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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 La part du miracle

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MessageSujet: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyVen 29 Jan - 23:42

La part du miracle
rosemonde mcstorm
&
alex shim
Ai-je obligation d'honorer cette promesse ? La main de Dieu est-elle plus active que celle du chirurgien sur la table d'opération ? Je pourrais me contenter de lui assurer que je l’ai fait, elle ne saurait rien du mensonge. Ce serait mal de ma part. Trahir sa confiance me semble impossible, quelle crédibilité aurais-je ensuite ? Cela ne devrait pas me prendre longtemps. Entrer dans l’église, m’acquitter de ma tâche, et repartir. Elle priera de son côté, sur son lit d'hôpital. Je ne sais pas si les mots doivent être particuliers, avec un agencement bien spécifique pour que la phrase soit légère pour s’envoler vers celui qui prête l’oreille aux battements d’ailes et de coeurs. Je n’ai jamais prié. Je ne prierai pas dans cette église, mais j’ai promis que j’allumerais un cierge. Cela à un sens pour elle, mais pas pour moi. Ce qui a du sens, c’est la manière dont je vais utiliser le bistouri demain.

Il a stationné sa voiture près de l’église. Il s’est autorisé quelques secondes pour réfléchir à la raison qui lui a fait accepter cette démarche. Il sort et rejoint le porche de l'église à pas lents. Le poids de la porte le surprend. On n’entre pas ici par hasard, il faut donc faire un effort pour pousser le panneau de bois et franchir le seuil. Il y met tant d’énergie que la porte cède brutalement sous la pression. Encore plus surpris, il manque presque de tomber. Il regarde rapidement ce que son intrusion a pu chambouler dans ce lieu de recueillement. Par chance, il n’y a pas d’office religieux. Le pire a été éviter.

Il est dans la place. Et maintenant ? Il repère la zone où se trouve les cierges à la lumière des flammes qui ne dansent pas dans les courants d’air. La porte s’est refermée sagement derrière lui. Il avance. Il prend soin de faire le moins de bruit possible. S’il osait, il ôterait ses chaussures. Cela ne se fait pas dans les églises chrétiennes. Il a atteint sa destination. Des cierges brûlent, plantés sur des piques métalliques. D’autres attendent dans un râtelier. Un mot explique comment les utiliser et où mettre l’argent pour avoir droit d’en prendre un. Cela ne lui est absolument pas venu à l’esprit qu’il fallait payer pour un acte aussi simple. Glisser l’argent dans le tronc. Pas de boitier pour une carte de crédit. Il fouille ses poches. Son porte-monnaie n’est gardien que d’un billet. De quoi acheter l’intégralité des cierges ! Il n’en veut qu’un. Il regarde sa montre. Il n’a pas le temps d’aller chercher de la monnaie s’il veut craquer l’allumette à l’instant où sa patiente demandera à son Dieu d’être bienveillant. Tout naturellement, il se tourne vers les bancs à la recherche d'une âme secourable.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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MessageSujet: LA PART DE MIRACLE (#)   La part du miracle EmptySam 30 Jan - 15:18




// Church's Islandbay« Ils me pardonnerons surement d'avoir survécue —ROSEMONDE

Lorsqu'elle a atterrie sur place, elle savait déjà qu'elle finirait par se retrouvé ici, elle a promis et juré qu'elle viendrait donner une dernière prière silencieuse pour ceux qui ne pourront plus jamais le faire. Bien qu'elle ne sache pas comment le faire, elle n'a jamais été croyante, surtout pas après avoir vu la violence et la haine de la part de gens qui font des attaques barbares au nom d'un Dieu.

Pourtant, elle se souvient bien de cette phrase que sa grand-mère lui répéter sans cesse «Matthieu 5:21;Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges.» mais elle n'arrive pas a oublier la chaleur contre son dos, le sable dans sa bouche, l'odeur de la tôle et du fer dans le nez et son propre sang coulant dans ses yeux, hors de son visage. D'entendre les cris d'agonie et de dernier sursaut de révolte.
Elle se sent complètement gauche devant l'immense statue devant elle, elle n'a jamais su comment se comporter face à ses créations célestes.

Maladroitement elle s'assoit sur un des bancs qui se situe à sa droite, donnant directement la vue sur les cierges, dont certains sont déjà allumés. Elle fait tourner les plaques d'identifications de ses vieux amis entre ses doigts quand la porte immense de l'entrée de L'Église s'ouvre dans un grincement, brisant le silence. Une ombre se profile et avance le long du couloir central. En contre-jours pendant que la porte se referme, elle peut apercevoir que c'est un homme, d'une trentaine d'année, la démarche un peu mal assuré, aux traits asiatiques.

Elle se détourne de lui; pour reprendre son activité. Replongeant dans ses pensées. Au bout d'un moment, elle l'aperçoit balayer les lieux des yeux à la recherche de quelque chose. Piqué de curiosité, elle lève la tête vers l'inconnu. Regarde autour d'elle puis finalement ouvre la bouche.

