais nez à nez avec elle et savais dés cet instant où exactement elle s’était décidée à crécher. Que demander de plus ? Si je le souhaitais, je pouvais la relancer à plusieurs reprises s’il fallait en arriver là afin de me faire payer la somme de la facture glissée plusieurs jours auparavant dans sa boite aux lettres. Après ça, comme je m’y attendais, je n’avais pas eu de nouvelles de la part de ma voisine. Néanmoins, cela pouvait également agacer Fiona et me faire prendre le risque de voir disparaitre nos moments jeux vidéo ensemble, car elles semblaient être amies toutes les deux. De même, en y repensant, j’en venais à lui demander tout de même si la concernée était présente. « Fiona est là ? Je suppose que non, vu que c’est toi qui ouvre ... » Avant même que ma voisine, l’emmerdeuse, me réponde, je faisais part de ma petite supposition.

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Qui aime se faire surprendre ? Attention, à ne pas confondre avec se faire prendre sur le fait dans une situation délicate, tel un ébat sexuel, plutôt ne pas savoir le moins du monde à quoi s’attendre jusqu’à ce que ça nous tombe sur le coin de la gueule. Bien sûr, il existe d’une part les bonnes surprises mais celle-là, j’aurais préféré l’éviter. Au départ, dans l’optique de rendre visite à une personne particulière, une bonne humeur m’avait envahi, excité de la revoir et lui dévoiler ma découverte au point où un léger sourire s’était dessiné sur mes lèvres. Alors, avec cette émotion positive, après quelques cognements contre la porte de l’intéressée, je n’attendais plus qu’elle vienne m’ouvrir pour lui partager tout ça. Instantanément, mon visage s’était transformé à la vue d’une personne à laquelle je ne m’attendais nullement entrain d’entrouvrir la porte, ma voisine. A croire que le ciel m’était tombé sur la tête, à ce moment-là. Forcément, étonné de la trouver là, ma remarque ne se faisait pas attendre. Celle-ci s’interrogeait tout autant que moi-même, d’ailleurs. « Je te retourne la question. Qu’est-ce que toi tu fous là ? Me dis pas que tu m’as encore suivie. » Ceci m’exaspérait quelque peu qu’elle s’en tienne encore à notre dernière rencontre. Serait-ce parce que je lui avais fait autant d’effet que ça ? « J’ai que ça à faire … » soufflais-je en levant les yeux au ciel. Après ça, je finissais par me rendre compte que cette surprise était une bonne chose, arrivée à point nommé même. En effet, depuis quelques temps, je pouvais rencontrer un sérieux problème avec ma voisine pour l’avoir dépanné en urgence à la suite d’un dégât des eaux à son appartement, elle refusait de me payer ce service de plomberie rendu. Plus tôt, alors que je m’étais décidé à la suivre en pleine rue pour connaitre l’adresse où elle hébergeait le temps des travaux, elle avait réussi à s’en tirer puisque je n’étais reparti qu’avec son numéro de portable. Ainsi, ma voisine avait pu rentrer sans se soucier que je vienne l’embêter en toquant à la porte de son nouveau lieu de résidence pour lui réclamer mon dû. Là, après tout ce temps, je venais enfin de connaitre la réponse à ma question. Pour conclure, elle s’était installée chez ma partenaire de jeu, sans que je m’en rende compte jusque là. « Fiona est ma pote oui. Et toi d’où tu la connais ? » Tout s’expliquait : Fiona avait eu la gentillesse de l’héberger le temps de ses travaux. Pourtant, je n’avais prêté guère attention les quelques fois où je m’étais rendu chez elle pour partager un moment avec elle, comme à l’ordinaire, sur la console de jeu. « Ça te regarde ? Je ne crois pas. » Si elle croyait que j’allais lui raconter comment nous nous étions rencontrés, elle se mettait le doigt dans l’œil d’où ma réponse plutôt sèche. Toutefois, je la rassurais sur ma réelle intention d’être arrivé ici. « Fiona est une amie, aussi. » Justement, je décidais de lui demander tout de même si la concernée était à son appartement, peut-être était-elle occupée même si j’en doutais. « Non, en effet, elle n’est pas là. Je lui dirai que tu es passé. » me répondait-elle en commençant à se reculer pour refermer la porte. Il était clair que ma présence l’a dérangé plus qu’autre chose, alors je me décidais à en faire tout autant que lors de notre dernière rencontre, c'est-à-dire la faire chier, et coinçais mon pied afin qu’elle ne puisse pas claquer la porte. Cette fois-ci, j’allais tenir les ficelles. « Tu sais quoi, je crois que je vais attendre qu’elle rentre. C’est plutôt important. » proposais-je en ayant un sourire au coin des lèvres, du genre mesquin. De plus, il fallait bien lui mentir pour m’imposer comme ça. Alors, je poussais la porte et faisais mon entrée dans l'appartement. « Tu me sers un verre ? Tu me dois au moins ça. » Je faisais là allusion à notre dernière rencontre, elle ne pouvait que s’en douter, d’autant que j’attendais toujours après mon argent. A ce propos, je la charriais là-dessus. « Sinon, tu comptes me payer quand ? » J’imaginais déjà quelle réponse insensée elle allait me sortir. Curieux de l’entendre, je m’installais dans le salon avant d’être tout ouï.

