koi ni ochiru. (lou)

Comme il s'y attendait, le studio avait été légèrement endommagé par le séisme et pour le rendre plus sécuritaire, ils doivent faire des travaux. Voilà un congé temporaire et forcé pour Finn et ses collègues. Pas le choix. On lui a dit que ce n'était pas bien grave, mais juste assez pour forcer les gens à rentrer à la maison le temps des travaux. On lui propose un voyage au Japon pour rencontrer le célèbre studio Capcom, connu pour avoir réalisé Resident Evil et ses suites, une franchise que Finn adore, mais également Devil May Cry. Il ne pouvait pas refuser une telle opportunité, surtout que tout est inclus, l'hôtel, les repas, bien évidemment le billet d'avion et il a légèrement gratté le responsable pour un billet en plus. Enfin, finalement, pas tant que cela, car cela revenait moins cher de prendre un second billet. C'est ce qu'il racontait à Finn, mais lui, il pensait déjà au studio, à la culture japonaise et ses paysages à vous couper le souffle. Et peut-être à un possible boulot chez Capcom ? Qui sait. Tout cela le fait rêver et ce, depuis qu'ils ont quitté la Nouvelle-Zélande, car il a décidé d'offrir le second billet à Lou, ça lui semble même normal de l'inviter. Étant donné que le studio est occupé, sûrement à bosser sur un remake de Resident Evil ou sur un nouveau jeu qui sait, cela leur laisse un peu de temps pour jouer les touristes. Il y avait déjà pensé, visiter Zao Fox Village, à quelques heures d'Osaka, ils auront le temps de revenir pour le dîner et admirer les étoiles. Ils prennent alors le bus dans la matinée, ils s'arrêtent à mi-chemin, pour les gens qui veulent utiliser les toilettes et Finn en profite pour acheter une peluche, plus précisément, en forme de Kitsune, tout blanc, avec un motif rouge sur le front et des boissons. Il sourit, il aurait presque envie de le garder pour lui. Il remonte à bord du bus, rejoint son siège et il s'approche de Lou. « Surprise ! J'espère qu'elle te plaît. » Il lui offre la jolie peluche qui est dans le bon thème pour la visite spéciale.

Lorsque le tremblement de terre a provoqué quelques dégâts dans la capitale néo-zélandaise, Lou ne pensait pas finir par y trouver un quelconque avantage. Pourtant, quand Finn lui a expliqué ce qui s’est passé en même temps qu’il lui faisait une très belle surprise, il a été difficile de ne pas être contente qu’une catastrophe naturelle se soit produit… Après son séjour en famille au Mexique, elle n’aurait pas pensé reprendre l’avion de sitôt et encore moins pour l’hémisphère nord à nouveau. Heureusement, elle n’a pas tant de choses que ça à payer sur place, ce qui est évidemment une bonne nouvelle vu que ses vacances au ski ont déjà pompé ses économies. En tout cas, depuis qu’elle a posé un pied sur le sol japonais, la jeune femme ne cesse d’ouvrir des yeux émerveillés. C’est la première fois qu’elle vient dans ce pays, il y a tellement de choses à admirer, tant de découvertes à faire… Finn, qui voyage régulièrement, est déjà venu ici et elle prend plaisir à écouter ses explications ainsi que ses anecdotes. Elle est enchantée de découvrir une culture différente, de s’immerger dans cette ville qui ne ressemble pas du tout à Wellington, de rencontrer des personnes si polies et abordables. Elle n’a pas peur de s’ennuyer si Finn travaille : comme en Tasmanie, elle partira seule à l’aventure (enfin, façon de parler, c’est très relatif) et est bien contente que sa langue maternelle soit si fréquemment parlée dans toutes les régions du monde ou presque. Mais évidemment, elle est encore plus contente quand elle peut faire la touriste avec lui. Dans le bus pour rejoindre un village particulier à quelques heures d’Osaka, Lou garde le nez collé à la fenêtre pour en voir le plus possible. « Tu nous as pris à boire ? » demande-t-elle tandis que l’Islandais se glisse sur le siège à côté d’elle, avant de réaliser qu’il a ramené encore mieux. « Oooooh… » Malgré le quart de siècle approchant dangereusement du compteur, la brune aime toujours autant les peluches. « Elle est tellement mignonne ! Et puis ça me fera un très beau souvenir. » Sans plus tarder, Lou attrape la peluche pour la serrer contre sa poitrine. « Je l’adore, merci beaucoup. » Elle s’approche pour lui déposer un bisou sur la joue, des étoiles dans les yeux. Absolument tout dans ce voyage l’enchante. « Alors si j’ai bien compris, on va dans un village réputé précisément pour sa population impressionnante de renards ? » Depuis qu’elle en a entendu parler, ça l’amuse beaucoup. Et pour elle qui adore les animaux, ça lui évoque une sorte de paradis. « J’espère qu’on pourra en approcher et les prendre en photo… Mais sans les déranger ni les effrayer, bien sûr. Je préfère encore rester à l’écart que risquer de leur faire peur. » Tandis que le bus reprend la route, Lou pose la tête contre l’épaule de Finn, tout en regardant sa toute nouvelle peluche. « Une idée de comment je peux l’appeler ? Il lui faut un prénom japonais, évidemment. »