- Vous avez besoin de quelque chose ??? Elle fronce les sourcils, pas sûr de son intervention. Cela fait des jours qu'elle n'a pas parler de son pleins grès à quelqu'un. Je peux vous aider peut-être ?? Elle se lève et s'approche et c'est à ce moment là qu'elle aperçois le billet dans ses mains. Elle penche la tête sur le côté et lit rapidement les notices inscrites sur les panneaux. Elle revient sur l'homme en face d'elle. De la monnaie peut-être ??? Elle tente bien une approche cordiale mais le visage fermé en face d'elle ne lui permet pas de savoir comment vraiment interagir. D'ailleurs elle ne lui laisse pas placer un seul mot, c'est le seul moyen pour ne pas se faire envoyer balader.
Elle commence à chercher son sac sa monnaie. «J'espère pour toi ma fille, que tu as au moins quelque pièce pour ne pas paraître complètement stupide, il ne manquerait plus que ça, que tu te tapes littéralement la honte face à un étranger. Surtout que c'est toi qui propose de l'aide. Après il te resteras plus qu'à partir en courant pour éviter une humiliation, devant Dieu en plus.» Elle fait une grimace désolée à l'inconnue avant de trouver son petit porte feuille.
- Il vous faut combien ???




.
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyMar 2 Fév - 11:29

La part du miracle
rosemonde mcstorm
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alex shim
Des paroles bienveillantes traversent l’église. Une femme assise sur un banc, une femme en prière tout à l’heure encore, une femme l’interroge sur ce qui le perturbe. Elle lui offre son aide. Sa position près des cierges lui fait comprendre quel drame vient de le submerger.

Il trouve étrange qu’elle lui demande, même si cela peut le sauver. Il aurait été planté devant une pâtisserie avec son billet à la main, personne ne ce serait soucié du problème. Les passants auraient imaginé que le commerçant avait la monnaie. Ils se seraient déchargés du problème sur l’autre. Il se dit que lui-même aurait passé son chemin. Est-ce le lieu qui incline à la compassion ? Est-ce la femme qui possède cette qualité ? Il se rend compte que la sienne, sa compassion, est enfermée dans un hôpital. Il n’y a que là qu’il la déploie sans l’ombre d’un doute et sans limite. Il l’offre à certaines personnes, ses patients. Une sélectivité terrible !

— De la monnaie en effet. Quelques pièces. Pour un cierge.

Il vérifie le prix. Modique ! Comment fait-on pour se balader avec un billet aussi gros et aucune pièce de monnaie ? Pourquoi d’ailleurs a-t-il ce billet ?

— Je ne suis pas sûr que vous ayez autant de monnaie en échange de mon billet.

Une mécanique enfantine se met en place dans sa tête. Il se revoit dans la cuisine, son père occupé à cuisiner. Il quémandait de l’argent de poche pour une place de cinéma. Il avait justifié pendant un quart d’heure pourquoi ce film nécessité d’être vu.

— J’ai promis de mettre un cierge et je n’ai pas pensé du tout au prix que cela pouvait couter. Je n’ai pas imaginé qu’il y avait un prix. Je n’ai pas l’habitude de ces choses. Mais, si vous me dépannez, je pourrais ensuite retirer à un guichet pour vous dédommager. Vous pourrez m’y accompagner pour que vous ne doutiez pas de ma bonne foi.


Cela lui avez pris un quart d’heure pour le film et il voit bien qu’il s’engage dans la même voie. Ce qu’il vient de dire n’a rien de convainquant et ressemble à une arnaque. Il soupire. Mal à l’aise. Il baisse la tête.

—  Je suis stupide.

C’était le constat qu’il avait fait devant son père. Il réitère, devant la femme, ce schéma que l’innocence prend quand elle sait ne pas être à la hauteur d’une force qui s’impose et en impose. Innocent et sage. Son père disait dépendant. L’indépendance a un prix. Le courage aussi. Le malheur lui-même en a un. Tout a un prix.

— En fait, je peux leur laisser mon billet dans le tronc. Ce n’est pas grave. C’est ma faute, je n’ai pas été prévoyant.

Il lui permet ainsi de répondre qu’elle n’a pas assez de monnaie, qu’elle est dans la même situation, qu’elle n’a pas à culpabiliser.  
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyJeu 4 Fév - 16:42



// Church's Islandbay« Ils me pardonnerons surement d'avoir survécue —ROSEMONDE

— Je suis stupide.
— En fait, je peux leur laisser mon billet dans le tronc. Ce n'est pas grave. C'est ma faute, je n'ai pas été prévoyant
.


L'homme semble un peu mal à l'aise, s'excusant. Je le fixe en sachant très bien que c'est malpolie, mais peu importe. Le regardant de haut en bas, je m'aperçois qu'Il est très propre sur lui, très classe. Habillé en costard discret et sûrement de bonne qualité. Il doit être un homme d'affaire, mais vue les mains soignées et élégantes qu'il a, je balancerais plus facilement pour le milieu médical, médecin ou chirurgien. Il dégage une aura à la fois d'assurance et de maladresse. Je baisse les yeux sur mon sac et sors mon porte monnaie. Vue la lourdeur il doit bien avoir assez de liquide

- Il n'y a pas de mal, moi-même je n'aurais pas pensé à ce petit détail. Ne vous inquiétez pas, je devrais avoir de la petite monnaie pour ça.


