Moving in | Teddy

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Teddy & Maxyne

Don't need another perfect lie
We're gonna give all our secrets away

Le dernier coup de peinture donné, les réparations d’eau terminée, Maxyne pouvait enfin réintégrer son appartement. La jeune femme avait passé les derniers temps à vivre chez deux amies mais aujourd’hui, elle souhaitait vraiment finaliser son installation. Le lift était déjà passé et avait déposé toutes ses affaires dans le logement. Au fil des semaines, elle avait bougé ce qu’elle pouvait et réorganisé certaines pièces. Malheureusement, même si elle essayait de se débrouiller un maximum par elle-même, elle n’avait pas la force de déplacer tous ses meubles toute seule. Comme son père était absent d’Island Bay cette semaine, la nageuse avait demandé de l’aide à son collègue et ami Teddy qui avait accepté de lui prêter main forte.

Arrivé dans la matinée, il s’était rapidement investi dans sa mission. L’aider à monter les derniers meubles, déplacer les plus lourds. Et cerise sur le gâteau, le chieur de voisin du dessous avait l’air d’être absent aujourd’hui. Le plombier ne viendrait donc pas mettre son grain de sel dans ce joyeux programme. A présent, chacun tenant un côté du dressoir-buffet, ils étaient tous les deux occupés à le déplacer dans la salle à manger. « Attention, on va prendre la porte. » Avertit Maxyne à Teddy qui bougeait à reculons. La blonde avança prudemment et ils déposèrent le meuble à l’endroit voulu non sans souffler un coup. Heureusement, elle avait retiré toute la vaisselle rangée dedans au préalable pour qu’il soit plus léger à porter. Il ne lui resterait plus qu’à tout remettre quand ils auraient terminé de tout déplacer.

Max n’en était pas à son premier déménagement et elle avait tiré des leçons des précédents. Ce n’était jamais une mince à faire de tout emballer pour partir et puis de tout déballer et d’agencer le nouveau logement. Se redressant et se massant légèrement le bas du dos, la nageuse résuma leur avancée. « Bon. Il nous reste la garde-robe à déplacer jusque dans ma chambre et j’aimerai aussi qu’on dispose le canapé dans un autre coin pour que je puisse arranger le salon autrement. Après, on en sera quitte. » Répondit-elle. Concentrée par la tâche, elle avait rarement paru si sérieuse devant lui. Max se sentait cassée de partout et Teddy ne devait sûrement pas se sentir beaucoup mieux. Elle lui devrait une fière chandelle quand même. Histoire de remotiver les troupes, la nageuse annonça alors une information importante. Très importante. « J’ai commandé des pizzas pour midi. On les aura bien méritées. » Elle esquissa un sourire entendu.

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Même s’il aime beaucoup s’amuser et semble se plaire à fuir les responsabilités, Teddy s’efforce toujours de répondre présent quand quelqu’un qu’il apprécie lui demande de l’aide. Il est content de donner un coup de main quand il le peut, parce qu’à vrai dire, il n’y a pas tant de domaines que ça dans lesquels il est capable de le faire. La requête de Maxyne, en revanche, est tout à fait faisable. Il a donc profité d’un de ses jours de repos pour lui prêter main-forte dans son emménagement. Il se doute bien que ce doit être difficile de tout faire par elle-même. Et puis il ne faut pas que leur relation existe simplement parce qu’il aime la charrier et plaisanter avec elle. Au fil du temps, ils sont devenus amis et le trentenaire est bien placé pour savoir qu’une amitié s’entretient et doit être prise au sérieux. Alors il consacre sa matinée à la blonde, suivant ses recommandations à la lettre, lui donnant des conseils et se transformant momentanément en monteur de meubles. « Comment ça se fait que tu as une garde-robe aussi immense ? » s’étonne-t-il alors qu’ils viennent de la déplacer. Lui-même est plutôt branché minimaliste dans ce domaine, se contentant de quelques tenues de travail (et donc de surf), d’extérieur et de maison. C’est largement suffisant à ses yeux. Mais il est vrai que quand Alexie a emménagé au loft, il aurait presque pu croire que c’était une famille entière qui avait débarqué. C’est peut-être juste un truc de filles.

Bougeant au gré des instructions de la nageuse, Teddy repose finalement le canapé. Il a l’air un peu circonspect, pour lui qui est assez indifférent à ce genre de choses, mais il doit bien avouer que ça en jette un peu plus. « T’as l’oeil pour ce genre de choses. » Il se redresse en poussant un soupir de soulagement. Il se doute qu’il n’a pas fière allure à l’instant précis, ayant trouvé le moyen de transpirer même s’il ne fait pas très chaud. « On a fini alors ? Y’a pas autre chose que tu voudrais que je fasse ? Autant que tu profites de ma présence. » Il promène son regard autour de lui, plutôt fier du labeur accompli. Mais quand Maxyne ouvre à nouveau la bouche, il se tourne tout de suite vers elle, très intéressé. « Ah… Tu sais comment parler à mon coeur, à toi ! » assure-t-il en riant. Sa séance de sport ne sera sans doute pas nécessaire aujourd’hui vu ce qu’ils ont fait, mais il aura quand même droit à son repas de récompense. La pizza, son repas préféré (avec les burgers, victime de ses gènes américains comme il se plaît à le croire), il pourrait s’en nourrir tous les jours. Heureusement que Hannah est là pour veiller un peu au grain. « En tout cas tu as l’air de bien te plaire ici. T’as jamais recherché de coloc ? Parce que même à quarante ans, je sais pas si j’aurais envie de vivre seul » plaisante-t-il, même si ce n’est sans doute pas tout à fait faux.

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« Tu me poses vraiment la question ? » Répliqua Maxyne en souriant quand Teddy lui demanda pourquoi elle avait une aussi grande armoire à vêtements. Elle était une fille… et la plupart d’entre elles en possédaient une ! Il y avait les fringues de villes, les fringues du travail, les fringues de sport, les fringues de soirée… Et encore, la nageuse n’était pas la plus coquette des femmes du genre à changer de tenues cinq fois par jour. En général, elle attrapait un haut et un bas confortables pour se rendre au travail et elle passait le plus clair de ses journées en maillot ou en combi de plongée. Mais elle craquait souvent pour acheter des vêtements qu’elle ne mettait que lors de certaines occasions et qu’elle gardait dans sa garde-robe. Sur base des indications de Maxyne, ils terminèrent ensuite par déplacer le canapé dans le salon. Comme Teddy le constata, la pièce offrait tout de suite meilleure allure. « Crois-moi, tu l’attrapes vite quand tu es à ton troisième ou quatrième déménagement. Tu en es à combien toi ? » Maxyne s’appuya légèrement sur l’accoudoir du canapé pour reprendre son souffle. Elle était cassée de partout. Elle se remémora brièvement ses différents logements. Elle avait quitté la maison parentale pour pratiquer la natation à Auckland, puis elle était revenue vivre à Island Bay en colocation avec son frère quand elle avait arrêté les compétitions et elle venait à nouveau de changer après avoir été virée de son ancien appartement pour tapage nocturne.

