AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous ne souhaitez pas arriver sans liens ?
peut-être que la famille maguire pourrait vous convenir !

l'idée de rejoindre une grande famille, vous intéresse ?
alors venez voir la famille stewart.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 

 Joey&Azrael - Long time no see long time no say

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  EmptyVen 18 Déc - 13:46

Long time no see long time no say
got little to tell, i don't say much, but I might. Something always told me us two would be serious, I am looking around town, thinking the same as you
lieux divers, échanges de mails
@joey harwell
Ça finissait toujours comme ça, une pile de papiers plus grande que moi à gérer, je me souvenais pas avoir franchement signé pour ça en ouvrant le centre, mais j'étais pas non plus bon pour bosser avec les autres. Alors je finissais bien par m'y mettre, au moins 10 minutes avant d'être distrait par un bruit dans l'écurie, ou de décider que c'était un bon jour pour nettoyer les sels ou toute autre excuse d'une bonne foi minimale. Sauf que là, ça urgeait, la clôture des comptes, l'ajout de nouvelles inscriptions, la construction des dernieres annexes qui s'achevait, trop de choses qui réclamaient mon attention. Tout un tas de papiers divers empilés sur un coin de bureau que j avais du faire tomber au moins 3 fois avant de me décider à la lire.

J'avais abandonné mon bureau au dessus des écuries, décidé à ne pas céder à la distraction, je m'étais installé dans un café de North Bay, commandé un café aromatisé et me suis faire.. Je devais avoir commencé depuis une petite heure quand je suis tombé sur une feuille, le contrat de Joey.

J'ai du rester là plusieurs minutes à fixer la feuille, yeux grands ouverts, mains dans les cheveux. 8 mois sans lui adresser la parole et maintenant son contrat prenait fin, c'était l'ordre des choses, sûrement, mais j avais tellement passé les derniers mois dans cette bulle de travail, de guerre familiale, et puis de deuil, surtout, que le retour de cette réalité m a donné le vertige.
J'avais tellement passé les années précédentes à construire cette distance, cette image qui s'était si rarement craquelée face à elle, qu'elle n'avait pas vraiment la possibilité de faire un pas vers moi. Alors il a bien fallu le faire.

Bonjour Joey,

C'est avec bien trop de retard et trop peu de bonnes excuses que je reviens vers toi.


J'avais pas vraiment pris le temps d'y réfléchir, je m'étais mis en tête de lui écrire un mail. Comme si j avais vraiment quelque chose à dire... Y avait bien une manière pragmatique de voir les choses, j avais plus eu besoin de ses services, j avais arrêté, fin de l'histoire. Mais c'était pas vrai non plus, de l'aide sur la communication du centre aurait pas été de trop. On en avait même déjà parlé..

Période difficile, puis surcharge de travail, enfin, je suis même pas sûr qu'une telle justification aie du sens ici, mais je suis pas non plus fier de cette fin abrupte et du silence qui a suivi.

Je me souvenais même plus comment je l'avais avertie de la fin du voyage et j'avais franchement peur de me relire. J'étais déjà pas toujours franchement facile, alors le jour même de la mort d'Arielle ça avait du être une catastrophe... Et j'avais aucune idée d'à quel point ça avait pu l'affecter.

J'ai pas franchement vu le temps passer non plus et c'est en retombant sur ton contrat que j'ai réalisé le souci.
Du coup, s'il y'avait le moindre doute, c'était pas un total oubli de ma part et à mon sens tu as plus que mérité ce salaire des 8 derniers mois, c'est mon problème si je ne t'ai pas sollicité.


N'importe quel gestionnaire d'entreprise me crierait dessus à ce sujet, et ça n'allait pas s'arranger.

Je ne sais pas où tu en es, si tu as trouvé un autre contrat ou quoi que ce soit, mais vu la situation compliquée dans laquelle j'ai pu te mettre, si tu es en difficulté on peut probablement s'arranger pour les mois à venir.

J'imagine qu'elle n'avait pas vraiment pu reprendre à temps plein, vu que rien n'excluait un retour soudain de ma part, 8 mois dans l'attente, j'avais vraiment déconné.

Au delà de ces considérations matérielles, j'espère que tout va bien pour toi.
(Azadeh va très bien et attends un poulain pour dans quelques semaines)


C'était plus facile de donner des nouvelles de ma jument que de moi, sûrement parce qu'à ce stade, y'avait bien plus de chance qu'elle me déteste moi, enfin, je balayais rapidement ces questionnements, les sentiments et souvenirs éventuels aussi, en me disant que ça m'apporterait rien de bon, que c'était pas professionnel et qu'elle s'en moquait probablement.

C'était faux et je le savais.
J'avais juste la trouille, alors j'ai quand même ajouté

Ne te sens pas obligée de répondre, vraiment.
Joyeuses fêtes à toi,

Azraël Walsh.