Je regarde à l'intérieure, où de nombreuse petites pièces brillent. Les reflets or et argent me surprennent un instant. Je lâche les plaques en argents que je tenais, le bruit de leur atterrissage sur le sol est assourdissant dans mes oreilles, l'écho du choc résonne dans la grande battisse. Je cligne des yeux. Je me reprends. Je tente un sourire qui ressemble plus à une grimace qu'à autre chose.
Je me penche en avant pour les récupérer, mais dans le mouvement le porte monnaie s'ouvre en grand et les pièces dégringole sur les pavés. Heureusement que le ridicule ne tue pas. J'ai l'air tellement stupide et maladroite. Je récupère à la va vite ma monnaie, l'homme s'accroupit aussi pour m'aider à les ramassés.

- Entre nous, je ne pense pas que vous essayerez de me voler ou m'arnaquer. Vous ressemblez de loin à une personne de se style là, de plus, nous sommes dans une petite ville, il y a de forte chance que la moitié vous connaissent et que je vous rencontre de nouveau. De toute manière ce n'est pas 50 dollars qui vont me ruiner.

ll semble un peu perdu où je ne sais pas trop quoi. à vrais dire je ne suis pas mieux que lui. La situation me paraît complètement surréaliste. Il me tend les pièces qu'il a récupérées, je la lui pousse vers lui et lui tends les miennes. Les plaques militaires de nouveau entre mes mains tremblantes, j'ai l'impression que mes jambes pèsent 10 tonnes. Je reste accroupie, mon sac bien caler entre mes genoux et mon ventre.

- Gardez les toutes, cela n'a pas d'importance. Vous en ferez probablement plus usage que moi. Et même pas besoin de me rembourser. Et si cela vous tente vous pourrez en prendre un pour moi. Même si je ne suis pas vraiment convaincue de l'utilité du geste.

Je tourne ma tête vers l'immense Marie qui surplombe tout le fond de l'église. La Fatigue ne m'a jamais paru si présente. C'est une catastrophe. Je suis à la limite de fondre en larme. Devant un inconnu en plus. Je crois que j'ai obtenue le gombo de l'humiliation.

- Je ne sais même pas ce que je fais là. Je devrais rentrer chez moi.


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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyJeu 11 Fév - 0:04

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rosemonde mcstorm
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alex shim
Ses excuses reçoivent un accueil bienveillant. Il est rassuré. Ni vraiment fautif, ni vraiment naïf. Maladroit par l’inexpérience des choses religieuses. Il n’est pas le seul. Le choc de ce qu’elle tenait lui fait tourner le regard vers le sol. La forme des objets l’entraine dans une réalité violente, tellement loin de la petite ville tranquille d’Island Bay. Des plaques militaires. Il n’a jamais connu la guerre. Il n’a jamais connu cette concentration qui doit faire fi des tirs et des bombes pour ne se fixer que sur la plaie béante à refermer. Les hôpitaux de campagne, la chirurgie des champs de bataille. Le crépitement qui suit  n’a rien d’un tir de mitraillette. Il le reconnait sans se torturer les méninges. Des pièces ont rejoint les plaques sur le sol. Son pied stoppe une fugueuse. Il se baisse pour la ramasser. Ses doigts refusent de la laisser orpheline et collectent l’une après l’autre ses soeurs. Une poignée de monnaie qu’il tend à da propriétaire. Elle la refuse. Elle est prête au cadeau qui lui permettra d’obtenir le cierge convoité. Elle l’invite même à en acquérir un pour elle. Il repense aux plaques militaires. Une veuve peut-être. Un mère endeuillée ? Peut-être même une compagne d’armes revenue sauve alors que les autres n’existent plus que par ces médailles et son souvenir. Il est égaré dans ce lieu, elle ne semble pas mieux lotie. Il tend une main ouverte vers elle, pour l’aider à se relever, pour alléger le poids qui la cloue sur place.

— Je crois qu’il y a largement pour deux cierges. Sans doute pour autant qu’il y a de plaques, plus le mien.

Elle lui a dit tout à l’heure qu’elle ne le prenait pas pour un arnaqueur. Il lui semble important, maintenant, de préciser davantage son identité, de lui permettre d’accepter de l’aide si elle en a besoin.

— Vous avez raison. Je suis chirurgien. J’habite ici. Je ne crois pas être connu comme le loup blanc, mais il doit effectivement se trouver un certain nombre de personnes capables de m’identifier. Je m’appelle Alex Shim. Je travaille à l'hôpital de Wellington
.

Il la regarde. Il lui sourit. Il souhaite qu’elle se trouve en confiance.

— Si vous patientez le temps que j’allume les cierges, je vous raccompagne chez vous. Je n’ai pas particulièrement envie de vous laissez seule si vous vous sentez mal. Vous me semblez troublée.