Il sait qu'en Asie, les règles peuvent s'avérer plutôt strictes aux yeux des touristes comme Lou et Finn. Ce qui semble sévère pour eux, paraît normal aux yeux des Japonais ou encore des Coréens. C'est pour cela que, même s'il sait que Lou n'est pas le genre à s'attirer les foudres de l'autorité, il préfère lui expliquer quelques règles de base, des lois qui ne s'appliquent pas en Islande ou encore à la Nouvelle-Zélande. Par exemple, il y a certaines choses qui pourraient offenser la population, planter ses baguettes dans un bol de nouilles ou de passer la nourriture à un autre. Heureusement qu'il a appris avec le temps comment se servir de ces ustensiles en bois. Sans compter qu'ils sont très ponctuels, premiers arrivés, premiers servis comme on dit. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ce qui l'empêche de visiter le pays et heureusement, car il se limiterait qu'aux États-Unis et au Canada. S'il pouvait, il arrêterait à toutes les cinq minutes pour prendre des photos, c'est tellement joli, différent de ce qu'il voit d'habitude. Il y a des lieux où on pourrait presque se croire dans le futur, un goût à la Cyberpunk et franchement, cela lui plaît grandement. « Une bouteille d'eau. » Il avait été tenté par un soda, mais on sait tous que la boisson gazeuse vous donne envie de digérer et ce n'est pas très discret. Finn sourit, il est content de savoir que la peluche lui plaît. « Oui, c'est ça. On peut aussi les nourrir, mais uniquement avec la nourriture spéciale qu'ils nous donnent là-bas. Il paraît qu'il y a même une clinique vétérinaire pour eux ! J'espère aussi, ils ont tellement l'air bien sur les photos. » Ça va être la plus belle promenade qu'il ait fait dans sa vie. On ne va pas le cacher, il adore les animaux et il aime encore plus quand on les traite comme des rois et reines. Ils le méritent tellement, ce sont des animaux innocents selon lui, même avec le fait que de base, ils sont sauvages. Il sourit, boit quelques gorgées de sa bouteille d'eau. « Hmm.. Vulpix ? Oui, je sais, c'est un pokémon. Ren ? Natsuko ? Masahi ? »

