contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain ! Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?
Sujet: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Dim 7 Juin - 10:14
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Dim 7 Juin - 21:43
T'avais pas mis longtemps à te décider de rentrer dans le local réservé à l'association. On t'avais conseillé d'y aller, que ça t'aiderait à comprendre, à en parler, peut-être. T'avais pas forcément envie d'en parler aujourd'hui. Mais ils connaissaient Arielle, depuis quelques semaines. Tu lui avais dit de les rejoindre, que ça l'aiderait. Tu ris, même si ça n'a rien de drôle, à cette pensée. Non, ça l'a pas aidée. Mais qu'est-ce qui aurait pu l'aider ? T'avais tout essayé avec elle. La manière douce, la plus forte. Que ce soit son choix, que ce soit le tien. Qu'elle en parle avec ses frères, sa sœur. Qu'elle en parle avec des inconnus, les alcooliques anonymes. T'as du mal à te l'avouer, à le comprendre. Mais certains dirons qu'elle était déjà perdue, qu'elle avait déjà abandonné, quand tout ça avait commencé. Elle voulait juste te faire plaisir. Elle voulait juste te rendre la vérité moins dure. Alors quand elle est partie, la vérité à reprit le contrôle de son corps. Et elle a abandonné, puisqu'elle n'avait plus personne. T'étais son père et elle a abandonnée parce que même toi, t'as lâché du leste. Tu pensais qu'elle était clean, qu'elle arrêtait. Que tu pouvais lui faire confiance. Ils ont conclu ça en suicide; mais toi, tu veux pas l'accepter. Tu penses que c'est encore un accident, qu'elle en a trop prit. Mais tu viens du milieu, même si t'as jamais touché à ces choses là, t'en connais qui l'ont fait. Tu sais qu'une boîte de médicaments vidée, c'est pas anodin. Mais tu veux pas le comprendre, c'est trop tôt. Si t'es là aujourd'hui, c'est pour leur annoncer. Ils la connaissaient, un peu. Elle avait parlé de son expérience, un peu. C'est toi qui l'avait forcée à venir les rencontrer, alors c'était à toi d'annoncer qu'elle ne viendrait plus. La réunion était finie, tu voulais pas t’immiscer dans la vie des adhérants. Tu voulais pas que ta présence les gêne. Alors t'avait attendu. Une heure, devant la porte d'entrée, à te demander si c'était une bonne idée de venir. A te demander si tu ne ferais pas mieux de revenir un autre jour, à une autre réunion. Mais c'est quand t'as vu les premiers sortir, que tu t'es dis que c'était maintenant, qu'il fallait enlever le bandage. Tu entres dans la grande pièce où les chaises étaient installées en cercle. Tu t'avances vers celui qui était le gérant des réunions, tu l'avais déjà rencontré. Il te conaissait, savait que tu étais le père d'Arielle. Son visage de crispe quand il te voit arriver. C'est compliqué de sourire dans ce genre de situation, et c'était pas comme si tu en avais envie. Ça faisait deux semaines que l'enterrement avait eu lieu. Tu lui sers la main. « Bonsoir.» tu dis assez fort sans t'en rendre compte avant de reprendre plus bas. « Désolé d'arriver si tard. Je voulais juste vous prévenir qu'Arielle ne viendra plus... » ta gorge se sert. Tu déglutis et te gratte la joue, la barbe. C'est un genre de réflexe que t'as depuis toujours; quand l'émotion te gagne, que les mots sont durs à prononcer et que tu n'sais pas trop