Il ne pose pas de questions sur les plaques, ni la cause de sa venue dans l’église. Il ne veut pas entrer dans le trop personnel sans avoir été invité. 
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyVen 12 Fév - 10:09



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— Si vous patientez le temps que j’allume les cierges, je vous raccompagne chez vous. Je n’ai pas particulièrement envie de vous laissez seule si vous vous sentez mal. Vous me semblez troublée.

Son sourire vient manger le bas de son visage, la mettant en confiance, elle ne pense pas que cet homme puisse vraiment être une personnage malhonnête, de toute manière même dans son état elle peut encore très bien mettre un individus à terre. D’ailleurs elle a toujours été plus efficace dans l’urgence.

Il ne peut pas être plus juste. Les images défilent devant ses yeux. Elle lui fait un sourire crispé mais  c’est insoutenable. Elle n’aurait jamais imaginer qu’elle puisse faire une crise à se moment là. Ce n’est pas vraiment le moment. La voix de l’homme résonne entre les parois de son crane, laissant un bourdonnement dans ses oreilles.

Elle se relève avec difficulté, les jambes flageolante.  Avec l’aide de l’homme elle parvient à s’asseoir sur un banc à proximité. Cette chaleur est insoutenable malgré la fraîcheur de l’église, elle a l’impression d’être encore dans le désert de Gobi, avec la chaleur et l’odeur du sang. Sa robe lui colle à la peau et c’est très désagréable. Se propageant de sa tête jusqu’à ses tripes la chaleur n’a jamais semblé si vrais.  C’est trop tôt, elle le savait que c’était trop tôt pour se repentir, foutu psychologue. Elle peut aller se le carré bien au fond son syndrome post traumatique.

La crise de panique n’est pas loin. Elle peut la sentir se profiler à l’horizon. Ce n’est vraiment pas le moment d’en faire une, d’ailleurs cela fait bien longtemps qu’elle en n’avait pas fait. Elle s’accroche comme elle peut à ce qui l’entours, restant focaliser sur le fameux Alex. Elle avait raison, chirurgien. Les mains ne peuvent pas mentir. D’ailleurs , elle remarque qu’elle ne lui a pas donner son nom.

- Rosemonde McStorm, ancienne cheffe infirmière urgentiste militaire. Maintenant je suis infirmière à l'école primaire et maternelle. Ça fait trois semaines que je suis arrivée ici, je viens d'Écosse.

Elle regarde le médecin s'affairait à allumer un cierge. Accrochait fermement aux plaques dans sa paume, elle essaye d'éloigner les images qui l’assaillirent sous ses paupières closent. Le sang bat à sa tempe, elle va tourner de l'œil ça c'est sûr.

-Ravi de vous rencontrer, dit-elle la langue pâteuse et le cœur au bord des lèvres. Sans offense mais j'aurais voulu que cela se passe un peu moins pathétique de mon côté. Pour moi ça sera six cierges s'il vous plaît et gardez la monnaie.

Elle se tient la tête, baissant les yeux au sol sur les pavés irréguliers le jonchant de couleur marron. Elle résiste à l'obscurité qui l'attire. Elle prend une grande respiration, elle sait que tout ça c'est dans sa tête, que rien ne peut lui arrivé dans l'église, qu'elle est sauve et en sécurité. Elle ferme ses mains en poing sur ses genoux et compte jusqu'à cent. Elle est plus forte que toute cette M*rde.  Le seul moyen pour échapper à tout ça c'est de briser l'opacité qui vient l'envahir c'est qu'elle parle.

- Vous êtes bien jeune pour être chirurgien, sans offense hein ?? Cela fait longtemps que vous travaillez à l'hôpital de Wellington ??? D'ailleurs j'ai entendu dire qu'ils recherchaient des bénévoles pour les urgences l'autre jour. J'ai pensé me proposer, pour tuer mon temps libre.

hrp : Feat  @Alex Shim
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyLun 15 Fév - 23:34

La part du miracle
rosemonde mcstorm
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Elle s’est redressée. Il l’aide à aller un peu plus haut, jusqu’à s’assoir sur un banc. Il l’observe, prêt à la soutenir si elle dérive encore vers le sol. Il est prêt à saisir son téléphone est appelé une ambulance si cela va jusqu’au malaise. Elle parvient à reprendre la conversation. Ses paroles ondulent sur un ton qui laisse poindre qu’elle n’est pas encore remise. Remise de quoi d’ailleurs ? Il pose un possible sur la présentation qu’elle vient de faire, sur les plaques militaires qui sont si importantes pour elle. Urgentiste militaire s’accorde avec guerre, avec combats, avec morts. Il s’écarte un instant pour allumer le cierge qui lui a procuré tant de tracas. C’est fait, Il pourra se consacrer entièrement à Rosemonde si elle a besoin de quoique ce soit. Il tourne la tête vers elle quand elle annonce le nombre de cierges nécessaire pour honorer chaque plaque en sa possession. Il s’acquitte de la tâche avec application. L’un après l’autre, il les installe sur les pics métalliques. Le dernier, il l’allume à la flamme de celui consacré à sa patiente, puis à l’aide de cette sixième bougie, il enflamme les mèches avant de le planter à côté de ses congénères.