« Oui on a fini ! Merci beaucoup ! Chevalier servant un jour, chevalier servant toujours. » Le remercia-t-elle sous forme de taquinerie, en référence à une de leur ancienne soirée datant du début de leur amitié. Le délire avait survécu entre eux depuis. En dehors de son frère, il était resté le seul et l’unique à qui elle demandait de l’aide et surtout pour qui elle rangeait sa fierté. Les deux amis avaient dépassé ce stade depuis bien longtemps. « Non je ne crois pas. J’ai vérifié les câblages avant que tu arrives et ça avait l’air d’être bon aussi. Donc à priori… Tout est bon. » Lorsque Max évoqua les pizzas, Teddy parut conquis. « Avec double dose de fromage ! Si si. » Elle lui tapota gentiment le ventre, l’air de dire qu’il pouvait largement. Pour l'heure, elles n'étaient pas encore arrivées.

Teddy souligna ensuite qu’elle avait l’air de bien se plaire dans l’appartement et lui demanda si elle n’avait jamais recherché de coloc. « En vrai, je ne vis seule que depuis deux ans. » Il s’en souviendrait sûrement : elle avait vécu avec le groupe de nageurs à Auckland et ensuite à Island Bay avec son frère jusqu’à ce qu’il parte en Europe, un frère qu’il avait déjà rencontré puisqu’ils se « fréquentaient » déjà. « Ça me change un peu de vivre par moi-même, ce n’est pas si désagréable. » Pour commencer, Max n’avait de compte à rendre à personne. Elle sortait tellement souvent qu’elle avait envie de retrouver un semblant de paix et de solitude en rentrant chez elle. Difficile pour la nageuse de confirmer à son collègue si elle se plaisait déjà bien ici. Le quartier avait son charme mais elle ne s’était pas encore éternisée trop longtemps à l’appartement : tout le voisinage n’était pas des plus agréables… « Et toi, tout se passe toujours bien dans ta coloc ? » S’enquit-elle ensuite. « Tu sais, si tes amies ramènent toutes des copains et que vous vous retrouvez à dix ou quinze, tu seras le bienvenu ici. » Max lui offrait une échappatoire temporaire s’il en avait besoin un jour ; elle était sûre qu’ils s’entendraient à merveille même s’ils n’avaient jamais vécu ensemble. Ce n’était pas difficile alors qu’ils pensaient pareil sur beaucoup de choses.

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« Non, je me dis que c’est surtout pour toi-même que tu te fais jolie et tant mieux. Parce que si tu veux draguer, tu dois déjà savoir que ce qui fait tripper un homme, c’est pas une belle garde-robe mais bel et bien le minimum voire l’absence de vêtements… » Il continue à la taquiner, parce que leur relation est légère. Ils ont tout fait pour qu’elle le reste, même quand ils couchaient ensemble de temps à autre. C’est d’ailleurs un peu pour ça qu’ils ont fini par y mettre un terme, il y a un bon moment déjà. « Euh… Je sais plus trop… Quand j’ai eu dix-huit ans, j’ai vécu à Auckland pendant un an, quand ma mère voulait que j’aille à la fac mais que j’ai complètement foiré parce que je passais mon temps à m’amuser. Revenu ici j’ai eu un studio miteux… Puis j’ai voyagé quelques temps dans l’île du sud… Ensuite les mois où j’ai vécu à New York avec ma soeur… Un autre appartement ici… Puis j’ai emménagé avec Timo dans le loft qu’il a acheté. Donc… Genre six ? » Il a l’impression d’avoir fait le résumé de sa vie en quelques phrases et ça ne lui paraît pas très reluisant. Pourtant, il a apprécié beaucoup de ces moments, à Auckland, dans l’île du Sud, ou aux Etats-Unis. Seulement, ça donne l’impression qu’il n’est pas posé, pas encore entré dans le moule contrairement à beaucoup d’hommes de son âge. Mais faire comme tout le monde, c’est somme toute très ennuyeux, non ? « Ça paraît beaucoup, mais bon, vu que je rêve pas tellement d’une maison avec un jardin pour mes futurs enfants… »

Maxyne lui apprend qu’en fait, elle apprécie assez de vivre par elle-même. Teddy hoche la tête en signe d’assentiment ; pour avoir déjà vécu tout seul, il pense savoir ce qu’elle veut dire. « C’est sûr que t’es très indépendante comme ça. Je comprends que ça te plaise. » Parce que ça correspond assez à sa personnalité. « Ouais, des fois on s’engueule un peu, enfin c’est surtout moi qui me fais engueuler, mais en fait, c’est un peu comme ma famille. Avant ça, je les voyais déjà plus ou moins tous les jours. Je sais pas si j’aurais voulu vivre avec eux autrement. » Il s’estime très chanceux d’avoir des amis comme eux. « Hannah est célibataire et elle rêve du prince charmant. J’ai pas encore réussi à la convaincre qu’il n’existe pas. Timo… Il fait des ravages, mais c’est un gars plutôt sérieux, ça contraste avec moi. Et Alexie… Elle s’est mise en couple, enfin je crois, mais ils sont tous les deux discrets, ils vont déranger personne. En fait, c’est plutôt moi qui aies été rappelé à l’ordre à plusieurs reprises » précise-t-il en riant. La sonnerie retentit et la blonde se dirige vers la porte. « Le chevalier servant te suit. » En fait, il a surtout l’estomac dans les talons. Quelques instants plus tard, ils sont installés, du fromage dégoulinant sur les doigts. Pas classe, mais tellement bon. « Et toi alors, tu devais avoir hâte de trouver ton chez-toi pour pouvoir ramener qui tu veux. T’as personne à me présenter, que je puisse le juger ? » plaisante-t-il.

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Teddy avait toujours été doué pour retourner les mots de Maxyne contre elle, à l’instar de cette taquinerie légère sur l’absence de vêtements qui attirait les hommes. Un fin sourire étira les lèvres de la jeune femme. «°Oui, j’aime les fringues… et ce n’est pas comme si je pouvais me promener déshabillée en ville. Tu connais l’adage : toujours sortir couvert. » Face à son compliment sur sa façon d’agencer l’appartement, Max se demanda combien de déménagement Teddy avait entrepris. Il enchaina par cinq ou six endroits différents, si bien que la nageuse perdit finalement le compte. Globe-trotteur, Teddy avait énormément bougé. « Et ça ne te manque pas de ne plus vivre avec ta sœur ? New York, sacrée expérience. » Quand elle était revenue à Island Bay, Max avait cohabité cinq ans avec son frangin et, même si chacun avait pris des chemins de vie différent puisque son frère était parti en Europe, il lui manquait terriblement. Teddy et Max ne parlaient pas souvent de leur famille, ils l’évoquaient avec bienveillance mais toujours dans les grandes lignes, peut-être en raison de la forte amitié qui liait la nageuse et Dylan. A moins d’une grosse nouvelle à annoncer, Max ne racontait pas ce qui se passait entre elles car il s’agissait de leurs affaires de filles et d’amies. « Je comprends, je ne rêve pas d’une petite famille parfaite non plus. Tu gardes ta liberté au moins, tu voyages, tu bouges, tu découvres le monde. Peut-être qu’un jour, ce sera différent. Ce jour n’est juste pas encore arrivé. » Sur ce point, Teddy et Max se comprenaient assez bien.