@made by ice and fire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  EmptySam 19 Déc - 23:26


T'es de bonne humeur aujourd'hui. Enfin plus que d'habitude. Les fêtes de fin d'année sont vraiment proches et les célébrer seule avec ton père, ça a un bon goût de nostalgie. Tu veux te lancer un peu plus dans la cuisine. On ne peut pas dire que c'est ton fort. Ton père connait le minimum nécessaire à la survie d'un enfant et toi tu fais plutôt partie de ceux qui ont tendance à se nourrir de sandwiches et de nouilles déshydratées. Ces derniers mois avaient été tranquilles. Calmes. Vides en fin de compte. Se mettre à cuisiner paraissait donc être une bonne idée. Le but étant de préparer un repas de roi à ton père. Et quoi de mieux pour Noël que de s'essayer à la traditionnelle Pavlova ? C'est la bonne idée qui explique pourquoi depuis une semaine tu manges les bouts non brûlés de tes meringues ratées. Tu refermes la porte du four, toujours pleine d'espoir.

Tu as failli ne pas l'entendre. Cette petite notification, ce petit son de cloche trop aiguë au milieu de cette reprise de Love on Top sur laquelle tu t'agites depuis plusieurs minutes maintenant. Le secret pour réussir ces fameuses pâtisseries serait peut-être de se concentrer un peu plus que ça. Tu sautilles jusqu'au comptoir en suivant le rythme. L'écran de ton téléphone est allumé. Nouvel mail de Azraël Walsh. La musique semble s'être arrêtée. Le temps se suspend. Enfin après 8 mois de silence. Un silence qu'on t'avait implicitement imposé et contre lequel tu ne peux rien faire. Ouvrir.

Tu le sais que ce mois-ci est décisif au niveau professionnel. Ton sourire s'effrite quelque peu. C'est un e-mail tout ce qu'il y a de plus banal. Parfaitement lisse. Froid. Tu t'assois par terre, ton portable précieusement entre les mains. Tu te sens dans l'obligation d'y répondre tout de suite. Peut-être parce qu'il reste ton employeur avant toute chose, comme le confirme sa façon d'écrire. Moins de vingt lignes après tout ce temps. Tu trouves ça un peu triste.

Bonjour Azraël,

Tu as effacé Monsieur Walsh plusieurs fois, avant de finalement te décider à suivre le modèle qu'il te donne. Après tout autant faire comme il semble le vouloir.

Il n'y a pas besoin d'excuse, après tout mon travail consiste à être disponible quand vous en avez besoin. J'espère que la façon dont votre voyage a été clôturé sur le site web vous a convenu en tout cas. Les sponsors avaient l'air satisfait malgré le fait qu'ils ont été prévenus du jour au lendemain. Ils n'ont pas posé trop de questions, ne vous en faîtes pas.

Si ça l'avait intéressé, tu aurais eu des nouvelles bien avant. D'un autre côté s'il n'avait pas été satisfait, tu aurais eu des nouvelles aussi… Mais tu étais plutôt fière de la façon dont tu avais géré les choses vu la brutalité et le manque d'explication sur la situation. Le travaille avant tout. Tu t'en souviens encore de ce jour-là. T'avais compris que c'était grave vu l'e-mail que tu avais reçu. T'avais simplement pas compris que ça signifiait silence radio. Puis il a beau dire le contraire, ça ressemble quand même à un oubli et le fait qu'il revienne ainsi te le confirme. Une employée comme on en trouve des centaines.

C'est très gentil de votre part. Je n'ai pas encore trouvé d'autre emploi, mais je me suis lancée en free-lance nous verrons bien où cela me mène. Merci encore de votre proposition. Notre collaboration peut perdurer sans contrat, je me ferais une joie de vous aider si besoin à l'avenir.

T'avais été payée 8 mois à rien faire, ta maison avait été payée par le chéquier de ton ex-mari. Douglas n'avait pas élevé un parasite qui vit accroché aux portefeuilles des autres. Et puis finalement c'est plus fort que toi. Une perche tendue pour recevoir un autre message un jour. Dans quelques mois. Dans quelques années. Qu'importe la fin, ce n'est pas le genre d'expérience que l'on oublie. 4 ans c'est beaucoup.

Je suis ravie d'apprendre qu'Azadeh va bientôt donner naissance. Cela doit beaucoup compter pour vous, n'hésitez pas à m'envoyer une photo du poulain si le cœur vous en dit. Pour le blog, cela serait une fin d'autant plus belle.

Et puis t'avais un peu l'impression de la connaître Azadeh même si dit ainsi ça semble ridicule.

Merci pour votre e-mail, si vous avez besoin de quelconques informations parmi tous les documents que j'ai, je me tiens à votre disposition.

J'espère sincèrement que tout s'est arrangé depuis ton retour.
Joyeuses fêtes de fin d'année, profites-en.

Joey Harwell.


Est-ce que tu as réalisé que pour les deux dernières phrases tu l'as tutoyé ? Non. Ça t'a échappé.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  EmptyDim 20 Déc - 15:18

Long time no see long time no say
got little to tell, i don't say much, but I might. Something always told me us two would be serious, I am looking around town, thinking the same as you
lieux divers, échanges de mails
@joey harwell
J'avais voulu écrire le mail tout de suite, persuadé que je pourrais reprendre mon travail dans les meilleures conditions possibles après ça, relevé du poids d'une culpabilité écrasante.