« Merci pour l’eau. » Depuis son arrivée, Lou est surprise par la chaleur de l’été japonais. Elle ne pense pas que les températures montent autant en Nouvelle-Zélande. Mais ce qui l’a encore plus étonnée, ce sont les climatiseurs des boutiques poussés à fond alors que les portes et les fenêtres sont grandes ouvertes. D’une manière générale, il y a évidemment beaucoup de choses qui sont différentes ici. C’est d’ailleurs la première fois que Lou met les pieds dans un pays asiatique et peut apprécier de près une culture orientale. En plus de se régaler - malgré les prix plus affolants que dans son pays natal -, elle tombe aussi régulièrement sur des objets ou des commerces insolites (de son point de vue) qui la font rire. Elle a évidemment voulu se rendre dans un bar à chats, ou un café félin, qu’elle a bien aimé. Elle a aussi quelques babioles qui ne serviront probablement à rien, ainsi que des souvenirs pour sa famille. « Je devrais aussi ramener des peluches pour mes neveux, tiens. Pas exactement celle-là, mais un truc typique aussi. Ma soeur sera enchantée que je continue à encombrer chez elle. » Pour mieux l’observer, Lou détache finalement la peluche de sa poitrine. « Ça veut dire quoi, Natsuko ? » Bonjour et merci doivent être à peu près les seuls mots qu’elle connaisse, à part certains qu’elle a entendus dans des émissions. « Pas d’urgence bien sûr, j’aurais peut-être une illumination pendant le reste du voyage. » Ne serait-ce qu’au village où ils se rendent, par exemple. Elle s’est renseignée avant, à la fois par curiosité et pour ne pas commettre d’impair. En tout cas, elle comprend qu’un endroit où les renards sont en semi-liberté dans une forêt avec des maisons miniatures soit devenu un incontournable pour les touristes. « J’ai hâte d’entendre un renard pousser son cri pour de vrai. Sur Instagram déjà, je trouve ça beaucoup trop mignon. » Ils continuent à discuter de ça pendant le reste du trajet. Une fois qu’ils sont arrivés, Lou écoute attentivement un membre du personnel qui explique les règles à suivre - en anglais, heureusement. Se déplaçant dans l’enceinte principale, elle est absolument enchantée d’en voir quasiment partout. Certains dorment, d’autres jouent, d’autres encore semblent attendre à manger. Elle craque immédiatement pour leurs petites bouilles et leur queue touffue, même si elle a bien compris qu’ils peuvent mordre en certaines circonstances et qu’il faut garder à l’esprit que même s’ils peuvent paraître apprivoisés, il s’agit d’animaux sauvages à la base. Pour ne pas les déranger, elle évite donc de trop s’approcher : Lou déteste que les humains ne respectent pas les animaux. « Kawaii, ça veut dire mignon, non ? »

Bien qu'il soit là pour le boulot, il en profite également pour visiter le pays et ses petites merveilles. Après tout, son billet était gratuit, autant en profiter un maximum, car ce n'est pas demain la veille qu'il va remettre les pieds au Japon. Définitivement, ce n'est pas le même genre d'architecture et il apprécie vraiment le style japonais. Il tente au mieux de respecter les coutumes et d'éviter d'offenser le peuple. Bref. Après une courte pause, ils repartent aussitôt, peut-être étaient-ils un peu à l'avance pour décider de s'arrêter ? Quoi qu'il en soit. « Je crois que l'endroit ne manque pas de boutiques à peluches. » Non, clairement pas et surtout, il y en a pour tous les goûts, enfin, c'est surtout des trucs bien mignons, pas forcément pour Finn, mais il peut comprendre l'envie d'en acheter. « Ça veut dire, enfant de l'été. » C'est plutôt joli comme signification, quand on sait que le prénom Finn veut dire blanc ou clair, tout de suite moins poétique. Il hoche la tête. Il n'est pas expert avec la langue japonaise, c'est quand même plus compliqué que le français et l'espagnol selon lui, mais il se débrouille plus ou moins, sans nécessairement pouvoir tenir une longue discussion. « C'est vrai ! » Cela donne envie de les prendre dans les bras et les protéger contre tout danger, mais malheureusement, il s'agit d'animaux sauvages, pas d'une peluche que l'on peut cajoler comme on souhaite. Ils arrivent au village après un long trajet, il termine tout juste sa bouteille d'eau et comme le Japon est un pays très propre -et ça se comprend, si les autres prenaient exemple-, il prend soin de la mettre dans une boîte recyclable. « C'est tout à fait ça. » Il prend son appareil photo et photographie l'instant présent, sans flash, histoire de ne pas effrayer les petites bêtes qui sautillent un peu partout. En tout cas, ils sont bien gras, pourtant, Finn veut vraiment tenter le coup, alors il s'approche d'un employé. « Tabemono, onegai shimasu * ? » Forcément qu'il connaît ce mot, sinon comment ferait-il pour manger ? Il paie l'homme et il revient auprès de Lou avec la nourriture spéciale.

