○ TC - gala des associations

« Merci ! Et tu as bien raison, c’est l’occasion parfaite pour les sortir. » En effet, tout le monde s’était mis sur son trente-et-un ce soir. Par contre, Jody pourrait faire des économies en blush, ses joues se coloraient très facilement toutes seules quand quelqu’un lui glissait un compliment. Lorsque la kiné avait lancé sur le ton de la plaisanterie qu’elles n’étaient plus si petites, Lou souligna surtout que Jody ne l’était plus. Ce n’était pas la première fois que la bibliothécaire se mettait dans cette position, à se comparer à son amie et à la vie qu’elle s’était construite depuis qu’elle avait quitté les études, comme si Lou cherchait à s’accomplir autrement et vite. Pourtant, chacun avançait à son rythme. Depuis qu’elle était à la fac, Jody avait mis les économies de ses jobs d’étudiant de côté pour son projet d’ouvrir un cabinet quand d’autres s’amusaient à tout flamber en fêtes et en voyage, elle pensait déjà à l’avenir et à l’après avant même d’avoir terminé. La brune avait aussi rencontré un petit-ami merveilleux, mais elle avait aussi connu des galères dans ses histoires précédentes et elle aurait à nouveau pu mal tomber. Parfois, tout était une question de rencontres et d’opportunités. Jody ne doutait pas que Lou franchirait bientôt de nouvelles étapes aussi, que la vie lui offrirait de belles surprises et lui sourirait dans le sens qu’elle espérait. Grandir, c’était surtout quitter le cocon familial, rentrer dans la vie active, devenir indépendant, et la Wade avait déjà toutes ces choses. « N’importe quoi, on ne va pas relancer ce débat. » Plaisanta à son tour Jody en tirant la langue. Cette discussion, elles l’avaient eue quand elle était revenue à Island Bay le temps d’un week-end pendant son remplacement. D’ailleurs, à cette soirée, Lou était venue toute seule comme une grande justement. Les mots utilisés arrachèrent un sourire à la kinésithérapeute car sans s’en rendre compte, la bibliothécaire venait de lui donner raison. Des membres de sa famille étaient venus mais pas tout le monde. En même temps, les Wade étaient vraiment nombreux. Difficile de tous les rassembler au même endroit, même s’ils avaient réussi à le faire pour Noël. « Oui, il donne de sa personne pour vendre des calendriers au profit de l’association. » Jody avait utilisé l’humour mais cette idée continuait de la mettre mal à l’aise. Au moins, ce n’était pas le cas de Lou. Parlant de personne qui attirait l’attention, son frère Noah n’était pas en reste. Lou ne savait pas qu’il chantait aujourd’hui et apparemment il lui cachait d’autres choses aussi. « Que veux-tu dire ? » Demanda Jody, intriguée. Lou lui raconta ensuite le fameux Noël des Wade et lui expliqua qu’elle avait pratiqué des sports d’hiver. « Génial ! T’as ramené des photos ? On devrait se faire une petite soirée pour que tu me racontes tout ça. C’est trop bien le Canada, nous y sommes déjà allés avec mes frères et ma sœur, c’était notre dernier voyage ensemble. Et là, on va bientôt partir en Australie. » Jody était contente que les fêtes en famille se soient bien passées pour son amie. Lou lui demanda ensuite si elle avait fait un peu le tour des stands. « Pas encore. Juste les pompiers et l’association des anciens combattants. Gabriel n’aura pas le temps de venir ce soir mais j’y suis passée. » Son grand frère était un ancien militaire qui faisait partie de cette association alors Jody avait tenu à aller voir le stand. « Tu veux qu’on fasse un tour ensemble ? Quel stand voudrais-tu aller voir ? » Jody était partante pour tout, un peu moins pour celui des pompiers où la kiné n’avait pas trop envie de retourner pour le moment. Après avoir laissé Lou choisir, la jeune femme lui demanda d’autres nouvelles. Elle rattrapait tout ce qu’elle avait manqué. « La cohabitation se passe toujours bien avec ton meilleur ami ? »

