week-end! ; nick

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{when we grow up.}
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Pour Nick, c'est maintenant ou jamais, il est peut-être imprévisible, il n'est pas non plus le genre de personne qui aime planifier trois semaines à l'avance, sauf peut-être quand ce sont les autres qui viennent jouer les spontanés, quoi qu'il en soit, il avait pressé sa sœur de se dépêcher pour partir à Auckland. Il avait fait cela quelques heures avant le départ, c'est-à-dire, pratiquement une heure avant le décollage. Lui, il avait déjà tout préparé, il n'a pas grand-chose à apporter, des vêtements de rechange, brosse à dents et ces petits trucs essentiels, il ne se casse pas la tête non plus, il ne s'en va pas faire une parade de mode, seulement rendre visite à maman. Nick arrive dans le quartier où elle vit, il klaxonne, histoire de se faire entendre, il le fait à plusieurs reprises, de quoi énerver les pauvres piétons qui passent par là, mais tant pis hein, il attend Caitlin, il s'arrête, une fois qu'il voit la porte s'ouvrir et qu'elle se dirige vers sa voiture, il lui ouvre le coffre et il l'attend à l'intérieur, avant de pouvoir enfin décoller vers la destination. Ils doivent prendre l'avion, car mine de rien, huit heures en voiture contre une heure et quart en avion, le transport est déjà choisi. « Salut ! On peut dire ça, un peu lente, mais ça va. » Qu'il dit sérieusement, mais c'est sa façon de la taquiner, c'est comme ça entre eux, il provoque, elle réplique et c'est presque interminable comme jeu. Maintenant, il sourit, elle n'a pas tort, c'est vrai que c'est salaud, mais il se serait sûrement ensuite amusé à la narguer avec cela. « Tu me connais si bien. » Il allume la radio, c'est highway to hell qui passe à la station, sans blague, il adore le bon vieux rock, de nos jours, ça ressemble à rien du tout. « J'ai surtout hâte qu'elle fasse de bons petits plats à son enfant préféré. » Il sourit en coin, ce qui n'est pas totalement faux, du moins, c'est l'impression que sa relation avec leur mère peut donner, elle a été la plus présente lorsque le père est décédé, lorsqu'il a perdu son boulot au sein de la police, elle l'a toujours gâté, comme un véritable enfant, on peut dire que ce sont les seuls moments où il arrive à se détendre et à penser à autre chose.

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« Il faut s'accommoder, je t'en avais déjà parlé. » Et puis, ce n'est pas comme si elle n'en avait pas l'habitude, il est comme ça, cela ne date pas de l'an dernier, ils ont quand même déjà vécu ensemble et puis, peut-être que cela a empiré avec le temps, avec son mauvais caractère, difficile à dire, il se supporte plutôt bien, mais les autres, peut-être moins, enfin, ce n'est pas comme s'il portait vraiment attention à cela hein. « Très.. classe. » Quoi qu'il en soit, ils se mettent en route vers l'aéroport régional, parce que mine de rien, ce serait trop long en simple voiture et la patience de conduire pendant plus de huit heures, cela ne lui tente pas vraiment, de plus, s'ils arrivent là-bas plus rapidement, ils auront plus de temps pour profiter de la fin semaine avec leur mère. « C'est beau rêver. » Il aime croire qu'il est le chouchou, il se sent le plus proche de leur maman, même si elle n'a jamais admis qu'elle préférait l'un plus que les autres, en tout cas, il a toujours été là pour elle et il a toujours été attentionné, comme le ferait un fils à maman. « Je crois, qu'elle aime vivre là-bas, tu sais, ça lui rappelle les jours où papa était encore là et que nous étions que des gamins. » Elle vit sûrement dans le passé, dans le confort de leur ancienne maison et des souvenirs lointains, mais c'est comme ça, elle se sent bien là-bas, il a déjà voulu la faire déménager, même en lui disant qu'il allait payer son loyer, mais cela n'a rien changé. « On ne peut pas la forcer. » Ils arrivent à l'aéroport de Wellington, ils gardent les bagages avec eux, ils voyagent léger et au moins, pas de risque qu'ils perdent leur valise. Après un peu plus d'une heure, ils arrivent à la destination, ils montent dans un taxi et direction la maison d'enfance, dans laquelle ils ont grandi. « Tu comptes faire quoi à Auckland ? »