*nourriture, s'ils vous plaît.

« Oh, c’est mignon, enfant de l’été… Et approprié, aussi. » Pendant plusieurs minutes, Lou reste silencieuse. Elle observe avec curiosité les renards, sort son téléphone pour en filmer un qui n’est pas trop loin. Elle voit différentes tailles, différents gabarits, différentes couleurs… Et elle continue à marcher pour en découvrir. Quand elle entend finalement le cri de l’un d’entre eux, elle se met à rire doucement. Puis elle tourne la tête vers Finn. « Cuteness overload, on est d’accord ? » C’est à ce moment qu’elle remarque que le jeune homme est parti acheter de la nourriture. Comme elle s’est éloignée, elle n’a pas vu qu’il avait fait la même chose. « Oh, tu vas leur donner à manger ? » Aussitôt, elle se rapproche de lui. Elle range son téléphone portable dans son petit sac à main parce de toute façon, pour les photos, elle fait confiance à Finn et à son appareil qui est bien mieux que le sien. Et elle le regarde faire. Même si certains ont les yeux ensommeillés, les renards présents non loin d’eux sont évidemment intéressés par la nourriture. Ils commencent à se rapprocher pour rôder autour d’eux. « Tout de suite, c’est plus attirant. » Les renards sont déjà plutôt gras, probablement parce qu’ils sont souvent nourris par les visiteurs. « Je peux essayer ? » Comme Finn lui en refile un peu, Lou s’accroupit pour nourrir les renards. Comme elle n’ose pas leur tendre la main de peur de se faire mordre, elle pose finalement à manger à côté d’elle, en le répartissant pour qu’ils ne soient pas plusieurs à se jeter au même endroit. Une fois qu’ils ont fini, la brune se redresse. « Il paraît qu’on peut caresser les bébés, ils sont plus dociles. Tu veux qu’on demande ? » Ils arrivent finalement à se débrouiller et, quelques minutes plus tard, Lou se retrouve avec un renardeau dans les bras. Son coeur fond totalement. « Je peux avoir une photo, s’il te plaît ? » C’est évidemment un moment à immortaliser. « Kawaii, ce sera le prénom de la peluche. »

S'il devait un jour être en thérapie, il aimerait que ça se passe ainsi, entouré de renards, qui s'amusent et courent partout, la chance de pouvoir être là, ça apaise l'anxiété quand il y a. Il y a même une petite famille au loin, il aurait marché vers eux si c'était possible, mais ce n'est pas un idiot, il ne va pas déranger ceux-là et puis, il sait qu'il vaut mieux que les jeunes bêtes ne s'imprègnent pas trop de l'odeur humaine. Finn rit, il entend également le cri du petit renard. « C'est mignon ! » Sous le charme de cet animal, on apprend à les adorer et toujours à se demander pourquoi l'humain continue de chasser ces animaux si inoffensifs, qui ne demandent qu'à vivre en paix. C'est quelque chose qui a toujours frustré Finn, la chasse, tuer des animaux, que ça soit de façon légale ou non, c'est horrible, ceux les maltraitent aussi, ce sont des monstres. Finn s'éloigne quelques instants, étant donné que son japonais n'est pas très bon, il n'arrive pas à faire des phrases entièrement complètes, mais comme il connaît ce mot, car c'est toujours utile lorsqu'on a envie de manger, il arrive à se faire comprendre. Il revient alors auprès de Lou. Il se met à genoux, faisant attention à ne pas faire de gestes brusques, ils sont déjà assez nerveux et méfiants comme ça. Il arrive à nourrir deux renards, ils se jettent littéralement sur la nourriture, pourtant, ils semblent bien portant. Il hoche la tête et lui verse la nourriture restante dans les mains. Il passe sa main sur la fourrure d'une bête au pelage gris, concentré à manger. Il sourit et il se relève, ils se dirigent vers une sorte de pouponnière, Finn tient un renardeau tout blanc dans ses bras, les yeux fermés, il a l'air si paisible, il espère quand même que ce n'est pas nocif pour eux d'être aussi proche, enfin, ils sont plus gros que les petits de la famille de tout à l'heure. Il prend la photo de Lou et du bébé renard. « Voilà ! » Il repose tout doucement l'animal près d'une renarde toute blanche, peut-être sa maman. Il continue de prendre des photos, ça fait un bon souvenir tout ça. « On va visiter le petit hôtel ? » Un endroit où les renards ont droit à tout leur confort pour dormir.