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Le privé et le public ne sont pas sur la même ligne. En privé, Johan et Alex sont amants passionnés au point devenir un couple, une histoire commencée sur du sexe qui a dérivé sur des sentiments. En public, le professionnel prend le dessus, l’un est étudiant et l’autre son mentor. Le mélange n’est pas particulièrement bien vu dans les hautes strates du centre hospitalier pour cause de conflit d’intérêt. Et puis, le passé pornographique de Johan... il est arrivé à Alex de devoir le défendre un peu plus qu’un autre étudiant, alors oui, conflit d’intérêt !

Entendre Johan confirmer qu’il passe du temps avec son titulaire, en l’occurence Alex, lui donne un frisson dans le dos. Il sait aussi qu’il n’est pas le premier dans le lit de Johan et ce mélange entre coups d’un soir et amis de longue date, avec ou sans extra, est déroutant. Alex ne sait jamais sur quel pied danser quand il voit l’étudiant trop proche de quelqu’un. Maudites sensations, maudits sentiments. Les regards se croisent, inquiets, rassurants, tendres, agacés, tout y passe !

Alex soupire en écoutant les causes de la reconversion de Sunwei.

— Angoissé pendant une opération, avant, après, n’a rien d’extraordinaire. C’est même normal en soit. Nous avons des vies entre nos mains, nous en sommes responsables, une erreur peut avoir des conséquences graves. Nous sommes des êtres humains, pas des machines. Te pousser au repos forcé, par contre, est moins correct.

Il jette un oeil vers Johan. La porte de sortie est toujours ouverte à ceux qui ne se plient pas aux règles des mandarins de la médecine. Il a un sourire pour son ancin collègue.

— Je suis content que tu aies pu rebondir et surtout si ton activité présente te comble de joie. Si tu le vis mieux que la pression qui pèse sur un chirurgien, c’est parfait.

Il s’en réjouit pour lui sans l’ombre d’un doute.  

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Le ton utilisé par Jody pour parler des pompiers met la puce à l’oreille de Lou. « Ah… J’ai pas vu ça. Laisse-moi deviner, le calendrier dont tu parles, ce sont des photos sexys et Roman et ses collègues posent dessus, c’est ça ? » Même si elle n’est pas encore passée par le stand des pompiers, Lou n’a assurément aucun mérite. Le calendrier avec des photos osées semble être un classique dans ce milieu et, visiblement, ça marche bien. Mais en ce qui concerne les compagnes ou les compagnons desdits pompiers, Lou peut comprendre qu’ils ne soient pas tout à fait à l’aise avec cette idée. « En tout cas, tu as beaucoup de mérite. Dis-toi que le fait que tu es une petite amie aussi cool et compréhensive est bénéfique pour toute l’association. » Elle adresse à son amie un sourire qui se veut encourageant. Elle ne peut qu’imaginer ce qu’elle ressent, même si elle n’aimerais pas être à sa place de ce côté-là. Quoi qu’il en soit, Lou aussi parle de quelque chose qui la dérange ou, dans son cas qui n’a rien à voir, ce serait plus juste de dire qu’elle est intriguée. Et visiblement, ça se ressent dans ses propos, puisque Jody lui pose la question. « Oh, c’est… Je viens de voir mon frère avec une femme et ils avaient l’air… Proches. Alors que c’est pas tellement son genre, on va dire ça comme ça. Mais c’est peut-être rien du tout. » Néanmoins, Lou a quand même un doute sur la question. Noah ramène des femmes dans son lit, mais il semble allergique au fait d’en voir une en particulier en public. Cependant, tout le monde peut changer d’avis et elle serait la première à être contente si ça se produisait pour son aîné. Sauf que la dernière fois qu’ils se sont vus, il préconisait toujours autant le célibat, au Canada. « Une tonne de photos, oui ! Un nombre incroyable d’entre elles représente Eliott sur sa luge. Il était vraiment trop mignon. Je t’en montre quelques-unes quand tu veux. Tu serais disponible quand pour qu’on se fasse cette soirée ? » L’enthousiasme de Lou est visible. Passer du temps avec son amie d’enfance, elle a déjà hâte. « C’est trop cool ! Vous allez où, en Australie ? » Tout en discutant, Lou se met à marcher. Elle accepte volontiers la proposition de Jody de faire un tour. « On va au stand du refuge ? Je voudrais faire un don là-bas, mais pas forcément m’attarder. » Elles se dirigent donc là-bas ensemble et Lou glisse des billets dans l’urne, tout en adressant un sourire aux volontaires. Puis elle se tourne à nouveau vers Jody en souriant. « Oui, la cohabitation se passe bien. Bon, il se peut quand même que j’ai deux-trois choses à te raconter à ce sujet… Mais quand on se verra que toutes les deux, ce sera beaucoup mieux. Et toi, de ton côté ? Comment vont les enfants de Roman ? »