L’indépendance pour la jeune femme se traduisait aujourd’hui par sa volonté de vivre seule. Après avoir vécu avec son frère, elle n’avait pas envisagé de rechercher un colocataire. D’une part, personne n’aurait été en mesure de le remplacer au niveau de leur entente et de leur complicité, d’autre part Max avait envie de tenter l’expérience et de vivre sa vie comme elle l’entendait. Pas de compte à rendre, pas d’autres personnes à penser, pas de prise de tête sur des frais à partager ou des retards de loyer. Vivre seule avait ses bons côtés aussi. Tout comme vivre en colocation. Chaque option avait ses bons côtés. Teddy considérait ses colocataires comme une seconde famille, des amis qu’il connaissait déjà d’avant d’ailleurs. « C’est vrai que c’est toujours mieux quand tu connais et que tu t’entends déjà les gens avec qui tu emménages. Tu sais plus ou moins dans quoi tu te lances. » Les petites engueulades de cohabitation ne surprenaient pas Max, c’était même normal. Chacun avait son caractère et sa façon de fonctionner. Une petite prise de tête de temps en temps rendait les colocations plus saines. Teddy et Max plaisantèrent ensuite sur les histoires amoureuse de ses colocataires : ils étaient tous différents. Entre Hannah qui croyait au prince charmant, Timo qui restait sérieux et Alexie en couple, Teddy sortait du lot. « Parce que tu ramènes des filles différentes ou parce que tu n’as pas encore trouvé la bonne ? » Comme elle, il avait du mal avec l’engagement. Ses colocs désespéraient sûrement de ne pas le voir se poser une bonne fois pour toutes. Pourtant, Teddy Bear avait beaucoup de qualités susceptibles de plaire à une femme mais lui fuyait les relations sérieuses. La sonnerie retentit finalement et Max se dirigea vers la porte, suivie par le brun, pour réceptionner les pizzas. Ils s’entendaient bien aussi pour manger de la malbouffe car c’était tellement bon. Quand Max nageait à un haut niveau, elle faisait très attention à ce qu’elle mangeait pendant des années… Beaucoup moins depuis qu’elle avait arrêté. « Mmmh… on l’a bien méritée celle-là ! » Ils mangeaient tous les deux de bon cœur lorsque Teddy relança la discussion. « Ah c’est sûr que je peux faire un peu ce que je veux… Mais sinon rien n’a changé de ce côté. Personne d’officiel. Tu seras dans les premiers à savoir s’il y avait du nouveau de toute façon. » Répondit-elle, amusée. Teddy comptait toujours parmi ses amis proches alors elle n’aurait aucun mal à lui en parler si elle rencontrait quelqu’un et que cette relation devenait plus sérieuse. « Et toi alors ? »

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En guise de réponse, Teddy commence par hausser légèrement les épaules en signe d’ignorance. « Ma soeur est assez indépendante, elle aussi. Et puis quand j’ai quitté la maison, elle était encore plutôt jeune. New York, c’était surtout pour l’accompagner, l’aider à s’installer, à prendre ses marques, ce genre de choses. Notre mère était terrorisée à l’idée qu’elle soit seule là-bas au départ et j’étais assez d’accord avec elle. Aujourd’hui, ça me dérangerait pas de cohabiter avec elle, bien sûr, mais en vérité je crois que c’est surtout elle qui aurait du mal à me supporter. Puis on se voit quand même assez souvent, à la salle de boxe par exemple, chez nos parents ou pour un plan plus ou moins à l’improviste. » C’est sûr que Teddy ne raconte pas tout à Dylan, mais c’est principalement par pudeur fraternelle. Comme il y a des choses qu’il préfère ignorer à son sujet, alors il se tait lui-même sur ces domaines précis. Ce serait peut-être différent s’il menait une vie bien rangée, mais ce n’est pas le cas. Maxyne dit que ce jour arrivera peut-être ; mais honnêtement, le trentenaire en doute. « La liberté, c’est la vie ! Mais franchement, rien que pour voir ce que ton rôle en mère de famille donnerait, ça me ferait trop kiffer que ce jour finisse par arriver pour toi. » Ce serait drôle, de la blonde déjantée qu’il connaît aujourd’hui à une épouse raisonnable et érigeant des règles… Non, en fait, il a du mal à l’imaginer. « Mais pas trop vite quand même. J’ai encore envie de profiter un peu de ta charmante compagnie. »

Mais pour l’instant, aucun des deux n’en est encore à ce stade et c’est encore plus amusant. « On va dire les deux ? Il va falloir que tu m’expliques la différence entre des filles différentes et ne pas encore avoir trouvé la bonne » lance-t-il en riant. Les subtilités du langage féminin continuent parfois à lui échapper, mais c’est sûr qu’il y a une différence entre un homme sérieux qui n’a pas encore trouvé la bonne et un homme qui n’a pas trouvé la bonne mais préfère s’amuser entre-temps. « Non, une fois, j’en ai ramené une qui avait du mal à… Contenir ses ardeurs vocales. Mais elle était… Disons… Euh… Pas comme les autres. » Il s’efforce de ne pas rire en repensant à ce souvenir. Mais en fait, il n’est pas gêné avec Maxyne. Il lui parle librement parce qu’il sait qu’elle ne le juge pas et c’est agréable. « Désolé pour l’image d’ailleurs. On est quand même en train de manger. La pizza, c’est sacré. Tu sais ce qui est sacré aussi ? Le dessert. Je suis bien content d’avoir pensé à passer à la pâtisserie en rentrant du centre cet après-midi. On mérite aussi des desserts. » Il pioche une nouvelle part de pizza. « Tu dis que je serais l’un des premiers au courant et après je vais apprendre par Dylan que t’as un mec et qu’il veut pas que je te revoie. Je bouderais indéfiniment. » Il esquisse une grimace d’enfant pour compléter le tableau. « Si tu veux tout savoir, j’ai eu deux ou trois rencards avec une fille que j’ai rencontré via un site spécialisé. C’est bon, je te donne l’autorisation de te foutre de ma gueule. »

