On est né pour être vrai non pas pour être parfait ∆ Jo'

Johanna Wade Cassel

On est né pour être vrai non pas pour être parfait

les informations en vrac

Johanna est franco-anglaise, elle vient de Lunel, tout à côté de Montpellier, elle y née ∆ Sa mère est française et son père néo-zélandais ∆ La famille est très importante pour la jeune femme, elle ferait n'importe quoi pour eux ∆ Toute une branche de celle-ci vit en Nouvelle-Zélande, nombre de ses cousins, son oncle... Il y a notamment une de ses cousines dont elle est relativement proche, Billie ∆ Les deux jeunes femmes parlent souvent via les réseaux sociaux et font des web-conf' très régulièrement ∆ Chaque été, elle, sa famille et les Tomson partaient en Nouvelles-Zélande voir leur famille ∆ Chaque hiver, ils partaient découvrir un pays d'Europe ∆ Du fait des origines de son père et de son mère, elle est bilingue ∆ Son père a quitté la Nouvelle-Zélande quand il était jeune avec son meilleur ami Max, leur enfant ont grandis ensemble à côté les uns des autres, dans la maison voisine ∆  Elle a deux frères tout deux plus âgée qu'elle ∆ Son père est parti quand elle était jeune, il n'a jamais supporté la maladie de son fils, la mort de son frère a été le coup d'un grâce, un soir on ne l'a plut revue, personne ne sait où il est ∆ Son plus jeune frère, Tucker, est atteint d'une maladie mentale qui provoque chez lui un syndrome de personnalités multiples ∆ Son plus grand frère, Danny, avec qui elle a beaucoup d'écart, est parti dès qu'il a pu lui aussi, laissant Jo' seule avec sa mère et Tucker ∆ Sa mère, infirmière, a tenu à s'occuper de son frère Tucker elle-même, elle ne voulait pas le placer en institution ∆ Elle a donc vécue avec sa mère et son frère une bonne partie de sa vie ∆ La cohabitation n'a pas toujours été facile, l'état de son frère étant difficile à gérer ∆ Elle a une tout petite cicatrice à l'arcade sourcilière, son frère l'ayant un jour frappé lorsque l'une de ses personnalités les plus compliquées a repris surface ∆ Son frère a finit par être interné définitivement, elle lui rend visite tout les vendredis, du moins elle en avait l'habitude ∆ Elle a toujours beaucoup dessinée, elle n'aime pas les dessins plein de foiriture, elle préfère les petits croquis simples et nets ∆ Elle aime beaucoup le Pop Art également, la gaieté de cette art, l'énergie qui en ressort... ∆ Elle a arrêté ses études bien tôt ce n'était fait pas pour elle, elle n'a jamais vraiment aimé travailler sur des choses peu concrète comme les maths ∆ Elle a fait tout un tas de petits boulots, elle n'aime pas trop avoir de responsabilités et adore le changement  ∆ Elle a été  la femme à l'autre bout du téléphone rose pendant un temps, elle gagnait sa vie et ça la faisait pas mal rire ∆ Elle a ensuite décrochée un boulot en tant qu'illustratrice, à vrai dire, elle y bosse plus en free-lance mais, ça lui correspond assez ∆ Elle s'entend avec tout le monde mais n'est proche réellement de personne, ce n'est pas dans son caractère, elle ne veut pas s'engager ∆ Il en va de même pour ses relations amoureuses, rien n'a jamais été sérieux, c'est sans doute un moyen de se protéger, elle en va bavé ∆ Elle veut que sa vie soit simple, sans complication aucune ∆ Elle est très rigolote, ne se prend pas sa tête, elle veut simplement s'amuser, profiter de la vie et de tout ses aspects ∆ Elle a un petit côté fofolle, si il lui prend l'envie d'aller se baigner à trois heures du mat', elle le fera sans hésiter ∆ Elle porte des lunettes quand elle dessine ou qu'elle est sur l'ordinateur ∆ Elle a un tatouage sur le poignet, trois petites étoiles qui représente ses frères et elle ∆ Elle fronce toujours un peu le nez quand elle rit ∆ Elle n'est pas très bavarde, elle n'aime pas parler d'elle en tout cas ∆ Elle préfère les actes aux paroles, c'est plus facile de juger les gens en fonction de ce qu'il font qu'en fonction de ce qu'il disent ∆ Elle a tout un tas de jeux sur son téléphone, elle y joue dès lors qu'elle s'ennuie un peu ∆ Elle ne pleure jamais, elle a finit par se dire qu'elle n'en était tout simplement pas capable, elle est triste quelque fois, sans nul doute mais, les larmes ne veulent simplement pas couler ∆ Elle a un très léger accent assez rigolo puisqu'il mêle celui de son père néo-zélandais, à celui de sa mère, française ∆ Elle a décidé de déménager à Island bay, la vue de l'état de son frère qui se détériorent l'insupporte trop ∆ Elle compte s'installer chez un ancien ami, son voisin quand ils étaient petits, le fils de Max qui s'est installé en Nouvelle-Zélande il y a quelques années ∆ Hormis la famille, il était le seul à savoir pour Tucker, il a toujours soutenue la jeune femme ∆ Quand elle arrive à son appartement, à Wellington, elle retrouve son ami mort ∆ La cause du décès semble fou, on parle d'une intoxication accidentelle à l'arsenic mais, on ne sait pas où il aurait été exposé. ∆ Dépitée par tout ça, Jo' décide de se rendre à Island bay là où vivent deux de ses cousines, Maia et Billie ∆ Elle prend la décision de s'installer dans un petit mobile-home à South bay, c'est dans ses moyens et ça lui permettra de voir venir