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« Oui, c’est ça. » Jody confirma la supposition de Lou à propos des pompiers. Empathique, la bibliothécaire avait tout de suite compris ce qui embêtait la kiné et elle tenta de la rassurer par rapport à sa cool attitude. « C’est vrai qu’ils donnent de leur personne et qu’ils ont fait un super travail pour récolter le plus de fonds possibles. » L’association des pompiers couvraient plusieurs thèmes comme le renouvellement du matériel, un budget alloué aux grands brûlés et aux pompiers touchés dans l’exercice de leur fonction. Jody en oubliait sûrement. Visiblement, elle n’était pas la seule qui avait la tête ailleurs car Lou aussi venait d’être perturbée par une vision étrange de son frère en compagnie d’une autre femme. « Peut-être que c’est une amie proche ou une femme qu’il connait bien ? » A moins que Noah ne se soit mis en mode drague comme il semblait en avoir l’habitude vu ce que Lou venait de dire sur lui. Les deux amies échangèrent ensuite les dernières nouvelles dans leur vie, notamment par rapport aux fêtes. Les Wade revenaient du Canada et les Jenkins allaient partir en Australie. « Oh, j’ai hâte de les voir alors ! » Jody était la première à craquer devant une bouille d’enfant heureux, la preuve en était quand elle passait du temps avec Victoria, la fille de Gabriel. Le sourire de la petite était un véritable bonheur. « Après demain ? Comme ça, on se voit avant que je parte. » Dans deux jours, Roman reprendrait sa semaine de garde. Jody finissait tôt et elle gardait les enfants à la maison. Lou pourrait passer et elles pourraient se faire une soirée entre filles pour discuter plus longuement du Canada. « La Gold Coast, c’est Nate qui nous en a parlé. » Lou proposa ensuite de passer au stand du refuge et Jody la suivit volontiers. Les deux filles ne s’y éternisèrent pas et continuèrent leur petit tour tout comme leur discussion. Quand la kiné évoqua le colocataire de la Wade, Lou avoua avoir des choses à lui raconter mais elle préférait lui en parler quand elles se verraient. « Ouuuh, tu m’intrigues. Mais d’accord. » Piquée au vif, Jody se demandait ce dont il s’agissait mais elle prendrait son mal en patience. « Tout le monde va bien. Louise commence à dormir plus longtemps. Elle faisait ses dents alors ce n’était pas facile toutes les nuits. Et Roméo est aussi casse-cou que son père mais il est adorable. » Les journées n’étaient pas de tout repos mais il y avait de la vie dans la maison et surtout de bons moments avec les enfants. « Sinon, j’ai aussi des choses à te raconter mais pareil, ce sera mieux quand on se verra. » A propos de tout ce qui s’était passé dernièrement, entre autres. Tout en parlant, les deux amies étaient passées par les différents stands. A présent, Jody avait assez évité le stand des pompiers, elle avait envie de retrouver Roman et de voir où il en était. Les deux amies se dirigèrent donc vers lui. La kiné attendit qu’il termine de vendre un calendrier à une autre personne avant d’attirer son attention. « Regarde qui j'ai croisé pendant mon petit tour. On est venue voir comment ça se passait de ton côté. » Lui glissa-t-elle, en se penchant légèrement vers lui. Les piles de calendrier avaient bien diminué depuis que Jody était partie. « Enfin si on n’arrive pas trop tard. » Ajouta-t-elle, en souriant.