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Autant ne pas me gêner à y aller au culot, surtout avec elle. Après tout, elle s’était montrée avec une certaine impertinence lors de notre dernière rencontre. Cette fois, je préférais mener la danse et ne pas me laisser faire. Je n’hésitais pas alors à m’imposer en coinçant mon pied dans l’entrebâillement de la porte afin qu’elle ne puisse pas la refermer, car j’étais décidé à l’embêter jusqu’à même penser à entrer dans l’appartement pour réellement la déranger. D’ailleurs, le fait de bloquer cette porte ne lui plaisait guère, elle me le faisait savoir. « Eeeeh ! Mais qu’est-ce que tu fais ? » Ça ne se voyait pas, nan ? Il n’était nullement question qu’elle me claque la porte au nez pour son bon plaisir. Malgré ça, cela ne dissipait guère l'idée d’entrer dans l’appartement, soi-disant pour attendre ma partenaire de jeu, quitte à pousser légèrement la blonde. Ça me faisait presque sourire de la voir se démener pour essayer de refermer la porte sous ma force. « Vas-y te gêne pas surtout ! D’où tu crois que tu peux rentrer comme ça ? » Avec ces paroles, son regard en disait long sur ses pensées. Je n’y prêtais pas attention, mais me doutais quelque peu, par ses propos, de l’émotion qui l’avait traversé à ce moment là. Puis, sans que je lui demande, elle me donnait plus d’informations sur la non-présence de l’intéressée. « Tu risques d’attendre longtemps, elle est à son travail et ne sera pas rentrée avant la fin de la journée. Si c’est important, l’un de nous peut l’appeler pour la prévenir que tu es là ou alors tu peux directement aller la voir là-bas. Elle est facilement joignable. » Si elle croyait me freiner avec sa remarque, elle se trompait. Ainsi, j’ignorais ça et lui demandais plutôt à me servir un verre. Bien sûr, la soif ne s’était pas vraiment fait ressentir, je souhaitais plutôt m’amuser en cherchant à voir si elle pouvait être accueillante, de quoi me prouver ou non si cette qualité faisait partie des siennes. De plus, elle me devait au moins ça, comme je lui précisais. « Oh tu fais déjà si bien comme chez toi, je te fais confiance pour trouver le chemin du frigo. Je viens de mettre du café à couler aussi. T’as le choix. » Ceci n’avait pas été concluant avec la blonde au sale caractère. Il fallait dire que je n’étais pas parti du bon pied avec elle en m’invitant, moi-même, à entrer dans l’appartement. Suite à cette nonchalance, je lui faisais une petite réflexion. « Je pense que la personne qui se sent le plus chez soi ici, ce n’est pas moi …  donc tu aurais pu servir ton invité. » partageais-je en arborant un sourire plutôt moqueur. Plus sérieusement, je répondais. « Ce n’est pas grave, je ferais sans. » Après ça, continuant de la tester, je lui demandais à quel moment elle comptait me payer pour le service rendu, tout en m’installant dans le canapé du salon. « Bientôt. » Sérieusement, elle venait d’avaler sa langue ou quoi ? Celle-ci me semblait bien calme par rapport à la dernière fois. Pour autant, cette réponse brève ne m’inspirait pas confiance. D’une manière imaginaire, je voyais là mon argent s’envoler. « T’es peu bavarde par rapport à la dernière fois. » A croire même qu’elle me fuyait en la voyant s’éclipser du salon pour se rendre dans une autre pièce de l’appartement. Cependant, je continuais de faire comme si elle était à mes côtés, en parlant juste légèrement plus fort pour me faire entendre. « A en juger de ce que je vois, t’avais l’air de regarder un film : un truc à l’eau de rose ? » demandais-je, sans savoir réellement ce qu’elle regardait, avant d’enchainer sous le ton de l'humour : « Y