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Teddy raconta qu’il avait surtout accompagné Dylan à New-York pour l’aider à s’installer. Vivre avec elle ici ne le dérangerait pas mais l’inverse n’était pas forcément vrai. Pour avoir cohabité avec son frère, Max comprenait les avantages et les inconvénients d’une telle situation. Il fallait bien s’entendre et accepter que l’autre membre de la famille ait une vie un peu secrète. Du fait de la présence de sa sœur dans l’appartement, Trey Oakley n’avait quasiment jamais ramené de filles devant elle hormis la toute dernière qui était devenue sa compagne officielle. Difficile de concilier les deux quand on habitait ensemble. Elle y pensait parce que Teddy était un homme à femmes. Et comme il l’avait expliqué, il ne manquait pas d’occasions de voir sa sœur ailleurs. « Vous vous voyez déjà pas mal, c’est vrai. Il y a des pours et des contres à vivre entre frère et sœur. J’ai bien vécu l’expérience de mon côté mais ce n’est pas plus mal d’avoir coupé le cordon. On était tout le temps ensemble lui et moi. » Il y avait des choses un peu plus compliquées à gérer et qu’il valait mieux garder en dehors de sa famille. En parlant de petite famille, Teddy tenait trop à sa liberté présentement pour en fonder une à l’instar de Max. « Seulement quand je t’aurai vu en papa gâteau avant… Autrement dit, ce n’est pas près d’arriver. » Répliqua-t-elle en riant à sa petite boutade sur son potentiel rôle de mère. Teddy n’avait pas non plus envie que ce jour arrive trop vite, il voulait encore profiter d’elle. « Ah, je me disais aussi. Je ne serais plus aussi charmante si je devenais mère ! » Max le taquina de plus belle et se disait qu’elle aussi appréciait toujours autant sa compagnie.

Ils discutèrent ensuite de la colocation de Teddy et de la façon dont ses amis l’embêtaient gentiment. « Parce que tu pourrais ne pas avoir trouvé la bonne sans avoir mille et une aventures en parallèle. J’ai vraiment besoin de t’expliquer la différence ? » La jeune femme rigola, il était pourtant mieux placé qu’elle pour le savoir. Attention, elle ne le jugeait pas. La nageuse avait aussi vécu quelques aventures au cours des dernières années et les deux amis en avaient même partagé une sur la durée. La leur avait juste été un peu plus spéciale parce qu’ils s’appréciaient vraiment. Ils étaient jeunes et avaient raison d’en profiter de toute façon. Du moment qu’ils ne se posaient pas, ni lui ni elle n’avait de compte à rendre à personne. Teddy lui raconta alors une anecdote « bruyante » par rapport à une de ses conquêtes. « Je vois, le genre où tes oreilles ont bien sifflé. » Max pouffa et essaya de faire passer sa bouchée de pizza à l’aide d’une gorgée d’eau pour ne pas s’étrangler de rire. Il annonça alors avoir ramené le dessert. « Toi aussi tu sais parler à mon cœur. » Lorsqu’ils évoquèrent une éventuelle relation sérieuse pour Max à l’avenir, elle lui promit de le tenir au courant dans les premiers, ce qu’il mit en doute sur le ton de la plaisanterie. « C’est beau la confiance ! Et puis, le mec qui me dictera ce que je dois faire, il n’est pas encore né. D’ailleurs, s’il ne veut pas que je te revoie, tu sais bien lequel des deux je ne reverrai plus. » Sa réponse à la fois ferme et déterminée, même à cette taquinerie, ne laissait pas de place au doute. Maxyne avait déjà eu un ex jaloux et possessif, qui avait failli les tuer dans un accident alors qu’ils se disputaient en voiture. A cause lui, elle avait été grièvement blessée et avait mis un terme à sa carrière de sportive. Non, si elle devait à nouveau se poser un jour, ce ne serait certainement pas avec un type jaloux. Max retourna alors la question à Teddy, se disant qu’il lui rigolerait au nez et qu’il lui répondrait par la négative, comme d’habitude. Pourtant, il lui confia avoir rencontré la même fille à au moins trois rencards différents. « Sérieux ? Qu’est-ce qui t’arrives, tu es souffrant ? » Max posa sa paume sur le front de son ami pour vérifier s’il avait de la fièvre et retrouva ensuite sa place. Il ne ratait jamais une occasion de la charrier alors elle pouvait bien faire de même pour une fois. « Tu l’apprécies bien pour l’avoir revue plusieurs fois… Le tombeur Teddy qui aurait trouvé basket à son pied… ? » Elle rigola un peu pour la forme mais n’empêche, cette histoire la surprenait. « Et donc… vous avez prévu de vous revoir une nouvelle fois ? »

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« Je confirme pour les avantages et les inconvénients. J’étais pas suffisamment prude pour que ça m’empêche de ramener des femmes à la maison, mais l’inverse me dérangeait. Et c’est pas un truc de macho, juste un truc de grand frère. » C’est difficile à expliquer, mais Teddy pense vraiment que tant qu’un homme n’a pas de petite soeur, il n’est pas en mesure de comprendre ça. « Donc pas la peine de lever les yeux au ciel, on est un peu programmés comme ça, en fait. » Dylan a probablement des sujets de plainte à son sujet et, si ça se trouve, elle s’en ouvre parfois à Maxyne. Après tout, elles étaient amies avant que Teddy et elle le soient. « N’empêche que quand j’ai quitté la maison à dix-huit ans, elle me manquait plus que mes parents. » Les deux trentenaires ne parlent pas si souvent que ça de leur famille. Mais ils évoquent encore moins souvent la possibilité de fonder leur propre famille, notamment parce qu’ils en sont très loin. « Bien sûr que si, tu serais toujours aussi charmante en maman. Seulement, je te verrais beaucoup moins souvent, c’est une certitude. » Il tient à le préciser parce qu’il ne voudrait pas qu’elle se méprenne. Mais en fait, il n’a pas l’impression de l’avoir déjà vexée. Elle n’est pas très susceptible, ce qui est une grande qualité. Au moins, leurs conversation et leur relation restent légères. D’ailleurs, elle aime aussi le taquiner. Quand elle évoque mille et une aventures, Teddy lui fait les gros yeux. « Je comprends mieux pourquoi on dit que certaines expressions sont des hyperboles. Je suis pas si terrible que ça, quand même. »

Le repas est ponctué de plaisanteries et de rires. La pizza est rapidement terminée, notamment à cause du Tremblay qui a l’impression de ne pas avoir mangé depuis des jours entier. Heureusement, il a pensé au dessert et a acheté une « banoffee pie » à l’une de ses meilleures amies. Et il se délecte. C’est un des combos parfaits à ses yeux, sans oublier la bonne compagnie. « Oui, tu dis ça maintenant. Mais le jour où tu auras rencontré le mec parfait à tes yeux, je suis sûr que tu voudras tout faire pour ne pas le contrarier et préserver votre relation. Même si c’est nul pour les autres, j’imagine que c’est normal. » Il hausse légèrement les épaules. Bien sûr, il ne peut pas parler à la place de la blonde, mais il évoque plutôt ses expériences passées. C’est déjà arrivé et ça continuera à arriver, même s’il espère que ce ne sera pas le cas pour eux. « Mais bon, je persiste à dire que dans un couple, ce sont quand même les filles qui ont un plus gros problème de confiance. Ok, j’ai pas souvent été en couple, mais de ce que j’ai vu et de ce qu’on m’a dit… » La conversation dévie assez naturellement vers Livia. « Ouais, elle est cool. Sans prise de tête, pour l’instant en tout cas. » Il n’est pas très doué pour s’exprimer sur ce genre de choses. « Normalement, on va se revoir. Mais je t’arrête tout de suite, vu ta tête et vu que tu parles de baskets, je suis pas en train de t’annoncer que je vais acheter une maison avec elle ni m’agenouiller ou quoi que ce soit dans le genre. »