Si elle devait retenir une seule activité ou un seul lieu de ce fabuleux séjour au Japon, le choix de Lou se porterait assurément sur la visite actuelle. S’approcher d’animaux sauvages aussi beaux, écouteur leur cri si particulier, les prendre en photo et même porter un bébé dans ses bras, c’est presque magique pour elle. « C’est la meilleure partie du voyage ! » Parce qu’elle aime voir des animaux en liberté, Lou ne visite jamais de zoos. Elle préfère les sanctuaires, les endroits comme celui-ci. La jeune femme profite donc de ces instants précieux, avant d’approuver quand Finn lui propose de poursuivre leur visite. Elle le suit dans le petit hôtel, l’endroit où les renards ont tout le confort nécessaire pour dormir. Avec curiosité, Lou observe les alentours. Elle envierait presque les renards tellement ceux qui sont présent ont l’air de dormir paisiblement. Sans faire de bruit, elle s’approche pour les regarder. Puis elle continue à marcher à la découverte de l’endroit, en prenant soin de ne réveiller personne. L’un d’entre eux s’étire avant d’ouvrir brièvement un oeil. Après quelques minutes supplémentaires, Finn et Lou ont fait le tour des lieux. Ils ont fait le maximum au cours de leur visite et, quand elle touche à sa fin, la brune est un peu déçue. « On va dans le magasin de souvenirs ? Je vais sûrement acheter quelque chose. » La boutique du sanctuaire est évidemment remplie de souvenirs sur la thématique des renards. Déambulant dans les rayons, Lou fait son choix entre porte-clés, T-shirt, boule à neige et autres babioles… Elle dépense plus d’argent que prévu, mais tant pis. Elle a au moins des souvenirs de ce lieu si spécial à ranger dans son sac à dos, avant de sortir avec un sourire de la boutique. « Avant de s’en aller, il faut absolument qu’on teste les nouilles de sarrasin au tofu frit ! Je sais pas si c’est vraiment un plat que les renards aiment comme la tradition le dit, mais je suis sûre que ce sera mon cas. Mais avant ça, tu voulais peut-être faire autre chose ? »

Ils poursuivent la visite vers le petit hôtel qui a été conçu spécialement pour les renards. Il voit les bêtes dormir confortablement, parfois ils sont plusieurs collés l'un à l'autre, sûrement pour garder la chaleur et puis, il découvre un petit solitaire qui a décidé de traîner un poisson jusqu'à sa cachette. Ce n'est pas étonnant, ils ne doivent pas les nourrir qu'avec la nourriture spéciale des touristes, la pêche doit être une meilleure option pour les nourrir et sûrement plus adapté pour eux. Il s'amuse à prendre des clichés pour immortaliser le moment et ajouter cela à ses souvenirs. Il prend le temps de faire des photos, heureusement que tout est numérique aujourd'hui, car s'ils avaient été dans les années quatre-vingt-dix, il aurait été à court de pellicule et même si son appareil semble ancien, c'est à la carte mémoire. Quoi qu'il en soit, ils visitent d'autres coins du secteur avant d'arriver au bout de la visite, quand on arrive à la boutique souvenirs, c'est que c'est déjà la fin. Il est bien déçu, il aurait voulu qu'elle soit plus longue, mais comme il s'agit d'un village, ils ont pas mal tout visité. Finn s'achète qu'un truc, il va ensuite attendre Lou à l'extérieur, pendant qu'il profite du joli paysage qui entoure le sanctuaire des renards. Elle revient enfin vers lui, avec quelques sacs. « Kitsune udon ! J'ai déjà testé ce plat et je confirme que c'est délicieux. » Lorsqu'ils étaient sur la plage en juin, alors qu'ils venaient de découvrir une boîte métallique avec une lettre d'amour à l'intérieur. D'ailleurs, il faudrait qu'il pense à lui demander où en sont les recherches concernant la mystérieuse Elizabeth. « Non, c'est bon pour moi, on peut retourner au bus ! »