— Voilà.

Il a besoin de le dire à voix haute, même si elle peut se rendre compte par elle-même qu’il a exécuté son souhait. Il regarde un instant les flammes s’élever dans la quiétude de l’église. Ils sont bien loin d’un champ de bataille. Ils sont dans un espace de paix. Il garde le silence pour ne pas troubler cette quiétude. Il se retourne. Elle ne semble pas mieux que tout à l’heure. Il s’en inquiète. Il s’assoit près d’elle et pose sa main sur son épaule. Enfin, elle sort de sa prostration pour lui parler de son âge. Il rit légèrement, pas trop, pour éviter d’affoler l’écho.

— C’est mon premier poste. L’âge n’est qu’un nombre, parfois il masque une vie bien fournie, parfois une ligne rectiligne sans pic notable. Je suis là depuis trois ans.

Déjà trois ans ! Déjà trente-cinq ans ! Et combien de mois avec Johan, combien de jours ? La vie tourne autour de ces décomptes, des années qui défilent. Il hoche la tête.

— Il me semble en effet avoir vu cette demande. Je ne me suis pas attardé sur le sujet, mais n’hésitez pas à contacter le secrétariat de l’hôpital.

Il s’étonne cependant qu’elle veuille combler son temps en faisant du bénévolat à l’hôpital alors qu’elle a déjà un job dans le domaine de la santé. Elle reste enfermée dans ce milieu. Celui qu’elle a côtoyé toute sa vie et les urgences sont l’endroit où la mort aime rôder. Pourquoi ne pas se contenter de la vie des gamins de l’école ?

— Il y a des tas d’autres choses à faire pour combler son temps quand on arrive dans une ville. Vous en avez déjà fait le tour complet ? Monuments, musées, plages ? Etre passionné par son travail, ne doit pas être pour autant la seule chose qui occupe. Il faut varier.

Un conseil qu’il applique tellement peu !  
BY CΔLΙGULΔ ☾
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyLun 22 Fév - 13:44



// Church's Islandbay« Ils me pardonnerons surement d'avoir survécue —ROSEMONDE

— Il y a des tas d’autres choses à faire pour combler son temps quand on arrive dans une ville. Vous en avez déjà fait le tour complet ? Monuments, musées, plages ? Etre passionné par son travail, ne doit pas être pour autant la seule chose qui occupe. Il faut varier.

Lorsqu'on a connus qu'une seule chose à faire dans sa vie et que cela nous a permis de rester en vie jusque là il est difficile de faire autrement. Parfois je me désespère toute seule, je ne sais pas comment faire. Parfois la pression est trop forte entre mes deux oreilles. Je ne sais pas comment faire.

- Oui je sais, mais on ne se refait pas n'est ce pas ? On a beau se dire qu'il y a d'autre horizon plus loin, mais c'est plus fort que nous. J'ai bien tenté quand je suis revenue de ma dernière mission. Je suis même devenue caissière.dis-je en rigolant.

Cette anecdote ridicule me fait autant rire qu'au dépars. Quand j'y repense, j'étais sûrement désespérer. Je prends une grande inspiration et me tourne complètement vers Alex. Les yeux complètement secs.

- Il fallait que je m'éloigne de l'odeur du désinfectant et du sang. C'était complètement absurde car, d'une manière ou d'une autre je savais clairement que je n'allais pas le supporter longtemps. Tous ses gens, stupide et inconscient de tout ce qui peut bien se passer de l'autre côté de leur porte d'entrée, tant que cela n'interfère pas avec leur petite vie. Comment oublier ? Cela est impossible. Même avec la meilleure volonté au monde. J'ai cherché de nombreux moyens d'effacer mon passé avec un autre futur. Sans savoir qu'en fait on ne peut pas le faire. Notre passé est comme une ombre, on ne s'en défait jamais.


Peut être que c'est le lieu ou même cet homme qui semble garder des blessures profondes qui délient ma langue. Où peut être que c'est la pression que je n'arrive plus de garder.

- Ce n'est pas ce que j'espère, je croyais qu'en partant j'allais enfin me retrouver, donner un sens à ma vie en en sauvant d'autre. Quelle illusion, c'est devenu pire. Je me suis perdu encore un peu plus dans l'obscurité qui m'entourer et que je n'avais jamais vu. J'ai ainsi accumulé le poids de ma culpabilité. J'essaye bien. Sauf qu'il y a trop de fantôme qui m'entoure. Mais sans eux j'aurais fini par me tirer une balle dans la tête.

Finalement sommes nous pas tous pareil, essayant de se cacher de ce qui pourrait nous blesser, sans savoir que c'est pire par la suite. Seule, seule, n'ai-je pas créer ma perte.