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Teddy et Maxyne se rejoignaient sur l’inconvénient principal à vivre entre frère et sœur : zéro vie privée possible. Tant que tout le monde habitait chez les parents, la situation n’était pas aussi dérangeante dans le sens où personne ne ramenait vingt mille conquêtes dans sa famille à moins d’être vraiment très ouvert d’esprit. Depuis que Max avait quitté le cocon familial en revanche, elle vivait une vie sociale différente. « Comme des grands frères protecteurs. T’inquiètes, je comprends ce que tu veux dire, tu t’entendrais bien avec le mien. » Trey ne ramenait pas des femmes quand elle était à l’appartement mais c’était en effet encore pire quand elle fréquentait un homme. Il lui fallait toujours tester ou taquiner le pauvre garçon en question. C’était à la fois touchant et lourd surtout, alors ils avaient fini par ne plus trop se mêler de la vie personnelle l’un de l’autre pour ne pas s’étouffer. Teddy précisa quand même que sa sœur lui avait plus manqué que ses parents quand il avait quitté la maison. « Normal. Ce n’est pas la même dynamique. » Parler de leur parents et de leur frangin les amena à évoquer leur éventuelle future famille et ce n’était vraiment pas prévu pour demain. « Oui, c’est vrai. Ça demanderait du temps. » Lorsqu’elle plaisanta ensuite sur ses multiples aventures, Teddy ouvrit de gros yeux sur le chiffre évoqué. « Je dois vraiment être honnête ou on ne creuse pas ce sujet ? » Il préfèrerait sûrement passer à autre chose. Les deux amis s’attablèrent ensuite pour manger ces délicieuses pizza.

La discussion dériva dans tous les sens pendant le repas jusqu’à la petite surprise réservée par Teddy pour le dessert. « J’adore ! C’est trop bon ! » Heureusement que Max avait gardé une petite place dans son ventre parce que c’était assez costaud d’enchainer après une pizza. Elle écouta alors son ami lui affirmer qu’elle ne voudrait pas contrarier sa relation. Peut-être qu’il avait raison, que si un jour, elle rencontrait le mec parfait comme il le supposait, elle camperait moins sur ses positions. Pourtant, Max était à peu près certaine que non. Il y avait des personnes qu’on ne laissait pas disparaître de sa vie. Dylan et Teddy en faisaient partie pour la nageuse. De plus, il faudrait déjà qu’elle s’attache à nouveau à quelqu’un, ce qui n’était pas gagné. Et puis, aucun homme parfait ne lui demanderait de renoncer à ses amis. Elle préféra donc ne pas commenter. Néanmoins, vu la réponse du brun, elle s’inquiéta de l’inverse. « Tu me dis que c’est normal… Et toi, tu pourrais ne plus me revoir si tu la rencontrais la femme parfaite ? » Pas de la façon dont ils se fréquentaient avant bien sûr mais tout simplement en tant qu’amis. Au moins, Max saurait à quoi s’en tenir. Teddy lui parla du problème de confiance des femmes mais elle n’était pas d’accord. « Permets-moi de te détromper, ce n’est pas toujours les filles. Les hommes aussi peuvent se montrer jaloux ou en manque de confiance. » Elle parlait en connaissance de cause pour le coup. A plusieurs reprises. Son ami lui confia alors qu’il avait revu une fille plusieurs fois, ce qui n’était pas habituel chez lui. Il avait l’air de vouloir creuser avec elle en tout cas. « Oh oui, je suis toujours dans l’abus. Moi qui croyais que tu allais me demander d’être demoiselle d’honneur avec ta sœur… Zut alors. » Pouffa-t-elle en terminant de manger son délicieux dessert. Sans qu’elle s’en rende compte, elle s’en était mis un peu sur le nez, Teddy pourrait rigoler d’elle à son tour. « C’est cool ! Pour le moment, vous continuez juste vous voir et vous verrez où ça vous mènera alors ? » Max avait envie d’en savoir un peu plus maintenant. « Alors elle est comment ? » A part détendue et sans prise de tête… Teddy lui avait dit qu’il l’avait rencontrée via un site spécialisé, elle supposait donc qu’elle ne la connaissait pas dans l’entourage proche du brun.

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Un peu dubitatif, Teddy esquisse une petite grimace. « T’en es sûre ? On s’entendrait bien même s’il savait que pendant des années je m’envoyais en l’air avec sa petite soeur ? » Parce que de son côté, c’est précisément le genre de choses qu’il veut ignorer en ce qui concerne la sienne. « Tu as raison. Je pense sincèrement que Dylan est et restera toujours la première femme de ma vie. » Bien sûr, il ne l’exprime pas à haute voix quand il est avec elle - peut-être qu’il devrait le faire, d’ailleurs. Mais il lui prouve son amour par des actions. « Surtout, ne va pas lui dire. Elle risquerait de prendre la grosse tête ou je sais pas trop quoi. » Il sait qu’elles sont proches ; ceci dit, il se doute bien qu’elles ne passent pas leur temps à parler de lui, il y a des sujets de conversation beaucoup plus intéressants. « Non, tu sais quoi, parfois c’est bien de ne pas être tout à fait honnête en amitié, histoire de préserver l’autre. » Il plaisante, parce que dire la vérité n’est pas quelque chose qui leur fait défaut à tous les deux. Néanmoins, s’il peut éviter de blesser quelqu’un inutilement, il étudie sérieusement la question. Mais avec Maxyne, il n’a pas vraiment besoin de se poser de questions ; ça coule de source, naturellement. Ils passent toujours de bons ensemble, comme ce soir, le réconfort après l’effort. « Je lui transmettrai sans faute tes compliments. » Un peu à l’image d’un chat, Teddy se lèche les doigts après avoir décidé qu’il en avait fini avec le dessert. Ça n’a rien d’élégant, mais il s’en fiche pas mal.

Ceci dit, ça contraste un peu avec la tournure sérieuse que prend la conversation. « Je pense pas que la femme parfaite existe. » C’est vrai que ce n’est pas la question, mais dire son opinion à ce sujet, c’était plus fort que lui. « Je peux me tromper alors je préfère pas me montrer affirmatif, mais franchement, ça m’étonnerait beaucoup. La femme qui s’approche de la perfection me laissera justement un minimum de liberté, y compris avec mes amis. Sinon, je pense pas que ça tiendra bien longtemps. » En tout cas, il adore la blonde, alors il sait qu’il lui en faudrait beaucoup pour qu’il ne la voie plus. « C’est vrai, et un mec ultra possessif, je crois que c’est encore plus lourd qu’une fille super jalouse. Ça doit être bien chiant à vivre. Si un jour je devenais comme ça et que tu le remarquais, je t’autorise officiellement à me frapper. » Il lève la main droite en l’air comme s’il avait été devant un tribunal. « C’est ça, tu as tout compris. » Il voit Livia, il aime bien être avec elle, sans se poser trop de questions et ils verront bien où ça les mènera. La nageuse a bien résumé la situation. « Elle est brune. Pas très grande. Ça te va, comme réponse ? » Il lui adresse un clin d’oeil, donnant volontairement le moins d’informations possible. « Oh, elle est jeune aussi. Pas mineure hein, j’te vois venir. Mais plus jeune que moi. Tu peux te foutre de ma gueule maintenant, comme ça si tu la vois un jour on pourra passer à autre chose directement ? »

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Lorsque Teddy lui demanda si son frère l’apprécierait au cas où il apprendrait que le moniteur de surf avait fréquenté sa sœur un peu plus que de simples amis pendant des années, Max acquiesça. « Oui, je crois. De toute façon, il s'en doute déjà. On s’est fréquenté longtemps et il me connait par cœur. » En plus de vivre avec Trey, la jeune femme avait aussi traîné tellement de fois avec Teddy que son frère n’était pas un idiot. Il avait fini par comprendre. Sans en parler directement, Max n’avait pas cherché à se cacher non plus. La situation aurait peut-être été différente si les deux amants avaient décidé de sortir réellement ensemble mais ils n’avaient jamais franchi ce pas, préférant préserver leur liberté et leur amitié. Pour ce qu’elle en savait, Dylan ne l’avait pas vu d’un mauvais œil non plus. Les deux amis se ressemblaient assez quand ils évoquaient leur envie de ne pas s’engager ou quand ils parlaient affectueusement de leur frère et sœur. Max considérait Trey comme l’homme le plus important de sa vie tout comme Teddy plaçait Dylan en tête de sa liste féminine. « T’inquiètes, ton petit secret est bien gardé avec moi. » Elle lui adressa un clin d’œil complice. Ce n’était pas parce que la nageuse s’entendait à merveille avec Dylan qu’elle lui racontait tout ce qui se disait entre son frère et elle. Max évitait d’ailleurs de s’attarder sur son amitié – parfois spéciale – avec Teddy.

Ils mangèrent et refirent le monde au détour de leur conversation avant de délirer à nouveau sur leur vie amoureuse. « Non, probablement pas. » Teddy lui donna alors la définition de sa compagne parfaite, qui ne l’empêcherait pas de voir son entourage comme bon lui semblait. « Tu ne crois pas qu’on serait parfait l’un pour l’autre alors ? » Max tenta d’adopter un air sérieux juste histoire qu’il doute d’elle une seconde. Il est vrai que tous les deux se laisseraient toutes les libertés du monde, ils se ressemblaient tellement à ce niveau-là. Finalement, elle pouffa. Difficile de s’imaginer avec lui quand pendant quatre ans, ils avaient cherché à se protéger l’un et l’autre de cette option saugrenue. Et c’était rassurant de voir qu’il ne projetait pas d’écouter sa potentielle moitié si celle-ci se montrait jalouse et qu’il n’arrêterait pas passer du temps ses amis. « Je plaisante. C’est parfait comme c’est maintenant. » Ils s’accordèrent ensuite sur la jalousie tant du côté des hommes que du côté des femmes. « Oh ça oui ! C’est vraiment relou. Je ne me priverais pas alors ! » Max esquissa un sourire et lui retourna la demande. « Je compte sur toi pour me rendre la courtoisie si jamais je devenais aussi chiante. » Teddy lui apprit alors qu’il avait commencé à fréquenter une fille, qu’il l’avait revue à plusieurs reprises et qu’il espérait creuser le sujet. Par contre, pour décrire sa rencontre, il était plutôt avare en détails. « C’est tout ? Tu m’en parles sans m’en parler. » Répliqua-t-elle en faisant une petite moue. Le moniteur de surf lui précisa tout de même qu’elle n’était pas mineure… encore bien ! Il se serait attiré de sacrés ennuis sinon. « Pourquoi, elle est si jeune que ça ? Genre 20 ans et des cacahuètes ? »

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« Honnêtement, si, je me suis dit à plusieurs reprises qu’avec nos façons de penser similaires, on devait être faits l’un pour l’autre. Ça éviterait bien des désagrément et apporterait pas mal d’avantages, j’imagine. » Teddy ne l’a jamais dit à Maxyne, mais c’est vraiment ce qu’il a pensé pendant plusieurs années. « Du moins, on aurait sûrement été ce qui s’approche le plus de la perfection l’un pour l’autre si on en avait tous les deux eu envie. » Mais justement, ils recherchaient tous les deux la même chose : s’amuser, prendre du bon temps ensemble et c’est tout. C’était clair dès le début que ça devait s’arrêter là et, contrairement à ce qu’on voit parfois dans les films, il n’y avait eu aucun autre rapprochement stratégique, d’un côté comme de l’autre. Personne n’avait souffert, mais c’est peut-être parce qu’ils avaient décidé à un moment donné d’arrêter pour revenir à une amitié plus « classique ». Et encore, même s’il n’y a plus rien d’érotique entre eux, Teddy n’est pas sûr que c’est comme ça qu’il qualifierait sa relation avec la blonde. « Ah mais moi je plaisante pas. Je suis d’accord pour dire que c’est parfait comme on est aujourd’hui, mais est-ce que ça veut dire que ça l’aurait moins été s’il y avait eu plus ? » Il ne sait pas si sa phrase veut dire grand-chose, mais il espère que, comme bien souvent, elle l’aura compris. « Mais ça, on le saura jamais, parce que même si j’avais posé un genou à terre, tu aurais refusé de m’épouser. » Imaginer une telle scène le fait rire, puisque c’est précisément ce dont ils ne veulent pas avoir affaire tous les deux, à savoir s’impliquer au point de s’engager. Mais même s’ils tiennent tous les deux énormément à leur liberté, Teddy persiste à penser que tout est possible. Après tout, il existe bien des couples mariés qui pratiquent l’échangisme, alors il doit bien y avoir des couples mariés qui se laissent mutuellement de la liberté, non ? Enfin, il n’en sait rien, mais ce n’est pas impossible, si ?

Bref, le surfeur se perd dans ses pensées alors, comme bien souvent quand il cherche à se concentrer à nouveau sur la conversation actuelle, il secoue légèrement la tête. « Tu as tout compris. Je t’en parle sans t’en parler. On ne t’a jamais appris, petite fille, que la curiosité est un vilain défaut ? » Oui enfin, si Dylan était là, elle lui rirait probablement à la figure parce qu’il est plutôt mal placé pour dire ça. « Il faut laisser un peu de mystère, tu en sauras plus en temps voulu. Tu n’as quand même pas envie de la rencontrer dès maintenant pour l’évaluer ? » Un léger rire s’échappe de ses lèvres. « Ceci dit, si tu la voyais, je pense qu’elle te plairait. Elle a un esprit libre, comme toi. » Cette conversation va plus loin que ce qu’il s’était imaginé. « C’est ça. Genre entre vingt et vingt-cinq ans, à tout casser. Je lui ai pas demandé, figure-toi. Mais sans parler du physique, j’ai l’impression que ça se ressent pas tellement pour l’instant, tu crois que c’est parce que je suis un éternel adolescent ? »

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Teddy & Maxyne

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Alors que Max plaisantait sur une possible perfection entre eux en tant que couple, Teddy lui lâcha une petite bombe en se montrant sérieux à ce sujet. Voilà qu’il lui avouait clairement que ça aurait pu fonctionner à merveille entre eux et qu’il avait longtemps pensé qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, une relation qu’ils ne connaitraient probablement jamais désormais. Abasourdie, Max ne trouva plus les mots. « C’est vraiment ce que tu pensais ? Mais pourquoi tu ne me l’as jamais dit ? » Lui avait-il eu envie de plus à un moment donné ? Peut-être avait-il redouté de la perdre car la blonde avait toujours claironné qu’elle fuyait l’engagement. Et Teddy aussi n’était pas du genre à renoncer facilement à sa liberté et à l’amusement. Ils s’étaient trouvés et s’étaient attachés à leur manière, sans promesse, sans attente. En réalité, les deux amis avaient partagé un lien tellement profond, tellement particulier, que rien ne pourrait l’égaler. Teddy resterait en quelque sorte sa plus longue relation, si on pouvait qualifier leur lien ainsi. « Je pense que je ne me suis pas souvent posé la question, parce que j’avais peur de te perdre si on essayait d’avoir plus. Tu étais toujours là. Tu m’as aidée à traverser des sales périodes, à retrouver confiance dans certains aspects de ma vie. On s’est fréquentés tellement longtemps… On est devenus super potes aussi et encore aujourd’hui c’est le cas. Si nous avions formé un couple, je ne sais pas ce qui se serait passé. Oui, nous aurions sans doute été parfait pour l’autre, c’est vrai. Nous ne le saurons jamais. Au final, on ne s’en est pas si mal sorti… Tu es toujours dans ma vie. » Wow. Max ne s’était jamais montrée aussi claire et aussi franche mais il y avait bien longtemps qu’elle avait rangé sa fierté avec lui. L’exception dans son entourage. « Et si nous n’avions pas décidé d’arrêter, j’aurai peut-être fini par m’attacher plus que ce qu’on a. Et on sait que je fuis généralement quand je tiens à quelqu’un d’une façon qu’il ne faut pas. On a bien fait de ne plus continuer comme ça. » Oui, les deux amis avaient trouvé le moment opportun pour cesser le côté amélioré de leur relation parce qu’après quatre ans, il était devenu difficile de ne pas franchir des limites et de s’en tenir aux promesses qu’ils s’étaient faites de toujours rester neutre sur ce plan-là. Teddy n’était pas juste un ami, il n’était pas non plus un amoureux. Il se situait dans un entre-deux. Difficile à expliquer pour une personne extérieure mais lui la comprendrait. En tout cas, elle n’était pas la seule à s’être posé toutes ces questions sur leur relation passée aujourd’hui, parce que les mêmes interrogations avaient traversé Teddy et c’était cool de pouvoir en parler aussi librement avec lui sans se prendre la tête. « J’aurai peut-être poussé le vice à te faire poser le deuxième genou avant de refuser. » Rigola-t-elle lorsqu’il plaisanta sur une demande en mariage hypothétique. « Tu vas penser que je suis devenue folle, mais tu sais parfois il vaut se marier à un de ses meilleurs amis qu’à une personne qu’on aime comme un fou et avec qui le château de carte s’effondre rapidement. » Elle n’insinuait pas cette phrase pour eux mais elle voulait simplement dire qu’elle aurait certainement plus facile à accepter une telle hypothèse avec quelqu’un comme Teddy qu’elle connaissait depuis longtemps qu’un inconnu qui avait débarqué récemment dans sa vie, peu importe ce que ledit inconnu lui inspirait comme sentiments. « On est trop sérieux d’un coup, qu’est-ce qui nous arrive ? » Pouffa-t-elle. Tous les deux devaient vraiment arrêter de parler de tout ceci avant que ça ne devienne vraiment gênant.

Et puis, loin de ces considérations sérieuses, le moniteur de surf lui apprit alors qu’il avait commencé à voir une fille, et qu’ils avaient des atomes crochus. Face aux questions de Max, Teddy la taquina sur sa curiosité. « Tu préfères que je ne m’intéresse pas à ce que tu racontes ? » Répliqua-t-elle en lui tirant la langue comme une sale gamine. Finalement, Max éclata de rire et elle arqua un sourcil lorsqu’il lui parla de présentation. En tout cas, il était convaincu que les deux femmes s’entendraient bien au vu de leur esprit libre. Bien évidemment, elle saisit la perche facile qu’il venait de lui tendre. « Comme moi… ? Heureusement qu’elle est brune et bien plus jeune, j’aurai pu croire que tu cherchais une copie. » Ce qui aurait été flatteur mais bon pas pour l’autre fille. Max rigolait bien sûr, elle n’était pas si présomptueuse. « Enfin, c’est une bonne chose pour toi, tu as besoin de quelqu’un qui a un esprit aussi libre que le tien. » Apparemment, la nageuse avait réussi à grignoter plus de détails que ce que Teddy avait voulu donner dans un premier temps mais elle ne chercherait pas à rencontrer une fille dans sa vie si vite. Il fallait donner le temps de faire son oeuvre, elle ne voulait pas le brusquer. Il expliqua alors que malgré la différence d’âge entre eux, il ne le ressentait pas tellement puisqu’il restait lui-même un grand adolescent. « Oh oui, ça doit sûrement aider. » Après ces derniers détails, Max conclut simplement le sujet sur une note positive. « Profite du moment. Tu verras où ça te mènera. Le mieux, c’est de ne pas se prendre la tête, comme d’hab. C’est cool pour toi en tout cas. Je compte sur toi pour me tenir au courant s’il y a du nouveau. » Elle esquissa un sourire et lui proposa à boire, comme ils avaient terminé de manger.