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« C’est vrai, qu’est-ce qu’on ferait sans eux ? » renchérit Lou, bien consciente du rôle de Roman et ses collègues même si elle a la chance de n’avoir encore jamais eu besoin d’eux. « Et de toute façon, même s’il y en a qui matent, au final il n’y a que toi qui en profite » ajoute-t-elle, un peu malicieuse. En tout cas, Jody n’est pas la seule à être un peu perturbée, puisque Lou pense encore un peu à son grand frère. « Oui, une femme qu’il connaît plus que bien, si tu veux mon avis... » glisse-t-elle, avec une idée bien précise en tête. Pour le coup, elle ne pense pas à une simple conquête. C’est peut-être une femme avec laquelle il persévère pour arriver à ses fins, mais Lou a plutôt dans l’idée une femme qui représente un peu plus que ça (ce qui est intrigant en soi, connaissant le bonhomme), pour qu’ils aient l’air proches. Quoi qu’il en soit, elle aura envie de lui poser la question la prochaine fois qu’ils se verront. Et en parlant de prochaine fois, il y a aussi des choses dont la bibliothécaire souhaite s’ouvrir à son amie d’enfance et ensemble, elles conviennent d’un rendez-vous. « Après-demain, ça me va très bien. Plutôt que de se donner rendez-vous dans un café, ça te dirait qu’on se retrouve en plein air ? Histoire de profiter de la belle saison. » Tout en parlant, les deux jeunes femmes marchent et font un tour des stands en jetant des coups d’œil. « Tu me montreras des photos aussi alors. Je suis allée en Tasmanie il y a quelques mois, j’ai adoré, c’est trop beau. » Ça n’a probablement rien à voir avec l’Australie continentale, ceci dit. Lou parle seulement de ce qu’elle connaît et, en-dehors des voyages, elle demande aussi des nouvelles des petits. « Bonne nouvelle pour Louise ! En tout cas, ils ont l’air adorables... En parlant de famille, Savannah est là aussi, tu l’as aperçue ? Avec son nouveau copain... Et Aela » ajoute-t-elle en essayant de les repérer à nouveau dans la foule, espérant que sa meilleure amie un peu fofolle ne les taquine pas trop. Mais Lou n’a pas le temps de croiser le regard de la Walsh. Elles sont arrivées au stand des pompiers et Jody se glisse vers son petit ami. « Salut Roman ! » Lou lui fait un signe de la main avec un sourire. Elle ne le connaît pas bien, même si elle l’a vu à leur pendaison de crémaillère et parfois quand elle était plus jeune et qu’elle allait voit Savannah chez eux. « J’espère que vous avez récolté beaucoup de fonds. » Elle glisse quelques billets à l’intérieur de leur urne, mais sans prendre de calendrier. Si plusieurs mois dans l’année sont consacrés aux copains de ses amies, ce serait peut-être plus bizarre qu’autre chose affiché sur son frigo (sans compter que c’est celui de Finn à la base). Les deux sont mal à l’aise avec l’idée et ça se comprend, alors Lou veut respecter leurs sentiments.