a finalement un petit cœur sous cette carapace. » Du regard, je cherchais ensuite après la télécommande et une fois trouvée, je ne me gênais pas pour changer son programme, histoire de l’embêter. De retour dans le salon, je la revoyais avec un pull sur son dos. Aussitôt, je lui faisais une réflexion à ce sujet. « T’as froid ? Pourtant il fait plutôt bon chez Fiona. » Puis, dans l’optique de l’embêter davantage, j’ajoutais à ça : « Je me mettrais bien à l’aise en enlevant ma veste, tiens. » Certes, la température ambiante était plutôt bonne, je souhaitais lui montrer à quel point je me sentais à l’aise pour lui faire croire que je comptais encore rester longtemps avec elle à l’appartement.

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Mentir comme un arracheur de dents, certains savent très bien le faire. Personnellement, il m’arrivait de mentir notamment pour dissimuler une certaine période de mon passé dans le but de m’intégrer dans la société et mener une vie normale après avoir mené des affaires illégales dans mon pays d’origine. Il fallait mentir pour ne pas éveiller les soupçons et me fondre dans la masse, nul autre choix. Avec ça, trouver un boulot des plus banales et payer les factures pour ressembler à monsieur tout-le-monde et les gens n’y voyaient que du feu. Mentir est un art, dont j’avais appris à manier avec le temps. Cette fois-là, il n’était pas question de mentir pour me protéger, plutôt prendre un malin plaisir à importuner quelqu’un. Ainsi, je supposais vouloir attendre après ma partenaire de jeu, soi-disant pour une urgence, pour ennuyer ma voisine après laquelle j’attendais encore qu’elle me paye une facture jusqu’à faire des pieds et des mains pour y arriver, en vain. D’où pourquoi, je décidais de voir un autre stratagème pour arriver à mes fins. Néanmoins, elle se doutait un tant soi peu que je racontais des bobards au vue de mon comportement. En effet, j’aurais pu me montrer pressé si l’urgence était réelle en voulant contacter à tout prix Fiona, mais à l’inverse je prenais mes aises dans l’appartement comme m’installer dans le canapé et choisir le programme télé. « Tu n’avais rien de si urgent finalement. » me faisait-elle en réflexion, accompagné d’un sourire hypocrite. Je ne m’en cachais pas, mais ne lui donnais pas raison non plus, d’autant qu’elle semblait apprécier ma compagnie pour me laisser le choix du programme. « Je t’en prie, choisis un programme puisque tu regardes des trucs moins débiles. Enfin ça, ça reste à voir. » A la suite de ses propos, je ne me gênais pas alors à zapper les programmes, sans m’attarder dessus. Je cherchais surtout à la faire sortir des ses gonds, mais celle-ci avait autre chose en tête en la voyant quitter le salon pour aller dans la cuisine. Forcément, elle se prenait une bière dans le réfrigérateur que je lui avais demandé quelques minutes plus tôt et en buvais quelques gorgées. Je faisais mine de l’ignorer et continuais de passer d’un programme à l’autre sur la télévision. A son retour, la catastrophe arrivait sans que je m’y attende puisque la bière atterrissait sur mes vêtements après avoir trébuchée à cause du tapis. D’après moi, celle-ci l’avait clairement fait exprès. Bien sûr, elle me faisait croire à un incident. « Oh vraiment navrée, quelle idiote… C’est le karma aujourd’hui. Après être tombée sur toi, je manque de tomber tout court. » Il ne manquait plus que son habituel sourire moqueur pour aller avec ses propos. De mon côté, pris de surprise, je me redressais par réflexe tout en m’exclamant : « Quelle conne ! » Si elle croyait m’avoir avec ça, elle se trompait. Je commençais à connaitre