quoi dire. « Je l'ai retrouvée il y a deux mois. Elle... elle a pas tenu. » t'as du mal à tout dire, tes dernières paroles se perdent dans un étouffement rauque. T'es en deuil, le deuil de ton enfant, d'une de tes premières nées. Pourtant, on en a pas l'impression quand on te voit, quand tu en parle. T'es fort, t'arrives à prendre sur toi, à te contrôler. Mais tous les soirs, tu pleures sur le lit qu'elle occupait il y a encore un mois. Il t'adresse ses condoléances avant de mettre sa main sur ton épaule. Il te remercie de l'avoir prévenu. Tu tournes la tête alors qu'il s'en va et ton regard se pose sur un visage encadré de cheveux bruns. Tu fronces légèrement les sourcils. Le visage de la jeune femme t'était familier : il n'y a pas si longtemps que ça, vous vous étiez rencontrés dans un bar. Tu cherchais une nouvelle tête à laquelle proposer ton label, et la femme t'avait aimablement offert une bière qu'elle avait zieuté de longues minutes avant de te la faire parvenir. T'avais pas posé de questions, ce soir là. Vous avez discutés. Ris. Et t'étais seul à boire. Les liens se font, sa présence ici n'est pas anodine, ni même sa présence dans le bar ce soir-là. En revanche, il semblerait qu'elle n'aie pas craqué, et l'idée que ce soit peut-être grâce à ta présence te remonte un peu le morale concernant ta venue ici. Elle t'adresse un signe de la main auquel tu réponds par un sourire discret. La seule pensée qui te traversait l'esprit à ce moment là c'était si elle conaissait ta fille. « Island Bay est une plus petite ville qu'on ne le pense alors ? » Tu fais quelques pas vers Dylan, seule chose que tu as vraiment su d'intime sur elle, dans ce bar, tandis qu'elle se lève de sa chaise pour te rejoindre aussi. « La surprise est partagée. » Tu lui souris alors qu'elle se tient devant toi. Elle devait avoir le même âge qu'Arielle, ou alors tu n'étais pas très doué pour donner un âge à un visage. Son visage d'ailleurs te disait bien quelque chose. Tu te l'étais déjà demandé au bar, mais t'étais vite passé à autre chose. Après tout, vous auriez pu vous croiser dans un autre bar alors que tu faisais ton boulot habituel : la chasse aux talents. Mais aujourd'hui, alors que tu voyais plus nettement ses traits, tu pensais reconnaître quelqu'un. Mais d'où ? « Je passais juste pour parler avec M'sieur Grimes. » tu te rassure toi-même. T'es pas un AA. Tu le seras pas. L'alcool ? t'en bois avec modération. Les drogues, t'as jamais essayé. Et c'est pas aujourd'hui, pas après Arielle, ni pour elle, que tu commenceras. Bienveillant alors, tu rajoutes « Je ne te propose pas qu'on aille boire une bière. Tu veux un soda ? » tu te retournes en montrant du regard la table sur laquelle étaient posées quelques bouteilles de jus et de sodas. « Sinon je vois qu'il y a de l'eau, je peux t'en ramener un verre si tu préfères. » ton sourire se crispe face au sien. T'as l'impression de revenir à un jour où Arielle avait ramenée quelques amis pour un barbecue à la maison. C'était avant que tu ne partes travailler toute la nuit, raison pour laquelle les enfants avaient la maison. Ses quelques amies, déjà présentes, étaient venues se présenter à toi. T'avais encore la réputation du musicien, devant celle du producteur. Et si ta mémoire est bonne, Dylan était l'unes d'elles.