Là aussi je me suis planté, j'ai pas réussi à reprendre le travail. La pile de papiers à traiter n'est pas descendue d'un pouce, pas plus que le café dans ma tasse. J'étais bloqué dans cette genre d'attente contemplative, tout en étant persuadé qu'on ne me répondrait jamais, je l'aurais franchement mérité. J'avais passé ma vie à mépriser les gens scotchées à leur téléphone, bloqués par l'attente d'une réponse et me voilà assis dans un café et incapable d'exister convenablement après un simple mail. J'avais beau essayer de me reprendre, rien n'y faisait. Je sais pas combien de temps s'était écoulé, ça aurait surement pu durer deux heures de plus sans que je ne le remarque d'ailleurs, et j'ai eu une réponse.

Là ça a été un nouvel ascenceur émotionnel en fait. Je pensais qu'une réponse me soulagerait, et maintenant je tremblais à l'idée de l'ouvrir, ridicule. J'avais vraiment la sensation que les 8 mois à ne me préoccuper de rien me rattrapaient d'un seul coup, ça non plus je l'avais pas volé, mais ça me faisait tout drôle. J'ai lu son message et, je sais pas à quoi je m'attendais, enfin, si à rien. Mais je sais pas ce que j'espérais, pas ça en tout cas.

C'était professionnel, évidemment que ça l'était, moi même j'avais pas été trop amical, ça aurait sonné déplacé, mais la froideur de sa réponse m'a globalement conforté dans cette idée de ne pas être tant le bienvenu que ça. Mais y'avait cette possibilité de travailler ensemble, cette éclaircie du tutoiement au dernier message, alors ça valait surement le coup d'essayer de sauver quelque chose.

J'avais jamais vraiment réfléchi à Joey plus que ça, ni fait trop attention à la manière dont on se parlait, mais là, ça semblait en décalage, j'avais l'impression de la retrouver au début du contrat, parfaite et professionnelle mais étrangère, alors qu'au fil des années, j'avais cru m'être rapproché d'elle, soit je m'étais leurré, soit j'avais foutu ça aussi en l'air.

Je savais toujours pas comment m'y prendre, la jouer super amical maintenant n'aurait aucun sens, et si quelque chose devait s'arranger, ça demanderait du temps, des efforts, comme avec la famille, ça devaenait un genre de thème récurrent dans ma vie, mais il fallait m'y habituer. A cette patience et ce ton un peu hybride entre le pragmatisme et une certaine humanité.

Merci pour cette réponse aussi rapide,
ça fait du bien de voir que certaines choses ne changent jamais.


J'ai pas mal hésité, j'étais pas sûr de comment ce serait pris, mais bon, perdu pour perdu. En tout cas, ça m'a peiné de lire que les excuses n'étaient pas nécessaires, y'a quelques temps je serais surement parti avec en me disant ah cool, une bonne chose de faite mais là, ça ne fonctionnait juste pas.

D'un côté c'es pas fondamentalement faux, de l'autre j'aime pas considérer les choses comme ça et même si professionnellement j'imagine que ça se tient, humainement non, donc je tenais vraiment à m'excuser, même si c'est franchement tard.

J'étais pas le meilleur pour ça, et j'avais clairement esquivé tous les principes de management de la terre, pour le meilleur et pour le pire. Comme elle mentionnait le travail, je constatais qu'en plus je lui avais jamais dis ce que je pensais de son dernier billet, un soupir excédé de plus à mon égard, et je poursuivais

La clôture était parfaite, je sais même pas comment tu as fait pour que ça passe aussi bien aux yeux de tout le monde et pour la discrétion dont tu as fait preuve.
 
Je grimacais à la relecture du tutoiement, mais le vouvoiement ne fonctionnait vraiment pas à mon sens, et j'avais peur d'encore aggraver cette image froide de patron qui semblait désormais me coller à la peau. D'un côté, elle même n'avait pas forcément les infos sur ce qu'il s'était passé, mais c'était assez dingue qu'elle se soit debrouillée pour que personne ne cherche à les obtenir, ça aussi ça m'avait enlevé d'un poids, et je commencais à réaliser que, malgré mon silence, je lui devais en grande partie ma tranquilité ces derniers mois.

J'aurais pas pu me relever comme je l'ai fait si ça avait pas été si bien géré en amont, donc je t'en remercie vraiment.

C'était tellement trop tard, mais je voulais lui dire que ça avait été précieux pour moi, valoriser son travail qui méritait amplement de l'être et puis àa me permettait de rebondir sur sa proposition

Je serais ravi de faire à nouveau appel à toi. Au final, j'ai pas vraiment fait un lancement en grandes pompes pour le centre comme je l'avais envisagé, ça permettait d'échelonner un peu les inscriptions et de mettre les choses en place doucement, mais à terme, ça serait sûrement bien tout de même.

J'ai d'abord voulu dire quelque chose comme je sais que je n'y couperais pas mon désamour pour les relations publiques n'étant plus à prouver, mais là encore, je voulais vraiment pas que ça puisse être pris de travers. Et elle a  semblé vraiment touché par les nouvelles d'Azadeh, ça m'a ému un peu, de voir qu'elle aussi s'était attachée et son idée était bonne.Sans ce contrat qui m'avait fait penser à elle, j'aurais très probablement eu cet éclair de lucidité à la naissance du poulain.