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>Kat Graham ›</pris> johanna wade

   

Une folle journée d'une vie de

dingue

Ne juges pas les gens avant de les connaître vraiment. La vérité pourrait te surprendre.

La SDFphobie, un titre parfait pour ma nouvelle illustration. Je l’ai fait pour ce journal qui se veut indépendant et provocateur. C’est mon métier du moins en ce moment, je dessine des trucs, généralement humoristique ou caricaturale. Souvent ils viennent illustrer des articles satyriques. J’aime bien, je ne pense pas forcément faire ça tout ma vie mais, je suis libre de mes mouvements, je travaille quand je veux et surtout je m’amuse à tracer chaque ligne. Je bosse en free-lance, je n’aime pas avoir un patron, je préfère de loin des contrats. Pourquoi ce travail en particulier ? J’aime l’art, j’ai toujours beaucoup dessiné, ainsi quand j’ai eu l’importunité de le faire, je l’ai saisi. Ça m’est tombé dessus. J’aurais pu être mon propre patron, être artiste, c’est vrai mais, je trouve que la simplicité me va mieux. Je ne veux pas que quelqu’un analyse mes oeuvres et en sortent des dizaines de théories les plus farfelues que les autres… Je veux qu’ils se disent « Ah oui, elles critiquent les gens qui évitent les SDF dans la rue ! » tout simplement. Pis j’aime bien balancer une vanne ou deux, c’est toujours plus intéressant. Cependant, j’arrive à une période charnière de ma vie, tout va bientôt changé, je ne suis pas sûre de vouloir continuer dans cette voix après ça. Attention, je ne dis pas que ce que je fais ne m’intéresse plus, c’est juste que je n’aime pas trop l’idée d’avoir ma vie toute tracée. En plus de ça, j’aime beaucoup tenter de nouvelles expériences, m’ouvrir au monde, alors qui sait ! J’aimerais resté dans l’art cela dit, peut-être même l’illustration mais plus de ce type. Je ne sais pas… J’éteins mon imprimante avant de reporter mon attention sur mon travail.Voilà email envoyé avec illustration en pièce jointe. Je ferme mon ordinateur en soupirant, je déteste devoir écrire les politesses d’usages, ça me frustre. Tout le monde sait pertinemment, en me voyant ne serais-ce qu’une seconde, que je n’agrée de sincères salutations. Pourtant, je dois le faire. Et je déteste devoir faire. Après avoir manger un bout, je prends mes clés de voiture pour, comme tous les vendredis, aller rendre visite à mon grand-frère, Tucker. Tucker et moi avons toujours été proches, enfin aussi proche qu’on peut-être d’une personne atteinte de sa maladie. Ce n’est pas toujours facile, loin de là… Quelle est-elle ? Trouble de la personnalité multiple, c’est comme ça qu’on l’appelle. Difficile de savoir à qui on aura à faire. Il y a des traitements bien sûr mais, ils ne sont que peu efficace sur lui. Enfin, je dis peu mais le terme serait plutôt « aussi efficace que si on donnait à un assoiffé une bouteille de vodka ». Ils consistent avant tout à une thérapie, il y reste réfractaire. Il y a des périodes où ça veut mieux mais d’autres on ne le voit plus pendant des jours. On m’a expliqué que ses personnalités étaient une sorte de mécanisme de défense. Elles le protègent. C’est pour ça qu’elles apparaissent plus régulièrement en période de crise. Les plus connues sont : Josh, Dean et Brad. Ils reviennent souvent. Dean me drague et Brad me déteste. C’est n’est paaaaaaaas du tout perturbant. Un jour, Brad m’a frappé quand j’avais huit ans. J’avais du mal à comprendre pourquoi je ne devais pas en vouloir à mon frère. Ma mère me disait « Ce n’est pas ton frère, c’est Brad ». Difficile à comprendre quand on est gamine. Tiens, parlons de ma mère, elle était infirmière, de ce fait, elle voulait absolument s’occuper de Tucker elle-même. Bien sûr quand il était en crise, il était admis à l’hôpital qu’elle en veuille ou non. Dans ces périodes, elle passait tout son temps à pleurer. Autant vous le dire clairement, je me suis élevée toute seule, ma mère n’avait le temps de s’occuper de moi. Ce n’est pas mon grand-frère Danny qui allait aider, il a tout fait pour s’éloigner de notre famille autant qu’il a pu. Je peux le comprendre, il était plus âgé, il avait la possibilité de le faire, il a sauté sur l’occasion. Pour autant, même si nous ne voyons pas souvent, nous sommes tout de même proches, on s’appelle régulièrement. Quelque part je sais qu’il se sent coupable de ne pas m’avoir prise avec lui quand il est parti. Ce n’était pas faisable, lui comme le savons, pourtant je sais qu’il s’en veut même si c’est irrationnelle. Pour ce qui est de Tucker, les années ont passé et l’état de mon frère s’est empiré. Ce n’est pas pour autant pour autant que je lui ai tourné le dos. Je lui rends visite chaque semaine quoiqu’il en coûte. Enfin, je ne le ferais bientôt plus. Ainsi, je pénètre dans l’institution spécialisée et comme d’habitude je dépose une boîte de donuts sur le bureau de l’infirmière. Elle me fait un petit clin d’oeil complice et je tourne les talons. C’est devenue une véritable tradition. Je passe la porte de la chambre de Tucker précautionneusement. Quand je vois mon frère allongée sur le lit, je lui octroie un énorme sourire.