- Plus le temps avance et plus les possibilités amenuises, pour certaine personne c'est déjà perdu d'avance, je ne suis pas à mon premier coup d'essais. Je ne sais même pas pourquoi j'insiste à vrais dire. Cela tire plus plus du pathétisme que du courage. Cependant, j'ai décider enfin de laisser ma mère a sa propre déchéance, cela ne fera revenir personne si je sombre avec elle.

Peut importe qu'il me prenne pour une femme pathétique ou lâche, je ne suis plus à cela près, je crois que j'ai assez donné de ma personne pour avoir le droit de pleurer enfin sur mon sort. Il est grand temps de lâché prise. C'est bien pour cela que je suis venue ici. A fin que mon passé puisse reposer en paix, je me fais trop vieille pour continuer dans cette voie. Et à cet instant je sens enfin le nœud qui m'enserrait jusque là, céder. Percutant mon âme comme mon corps. Je ne me suis jamais sentis si fatiguer. Le corps lasse je m'affaisse encore un peu plus sur le banc.

- Bref tout ça pour vous dire que finalement je n'arrive pas à faire autre chose que ce que je fais, j'ai l'impression d'avoir un vide au creux des mains, comme si quelque chose me manquer. Et j'avoue aussi que l'école n'est pas un endroit qui me procure assez d'adrénaline. De toute manière je ne connais que ça.

La tête tourner vers le chirurgien, je lui sourire d'un sourire sincère que je n'avais plus fais depuis longtemps. Il semblerait qu'effectivement parler avec un inconnu soit plus efficace qu'un psychologue.

- Et vous qu'est ce qu'il vous a donné envoie de devenir chirurgien ? Il faut dire que ce n'est pas un métier facile, en plus un nombre d'année d'étude, c'est un métier très stressant avec beaucoup de pression . On dirait que vous portez vous aussi vos nombres de lot de consolations .

Je m'aperçois à l'instant même où je finis ma phrase que c'est clairement indiscret, et que j'ai beaucoup parlé de moi. C'est complètement impolis et déplacer ? Ce n'est pas parce que moi je me suis permise de le prendre pour un psychologue gratuit qu'il doit faire la même chose avec moi. Sur la constatation je me relève précipitamment, laissant la main de l'homme sur mon épaule tombait le long de son propre corps. Embarrassée et maladroite je tente de rattraper le coup.

- Excusez moi je crois que je dépasse largement la limite. C'est déjà très gentil à vous d'avoir mis des cierges pour moi, et maintenant je me permets de vous monopoliser votre temps et d'être carrément indiscrète. Je pense que je me suis laissé aller. La fatigue me fait faire vraiment n'importe quoi. Je pense que je vais y aller.

Je m'apprête finalement à avancer vers l'allée central pour disparaître définitivement de sa vue, loin de ce malaise.

hrp : Feat  @Alex Shim
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyLun 8 Mar - 0:51

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Est-ce le lieu de culte qui permet les confidences honnêtes et profondes ? Est-ce le fait qu’ils soient des inconnus ? Ils peuvent tout se dire, ils se quitteront tout à l’heure, ils se reverront jamais, tout ce qui est révélé restera là. Ils reprendront leur chemin. Il n’y aura aucune conséquence. Alex écoute et prend les paroles ainsi. Une confession. Une libération. Une complicité permise à cause de ce départ prévu. Pourtant, il n’en sera probablement rien. Si elle répond à l’annonce de l’hopital, si elle fait du bénévolat aux urgences, ils vont se revoir. Elle révèle sa vie. Il sourit à la mention de fuir la médecine en étant caissière. Pourquoi pas, il n’y a pas de sot métier. Il acquiesce d’un mouvement de tête de temps à autre. Il comprend qu’elle porte des douleurs qui la hantent et quoiqu’elle fasse, elle ne parvient pas à s’en alléger. Il ne parvient pas à réprimer un petit rire quand elle lui explique qu’une école n’apporte pas l’adrénaline des combats pour sauver une vie. Il s’imaginait pourtant les petits diables difficiles à maitriser et leurs parents encore plus démoniaques. Mais oui, cela n’a rien à voir avec le métier qu’elle a pu faire dans l’urgence.

Et lui ? Lui et ses propres souffrances. Ses pertes qu’il n’a pas réussi à totalement dépasser. Il aurait pu ajouter des cierges pour les compter. Elle ne lui laisse pas la possibilité de répondre. Elle se lève. Elle s’excuse. Elle pense avoir abusée.

— Non, ce n’est pas grave, vous n’avez pas à vous excuser. Ecouter, fait partie du travail de médecin. Et du temps...

Il hausse les épaules.

— J’en ai. J’ai fini mon service. Je me suis acquitté de la tâche pour laquelle je suis venu.

Il se lève à son tour. Il ne veut pas l’obliger à rester contre sa volonté, la contraindre à continuer de se libérer par la parole. Si elle se sent mal soudainement en sa présence, elle est libre de partir. Tout ce qu’il peut se permettre de faire, c’est d’avoir la même sincérité.