C'est vraiment mon rayon de soleil cette histoire, et puis j'ai hâte d'enfin pouvoir arrêter de m'inquiéter pour elle tout le temps. Excellente idée pour le blog! Et à vrai dire, même sans ce projet de billet, j'aurais surement voulu te l'envoyer je pense. Tu es probablement la personne qui la connait le mieux à part moi au fond.

J'ai hésité pour la fin, longuement, j'aimasi toujours pas me confier, mais je me suis dit que c'était maintenant ou jamais, même si c'était peut être une simple formule de politesse de sa part, le tutoiement m'a poussé à essayer.

Pour être honnête, rien ne va vraiment, à l'époque je me demandais ce que je fuyais avec ce voyage, maintenant je sais.
J'espère que ces derniers mois ont été plus reposants pour toi à vrai dire, -même si mon attitude n'a pas du y aider-.

Merci pour tout, encore une fois
Azraël Walsh


Après ça, j'ai anticipé un nouvelle crise existentielle post envoi de mail, aie fermé mon ordinateur, empilé quelques papiers et commandé un café à emporter avant de quitter le café. Comme si ça allait m'empêcher d'attendre sa réponse.

Au premier feu piéton, j'avais déjà actualisé mes mails trois fois.

@made by ice and fire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  EmptyLun 21 Déc - 23:26


Tu soupires. Ce genre d'échange où le poids du monde pèse sur chaque mot, ça t'insupporte. T'es une femme spontanée, joviale pas vraiment du genre à stresser pour un mail en bref. Surtout pas avec une personne que tu considérais proche de toi. Enfin proche tout est toujours relatif, vos échanges ne se sont jamais transformés en confidences. C'est difficile à définir. Azraël, depuis 4 ans c'était la variable constante, celle qui ne change jamais et qui rassure. Et aujourd'hui, assise devant ton four, tu le vouvoies. Évidemment tu cèdes. Tu relis ce que tu viens d'envoyer, te mordant déjà les lèvres de ne pas l'avoir fait avant d'appuyer sur la petite flèche d'envoi. Plusieurs fois tu lèves les yeux en l'air. C'est tellement… étranger à vous. Et puis le drame. Tu t'aperçois que t'as été incapable de garder ce stupide « vous » de politesse jusqu'au bout. En même temps quelle idée t'avais eu. Techniquement ça n'avait pas été une idée. C'est plutôt ce que son mail t'avais inspiré. Ces deux petites phrases de fin te font pousser un cri de frustration que tu retiens entre tes lèvres comme un enfant.

Tu te relèves, secouant la tête pour effacer ces pensées stupides. Ce n'est pas toi Joey, faut te rependre. La cuisson va durer une heure et demi, machinalement tu commences à ranger. Tu as l'impression que toute ta vaisselle est dans l'évier tellement tu n'as aucune capacité d'organisation. Ironique quand on sait que c'est tout le contraire dans ta vie professionnelle. Il faut croire que le côté militaire de ton père n'a pas déteint entièrement sur toi. Beyonce continue de chanter dans ta cuisine. Un répit pour ton cerveau. Ou pour ton cœur. Tu ne saurais dire. La sonnerie de ton téléphone te fait sursauter, et tu te retrouves avec de l'eau partout. Là encore t'es incapable d'attendre. Douce impatience camouflée sous une épaisse couche de professionnalisme.

Cette fois, ses mots te décrochent un doux sourire. Peut-être que tout ce qu'il faut c'est un peu de temps pour se ré-apprivoiser sauf que le temps vous n'en avez plus vraiment. Tu ne cherches pas la reconnaissance, mais ça te rassure de lire que tu as eu un rôle un tantinet important durant cette période de sa vie. Le fait qu'il fasse un pas vers toi, te fait peut-être plus de bien que tu ne l'aurais pensé. Tu prends donc une grande inspiration, assise cette fois sur ton comptoir plein d'eau, et tu te lances dans la réponse.

Je suis soulagée que tu sois satisfait de mon travail. Cet arrêt brusque m'a beaucoup inquiété et si j'ai pu t'aider d'une quelconque façon, tu m'en vois ravie. Excuse moi si ma réponse a semblé distante ou froide, c'est simplement que ton e-mail m'a grandement surprise.

Tu fais un petit pas vers lui aussi. Et puis c'est sincère, t'as pas envie de t'empêtrer dans une situation remplie de gêne, de demi-mots et de crainte en quelques sorte. Ça ne pouvait pas redevenir comme avant en une journée mais quelques efforts ne pouvaient pas faire de mal.

C'est étrange de dire que je connais Azadeh, pourtant c'est l'impression que j'ai aussi. J'attends cette photo avec impatience alors, j'espère que tout se passera bien et que tu dormiras enfin sur tes deux oreilles quand elle aura mis bas. Les fidèles lecteurs en seront ravis, c'est comme si le voyage se perpétuait. Choisis bien son nom.