-Eh Tuck’ ! Quoi de neuf ?

Il se lève d’un bond et s’approche de moi. Ses yeux sont froids, sans aucune émotion. Ce n’est pas Tucker, c’est Brad. Je le sais, je le sens, j’ai appris à reconnaître les signes. Pourtant, je suis toujours aussi chamboulée, il est si différent, je ne comprends pas comment c’est possible. Il hurle si fort que je sursaute :

-Salope, dégage !

Il me pousse violemment contre le mur et un tas d’infirmiers arrivent quelques secondes plus tard. Les trois premiers le maitrisent pendant que le dernier me demande si tout va bien. Il m’explique que, ce matin, la thérapie ne sait pas très bien passé. Il aurait voulu me prévenir avant que je rentre. En effet ça aurait pu être utile ! Le médecin en charge de Tucker m’a expliqué que c’était toujours Brad qui refaisait surface quand il se sentait en danger. Ça m’a d’ailleurs fait poser beaucoup de questions, mon frère me considère-t-il comme un danger ? J’ai renoncé à avoir une réponse bien des années en arrière. Je ne peux rien faire, c’est bien ça le problème. Je me force à ravaler mes larmes et fin un léger sourire :

-Au poil ! Au revoir Tuck… Brad.

Ce n’est pas la première fois que ça arrive, je suis habituée. Ce n’est pas de sa faute, c’est juste quelques fois difficile à encaisser. C’était surtout compliqué quand ma mère en rajoutait en me disant que j’ai du faire quelque chose pour contrarier Brad à un moment donné… Mais je connais pas Brad ! Un jour il est apparut et puis pouf. Un oeil au beurre noire. C’était génial ! J’ai besoin de me détendre, comme à mon habitude, je prends mon carnet à dessin, m’assoie sur le banc juste au coin de la rue et commence à dessiner. Ça me vide la tête, j’oublie tout. Ce banc est devenu ma deuxième maison si on peut dire. Quand j’ai à faire à Dean ou Brad, je ressens le besoin de me vider la tête, la proximité de ce banc avec la clinique était donc parfaite. De plus, ça me permet de passer le temps en attendant que mon bar fétiche ouvre. Il est géré par mon ex, un chic type mais plutôt ennuyant à la longue. On s’est quitté en bon terme, en fait, je crois que je ne me suis jamais embrouillé avec un de mes ex. Ce n’est pas mon genre, je ne veux pas me prendre la tête pour quoi que ce soit. Je veux que tout coule de source, que ma vie soit remplie de chose positive et non le contraire. Je veux m’amuser, faire la fête, certainement pas me casser la tête à me disputer avec qui que ce soit. Je ne crois avoir eu jamais d’ennemi d’ailleurs. J’aime tout le monde et généralement on me le rend bien. Ce qui ne le font pas, je les laisse dans leur misère, pour moi, ils y perdent tout.

Une fois ma petite esquisse terminée, je jette un coup d’oeil à ma montre. Hmm je peux aller au bar , il est ouvert! Marchant le carnet sous le bras, je regarde une fois dernière fois ce paysage qui m’est, bientôt tout ça est finit. Au croisement d’une rue, je tombe sur un ancien patron à moi, j’ai travaillé pendant quelques temps dans une entreprise locale, si on peut dire… Je n’ai pas toujours illustrer pour gagner ma vie. Ce n’est pas quelque chose dont j’ai spécialement honte, j’ai été la femme au bout du fil du téléphone rose. Comme je l’ai dit, c’était une boite à échelle locale, comme j’habite dans une petite ville, il n’y avait pas trop de demandes étranges alors c’était plutôt cool. Ça payait bien, je ne me foulais pas trop. Bien sûr quand j’ai eu l’opportunité de dessiner, je n’ai pas hésité, j’ai quitté ce boulot. Bien qu’il ne me dérangeait pas, je préférais bien mieux vivre de ma passion. L’homme qui m’avait auparavant employé me salue brièvement et me dit que je peux revenir à tout moment dans sa boîte. Je hoche la tête sans conviction, je sais très bien que je n’y retournerais pas, je ne serais même plus là d’ici peu. Nous nous quittons par un serrage de main cordial, et, bien vite, j’arrive à la porte de l’établissement de mon bar préférée. Je salue mon ex petit-ami, James, quand je prends place sur mon tabouret. Et oui, j’ai un tabouret attitré ! J’en suis très fière. J’ai même gravé mon nom dessus, je vous jure, ce ne sont pas des conneries ! J’affiche mon air de petite fouine et demande à mon ami :

-Alors, quoi de beau ? Tu nous a joué Casanova hier ! J’ai vu la fille avec qui t’es partit ! Elle était juste wow ! On se fait pas chier à ce que je vois !

Je le vois rougir, il est assez timide en fait. C’est peut-être ça qui a finit par m’ennuyer, je suis plutôt nature peinture personnellement. Il ne semble pas vouloir me répondre. Je pense qu’il gère moins bien que moi notre amitié. Il faut dire que j’ai l’habitude un tas de mec à défilé sous ma porte, je ne les garde jamais bien longtemps. Je n’aime pas quand ils commencent à avoir des sentiments, ça complique tout. Je veux que les choses soient simples ! Je m’accroupie sur le dossier du tabouret pour lui frapper amicalement le bras.

-Allez ne fais pas le gêner ! C’est moi !

Il finit par me raconter tous les détails, bon d’accord, on va dire plutôt que je lui les ai plutôt extirpés. Mon compagnon de beuverie favori John arrive peu après. Nous avons notre petite tradition nous aussi. Un petit concours de shot ! Je vais vous raconter un petit secret, John est très agée, il a plus de quatre-vingt ans, alors je remplace la vodka par de l’eau. Je pense qu’il s’en rend parfaitement compte mais, en tout cas, il ne dit rien et est toujours tout content quand on le fait. Je rigole beaucoup avec lui, il a tout un tas d’anecdotes plus farfelues les unes que les autres à raconter. Les shots posés sur la table, je le regarde avec malice et demande :

-Près John ? Allez à trois… Un, deux…

Et trois, nous enchainons nos verres d’eau ! Je termine avant lui comme souvent. Il a l’habitude de plaisanter en disant que je pourrais avaler les verres avec et que je finirais toujours avant lui. Ce n’est pas faux et sachez que je suis tout aussi douée quand le liquide à l’intérieur s’avère bien être de l’alcool ! Il est plus de sept heures, signe que John va nous quitter. Il part toujours à l’heure du dîner. Cette fois ne fait pas acception, quand à moi, j’ai l’habitude de faire la fermeture. Je n’ai pas d’autres endroits où aller de toute manière. Je me sens bien ici, c’est tout ce qui compte. James m’achète toujours un petit sandwich pour que je puisse manger avec lui, je trouve ça mignon. La soirée suit son cours et comme à mon habitude je me retrouve à danser sur la petite scène en fin de soirée. Les gens m’acclament, la bonne humeur règne, j’adore ! C’est vrai que je danse pas mal aussi. Je n’ai pas un style particulier je me laisse seulement porté par la musique. Je quitte le bar avec Tania, la serveuse. On ne me peut pas dire qu’on soit amies mais, je l’aime beaucoup. On rigole pas mal et on aime le même style de mec, alors, on se refile des tuyaux. Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas d’ennemi mais, je n’ai pas vraiment d’amis non plus. Il y a énormément de gens avec qui je m’entends à merveille, pourtant, je n’aime pas trop me rapprocher, je préfère quand ça reste plus… simples ?