son petit jeu à essayer de me pousser à bout. De plus, elle en rajoutait une couche. « C’est bête, il n'y a pas de vêtement de rechange ici. » A moins d’emprunter les vêtements de Fiona, il n’y avait pas de vêtements de rechange, en effet. Cette remarque inutile, elle pouvait se la garder. A ce moment, je ne m’empêchais pas également de faire une réflexion, sans filtre. « A défaut d’avoir une grande bouche, t’es empotée en plus de ça … » Puis, je réfléchissais à quoi faire pour éviter de partir de suite pour pouvoir me changer. Rien de plus déplaisant que de se trimballer avec un maillot mouillé sentant la bière, par ailleurs. Une idée me traversait l’esprit, il restait à voir si la blonde n’allait pas refaire sa paranoïaque comme la dernière fois. « Je te préviens tout de suite, commence pas à te faire des films. Je retire mon t-shirt trempé pour le laisser sécher, mais j’enfile ma veste pour ne pas trop te choquer. » Il valait mieux prendre les devants en la prévenant. Alors, je m’emparais de ma veste et m’isolais un peu du côté de la cuisine avant de retirer mon t-shirt pour le déposer sur une chaise et enfiler ma veste. Je n’oubliais pas de la refermer afin de ne pas laisser paraitre mon torse nu. Il ne fallait pas lui donner un spectacle à regarder. Je revenais ensuite dans le salon pour la retrouver et lui faire une réflexion qui affichait déjà un sourire taquin sur mon visage. « En attendant c’est Fiona qui va être contente que son canapé sente la bière. Ne perds pas de temps à le nettoyer, je t’en prie. » lui donnais-je en conseil, en quelque sorte, avant de lui montrer du regard le canapé en question. Celle-ci n’avait pas pensé que le liquide pouvait se déverser également dessus. Après ça, je trouvais une autre assise et n’attendais plus qu’après la scène.

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A partir du moment où ma voisine ne s’était gênée de renverser sa bouteille de bière sur moi-même, la lionne s’était réveillée, en quelque sorte. Par ses propos, il était clair que ce n’était pas de la simple maladresse. Je retrouvais là la même personne rencontrée la dernière fois. Il était temps, à croire qu’elle avait avalé quelque chose de travers pour s’être montrée aussi calme jusque là. En plus de ça, elle se payait de ma tête. « Oui, tu ne devrais pas rester trop longtemps dans les parages… Je pourrai me montrer encore plus maladroite. » Où comment gentiment m'inviter à partir. Justement, mon but était tout autre d’où pourquoi je n’y prêtais aucun intérêt et me décidais plutôt de me débarrasser de mon t-shirt mouillé par la bière. Avant ça, avec l’esprit tordu de ma voisine, je la mettais au courant de ce dont je comptais faire afin qu’elle ne s’imagine pas des choses fausses en me voyant retirer mon haut. Puis, je m’isolais tout de même dans la cuisine pour pouvoir retirer mon t-shirt en toute tranquillité malgré les paroles de la concernée en fond. « Me faire des films ? On dirait que c’est toi qui t’en fais, si tu crois que j’ai envie de me rincer l’œil. T’as peut-être l’habitude d’avoir des clientes qui se pâment. » Par cette réflexion, ma voisine pouvait me faire comprendre qu’elle regardait des films pornographique en s’imaginant surement qu’un plombier pouvait travailler torse-nu rien que pour rincer l’œil de ses clientes jusqu’à même passer à l’acte ? Forcément, ceci me faisait sourire tout en secouant légèrement ma tête alors que je retirais mon t-shirt et enfilais une veste pour ne pas me balader le torse-nu dans l’appartement. Dorénavant, je pouvais reprendre mon activité c’est-à-dire déranger ma voisine. Ainsi, je lui conseillais