Tes pouces s'agitent dans le vide tandis que tu abordes la partie la plus délicate du message. Réfléchis Joey.

Les retours à la réalité ne sont jamais faciles à gérer. Il faut juste savoir accepter ce que la situation est, les conséquences de nos actions et avancer. Parfois il faut simplement ne plus se poser de question. On dirait des conseils creux je sais mais accepter ce qu'il en est, c'est ce qui m'a le plus aider. J'espère cependant que tu ne passeras pas les fêtes dans une écurie.

Tu ne veux pas lui en dire plus, tu ne veux pas dévoiler ta vie. Pourtant ce conseil vient vraiment de ton expérience. On a tendance a se poser trop de questions, à vouloir chercher trop de solutions. Alors que prendre conscience de ce qu'il se passe et continuer c'est la meilleure solution.

Ne t'en fais pas pour moi, j'ai profité de ces derniers mois pour avancer un peu dans des travaux et passer du temps avec mon père. Et puis je peux célébrer les fêtes dans ma ville natale, c'est un bon remède pour n'importe quelle baisse de morale.

Quand tu étais mariée, vous vous partagiez entre vos deux familles. Donc tu étais rarement le jour même de Noël à Wellington. Depuis trois ans maintenant, tu te sens si chanceuse de passer ces moments précieux dans cette maison pleine de souvenirs. Juste vous deux.

Merci à toi, ce travail a vraiment été crucial pour moi,
Joey.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  EmptyMar 29 Déc - 13:48

Long time no see long time no say
got little to tell, i don't say much, but I might. Something always told me us two would be serious, I am looking around town, thinking the same as you
lieux divers, échanges de mails
@joey harwell
Le grand air, quitter le café pour m'installer ailleurs, tout ça, c'était censé me faire lever le pied avec ce mail. Ca ne l'a pas fait.

Quand je pensais qu'on me reprochais de pas parler assez, de pas donner de nouvelles, et là pour une fois que j'essayais j'avais l'impression que le monde s'effondrait sur moi. Je pensais que c'était dur quand on me reprochait des choses, quand ça partait en éclats de voix, et pourtant, je m'étais rarement senti aussi soudainement distant avec quelqu'un. C'était dur. Savoir qu'on a blessé quelqu'un c'est désagréable, qu'il crie aussi, mais là, tout s'était figé avec ce silence, et pourtant je ne reconnaissais plus rien.

J'aurais sûrement du juste passer à autre chose, considérer que c'était le passé, que ce n'était pas réparable, serrer les dents, aller courir, mes solutions de déni habituelles. Mais ça ne marchait tout simplement pas. Elle avait si longtemps fait partie de ma vie que désormais, son ombre planait partout, c'était à se demander comment j'avais même pu l'oublier 8 mois.

J'avais passé les derniers mois si désorienté, sans vraiment me demander pourquoi, il y avait des dizaines de bonnes raisons pour ça, alors je ne m'étais même pas rendu compte d'à quel point m'éloigner d'elle, de mon seul repère avait été dur, et je crois que je n'étais toujours pas prêt à l'accepter comme tel.

Alors il a fallu décider où aller, j'ai d'abord pensé à passer au cimetière, parler à Arielle, quelque chose comme ça, mais j'étais toujours bien trop plongé dans la culpabilité pour concevoir l'idée de me plaindre plus que ça auprès d'elle, et puis, si Joey répondait, non ça n'allait pas, alors j'ai commencé à marcher vers la plage.
J'ai essayé de ne pas trop me précipiter sur le message suivant, surement pour me le prouver à moi même, que je pouvais attendre d'être arrivé pour répondre.
Moralité : j'ai juste marché plus vite.

Une fois assis sur le sable fin, je parcourais son message, léger sourire aux lèvres, je ne m'attendais pas à certaines choses, mais son message me touchait beaucoup. A lire ses premiers mots, je n'étais pas sûr de si c'était la fermeture en soi qui l'avaitinquiété ou si elle s'était inquiété pour moi ? Ca me semblait bien présomptueux, mais peut-être ? J'ai finalement opté pour quelque chose de plus neutre

J'imagine et j'en suis désolé, j'aurais du être un peu plus transparent avec toi et te donner un retour là dessus bien plus tôt. Et ne t'en fais pas pour le ton du mail, j'étais plus ou moins certain que je n'aurais pas de réponse au moment ou je l'envoyais
Pas que je doute de toi, de ta politesse ou ton professionalisme d'une quelconque manière juste... j'aurais mérité ton silence en quelques sortes.


Ses mots sur Azadeh me touchent, j'ai l'impression que pour une fois, quelqu'un s'approche de comprendre, même un tout petit peu ce que je ressens.

J'imagine qu'on ne peut pas voir un cheval manger de la compote aux quatre coins du monde sans s'y attacher au moins un peu

C'était pas les photos les plus éditoriales, souvent, elles ne finissaient même pas sur le blog. Mais j'aimais bien les lui envoyer, partager ça un peu plus directement avec elle. Et puis à bien y réfléchir, Azadeh était indiscutablement plus attachante que moi. Ca m'a décroché un nouveau sourire. Qui faiblissait un peu alors que je cherchais mes mots pour cette partie délicate, elle avait raison, mais malgré tout, c'était pas simple.