« Alors c’est mon tour de tester ! » De base déjà, Lou est intéressée par la gastronomie japonaise. Elle qui aime manger du tofu, du riz, des nouilles et des légumes, il y a toujours de quoi se mettre sous la dent et elle a rarement été déçue. Alors le fait qu’on dise que les renards aiment ce plat-là en particulier, ça l’intrigue définitivement. Quelques minutes plus tard, Finn et Lou sont installés sur une table, dans le petit restaurant du village. La jeune femme commande donc le plat en question, dont le nom signifie littéralement nouilles du renard. En attendant, elle laisse son regard se promener autour d’elle pour observer la décoration (centrée sur les renards aussi, évidemment). « C’était vraiment une bonne idée de venir ici. Déjà que j’ai bien aimé le bar à chats, alors là c’est un autre niveau. » Sirotant sa boisson (de l’eau gazeuse), Lou demande des nouvelles à Finn de ce qu’il est venu faire ici à la base. « Alors, tu penses que le studio Capcom va te proposer du travail pour plus longtemps ? » Si elle est de plus en plus familière du travail de Finn au fil des années, il y a encore des choses qui lui échappent ou qui lui sont un peu abstraites - un peu comme ce que fait Lexa, sa meilleure amie. Ils font des choses tellement variées, avec différentes casquettes… De son côté, elle a un travail facile à expliquer, avec des tâches bien définies dont elle sort rarement. Ça lui convient tout à fait, même si elle comprend que ce n’est pas le cas de tout le monde. Finn et Lexa, eux, doivent assurément avoir quotidien plus passionnant. Et quand l’Islandais est en déplacement, il peut évidemment compter sur Lou pour s’occuper de Nana. « En tout cas, je suis contente de t’avoir accompagné. C’est un pays magnifique. » Lorsque les plats de nouilles arrivent, la brune a l’estomac dans les talons. Mais elle prend le temps de goûter et d’apprécier. « Le tofu est une merveille » affirme-t-elle. « T’as raison, c’est trop bon ! »

Bien sûr, il n'était pas contre le fait de goûter à nouveau à ce plat, surtout préparé au Japon, peut-être plus assaisonné qu'en Nouvelle-Zélande. Il avait aimé la première fois, la seconde ne devrait pas faire exception. Il se prend un bol de nouilles avec le tofu frit compris et s'assoit sur son banc en bois. Il retire sa casquette, la déposant à côté, en faisant attention à ce qu'elle ne s'envole pas avec le vent qui commence légèrement à se lever, rien d'inquiétant bien sûr. Vous savez ce qu'ils aiment du Japon ? Les sanctuaires dédiés aux animaux, ces espaces que l'on consacre aux bêtes, que l'on vénère presque, c'est vraiment une belle tradition. « Et tu savais qu'il y a d'autres lieux comme celui-ci ? Mais concernant les singes et les cerfs, même les chats sauvages aussi. » Pas forcément à Osaka, mais ils se trouvent dans d'autres préfectures du Japon. C'est un concept qu'il aime et qui doit exister depuis le temps des samouraïs, enfin, s'il doit se fier à ghost of tsushima, mais pour le reste, c'est vrai, ils existent. D'ailleurs, c'est une île qu'il va devoir visiter, l'île de Tsushima et peut-être celle d'Iki. « En fait, j'aimerais bien qu'il me propose un projet sur lequel je pourrais m'investir à long terme, le temps d'un jeu vidéo avec un rôle principal, ça peut durer un certain moment, je pense. Oui, ça serait le rêve, peut-être même juste faire la voix d'un personnage de Resident Evil ou sur leur nouveau projet qui sait. » À vrai dire, il est dans le flou, alors, il ne peut pas vraiment deviner de quoi ils vont discuter, mais c'est sûrement pas pour rien, puisqu'il se déplace jusqu'au Japon. « Enfin, je te raconterais tout en détails, tu sais bien. » Finn hoche doucement la tête pour les deux affirmations et il commence à manger, plus savoureux que la première fois, il n'y a pas à dire, ça va peut-être devenir son plat préféré au Japon. « Tu avais droit à des vacances ? J'ai oublié de demander, ça et concernant Elizabeth. »