Lorsque je pénètre dans mon appartement, à moitié éméchée, la vue de mon chez moi en chantier me choque quelque peu. Je ne vois qu’un amoncellement de carton. J’ai pris la décision de déménager et ça personne ne le sait. J’en ai besoin, je veux changer d’air, faire de nouvelle expérience. Je ne suis pas du genre à me poser trop de question, quand je veux quelque chose je fonce. Alors j’ai prévenu le proprio que je partais. Oui bon du coup lui le sait, mais, il ne compte pas vraiment. Je ne peux pas dire que cette décision n’a rien à voir avec l’état de Tucker qui empire, pourtant, si on me demande, je nierais. Je ne dirais pas qu’il est la seule raison, c’est un tout, un besoin de changement, un besoin de plus. Je me suis sentie assez vide ces temps-ci. Je ne suis pas du genre à me confier, je préfère occulter les problème et profiter de la vie !J’espère que la petite d’Island bay tiendra toutes ses promesses. J’ai tellement d’y être ! Ce qui m’a le plus étonné c’est de voir que mes bagages tiennent dans une valise, je n’emmène rien de plus. Le surplus sera donné aux bonne ouvres. Je ne tiens pas vraiment à grand chose en fait. Je n’ai pas choisie la ville d’Island Bay au hasard, j’aime mon métier, pourtant, il ne rapporte pas beaucoup. J’ai à peine assez d’argent pour me payer le billet d’avion. France, Nouvelle-Zélande, c’est un assez long trajet et en somme très couteux. C’est pour ça que j’ai appelé Jeaden. Il a un peu près le même âge que moi, c’était mon voisin avant. Nos pères ont quittés la Nouvelles-Zélande pour la France au même moment. On était proches quand on était petit, en quelques sortes, c’était mon meilleur ami. C’est le seul à tout savoir de moi et de ma famille. Il a re-déménagé en Nouvelles-Zélande quand je suis entrée au lycée. On s’est perdue de vue mais, il m’a dit que je pouvais toujours compter sur lui, je le savais sincère. Je n’ai jamais été capable d’être aussi proche de quelqu’un d’autre que je l’ai été de lui. Alors, naturellement, je lui ai demandé s’il pouvait m’héberger quelques temps, le temps que je me fasse un peu d’argent. Il a accepté sans même penser y réfléchir plus de deux secondes. Je lui en serais éternellement reconnaissante. J’ai pensé qu’en attendant de me trouver un boulot qui me plait, je pourrais peut-être donner des cours de français à des particuliers ou même des enfants, ça me permettrait de me faire un peu d’argent. Je n’aurais, ainsi, pas trop à me reposer sur lui, du moins pas trop longtemps. Je ne sais pas ce n’est qu’une idée. Ça ne demanderait pas vraiment de compétence particulière comme je suis française, il suffirait simplement que je poste une petite annonce. Pas de paperasse, pas de galère. C’est pour ça que j’ai pensé que ça pourrait être une bonne alternative. On verra bien. Je n’ai jamais vraiment de plan concret, je préfère voir de quoi demain sera fait. Avant d’éteindre la lumière, j’envois un message à deux de mes cousines vivant à Island bay, tout près de Wellington, Maia et Billie, je leur fait promettre de se voir rapidement après mon arrivée. La famille est importante pour moi, rien que de savoir que je ne vais plus voir mon frère tous les vendredis, ça me déchire le coeur, pourtant, je sais que je ne peux plus le supporter. Le voir dans cet état, c’est trop pour moi, je ne suis pas assez fort. Je m’endors, mon téléphone à la main, demain une nouvelle vie commence, espérons qu’elle soit meilleure. À ce moment là je n’avais absolument aucune idée de toutes les aventures que j’allais vivre. J’étais à dix milles lieux d’imaginer que j’allais travailler pour Vogue en tant qu’illustratrice, encore moins que j'allais vivre dans un mobile-home, et, je ne savais pas non plus que mon future colocataire et ami allait mourir peu avant mon arrivée…