C'est un très bon conseil, même si l'application, c'est toujours bien différent, mais je suis heureux si ça t'as permis de trouver une forme de paix.
Quant aux fêtes aux écuries, je ne peux rien promettre, j'ai carrément fini par installer mon appartement au dessus, mais normalement je devrais passer une soirée avec mon père.


J'en avais jamais franchement parlé, et c'était bien comme ça, même là c'était pas comme si je donnais tellement d'infos sur lui ou notre relation. Je relis enfin le paragraphe ou elle donne de ses nouvelles

Encore une fois, je suis soulagé si tout se passe bien pour toi.

Je bute alors sur la phrase suivante, vraiment peu sûr de ce que je faisais, mais persuadé que je m'en voudrais si je ne le faisais pas

Tu es rentrée à Island Bay pour les fêtes ?

Une inspiration, et on reprend

Désolé si c'est indiscret, je voulais surtout dire, je ne sais pas jusqu'à quand tu penses rester, si tu as le temps ni même si tu le souhaites, mais si un jour tu veux voir plus qu'une photo d'Azadeh : 512 West Bay

Plus je me relisais, plus je regrettais, et pourtant, j'avais aucune envie de l'effacer

Merci à toi,
J'étais vraiment pas convaincu au début par cet histoire de sponsors tout ça, mais cette expérience n'aurait pas été la même sans toi, et elle était parfaite comme ça.
Azraël


J'ajoutais finalement une photo en pièce jointe, sans poulain, mais j'imaginais que ça lui ferait plaisir malgré tout.

PS: En attendant le poulain Azadeh-1.jpg

@made by ice and fire.
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  EmptySam 2 Jan - 20:04


L'attente. Le téléphone est posé à côté de toi. Tu n'as absolument pas bougé. La musique continue de tourner, tu n'y fais plus vraiment attention. Tes pieds tapent de façon incontrôlée sur les placards, il n'y a que ça à faire. Il y a quelques minutes le plus important c'était de réussir à faire cuire ces fichues meringues. Maintenant c'est comme si toute ta vie se jouait sur cet échange de mails. Tu te mordilles la lèvre, soupires. On pourrait presque dire que tu es un peu stressée. T'as peur qu'il ne te réponde plus, t'as peur que le moindre mot de travers soit une excuse pour que Azraël coupe les ponts à nouveau. Ça dure des heures, enfin c'est tout comme. Tu éteins rageusement la musique et quittes enfin la cuisine. La vaisselle n'est pas terminée et t'as les fesses mouillées à cause du comptoir. Ton corps se dirige de lui-même dans le salon avant de se laisser tomber dans le canapé. Comme une adolescente finalement. C'est exactement comme ça que tu te sens en réalité. Sauf que tu ne parles pas avec ton crush mais avec ton patron. Cette phrase sonne faux. Ça serait mentir si tu réduisais cet homme-ci uniquement à ton employeur. Non pas que vous soyez proches. Tu ne lui as pas confié tes peurs ni tes envies. Tout le monde aurait été content de ne plus rien avoir à faire en terme de travail, de ne plus avoir son supérieur sur le dos. Pas toi. Et la difficulté que tu éprouves actuellement pour définir cette relation devrait t'en dire long. Tu préfères ne pas t'aventurer là-dedans. C'est Azraël. Ni plus ni moins.

Ton cœur s’accélère à l'instant où la sonnerie retentit. Tu réalises que c'est peut-être la première fois que vous vous dites autant en si peu de temps. Les quatre ans d'échange furent certes très régulier, mais il n'y avait jamais ou très peu de réponses au tac au tac étant donné qu'il vagabondait partout et que toi tu gérais beaucoup plus de chose dans tes journées. Là tout de suite ça a un goût d'inédit, de privilège presque. Ouvrir. Tu le lis d'une traite. Trop vite, simplement pour t'assurer que le changement de ton que tu as effectué ne vient en rien couper ce moment. Un petit soupir de soulagement. Tu reprends donc depuis le début. Ça se sent que vous ne vous connaissez pas profondément, sinon il saurait qu'il en faudrait beaucoup plus pour que tu nourrisses une quelconque colère contre quelqu'un. Tu es une personne fondamentalement optimiste et tu n'entres jamais en conflit. Évidemment ça ne joue pas toujours en ta faveur. Mais tu t'en sors pas si mal que ça Joey, si ? Tu te lances.

Je ne vois pas comment quelqu'un pourrait mériter mon silence. Tu es un peu dur avec toi même. Si tu avais besoin d'espace et de tranquillité pour gérer ce qu'il t'est arrivé, tu as bien fait. Alors ne t'en fais pas, tu es toujours en vie ce qui est déjà une bonne chose.

Tu as raison, comment ne pas s'attacher à elle en même temps ? Et pourtant d'aussi loin que je m'en souvienne je crois que je ne suis jamais montée à cheval. Quelle ironie. Elle est toujours aussi majestueuse en tout cas, merci pour la photo.