« Ce plat mérite largement toute la publicité qu’il y a autour. » On en parle beaucoup, mais Lou comprend pourquoi. Et tout en se régalant, elle écoute Finn évoquer des lieux comme ceux qu’ils viennent de visiter, mais pour d’autres animaux. « J’adorerais visiter tout ça… Surtout les cerfs ! Tu imagines, voir plein de petits Bambis en liberté ? » La jeune femme aime beaucoup les animaux, c’est connu de tous ses proches. Mais elle n’est pas très fan des zoos, ou bien de tous les endroits où ils sont enfermés. Les sanctuaires, en revanche, c’est autre chose. Et quels que soient les animaux concernés, elle sait qu’elle aimerait bien voir ça. « Qui sait, un jour peut-être. » Elle ne pense pas avoir l’occasion de revenir au Japon de sitôt, mais ça peut faire partie de ses projets de voyage à long terme. Finn, lui, évoque son travail comme elle le lui a demandé, expliquant ce qu’il espère obtenir comme projet. Lou hoche la tête en signe d’assentiment, ça lui fait toujours plaisir de voir qu’il s’épanouit dans ses activités, qu’il puisse s’amuser en même temps que bosser. « Alors j’espère qu’ils vont te proposer exactement ce que tu veux… Tu as raison, je suis sûre que tu adorerais ça. » Depuis le temps qu’elle fréquente l’Islandais, la brune a appris à connaître ses goûts. En vivant avec lui en plus, elle devine facilement ce qui lui plairait ou pas et elle se doute bien que ce serait pour lui un rêve qui se réalise. « Oui, j’attendrai les détails. » Ils en sauront plus dans les jours à venir, avant la fin de ce voyage. En attendant, c’est évidemment l’occasion de joindre l’utile à l’agréable. Tout en finissant son plat, Lou revient sur la boîte qu’ils ont découverte sur la plage quelques temps auparavant, comme Finn lui demande des nouvelles. « J'ai retrouvé la trace d’une dame qui semble correspondre, dans des archives de vieux journaux… Puis celle de sa petite-fille, qui est inscrite à la bibliothèque. Je l’ai contactée par e-mail et j’attends qu’elle me réponde. J’espère que ça collera, mais je te tiens au courant évidemment. » Cette histoire l’intrigue toujours, d’où les efforts fournis, mais à voir si ça peut donner quelque chose. « Oui, j’ai encore des congés. Pendant un an, histoire de m’adapter, je n’en ai pas beaucoup pris, à part les fêtes en famille… Après c’est vrai que je suis partie au Mexique, puis j’ai pris quelques jours à la neige, mais il m’en reste quand même encore un peu. » Reposant finalement sa fourchette, la Néo-Zélandaise pose les mains sur son ventre. « Bon… Je dis ça un peu trop souvent depuis qu’on est dans ce pays, mais j’ai trop mangé. Tant pis, ça valait le coup ! »

Il secoue la tête et sourit, il n'est pas étonné de voir sa réaction face aux révélations qu'il venait de faire à propos des autres sanctuaires. Il aimerait également visiter les autres lieux, ceux dans les environs, peut-être pas aujourd'hui, car ils vont devoir bientôt rentrer et ils pourront profiter de la vie nocturne du Japon. Bref, une autre fois. Ils viennent ensuite à parler de son boulot, la raison pour laquelle ils sont dans la préfecture d'Osaka. Bien sûr, il aimerait avoir un rôle important, pas un rôle de débutant, avec une seule réplique, ça serait une perte de temps d'être ici, enfin, certes, ils sont en train de se créer des souvenirs ensemble, mais ça serait une déception du côté professionnel. Il lui sourit à nouveau. « Je l'espère aussi ! » Ça va de soi, ça serait un rêve d'avoir un rôle dans la société de Capcom. Il ne va pas cacher que ça serait le pied, mais il ne veut pas se faire trop d'espoir, mais il ne va pas non plus commencer à penser négativement. Bref, éviter de trop penser à cela avant le rendez-vous. Il est un peu nerveux, il se pose une tonne de questions, auxquelles il ne peut pas répondre. Enfin, il change tout simplement de sujet pour reparler de la boîte métallique, ils en avaient un peu discuté à la vite fait à Island Bay, mais Lou n'avait pas donné suite et il avait presque oublié cette histoire. « Oh, intéressant. J'ai vraiment hâte d'en avoir plus sur cette histoire sans fin. » À savoir, comment est-ce que tout cela va se terminer et s'ils arrivent à avoir le dernier mot. Finn l'écoute parler de ses congés et il comprend mieux. « Je me garde de la place pour le dîner de ce soir, enfin, on pourra manger dans la rue avec les nombreux kiosques, vivre la nuit japonaise. » Ça leur fera une bonne marche tout en faisant du tourisme. « Prête à retourner au bus ? »


« Si jamais tu dois passer plus de temps au Japon, tu nous manqueras, mais je te promets que je m’occuperais bien de Nana ! » Ceci dit, Finn n’en doute sûrement pas. Après tout, quand il est en déplacement dans le cadre de son travail - ou de ses loisirs aussi -, c’est déjà Lou qui prend soin de la chienne. Elle aime beaucoup s’en occuper, même si évidemment elle préfère quand Finn est là avec elles. L’essentiel, c’est qu’il continue à s’épanouir dans son travail. Alors la jeune femme croise les doigts pour lui et, en attendant le verdict, ils profitent simplement d’être dans ce très beau pays. « Vivre la nuit japonaise, je suis carrément partante ! » Elle n’est pas sûre de ce qu’ils vont faire ou pas à Osaka, mais en réalité peu lui importe. Elle est enthousiaste à l’idée de découvrir encore autre chose, d’autres facettes de la ville. « Je sais pas si je pourrais encore avaler quelque chose, mais on s’en fiche, l’essentiel c’est de s’amuser. » Lou est la première à vouloir bien manger, parce que la nourriture est variée et délicieuse, mais elle aimerait bien ne pas rentrer avec plusieurs kilos en plus si possible. Et en même temps, comme ils bougent beaucoup, elle se dit que ça devrait aller. « Tu as une idée des endroits où tu veux m’emmener, ou on improvise ? » Se laisser porter par les envies du moment, c’est bien aussi. Mais comme elle n’y connaît pas grand-chose à la vie nocturne d’une grande ville japonaise, la brune se laisse volontiers porter par l’Islandais. Elle sait déjà qu’ils ne vont pas s’ennuyer, de toute façon. « Oui, on peut y aller ! » Pleinement satisfaite du moment qu’ils ont passé dans le sanctuaire et ses environs immédiats, Lou commence à marcher vers le bus. Elle glisse une main dans celle de Finn, heureuse de profiter de ces précieux instants avec lui. Elle a définitivement l’impression que ce sera un des plus beaux voyages de sa vie. Sur le chemin du retour, même si elle est avide d’observer les paysages qui défilent derrière les fenêtres, Lou finit par s’endormir contre Finn.