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Andrea écouta les explications de Maxyne et promit de l’accompagner au stand de protection des eaux. La blonde n’était pas spécialement généreuse en dons puisqu’elle peinait déjà à payer ses factures mais la vie était un peu moins compliquée depuis que Chance était devenu son colocataire. Elle était moins regardante pour ses sorties, ne devait plus d’argent à personne, en dehors de son voisin plombier avec qui elle avait trouvé un autre arrangement. A ce niveau-là, tout était rentré dans l’ordre même si elle ne roulait pas sur l’or. Alors, la monitrice de plongée préférait soutenir l’association dans leurs différents projets, en étant parfois présente à des événements ou en participant à sa petite échelle mais pas forcément en donnant de l’argent. Installées au bar, les deux jeunes femmes commandèrent un verre d’alcool pour se requinquer. Tout comme Andrea, Maxyne passait une partie de son temps au bar dans les soirées, c’était indissociable. « On voit qui sont les piliers de comptoir. » Lança-t-elle, en souriant. « J’ai rarement eu aussi peu d'attente pour commander une boisson. » Elles échangèrent ensuite des nouvelles, Maxyne parla principalement des fêtes, du retour de son frère et de son colocataire. Pour le reste, elle se laissait porter par la vie au jour le jour. « Non, ce n’était pas simple, il vivait assez loin. Et puis, il a ramené son fils dans ses valises, je ne l’avais pas encore rencontré en vrai, alors les retrouvailles ont été riches en émotions. » Expliqua-t-elle brièvement. Maxyne l’avait déjà vu en vidéo par téléphone mais une caméra ne remplaçait pas la chaleur d’un contact. « Je ne suis pas vraiment fan des enfants. » C’était un euphémisme. « D’ailleurs, si on m’avait dit que je deviendrai gaga de l’un d’entre eux, je ne l’aurai pas cru. Mais mon filleul, c’est différent. » Tout était cool dans le rôle d’une marraine. Elle pouvait garder le petit quand elle le voulait sans l’avoir tout le temps, elle pouvait s’amuser avec lui et lui apprendre des bêtises contre son frère. Et puis, elle n’était pas sa mère. « Oui, ça me convient bien comme ça. » L’avocate et la nageuse levèrent ensuite leur verre pour trinquer. « A cette soirée et à une nouvelle année pleine de bonnes surprises. » Maxyne compléta les mots d’Andrea et but une gorgée de son Long Island. Le mélange des différents alcools était délicieux, le barman avait géré sur la boisson. Trempant à nouveau ses lèvres dans le verre, elle écouta les dernières nouvelles de la métisse. « Ta meilleure amie ? Je croyais que c’était ton meilleur ami qui squattait chez toi. J’ai tout mélangé, je crois. » Répondit Maxyne, sur le ton de l’humour. Andrea lui avait sûrement expliqué que son pote passait tout le temps chez elle, un truc comme ça. « Te donner du fil à retordre, c’est-à-dire ? » La nageuse ne connaissait pratiquement pas le milieu dans lequel travaillait Andrea, autrement que par le biais d’un membre de sa famille qui exerçait dans le droit. « Tu connais peut-être mon beau-père, Marc ? Il travaille comme avocat à Wellington aussi. »

