come with me baby, be mine tonight (maxyne)

Come with me baby, be mine tonight

maxyne & jay

Ceci n’était guère une mince affaire. Apprendre à danser demandait de la dextérité et surtout de la patience. Ma patience avait été mise à rude épreuve durant tout ce temps, mais au final, le résultat était là même si je n’étais pas devenu non plus un danseur étoile. Au moins, je savais dorénavant faire quelques mouvements avec mon corps en rythme sur la musique dans le but de séduire plus facilement la gente féminine. Tout ça n’aurait pas pu aboutir si ma voisine ne s’était pas pliée à ma demande en faveur du remboursement de sa dette pour la facture de plomberie. Celle-ci n’étant pas capable de la régler, nous nous étions mis d’accord pour troquer ça contre quelques services. M’apprendre à danser était le premier service et ma voisine l’avait réalisé en donnant plus que ce dont j’espérais entre la patience, l’encouragement et la disponibilité d’autant qu’il avait fallu plusieurs séances pour arriver à cet objectif. Alors, pour m’avoir supporté, encouragé et adapté son planning tout ce temps, je tenais à la remercier d’une certaine façon. Néanmoins, je n’en oubliais pas pour autant les autres services à me rendre. Ainsi, je m’étais mis à réfléchir : Qu’est ce que je pouvais faire pour la remercier ? Acheter des fleurs ? A mon humble avis, ma voisine n’était pas du genre à aimer les fleurs au vue de son caractère. Offrir un cadeau ? Je ne la connaissais pas autant pour connaitre ses gouts et couleurs. Alors, après y avoir réfléchi durant quelques jours, je finissais par trouver et me décider. Il ne manquait plus qu’à savoir si elle serait disponible au moment où j’avais prévu de lui offrir son cadeau, en quelque sorte. Pour ça, entre deux rendez-vous professionnels, je m’emparais de mon portable pour lui envoyer un message afin de lui proposer un créneau horaire.

Hey ! Serais-tu disponible ce vendredi soir à 20h ? J’aimerais te remercier, je t’emmène quelque part où il faut un minimum s’apprêter par contre. J’espère que ça ne te dérange pas, sinon on risque d’être recalé.

Après quelques échanges, le jour, l’heure et le lieu de rencontre étaient convenus. Celle-ci n’en saurait pas plus sur l’endroit où je comptais l’emmener toutefois. Dans tous les cas, en lui précisant de s’apprêter au risque d’être laissé sur le pas de la porte de l’établissement, elle pouvait se douter du standing de l’endroit. Il fallait espérer qu’elle apprécierait. Au moment venu, ce soir-là, je l’attendais donc au pied de la résidence pour l’accompagner sans qu’elle ne sache où elle allait atterrir précisément. Pour être honnête, je n’étais pas réellement à l’aise dans ma chemise, me sentant étriqué, et encore moins dans mes souliers cirés. Ce n’était que pour une soirée, heureusement. Attendant la blonde, j’en profitais pour m’en griller une et prendre quelques bouffées. Quelques minutes après, ma voisine se pointait, habillée pour l’occasion. Plus d’un homme se retournait sur leur passage en la voyant. Il était certain qu’elle était canon, mais ça, j’étais bien trop fier pour lui faire un tel compliment. Alors, je me contentais de lui dire, après avoir jeté mon mégot de cigarette dans le caniveau : « Ca te change. » En effet, chaque fois que je voyais ma voisine, celle-ci était toujours vêtue d’un jean avec des baskets. Rien de plus ordinaire. Cette fille ne semblait rien avoir en commun avec ma voisine, pourtant c’était bien elle face à moi. « Prête à y aller ? Je t’emmène. » lui demandais-je avant de me diriger vers ma voiture stationnée à côté de la résidence pour nous rendre à l’endroit prévu. Après s'être installé à l'intérieur, je mettais le contact et sortais de stationnement pour prendre la direction de Wellington. Seulement quelques minutes de route avant d’arriver à destination, un des restaurants les plus connus de la ville pour sa cuisine gastronomique. Je ne préférais rien lui dire, attendant peut-être une proposition de sa part alors que je garais la voiture non loin de là. Plusieurs restaurants populaires côte à côte donnaient sur la rue, elle pouvait s’interroger, mais un seul nous attendait. « Alors, t’as une idée de là où on va ? » Lui laissant un instant de réflexion, j’en profitais pour sortir de la voiture. N'ayant pas eu de réponse, je ne tardais pas à lui donner un indice voire même plusieurs. « Si je te dis que j’ai réservé une table dans un endroit plutôt haut de gamme où je n’ai jamais mis les pieds de ma vie. » Très vite, ma voisine voyait où nous allions passer notre soirée en voyant l’expression sur son visage. « Ça te plait ? Je t’avoue que je ne savais pas trop quoi t’offrir puis je me suis dit que t’aimais surement manger de bons plats en me rappelant la dernière fois après la salle de sport. Tu mangeras dans un cadre différent cette fois-ci. »

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Pour être honnête, je me surprenais moi-même à l’inviter au restaurant alors que nous nous entendions comme chien et chat au début de notre rencontre. Il était certain que je ne risquais pas d’oublier son culot de me mener en bateau pour ne pas payer la facture au point d’utiliser un stratagème enfantin pour m’éviter, un cache-cache. Quelle puérilité ! Je faisais presque une aversion pour ma voisine après ça. Pourtant, au fur et à mesure, mon avis à son égard était entrain de changer. Alors que je ne voyais que des défauts à la suite de nos altercations pour cette facture, je découvrais peu à peu des qualités chez ma voisine jusqu’à même trouver des points communs avec moi-même comme notre passion pour la moto ou encore le sport. Cependant, je me ne laissais pas attendrir : il n’était pas question que je finisse par oublier les services à me rendre pour rembourser sa dette. Il ne fallait pas me prendre pour un jambon. Il restait encore à trouver des idées de service qu’elle pourrait me rendre avant de la laisser tranquille. Avant d’en arriver là, je tenais donc à la remercier pour ce service rendu notamment sa patience et sa disponibilité durant les séances. Celle-ci m’avait étonné avec ces qualités surtout, sachant que je n’étais pas le moins du monde patient ou encore disponible avec mon travail où mes clients ne cessent de m’appeler pour des problèmes de plomberie à n’importe quelle heure même. Ainsi, entre deux rendez-vous, j’essayais de trouver comment la remercier. Cela n’avait pas été évident, mais j’avais fini par trouver. Il avait fallu me remémorer notre altercation la plus virulente à la sortie de la salle de sport pour me mettre sur la piste. Après quelques minutes sur la route pour rejoindre Wellington, nous arrivions non loin du restaurant bon chic bon genre dans lequel je comptais l’emmener en guise de cadeau. Avant ça, avec les indices qu’elle avait pu avoir, je voulais la laisser deviner où nous allions en cette soirée. « A vue de nez, je dirai un restau, un peu chicos. » Ma voisine était sur la bonne voie, en même temps ce n’était pas compliqué à deviner avec les indices. Suite à sa supposition, je ne préférais pas lui répondre, mais plutôt me diriger avec elle vers le restaurant en question avant de nous arrêter devant. « Ah oui, celui-là. » me faisait-elle en réflexion en le découvrant. « C’est sûr que ça me changera aussi d’un cornet de pâtes sur un muret en bord de plage. » Forcément, ceci ne pouvait que me laisser sourire pour me rappeler ce moment alors que j’essayais de me faire rembourser la facture. La blonde continuait sur cette lancée en faisant une taquinerie de plus : « Les cours de danse auront au moins servi à ce que tu me supportes toute une soirée. » Certes, les cours de danse m’avaient appris en plus de ça à la supporter alors que je ne pouvais pas la voir en peinture avant de démarrer cet apprentissage. « Ca reste à voir ça. » lui répondais-je en faisant mine de réfléchir. Après tout, elle pouvait très bien refaire sortir son caractère, tout allait dépendre de la tournure de cette soirée. Pour le moment, nous préférions plaisanter à ce sujet. « D’un côté, avec de la nourriture dans ta bouche, je ne risque pas de t’entendre. » finissais-je par dire avec un sourire au coin des lèvres avant de lui proposer d’entrée par un signe de main. Pour commencer, non habitué à entrer dans un tel endroit, je me faisais surprendre par un portier alors que je comptais ouvrir la porte par moi-même. Au comptoir, je demandais après ma réservation faite plusieurs jours plus tôt avant qu’un serveur nous accompagne à notre table. Installés, celui-ci nous apportait les cartes et nous baragouiner un vocabulaire, dont je n’avais pas l’habitude d’étendre, pour nous annoncer le menu. Par chance, il nous laissait pour nous laisser réfléchir sur notre repas. A peine parti, je ne pouvais m’empêcher de faire une remarque. « Sinon des concombres ça peut faire l’affaire. C’est plus simple à dire surtout. » Plus sérieusement, un peu perdu par tous les termes sur la carte de menu, je demandais de l’aide auprès de ma voisine. « Tu comprends ce qui est marqué ? Parce que moi, je comprends juste deux-trois mots. » Aussitôt, je répliquais, tellement j’étais intrigué par cette carte. « Pourquoi il y a autant de plats ? Ce sont des portions de bébés ou quoi ? » Voilà que je me mettais déjà à râler. Bien sûr, je m’en rendais compte très vite et expliquais mon attitude. « Désolé, j’ai jamais mis un pied dans un endroit pareil dans ma vie. Pourtant, j’aime bien manger. »

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Cette ambiance ne m’était guère familière. Tout le monde dans le restaurant s’était mis sur son trente-et-un, les bonnes manières étaient de rigueur et les prix ne reflétaient en rien les prix des traditionnels restaurants. Je m’y attendais à tout ça. Forcément, je n’étais pas le plus à l’aise, mais je souhaitais faire plaisir à ma voisine pour l’aide qu’elle m’avait déjà apporté. Ce n’était qu’une option, rien ne m’y obligeait mais je tenais à la remercier pour la patience avant tout dont elle avait pu faire preuve. Ma patience, elle, avait été mise à rude épreuve. Nous voici donc dans l’un des restaurants les plus huppés de la ville entrain d’entendre le serveur nous baragouiner un vocabulaire totalement inconnu, seulement quelques mots arrivaient à se distinguer. Après son monologue, je ne me retenais pas de faire une réflexion sur ça à la blonde, face à moi. Celle-ci jetait alors un œil au menu tout en me répondant : « Tu n’iras pas très loin avec des concombres. » De mon côté, j’en profitais également pour regarder le menu, peut-être que d’autres plats allaient me parler. Quelques secondes après l’avoir ouvert, j’en étais d’autant plus impressionner, de quoi me questionner ce dont je faisais par à ma partenaire de soirée. Pour n’avoir jamais foulé l’entrée de ce genre d’endroit, tellement de questions me traversaient l’esprit. J’espérais un tant soit peu qu’elle réussirait à éclairer mes lanternes après lui avoir exposé à haute voix quelques questions. D’autres allaient surement suivre, mais je me retenais de ne pas la bombarder de questions au risque de l’oppresser peut-être. Il ne fallait pas gâcher sa soirée après tout. « Donc maintenant tu veux bien m’entendre ? » D’un signe de tête, de haut en bas, je confirmais. Il semblait qu’elle était en mesure de me répondre et comptait bien m’apporter les réponses. Ainsi, j’étais tout ouïe prés à entendre toutes ses réponses. « Dans l’ensemble, oui. En gros, tu peux prendre juste un plat ou alors tu as le choix entre des menus à trois, quatre ou cinq services, avec sélection de vins. » Alors, elle me montrait son menu et me pointait du doigt les différents menus en m’apportant les explications. Cela m’avait l’air complexe, mon regard en disant long. « Si tu es un bon mangeur, je te conseille de prendre au moins un trois services. Je ne crois pas que les assiettes seront hyper garnies. » Tout de suite, par cette simple phrase, ça me paraissait plus facile à comprendre. J’allais me fier à son conseil. « Je vais suivre ton conseil, alors. Reste à savoir ce que je vais prendre, maintenant. » En effet, il y avait quelque peu le choix sur les plats, même si je ne comprenais presque pas leurs noms à rallonge pour la plupart. D’ailleurs, je lui spécifiais tout de même la raison de toutes mes interrogations. « Je vois. En même temps, on n’est pas du genre à faire des manières pour manger… » Ça, je m’en étais douté au vue de notre première altercation après la salle de sport. Celle-ci s’était permis de manger un cornet de pâtes face à la plage. De quoi me faire sourire légèrement en repensant à ce moment où j’avais du faire des mains et des pieds pour me faire entendre pour cette facture, là où tout a commencé. « Tu n’as jamais invité personne dans un bon restaurant ? » A cet instant, j’essayais de me remémorer dans mon passé si j’avais pu me faire un restaurant aussi haut de gamme. Bien sûr, j’avais pu me faire des restaurants avec mes meilleurs amis, Josh et Jade, mais nous n’étions pas particulièrement adeptes de ce genre de restaurant. « Nan, pas aussi classe que celui-ci. D’un côté, ça me permet de me faire une idée avec cette première fois. » lui répondais-je. Après ça, elle décidait de reprendre en quelque sorte notre leçon sur la cuisine gastronomique. « Pour la disposition des couverts, tu connais le système ? » A cet instant, je jetais un œil à tous ces couverts. Bien sur, je ne voyais pas l’utilité de chacun. « Je me contente que d’une fourchette et d’un couteau pour manger. Je ne vois pas l’intérêt d’en avoir cinquante. » lui confiais-je en tout franchise. Alors, elle m’expliquait : « Ils sont mis dans l’ordre des plats servis. De l’extérieur, vers l’intérieur. » Décidément, ma voisine était parfaite pour m’apprendre certaine chose. A ce propos, je préférais en rire là-dessus. « Tu ne serais pas professeure dans la vie, dis moi ? » Très vite, le serveur était de retour à notre table pour prendre notre commande. Avec ses conseils, je me décidais à demander un menu à trois services à base de viande. Il fallait espérer que les plats seraient assez garnis pour remplir mon estomac. Ma voisine en faisait de même avant qu’un autre serveur se présente à nous pour le choix du vin. Ne connaissant rien au vin, je préférais la laisser choisir pour nous sauf si elle n’était pas aussi calée que moi-même. Dans ce cas, le sommelier allait s’en charger au vue de nos plats. Après ça, nous nous retrouvions seuls, en tête à tête. Forcément, un silence s’installait entre nous dans l’attente de notre première assiette. N’ayant pas eu le temps de répondre à ma question, alors que le serveur débarquait pour prendre notre commande, je décidais de reprendre cette discussion. « Sérieusement, tu fais quoi professionnellement dans la vie ? » Bien sûr, je décidais d’expliquer ma curiosité. « Le temps que nos assiettes arrivent, ça nous occupera cette discussion. Peut-être que tu as des choses intéressantes à me raconter sur toi. » J'espérais que ma voisine soit d'accord pour se confier sur elle, sans forcément entrer dans les détails.

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Après tout, je ne connaissais rien de ma voisine. Si ce n’était son sale caractère dont j’avais eu affaire dés notre rencontre, c'est-à-dire lors de sa fuite d’eau survenue en pleine nuit. Suite à ça, je m’étais rendu compte qu’elle n’était pas la plus responsable, déjà pour ne pas avoir été en mesure de payer sa facture et d’une autre, pour m’avoir mené en bateau avant d’assumer ses actes. Cependant, les leçons d’apprentissage de danse m’avaient appris qu’elle possédait aussi des qualités, surtout celle de la patience. Au fur et à mesure, mon opinion sur elle s’était montrée plus clémente d’où pourquoi nous étions là, dans ce lieu, en tête à tête dans l’attente de déguster nos premiers plats. Jusque là, je n’en connaissais pas plus sur ma voisine, alors je décidais de me jeter à l’eau en lui demandant pour commencer ce qu’elle faisait comme travail. Ceci allait occuper notre temps au moins, avant de voir arriver nos assiettes sous nos nez. Au vu de son expérience dans l’apprentissage avec moi-même, j’en déduisais très vite, plus sous l’ironie, qu’elle était professeure. « T’étais pas si loin de la vérité en parlant de prof. Après la natation, je suis devenue monitrice de plongée. J’encadre les débutants et j’accompagne les touristes en excursion. Je trouve ça passionnant. Aucun jour ne se ressemble. Je n’aurai pas supporté de bosser dans un bureau, assise toute la journée derrière un ordinateur. » Au final, sans m’en rendre compte, la réponse était déjà toute trouvée. Forcément, en posant cette question plus ou moins personnelle, je n’avais nullement pensé à ce qu’elle se montre également curieuse sur moi-même. « Et toi, tu faisais quoi avant ? » A ce moment, je me rendais compte de ma bêtise. A croire que j’avais baissé ma garde ce soir-là, alors que je me montrais nullement curieux auprès des autres personnes afin d’éviter que les questions se retournent contre moi. « Je faisais des petits boulots à droite et à gauche, rien de sérieux. » Voilà ma réponse, claire et concise. Celle-ci ne pouvait pas s’y intéresser plus d’ailleurs puisqu’il n’y avait rien de passionnant à raconter. Qui voudrait se vanter de ses petits boulots ? Malgré ça, elle enchainait sur une autre question : « Tu me disais que ça faisait longtemps que t’as débarqué en Nouvelle-Zélande ? » Avait-elle autre chose à me demander aussi ? J’espérais qu’elle ne me demanderait rien d’autre de plus personnel lors de cette soirée après cette réponse. « Il y a huit ans. J’ai découvert le pays et la ville ensuite, j’ai tout de suite voulu m’y installer. » Par chance, le sommelier était de retour avec un vin à nous proposer à boire. Ma voisine n’était plus en mesure de me poser une question encore. Toutefois, elle me posait une autre colle lorsque le serveur proposait de goûter le vin. « Monsieur. » répondait ma partenaire à celui-ci en jetant son regard sur moi-même. A cet instant, une légère grimace faisait son apparition sur mon visage, puisque je ne m’y connaissais pas du tout en vin. Juste, je me contentais de les avaler. Néanmoins, je me prêtais à ce jeu et faisais mine de m’y connaitre en prenant une gorgée avant de donner mon accord pour que le sommelier puisse nous le servir dans nos verres. Très vite, l’entrée de notre repas suivait. Cela n’avait pas trop tardé tout compte fait, alors nous ne tardions pas à attaquer. « Bon appétit ! » Je faisais de même en souhaitant un bon appétit à ma voisine. Puis, je piquais ma fourchette dans mon assiette. En bouche, de nouvelles saveurs semblaient faire leurs apparitions tout comme elle également en voyant l’expression sur son visage. « Trop bon ! Tu veux goûter ? » Au premier abord, sa demande pouvait paraitre loufoque surtout lorsqu’on connaissait notre relation. Nous n’étions nullement un couple qui pouvait s’échanger ce dont ils pouvaient avoir dans leurs assiettes, pourtant la blonde me proposait de goûter son entrée. Appréciant manger de bons plats bien cuisinés, je ne me voyais pas refuser sa proposition finalement. « Je veux bien goûter, oui. » Une fois en bouche, mon visage en disait long sur mes pensées. De mon côté, l’idée de faire gouter mon plat ne m’avait pas traversé une seule seconde l’esprit en remarquant le peu d’aliments dans mon assiette, ladite cuisine gastronomique. Tout en continuant de manger, ma voisine me demandait quelque chose : « Alors, t’as déjà des idées de ce que tu me demanderas la prochaine fois ? J’te le dis direct, je mets mon droit de véto sur des cours cette fois. » Autant en parler, car c’était la principale raison pour laquelle nous étions là à déguster des plats de perfection. Je me mettais à réfléchir pendant quelques secondes avant de lui répondre : « Dommage, j’aurais bien voulu que tu me fasses découvrir les fonds marins. Je n’ai jamais eu l’occasion de le faire. Sinon je ne vois pas quoi d’autre pour le moment, peut-être que ça me viendra au cours de la soirée. » Immédiatement après, une idée s’était illuminée dans mon esprit. Je ne perdais pas de temps à lui partager en espérant qu’elle serait partante. « D’ailleurs, ça te botterait bien qu’on mette réellement en pratique ce que tu m’as appris en boîte de nuit ce soir, juste après notre repas ? » Après ça, notre second plat faisait son arrivée. « Au moins, on s’amusera plus qu’ici. » lui faisais-je la remarque en me référant à l’ambiance calme dans le restaurant avec dans le fond une musique plutôt classique. Je détestais ça, rien ne valait un bon vieux morceau de rock ou encore les musiques plus récentes de nos jours.

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Dîner en charmante compagnie n’était pas quelque chose de familier, au contraire. D’ordinaire, je préfère ma seule compagnie à celle d’une parfaite inconnue ou alors si ce n’est dans mon lit avant de disparaitre le lendemain matin. Il n’était pas question de créer une relation, quelle qu’elle soit, afin de ne pas en dévoiler sur ma personne notamment sur mon passé. Ces histoires d’une nuit me contentaient amplement. Néanmoins, pour être honnête, j’appréciais dîner ce soir-là avec ma voisine même si au départ, tout avait mal commencé entre nous. Seul bémol, celle-ci se montrait de plus en plus curieuse à mon égard justement. Ceci pouvait se comprendre, il fallait trouver un sujet de conversation pour animer ce dîner. Il ne manquerait plus qu’on entende les mouches voler. Face à cette situation, mes réponses étaient brèves, car même si je ne boudais pas sa présence, il n’était pas non plus dans mon optique de lever le voile. Alors, j’essayais tant bien que mal de tenir une histoire debout à mon propos en cherchant à bifurquer sur autre chose. Par chance, les premières assiettes arrivaient sous nos nez, de quoi éviter la discussion alors que nos bouches étaient bien trop occupées à déguster ces plats. Cela se poursuivait avec les autres assiettes tout en conversant un tant soit peu sur une chose et d’autre jusqu’à ce que nous nous interrogions sur le prochain service qu’elle pourrait me rendre dans le but de rembourser sa dette. Peut-être pouvait-elle mettre à profit ses compétences de monitrice de plongée ? D’autant que cela m’avait toujours intéressé. Il fallait encore qu’elle accepte sachant la condition qu’elle venait de me spécifier sur ce service. Tous les deux, nous nous en discuterions plus tard, car une idée me traversait l’esprit : et si, après ce dîner, je mettais à profit ce qu’elle m’avait appris en danse. D’autant plus, ça nous ambiancerait plus que cet endroit presque mortuaire. Serait-elle partante ? Alors qu’elle réfléchissait sur la question, nos plats principaux faisaient leurs arrivées. A la suite d’un court instant, elle s’était décidée dessus. « Bonne idée pour la boite de nuit ! Je pourrai voir si tous les cours ont bien servi. » Voilà la chose confirmée. Ainsi, nous pouvions nous attaquer après ça à nos assiettes. Toutefois, ma voisine semblait d’humeur joueuse. « Si ça a vraiment payé pour la danse, je reconsidérerai la question pour la plongée. » De quoi me motiver encore plus à faire mes preuves sur la piste de danse. Ceci me faisait sourire, forcément. Pas une minute à perdre, nous finissions notre repas rapidement au vue de la quantité dans nos assiettes avant de devoir sortir le portefeuille et régler la note qui me faisait hausser légèrement un sourcil. Ce n’était pas dans mon habitude de dépenser autant d’argent, mais je ne rechignais pas pour lui offrir ce cadeau en récompense de son service. Au moins, il servait à quelque chose au lieu de dormir à la banque, d’autant que ce repas m’avait bien plu. Puis, nous quittions ensemble le restaurant. Il ne restait plus qu’à savoir où j’allais me décider à danser. Non loin de là, sur Wellington, un établissement me venait à l’esprit où l’ambiance était effervescente pour y être allé quelque fois. Il fallait espérer que l’endroit allait lui plaire. Après quelques minutes, nous étions arrivés devant la boite de nuit. Pour commencer, nous nous installions à un endroit avant de me tourner vers elle pour lui proposer quelque chose à boire. Ceci pouvait également me permettre de me rendre moins bête si mon rythme et déhanché en danse n’étaient pas fameux. « Je t’offre quelque chose à boire ? » lui demandais-je avant de répliquer : « Sachant qu’on n’a pas fait de folie au restaurant. On ne risquait pas de toute manière ... » Après ça, je lui faisais une petite confidence. « Au moins, ça me mettra dans l’ambiance. » Puis, n’attendant pas après sa réponse, je lui proposais : « Du champagne, ça te dit pour commencer ? » Après tout, quelle fille n’aime pas le champagne ? A ma connaissance, elles appréciaient toute le champagne. A moins que ma voisine faisait exception à la règle. D’un côté, de ce que je savais d’elle déjà, elle n’était pas comme les autres.