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Dim 28 Juin - 10:39
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Mar 30 Juin - 16:49
La salle n’était pas très remplie, beaucoup étaient déjà repartis. Après tout, y avait-il déjà des AA qui restaient longtemps après une réunion ? Certains pour discuter, oui, mais ceux qui ne connaissaient pas grand monde, ceux qui étaient tout nouveaux… Arielle, elle restait, elle ? Elle discutait avec les membres ? Est-ce qu’elle essayait ne serait-ce que de sympathiser ? Pour côtoyer des personnes comme elle, qui tentaient de se sortir de l’addiction. Tu ne savais pas. Parce qu’elle faisait en sorte de rentrer seule, après chaque réunion. T’es quelques fois allé la chercher en moto en revenant du label, mais Arielle, elle aimait pas ça. Elle détestait cette sensation de ne pas être protégé par une cage en métal. Elle détestait l’air qui passait sous son casque. Elle détestait les virages, les arrêts, les accélérations. Elle se sentait en danger. Alors elle ne t’appelait que quand elle ne pouvait vraiment pas rentrer seule. Ou peut-être était-ce lorsqu’elle sentait qu’elle pouvait flancher ? Qu’elle pouvait aller trouver son dealer, qui au fond, n’était qu’à quelques rues de là ? Peut-être. Parce que forcément, elle ne t’en avait jamais parlé. C’était suffisant pour elle, que tu l’obliges à aller aux réunions des Alcooliques Anonymes. Suffisant pour elle d’avoir été obligée d’accepter son addiction, elle n’avait pas à en rajouter en t’avouant qu’elle pouvait replonger n’importe quand si tu ne venais pas la chercher. Evidemment, toutes ces idées, t’y pensais maintenant que t’étais ici. Maintenant que t’étais dans un environnement qu’était propre à Arielle, qu’était censé l’aider à s’en sortir, du moins, de créer les premières bases pour s’en sortir. Alors forcément, puisque la salle n’était pas bien remplie, t’avait assez rapidement remarqué la petite brune non loin de là. Un plaisir de la revoir, et un plaisir partagé. T’étais surpris, et en même temps tu ne tombais pas de haut. Cette soirée au bar quand elle n’avait pas touché à son verre de toute la soirée, c’était un signe. T’aurais pu le deviner. Surtout vu comment elle le lorgnait. T’expliques toi-même ce que tu faisais ici avant de lui proposer autre chose qu’une bière. Ça partait d’une bonne intention. Mais la jeune femme devant toi se crispe, et tu te dis que c’était peut-être un peu maladroit. Elle t’explique que ça fait neuf ans. Neuf ans qu’elle est clean. T’hoche la tête. Tu ne sais pas vraiment si dans ce genre de situation tu dois féliciter les gens. C’est peut-être malvenu. Alors tu te contente juste d’hocher la tête. Elle accepte ton invitation à boire un soda, accompagné par un beau sourire discret. C’est là que tu tilt. Tu fais le rapprochement. Y’a deux bouts qui se raccrochent dans ton cerveau, et tu te souviens. Tu te souviens de Dylan à cette soirée, première fois que tu rencontrais toutes les amies d’Arielle. Tu revois le même sourire discret sur son visage, avec plus de dix ans de moins, lorsqu’Arielle vient te les présenter. Tu t’es stoppé net quand t’as compris. Ces souvenirs, c’était quand ta fille ainée allait encore bien. Qu’elle n’avait pas encore craqué. C’était quand elle avait encore toute sa vie devant elle. Tu te dirige avec la jeune femme vers les tables des boissons, le pas lent, encore sous le choc de ce dont tu venais de te rappeler. C’est là qu’elle te pose la question. Pour le coup, sa mémoire n’est pas si terrible que ça si elle t’a oublié, alors que ça fait plus de dix ans, et que ça devait être la seule fois où vous vous êtes vus. Tu mets un certain temps à répondre. Parce que tu sais pas comment. Parce que ta gorge se noue en devant à nouveau parler d’Arielle. Parce que ça veut dire que Dylan n’était pas au courant de son décès, probablement pas au courant de sa récente adhésion aux AA. Ça devait faire un long moments qu’elles ne s’étaient pas vues. Tu savais qu’Arielle avait coupé le contact avec beaucoup d’amis. C’est aussi peut-être pour sa que sa descente aux enfers aura été si longue et inévitable. Tu sors un gobelet pour la brune et la laisse choisir son soda. Toi t’as la gorge sèche, mais pas le courage d’avaler quoi que ce soit. « Oui. » t’as le visage blafard. Du mal à mettre des mots sur ce que tu aimerais dire. « T’as raison. On s’est déjà vus. » tu marques à nouveau une pause. T’avales ta salive. « Il y a plus de dix ans. Je crois que tu connaissais ma fille. » Nouvel arrêt. Comme toujours, penser à elle reste moins douloureux que de donner son prénom. Tu ne le prononce plus, plus vraiment depuis sa mort. Sauf quand tu en es obligé. Mais tu essayes toujours de passer à côté. « Arielle Walsh. » Tu retournes t’asseoir là où Dylan était quelques minutes auparavant, la gorge toujours nouée. « Je viens à peine de m’en souvenir » tu rajoute une fois que vous êtes tous les deux assis. « J’avais du mal à replacer ton visage, mais maintenant, j’en suis sûr. » Le regard vide, tu fixes le sol.