faussement de nettoyer le canapé sur lequel la bière avait également atterri, espérant assister à cette scène je m’installais sur une chaise pour ne rien rater. « C’est un kiff pour toi en fait de voir une femme faire le ménage ou te servir. Encore un mec affublé de ces clichés à la con. » Depuis ma plus tendre enfance, je voyais les femmes comme un modèle d’inspiration pour leur courage d’assumer différentes tâches dans un foyer et ne les considérais pas comme de vulgaires boniches, justement. Ma mère était un exemple pour s’être occupée seule de son enfant, en plus de faire son possible pour gérer le foyer. Alors, ma voisine se trompait sur toute la ligne. « Quels clichés à la con, en effet. Nan c’est juste te voir réparer ta bêtise. » lui répondais-je en reprenant ses mots. Je la voyais plutôt tel un enfant ayant fait une bêtise, elle paraissait moins maline comme ça. Bien sur, ce n’était pas mon rôle de la sermonner, Fiona pouvait potentiellement le faire si elle le souhaitait pour avoir ruiné son canapé après tout. Ainsi, même si ma voisine s’attelait à nettoyer l’appartement, cela ne l’empêchait guère de continuer à jacasser. « Tu dois vraiment t’ennuyer pour ne rien avoir de mieux à faire. » Ma présence semblait commencer à l’ennuyer, de quoi me faire sourire inconsciemment. Celle-ci ne pouvait pas s’en apercevoir puisque toute son attention était centrée sur son téléphone portable, peut-être échangeait-elle avec Fiona. Dans tous les cas, ça ne m’intéressait pas plus que ça et reprenais la télécommande de la télévision pour continuer à zapper. « Peut-être, je fais passer le temps. » Certes, je faisais passer le temps avant mon prochain rendez-vous de travail, bien que j’étais plus là pour embêter ma voisine au final. D’ailleurs, elle finissait par m’oublier en faisant ses activités de son côté, allant d’une pièce à l’autre de l’appartement. De retour, vêtue de cuir, je la voyais traverser la pièce pour récupérer un casque dans l’entrée. Aucun doute, elle possédait une moto, de quoi attiser ma curiosité. Celle-ci était sur le point de sortir, elle s’expliquait : « Bon je vais faire une course. Amuse-toi bien avec cette pauvre télécommande. Ah et tu n’auras qu’à claquer la porte derrière toi quand tu voudras décoller. » Suite à ses propos, je m’empressais alors d’éteindre la télévision et d’essayer d’emboiter le pas de ma voisine afin de conclure cette discussion. Je n’en oubliais pas de claquer la porte derrière moi en quittant l’appartement, toutefois le t-shirt mouillé était resté à son emplacement, sur une chaise dans l’appartement. « Attends ! » m’exclamais-je afin de l’interpeller tout en dévalant les escaliers de l’immeuble. Je finissais par la rattraper dans le parking sous-terrain alors qu’elle chevauchait sa moto. Finalement, nous avions un point commun tous les deux, la bécane. Je ne faisais aucune réflexion à ce sujet et lui touchais un dernier mot, arrivé à sa hauteur, avant de la voir filer : « N’oublie pas la facture. Je t’en glisserai une nouvelle, tu as surement paumée l’autre. » Avec ça, un clin d’œil et elle pouvait s’en aller. Pour cette fois-ci, ma voisine avait capitulé en prenant la fuite, alors qu’elle aurait très bien pu continuer à avoir du répondant. De mon côté, il fallait que je passe en coup de vent à mon appartement afin de changer de vêtements. Par ailleurs, sur le chemin, je me rendais compte que j’en avais oublié mon t-shirt. Tant pis, j’allais peut-être pouvoir le récupérer lors d’une prochaine visite à Fiona. En revanche, il allait falloir surement lui expliquer le pourquoi du comment, à moins que ma voisine se charge de cette tâche.