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Lou se montra rassurante quand Jody parla du calendrier. Elle avait bien compris que son amie était un peu mal à l’aise avec l’idée que tout le monde puisse mater des photos de son petit-ami à moitié nu mais ça faisait partie du jeu pour récolter des fonds. Au final, la Wade avait raison. Jody n’avait pas trop à s’en faire. De son côté, Lou était perturbée par la vision de son frère avec une femme. Elle avait l’air décidée à en apprendre plus à ce sujet. « Noah, l’éternel célibataire, qui flasherait sur une femme. C’est une nouvelle année, tout peut arriver. » Jody ne connaissait pas bien le frère de Lou, à part qu’il était artiste et un homme qui ne se posait pas. La kiné taquinait Lou. Faute de réussir à se voir souvent, les deux amies en profitèrent pour convenir d’une sortie ensemble. Visiblement, elles avaient des choses à se raconter et le gala de charité ne se prêtait pas à ces discussions. « Oui, mais j’aurai les enfants donc on peut organiser un pique-nique ou se voir près d’une plaine de jeux ? Je pourrai garder un œil sur Roméo et m’occuper de Louise. Sinon, on se pose dans le jardin. » Cela faisait partie de la nouvelle vie de la petite famille. Quand Roman travaillait et que les enfants n’étaient pas à l’école, Jody s’en occupait tout naturellement. Sauf si, comme ce soir, ils sortaient tous les deux. Dans ce cas, le pompier les confiait à sa mère. Tout en parlant, Lou et Jody firent le tour des stands. « La Tasmanie ? Tu m’étonnes, tu as sûrement vu plein de belles choses. » Elles échangèrent ensuite des nouvelles de leur proches. Jody avait eu une année mouvementée mais tout se passait bien. « Oui, je les ai aperçus tout à l’heure mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller les saluer. Le copain de Savannah est aussi un de mes amis et un collègue de Roman, ils sont venus ensemble à la crémaillère. » A force de parler, les deux amies avaient fait le tour des stands et était arrivé près de celui des pompiers. Jody retrouva un peu Roman et Lou le salua en faisant un don. Par égard pour son amie, la bibliothécaire ne feuilleta même pas ledit calendrier, elle était vraiment adorable. Un peu plus tard, la soirée était déjà bien avancée. « Je crois qu’on ne va plus trop tarder. Je suis contente de t’avoir vue en tout cas. On se tient au courant pour notre petite sortie. » La brune resta encore un bref moment avec Lou puis elle retrouva une dernière fois son petit-ami pour qu’ils puissent faire un tour ensemble avant de rentrer.

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« Tu as déjà ton gosse personnel, si je comprends bien. » Répondit Maxyne, amusée par la répartie d’Andrea. La belle avocate lui parla ensuite de l’affaire dont elle s’occupait, un dossier qui paraissait complexe. « J’imagine que c’est secondaire, parce que quand tu gères une affaire, tu dois défendre les intérêts de ton client peu importe tes convictions mais tu crois en son innocence ? » La nageuse n’aurait jamais réussi à exercer le métier d’avocate car elle aurait probablement eu des cas de conscience sur lesquels elle ne serait pas parvenue à passer outre. Elle avait un sens de la justice plutôt personnel qui ne s’accordait pas toujours avec les mesures existantes, bien qu’elle n’ait rien commis de profondément illégal en dehors d’infractions de roulage, de la consommation d’un joint et de bêtises du même acabit. « Marc Bennett. » Leur verre terminé, Andrea proposa ensuite de se rendre vers d’autres stands. D’abord, celui de la protection des océans et de la vie marine comme Maxyne en avait exprimé le souhait puis au refuge. « Du monstre ? Un adage vieux comme le monde affirme que tel maitre, tel chien… » Elle avait utilisé le ton de la taquinerie. « J’vais en profiter pour prendre quelques renseignements aussi. » Les deux jeunes femmes se dirigèrent vers le stand de protection maritime. A nouveau, Maxyne ne roulait pas sur l’or mais elle acheta un des calendriers réalisés par l’association. Si elle devait en soutenir une en particulier, c’était celle-ci. Elle garderait le calendrier des pompiers, que Chance lui avait mis de côté, à l’appartement, et celui de la protection des espèces irait dans le local du centre nautique. Elle discuta brièvement avec le préposé du stand puis emboîta le pas d’Andrea vers l’étal du refuge animalier où elles restèrent un bon moment à discuter et rigoler. Finalement, de stand en stand, Maxyne passa le plus clair de la soirée avec Andrea avant une after plus arrosée et attrayante.

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