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« Quel petit clown ! » Encore une fois, il aime croire qu'il est le préféré, mais il sait que leur maman les aime tous également, c'est seulement qu'elle le montre différemment, quoi qu'il en soit, ils changent de sujet, du moins, en partie, la discussion continue sur leur mère. « Comme bien des gens.. » Ce qui n'est pas le cas de Nick, il assume ses actes et il avance sans vraiment regarder par-dessus son épaule, ni même avec quelques doutes, mais il sait que c'est le cas de bien des citoyens dans ce monde, certains plus que d'autres et pour lui, c'est une perte de temps de vivre dans le passé. « Manque plus que tu portes malheur en disant ça, tiens. » Il soupire légèrement, il lui a même déjà proposé de lui payer un logement dans le même immeuble ou du moins, dans le même quartier, mais elle a toujours refusé. « Laisse tomber.. » Cela ne sert à rien, si elle refuse toutes les propositions, qu'est-ce qui pourrait véritablement la convaincre de déménager ? De toute façon, elle est aussi têtue que le reste de la famille, voilà pourquoi ce n'est pas gagné d'avance de lui faire changer les idées. En tout cas, ils sauront bien assez tôt, si Caitlin s'entête à lui reposer la question, le vol ne dure pas très longtemps et ils arrivent déjà dans leur ville natale, direction la maison. Il secoue négativement la tête. « Tu sais que le harcèlement, c'est mal ? » Mais ça, lui aussi, il le sait, il bossait dans le milieu de la justice, c'était parfois ce à quoi il devait faire face, lorsqu'il a débuté sa carrière, de petits vols aussi, rien d'extraordinaire, il fut bien content lorsqu'il est passé à la criminelle, c'était son domaine. « Je lui ai déjà fait savoir que j'allais lui payer un appartement si elle venait, mais elle n'a pas voulu, soi-disant qu'elle n'a pas envie de vivre avec l'argent de ses enfants, alors que c'est ce qu'on a tous fait quand on était gamin. » Ce n'est pas une façon de dire qu'ils ont profité, mais c'est habituellement le cas des enfants qui vivent chez leurs parents, bref, tout ça pour dire que ce n'est qu'un juste retour des choses, une action tout à fait normale, selon lui. Ils arrivent à la maison des Wilson, une fois que le chauffeur a été payé, ils quittent la voiture, Nick prend les devants, il sonne à la porte, quelques secondes s'écoulent avant que maman Wilson leur ouvre la porte, un sourire s'affiche sur son visage et prend tour à tour ses deux enfants dans les bras. « Me voilà ! » Il donne un léger coup de coude à sa sœur avant d'entrer à l'intérieur, il dépose sa valise dans un coin. Il lui embrasse la joue, il prend également de ses nouvelles avant de s'installer à la cuisine, il peut sentir l'odeur de l'agneau, un rôti pour le dîner, avec plaisir, surtout quand elle le fait, les saveurs y sont toutes.

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« Oui, je serais bien content, mais je ne vais pas la forcer non plus, il s'agit de son choix, pas du nôtre. » Il aurait mieux compris si leur mère était malade, si elle avait eu besoin d'avoir des soins ou si elle était en perte d'autonomie, mais honnêtement, il n'a pas du tout envie de commencer à la harceler, surtout si elle se sent bien à Auckland, il ne voit pas l'intérêt de la bousculer autant, tout cela pour satisfaire les envies de ses enfants. Elle semble bien là et elle vit pleinement sa vie comme elle l'entend, pas comme eux le veulent, c'est pour cela que Nick ne s'acharne pas, certes, il l'aime plus que toute autre personne dans le monde, mais il ne va pas la pousser non plus. Il fronce légèrement les sourcils et il la regarde. « Je n'aurais jamais cet air de chien battu. » Nick n'arrive pas à faire pitié, en même temps, ce n'est pas comme s'il en avait envie ou s'il en était capable, il est trop franc pour cela et son visage n'a pas l'allure d'une personne qui a envie de faire pitié. Quoi qu'il en soit, ils arrivent à la maison familiale, il dépose sa valise et l'odeur qui règne dans la maison lui avait bien manqué, il faut l'avouer, elle est très bonne cuisinière, ce qui n'est pas totalement le cas du fils aîné. Nick secoue doucement la tête, il n'a rien contre les hamburgers bien gras, mais il préfère tout de même la nourriture réconfortante de maman, qui a toujours su plaire à ses enfants avec ce qu'elle cuisine derrière les fourneaux. Bref, après un moment avec la maman, Nick décide de monter sa valise dans son ancienne chambre, elle n'a pas tellement changé, le tout reste simple, un blanc cassé sur les murs, des couvertures neutres, quelques vieilles babioles, rien de bien marquant, ah, si, peut-être de vieux magazines playboy qui traînent à un endroit secret, à vérifier s'ils sont toujours à leur place, quoi qu'il en soit, rien de remarquant, il n'a jamais passé beaucoup de temps à la maison, il a toujours préféré se rendre chez la fille, plutôt que d'en ramener, mais bon, ses parents avaient quand même fini par découvrir les raisons de ses rentrées nocturnes. Après une douche et s'être changé de vêtements, il redescend pour pouvoir manger. « Demain, je propose d'aller faire un tour sur la tombe de papa et ensuite, je vous invite à son restaurant préféré. » Ce n'est pas une activité très amusante, mais puisqu'il vient rarement, il aime bien lui rendre visite au cimetière et c'est un peu plus facile pour leur mère.

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Nick fronce légèrement les sourcils, à vrai dire, il n'a jamais tenté et ce n'est même pas sérieux quand même, il n'y arrive tout simplement pas, en fait, même en tentant de le faire, il a l'air d'un psychopathe qui ne se prend pas au sérieux, il est vraiment ridicule et c'est peut-être mieux qu'il garde son air sérieux. Quoi qu'il en soit, cela faisait un moment qu'il n'avait pas posé les pieds dans cette vieille maison familiale, sa chambre est toujours intacte, personne n'a touché à cela et il retrouve plus ou moins son enfance, bien que la décoration ne soit pas très enfantine, il observe alentour après avoir déposé sa valise, qu'il ne compte pas défaire, ils ne restent pas longtemps et c'est toujours le meilleur moyen d'oublier quelque chose lorsqu'on défait tout puis, il est toujours prêt à partir, c'est moins long lorsque l'heure du départ arrive. Il regarde par la fenêtre, le quartier n'a pas vraiment changé, si ce n'est que les voisins.Après ce constat, il saute sous les jets d'eau de sa douche, cette salle de bain qui lui a toujours été très utile dans sa chambre, il n'a donc jamais eu vraiment besoin de partager son espace avec les autres et se presser lorsqu'il était l'heure de partir pour l'école ou de prendre sa douche dans la soirée, non, lui, il avait son intimité et sans même se faire bousculer. Une fois de retour en bas, il propose de faire une petite sortie familiale, rien de joyeux, mais c'est un peu tout ce qui reste de lui, ça et quelques photos, puis quelques souvenirs gravés dans la tête. Tout le monde semble d'accord, donc tant mieux. Ils peuvent aussi passer à table, cela tombe bien, il meurt de faim. Il sert le vin, puis il s'installe, comme un enfant, il attend que la maman remplisse les assiettes avant de pouvoir commencer à manger et après avoir souhaité bon appétit aux deux femmes. « C'est vraiment délicieux, comme dans mes souvenirs. »

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Il ne se souvient pas de la dernière fois où ils ont mangé en famille, certes, ils ne sont que trois, mais c'est plutôt chose rare pour Nick, qui préfère éviter les réunions familiales, préférant être seul et jouer les solitaires, cela lui va plutôt bien, car c'est dans sa nature de rester à l'écart de tout le monde. Il est habitué et ce n'est pas une condition qui lui déplaît, après tout, ce n'est pas non plus un reclus, il a quelques amis et il se tient en groupe durant ses parties de Baseball, même s'il n'aime pas les foules et les gens en général, c'est parfait comme cela. Quoi qu'il en soit, il profite de ce séjour pour se faire servir sa nourriture, comme un enfant qui ne peut pas atteindre le plat principal du milieu pour pouvoir remplir son assiette. Ce n'est pas un grand cuisinier, alors, forcément, c'est un plaisir de pouvoir manger ce délicieux ragoût et ne pas devoir se salir les mains derrière un four. Il pouffe de rire dans son coin, lorsque Caitlin mentionne avoir déjà tenté de reproduire la recette de maman, il aurait bien aimé être là, pour pouvoir la narguer, à défaut de cela, il le fait maintenant en riant de là où il se trouve. « Du sel ? Le don magique de maman ? » Soit il manque de sel, soit il y en a trop. En tout cas, il sourit en coin et il continue de manger l'agneau et les autres éléments ajoutés au plat. « Ou alors, tu peux l'appeler aussi, le téléphone existe, tu sais. » Il voit bien où elle veut en venir, c'est quand même son boulot, de découvrir la vérité et de pouvoir percer les mystères. Et puis, comme elle ne lâche pas le morceau depuis le début de la journée, ce n'est pas très difficile à devenir. Après un moment, il termine de manger et il se sert à nouveau, un verre de vin. « C'était parfait, comme d'habitude ! » Il boit quelques gorgées. « Tu as l'intention de sortir ce soir ? » Qu'il demande à sa sœur.

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« N'importe quoi ! » Bon, peut-être que si, ce n'est pas un dieu qui sait cuisiner, il ne sait pas faire grand-chose derrière un four et peut-être qu'au final, il oublierait de mettre les épices ou qu'il ajouterait un peu trop de sel, mais bon, leur maman est là pour leur montrer, non ? Même s'il n'a pas vraiment la patience de passer la journée à cuisiner, il peut garder la recette pour sa future épouse, ce qui risque d'être long. Il se paie vraiment sa tête, il continue de rire, mais il est comme ça, il aime taquiner tout le monde, bien que parfois, le mot soit faible, mais tout dépend de la personne qui se trouve devant lui, il peut se montrer vraiment agressant dans ses paroles, ce qui n'est pas le cas avec sa sœur, ils passent leur temps à se chamailler. « Oui, c'est ce que je me disais ! Ça, c'est une assiette et ça, c'est une fourchette, répète après moi, fourchette ! » Heureusement qu'ils n'en sont pas là, vous imaginez les Wilson en Cro-Magnon et plus particulièrement Nick ? Ce serait vraiment l'horreur quand même, plus sauvage, tu meurs. Bon, cela dit, s'ils devaient ressembler à une tribu comme dans Horizon Zero Dawn, pourquoi pas, hélas, tout ne ressemble pas aux représentations des jeux vidéo, ni même d'Hollywood. « Comme ça, pour savoir ! » Il n'a pas l'intention de sortir non plus, de toute façon, il n'a encore averti personne de son retour, alors, il va attendre à demain pour faire la surprise à ses anciens collègues et peut-être leur faire regretter son renvoie. Oh, certes, il l'avait cherché, mais il a toujours été un bon enquêteur, enfin, on va dire qu'il a toujours su donner de bons résultats, malgré les affaires louches dans lesquels il trempait, c'est-à-dire qu'il utilisait des moyens peu conventionnels pour arriver à ses fins et c'est quelque chose qui n'avait jamais dérangé Nick. Il va s'affaler sur le canapé du salon. « On se regarde un film ? » Il est un peu tôt, mais c'est surtout qu'il sait que leur maman ne va pas non plus se coucher à des heures tardives. Instantanément, il propose un film d'action ou d'horreur, enfin, tant que ce n'est pas le Titanic ou un autre film à l'eau rose.