— Mon compagnon. Mon amour. Je crois que c’est à cause de lui que j’ai choisi la médecine. Il n’existe plus. Une mort d’une certaine manière. Une opération et des hormones en ont fait la femme qu’elle souhaitait être. Nous devions le faire ensemble. J’ai renoncé. Je l’ai abandonnée. J’ai eu besoin de comprendre pourquoi. Qu’est-ce qui me faisait tant peur dans cette chirurgie qui prenait et qui donnait ?

C’est la première fois qu’il explique cela à quelqu’un aussi directement.

— Je suis en quête de sens. En quête de vie. En quête de rédemption. Parfois, je perds le goût des choses à trop vouloir les placer dans le schéma de l’ordre immanent de l’univers. Enlever une tumeur sauve une vie. Mais parfois opérer tue la personne que vous aimez. Ce paradoxe fait de nous les mains du destin. Parfois j’ai tellement peur que cela fasse de moi un monstre. On met tout en oeuvre pour réussir et tout s’effondre. Quoiqu’on en dise, quoiqu’il arrive, parce que l’on tient le bistouri, on est responsable. J’ai besoin d’être responsable pour compenser ma fuite du passé.

La ronde de sa peur, de sa lâcheté, de ses doutes, de sa responsabilité, cette boucle qui n’en finit pas de tourner dans sa tête et qui parfois fait trembler sa main. 
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptySam 13 Mar - 14:53




// Church's Islandbay« Ils me pardonnerons surement d'avoir survécue —ROSEMONDE

— Je suis en quête de sens. En quête de vie. En quête de rédemption. Parfois, je perds le goût des choses à trop vouloir les placer dans le schéma de l’ordre immanent de l’univers. Enlever une tumeur sauve une vie. Mais parfois opérer tue la personne que vous aimez. Ce paradoxe fait de nous les mains du destin. Parfois j’ai tellement peur que cela fasse de moi un monstre. On met tout en oeuvre pour réussir et tout s’effondre. Quoiqu’on en dise, quoiqu’il arrive, parce que l’on tient le bistouri, on est responsable. J’ai besoin d’être responsable pour compenser ma fuite du passé. 

Rosemonde connaît ce sentiment, à la fois de culpabilité et de responsabilité. C'est quelque chose dont elle a déjà eu droit de faire. Elle comprend complètement. Quelque chose en elle se détend, elle se sent moins humilier face à cet homme, qui à eu un passé chargé aussi. Elle se retourne doucement vers Alex. Il a les yeux poser sur elle. Il semblerait qu'elle ne soit pas la seule dont le passé n'est pas très beau. Dans un sens cela la rassure. 
Personne n'est à l'abri. Personne ne l'ait finalement. Tous les deux debout dans l'allée principale, ils ont l'air complètement paumé pourtant ils continuent à vivre à travers les vies des autres. 

- J'ai cru comprendre que lorsque le cerveau refuse l'évidence, le corps prend le relais. Et que parfois notre seule survie est la fuite. Même si cela nous rends coupable de lâcheté. Mais personne ne peut nous blâmer de tenter de nous sauver. En tout cas moi je ne vous tiendrais jamais rigueurs d'avoir eu peur et d'avoir douté. Ce n'est pas anodin de voir les personnes que nous aimons mourir, que cela soit physique ou psychique. Ils emmènent une partie de nous avec eux. Éternellement.

Rosemonde se rapproche de lui. Elle prend une grande inspiration. Ce n'est pas facile pour elle non plus. Mais peut-être que c'est la personne la plus apte à la comprendre. Elle passe sa main sur le dossier du banc avec délicatesse. En essayant de s'imprégner du lieu pour avoir le courage de faire face à tout ce qu'elle traîne.
- Quand mon frère aîné est décédé, j'ai essayé de toute mon âme d'affronter mon monde qui s'est fracturé. Mais je ne marchais que sur des ruines. Cela à détruit ma famille et ma vie au passage. 
Elle sait que c'est sûrement sa seule chance pour se libérer de toutes ses blessures une bonne fois pour toute, a fin d'avancer.  Elle le sent dans ses trippes. Alors elle se lance. 

- Je n'avais que 16 ans et je me suis retrouvé toute seule face à ma perte. Mes parents se sont séparés et ma mère c'est renfermer, dans l'alcool et mon deuxième frère à continuer à vivre comme si cela n'était jamais arrivé. Je n'avais pas assez les épaules assez lourdes pour faire tenir le bateau sur l'eau. Alors, je suis partie. Partie loin, le cœur lourd et aider des gens que je ne connaissais pas. Je voulais annihiler la douleur des autres pour oublier la mienne.

Elle renifle doucement, l'eau au coin des yeux, c'est tellement rare qu'elle se laisse aller comme ça, hors de chez elle, devant un inconnu. Mais son corps réagis tout seul. Elle resserre sa main sur l'accoudoir et pince les lèvres.

- J'ai cru que pouvoir avoir la main mise sur la vie des autres me permettrais de prendre le pouvoir sur ma vie et mes actes. Reprendre le contrôle sur ma vie que l'on m'avait enlevée. Pour revenir. Prendre ma mère dans mes bras et lui enlever la douleur et l'apaiser. Mais...
Elle s'arrête dans son élan. La porte de l'église s'ouvre derrière elle laissant passer des gens. Le soleil s'infiltre dans l'hôtel, tapant directement dans son visage.