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Jeu 3 Sep - 17:46
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Mar 8 Sep - 17:02
Alors que ton visage s'était décomposé en te souvenant d'où tu connaissais la jeune femme, tout autours de toi semblait s'être effacé. Il ne restait que toi et la modique chaise sur laquelle tu avais absolument besoin de t'asseoir. Parce que tes jambes ne te portaient plus comme elles le devraient et que ton cœur avait fait un bond dans ta poitrine. Tu avais été discret avec Dylan et son secret malencontreusement dévoilé. Tu avais bien comprit, pourquoi elle n'avait pas bu ce soir là, et que pour mieux faire passer la chose, elle t'avait offert ce vert. Il devait bien y avoir une raison, pour qu'elle ait presque flanché. Tu avais côtoyé par le monde du spectacle des alcooliques, des drogués. T'étais jamais tombé dans les même retranchements sombres qu'eux, mais tu en avais aidé, certains. T'aurais aimé aider plus, surtout Arielle. La jolie brune te demande ce qui lui est arrivé. Bien sûr, selon toi, elle avait le droit de savoir. Elle connaissait ta fille, elle avait déjà mit les pieds dans ta maison. Et peu importe ce qui les avait éloignées, elles avaient un jour été amies, alors pourquoi n'aurait-elle pas le droit de savoir ? Mais avant que tu n'ai le courage de dire quoi que ce soit, elle rajoute que tu n'es pas obligé de lui expliquer. Encore une fois, avant que tu ne puisses réagir elle se lève vivement et s'empare de vos boissons pour te guider quelque part. Accès interdit, escaliers étroits qui mènent jusqu'au toit, voilà qu'elle te propose de venir t'asseoir prêt d'elle, les pieds presque dans le vide avec une vue imprenable sur la ville. Elle te rend le soda, que tu zieute, encore un peu perturbé par la tournure des évènements. Tu en prend une gorgée, te détend un peu face au silence qui règne entre vous après qu'elle t'ait expliqué ce qu'était cet endroit pour elle et que tu ais acquiescé, silencieusement. Ton regard se perdait dans le paysage, entre les bâtiments et le ciel. Au loin en tournant un peu la tête tu voyais l'océan. Tu finis par briser le silence. « Elle a fait une overdose... Après une énième cure de désintoxication que je lui ai obligé de faire, elle semblait aller mieux. Puis elle a décidé de prendre son indépendance... je l'ai laissée. Dès la première semaine. Je me demande toujours depuis si... si ce n'était pas... si ce n'était pas un...» t’arrive pas à terminer ta phrase, le mot se bloque dans ta gorge, t'obligeant à prendre une nouvelle gorgée. T'aimerais que ta fille n'ait pas mit volontairement fin à ses jours, pourtant tu as du mal à y croire toi-même. Il n'y a aucune preuve. Aucun signe, aucun mot de sa part. Tu revois encore son corps quand tu l'as retrouvée, inconsciente. « C'est un bel endroit pour réfléchir. » tu rajoutes finalement. « Je me demande si elle ne connaissait pas ce toit. Si elle n'en profitait pas aussi, quand personne ne pouvait la voir, après les réunions. On pensait tous qu'elle allait mieux. » la perte d'un être cher était toujours difficile à surmonter. Voir son enfant partir avant soit, ce n'est pas l'ordre naturel des choses. Elle était uns de tes quatre joyaux, les plus importants à ta vie.
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Jeu 15 Oct - 13:08
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#) Sam 24 Oct - 17:15
T'essayais de rester fort. T'essayais, mais parfois, c'était trop dur. Les images de ce jour là refaisaient surface, inondant ton champ de vision. T'étais père et tu venais de perdre une partie de toi. Parce que chacun de tes enfants étaient une partie de ton être. Tu les avais élevés, aimés, accompagnés. Epaulés, motivés. T'avais essayé avec Arielle, en tout cas. Ton cœur se serre quand elle t'emmène sur le toit. C'est le genre d'endroit où Arielle mettait les pieds, c'est sûr. Elle n'avait pas été amie avec Dylan pour rien. Tu l'imaginais bien venir ici, parfois même pendant les réunions. Comme si pour sa thérapie, elle n'avait pas besoin de tout ces gens, mais juste d'être sur ce toit. Sentir le vent lui caresser le visage, balayer ses cheveux. Tu décides alors de raconter à Dylan ce qu'il s'est passé, après tout, elle avait le droit de savoir. Elle conaissait ta fille, et même si leurs chemins s'étaient éloignés, elles avaient été de bonnes amies. Tu t'en souvenais, maintenant que tu réussissais à situer où tu avais vu le visage de la jolie brune. Alors tu lui raconte, les yeux perdus dans ce paysages époustouflant que vous offrait la vue sur Island Bay. Ta voix déraille, ta gorge se noue. T'arrives pas à terminer, mais est-ce que tu en avais vraiment besoin ? Elle avait comprit, et tu l'en remerciera jamais assez. Grâce à ça, tu n'avais pas à aller jusqu'au bout de ta pensée, et tu te disais que tu avais surement tord, de t'imaginer ça. Tu lui offre un sourire reconnaissant alors qu'elle pose sa main sur la tienne tout en te rassurant. Tu n'y étais pour rien, tu avais fais ce que tu pouvais. T'acquiesce à cette dernière remarque qu'elle dit. Peut-être en effet qu'Arielle est là, quelque part, à veiller sur vous. Tu évoques alors ce masque qu'avait ta fille aînée, prétendant qu'elle était guérie. La réponse de Dylan te laisse coi. Tu la laisse terminer, silencieux, respectueux. Elle avait cette même intonation, ce même regard que toi. Celui du deuil. Mais de qui ? Tu en apprends un peu plus sur la jeune femme, son passage à l'armée : tu n'en savais rien. C'est vrai qu'à cette periode, Arielle ne te parlais plus de ces amies de lycée. Mais tu ne blâmera pas Dylan pour être partie, elle avait bien le droit d'avoir vécu sa vie comme elle l'entendait. Comme tu n'en a jamais voulu à Azraël d'avoir vécu aussi loin de vous pendant tout ce temps, oubliant même sa sœur, malade. Alors que la main de Dylan se retire de la tienne, c'est toi qui prend le devant, comme si rompre le contact que vous aviez était trop difficile. Tu places doucement ta main dans son dos pour la soutenir à ton tour. Ce regard qu'elle avait, c'était celui qui faisait face au passé. « C'est pas de l'égoïsme. On a tous besoin de vivre notre vie. T'es encore jeune, tu peux encore faire tout ce que tu veux. T'as toute ta vie. Tout le temps que tu souhaites. Ne reste pas accrochée au passé. » tu finis par répondre à la trentenaire, tu lui souris, cette lueur embuée dans les yeux parce que le fond de votre conversation n'avait rien de joyeux. Mais il fallait bien continuer à vivre, malgré les pertes, les démons, les peines. « Mais ce temps, économise le. Tu t'en es sortie, et tu vas rester la tête hors de l'eau, j'espère. Pour Arielle. » tu rajoutes après quelques secondes. Tu parlais comme un vieux qu'avait déjà tout vu, tout comprit, tout vécu. C'était pas le cas, mais ce que tu disais, c'est ce qu'on commençait à dire aux plus jeunes, quand on avait ton âge. Tendrement, tu frotte le dos de la jeune femme, comme une manière de dire "allez, on se relève, il faut vivre." Une idée te traverse alors et tu retires ta main pour aller chercher quelque chose dans ta veste. Tu tend alors la petite carte que tu en sors à Dylan, un peu gêné. « Désolé, j'ai que ma carte pro'. Mais il y a mon numéro perso dessus. Si tu as besoin de parler autours d'une limonade, sur un toit d'immeuble ou ailleurs... Je suis là. » Ton esquisse gênée se transforme en sourire bienveillant. Tu avais réussi à te confier, ne serait-ce qu'un peu à cette jeune femme. Alors c'est à ton tour de l'aider à se confier.
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Sujet: Re: we've already seen each other, right ? - romeo (#)
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