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Face à l’interrogation de la blonde, Teddy hausse vaguement les épaules en signe d’ignorance. Ce n’est pas une réponse, mais c’est un geste qu’il esquisse régulièrement quand il ne sait pas très bien quoi dire. « Je sais pas trop. Sûrement parce qu’on se disait tout le temps que justement, se caser c’est pas du tout pour nous. On se plaît à affirmer depuis des années que notre truc, c’est de rester libre… Toi parce que tu as eu une mauvaise expérience et moi parce que… Enfin bon, voilà quoi. C’est probablement la raison pour laquelle je t’ai jamais dit qu’à mon avis, ça aurait pu bien coller entre nous. » D’ailleurs, il n’aurait pas pensé lui en parler aujourd’hui, pas spécialement à l’avenir non plus. Il a simplement rebondi sur sa plaisanterie. « Je comprends que tu te sois jamais posé la question, sûrement pour cette même raison. Et tu as raison, on ne sait pas ce qui aurait pu se passer. Alors moi aussi, je préfère la certitude du présent aux hypothèses du passé. Et je pense pouvoir dire, pour ce qui est de l’avenir, que tu feras toujours partie de ma vie. » C’est peut-être la première fois que Teddy lui fait une déclaration de ce genre. Il n’exprime pas toujours son affection en paroles. En revanche, il l’exprime plutôt facilement en actes et c’est peut-être entre autres ce qui lui a valu le surnom d’ourson. D’ailleurs, il venait de pincer affectueusement la joue de Maxyne, à la fois pour la taquiner et pour lui montrer qu’il était sincère. « Tu vois un peu à quel point tu es dominatrice. Tu n’aurais pas demandé à ce que je me prosterne devant toi, tant qu’on y est ? » Il est parti dans un éclat de rire, parce que ça ressemble bien à la nageuse. « Non, je pense pas du tout que tu es folle. De l’extérieur, je crois bien que le mariage est loin d’être toujours une histoire de passion. Une fois que celle-ci passe, il reste soit une relation solide basée sur une sorte d’amitié mais améliorée, soit plus rien du tout… Tu trouves pas ? Enfin bref, tout ça pour dire que se marier avec une personne qu’on connaît par coeur, depuis des années, avec qui au quotidien on s’entend super bien, et avec qui on peut bien s’éclater au lit en plus, alors est-ce qu’on peut vraiment demander quelque chose de mieux ? » En tout cas, c’est vraiment ce qu’il pense, depuis un bon moment d’ailleurs déjà. Mais après tout, le mariage n’a jamais été dans ses objectifs. Pourtant, c’est bel et bien ce dont il continue de parler, un peu à l’image des pactes passés dans la série Friends. « Si à quarante ans, tu n’es pas casée mais que c’est que tu voudrais, on pourra toujours se marier. » Il serait un peu une solution de secours, même si ce n’est pas tout à fait comme ça qu’il aurait voulu le dire. Mais de toute façon, ils en sont loin, pas seulement parce que Maxyne a la petite trentaine, mais aussi parce que lui-même voit quelqu’un depuis plusieurs semaines. « J’adore que tu t’intéresses à ce que je raconte, mais j’aime encore plus que tu t’intéresses à moi et, en l’occurrence, tu t’intéresses surtout à elle. » Il lui tire la langue pour la taquiner. « Qui sait, peut-être inconsciemment. Mais vraiment, elle est sympa, spontanée, presque sans filtres, elle se prend pas le tête. E je te promets que si je continue à la voir pendant encore un moment, normalement c’est ce qui est prévu, tu la rencontreras. » Pour répondre à sa proposition de boire quelque chose, Teddy lui dit non merci, posant une main sur son ventre qui doit être à deux doigts d’exploser.

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Face aux interrogations de Max, Teddy lui expliqua pourquoi il n’avait pas trouvé utile d’en parler avant. La nageuse cherchait en effet à fuir les relations sérieuses depuis son ex, quant à lui, il ne donna pas de raison mais il aimait la compagnie des femmes et préférait éviter toute forme d’engagement aussi. Oui, peut-être que devenir un couple aurait bien fonctionné pour eux si Max avait réussi à dépasser sa mauvaise expérience. Se poser la question aujourd’hui ne changerait rien au présent mais elle était au moins au courant de ce qui lui avait traversé l’esprit. S’il avait exprimé le souhait d’une relation sérieuse, l’aurait-elle fui lui aussi ou serait-elle passé outre ? La nageuse ne l’aurait probablement pas coupé de sa vie, parce qu’elle tenait à lui malgré tout mais elle ignorait si elle aurait osé franchir un tel pas. Toujours ces complications. Comme les deux amis en conclurent, il ne servait donc à rien de ressasser un passé hypothétique, il valait mieux se concentrer sur le présent et surtout retenir qu’ils feraient toujours partie de la vie l’un de l’autre, comme Teddy le lui dit. Lui aussi, il lui adressait rarement de déclaration. « Oui, concentrons-nous sur le présent. Et je le pense aussi. » Teddy Bear de son surnom lui pinça affectueusement la joue comme pour renchérir ses propos et elle esquissa un sourire en penchant légèrement la tête de côté. Il avait toujours été plus tactile qu’elle, du coup les expressions de son visage parlaient généralement pour elle. Il éclata ensuite de rire lorsque Max retrouva ses esprits et joua à la femme de caractère à propos d’une demande en mariage en bonne et due forme, même s’il tomba tout de suite dans l’excès. « Non, ça ira. N’abusons pas trop. » Elle philosopha ensuite la solidité des mariages Selon elle, il était préférable d’épouser un proche ami que de s’engager dans une relation où l’amour devenait passionnel et potentiellement destructeur. A vrai dire, Teddy partageait son avis. Ils étaient sur la même longueur d’ondes comme souvent. « Oui, je crois que c’est le mieux aussi. » Le moniteur de surf avait réussi à mieux exprimer le fond de sa pensée. Ne perdant jamais le nord, il plaisanta ensuite sur l’avenir en proposant à Max de se marier avec lui si elle n’était toujours pas casée à quarante ans. « C’est très romantique comme demande. » Pouffa la jolie blonde en le taquinant à son tour. Elle espérait ne pas être obligée d’en arriver là pour ne pas finir seule, même si la perspective d’être avec un de ses meilleurs amis la dérangeait effectivement moins qu’un inconnu. « Pour autant que tu ne sois pas casé non plus à presque quarante-cinq ans. Ce que je te souhaite quand même. Remarque, Clooney s’est marié dans la cinquantaine. » Certes, Teddy courait toujours après les femmes actuellement mais elle espérait pour lui qu’il trouverait chaussure à son pied en dix ans. Cependant, Max accepta finalement comme dans ces films où des amis passaient des pactes entre eux. « C’est d’accord ! On en reparlera à ce moment-là. » Teddy lui parla justement d’une fille qu’il voyait depuis peu. Avare en détails au début, il accepta de lui en dire plus par la suite. « On ne peut pas toujours parler de toi, que veux-tu. » Max lui rendit le tirage de langue en mode gamine et elle se leva pour débarrasser la table tandis qu’il continuait sur sa lancée. La fille en question était apparemment spontanée et sans prise de tête, ce qui correspondait assez bien à Teddy. Il lui promit d’ailleurs de la lui présenter si leur relation évoluait. « Ça marche. » Comme le déménagement des meubles était terminé, Max lui proposa ensuite de se poser devant un film ou de jouer à des jeux pour prolonger ce moment tranquille entre amis.

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