.
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyLun 26 Avr - 18:57

La part du miracle
Il l’écoute. Attentif et bienveillant. Peut-être est-ce cela qui l’a mené vraiment vers cette profession qui combat  la mort avec rage. Etre à l’écoute, être présent pour l’autre, partager l’instant et la douleur. D’ailleurs la raison de sa présence ici, dans cette église est de cette essence. Faire plaisir à une de ces patientes. Il écoute maintenant cette inconnue et, peu à peu, tous deux se livrent, se délivrent de petits bouts de leur vie, de leur fardeau. Près d’elle, il accepte d’être l’arbre qui reçoit les coups de canifs qui gravent un amour, une colère, une peur, une peine. Il accepte d’être un confident.

Les tragédies familiales, il en connait un registre. Il pourrait lui raconter à son tour son histoire. Une histoire dont il en apprend encore aujourd’hui des pans qu’il n’avait jamais imaginés. Il pourrait aussi lui parler de ce deuil qu’il n’a jamais réussi à faire, la perte de son compagnon qui a décidé de changer de genre et qui est devenue une belle jeune femme. Il n’a plus de place dans sa nouvelle vie, surtout pas celle qu’il avait. Des parcours qui ne partent pas du même point mais qui circulent dans le même labyrinthe suffoquant.

Il hoche la tête en signe de compréhension. Il la laisse parler. Pas question de l’interrompre. Leur confession-libération est tout à coup bousculée par le bruit de la porte qui s’ouvre. Ils se tournent vers la raison de cette intrusion. Un couple fait son entrer. Des personnes visiblement âgées. Il n’y a pas qu’eux à pénétrer dans l’église. La lumière en profite pour venir les cueillir, elle et lui, au milieu de l’allée, au milieu de leurs drames. Plus seuls et pourtant toujours proches. Plus dans la même l’ambiance sereine de la confidence, non que les nouveaux venus soient exubérants, ils ont le sourire de ceux qui savent qu’ils viennent de troubler un instant particulier et qui s’excusent de l’avoir fait. Ils se glissent entre les bancs pour s’assoir à distance. Ils ont leur propre quête et leurs propres prières.

Alex ne veut pas les déranger, il reporte son regard vers Rosemonde. Il prend une respiration. Peuvent-ils encore se permettre de s’accaparer le lieu pour leur échanges, il en doute. Il ne connait pas assez les rites chrétiens, peut-être d’autres vont arriver pour une cérémonie, une messe. Il sourit à la femme dont il est devenu complice. Il hésite. Il l’inviterait volontiers à continuer l’échange ailleurs. Est-ce qu’un autre lieu permettrait la même chose ?

— Peut-être...

Il ne finit pas sa phrase. Invitation au départ, invitation à continuer ici dans un coin opposé aux nouveaux venus, invitation à une future rencontre, il ne sait pas lui-même. Peut-être. La vie, malgré toutes les souffrances qu’elle inflige, réserve toujours ce “peut-être” à ceux qui sont encore en vie.

Peut-être...  
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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle EmptyDim 9 Mai - 18:35




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Peut-être, c'est ce qu'elle se dit souvent, remettant tout son existence en suspend, parfois c'est tellement compliquer. Chacun porte en lui des cicatrices qui ne peuvent pas s'effacées complétement.
Elle n'aurait jamais imaginer pouvoir trouver une forme de paix dans ce lieux et avec cet homme. Dont elle ne connaissait pas. Parfois le destin joue des tours. Et la lumière se situe dans l'obscurité.  Elle n'est pas toute seule, elle n'est pas toute seule.
Rosemonde voit très bien que l'homme en face d'elle est fatiguer, de sa journée et de sa propre vie. Elle ne veut pas l'accabler en plus de ses propres problèmes. Elle ne peut pas l'accaparer plus longtemps, ce ne serait pas juste pour lui.
Elle entrevois dans sa posture un moyen de rester en retrait, lui même il ne veut pas l'envahir. Elle lui sourit en signe d'excuse. Il est peut être grand temps que la vie reprenne.
- Je pense qu'il est grand temps que j'y aille. Je ne voudrais pas vous retarder dans vos affaires.
Elle soutient son regard une dernière fois, elle voudrait pouvoir trouver les mots juste pour apaiser ces douleurs comme les siennes, mais elle ne les trouvent pas et est ce que cela serait assez suffisant pour éloigner les nuages qui se profiles à l'horizon. Elle n'est pas sûr. Elle prend une grande inspiration et tend sa main au Chirurgien. Ce dernier la lui sert, dans un mouvement sec et ferme. Il semble qu'il n'y a plus rien à dire.
Cela lui suffit à Rosemonde pour respirer une bonne fois pour toute. Elle lui donne un dernier sourire avant de tourner les talons et remonter vers la sortie à travers l'allée central.

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MessageSujet: Re: La part du miracle (#)   La part du miracle Empty

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