Elle m'avait presque autant manqué que parler avec toi. Tu effaces immédiatement ces mots. Qu'est ce qui se passe là ? Du grand n'importe quoi. Reprends-toi. Oui communiquer avec lui t'avais manqué, ce qui était normal si l'on prenait en compte la nature même de ton travail. Tu avais suivi et même fait partie d'une aventure humaine. Mais ce n'est pas une raison pour oublier l'aspect professionnel.

Trouver la paix, je n'irai pas jusque là. Disons plutôt une certaine stabilité et le travail que tu m'as offert à était vital pour parvenir à ce résultat. J'espère que tu y parviendras aussi. Prends soin de toi, c'est ce qui compte le plus de nos jours et si besoin je peux toujours recontacter quelques sponsors pour que tu puisses partir à nouveau. Profites de cette soirée alors.

Relancer l'aventure, tu ne le penses qu'à moitié. Ça permettrait de continuer c'est vrai, sauf qu'on ne peut pas fuir éternellement malheureusement. Un peu d'humour voilà tout. Tout ce que tu viens de dire finalement ce n'est pas important. Ton cœur avait raté un battement quand tu avais lu son adresse. Tout d'abord tu ne pensais pas qu'il se souvenait d'où tu venais. Tu ne lui avais jamais dit que tu ne vivais plus à Kaitaia, donc tu comprends qu'il soit surpris. Tu apprécies qu'il n'oublie pas ce genre de détails. Tu écris au ralenti.

Pas que pour les fêtes. J'ai emménagé à Island Bay il y a plus ou moins trois ans maintenant pour diverses raisons. Donc je passe toujours Noël avec mon père à Wellington depuis, comme quand j'étais enfant. J'imagine que je pourrais passer oui, même si c'est vraiment étrange de se dire que c'est possible, tu ne trouves pas ?

Évidemment que tu as envie de voir Azadeh. Tu as aussi envie de le rencontrer lui pour de vrai. Voir toute sa silhouette. Pas seulement des photos sur un blog ou celles de lui tenant une médaille des Jeux Olympiques. Voir comment les expressions et les émotions font bouger son visage. Toutefois tu n'oses pas t'avouer cette envie là. Vous êtes dans le même pays. Dans la même ville pour être exact. C'est tout simplement fou.

J'en serais ravie en tout cas.

Tu ne sais pas comment finir cet e-mail. Tu as envie de poser n'importe quelle question afin d'avoir une réponse. Tu te tournes les pouces au-dessus l'écran. Souffle de frustration. Réfléchis.

Tu as des projets pour le réveillon, pour 2021 ? Désolée cette fois c'est moi qui peut paraître indiscrète. En fait je préfère être transparente. J'espère que j'aurais toujours des nouvelles d'Azadeh, de son poulain et également de toi même quand le contrat aura officiellement pris fin. Comme tu le dis ce fut plus une expérience qu'un travail et cette date butoir rend l'arrêt très concret.

Joey.


Ne pas relire ce dernier paragraphe. Envoyer. Et puis tu te précipites écrire l'adresse sur un post-it qui finit sur ton frigo.

spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  EmptyDim 10 Jan - 19:51

Long time no see long time no say
got little to tell, i don't say much, but I might. Something always told me us two would be serious, I am looking around town, thinking the same as you
lieux divers, échanges de mails
@joey harwell
J'aurais pu rentrer, m'asseoir à mon bureau bercé par le bruit des écuries sous mes pieds, boire un nouveau café, peut être même allumer de l'encens, me reposer un peu dans ce qui s'apparentait à un chez-moi. Il m'avait fallu du temps pour concevoir un endroit duquel je n'essayais pas perpétuellement de fuir mais là, pris dans cette discussion avec Joey, ça aurait presque sonné faux ?

On parlait toujours par téléphone interposé, bien sûr, mais c'était l'une des premières fois que nous n'avions pas minimum un océan entre nous. Parler avec elle tout en étant enfin stable, ça avait quelque chose de déroutant, plus rien ne semblait à sa place. Pas qu'elle n'aie plus sa place dans cette nouvelle vie, c'était pas ça, simplement, je parvenais pas encore à équilibrer tout ça, et puis je crois qu'au fond, ça m'avait juste manqué.
Lui parler, face à la mer sans plus d'attaches matérielles. Je savais pas à ce moment si c'était juste la nostalgie du voyage ou autre chose, j'ai passé un moment à y réfléchir, une fois le message envoyé, tracant distraitement des cercles dans le sable du bout des doigts.

Et pour couronner cette difficulté à connecter ces deux univers, je lui avais proposé de passer aux écuries, encore une brillante idée.
D'un côté ca me semblait logique vis a vis d'Azadeh, quant à moi... J'avais failli lui proposer de passer en mon absence, pour ne pas qu'elle soit mal à l'aise, mais ça sonnait encore plus bizarre.
Moi, j'avais envie de la rencontrer, elle avait un peu voyagé avec moi après tout, et puis je ne l'avais jamais vue non plus, ce qui n'était pas évident pour quelqu'un aussi hermétique aux discussions par écrans interposés. Ca me laissait curieux.
Curieux et terrifié.

Et puis il est temps pour une nouvelle réponse, je redresse dans le sable, inspire un grand coup et commence la lecture, pas aussi paisiblement que je ne voudrais bien le prétendre, je saute même un peu les premiers paragraphes pour trouver d'abord la réponse à mon invitation, tout en sachant que les deux options vont m'inquiéter plus que je ne voudrais bien l'admettre.
Et puis là, ça a été pire que tout : elle avait emmenagé.
Ca a du me prendre plusieurs minutes à digérer l'information, et moi qui parlait d'océans entre nous parce qu'elle était de passage en visage, nous étions carrément voisins, ça m'a un peu donné le vertige comme information.
En tout cas elle semblait finalement comme moi, enthousiaste mais perturbée.
Toujours sous un relatif effet de surprise, je reprends le message du début et commence à taper une réponse, un peu plus naturellement que la précédente, elle même plus que la première, comme si nous reprenions un peu nos marques.

J'ai grimacé en lisant tu es toujours en vie ce qui est déjà une bonne chose parce que j'aurais même pas envisagé qu'on s'en inquiète, j'imaginais que c'était un peu caricatural mais, à bien y réfléchir, j avais tellement disparu que ça aurait bien pu être le cas sans différence notable de son coté. J'avais vraiment déconné.

Oh je connais quelques personnes qui seraient ravies de t'éclairer sur à quel point je pourrais mériter ton silence, ou celui de n'importe qui d'ailleurs j'ai un peu hésité ne tenant pas non plus à donner l'impression de se plaindre, mais n'osant pas non plus mettre un emoji, conscient d'être capable de l utiliser de travers en tout cas, je te remercie pour ton indulgence ça représente beaucoup.

J'ai sauté une ligne et en suis ra&pidement revenu à Azadeh, c'était toujours plus simple et plaisant que de parler de moi après tout Je serais bien mal placé pour répondre, à l'époque le coup de foudre avait été immédiat. Sourire aux lèvres, je repensais à elle quand elle est arrivée au haras, jument à entrainer parmi plusieurs autres, et que j'avais fini par m'engager comme cavalier plutôt qu'entraineur. Et puis son aveu sur le fait de n'avoir jamais monté à cheval me poussait à rebondir Et de la même manière que l'invitation à la voir, si un jour tu veux combattre cette ironie et essayer, ce sera avec plaisir. Après ça, difficile de proposer de passer en mon absence, il était temps d'assumer il faut croire.

La discussion s'est alors reportée un peu sur le bien être en général, ce qu'on voulait faire de nos vies, ce genre de chose. Elle a même proposé de recontacter des sponsors pour que je puisse repartir. Quelque part, jen rêvais, mais je commencais aussi à comprendre a quel point je fuyais mes problèmes en voyageant, alors le moi d'il y a encore quelques mois aurait surement sauté de joie et accepté, ravi, mais les choses avaient changé.

Je suis ravi d'apprendre que ça a pu te permettre de te rapprocher un peu de tes objectifs et si je peux encore faire quoi que ce soit en ce sens, ce sera toujours avec joie.
Quant aux sponsors... Si tu savais à quel point j'ai envie de juste repartir parfois et je pense que ça arrivera un jour.
Mais pour l'heure, je crois qu'il faut que j'apprenne à être bien là ou je suis, pour que le reste soit plus une découverte qu'une fuite


J'en avais à la fois trop dit et pas assez, mais je voyais pas non plus bien comment dire ça... et puis j'avais hâte de passer à la suite, à cet histoire d'emménagement et de rencontre, donc je me suis pas franchement surveillé sur cet aveu.

Oh. J'avais bien conscience de souvent rater des informations mais là je me suis surpassé. C'est... dingue ?
Déjà la perspective d'une rencontre je trouvais ça un peu fou après tout ce temps mais ça.
Les mots n'ont jamais été mon fort, tu ne le sais que trop bien, mais cette fois je suis vraiment sans voix, même si ça n'enlève rien au fait que ça me ferait très plaisir.


Je prends finalement le temps de relire sa dernière question et prends une grande inspiration, un peu touché par cette idée du contrat qui s'achève.

Rien de bien défini, ni pour la fête ni pour la suite, si ce n'est continuer de mettre un peu d'ordre par ici et continuer de travailler pour améliorer le centre. Rien qui ne risque de me faire disparaître à nouveau en tout cas.
Mais je comprends ce que tu dis, ça a beau être qu'une date sur un bout de papier, ca représente finalement l'aboutissement de beaucoup de choses et je ne sais pas quoi en penser non plus...

Azraël


Est-ce que j'étais vraiment prêt à clore pour de bon ce chapitre de ma vie ?
Même en sachant que ca ne voulait pas dire qu'elle disparaitrait avec, ça avait quelque chose de si concret. Et si j'avais jamais franchement osé formuler la question, convaincu de devoir aller de l'avant, en parler avec elle faisait ressortir ces doutes.

@made by ice and fire.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: Joey&Azrael - Long time no see long time no say (#)   Joey&Azrael - Long time no see long time no say  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Joey&Azrael - Long time no see long time no say
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
island bay ::    :: trash :: rps-
Sauter vers: